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Côte d’Ivoire: la détention préventive de Pulchérie Gbalet « prorogée »

La détention préventive de Pulchérie Gbalet, leader d'une organisation de la société civile, impliquée dans des violences perpétrées lors des…

La détention préventive de Pulchérie Gbalet, leader d’une organisation de la société civile, impliquée dans des violences perpétrées lors des contestations contre la candidature d’Alassane Ouattara à « un 3e mandat », a été « prorogée » mercredi.

« Le juge voulait s’assurer de ce que les différents clients se portent bien, que tous les documents qui devraient se trouver au dossier étaient effectifs », a dit à APA une source proche du dossier, précisant que sa rencontre avec le magistrat ce jour était « un acte purement administratif ».

Quand les détenus sont dans les liens de la détention, explique-t-elle, « il y a ce qu’on appelle une ordonnance de détention préventive qui au-delà d’un certain délai, la loi impose qu’elle soit renouvelée ».

« Et donc, le juge s’est mis en conformité avec la loi », sinon « la procédure est pratiquement terminée » parce que « le juge d’instruction a déjà procédé aux auditions des différentes parties. Donc, aujourd’hui, ce n’était pas un procès et non plus une audition », a-t-elle fait savoir.

Interrogé de savoir si le juge d’instruction a prorogé l’ordonnance de détention préventive, cette source a répondu « oui ça été prorogée », tout en mentionnant qu' »actuellement, la procédure (d’information judiciaire) est à son terme ». 

« Lorsque l’instruction est terminée, le juge d’instruction peut rendre une ordonnance de non-lieu, mais s’il estime qu’il a suffisamment d’éléments, il renvoie l’affaire en correctionnel pour être jugée », a-t-elle souligné.  

La défense soutient que « jusqu’aujourd’hui, il n’y a aucun élément de charge pour pouvoir établir la responsabilité d’une quelconque manière de ses clients relativement aux faits qui leurs sont reprochés ». 

Présidente de Alternative citoyenne ivoirienne, Pulchérie Gbalet, avait été arrêtée en août 2020 avec deux de ses collaborateurs, à la suite de manifestations contre « un troisième mandat » de Alassane Ouattara, que son organisation juge « anti-constitutionnel ». 

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