Tabaski 2020: les Sénégalais se ruent vers le mouton, malgré la crise de la Covid-19

Après une fête de l’Aїd el-Fitr célébrée dans la plus grande sobriété à cause de la pandémie du coronavirus, les Sénégalais sont bien décidés à fêter de la plus belle manière l’Aïd al-Adha ou « fête du sacrifice », malgré l’aggravation de la situation sanitaire et les prix exorbitants des moutons.La crise économique et sociale consécutive à la Covid-19 n’y pourra rien. Les Sénégalais fêteront comme à l’accoutumée la Tabaski. L’envie apparait en tout cas dans toutes les discussions et dans les actes posés en prélude de l’événement. Les tailleurs ont fait le plein de commandes. Et désormais, c’est autour des vendeurs de moutons de se frotter les mains.

« Tous les béliers que vous voyez ici ont été vendus. Seuls quelques-uns ne le sont pas encore. Mais ils trouveront bien preneur d’ici le jour-j », informe Malick Ciss, qui vend ses bêtes à la place publique de Ngor, un petit village du district ouest de Dakar.

Assis confortablement sous sa tente de camping, M. Cissé découpe des cartons destinés à l’alimentation de ses nombreux moutons. L’on croirait qu’il manque de preneurs pour sa marchandise.  Mais tel n’est pas le cas. C’est juste qu’« après avoir  payé leurs béliers, certains clients me les confient  faut d’avoir où les garder jusqu’au jour de la fête ». 

« La Tabaski est bien antérieure à la Covid-19. Et quelle que soit la situation, les gens célébreront cette fête. Vous imaginez un Sénégal sans Tabaski ? Cela n’arrivera probablement jamais, sinon ça serait la fin du monde », ironise-t-il, tout souriant.

A quelques encablures de là, Badara Samb réajuste la tente abritant ses moutons pour se protéger de la chaleur de plomb qui se dégage à ce moment de la journée. La trentaine révolue, le jeune homme affirme ne pas ressentir les effets du coronavirus sur son business. 

« Cela fait une quinzaine d’années que j’évolue dans le secteur, mais je n’ai pas noté de changement comparé aux années précédentes. Les gens achètent les moutons comme d’habitude. On ne se plaint pas vraiment », dit-il.

Ce sentiment de satisfaction se lit également sur le visage des éleveurs peuls qui ont élu domicile aux alentours du Stade Léopold Sédar Senghor. Moins nombreux que d’habitude, ces hommes, reconnaissables à travers leur accoutrement et leurs bâtons placés entre les épaules, affirment tirer leur épingle du jeu malgré le contexte actuel du coronavirus.

« Les gens viennent petit à petit. Et s’ils continuent à ce rythme-là, j’espère bien pouvoir vendre tous mes moutons », confie le jeune Oumar Hanne, venu de Podor (nord), il y a de cela deux jours.

Même si « les clients se déplacent à compte-goutte », Abou Diallo, tout comme Oumar Hanne, pense bien pouvoir vendre la totalité des têtes qu’il a convoyées depuis Ourossogui (nord).

Des prix exorbitants

Pour juguler la circulation du coronavirus à travers les cas importés, l’Etat du Sénégal avait décidé de fermer toutes ses frontières, celles terrestres comprises. Même si cette mesure ne concerne pas les importations de moutons, elle a rendu difficile le déplacement des éleveurs maliens et mauritaniens qui d’habitude approvisionnaient le marché sénégalais.

De même, nombre de Sénégalais qui importaient les bovidés à partir de ces pays limitrophes n’ont pas effectué le déplacement pour diverses raisons dont le coût élevé du transport. 

Ainsi, plusieurs endroits de Dakar, autrefois transformés en marchés de moutons en cette période, sont déserts. Se dirige-t-on vers une pénurie de l’animal tant prisé par les Sénégalais ? Le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Samba Ndiobène Kâ, répond par la négative.

En visite  samedi dernier dans certains points de vente de moutons dans le cadre de l’opération Tabaski 2020, M. Ka s’est dit « très satisfait » quant à la situation du marché où il a noté « un surplus de plus de 1000 têtes contrairement à l’année passée à la même période ».

Le ministre a par ailleurs invité les Sénégalais à prendre toutes leurs dispositions pour se procurer leurs moutons à temps et éviter les rassemblements et bousculades de dernière minute.

L’appel de trop, selon l’éleveur Cheikh Ndiaye pour qui cette invite du ministre est à l’origine de l’augmentation des prix. « En tant que premier responsable du secteur, il n’aurait pas dû tenir ces propos », fustige-t-il avant de s’interroger : « Si un Thiogghal (mouton issu de l’élevage extensif) ne peut pas coûter moins de 100 000 FCfa, à combien devons-nous vendre nos moutons dont l’élevage coûte une fortune ? »

Même s’il reconnait que la rareté du produit en est pour quelque chose, il insiste sur le fait que le ministre aurait dû jouer la carte de l’assurance à la place de l’alerte.

Au point de vente situé aux abords du Stade Léopold Sédar Senghor, les personnes désireuses de se procurer une bête sont visibles partout. Cheikh Diop lui en est à sa deuxième visite. La première s’étant soldée par un échec, le jeune homme garde un maigre espoir pour la seconde.

« Un petit bélier qui coûte normalement 75 000 voire 80 000  F CFA est vendu à 125 000 F CFA ou plus. À ce rythme-là, beaucoup de personnes comme moi risquent de ne pas immoler un mouton », lâche-t-il, la mine renfrognée.

« Les vendeurs auraient dû prendre en compte la situation de la pandémie pour revoir leur prix. Mais ils ne le font pas. Les gens n’ont pas d’argent. Tout le monde vit la crise », peste-t-il, avant de s’empresser vers un autre enclos pour tenter d’y trouver une bête.

« Les prix sont vraiment chers. Même avec 100 000 F CFA, nous n’arrivons pas à avoir un mouton. Alors que les années précédentes, avec moins de cette somme-là, on pouvait avoir de quoi passer une bonne fête », se désole de son côté Ahmed Thiam, accompagné de sa maman.

Pour l’éleveur Harouna Deddi Sow les béliers méritent bien leurs prix. A l’en croire, tout dépend du prix des produits destinés à l’alimentation du bétail. « Comme vous le voyez, ces moutons sont bien nourris et bien entretenus. Et cela a un coût. Evidemment, il faut que nous puissions au moins amortir nos investissements, à défaut d’avoir des bénéfices », dit-il, du haut de ses 55 ans d’expérience dans le secteur.

Selon M. Sow, le contexte du coronavirus convoqué par certains clients ne peut prospérer vu que les produits alimentaires non pas diminué pour autant.

Côte d’Ivoire: une banque marocaine équipe six centres de dépistage du cancer

Une banque marocaine a fait un don de matériels de santé au Programme national de lutte contre les cancers ( PNLCa) destinés à équiper six centres de dépistages du cancer dans des villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information transmise mercredi à APA.Cet appui de la Banque atlantique, une filiale du groupe Banque centrale populaire du Maroc « s’est traduit par l’acquisition d’appareils de cryothérapie, attribués aux centres de dépistage des communes d’Adzopé, Agnibilékro, Akoupé, Bettié, Bouna et Tanda, en vue de stopper la progression du cancer par le traitement des lésions précancéreuses », explique la note.

Cette banque « se mobilise pour la sensibilisation des femmes sur la dangerosité des cancers auxquels elles sont le plus exposées, les incitant à opter pour le dépistage volontaire afin d’augmenter leur chance de guérison en cas de maladie », a dit, Arsène Coulibaly, le directeur général de cette institution bancaire lors d’une cérémonie de remise de ce don.

En retour, Pr Innocent Adjobi, le directeur-coordonnateur du PNLCa a soutenu que la gratuité des examens et des soins, rendue possible grâce à cette institution bancaire, permettra assurément d’améliorer le taux de fréquentation des six centres de dépistage ciblés.

Selon lui,  les frais précédemment exigés pour le dépistage volontaire, constituaient un frein pour les femmes concernées. 

Troisième plus grand groupe bancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes de parts de marché, cette banque est présente dans les huit pays membres de cette communauté.

Côte d’Ivoire: 45 étudiants retenus pour intégrer l’Ecole supérieure de pétrole et de l’énergie

Quelque quarante-cinq étudiants ont été sélectionnés sur 315 candidats, à l’issue d’un « processus rigoureux » pour intégrer la nouvelle Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie ( ESPE) de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, dont la rentrée est prévue en septembre prochain, a appris APA mercredi auprès du ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.« Sur un ensemble de 315 candidats inscrits, 45 candidats dont 21 en Amont (3 étudiantes) et 24 en Aval (9 étudiantes), ont été conjointement sélectionnés par l’INP-HB et l’IFPSchool à l’issue d’un processus rigoureux et transparent», indique une note d’information de ce département ministériel.

Ces admis, ajoute la note,  intégreront en septembre prochain, l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie (ESPE), située à l’INP-HB (Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny) de Yamoussoukro.

Le processus de sélection de ces étudiants a mis l’accent sur une analyse minutieuse des dossiers de candidature, un test d’anglais en ligne et un test psychotechnique. L’autre étape, poursuit le texte,  a mis un point d’honneur à la sélection définitive.

 Il s’est agi pour les enseignants, cette fois, de l’IFP (Institut français du Pétrole), qui constituaient le jury final, de passer au peigne fin les dossiers retenus et de procéder à des entretiens individuels.

Les étudiants retenus pour intégrer cette école  ont été félicités par, Abdourahmane Cissé,  le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables. Il a exhorté ces derniers qui constituent la première promotion de l’ESPE « à faire preuve d’abnégation et d’assiduité».

Fruit du partenariat entre l’INP-HB et l’IFP-School de Paris, l’ESPE délivrera deux Mastères professionnels, donc un double diplôme : le Mastère Professionnel de l’INP-HB et le Diplôme d’Etudes supérieures appliquées (Grade Master) de l’IFP School, identique au diplôme délivré en France.

La formation d’une durée de 16 mois, se fera en anglais et concernera les secteurs pétrolier et gazier. Notamment, les secteurs «Economie et Techniques de l’Amont Pétrolier»  et « Economie et Techniques de l’Aval Pétrolier».

Présidentielle 2020 : Bédié promet « un gouvernement de salut public et d’ouverture » s’il est élu

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié s’est engagé mercredi à mettre en place « un gouvernement de salut public et d’ouverture, comprenant toutes les sensibilités politiques principales », du pays, s’il est élu à la présidentielle du 31 octobre 2020.M. Bédié s’exprimait après la proclamation des résultats des conventions locales du Pdci, qui le désignent comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il était le seul candidat à ces joutes électorales internes du parti. 

« Les résultats définitifs proclamés, ce jour confirment mon élection à la candidature pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain, avec un score de 99,67%% pour un taux de participation de 94,83% », a déclaré M. Bédié.

L’ancien chef d’Etat ivoirien portera le flambeau de Pdci pour l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il veut réaliser la réconciliation nationale, qui selon lui est « non effective à ce jour », faire la reconstruction d’une armée républicaine, et permettre « un libre exercice et la protection des activités des partis politiques, à ce jour menacé, en vue de restaurer la démocratie et l’état de droit en Côte d’Ivoire ».

« Pour atteindre ces trois objectifs, je m’engage à mettre en place un gouvernement de salut public et d’ouverture, comprenant toutes les sensibilités politiques principales, de notre pays », a déclaré le Sphinx de Daouokro. 

Pour lui, cette victoire doit préparer inéluctablement l’accession à la magistrature suprême de l’ex-parti unique lors de l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 ». Il s’est réjoui de ces instants de bonheur partagé avec les militants. 

« Je voudrais vous adresser mes vives et sincères félicitations pour votre fidélité et loyauté aux nobles idéaux de notre grand parti. Vous avez tenu bon, grâce à votre ténacité, nous allons écrire, pour les générations futures de nouvelles pages glorieuses de notre action politique », a-t-il poursuivi. 

Il a ensuite adressé ses félicitations au secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué, coordonnateur de la Convention et à son équipe qui ont su œuvrer au succès de cette convention. M. Bédié a désigné M. Guikahué pour piloter sa campagne. 

« Ce faisant, vu la qualité de l’organisation de la convention éclatée, je confie la direction de la campagne de ma candidature à l’élection présidentielle au Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif », a-t-il dit. 

M. Bédié l’a instruit à l’effet de lui proposer, dans les plus brefs délais, l’équipe de ladite campagne. Pour atteindre son objectif, l’ex-président ivoirien a initié une plateforme de l’opposition dénommée CDRP (Coalition pour la démocratie la réconciliation et la paix), qui prendra une part active dans la bataille pour la conquête du pouvoir.  

Le Roi Mohammed VI annonce le lancement du processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains

Le Roi Mohammed VI a annoncé le lancement du processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains au cours des cinq prochaines années.« Aussi, Nous considérons que le moment est venu de lancer, au cours des cinq prochaines années, le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains », a-t-il souligné dans son discours prononcé mercredi à l’occasion du 21-ème anniversaire de la fête du Trône.

Le Souverain a préconisé le déploiement progressif de cette opération à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis. Celui-ci devra porter, en premier lieu, sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales.

Selon lui, ce programme sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi.

« Pour qu’il profite directement et pleinement aux bénéficiaires, ce projet requiert une réforme rigoureuse des systèmes et programmes sociaux déjà en place, notamment à travers l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU) », a-t-il indiqué.

De fait, la généralisation de la couverture sociale doit devenir un levier essentiel d’insertion du secteur informel dans le tissu économique national.

Par conséquent, le Roi a appelé le gouvernement, en concertation avec les partenaires sociaux, à « parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale ». Cette vision devra « inclure le planning, le cadre légal ainsi que les options de financement pour parvenir in fine à une généralisation effective de la couverture sociale », a-t-il expliqué.

Le Souverain a souligné la nécessité d’adopter une « bonne gouvernance » reposant sur un dialogue social constructif, ajoutant que ce dispositif, guidé par les principes de probité, de transparence, de droit et d’équité, devra « prévenir tout dérapage ou toute instrumentalisation de ce noble projet sociétal à des fins politiques ».

Pour lui, la prochaine étape exige de mutualiser les efforts de tous les Marocains, afin de relever les défis à venir. 

Le Roi s’est enfin adressé à toutes les forces vives de la nation pour les engager à « adhérer vigoureusement aux efforts déployés à l’échelle nationale pour dépasser la conjoncture actuelle et faire face à ses répercussions économiques et sociales ».

Maroc : Le Roi Mohammed VI annonce la création d’un Fonds d’investissement stratégique et d’une agence en charge de la gestion des participations

Le Roi Mohammed VI a annoncé la création d’un Fonds d’investissement stratégique ainsi que d’une agence nationale en charge de la gestion des participations de l’Etat, et ce, dans le cadre d’une réforme profonde du secteur public.Dans son discours prononcé ce mercredi à l’occasion du 21ème anniversaire de la Fête du Trône, le Souverain a mis l’accent sur la nécessité de remédier aux répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire dans le cadre d’une vision prospective globale.

Dans ce cadre, le souverain a appelé le gouvernement et les différents acteurs à concentrer leur attention et leur action sur les défis et les priorités que dicte cette nouvelle donne, incitant à la mise en place d’un plan ambitieux de relance économique. L’objectif est de permettre aux secteurs de production de se remettre d’aplomb, d’accroître leur capacité à créer des emplois et à préserver les sources de revenu.

Pour cela, le Souverain a donné ses instructions pour mobiliser tous les moyens disponibles en termes de financements, de dispositifs d’incitation et de mesures de solidarité, en vue d’accompagner les entreprises, essentiellement les PME qui constituent le maillon central du tissu économique national.

« Dans ce cadre, environ 120 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH) seront injectés dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB. Ce taux inscrit le Maroc parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique post-crise », a-t-il annoncé.

Le Roi a également annoncé la création d’un Fonds d’investissement stratégique pour remplir une mission d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans plusieurs domaines. « En sus de la participation de l’Etat, ce Fonds devra compter sur la coordination et la rationalisation des différents fonds de financement», a-t-il précisé.

Par ailleurs, le roi Mohammed VI a appelé à une réforme profonde du secteur public dans l’objectif de corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et des entreprises publics, de garantir une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs missions respectives et, in fine, rehausser leur efficience économique et sociale.

À cette fin, le souverain a appelé à la création d’une Agence nationale dont la mission consistera à assurer la gestion stratégique des participations de l’Etat et à suivre la performance des établissements publics.

Covid-19 : le Rwanda délivre des certificats de test aux voyageurs

Les autorités sanitaires rwandaises ont commencé mardi à délivrer des « certificats de test Covid-19 » aux personnes souhaitant voyager à l’étranger avant la reprise des vols internationaux le 1er août, dans le cadre d’un effort plus large pour redonner au pays une vie relativement normale et en sécurité.Lors du premier exercice de services de test volontaire pour la Covid-19 qui a eu lieu mardi matin, ce service payant a été offert aux personnes à haut risque de contracter ce virus, tels que les commerçants transfrontaliers et les camionneurs, et ceux qui prévoient de voyager à l’étranger avant la reprise des vols internationaux la semaine prochaine.

Selon le Directeur général du Rwanda Biomedical Center (RBC), ce service sera fourni au Laboratoire national de référence à Kigali, pour un coût d’environ 50.000 Rwf (environ 52 $) par test pour les Rwandais et 100 $ par test pour les étrangers.

Selon lui, des résultats authentiques sont obtenus après deux tests Covid-19, laissant un délai de sept jours entre les deux tests.

Les personnes qui quittent le pays devraient également subir ce test en fonction des directives sanitaires définies pour leur destination, a-t-il déclaré.

Ayant fermé ses frontières le 20 mars, le gouvernement rwandais prévoit de rouvrir les aéroports le 1er août au trafic commercial régulier. Les aéroports de ce pays d’Afrique de l’est ont été rouvert aux vols touristiques privés et charters le 17 juin.

Tous les passagers, notamment ceux en transit devront présenter une preuve du test Covid-19 PCR négatif d’un laboratoire certifié, pris dans les 72 heures suivant leur arrivée au Rwanda. « Pour les passagers entrant au Rwanda, un deuxième test PCR sera effectué à l’arrivée, avec des résultats livrés dans les 24 heures, période pendant laquelle ils resteront dans des hôtels désignés, à leurs propres frais », a déclaré le gouvernement.

Les mesures mises en place par les aéroports rwandais pour protéger les passagers et le personnel comprennent des désinfectants pour les mains, des marques de distanciation physique, la désinfection de l’aéroport et des équipements.

En outre, des lignes directrices détaillées pour garantir la sécurité des opérations ont été établies, les passagers devant également remplir un formulaire de localisation des passagers avant d’arriver au Rwanda.

Présidentielle 2020: invité à briguer un 3e mandat, Ouattara annonce bientôt sa réponse à la nation

Invité, mercredi, par les instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) à se porter candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara, annoncera sa réponse officielle à la nation après un temps de «recueillement et de récupération ».Affecté par le décès de son dauphin, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat du Rhdp le 12 mars 2020, M. Ouattara a dit prendre acte de l’appel de son parti, mais demande de lui « laisser le temps de recueillement et de récupération » avant de leur donner une réponse. 

« Je prends acte des résolutions du Conseil politique » appelant à un troisième mandat et de l’appel de la base du Rhdp, a dit Alassane Ouattara dans un discours, annonçant qu’il s’adressera à son parti en même temps qu’à la nation sa décision.

Les porte-paroles du parti, les uns après les autres, ont supplié le chef de l’Etat à porter le flambeau du Rhdp lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, car il n’y a d’ailleurs pas d’entorse à la Constitution pour un troisième mandat. 

« Vous savez que je ne vous ai jamais déçu et je ne vous décevrai jamais », car « je tiens à la victoire du Rhdp au soir du 31 octobre 2020 et cela est une priorité pour moi », a laissé entendre M. Ouattara devant les militants qui souhaitent, ce jour, une réponse favorable de leur mentor.

Le 5 mars 2020, devant le congrès, réunissant les sénateurs et les députés, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a déclaré à Yamoussoukro qu’ il ne briguera pas un troisième mandat présidentiel, mais transmettra le pouvoir à une jeune génération. 

Les femmes du Rhdp qui ont appelé M. Ouattara à renoncer à sa décision de briguer un troisième mandat, se sont engagées à payer la somme de 70 millions de Fcfa dont 50 millions pour la caution présidentielle et 20 millions Fcfa pour la campagne.

Emoussés dans leur élan, M. Ouattara a trouvé des mots pour rassurer les militants du Rhdp, déclarant «je veux vous rassurer, je suis avec vous ». Sur des supports, l’on pouvait lire « ADO notre candidat au 31 octobre 2020 ». 

L’opposition clame que M. Alassane Ouattara qui achève son deuxième mandat, ne peut briguer un troisième, estimant que la Constitution ne lui permet pas. Ce que le chef de l’Etat réfute, affirmant être éligible après la modification de la Constitution en 2016. 

Gbagbo dépose des requêtes pour l’obtention d’un passeport, un casier judiciaire et un certificat de nationalité (officiel)

L’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, a introduit une requête auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire en vue de l’obtention d’un passeport, puis une autre demande dans son pays pour l’établissement d’un casier judiciaire et d’un certificat de nationalité, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré.« L’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles nous a informés de la réception d’une requête de passeport (faite par M. Gbagbo et) qui est en cours de traitement auprès des autorités compétentes », a dit M. Sidi Touré, répondant à une question d’un journaliste après un Conseil des ministres.

Il a fait observer que cette demande de l’ex-chef d’Etat, commence d’abord par une requête auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, où l’ex-président ivoirien réside actuellement. 

Répondant à une seconde question d’un journaliste de savoir si M. Gbagbo a demandé également un certificat de nationalité et un casier judiciaire auprès des institutions compétentes en Côte d’Ivoire, le porte-parole du gouvernement ivoirien a confirmé cette information. 

« Oui, effectivement, les services ont reçu une requête d’un certificat de nationalité et d’un casier judiciaire» au niveau des autorités compétentes, a-t-il déclaré devant la presse.

M. Gbagbo, acquitté dans l’affaire des violences postelectorales de 2010-2011 et mis en liberté conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI), «recevra ses documents à l’issue du traitement », a relevé M. Sidi Touré, indiquant que «le dossier est en traitement ».

Cette demande de passeport, de casier judiciaire et de certificat de nationalité intervient dans une période d’ouverture des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. 

Lancement à Abidjan de l’opération «vacances sécurisées 5» avec 5000 soldats pour lutter contre la criminalité

Le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, le Général de corps d’armée, Vagondo Diomandé, a lancé officiellement mercredi au stade de Williamsville dans la commune d’Adjamé au centre d’Abidjan, une opération dénommée « Vacances sécurisées » impliquant environ 5000 soldats pour lutter contre la criminalité, a constaté APA sur place.« C’est une opération qui voit la participation de toutes les forces de sécurité pour que chacun puisse passer des vacances en paix. Les forces de sécurité et les populations doivent former un binôme de complicité », a estimé le Général Vagondo se félicitant du bilan  de « Épervier 5», une autre opération de sécurité lancée en septembre dernier et qui s’est achevée ce jour. 

 « Je voudrais engager les forces de sécurité au respect strict des droits humains lors de cette opération », a insisté le Général Vagondo. Dans la foulée, il a appelé également les populations au strict respect des mesures barrières contre la Covid-19 édictées par les autorités ivoiriennes. 

Avant lui, le directeur général de la police, l’Inspecteur général de police Youssouf Kouyaté, a expliqué que l’opération « Vacances sécurisées 5» visent plusieurs objectifs dont la protection des personnes et des biens, la  lutte contre le phénomène des enfants en conflit avec la loi dit « enfants-microbes», la lutte contre la criminalité, la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le trafic de stupéfiants. 

« Chers collaborateurs, je vous invite à travailler avec abnégation», a conseillé l’Inspecteur général de police souhaitant un partage de renseignements entre les forces de sécurité et les populations. 

« A Adjamé où transitent environ deux à trois millions de personnes par jour, nous avons plus que jamais besoin d’être renforcés en matière de sécurité », a indiqué pour sa part, Yaya Bakayoko, le représentant du maire de cette commune exhortant à son tour, les populations à « collaborer» avec les forces de sécurité.