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La dette publique du Gabon est passée de 1300 à 5320 milliards de FCFA entre 2009 et 2019

En 10 ans, la dette publique a été multipliée par quatre, passant de 1300 à 5320 milliards de francs CFA…

En 10 ans, la dette publique a été multipliée par quatre, passant de 1300 à 5320 milliards de francs CFA entre 2009 et 2019. Selon l’analyste économique Mays Mouissi, les 4000 milliards empruntés n’ont malheureusement pas été bénéfiques pour le pays.

La dette publique du Gabon a été multipliée par quatre en dix ans, celle-ci est passée de 1300 à 5320 milliards de francs CFA entre 2009 et 2019, selon Mays Mouissi. «En 2009, la dette du Gabon représentait 18% du PIB, soit à peu près 1300 milliards de francs CFA. Ce qui était un niveau extrêmement faible. Et puis je ne sais ce qu’il s’est passé, la dette a quasiment été multipliée par quatre entre 2009 et 2019», a-t-il affirmé. L’analyste économiste s’exprimait lors d’une récente présentation sur la structure de la dette du Gabon.

Ce dernier a reconnu cependant que la dette n’est pas une mauvaise chose en soi. Par contre, a-t-il nuancé, «l’utilisation qu’on fait de l’argent qu’on emprunte peut être excessivement mauvaise. Une dette bien utilisée peut devenir un élément moteur pour le pays au sens où ça peut rapporter de l’argent, dans le cas par exemple de la construction d’une route avec péage. Mais cela n’a pas toujours été le cas (…) Entre 2009 et 2019, on a emprunté plus de 4000 milliards de francs CFA. Qu’est-ce qu’on a en fait ?».

Selon l’analyste économique, la dette publique du Gabon est composée par la dette bilatérale (lorsque le pays s’endette auprès d’un autre pays) et la dette multilatérale (lorsque le pays s’endette auprès d’institutions telles que le Fonds monétaire international) qui n’existait quasiment pas en 2009. A cette occasion, Mays Mouissi a apporté quelques précisions sur les fonds donnés au Gabon par cette institution.

«Le FMI donne de l’argent au gouvernement et souvent les populations s’attendent à ce que ces fonds améliorent leurs conditions de vie. Elles se trompent car le FMI n’investit pas pour améliorer les conditions de vie. Lorsque les comptes de l’Etat sont dans le rouge, le FMI finance son découvert pour ramener le niveau à zéro en espérant que l’Etat se comporte de façon vertueuse pour que l’économie reparte, c’est tout. Certes le FMI exige des réformes en contrepartie de ses fonds, mais les programmes du FMI n’ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations», a expliqué l’analyste économique.

 

Source : gabonreview

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