Sénégal : l’Achoura, une fête longtemps victime de ses pratiques païennes

Pour cette année marquée par la Covid-19, les autorités déconseillent certaines attitudes qui pourraient favoriser la circulation du virus.Ce samedi soir, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer l’Achoura ou « Tamxarit ». Une fête ayant tendance à perdre de son faste d’antan à cause, surtout, de la charge des islamologues qui ne cessent de lui reprocher son côté païen.

À bien y réfléchir, ils n’ont pas tort, dans la mesure où l’Achoura, qui correspond au dixième jour de l’année musulmane, est le prétexte à beaucoup de pratiques fantaisistes nées dont on ne sait de quelle imagination. Toujours est-il qu’il est de coutume de manger le soir du couscous à la viande jusqu’à …s’étouffer.

Si on n’est pas rassasié, on risque deux choses, selon la tradition : se faire tirer par les jambes jusqu’à tomber du lit par les aïeux non contents de votre ventre vide ou, pire, on va passer l’année à avoir une faim insatiable.

Partant de là, le couscous du « Tamxarit » est l’objet de toutes les attentions de la part des femmes qui ne reculent devant aucun ingrédient susceptible de relever son goût. Partant, d’aiguiser à vif l’appétit des gourmands.

Au sujet de ce couscous, Marième Ndiaye, 72 ans, rappelle que durant sa jeunesse, le mets se cuisinait avec sept graines d’arachide, du niébé et des tubercules comme le « yomb » (courge) et le « gang », censées conférer longue vie. Marième n’oublie pas également la viande qui va avec et qui nécessairement provenait du « tong tong » (partage) du bœuf acheté par les dirigeants de la mosquée du coin grâce aux cotisations des pères de famille.

Aujourd’hui, ces atours du couscous sont remplacés par d’autres plus modernes et moins conviviaux. Ainsi, le bœuf a cédé la place au poulet acheté dans les marchés, supermarchés ou auprès des aviculteurs du dimanche là où les tubercules de grand-mère, réputées donner longue vie, sont oubliées au profit du beurre, du sucre, des raisins et autres produits industriels qui donnent au couscous un meilleur goût.

Très répandue de nos jours, cette manière d’apprêter le couscous de la « Tamxarit » fait se dresser les cheveux des nutritionnistes qui avertissent contre le diabète et l’hypertension mais qu’importe : le « bomb céré » a encore de beaux jours au Sénégal.

Dans l’un de ses sermons, l’imam de la mosquée de Mermoz, quartier à la périphérie du centre-ville de Dakar, a assuré avoir vu de ses propres yeux trois personnes mourir le soir d’une Achoura, après avoir abondamment mangé du couscous apprêté suivant la recette de nos jours.

De tels témoignages devraient ramener à la raison les Sénégalais qui, dans leur grande majorité, ont cessé de faire du « Tadjaboon ».

Une des pratiques les plus décriées de la «Tamxarit ». Elle consiste à se déguiser en hommes pour les femmes et vice-versa avant d’aller demander des étrennes dans des processions rythmées de chants et de battements de tams-tams, de castagnettes ou de tout autre ustensile susceptible de faire un bruit du tonnerre. Et pour cause, il faut forcer la main à la personne sollicitée pour qu’elle donne de l’argent ou des vivres.

Gare au réticent ou à l’avare : il risque de se faire voler un de ses biens. Ce, sans un quelconque remords, car la tradition veut que le bon Dieu pardonne durant cette nuit tous les mauvais actes, prémédités ou non.

S’étranglant presque de rage à l’énoncé du mot « Tadjaboon », l’arabisant Oustaz Fall, martèle qu’il s’agit là d’« une pratique interdite par l’Islam ».

A la place de tous ces us et coutumes de l’Achoura qu’il assimile à du paganisme, Oustaz Fall renseigne qu’il faut, au lendemain du 10e jour de l’année, « jeûner, se couper les ongles, caresser la tête d’un enfant et passer son temps à lire le Coran ».

On est vraiment loin du « Tadjaboon » et de cette autre pratique traditionnelle consistant à se mettre du khôl autour des yeux pour, au sortir du lit, scruter le ciel où la tradition enseigne qu’on peut y voir la fille du Prophète de l’Islam (PSL), Fatoumata Binetou, décrocher prestement d’un séchoir les vêtements de son linge annuel…

L’Ucad au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement du redémarrage imminent des enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).Vox Populi annonce que « le Rectorat et le Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) dévoilent leur plan en trois temps » pour la reprise des cours du 1er septembre au 31 décembre 2020.

Pour éviter tout risque de propagation du nouveau coronavirus, les autorités universitaires ont acté une reprise graduelle des 78.500 étudiants que compte la plus ancienne université du pays.

Ainsi, précise ce journal, « les étudiants de la Licence 3 et du Master, soit un effectif de 19.517 (apprenants) », vont tout d’abord regagner les amphithéâtres. Ensuite, ce sera au tour de ceux de la Licence 2 et du Master 2, soit un effectif de 20.348 étudiants. Enfin, les étudiants de la Licence, au nombre de 31.700, composent le dernier groupe.

« Fermée depuis le 14 mars 2020, en raison de la pandémie, l’Ucad s’apprête (donc) à rouvrir ses portes. Des mesures strictes ont été prises par les services pédagogiques et sociaux pour une reprise réussie », à en croire EnQuête.

Dans les colonnes de ce journal, Ahmadou Aly Mbaye, le Recteur de l’Ucad soutient que « suivant ce plan de reprise, seules les cohortes d’étudiants ciblés pour une période bien définie auront accès au campus social et bénéficieront des œuvres sociales ».

Pour sa part, Abdoulaye Sow, le Directeur du Coud, informe dans EnQuête, que la solution de la reprise graduelle a permis « d’élaborer avec les étudiants un protocole d’hébergement pour limiter le nombre de résidents dans les chambres. Une chambre à deux lits sera désormais (occupée) par quatre (personnes) ».

Les autorités universitaires, rapporte Sud Quotidien, optent pour la rotation « malgré l’appel à une reprise en masse de la Coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad ».

Cité par L’AS, M. Sow renseigne que « 28 médecins, 5 pharmaciens, 45 infirmiers, 26 assistants-infirmiers, 24 brancardiers, 7 ambulanciers, 23 volontaires de la Croix rouge, 6 techniciens biologistes, 11 sages-femmes, 40 agents de santé et 8 travailleurs socio-psychologues » seront à la disposition des étudiants.

En économie, Lamine Bâ, le Directeur de l’Environnement des affaires, affirme dans L’Observateur que « le Sénégal n’est pas concerné par les irrégularités (contenues) dans les rapports Doing Business ».

Cette année, la Banque Mondiale (BM) a décidé de suspendre la publication de ce rapport à cause de l’existence d’irrégularités dans la collecte des données.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) exige « une transition civile immédiate » au Mali.

De son côté, Libération mentionne que « le président de la transition, (qui doit être une personnalité civile selon l’organisation régionale), n’aura pas le droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

En sports, Le Quotidien se fait l’écho de la signature, au FC Barcelone (Espagne), du Sénégalais Moussa Ndiaye. Le défenseur central, âgé de 18 ans, a paraphé un contrat de trois ans avec le club catalan.

Selon ce journal, l’ancien pensionnaire de l’académie Aspire se distingue « par sa vivacité » et sa technique qui lui notamment permis d’être élu, en 2019, meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans.

Mali : les forces vives de la nation conviées une rencontre sur l’organisation de la transition

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), dans un communiqué parvenu ce vendredi soir à APA, dit convier, ce samedi 29 août, les forces vives du Mali à une rencontre d’échanges sur l’organisation de la transition.Cette réunion qui se tient au Centre international de conférence de Bamako (CICB) devrait réunir le Conseil national de la Société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le Groupement des partis politiques de la majorité, le Groupement des partis politiques de l’Opposition politique, le Groupement des partis politiques du Centre et les partis politiques non alignés.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Un réseau professionnel distingue un cadre du Trésor ivoirien pour ses actions sociales

Michel Noufé Lekiepté, un cadre du Trésor ivoirien, désigné meilleur promoteur des œuvres de développement et de la cohésion sociale pour l’année 2020, par le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine, devrait être distingué samedi à Yamoussoukro.M. Noufé recevra son prix le samedi 29 août 2020 au cours d’un dîner-gala à l’hôtel président de Yamoussoukro, un établissement public. Issu de la Région du Boukani, dans le Nord-Est ivoirien, il  y a réussi des actions sociales et humanitaires remarquables. 

« Les actions de terrain  de cet acteur de développement dans la Région de Boukani  en général, et pour l’émergence inclusive de Bouna, sa ville natale, ont convaincu le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine », rapporte une note transmise à APA.

Nommé membre du Conseil politique du RHDP (pouvoir), parti de Alassane Ouattara, Michel Noufé, selon la vision de cohésion de la formation,  a pris son bâton de pèlerin pour poser des actions concrètes dans sa région. 

A son initiative, le « vivre ensemble » prôné par le président de la République en vue d’une réconciliation des Ivoiriens, est « une réalité » dans le Boukani sur deux fonts, notamment la cohésion sociale et le développement économique.

Sur fonds propres, M. Noufé a initié des tournées pour exhorter et convaincre ses parents à cultiver le vivre ensemble qui est, selon lui, l’élément essentiel pour pouvoir amorcer le développement durable et l’émergence de la Côte d’Ivoire.  

 Aujourd’hui, dans le Boukani, la discipline dans la conduite de ses actions politiques ne laisse personne indifférent.  Ce cadre du Trésor privilégie le dialogue et lutte efficacement contre les querelles de leadership politique suscitées par certains cadres ayant pour conséquence la violence et la misère.

Féru de travail, Noufé allie technicité, efficacité  et  humanisme  dans la conduite quotidienne de l’action administrative.  Ses atouts sont le management participatif, l’écoute attentive des préoccupations des autres et l’engagement pour la prospérité de son pays.

Mali : la Cedeao tranche pour une transition civile

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) proposent une personnalité civile pour mener le processus de transition politique au Mali.Quatre jours après la publication, dans le Journal Officiel du Mali, de l’Acte fondamental du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), la Cedeao monte au créneau.

Au cours d’un sommet virtuel, tenu ce vendredi, les présidents ouest-africains demandent « aux responsables du CNSP d’engager immédiatement une transition civile en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques, les organisations de la société civile et tous les autres acteurs ».

Selon la Conférence des chefs d’État de l’organisation régionale, la personnalité civile désignée comme président de la transition doit être « reconnue pour ses qualités professionnelles (mais aussi) sa probité intellectuelle et morale ». Ces mêmes critères devront prévaloir dans le choix du Premier ministre. Un poste également réservé à un civil.

Pour parer à toute éventualité, la Cedeao interdit au président de la transition ainsi qu’au Premier ministre de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En outre, martèle cet espace communautaire, « aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition ».

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, par ailleurs président en exercice de la Cedeao, et ses pairs ont insisté sur « la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali ». Dans un futur proche, il s’agit principalement de « préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois ».

D’une seule voix, les présidents ouest-africains appellent à la « finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la Cedeao et le Mali », non sans inviter l’Union Africaine (UA)et l’Organisation des nations unies (Onu) à endosser cet accord.

Pour le suivi dudit accord, les chefs d’État décident « de la mise en place d’un Comité comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres et le président de la Commission de la Cedeao, et incluant les représentants de l’UA et de l’Onu à Bamako ».

En signe de désapprobation du renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier, la Cedeao a infligé au Mali une série de sanctions. Durant les travaux du sommet extraordinaire, il a été convenu de lever progressivement certaines mesures « en fonction de la mise en œuvre » des recommandations énoncées.

À l’entame de la réunion virtuelle, sur la base d’un rapport circonstancié de Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria et médiateur en chef de la Cedeao, l’organisation régionale a pris acte « de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et de sa libération ainsi que celle des autres officiels détenus ».

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest tiendra, le 7 septembre prochain à Niamey (Niger), son 57e sommet ordinaire. À cette occasion, les pays membres feront le point sur l’évolution de la situation au Mali.

Mali : les coups d’État faussent le jeu démocratique

Depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, quatre coups d’État ont jalonné l’histoire politique du Mali où l’expérience démocratique peine à s’ancrer.La trajectoire du Mali post-indépendant est comparable au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque condamné pour l’éternité à faire rouler un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Car Modibo Keïta, le premier président, est renversé par un coup d’État militaire dès 1968.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1968, un groupe de quatorze officiers de l’armée, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, prend le contrôle du pays et sonne « l’heure de la liberté ».

Après ce putsch, Moussa Traoré se maintient au pouvoir jusqu’au 26 mars 1991. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT) commande l’opération d’arrestation du président malien impuissant devant des manifestations massives réclamant le multipartisme. Une exigence alors en vogue sur le continent.

Aussitôt après la chute de Moussa Traoré, Soumana Sacko est porté à la tête d’un gouvernement de transition. Ce civil sera, à son tour, la cible d’une tentative de coup d’État le 15 juillet 1991. Quelques mois plus tard, des élections législatives sont organisées. L’Alliance pour la démocratie du Mali (Adéma) remporte 76 des 116 sièges mis en jeu. Le 26 avril 1992, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Adéma, bat au second tour de la présidentielle Tieoule Mamadou Konaté de l’Union soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA).

En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu pour un second mandat de cinq années. Amadou Toumani Touré, redevenu un civil après une retraite anticipée, se présente comme candidat indépendant au scrutin de 2002. Il accède haut la main à la magistrature suprême avec 64,35 % des suffrages valablement exprimés contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé.

Les Maliens reconduisent ATT le 29 avril 2007 mais ce second mandat n’ira pas à son terme. Un nouveau coup d’État, survenu quelques mois avant la fin de son dernier quinquennat, déchoit ATT. Après une brève détention, il se rend au Sénégal pour s’y réfugier. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes, invoque la mauvaise gestion de la énième rébellion menée par des combattants touaregs dans le nord du pays. Dans la foulée, le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) suspend la Constitution de 1992.

A la faveur d’une forte pression de la communauté internationale, le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, devient le président par intérim du Mali. Mais l’exercice du pouvoir est un chemin de croix pour lui puisque les militaires ne se résignent pas à retourner dans les casernes. Le délitement de la République conduit à l’envahissement du palais présidentiel en mai 2012. Dioncounda Traoré est pris à partie par des manifestants en furie.

Cette succession d’évènements crée les conditions d’expansion des mouvements jihadistes qui ont supplanté les rebelles séparatistes touaregs dans le nord de cet État vaste comme deux fois la France. A Gao, Kidal ou encore Tombouctou, flotte le drapeau des islamistes et la charia (loi islamique) est rigoureusement appliquée. Il aura fallu l’opération Serval conduite par les forces armées françaises pour que les jihadistes battent en retraite.

Tant bien que mal, Dioncounda Traoré parvient à mener jusqu’au bout le processus de transition politique au terme duquel Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est élu en 2013 président du Mali avec 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Soumaïla Cissé.

Enfin, le 18 août dernier, IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé sont arrêtés par des officiers partis du camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Dans la soirée, le chef de l’État annonce, via la télévision publique, sa démission qui entraîne la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Ibrahim Boubacar Keïta a, des mois durant, été décrié par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Un collectif d’activistes de la société civile, d’opposants politiques et de religieux qui, depuis début juin, manifeste dans les rues de Bamako, lui reprochant son incapacité à résoudre la crise sécuritaire au nord et sa gestion clanique et affairiste de l’État et de ses finances.

Le colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), tient actuellement les rênes du Mali. La junte militaire au pouvoir a promis de restaurer l’ordre constitutionnel. Mais elle ne parvient toujours pas à dire quand ni comment.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’intervention du chef de l’Etat à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef) dont il était l’invité d’honneur.Dans Le Soleil, Macky Sall a déclaré que « l’allègement du fardeau de la dette (permettra) d’accompagner l’Afrique dans ses efforts de résilience et de reprise de sa trajectoire d’émergence post-Covid ».

Le président de la République du Sénégal, rapporte le quotidien national, a plaidé pour un nouveau regard sur l’Afrique : « Ceux qui continuent de percevoir et d’analyser les dynamiques africaines à travers des paradigmes et des paramètres périmés risquent d’être surpris et en retard sur les rendez-vous de demain ».

A en croire le chef de l’Etat, cité par Le Témoin, « l’Afrique en construction est une source d’opportunités et d’investissement pour une économie mondiale essouflée. (Ce continent) est un acteur qui demande des rapports de partenariat plus qualitatifs et plus justes pour une croissance et une prospérité partagées ».

Pour sa part, EnQuête souligne que Macky Sall a annoncé, lors de cet évènement organisé en France, que « le Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) sera adopté au mois de septembre prochain ».

Dans L’Observateur, il renseigne que « d’ici 2023, le PAP2A requiert un financement de 22,4 millions d’euros (environ 14,6 milliards F CFA) dont le tiers est attendu du secteur privé local et étranger. Ce sont ces défis que le Sénégal veut relever avec son programme de relance de l’économie nationale ».

Sur un tout autre sujet, L’AS fait savoir que « le dialogue (politique) bute sur le cumul de fonctions de président (de la République) et chef de parti ». Dans ce quotidien, Cheikh Sarr, membre du pôle de la majorité, soutient que si « un président, porté à la magistrature suprême par son parti ou sa coalition, démissionne de ces instances, (cela) équivaudrait à une forme de trahison envers ses camarades de parti ».

En tout cas, c’est « le désaccord » après le consensus sur le parrainage, note Sud Quotidien. Parce que, relate ce journal, l’opposition estime que le cumul de ces postes est « inadmissible ».

Pendant ce temps, Le Quotidien fait un focus sur la gestion de l’aide alimentaire. Selon ce journal, « le Comité Force Covid-19 a décidé d’envoyer une équipe au ministère du Développement communautaire et de l’Equité territoriale pour vérifier sur place et sur pièces les dépenses effectuées » dans le cadre de cette opération humanitaire dont le coût est évalué à 69 milliards F CFA.

Enfin, affirme Vox Populi, « le pays patauge dans les eaux après 48 heures de (fortes) précipitations ». A Pikine (ouest), Matam (nord) ou encore Kaffrine (centre), la pluie a causé des dégâts considérables et « des familles (ont été) chassées de leurs maisons par les flots ».  

L’ex-ministre Anaky Kobena convoqué à la préfecture de police d’Abidjan vendredi suite à des propos jugés « graves »

L’ex-ministre ivoirien des Transports Anaky Kobena, accusé d’avoir tenu des propos « graves » sur la situation socio-politique, est convoqué vendredi à la préfecture de police d’Abidjan.Sur la convocation, l’on peut lire « vous êtes prié de vous présenter à la préfecture de police d’Abidjan au service des enquêtes » le vendredi 28 août 2020 à 9 heures GMT  (locale).

Le procureur adjoint de la République, Abel Yeo, avait annoncé lors d’une récente conférence de presse que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Kobenan.   

Anaky Kobenan a déclaré le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos que le Parquet juge susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

L’ex-ministre ivoirien a dit en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ». 

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur nouveau président. Déjà, l’on constate une passion et des tensions autour de ces joutes électorales.

La Côte d’Ivoire élabore un protocole pour évaluer l’indice de solidarité et de la cohésion sociale

Un atelier visant à définir un protocole en vue de l’évaluation de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Cet atelier qui se déroule sur deux jours, dans un hôtel de la place, est organisé par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.  

M. Abdoulaye Bamba, directeur de Cabinet, représentant Mariatou Koné, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a fait savoir que le gouvernement s’est engagé à définir cet indice en 2020.   

Pour y parvenir, le ministère s’atèle à collecter et renseigner les différents indicateurs de la solidarité et de la cohésion sociale, prévus en deux phases dont le renseignement des indicateurs qui devrait se faire via une étude de terrain auprès des populations pour collecter les données.

La seconde phase, elle, qui justifie le présent atelier, vise la collecte des données de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale auprès des sources administratives. C’est pourquoi, selon M. Bamba, cet atelier a regroupé les points focaux de l’administration ivoirienne.  

Cet indice permettra une appréciation objective et globale de l’état de la solidarité et de la cohésion sociale, a dit M. Bamba, ajoutant « nous nous devons de faire de la réconciliation, la pierre angulaire à laquelle la Côte d’Ivoire aspire depuis bientôt dix ans, le socle d’une paix durable dans notre pays ».

L’indice de la solidarité et de la cohésion sociale comprend 52 indicateurs de sources administratives. Cet outil d’évaluation devrait être renseigné par le biais d’agents des différents ministères techniques impliqués dans les questions sociales. 

Le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Arsène Assandé, a relevé qu’ en cette période électorale, déjà marquée par des violences, cet outil devrait être calibré aux fins de solidifier les fondements de paix.

Cet outil, dira-t-il, devrait contribuer à construire ne nation et engager un développement beaucoup plus harmonieux sur des fondamentaux solides dont la solidarité et la cohésion sociale constituent des axes majeurs. 

Le PNUD veut contribuer à renforcer l’opérationnalisation de cet important outil de veille et d’alerte en matière de solidarité et de cohésion sociale, un projet intervenant dans la stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale qui arrive à terme. 

Adopté en Conseil des ministres en juin 2019, l’indice de la solidarité et de la cohésion sociale devrait être piloté par l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, sous les auspices du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. 

Côte d’Ivoire: le Sénat adopte en Commission le nouveau Code des investissements

Les sénateurs ivoiriens de la Commission économique et financière, ont voté jeudi à l’unanimité le nouveau Code des investissements, qui vise la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal pour l’Etat, lors d’une session à Yamoussoukro.Treize articles ont été modifiés sur 53 dans cette nouvelle mouture. Selon le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigées».  

Toutefois, ce réajustement a lieu après une large concertation impliquant tous les acteurs du secteur privé et public, à l’effet de rendre l’économie ivoirienne plus dynamique,  compétitive et favorable aux investissements.

Après l’entrée en vigueur du Code des investissements en cours, il y a un an, l’Etat a jugé utile de revisiter le dispositif au regard des enjeux économiques et de ses ambitions de déployer efficacement ses objectifs. 

Au plan du coût fiscal, M. Esmel Essis a fait observer qu’à fin juin 2020, 110 entreprises ont été agréées pour 407 milliards Fcfa d’investissements  (contre 730 milliards Fcfa au cours de l’année 2019), 4 800 emplois potentiels et 106 milliards Fcfa de coût fiscal. Et ce, et malgré le contexte de la Covid-19.

« Sur le Code des investissements de 2018, qui a commencé en 2019, nous avons agréé 239 entreprises pour 730 milliards Fcfa contre 703 en 2018 pour des emplois de 7 200 et un coût fiscal de 362 milliards Fcfa », a-t-il indiqué.   

Poursuivant, il a relevé que sur la base du Code des investissements de 2012, « nous avons agréés 274 entreprises (en 2018) pour 703 milliards Fcfa d’investissements, pour des emplois potentiels créés de 1700 avec un coût fiscal de 623 milliards Fcfa » pour l’Etat.  

Le nouveau Code des investissements définit les projets structurants et ouvre au profit des entreprises de la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) l’option d’être admises dans la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1) lors de la demande d’agrément à l’investissement.

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Il prévoit par ailleurs la franchise de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) applicable sur les acquisitions de biens et services réalisées dans le cadre de la création ou du développement d’une activité exonérée de taxes.

M. Essis s’est félicité qu’aujoud’hui, l’on enregistre « sur 100 opérateurs qui investissent en Côte d’Ivoire, de plus en plus près de 40 à 50% vont vers l’industrie », un pourcentage qui augmente. Le précédent code visait surtout des investissements massifs à l’intérieur du pays.

L’impact recherché pour ce nouveau Code des investissements,  dira-t-il, est « la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal » pour l’Etat. Ce qui suppose que les services des impôts devront davantage collecter de recettes fiscales.  

Bédié dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne et la «confie au peuple de Côte d’Ivoire»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a déposé jeudi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral ivoirien) à Abidjan, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain en la « confiant au peuple de Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.M. Bédié a accompli cet acte dans une ambiance festive  accompagné d’une foule de ses partisans et plusieurs cadres de son parti. « Comme vous le voyez, je viens en ce jour du 27 août 2020 de déposer le dossier de ma candidature à la CEI. Cette candidature je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, à nos braves paysans, à nos compatriotes des villes et villages, des hameaux, aux enseignants, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les ivoiriens», a dit le candidat du PDCI après le dépôt de sa candidature.

 Selon lui, cette candidature «  nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance, du dialogue et du développement».

 Dans la matinée de ce jeudi, Pascal Affi N’Guessan,  le candidat du Front populaire ivoirien ( FPI), un autre visage connu de l’opposition ivoirienne a déposé son dossier de candidature à l’institution électorale pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Lundi, dernier, c’est  le président ivoirien, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du pouvoir) à cette élection, qui a déposé son dossier de candidature promettant « de se soumettre au verdict de ses concitoyens » à l’issue de cette échéance électorale. La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 s’achève lundi prochain.

Présentation d’un livre sur la CPI pour promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

L’activiste ivoirien des droits de l’homme Ali Ouattara, a présenté jeudi à Abidjan, lors d’une cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire- Cour pénale internationale (CPI): mariage d’amour ou de raison ? », un livre qui vise à promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.Cette œuvre de 127 pages parue aux « éditions Alqalam»,  est un appel aux acteurs étatiques et non étatiques pour contribuer à l’édification de la paix par la justice.

«L’impunité d’aujourd’hui est le crime de demain. L’impunité est un encouragement à la récidive pour les bourreaux et un encouragement à la vengeance pour les victimes. Seule la justice peut mettre fin à l’impunité. Œuvrons donc ensemble à lutter contre l’impunité», a exhorté M. Ouattara dans un discours.

Cette oeuvre, a-t-il également expliqué, est pour lui, une façon de rendre hommage aux millions de victimes dans le monde et en Côte d’Ivoire. « Mon livre est aussi une contribution aux débats sur la justice internationale et la promotion de la lutte contre l’impunité», a ajouté l’auteur.

 Avant lui, Dr Adama Yéo, un enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre ivoirien) qui a présenté l’ouvrage, a estimé que c’est une oeuvre « à la fois moralisatrice et critique ». Selon lui, l’objectif de l’auteur est de montrer que la justice est un puissant levier de la construction de la paix et de la démocratie.

« L’ouvrage qui a 127 pages,  comporte trois parties que sont la souveraineté de la Côte d’Ivoire et la CPI, le rôle de la société civile dans la lutte contre l’impunité et un regard panoramique sur la justice transitionnelle dans le monde», a précisé Dr Yéo.

Avant lui, Mme Jelena Pia Cornella, une autre activiste des droits de l’homme et ex-collaboratrice de l’auteur, qui a présenté la préface, a souhaité que cet ouvrage soit une oeuvre pédagogique pour le grand public.

L’auteur du livre, Ali Ouattara qui a passé plus de 37 ans de militantisme dans la défense des droits de l’homme, est enseignant de formation, expert-consultant en justice internationale et actuel président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI).

Décès de Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique de Ouattara

Le richissime homme d’affaires, Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a tiré sa révérence des suites d’une longue maladie, a appris jeudi APA dans la capitale économique ivoirienne.M. Diané n’était pas apparu en public, il y a plusieurs mois, en raison de son état de santé qui s’était dégradé. En dépit des soins administrés par son médecin-conseil, il a succombé du mal qui le rongeait depuis un temps. 

Son décès intervient à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. M. Ouattara, son mentor, rempile pour un autre mandat et avait besoin des conseils de ce dernier, d’ailleurs très influent dans des cercles de pouvoirs.

L’homme d’affaires, rentré dans le cercle politique des démocrates américains grâce à ses réseaux, il y a quelques décennies, s’est bâti une forte réputation dans le milieu diplomatique aux États-Unis et en Afrique.   

Mamadi Diané était l’époux de Nasseneba Touré, le maire d’Odienné (extrême nord ivoirien), la ville natale de la mère de Alassane Ouattara. 

Mali : IBK libéré par la junte militaire

L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a recouvré la liberté neuf jours après son arrestation.Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), créé par les putschistes, a laconiquement annoncé la nouvelle sur sa page Facebook : « l’ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence ».

Cet acte est l’une des requêtes de la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien chef de l’État du Nigeria. Les émissaires de la Cedeao ont récemment séjourné à Bamako, la capitale malienne, pour notamment s’entretenir avec Assimi Goïta, le président du CNSP.

Le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a déclaré lundi dernier qu’ « IBK doit effectuer des contrôles médicaux » à l’étranger. Dès lors, les militaires l’autorisent à « aller se soigner et revenir quand il veut ». De toute façon, la Cedeao a garanti, au besoin, le retour au Mali du président déchu.

Akinwumi Adesina, réélu président du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Nigérian Akinwumi Adesina a été réélu, jeudi à Abidjan, pour un second mandat de cinq ans à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement, par le Conseil des gouverneurs de la Banque.Economiste du développement de renommée mondiale et lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, le Dr Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la Banque et à accélérer le développement de l’Afrique. Il a été élu pour la première fois à la présidence de la Banque le 28 mai 2015.

En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat le 1er septembre 2020.

Le résultat de l’élection, qui lui a permis d’obtenir 100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque, a été annoncé par la Présidente du Conseil des gouverneurs de la Banque, Mme Nialé Kaba, Ministre du Plan et du développement de Côte d’Ivoire.

L’élection a eu lieu le dernier jour des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues virtuellement pour la première fois dans l’histoire de la Banque, raison de la pandémie de la Covid-19.

« Je suis ravi que le Conseil des gouverneurs ait réélu M. Adesina pour un second mandat à la présidence du Groupe de la Banque. En tant qu’actionnaires, nous soutenons fermement la Banque et apporterons à M. Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en oeuvre sa vision convaincante pour la Banque au cours des cinq prochaines années, a déclaré la ministre Nialé Kaba.

Le premier mandat de M. Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du Groupe de la Banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation « High 5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

« Je suis profondément reconnaissant pour la confiance collective placée en moi, la confiance et le soutien fermes de nos actionnaires qui m’ont élu pour un second mandat à la présidence de la Banque. Il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a déclaré M. Adesina.

La Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle compte 54 pays membres régionaux et 27 pays membres non régionaux.

« L’avenir nous invite à oeuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution, pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a conclu le président de la BAD.

Présidence de la FIF: la candidature de Drogba rejetée, celles de Sory Diabaté et Idriss Diallo retenues

La Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) a rejeté jeudi dans une décision la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. « La Commission électorale déclare M. Sory Diabaté et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; déclare M. Diallo Yacine Idriss et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; rejette la candidature de M. Drogba Tébiliy Didier Ives», rapporte une décision de cette institution consultée par APA.

« La commission électorale informe les candidats qu’ils disposent d’un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception de la présente décision pour saisir la commission de recours », précise le document.

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

En plus de Didier Drogba, le candidat Kouadio Koffi Paul s’est vu lui-aussi recalé à cette élection au terme des délibérations de la Commission électorale. L’examen des candidatures à cette élection par la Commission électorale de la FIF avait opposé les membres de cette institution amenant ainsi le Comité exécutif sortant de la FIF à convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour recomposer l’organe électoral.

La semaine dernière, la Fédération internationale de football association ( FIFA), l’instance internationale de football a estimé que le Comité exécutif sortant « n’est pas compétent pour recomposer la Commission électorale ».

 « La FIFA est d’avis que la Commission électorale devrait se réunir le plus tôt afin d’entériner toute décision nécessaire pour un vote conformément aux dispositions pertinentes du code électoral et en particulier en ses articles 7 et 8. Afin d’éviter tout malentendu et confirmer la validité du vote, nous vous recommandons de faire signer le procès-verbal par tous les membres de la Commission électorale ayant pris part à la réunion concernant la décision en question», a proposé la FIFA.

L’élection à la présidence de la FIF devrait se tenir le 05 septembre prochain.

Le Magal mis en exergue dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la confirmation du Magal de Touba (centre) dans un contexte de crise sanitaire.L’AS indique que le Khalife général des Mourides (confrérie musulmane) « tranche » pour l’organisation de la commémoration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, communément appelée Magal, dans « le respect des gestes barrières ».

Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, le porte-parole du guide des Mourides, a fait cette annonce hier mercredi lors du Comité Régional de Développement (CRD) consacré à ce grand évènement religieux.

Au cours de cette rencontre, rapporte EnQuête, Mamadou Dieng, le médecin-chef de la région médicale, a demandé aux autorités religieuses de donner des consignes pour « le port systématique du masque ».

En outre, préconise M. Dieng dans ce journal, il faut que « les lieux de rassemblements comme les alentours de la mosquée soient déguerpis. Car les commerces risquent de créer des embouteillages ».

Sud Quotidien informe que « le colloque international, (tenu) tous les quatre ans, se fera cette année en visioconférence ». Dans Vox Populi, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké soutient que le Magal est « notre fête de l’indépendance ». Pour lui, cette édition intervient « dans un contexte particulier mais nous devons rester positifs et croire qu’après le Magal, la pandémie pourra disparaître du pays ».

En politique, Le Quotidien s’intéresse à la caution après la suppression du parrainage pour les élections locales. Ce journal analyse la nouvelle donne : « Le montant de la caution serait-il de 10 à 20 millions F CFA si le gouvernement avait pensé à la suppression du parrainage ? Rien n’est moins sûr puisque l’objectif était d’éviter de se retrouver avec une pléthore de listes candidates qui pourraient rendre difficile l’organisation des élections. Mais là, quelque part, on a déverrouillé ».

Pour sa part, L’Observateur affirme que « les élections locales, prévues le 28 mars 2021, risquent de connaître un énième report. A sept mois du scrutin, avec des délais incompressibles, il est quasi impossible de procéder à un audit du fichier et à une évaluation du processus électoral ».

Dans les colonnes de ce quotidien, Moussa Diaw, professeur de Sciences Politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) approuve la suppression du parrainage pour les élections locales : « ça devenait très compliqué de (le) mettre en application. Déjà avec la présidentielle (de 2019) et le nombre limité de candidats, on a eu toutes les difficultés du monde ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que « la Sonatel a finalement accepté de baisser ses tarifs illimix ». Dans le quotidien national, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Abdoul Ly « a rendu publics les nouveaux prix. L’offre à dominante voix est désormais à 2200 F CFA au lieu de 4500 F CFA, et l’autre à dominante données-internet passe de 7500 à 5500 F CFA ».

Le Témoin en conclut que « l’ARTP fait plier le géant Sonatel » et « finalement, les clients de l’opérateur Orange peuvent afficher un large sourire ».

Lancement à Abidjan d’une unité de fabrication de serviettes biodégradables pour les hôtels

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs Siandou Fofana a lancé mercredi à Abidjan, une unité de fabrication de serviettes biodégradables qui devraient être mises à disposition des réceptifs hôteliers du pays.Cette offre dénommée « Serjet Bio», allie hygiène, écologie et employabilité au profit du secteur touristique. Ces serviettes biodégradables « à usage unique et à forte valeur environnementale » seront proposées aux clients et touristes séjournant dans les hôtels et restaurants, ainsi que dans les centres de loisirs et autres lieux de divertissement. 

A cette occasion, le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a indiqué que  ce projet est « ambitieux et innovant  compte tenu de sa portée écologique et s’inscrivant  dans le process de qualité et de normalisation des réceptifs hôteliers de moyen standing». 

Il a ajouté que ces serviettes biodégradables intègrent l’arsenal de mesures barrières contre la Covid-19. Le projet « Serjet Bio»  s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement du secteur touristique ivoirien dénommée «Sublime Côte d’Ivoire ». 

Poursuivant M. Fofana a estimé qu’avec la crise sanitaire de la Covid-19, le tourisme ivoirien devra démontrer sa capacité de résilience. « Je voudrais donc vous inviter à la (re) découverte des merveilles à explorer sur toute l’étendue de notre +Sublime Côte d’Ivoire+. Investissons nos villes et villages pour nous ressourcer, redécouvrir et rêver. Le tourisme, à bien des égards, est une thérapie», a estimé M. Fofana. 

«  Nous nous engageons à offrir des produits répondant à toutes les normes qui certifient le label bio, d’autant plus que nous avons la certification de Codinorm (Côte d’Ivoire normalisation)», a rassuré en retour aux opérateurs de l’hôtellerie, M. Secongo,  le président du Conseil d’administration d’Am’Clot Trading, la société promotrice. 

Le premier accord de ce projet  denommé « Serjet Bio», rappelle-t-on,  a été paraphé en janvier dernier entre le ministre Siandou Fofana et le  président du Conseil d’administration de « Am’Clot Trading».

Bédié dépose son dossier de candidature la pour présidentielle ivoirienne jeudi

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, candidat pour le compte de sa formation politique, dépose son dossier de candidature, le jeudi 27 août 2020, dans l’après-midi, à la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le programme des dépôts de dossiers de candidatures à l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre 2020, de la CEI, M. Henri Konan Bédié, dépose son dossier de candidature, le jeudi à 16h GMT (heure locale). 

Le dépôt de sa candidature intervient après celui de Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), prévu dans la matinée à 10h GMT. Le FPI est le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo.

En fin de matinée de ce jeudi, Théophile Soko Waza, un personnage inconnu du monde politique et de la société civile, déposera son dossier de candidature au nom de « La 4e voix, la voix des sans voix », sur le coup de 12 heures GMT.  

A 15 heures, est attendu M. Méité Mamadou de « P.P.R-Africa », un individu également inconnu, pour le dépôt de son dossier de candidature. Deux heures après M. Tokpa Mimpleu Félix, candidat sous la bannière d’indépendant, boucle le rôle de dépôt des candidatures à 17h. 

Le mercredi 26 août 2020, deux personnes ont déposé leur dossier de candidature, notamment Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant, à 16h mais sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ». Déjà à 9h, M. Armand Kouamé de PDSPCI avait déposé sa candidature. 

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé le premier son dossier de candidature lundi avec 1 million de parrainages citoyens, une condition d’éligibilité. Et ce, deux jours après son investiture. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020, délai constitutionnel, pour élire le président de la République. La CEI, en charge de l’organisation des élections, a ouvert le 16 juillet le dépôt des dossiers de candidature qui s’achève le 31 août 2020. 

Mali : les coups d’État faussent le jeu démocratique

Depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, quatre coups d’État ont jalonné l’histoire politique du Mali où l’expérience démocratique peine à s’ancrer.La trajectoire du Mali post-indépendant est comparable au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque condamné pour l’éternité à faire rouler un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Car Modibo Keïta, le premier président, est renversé par un coup d’État militaire dès 1968.

La destitution du père de l’indépendance s’est principalement nourrie du mal-être de la population surtout rurale. Dans le Mali des années 60, le socialisme n’apporte pas les réponses adéquates aux maux des paysans qui se radicalisent. Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1968, un groupe de quatorze officiers de l’armée, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, prend le contrôle du pays et sonne « l’heure de la liberté ».

Après ce putsch, Moussa Traoré se maintient au pouvoir jusqu’au 26 mars 1991. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT) commande l’opération d’arrestation du président malien impuissant devant un peuple éprouvé par la sécheresse et qui veut goûter au multipartisme en vogue sur le continent.

Aussitôt après la chute de Moussa Traoré, Soumana Sacko est porté à la tête d’un gouvernement de transition. Ce civil sera, à son tour, la cible d’une tentative de coup d’État le 15 juillet 1991. Quelques mois plus tard, des élections législatives sont organisées. L’Alliance pour la démocratie du Mali (Adéma) remporte 76 des 116 sièges mis en jeu. Le 26 avril 1992, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Adéma, bat au second tour de la présidentielle Tieoule Mamadou Konaté de l’Union soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA).

En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu pour un second mandat de cinq années. Amadou Toumani Touré, redevenu un civil après une retraite anticipée, se présente comme candidat indépendant au scrutin de 2002. Il accède haut la main à la magistrature suprême avec 64,35 % des suffrages valablement exprimés contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé.

Les Maliens reconduisent ATT le 29 avril 2007 mais ce second mandat n’ira pas à son terme. Un nouveau coup d’État oblige l’ancien militaire à se retrancher au Sénégal voisin. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes, invoque la mauvaise gestion de la rébellion des Touaregs, au nord du pays. Dans la foulée, le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) suspend la Constitution de 1992.

A la faveur de son rétablissement dû à la pression de la communauté internationale, Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale à l’époque, devient le président par intérim du Mali. Mais l’exercice du pouvoir est un chemin de croix pour lui puisque les militaires ne se résignent pas à retourner dans les casernes. Le délitement de la République conduit à l’envahissement du palais présidentiel en mai 2012. Dioncounda Traoré est pris à partie par des manifestants en furie.

Cette succession d’évènements crée les conditions d’expansion des mouvements jihadistes dans le nord de cet État vaste comme deux fois la France. A Gao, Kidal ou encore Tombouctou, flotte le drapeau des extrémistes et la charia (loi islamique) est rigoureusement appliquée. Il aura fallu l’opération Serval conduite par les forces armées françaises pour que les jihadistes battent en retraite.

Tant bien que mal, Dioncounda Traoré parvient à mener jusqu’au bout le processus de transition politique au terme duquel Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est élu président en récoltant 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Soumaïla Cissé.

Enfin, le 18 août dernier, IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé sont arrêtés par des officiers partis du camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Dans la soirée, le chef de l’État annonce, via la télévision publique, sa démission qui entraîne la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Ibrahim Boubacar Keïta a, des mois durant, été décrié par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Un collectif d’activistes de la société civile, d’opposants politiques et de religieux qui lui reprochait son incapacité à résoudre la crise sécuritaire au nord et sa gestion clanique des affaires. Le colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), tient actuellement les rênes du Mali. La junte militaire au pouvoir a promis de restaurer l’ordre constitutionnel. Mais une question taraude les esprits : quand ?

Présidentielle ivoirienne : la candidature de Gbagbo sera déposée « selon les procédures prévues» (Parti)

Ensemble pour la démocrate et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne, a estimé mercredi à Abidjan que la radiation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo du listing électoral de la Côte d’Ivoire relève de la «pure manœuvre politicienne», annonçant qu’il déposera la candidature de celui-ci pour la présidentielle du 31 octobre prochain.« …) Pour toutes ces raisons, EDS considère que la radiation du fichier électoral du nom du président Laurent Gbagbo relève de la pure manœuvre politicienne mise en oeuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire.  EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale qu’il n’acceptera jamais une radiation de son candidat non justifiée du plan du droit. C’est pourquoi, il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues », a annoncé dans un point-presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de ce groupement de l’opposition qui  dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo.

 « EDS s’indigne de ce que la condamnation du président Laurent Gbagbo pour un prétendu braquage de la BCEAO n’est rien d’autre  qu’un règlement de compte politique. EDS informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du président Laurent Gbagbo», a ajouté M. Ouégnin qui avait à ses côtés plusieurs cadres du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) dont Assoa Adou, Odette Lorougnon et Hubert Oulaye.

 Par ailleurs, le conférencier s’est offusqué du « refus» de l’État de Côte d’Ivoire à délivrer un passeport à M. Gbagbo qui est en attente de ce document pour regagner selon lui la Côte d’Ivoire après  son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).

Selon M. Ouégnin, « tous ces agissements illégaux et injustes contre le président Laurent Gbagbo relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes dans le seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale».

Le tribunal de première instance d’Abidjan a confirmé mardi la décision de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) et  a radié définitivement l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020 déboutant ainsi ses partisans qui contestaient cette décision.

 La justice ivoirienne a pris cette décision au motif que M. Gbagbo a été condamné par défaut le 18 janvier 2020 par le tribunal correctionnel d’Abidjan dans un procès dit « braquage de la BCEAO ». La clôture de la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain est fixée à la fin de ce mois d’août.

Présidentielle 2020: KKB dépose sa candidature sans « le dossier de parrainage physique et sur clé »

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a déposé mercredi sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI) sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ».« La seule chose qui a manqué, par honnêteté, nos machines sont à pied d’œuvre, puisqu’il faut envoyer le dossier de parrainage physique mais aussi sur clé, donc à ce niveau, j’ai accusé un peu de retard », a avoué KKB face à la presse.

« Mes éléments s’emploient à les déposer dans le délai,  jusqu’au 31 août 2020 », a ajouté KKB, indiquant se présenter à cette élection présidentielle sous la bannière d’indépendant « pour le peuple de Côte d’Ivoire ».

Pour lui, il ne s’agit pas d’une candidature de rupture avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), car il « demeure et reste Pdci, parti dont il est temps de reconstruire ». 

Le Pdci,  cet instrument de Félix Houphouët-Boigny, a fait les « beaux jours de la Côte d’Ivoire, mais nous les jeunes générations, il est de notre devoir à nous, de faire en sorte que nous puissions la perpétuer dans le temps », a-t-il ajouté. 

En tant que candidat indépendant, il se dit à la disposition de l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire. Car, le Pdci est le parti fondé pour servir le vaillant peuple de Côte d’Ivoire. Au sein du Pdci, cependant, KKB est perçu comme un « mercenaire » du pouvoir pour « déstabiliser » le parti, ce qu’il réfute. 

Concernant le parrainage des électeurs, une condition d’éligibilité, il déclare être actuellement à « 28 régions sur 31 régions  (que compte le pays). Mais, on me demande 17 régions, au cas où il y a des difficultés, à tout moment je peux (combler le gap)». 

Bien que Henri Konan Bédié, le président du Pdci soit candidat à cette élection présidentielle, KKB estime s’adresser au peuple de Côte d’Ivoire et pour lui c’est ce qu’il faut retenir, tout en soutenant que « les Ivoiriens ont besoin de paix et c’est la candidature de la paix ».

« Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé,  mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin », a-t-il lancé.

« M. Houphouët-Boigny n’est pas mort avec le génie du peuple de Côte d’Ivoire, il y a encore du génie en chacun de nous, faisons preuve de génie pour ramener notre pays sur le chemin de son destin », a-t-il conclu. 

Jeudi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan dépose son dossier de candidature dans la matinée. Dans l’après-midi, Henri Konan Bédié, candidat du Pdci, dépose son dossier de candidature. 

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé son dossier de candidature, lundi, deux jours après son investiture au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. 

BAD: Akinwumi Adesina brigue un second mandat « pour servir l’Afrique »

Le président en exercice du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a annoncé, mercredi à Abidjan, sa candidature à sa réélection lors de la cérémonie d’ouverture de la 55ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD, couplée avec la 46ème Assemblée annuelle du Fonds africain de développement (FAD), par visioconférence, en raison de la Covid-19.Au terme d’un mandat de cinq ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina a rappelé dans une allocution par  visioconférence, avoir promis lors de son élection en 2015 à Abidjan, de travailler « d’arrache-pied pour accélérer le développement de l’Afrique » avec sa vision axée sur les « High 5 » (les cinq priorités) qui était mon engagement, ma promesse, ma boussole », a tenu à rappeler Akinwumi Adesina.

 « Le temps est passé si vite », a-t-il poursuivi, selon une note d’information transmise à APA, relevant les résultats obtenus au cours des cinq années de sa présidence.

Il s’agit de 18 millions de personnes supplémentaires qui ont désormais accès à l’électricité, de 141 millions de personnes qui bénéficient de technologies agricoles plus avancées favorisant la sécurité alimentaire, de 15 millions de personnes qui ont eu accès à un financement, de 101 millions de personnes qui ont désormais accès à des transports améliorés et de 60 millions de personnes qui ont reçu un accès à l’eau et à l’assainissement.

Eu égard à ce bilan satisfaisant, le président Adesina a appelé le Conseil des gouverneurs à lui renouveler sa confiance pour les cinq prochaines années. « Chers gouverneurs, ces Assemblées annuelles sont pour moi l’occasion de vous offrir à nouveau mes services et de briguer un second mandat à la présidence de la Banque africaine de développement. Je le fais avec humilité. Je le fais avec un sens aigu du devoir et de l’engagement. Je le fais pour servir l’Afrique et notre Banque », a-t-il déclaré.

Témoin de l’élection de 2015, qui a porté Akinwumi Adesina à la tête de la Banque, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui du fait que son pays préside à nouveau le processus électoral. Il a appelé les gouverneurs, avec à leur tête sa compatriote Kaba Nialé, au respect des textes qui régissent l’institution, avant d’adresser un message au candidat déclaré.

« Je voudrais souhaiter bonne chance au président Adesina qui se trouve être le seul candidat à sa réélection, que je souhaite », a lancé le président Ouattara.

L’élection du nouveau président de la Banque africaine de développement se déroulera, jeudi. Le vote se fera par voie électronique.

La croissance économique ivoirienne s’établirait à 1,8% en 2020 (Ouattara)

Fort de l’impact la pandémie de Covid-19, la croissance économique de la Côte d’Ivoire devrait s’établir en 2020 à « 1,8% contre 7,2% initialement prévue », a indiqué mercredi Alassane Ouattara, à l’ouverture de la session 2020 des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).«Selon les données actuelles, la croissance économique de la Côte d’Ivoire s’établirait cette année à 1,8% contre 7,2% initialement prévue ; et après un taux de croissance annuel moyen d’environ 8% au cours de la période 2012-2019 », a dit M. Ouattara dans un message vidéo, à l’ouverture des Assemblées annuelles 2020 de la BAD.    

Face à cette situation qui a durement frappé l’économie ivoirienne et touché les secteurs clés, entre autres, l’exportation, le commerce, le bâtiment, les travaux publics, l’hôtellerie, la restauration, les transports; le gouvernement ivoirien a promptement réagi, a fait savoir M. Ouattara.

Le gouvernement, soulignera-t-il, a mis en place un plan de riposte sanitaire, économique, social et humanitaire de 3 milliards de dollars américain (environ 1 700 milliards Fcfa), soit environ 5% du Produit intérieur brut du pays et comprenant quatre fonds.  

Un fonds notamment dédié à la solidarité d’un montant de 285 millions de dollars (158,68 milliards Fcfa) pour soutenir les ménages vulnérables. L’objectif étant de couvrir environ 1,2 million de ménages vulnérables à travers la distribution de vivres et non-vivres et des transferts monétaires.   

Le second fonds, lui, destiné aux grandes entreprises est doté de 165 millions de dollars US (91,85 milliards Fcfa), le troisième fonds de soutien consacré aux PME est doté de 250 millions de dollars (139,16 milliards Fcfa) et un quatrième fonds d’appui au secteur informel de 165 millions de dollars.

Selon M. Ouattara, ce plan de riposte mis en place par l’Etat ivoirien, permet de « contrôler la pandémie avec un taux de létalité (mortalité) inférieur à 1% et de soutenir les populations et les entreprises impactées par la crise ».

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé à la Côte d’Ivoire un appui budgétaire de 75 millions d’euros, soit 49,19 milliards de francs CFA, dans le cadre de la riposte contre la pandémie de la Covid-19. 

Alassane Ouattara et son épouse ont quitté́ Abidjan pour un séjour en France

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara, ont quitté́ Abidjan, mercredi, pour un séjour en France, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’information est rapportée par la présidence ivoirienne sur sa page facebook, sans plus de détails. Cependant, d’autres informations précisent que ce séjour privé permettra à M. Ouattara de prendre quelques jours de vacances dans sa résidence de Mougins, dans le Sud-Est de la France.

Alassane Ouattara qui a déposé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) son dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain, mettra également à profit ce déplacement pour rencontrer début septembre son homologue français, Emmanuel Macron.

Ouverture à Abidjan des Assemblées annuelles 2020 de la BAD en mode virtuel

La 55ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), couplée avec la 46ème Assemblée annuelle du Fonds africain de développement (FAD), s’est ouverte mercredi à Abidjan par visioconférence, en raison de la Covid-19.Cette session, qui se déroule du 26 au 27 août 2020 avec l’élection du nouveau président de la banque, a été ouverte par Alassane Ouattara, dans un message vidéo. Il a félicité le président de la BAD, Akinwumi Adesina, qui « a su poursuivre avec succès l’œuvre de transformation de la banque ».  

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, s’est en outre réjoui du travail abattu par M. Akinwumi Adesina, ajoutant qu’il a donné à la Banque africaine de développement « une grande crédibilité et une notoriété dont nous pouvons être fiers ».

Le président en exercice de la banque, le Nigérian Akinwumi Adesina, est le seul candidat en lice pour un nouveau mandat quinquennal. Le président de la République de Côte d’Ivoire a, dans son discours, souhaité sa réélection.   

Au menu de ces Assemblées annuelles, figurent des échanges sur les engagements pris dans le cadre de l’augmentation générale du capital de la banque. M. Ouattara a encouragé les gouverneurs à faire preuve à la fois d’ambition et de réalisme.

La présidente du Conseil des gouverneurs, Kaba Nialé, ministre ivoirien du Plan et du développement, a fait un bilan des 15 mois passés à la tête du Conseil des gouverneurs, évoquant la septième augmentation générale du capital de la BAD.

Cette augmentation, obtenue lors de la réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de la BAD à Abidjan le 31 octobre 2019, d’une valeur de 115 milliards de dollars US, la plus importante de l’histoire de la banque, a fait passer son capital de 93 milliards à 208 milliards de dollars américains.

« Elle permet non seulement à la banque de conserver son excellente notation AAA, mais aussi de soutenir davantage les efforts de développement des pays africains », a fait observer Mme Kaba Nialé, dans un discours à l’ouverture de la session.

Mme Kaba Nialé a relevé la gestion de la crise au sein de la BAD relativement à la plainte des lanceurs d’alerte contre M. Adesina, accusé de favoritisme par des employés. Elle a salué le Panel de haut niveau dont « le travail en toute indépendance disculpe M. Adesina contre lesdites allégations ».

Face à la crise liée à la pandémie de la Covid-19, le Conseil d’administration de la banque a pris une « décision historique », approuvant la Facilité de réponse rapide contre la Covid-19 (CRF), dotée de 10 milliards de dollars américains, a-t-elle fait remarquer. 

Ce fonds est notamment destiné à financer les plans de sortie de crise et à aider les pays membres régionaux et le secteur privé, a-t-elle poursuivi, félicitant le leadership de M. Adesina et les initiatives pour accélérer le développement de l’Afrique et aider le continent à mitiger l’impact de la crise sanitaire.

M. Adesina a réaffirmé son engagement à travailler avec davantage d’énergie et d’abnégation afin d’aider le continent africain dans son développement économique. Il a souhaité la bienvenue à la Finlande, qui porte le nombre d’États membres de l’institution à 81 pays.

L’année 2020, qui marque la 55ème session annuelle du Conseil des gouverneurs de la banque et la 46ème session annuelle du Fonds africain de développement le guichet concessionnel de la Banque, est d’autant plus importante qu’elle consacre l’élection du président de la banque.