Déraillement d’un train minéralier : le ministre des Transports accuse la COMILOG

Le train qui a déraillé  dans la nuit dans la nuit du 18 au 19 juin le transportait 9 730 tonnes de manganèse. Pour le ministre des transport, c’est la Compagnie minière de l’Ogooué qui en est responsable.

Cet énième déraillement a causé la suspension de la circulation des trains jusqu’à nouvel ordre. Selon le Justin Ndoundangoye cet accident est de trop et chacun doit faire face à ses responsabilités. Dans une interview accordée au quotidien pro-gouvernemental L’Union, le ministre des transports a rejeté les responsabilités sur la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG).

« frappés d’une usure excessive hors tolérance des roues.Tout wagon doit être conforme aux dimensionnements du rail, ce qui n’est pas le cas pour les trains de la Comilog qui sont mis en circulation sans tenir compte de certains préalables (…) Depuis cinq ans, les wagons de la Nouvelle Gabon Mining sont en circulation sans incident majeur. Ils sont d’une acquisition récente et ont fait preuve de validation en amont. Ont-ils déjà connu un déraillement ? Contrairement à ceux de Comilog, leurs wagons ont une meilleure stabilité » a déclaré Justin Ndoundangoye.

Selon lui, géant gabonais du manganèse ne respecte pas les règles. « les wagons Comilog chargés à 80 tonnes à l’essieu seraient moins stables du fait de la gravité, comparativement à ceux des autres opérateurs qui sont moins hauts et plus longs ».

En rappel,  cet accident est survenu dans la nuit du 18 au 19 juin 2019. Le train qui transportait 9730 tonnes de manganèse a en effet déraillé autour de 3 heures du matin entre les gares de Miloé et Mouyabi.

 

Un accident de la circulation fait 5 morts à Libreville

Deux véhicules seraient à l’origine de cet accident au PK0 dans le 3e arrondissement de la capitale gabonaise, à quelques encablures de la Présidence gabonaise. Le dernier bilan fait état de cinq morts dont un nourrisson, d’un blessé et de plusieurs dégâts matériels.

Selon certains témoins du drame, l’un des véhicules concernées serait de marque Mercedes. Au volant, un militaire, certainement le chauffeur d’un haut gradé de l’Armée gabonaise, qui aurait percuté de plein fouet le véhicule Toyota Corolla à bord duquel se trouvaient les cinq victimes.

Le drame s’est produit devant le Géant CKDO sur le front de mer. Les victimes revenaient d’une prière du ramadan à la mosquée Hassan II, située près des lieux du drame.

Les secours arrivés quelques temps après sur place, ont pu circonscrire les lieux du drame avant l’arrivée des pompes funèbres. Une enquête sera ouverte pour déterminer les conditions exactes de ce tragique accident

L’accident de SETRAG : les explications du directeur général

Le directeur général de la Société d’exploitation de Transgabonais (SETRAG), Patrick CLAES donné des précisions sur le récent d’accident ferroviaire ayant occasionné plusieurs blessés graves.

Bonjour M Patrick CLAES vous êtes le Directeur général de la SETRAG. Qu’est ce qui se passe ? L’on nous dit qu’il y a eu un accident ?

Effectivement nous avons eu un accident de train samedi matin tôt dans la matinée. Sous réserve de l’enquête en cours, Les circonstances de l’accident sont les suivantes : un premier train a quitté la gare d’Owendo à 4 heures du matin à destination de celle de Ntoum, c’était un train commercial. Par la suite, un convoi composé de 3 draisines sortis des ateliers de réparation d’Owendo , a été engagé dans le même canton qui est celui entre Owendo et Ntoum.

Celui-ci doit en fait circuler sur des conditions très strictes prévues par le règlement général de sécurité, qui est l’équivalent du code de conduite de la circulation routière, qui reprend toute une série de règles qui s’imposent à tous les acteurs de la sécurité ferroviaire.

Quid de ce règlement de sécurité dans ce cas précis ? Qu’auraient pu faire les agents chargés du train ?

Le pilote de la draisine doit absolument observer une marche à vue, c’est-à-dire qu’il doit adapter sa vitesse lui permettant de voir à tout moment et s’arrêter devant un obstacle

Le code précise également qu’il ne peut pas excéder les 30km/h, ce convoi a quitté la gare d’Owendo à la suite du premier convoi et malheureusement l’attrapé et cogné. La première des Trois draisines s’est enfoncée dans le dernier wagon du train commercial aux alentours du PK16 à la hauteur de Nkok.

Que faut-il faut faire pour éviter ce genre d’incident sur la voie?

Alors, il faut savoir que contrairement aux autres engins moteurs qui circulent sur la voie ferré, les draisines sont des ceux affecter exclusivement aux travaux de voie. Elles transportent les personnels d’entretien de la voie, en les déposants à un endroit donné, pour qu’ils puissent procéder à des travaux divers sur la voie. Ce sont des engins qui ne sont pas dotés d’enregistreurs quelconques qui permettent d’enregistrer les évènements, contrairement aux locomotives.

Donc, ce sont des engins qui ne sont pas brider non plus, car ils peuvent atteindre une vitesse de 70 voir 80km/h. De telle sorte que si on engage ses engins dans un canton à la suite d’un autre train commercial, on est déjà certain qu’il ne peut pas excéder les 30km/h de vitesse quel que soit l’imitation du conducteur d’autres engins qui sont dotés d’un enregistreur de vitesse et d’évènements.

Le deuxième point qu’on va renforcer, c’est d’autoriser les draisines à prendre la voie que pour autant qu’on ne soit assuré qu’il y est des travaux de voie à effectuer dans le canton concerné justifiant automatiquement ce gain de temps , puisse qu’en fait l’objectif dans cette disposition , est de gagner du temps. De sorte que la draisine aille à un endroit X du canton sachant que le train qui le précède se trouve à un point Y. Cela permet de gagner le temps, un temps plus ou moins important, puisqu’il ne faut pas attendre que le train arrive à la gare concernée avant d’expédier la draisine.

Qu’en est-il du bilan humain ?

PC : la draisine comportait 4 personnes, le conducteur lui-même et 3 autres agents .Ceux-ci ont été pris en charge et conduit à l’hôpital militaire où ils ont reçu les premiers soins. Le conducteur a été victime d’une fracture au talon, les deux autres occupants souffrent des légères contusions.

Pour rassurer les gabonais. Que fait actuellement la Setrag pour améliorer les conditions de circulation des trains ?

Ce que nous veillons en premier, c’est bien entendu à l’état de la voie ferrée. Le premier objectif c’est d’avoir en définitif une voie qui permet de circuler en toute sécurité. C’est l’élément essentiel, car le moindre défaut peut avoir des conséquences dommageables entre autre les déraillements.

Nous renforçons la sécurité par une formation continue de notre personnel, dont les agents de sécurité en gare. Cette formation s’étend aussi aux régulateurs du centre de contrôle du trafic, et bien entendu des conducteurs de trains qui sont suivis par des méthodes et un plan arrêté de formation, de recyclage et de contrôle. Donc, l’ensemble des acteurs de la circulation ferroviaire et en particulier celui qui concerne le transport de voyageurs qui doit toujours être à un excellent niveau.

Troisièmement, pour un voyage en bonne et due forme il faut s’assurer que les locomotives soient en état et qu’elles ne tombent pas en détresse dans un canton en plein milieu de la voie. Le dernier point c’est que la signalisation proprement dite soit bien attendue opérationnelle dans l’ensemble de nos gares. Pour cela, nous mettrons en œuvre dans les mois avenir de nouvelles technologies qui vont nous permettre de renforcer la sécurité. Cette mise en exploitation au mois d’Avril permettra au conducteur de s’assurer que son train est toujours en définitif composé du même nombre de wagon et qu’il n’a pas perdu un wagon, en cours de route. C’est un élément important, nos trains voyageurs sont déjà dotés de ces dispositifs.

Nos trains voyageurs vont être dotés dans les mois avenirs donc le 1er juillet, des ordinateurs de bord qui permettront de recevoir toutes les informations du centre de régulation du trafic

Et donc ça va permettre d’améliorer les conditions de croisement dans les gars

Et enfin dernier investissement qui est en cours déploiement mais qui ne sera opérationnel que pour juin 2020, c’est la mise en service d’un réseau VHF qu’on appelle réseau des trains sur les 660km de la ligne, qui permettront aux conducteurs d’être à tout moment où qu’il se trouve sur la ligne depuis le centre de régulation du trafic.