Gabon: « c’est dans les administrations publiques que la corruption est le plus accentué » (F. Nkea)

Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance chargé de la Lutte contre la corruption, Francis Nkea, à travers un spot de sensibilisation mis en ligne par son département ministériel soutient que c’est dans les administrations publiques que le phénomène de la corruption est le plus accentué.

Figurant parmi les pays les plus touchés par la corruption en Afrique, le Gabon n’en finit plus de chercher les solutions permettant de freiner ce phénomène qui, selon le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, «sape les efforts de l’Etat en matière de développement et ralentit l’économie du pays». Dans un spot de sensibilisation publié récemment sur sa page Facebook, le département ministériel dirigé par Me Francis Nkea Ndzigue présente l’administration publique comme le centre névralgique de la corruption au Gabon.

Ayant fait le buzz peu après sa nomination à la tête de ce ministère en accusant clairement certains de ses collègues du gouvernement d’y prendre une part active avant de s’excuser quelques jours plus tôt, le ministre chargé de la lutte contre la corruption soutient cette fois que «la majeure partie des tentatives de corruption au Gabon provient des administrations publiques». A en croire le spot de sensibilisation mis en ligne par son ministère, dans le pays, «une administration publique sur deux doit gérer des problèmes de corruption».

Tout en regrettant que des actes de corruption soient érigés depuis de nombreuses années dans les administrations publiques comme des «actes conventionnels», le ministère en charge de la Lutte la corruption rappelle que selon la loi, «toute personne coupable de corruption encoure jusqu’à 10 ans de prison et de lourdes amendes», pareil pour ses complices passifs ou actifs.

Source: gabonreview

 

Santé et Solidarité : le gouvernement gabonais sollicite l’appui de la Banque mondiale

Francis Nkea s’est entretenu jeudi 6 janvier dernier avec la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouédraogo en vue de solliciter le soutien du partenaire au développement dans le système de santé et de solidarité nationale.

La requête du gouvernement gabonais a été bien reçue par la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouedraogo qui a par ailleurs affirmé que la bonne gouvernance est le premier outil pour parvenir à un équilibre social certain.

« Je pense que les ressources de l’Etat doivent être bien utilisées afin qu’elles aient un impact sur les populations. Je pense que c’est une évidence que sur le premier plan, nous regardons quand même les dépenses de l’Etat. Si les ressources sont bien utilisées, nous savons qu’on peut avoir un impact direct sur la lutte contre la pauvreté mais aussi sur le partage des richesses », a confié Mme Ouedraogo.

Selon le ministre Francis Nkea, l’objectif du gouvernement est d’avoir une idée réelle de l’impact que les politiques publiques en matière de santé et de solidarité ont eu sur les populations en vue d’opérer des redressements.

Par ailleurs, au cours de cet échange, le ministre en charge de la Promotion de la Bonne gouvernance a décliné le schéma de l’organisation prochaine de la journée nationale de l’évaluation qui aura lieu le 31 mai prochain. Il s’agira de mobiliser les expertises nationales en la matière, en l’occurrence les représentants de l’Assemblée nationale, de la Cour des comptes et la société civile.