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Lettre ouverte à Raponda «l’État gabonais traite les fonctionnaires comme des esclaves » ( CONASYSED)

La CONASYSED a dans une lettre ouverte adressé au Premier ministre gabonais, Rose Christiane Oussouka Raponda, affirme que l’Etat gabonais…

La CONASYSED a dans une lettre ouverte adressé au Premier ministre gabonais, Rose Christiane Oussouka Raponda, affirme que l’Etat gabonais traite ses employés comme des esclaves, une pratique pourtant abolie par le décret du 27 avril 1848.

« Madame le Premier Ministre, malheureusement dans notre pays, les travailleurs en général, et les Enseignants en particulier sont traités comme des esclaves par notre employeur, qu’est le gouvernement », lâche la Convention nationale des syndicats du système éducatif (CONASYSED).

Les exemples pour étayer cette affirmation sont très nombreux. D’abord le paiement des vacations.

« Comment comprendre que chaque année après avoir pris part à toutes les étapes de l’organisation des examens et concours, les enseignants, pour rentrer en possession de leurs vacations doivent toujours construire un rapport de forces avec le gouvernement ? C’est le cas cette année encore. En dépit de plusieurs promesses du gouvernement via le Ministre de l’Education Nationale, dont la dernière date du 17 juillet 2020, les vacations ne sont toujours pas payées aux Enseignants », s’interroge la coalition des syndicats.

« Les Enseignants ont bel et bien pris part aux examens, ont travaillé. Qu’est ce qui explique alors le non-paiement par le gouvernement des vacations qui leur sont dues ? » tempête la CONASYSED.

« Madame le Premier Ministre, nous sollicitons de toute urgence votre implication dans le règlement de cet épineux dossier si le gouvernement veut réellement que le Baccalauréat, les autres examens et concours de l’enseignement Technique et Professionnel session 2020 puissent avoir lieu », urgent les enseignants qui sollicitent une indemnité Covid-19 pour tous les enseignants retenus pour la reprise des cours dans la perspective du Bac 2020.

« Pour ce qui est de l’indemnité COVID-19, elle pourrait être financée à partir des économies réalisées de 10 milliards à la suite de l’annulation du CEP et du BEPC », proposent les enseignants.

Autre preuve d’esclavagisme : le gel des intégrations ou simplement l’oubli d’intégrer plusieurs enseignants dans la Fonction publique.

« Depuis des années, plusieurs Enseignants travaillent sans salaires certains totalisant 27 ans de travail, ne sont ni recrutés ni intégrés en violation des articles 39 à 44 de la loi 8/91 portant statut général des Fonctionnaires », soutient la CONASYSED.

« Toutes les situations administratives des Enseignants sont gelées depuis 2014 et ce, malgré la décision n°214/CC de la Cour Constitutionnelle du 30 Octobre 2018 annulant les mesures d’austérité », se désole encore la coalition syndicale.

La CONASYSED dresse une longue liste des préalables pour une rentrée en douceur pour l’année académique 2020-2021.

Outre le paiement des vacations, la CONASYSED la régularisation des situations administratives (recrutement, intégration, titularisation, avancement automatique, mises en stage, reclassement après stages), la construction des salles de classe et le paiement des rappels.

 

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