Uemoa : un taux de croissance de 6,1 % en 2021

L’économie de l’espace communautaire se remet de la pandémie de Covid-19.Le taux de croissance de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a retrouvé son niveau d’avant le nouveau coronavirus. Selon son Rapport d’exécution de la surveillance multilatérale du premier semestre 2022 examiné par le Conseil des ministres des Etats membres, la croissance est 6,1 % en 2021 contre 1,8 % un an plus tôt.

« Le Conseil a noté que l’activité économique s’est déroulée dans un contexte de poussée inflationniste avec un taux d’inflation annuel moyen de 3,6 % contre 2,1 % en 2020, en lien notamment avec la hausse des prix des produits alimentaires consécutive à la mauvaise campagne céréalière enregistrée en 2021 », rapporte le communiqué final du Conseil des ministres de l’Uemoa reçu ce mercredi à APA.

La réunion a été tenue le 24 juin dernier au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à Dakar (Sénégal), sous la présidence de Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances du Togo, son président en exercice.

Durant les travaux, le Conseil a relevé que ces perspectives restent, toutefois, fragilisées par l’incertitude sur la durée de la crise en Ukraine et son impact sur la hausse des prix de certains produits de première nécessité et sur les cours des matières premières, la persistance de la crise sécuritaire au Sahel et son extension vers les zones côtières, ainsi que la crise sanitaire.

Parmi les recommandations adoptées par les ministres de l’Economie de l’Uemoa, il y a celle relative aux orientations de politique économique aux Etats membres de l’Union pour l’année 2023. Par cette recommandation, le Conseil invite les Etats membres à continuer de renforcer les mesures visant à limiter l’impact de la hausse des prix et à préserver le pouvoir d’achat des populations, notamment celui des plus vulnérables, tout en poursuivant les efforts de maîtrise du déficit budgétaire.

Le Conseil des ministres a adopté la Décision portant définition et détermination de l’agrégat recettes fiscales et celle portant définition et détermination du contenu de la masse salariale dans les Etats membres de l’Uemoa.

Le premier texte doit permettre de déterminer une méthodologie commune de calcul de cet agrégat et le second est censé créer une approche commune précisant les composantes de l’agrégat masse salariale. Tout cela pour l’atteinte des critères de convergence dans le cadre de la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques de l’espace communautaire.

La réunion de Dakar a vu la participation d’Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa, Mamadou Diop, vice-gouverneur, chargé de l’intérim du Gouverneur de la Bceao, Serge Ekue, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et de Badanam Patoki, président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).

Côte d’Ivoire : 5% du PIB apporté par le secteur pétrolier

Les ressources tirées du secteur pétrolier sont encore loin des attentes du gouvernement.Des opérateurs formels et informels se partagent les secteurs minier et pétrolier en Côte d’Ivoire. S’agissant du pétrole, sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) est de 5% contre 3% pour celui des mines, a indiqué, ce mercredi à Abidjan, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly.

Cela fait que « la contribution des secteurs minier et pétrolier à l’économie nationale est encore largement en dessous de nos ambitions », a déploré M. Coulibaly à l’ouverture d’un séminaire autour du thème : « Etat des lieux, enjeux et perspectives sur les secteurs mines, pétrole et énergie ».

Toutefois, il s’est réjoui des « remarquables progrès réalisés au cours de la dernière décennie » dans le secteur de l’électricité, mais qui « n’ont pas éclipsé toutes les vulnérabilités existantes ou potentielles ».

« Les industries extractives font l’objet d’attentes fortes aussi bien des populations que des parties prenantes », a poursuivi le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, souhaitant que les stratégies sectorielles adoptées dans ce cadre soient adaptées aux évolutions contextuelles observées.

Le secteur minier ivoirien mobilise de nombreux acteurs formels et depuis quelques années, un nombre de plus en plus croissant d’opérateurs illégaux.

Le Botswana va continuer de vendre ses diamants bruts à De Beers

Le gouvernement du Botswana et le groupe et le conglomérat diamantaire sud-africain De Beers, ont prolongé l’accord d’une année.L’accord prévoit que la mine de diamants détenue conjointement par les deux parties vend la plus grande partie de ses pierres brutes au géant mondial.

Dans un communiqué publié mercredi, De Beers a déclaré que le nouvel accord serait en vigueur jusqu’à la fin du mois de juin 2023.

La décision de prolonger l’accord a été prise à la suite de nouveaux progrès positifs réalisés au cours des six derniers mois pour finaliser un nouveau pacte.

La prolongation a pour but de permettre la finalisation des discussions en cours, a déclaré le géant mondial du diamant.

Le pacte d’une durée de dix ans pour la vente de diamants bruts a été initialement signé en 2011 et été prolongé d’un an lorsqu’il a expiré en décembre 2020. Il a été à nouveau prolongé de six mois et devait expirer jeudi.

En vertu de ce pacte, la coentreprise minière Debswana vend au moins 75% de sa production de diamants bruts à De Beers.

Le Botswana est l’un des plus grands producteurs de diamants au monde.

Sénégal : des agents étatiques sensibilisés sur les opportunités du Waqf

La Haute Autorité du Waqf veut que davantage de projets structurants soient mis en œuvre grâce à cet instrument de financement islamique.Le Waqf est en droit islamique une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable, ou à un ou plusieurs individus. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre pour devenir inaliénable.

Au Sénégal, la pratique se développe, mais reste sous-utilisée dans les programmes de développement. Dans le cadre de l’exécution de son plan de communication, la Haute Autorité du Waqf a ainsi organisé, ce mardi à Dakar, un atelier avec le ministère de l’Économie, celui des Finances et les autres ministères sectoriels.

Cette activité visait entre autres à répondre à la nécessité d’assurer la vulgarisation et la promotion du Waqf au Sénégal afin de développer les projets soutenus par ce type de financement et favoriser les initiatives publiques et privées en la matière.

« Nous souhaitons faire du Waqf une composante (essentielle) des projets structurants de développement », a déclaré le Directeur Général de la HAW, Racine Ba. Dans une présentation axée sur le Waqf et ses applications, le docteur en finance islamique Abdoul Karim Diaw a souligné « la flexibilité » de cet instrument et son « adaptabilité » aux économies contemporaines. A l’en croire, le Waqf peut être un « important levier de lutte contre la pauvreté » et « un pourvoyeur d’emplois » à travers notamment les métiers connexes : juriste spécialiste du droit musulman, notaire, enseignant-chercheur, etc.

Plusieurs pays arabo-musulmans ont réalisé de grandes infrastructures grâce au Waqf. On peut entre autres citer l’Université Al Azhar du Caire (Egypte) et le Zam-Zam Tower, complexe hôtelier autour de la Kaaba, l’édifice au centre de la Grande mosquée de La Mecque, dont les retombées servent essentiellement à l’entretien du lieu de culte.

Lors du 7e Forum international sur la finance islamique en Afrique de l’Ouest (20-21 juin), tenu à Dakar, le président Macky Sall a sensibilisé ses compatriotes sur l’épargne nationale et les opportunités de la finance islamique. Ce jour-là, le chef de l’Etat a déclaré que le Sénégal doit s’inspirer des pays très en avance en matière de finance alternative adossée aux principes de l’islam comme la Malaisie.

Le Lesotho et l’Inde renforcent leur coopération économique

Les deux pays veulent créer un environnement propice à une meilleure croissance des affaires et à la promotion des investissements.Le Conseil d’affaires Inde-Lesotho a été officiellement inauguré dans la capitale indienne, New Delhi, hier lundi, après la signature d’un protocole d’accord par le haut-commissaire du Lesotho en Inde, Lineo Irene Molise-Mabusela, et le président de l’Organisation économique du commerce indien, Asif Iqbal.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères du Lesotho, Matsepo Ramakoea, et de hauts responsables du gouvernement et du monde des affaires indiens.

La création du conseil d’affaires fait suite à l’intérêt considérable manifesté par les deux pays pour élargir le champ des opportunités commerciales bilatérales dans les secteurs des PME, de la pharmacie et de la manifucture.

La structure devrait identifier les partenariats commerciaux entre l’Inde et le Lesotho.

Zimbabwe : maintien du système multidevise

Ce régime de paiement est en vigueur depuis la chute libre du dollar local en février 2009.Durant les cinq prochaines années, le système multidevises sera appliqué au Zimbabwe. Ainsi en a décidé le gouvernement dans le cadre d’une série de mesures annoncées ce lundi par le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Face aux journalistes, M. Ncube a admis que « le manque de confiance du marché dans la multidevise cause des problèmes ». Au Zimbabwe, le dollar américain, la livre sterling, le rand sud-africain et la pula du Botswana subsistent à côté du dollar local. Celui-ci a vu sa valeur fondre pour entraîner une hausse sans précédent des prix des produits de base.

La BADEA soutient le programme DJOLIBA de la BOAD

La Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), a apporté, vendredi, son soutien au projet d’augmentation du capital de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).Le plan DJOLIBA est le nouveau plan stratégique 2021-2025 de la Banque Ouest africaine de Développement (BOAD).  Il vise à accroître de 50% le financement des projets de développement et notamment ceux liés à la transition écologique, soit environ 6 milliards de dollars de nouveaux prêts. 

L’augmentation de capital envisagée est de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Il permettra à l’institution de répondre aux besoins croissants des populations de l’Union en infrastructures de transport, énergie, habitat, agriculture, éducation et santé. 

En marge de la 2e session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), qui s’est tenu ce vendredi à Dakar, Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances de la République togolaise, et président en exercice du Conseil des Ministres de l’Umoa, Serge Ekué, Président de la BOAD, et Sidi Ould Tah, Directeur général de la BADEA ont procédé à la signature d’une déclaration tripartite. Celle-ci engage les trois entités régionales à œuvrer en faveur du succès du projet DJOLIBA.

« La relation avec la BADEA, que nous renforçons aujourd’hui, n’est pas qu’institutionnelle, mais bien un partenariat business pour faire avancer le développement durable de nos pays », s’est félicité M. Ekué, sans pour autant préciser le montant exact que la BADEA mettait à disposition de son institution. 

Depuis deux ans, la BOAD cherche à convaincre ses actionnaires d’abonder de nouveau à son capital et à attirer de nouveaux partenaires stratégiques. C’est dans ce cadre qu’intervient cet encours de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique. 

Cette dernière « va ainsi financer pour chacun de huit Etats membres de l’Umoa la participation à l’augmentation de capital par l’octroi d’un prêt sur-mesure à des conditions privilégiées », a fait savoir M. Ekué.

Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, président en exercice du Conseil des ministres de l’Umoa, a salué « la franche collaboration » qu’entretiennent les deux institutions. Il a déclaré que ces fonds vont contribuer « à renforcer le soutien des financements que la BOAD apporte aux Etats membres ». 

« Ces fonds sont destinés à renforcer les capacités de la BOAD en matière de ressources capitalistiques afin de répondre aux besoins et aux aspirations des Etats membres et des peuples de la zone », a-t-il précisé. 

De son côté, le Directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah, a réitéré l’engagement de l’institution qu’il dirige à augmenter ses volumes d’interventions dans l’espace communautaire en développant de nouveaux produits susceptibles de booster le développement économique et social des Etats. 

Inflation : l’Uemoa préconise la poursuite de la transformation structurelle des économies

L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’échappe pas à la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine.Dans la plupart des pays africains, les conséquences du conflit russo-ukrainien se font sentir. A cause des sanctions occidentales infligées à la Russie, les produits pétroliers sont de plus en plus rares. Cette situation a obligé plusieurs gouvernements du continent noir à revoir à la hausse les prix du carburant. L’inflation concerne également les denrées de première nécessité avec une menace réelle sur les ménages les plus pauvres.

Pour faire face à cet énième choc exogène qui remet en cause la reprise économique notée après deux années de pandémie de Covid-19, les ministres de l’Économie et des Finances des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont mis en place un ensemble de mesures.

Le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, présidant la 2e réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, a salué les décisions vigoureuses mises en œuvre par les États membres de l’espace communautaire pour contenir la progression de l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des populations notamment les couches les plus vulnérables.

« Pour consolider les acquis et faire face durablement à ces défis, a plaidé le président en exercice du Conseil des ministres de l’Union, je voudrais encourager les États membres à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la promotion et la consommation des produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre de l’énergie ».

Au cours des travaux commencés ce vendredi, plusieurs textes dont le Projet de rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de juin 2022 seront examinés par les ministres réunis au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.

Les responsables des économies de la région adopteront aussi le projet de décision portant définition de l’agrégat recettes fiscales, celui portant définition et détermination du contenu de la masse salariale et le projet de règlement relatif à l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique.

En outre, le projet de décision portant adoption des lignes directrices relatives à la réglementation des dispositifs médicaux sera adopté. Il en sera de même pour le projet portant adoption des lignes directrices relatives à l’harmonisation de la réglementation des aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge et des produits diététiques et de régime ainsi que le projet de décision portant adoption du schéma type d’institutionnalisation du genre dans les États membres de l’Union.

Forum d’Istanbul : des élus locaux sénégalais à l’école turque

Le groupe CimAfrique outille des Conseillers municipaux du Sénégal pour leur permettre de saisir les opportunités du Forum d’Istanbul prévu au mois d’août prochain.Istanbul, deuxième ville la plus importante de Turquie, abritera du 21 au 28 août 2022 le forum sur les stratégies de développement et de mobilisation des ressources au profit des collectivités territoriales. A moins d’un mois de la tenue de cet important rendez-vous, le cabinet de consulting  CimAfrique/AFRIK COSMOS a organisé lundi, à Dakar, un pré-forum dédié à une quinzaine de municipalités.  

« Notre objectif est de former ces futurs participants au sur le développement communal afin qu’ils puissent profiter entièrement des opportunités qui s’offrent à leurs collectivités. Nous les dotons ainsi d’outils liés à la mobilisation des ressources, à la matérialisation du partenariat commercial, à la coopération décentralisée, au règlement des litiges issus des partenariats entre collectivités… », a expliqué le directeur de CimAfrique, Serigne Makhtar Cissé.

Ce dernier, qui a déjà effectué un voyage de prospection en Turquie, a fait savoir que ce pays, situé à cheval entre l’Asie et l’Europe, doit son essor actuel à la bonne planification de ses politiques de développement local.

Il a ainsi invité les différents participants à identifier « les besoins des acteurs économiques à l’échelle territoriale pour une meilleure implication et un plus grand impact du partenariat ».

Dakar et Ankara entretiennent de très bonnes relations. M. Cissé a exhorté le secteur privé local à mettre à profit cette amitié pour promouvoir le Made in Sénégal. « Nous avons beaucoup d’arachide, de sel, de fonio, d’anacarde, ainsi que des produits halieutiques. Et la demande d’importation de ces produits à Istanbul est très forte », a-t-il indiqué.

Depuis quelques années, le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan a lancé un programme majeur de diversification de ses partenaires et surtout d’un nouveau type de partenariat avec les Etats du Sud. Le Sénégal occupe une place de choix dans cette nouvelle orientation turque. Ses entreprises ont bénéficié de plusieurs marchés de grande envergure dont le plus important est le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio inauguré le 22 février 2022.

Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.

Sénégal : le packaging, un secteur porteur qui peine à décoller

Au pays de la Teranga, l’industrie de l’emballage butte sur le problème de l’approvisionnement pour atteindre son plein potentiel.Une boîte à camembert en peuplier déroulé, une brique en carton pour jus, des pots en verre ou une boîte à poussins en carton : ces matériaux sont à l’honneur à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) ce jeudi 23 juin.

Sur un peu moins de 150 m², des entreprises évoluant dans le secteur du packaging exposent leurs solutions à la problématique de l’emballage et son rôle dans la valorisation des produits locaux. La Société Rufisquoise de fabrication de sacs (RUF SAC) est l’une d’entre elles.

« Nous confectionnons des emballages en papier écologiques et recyclables pour diverses applications avec des gammes qui répondent autant aux industriels, qu’aux commerçants ou grand public », explique Isabelle Fort, directrice commerciale de RUF SAC, devant son stand où sont exposés des prototypes de sacs pour ciment, farine, produits pharmaceutiques…

Juste en face, Yacine Badji Diatta, directrice commerciale de la Société d’Emballage Industrielle du Sénégal (SEIS) présente, avec beaucoup d’aisance, les différents types de cartons que son entreprise fabrique. « Nous sommes dans tout ce qui est emballage en carton que nous adaptons aux besoins du client. Nous travaillons avec les industries agroalimentaires, les brasseries, les producteurs de poussins… », confie-t-elle.

Pour cette jeune entreprise, ce genre de rencontre constitue une véritable opportunité pour se faire connaître et rencontrer d’éventuels clients. « Nous sommes en compétition avec une multinationale implantée au Sénégal depuis plus de 50 ans et qui détenait le monopôle du marché. Ces rendez-vous sont donc cruciaux pour nous car ils nous permettent de nous faire connaître et de gagner quelques parts de marché », se félicite Mme Diatta.

Si RUF SAC, SEIS et les autres acteurs du secteur n’éprouvent pas de difficultés pour écouler leurs productions, tous font face à un problème titanesque : l’approvisionnement en matière première. « Avec les crises mondiales que nous vivons, tous les prix ont flambé. Le prix de revient du produit va donc être un peu élevé et cela n’arrange pas les PME/PMI », souligne la directrice commerciale de SEIS.

L’accès à l’information et les moyens financiers pour commander une quantité importante en matière première est l’autre difficulté que rencontrent ces petits industriels.

« Si nous arrivons à commander par conteneur, le produit nous revient moins cher. Mais individuellement, il faut importer par palette ou en petite quantité et dans ce cas le coût de production en pâtit », note la gérante de la centrale d’achat Andando (compagnonnage en langue wolof), Lucia Mendy. Cette dernière cherche à mutualiser les efforts pour fournir aux transformateurs de produits locaux des emballages de qualité et à moindre coût.

Seydina Ababacar Sadikh Ndiaye, représentant la ministre du Commerce, a promis que son département travaillera à mettre en place les mécanismes et outils nécessaires devant faciliter l’approvisionnement.

« La qualité et la disponibilité des emballages jouent un rôle important dans l’accès aux marchés et l’écoulement des produits. C’est pourquoi, nous ferons de notre mieux pour résoudre définitivement ce problème qui plombe l’activité de plusieurs de nos producteurs », a assuré M. Ndiaye.

Il a également invité le secteur privé national à investir dans le secteur à travers la création de centres techniques d’emballage et de conditionnement dans toutes les capitales régionales du pays. Au-delà de la création d’emplois, cela permettrait, à l’en croire, de réduire les prix de vente actuels des produits de près de 30 %.

Sénégal: un Code d’éthique pour le Trésor public

Cet ensemble de règles de conduite devait à tout moment guider l’exercice des missions de ses agents.Le Trésor public du Sénégal a été secoué, ces derniers mois, par plusieurs cas de détournements de fonds imputés à certains de ses agents. C’est dans ce contexte que la Direction générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT) a lancé, mercredi à Dakar, le Code d’éthique et de déontologie des agents du Trésor.

« Le Code d’éthique et de déontologie de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor doit être compris comme un document de rappel des principes et règles qui doivent guider à tout moment et en tout lieu l’exercice de nos missions », a déclaré le Directeur général de la DGCPT, Cheikh Tidiane Diop.

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier de présentation dudit code, M. Diop a assuré que le document allait jouer un rôle d’accélérateur dans l’opérationnalisation de la réforme comptable, notamment les programmes d’audit internes après le basculement en comptabilité patrimoniale.

L’adoption de ce code, une première pour l’administration du Trésor, selon Cheikh Tidiane Diop, s’inscrit en droite ligne et au-delà du Code de transparence de la gestion des finances publiques.

« L’objectif premier de ce code est d’accompagner chaque agent dans sa volonté d’agir en droite ligne de nos valeurs, de nos convictions et de nos principes. Il permettra, entre autres, la diffusion et le partage des règles de comportement et des valeurs cardinales au sein de la DGCPT », a expliqué le DG de la DGCPT.

Cet instrument de régulation complète le référentiel de contrôle interne comptable et rend plus efficace les programmes d’audit. Il participe aussi à la vision de la Direction de la comptabilité publique et du trésor, a fait savoir son directeur.

Le document « devrait faciliter le respect des valeurs, de rigueur, de performances, d’objectivité, de neutralité, de disponibilité et de solidarité qui sous-tendent la vision de la DGCPT, à savoir une administration moderne et performante », a dit M. Diop.

De son côté, Tahibou Mbaye, le Président directeur général du cabinet Mazars, co-rédacteur dudit code, a estimé qu’il constituait un document que toute organisation doit avoir pour « soigner sa réputation et sa crédibilité ».

Il a ainsi invité les agents de la DGCPT à prendre ce code comme une boussole qui va les aider à « avancer, à se protéger, mais aussi à bien se comporter ».

Il a précisé qu’une organisation moderne comme la Comptabilité publique et le trésor, avec un enjeu stratégique et des risques significatifs, il est essentiel d’avoir un code d’éthique et de déontologie pour « rappeler aux gens les éléments essentiels d’un bon comportement ».

« Il faut le prendre de façon positive, avoir un état d’esprit positif et avoir, dans la mesure du possible une culture et l’ADN axés sur un code d’éthique et de déontologie », a-t-il soutenu.

Le Conseiller technique du ministre des Finances et du Budget, Mor Diouf a salué une initiative qui s’inscrit, d’après lui, dans la dynamique de consolidation de la trajectoire prise par la DGCPT dans le souci de se hisser aux meilleurs standards.

Côte d’Ivoire : plus de 7500 km de routes bitumées (ministre)

En perspective de la Can de football 2023, le gouvernement ivoirien a lancé plusieurs travaux d’infrastructures routières.De 2011 à 2022, la Côte d’Ivoire est passée de 6.500 km de routes bitumées à plus de 7500 km. A cela s’ajoutent 2000 km de routes en cours de construction.

Ce qui fait dire au ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Koffi Kouakou qu’« il y a un accroissement important du réseau routier en Côte d’Ivoire », appelant à une contribution citoyenne au profit des projets routiers.

« Il faut que celui qui passe sur la route paie une petite contribution, pour permettre non seulement d’entretenir, mais aussi d’aider à financer d’autres routes dans d’autres régions », a plaidé M. Kouakou, mardi à Abidjan, au cours d’une conférence de presse.

Concernant l’autoroute de Grand-Bassam, située à 40 km au Sud-Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le ministre Amédé Kouakou a dit qu’elle s’inscrit dans le cadre du corridor Abidjan-Lagos (Nigeria), un projet régional. L’autoroute du Nord (corridor Nord), elle, devrait rallier Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Quant à elle, l’autoroute de l’Est passera par Doropo puis Bouna. « Les études sont en cours », a annoncé le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, renseignant que le bitumage d’une route coûte entre 750 millions à 1 milliard Fcfa le kilomètre, tandis que l’autoroute est fracturée à 2 milliards Fcfa par kilomètre.

La Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui de plusieurs voies à péage. Le poste à péage d’Attinguié, situé sur l’autoroute du Nord, enregistre 16.000 véhicules par jour, a fait remarquer Amédé Kouakou.

Côte d’Ivoire : les tarifs du péage de Grand-Bassam connus

Le Fonds d’entretien routier (FER) de Côte d’Ivoire annonce les tarifs de passage du poste de péage de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam, dont la mise en service officielle est prévue le 24 juin 2022.L’ouverture du poste de péage de Grand-Bassam est fixée au vendredi 24 juin 2022, selon une note du Fonds d’entretien routier (FER) qui précise la mise en service à partir de 10 heures (GMT, heure locale).

Selon les tarifs arrêtés par le gouvernement, les véhicules légers, représentant la classe 1, payeront 1.000 Fcfa par passage, les véhicules intermédiaires (classe 2) débourseront 1.500 Fcfa.

Les véhicules de la classe 3, poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux, payeront 2.500 Fcfa par passage, tandis que ceux de la classe 4, poids lourds, véhicules à 3 essieux et plus, s’acquitteront du montant de 3.500 Fcfa.

D’un coût global de 23 milliards de FCFA, financé par le Fonds d’entretien routier (FER), le pont à péage de l’autoroute Abidjan – Grand-Bassam compte 16 voies, c’est-à-dire huit voies par sens, un parking avec des toilettes et des bureaux, entre autres.

Une visite du ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, est annoncée vendredi, jour du lancement officiel du poste à péage de l’autoroute de Grand-Bassam, un projet régional qui s’inscrit dans le cadre du corridor Abidjan-Lagos.

Afrique: le co-investissement et le co-développement, un impératif pour accélérer l’émergence du continent (AMCI)

Les travaux du Forum africain des investisseurs souverains ont pris fin ce mardi 21 juin à Rabat.

Intervenant à cette occasion, l’Ambassadeur-Directeur général de Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’émergence du continent africain en misant sur le co-investissement et le co-développement.

Selon lui, « l’investissement, le co-investissement et le co-développement dans les projets et les secteurs prioritaires des pays africains, deviennent un impératif ».

Les fonds souverains et stratégiques peuvent être un catalyseur pour une émergence durable du continent Africain.

« Le rôle des fonds souverains et stratégiques dans cette dynamique, avec leur effet de leviers devient primordial », a-t-il dit. Pour M. Methqal, ce fonds doit être complémentaire aux autres sources de capitaux classiques qui contribuent déjà au financement du développement africain.

Aussi, ajoute-t-il, les fonds souverains et stratégiques peuvent être une locomotive aux secteurs privés locaux en les tirant et en les associant dans la mise en œuvre des projets locaux ou régionaux.

Par ailleurs, le patron de l’AMCI a saisi cette occasion pour appeler les acteurs économiques et financiers du continent ainsi que ceux opérant à l’échelle internationale à poursuivre leur engagement au service de l’émergence africaine, en mettant en place des solutions qui répondent aux défis de l’Afrique sur la base des atouts du continent tout en innovant en fonction des spécificités, des priorités et des réalités locales.

« Nous devons innover, joindre nos efforts collectivement et mettre en place des modèles de croissance inclusifs et durables pour notre continent, dans une logique de cohérence, de complémentarité, de responsabilité et de solidarité », a-t-il lancé.

Selon lui, « la mobilisation doit être globale et élargie, en associant aux côtés des gouvernements, le monde des affaires et les acteurs financiers, mais aussi la société civile, les villes et les régions, les jeunes et les femmes, pour un développement durable et humain de notre continent ».

Et de souligner que les fonds souverains et stratégiques africains et leurs partenaires internationaux doivent avoir un rôle pionnier et catalyseur dans cette révolution africaine.

M. Methqal a, à cet effet, invité les participants à prendre part au prochain « USA-AFRICA Business Summit » prévu à Marrakech du 19 au 22 juillet 2022, co-organisé par le « Corporate Council on Africa » et le Maroc et dans lequel plusieurs projets stratégiques locaux et régionaux seront présentés aux investisseurs.

Le Forum africain des investisseurs souverains, dont la cérémonie d’ouverture a été marquée par un discours adressé par le Roi Mohammed VI aux participants, a été l’occasion pour les dirigeants, les hauts responsables de fonds souverains, ainsi que les représentants des États et du secteur privé de divers pays d’Afrique et d’ailleurs, d’échanger sur les opportunités d’investissement qu’offrent l’Afrique.

L’adhésion aux BRICS est bénéfique pour l’Afrique du Sud (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a fait l’éloge du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), affirmant que Pretoria a grandement bénéficié du commerce avec ce groupe d’économies émergentes depuis sa création il y a 12 ans.Dans sa lettre d’information hebdomadaire, M. Ramaphosa a déclaré que le commerce total de l’Afrique du Sud avec les autres pays des BRICS a atteint 47 milliards de dollars en 2021, contre 32,5 milliards en 2017.

Cela s’explique par le fait que, dès le départ, les cinq pays ont identifié le renforcement des liens économiques et financiers comme l’un des principaux piliers de leur coopération.

« Les pays ont adopté la stratégie pour le partenariat économique des BRICS afin d’accroître l’accès aux marchés des uns et des autres, de promouvoir le commerce et les investissements mutuels et de créer un environnement favorable aux investisseurs dans tous les pays des BRICS », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « Une grande partie de cette stratégie, en particulier pour l’Afrique du Sud, consiste à diversifier les échanges commerciaux afin d’échanger davantage de produits manufacturés que de matières premières ».

L’année dernière, plus de 17 % des exportations sud-africaines étaient destinées à d’autres pays BRICS, tandis que plus de 29 % des importations totales du pays provenaient de ces pays, a-t-il ajouté.

Ces pays, poursuit-il, étaient donc des partenaires commerciaux importants et que la valeur de ces échanges continuait de croître.

Le gouvernement sud-africain s’efforçant de reconstruire le pays à la suite de la pandémie de Covid-19, « nous avons beaucoup à gagner de notre participation aux BRICS et des relations que nous avons établies avec les autres pays membres », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a également annoncé que cette année, lui et d’autres dirigeants des BRICS convergeraient virtuellement pour un sommet, le président chinois Xi Jinping accueillant l’événement à une date qui sera annoncée en temps voulu.

Maroc : Exclusion des achats électroniques des franchises douanières

Les achats effectués via les plateformes internationales de commerce électronique seront exclus de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle qu’en soit la valeur et ce à compter du 1 er juillet 2022, indique vendredi un communiqué de l’Administration marocaine des Douanes et impôts indirects (ADII).Cette mesure a été prise suite à des enquêtes menées par l’Administration des Douanes et Impôts Indirects ayant révélé que des pratiques illégales étaient à l’origine de cette évolution inquiétant les envois expédiés par certaines plateformes internationales de commerce électronique consistent en réalité en des opérations d’importation de grandes quantités de marchandises, sous couvert des facilités douanières prévues pour les envois exceptionnels n’ayant pas de caractère commercial ainsi que les marchandises de faible valeur, explique la même source.

Selon l’ADII, cette situation a conduit à « l’émergence d’un marché informel consistant en la revente d’articles acquis via des sites internationaux de commerce électronique, en usant de la fraude sur la valeur déclarée des achats (sous-facturation) ou en les répartissant entre plusieurs bénéficiaires, alors que l’acheteur réel est la même personne et ce, afin de bénéficier de l’exonération douanière et de contourner les normes de contrôle liées à la protection du consommateur ».

Ces pratiques constituent une concurrence déloyale pour l’industrie locale et le commerce formel et un manque à gagner certain pour l’État et peuvent représenter un danger pour la santé du consommateur, souligne le communiqué.

Pour rappel, le commerce électronique via les plateformes internationales a récemment connu une croissance exponentielle. En effet, le chiffre d’affaires réalisé au Maroc par certaines de ces plateformes est de 94, 5 millions d’euros (Plus de 1 milliard DH) en 2021.

Il est à noter que cette disposition ne s’applique pas aux envois, sans caractère commercial reçus de l’étranger dont la valeur n’excède pas 1.250 dirhams, qui continueront à bénéficier de l’exonération douanière conformément au décret susvisé, précise l’ADII.

Pour l’ADII, cette mesure ne « vise en aucune manière à porter atteinte à la liberté d’achat du consommateur via les plateformes de commerce international, mais a pour objectif plutôt de protéger tant le citoyen que l’économie locale ».

Achat en ligne: le gouvernement resserre l’étau

Le conseil de gouvernement, réuni ce jeudi, a approuvé un projet de décret relatif à la mise en œuvre du Code des Douanes et des Impôts Indirects de l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects (ADII) concernant les achats en ligne. Concrètement, il s’agit de soumettre toutes les transactions effectuées en ligne, quelle qu’en soit la valeur, aux droits de douane à l’importation. 

Ce décret, présenté par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, vise à renforcer le contrôle douanier des envois liés aux transactions réalisées via des plateformes électroniques. Il s’agit d’exclure explicitement ces transactions de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle que soit la valeur de ces envois.

« Ce décret vise à réguler ce marché, qui dépasse aujourd’hui les simples achats effectués par les citoyens », souligne le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du conseil de gouvernement. 

En 2021, ces achats en ligne ont dépassé un milliard de DH (1 euro = 10,6 DH) de chiffre d’affaires et les estimations réalisées pour cette année montrent qu’ils vont atteindre les deux milliards.

« Aujourd’hui, quand le prix d’un produit en ligne dépasse 1.250 DH, les fraudeurs le répartissent sur plusieurs achats afin de contourner les lois en vigueur et ne pas verser les droits dus à l’Etat. Face à l’ampleur de ce phénomène et ses effets négatifs sur le commerce au niveau national, nous avons décidé de renforcer le contrôle douanier. Ainsi, ce décret, qui entre en vigueur le 1er juillet prochain, va permettre à l’Etat de profiter d’une manne financière importante », a noté le responsable gouvernemental.

Pour rappel, l’article en question stipulait que les produits et objets introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc, dans la limite d’une valeur de 2.000 DH, sont exonérés de droits de douane. 

Côte d’Ivoire : 15.706 milliards mobilisés pour les projets publics

La Côte d’Ivoire a mobilisé mercredi 15.706 milliards Fcfa auprès de ses partenaires techniques pour financer ses projets et réformes publiques lors d’un Groupe Consultatif tenu à Abidjan.Ce Groupe consultatif qui a réuni notamment les partenaires bilatéraux et multilatéraux vise à financer les projets publics du Programme national de développement (PND, 2021-2025).

« Les annonces recueillies auprès de nos partenaires se chiffrent à 26.178 milliards de dollars US, soit environ 15.706 milliards Fcfa pour la période 2021-2025 », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Le chef du gouvernement ivoirien a relevé que cela représente « un taux de mobilisation de 168,25%, soit 70% au-dessus des montants attendus ».

Les projets publics et les réformes restant à financer au niveau du PND 2021-2025 étaient estimés à 9.335 milliards Fcfa (17,4 milliards de dollars USD).

Selon M. Patrick Achi, les montants de cette « mobilisation exceptionnelle » sont à « minima », assurant qu’un certain nombre de bailleurs de fonds dévoileront ultérieurement leurs apports.

Ensuite, dit-il, des partenaires bilatéraux indiquent avoir des annonces groupées pour le continent africain qui seraient déclinées de pays à pays avec une précision des fonds alloués à la Côte d’Ivoire.

La Banque mondiale, elle, s’est engagée à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la banque prévoit 1,9 milliard de dollars (1196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public ».

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a dit que la Côte d’Ivoire recherchait environ 10. 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND (2021-2025) projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille global des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59.000 milliards Fcfa dont 43.646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15.353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherchait précisément 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

La Côte d’Ivoire accueille Norfund

Le fonds d’investissement norvégien, dédié au secteur privé des pays en développement, a officiellement lancé ses activités ce mercredi en Côte d’Ivoire.Actif en Afrique subsaharienne depuis 25 ans, Norfund est maintenant présent en Côte d’Ivoire. Pour marquer l’évènement, une conférence-débat a été organisée autour du thème « Investir dans la création de valeur à l’origine ». Des discussions auxquelles ont participé des dirigeants d’entreprises, des experts, des banquiers et des entrepreneurs.

Dans son discours, Ellen Cathrine Rasmussen, vice-présidente exécutive de Norfund – Scalable Enterprises, a indiqué que « la Côte d’Ivoire a été identifiée comme un pays clé en 2019 par le Conseil d’administration de Norfund, mais les restrictions dues à la pandémie de la Covid-19 nous ont empêché d’y développer activement des projets ».

Poursuivant, ce cadre du fonds d’investissement norvégien a souligné que la Covid-19 a appris au monde à mener des affaires grâce aux outils virtuels, mais « les relations d’affaires et les opportunités d’affaires se forgent durablement lors des rencontres en présentiel » comme celle d’aujourd’hui.

Dans ce sens, Ellen Catherine Rasmussen a dit espérer que « cet évènement stimule de nombreuses opportunités dans un avenir proche » en Côte d’Ivoire. À ce jour, Norfund y a capital d’environ 130 millions dollars.

Le fonds d’investissement norvégien accompagne les Petites et Moyennes Entreprises africaines dans leur croissance avec des financements à long terme via deux instruments : la prise de participation en fonds propres et les prêts commerciaux.

Ses secteurs prioritaires sont notamment l’agro-alimentaire, l’industrie et les produits de grande consommation, l’énergie renouvelable (solaire, biomasse, hydroélectricité), les institutions financières (banque et microfinance), les infrastructures durables (adduction en eau potable et gestion des déchets).

Au-delà du financement, Norfund soutient les entreprises à travers l’octroi d’une enveloppe d’assistance technique en coparticipation. Cet outil est destiné à financer le besoin en expertise technique et en formation de la société ou du projet.

En 2021, le portefeuille engagé de Norfund s’élève à 3,1 milliards de dollars en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale. Le premier investissement direct réalisé en Côte d’Ivoire est un prêt de 10 millions USD signé en avril 2022 au profit de la filiale ivoirienne du groupe singapourien Valency International. Cet argent est destiné à la construction, dans les environs d’Abidjan, d’une nouvelle usine de transformation de la noix de cajou pour un coût de 20 millions de dollars.

Sénégal-Guinée : l’énergie solaire pour booster l’autonomisation des femmes

Le projet de transition énergétique à travers la chaîne de valeur horticole, lancé mercredi à Dakar, vise à réduire la pénibilité de l’exhaure et la charge financière qui en résulte en cas de mécanisation du processus.La Guinée et le Sénégal disposent de temps d’ensoleillement estimés respectivement entre 2000 et 3000 heures par an. Dans un contexte marqué par la flambée des prix des énergies fossiles, ces ressources solaires constituent une véritable alternative pour ces deux pays ouest-africains.

Au-delà de la fourniture d’électricité, celles-ci peuvent jouer un rôle important dans l’exécution des programmes de développement. C’est le cas notamment dans l’agriculture où le solaire peut faciliter l’arrosage et l’irrigation des champs.

C’est pourquoi, le think tank Initiative prospective agricole et rural (Ipar) en collaboration avec le Centre d’étude et de coopération internationale (Ceci) ont lancé le projet de recherche sur la transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la chaîne de valeur horticole dans un contexte post-Covid en Guinée et au Sénégal.

« Nous allons regarder quels sont les mécanismes qui peuvent permettre une meilleure utilisation du solaire dans la chaîne de valeur horticole notamment pour l’irrigation, mais également dans l’ensemble de la chaîne de valeur que ça soit la transformation, la conservation… », a indiqué la directrice de la recherche à l’Ipar, Laure Tall.

Par ailleurs, a-t-elle fait savoir, le consortium va renforcer la capacité des acteurs, les femmes en particulier, à l’utilisation de ces technologies et pour l’accès aux financements afin d’atteindre une autonomisation sociale, gage d’épanouissement pour les cibles.

Ce programme compte répertorier les solutions écoénergétiques à faible émission pour la gestion de l’eau et leur niveau de contrôle par les hommes et les femmes dans la chaîne de valeur horticole, évaluer les solutions écoénergétiques en mesurant l’amélioration de la rentabilité, de l’efficience, de la pénibilité, et du temps de travail des femmes et des hommes.

En outre, il cherchera à déterminer l’impact de l’accès et du contrôle de ces technologies solaires par les femmes sur leur capacité d’agir et leur autonomisation sociale et économique et à identifier les conditions pour un passage à l’échelle des techniques de l’irrigation solaire dans les chaînes de valeur horticoles notamment.

Ce projet de 30 mois, ayant officiellement débuté en novembre 2021 par une revue littéraire des actions similaires réussies dans d’autres pays en développement, est financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) à hauteur d’un peu moins un million de dollars canadiens.

Au Sénégal, le programme sera mis en œuvre dans la zone des Niayes, bande côtière qui va de Dakar (Ouest) à Saint Louis (Nord) et en Guinée dans la région de Boké (Nord-Ouest). Selon Hérico Diallo, point focal du projet en Guinée, cette collaboration permettra de bénéficier de l’expertise sénégalaise dans le domaine du solaire.

De son côté, Mouhamed Ndiaye, Conseiller technique N°1 du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, a invité les acteurs à faire de cette initiative « un projet de recherche-action au service du développement et de l’autonomisation des femmes ».

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.

Maroc : La BAD mobilise 91 millions d’euros pour renforcer l’attractivité du pays et sa position de hub régional

Le Groupe de Banque africaine de développement (BAD) et le ministère marocain de l’Économie et des Finances ont signé, lundi à Rabat, deux accords de prêt d’un total de 91 millions, destinés à compléter le financement des projets d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé et de construction du port Nador West Med.La cérémonie de signature a réuni la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, la vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du Développement régional, de l’Intégration régionale et de la Prestation de services, Yacine Fal, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim, la directrice générale de l’Office national marocain des aéroports, Habiba Laklalech, ainsi que le directeur général de Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloune, indique mardi un communiqué de la BAD.

« Ces deux opérations partagent les mêmes mots d’ordre : attractivité, compétitivité et intégration, a souligné Yacine Fal. Elles viennent consacrer la vision stratégique du Roi Mohammed VI qui consiste à faire du Maroc un véritable hub régional attractif qui crée de la valeur et de l’emploi ».

Le premier accord de prêt, de plus de 34 millions d’euros, vient compléter une enveloppe de 75 millions d’euros déjà mobilisée en 2018 pour le Projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé, avec l’objectif de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la zone économique Rabat-Salé.

Il s’agit de répondre à la hausse du trafic aérien dans une zone en plein essor économique autour de la capitale, et de satisfaire les besoins logistiques croissants des opérateurs économiques du pays. Les capacités en fret et passagers devraient ainsi être quadruplées. De nouvelles lignes vont aussi être ouvertes à partir de Rabat-Salé, pour compléter l’offre de l’aéroport de Casablanca.

Le second accord, qui porte sur un financement additionnel de 57 millions d’euros voués à la construction de Nador West Med, complète une première enveloppe de près de 113 millions d’euros octroyée en 2015.

L’objectif est de construire deux terminaux à conteneurs équivalents vingt pieds, d’un poste de chargement vrac spécialisé de quatre millions de tonnes, d’un terminal de marchandises et d’un terminal de produits liquides aux capacités respectives de 33 millions et 14 millions de tonnes. Nador West Med sera ainsi adossé à un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire situé dans une zone économique intégrée qui offre de nouvelles opportunités d’emploi.

Au fil d’un demi-siècle de partenariat avec le Maroc, la Banque africaine de développement a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Des financements qui couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le pétrole et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

UA: Le Maroc appelle à la mise en place d’un sous-comité rattaché au F15

La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, lundi à Rabat, à la mise en place d’un sous-comité rattaché au Comité des quinze ministres des Finances (F15) de l’Union africaine (UA), qui servirait de plateforme de réflexion sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’organisation panafricaine.² »Je souhaiterai soumettre l’idée de la mise en place d’un groupe de travail rattaché au Comité F15, qui servirait de plateforme de réflexion et de proposition sur les moyens de renforcer la performance du budget de l’UA et d’améliorer l’efficacité de ses dépenses », a-t-elle indiqué à l’ouverture des travaux de la réunion de haut niveau du comité F15.

Elle a, à cet effet, affirmé qu’un tel mécanisme de concertation, qui pourrait prendre la forme d’un sous-comité restreint, permettra, grâce à son agilité fonctionnelle et son mandat focalisé sur la performance budgétaire, de faire émerger des recommandations concrètes pour accompagner la Commission de l’UA dans la mise en place d’une véritable démarche de performance.

« Nos concitoyens africains appellent de leurs vœux une Union Africaine forte, dynamique et capable d’apporter des solutions tangibles aux différentes problématiques auxquelles font face les pays du continent », a-t-elle dit, relevant, dans ce sens, que la réalisation de cette aspiration « légitime » reste, néanmoins, tributaire de l’intensification des efforts de toutes les parties engagées dans le processus de réformes institutionnelles initiées par l’Union depuis 2016.

Rappelons que cette retraite constitue l’occasion pour le F15 et l’ensemble de ses membres de réitérer leur engagement en faveur des réformes enclenchées par la Décision de Kigali, visant à promouvoir une culture budgétaire et financière axée sur les principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes au sein de l’Union, la responsable gouvernementale a salué les efforts déployés par la Commission de l’UA, qui ont permis des avancées notables dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles dans ses composantes les plus importantes.

Organisée conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et l’UA, sous le thème « Au-delà de la pandémie de la Covid-19 et du conflit Ukrainien : Renforcer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union Africaine », cette réunion se penche, entre autres, sur l’après Covid-19, la crise ukrainienne et le redressement économique, la viabilité financière de l’UA ainsi que sur la performance du F15.

La réunion connaît la participation, entre autres, des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, du commissaire au développement économique, commerce, industrie et exploitation minière de l’UA, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

L’Africa CEO Forum 2022 s’ouvre sur fond de crise ukrainienne

Le « Davos africain », démarré ce lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est placé sous le sceau de la résilience du continent noir.« Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », c’est le thème de l’édition 2022 de l’Africa CEO Forum. Les 13 et 14 juin 2022, le rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans le développement de l’Afrique à travers la production et la transformation locale des produits de première nécessité sera au cœur des débats.  

A la cérémonie d’ouverture, Alassane Ouattara, président du pays hôte de l’évènement majeur dans l’agenda économique de l’Afrique, a exprimé ses inquiétudes face à l’enlisement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous sommes préoccupés par le ralentissement de la croissance mondiale et le problème de disponibilité de certains produits pour l’Afrique tels que le blé et les engrais, mais aussi par la poussée inflationniste alimentée par l’augmentation des prix du carburant », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.

Devant un parterre de personnalités du monde des affaires et de la politique, M. Ouattara a indiqué que l’inflation est passée 3 à 6,4 % au premier trimestre 2022 dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Cela, a-t-il regretté, a entraîné une baisse du pouvoir d’achat des populations ainsi que des problèmes dans l’utilisation de l’épargne et de l’emprunt des capitaux étrangers. Face à cette situation, les banques centrales, a souligné le président ivoirien, sont confrontées à un dilemme : vivre avec l’inflation élevée ou augmenter les taux directeurs pour maîtriser l’augmentation des prix. 

Pour l’instant, la seconde option est prise dans l’espace communautaire ouest-africain. Au Nigeria, la banque centrale a haussé ses taux de 150 points de base, 450 points de base pour celle du Ghana et 25 points de base pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Comparativement, l’inflation est de l’ordre de 5 % dans l’Union Européenne (UE) et de 8,3 % en avril dernier aux Etats-Unis. Un niveau qui n’avait jamais été atteint depuis 40 ans au pays de l’oncle Sam. Alors que l’Afrique tourne peu à peu la page de la Covid-19, Alassane Ouattara entend capter des financements durant l’Africa CEO Forum pour son Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 évalué à 59.000 milliards F CFA dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

Africa CEO Forum 2022 : plus de 1500 participants attendus à Abidjan

Le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé en Afrique est prévu les 13 et 14 juin dans la capitale économique ivoirienne autour du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine ».La dernière édition physique de l’Africa CEO Forum s’est tenue en 2019, à Kigali, au Rwanda. Trois ans plus tard, la pandémie de Covid-19, qui en était la raison, est de plus en plus maîtrisée.

À Abidjan, sociétés privées, banques de développement et représentants gouvernementaux réfléchiront ensemble pour bâtir une Afrique plus résiliente. Car elle a trainé les pieds dans la course aux vaccins et subi la perturbation des chaînes logistiques ainsi que l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires.

Aux côtés du chef de l’État Alassane Ouattara, ses homologues Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Mohamed Bazoum (Niger) et le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, devraient participer aux discussions.

La crise de la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont poussé le continent noir à accélérer la transformation de ses économies en replaçant la question de la souveraineté au cœur des préoccupations des États. Par le choix du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », l’Africa CEO Forum invite à trouver des réponses aux questions de l’heure.

Un accent particulier sera mis sur le développement de l’agriculture sur le continent qui pourtant dispose de potentialités considérables. Il y a cinq ans, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, sigle en anglais) a indiqué que l’Afrique possédait près de 60 % des terres arables non exploitées du monde. Suffisant pour satisfaire non seulement ses propres besoins alimentaires, mais aussi à ceux du reste du monde.

Afrique : l’avenir de l’entreprenariat innovant en débat à Dakar

Sur invitation d’Afric’Innov, des Structures d’Accompagnement à l’Entrepreneuriat Innovant (SAEI) du continent se sont retrouvées dans la capitale sénégalaise pour un diagnostic sans complaisance.« Entrepreneuriat et développement : quels rôles pour les hubs d’innovation ? », c’est autour de ce thème que l’association panafricaine, Afric’Innov, a regroupé ce vendredi des Structures d’Accompagnement à l’Entrepreneuriat Innovant (SAEI).

« L’idée est de permettre à toutes ces SAEI d’échanger, de partager de bonnes pratiques, mais également de se tourner vers l’avenir », explique Senam Beheton, président du Conseil d’administration d’Afric’Innov.

La rencontre est censée « professionnaliser les structures d’accompagnement pour les rendre crédibles aux yeux des entrepreneurs, des partenaires au développement et des gouvernements ». Pour ce faire, Afric’Innov met en avant un ensemble d’outils dont les plus essentiels portent sur « la formation pour les dirigeants et les cadres » et la mise à disposition d’instruments digitaux.

Selon M. Beheton, la question de l’employabilité ne peut être exclusivement « le problème des gouvernements africains ». Dès lors, « il faut que les hubs d’innovation et les SAEI s’investissent pour donner des opportunités aux jeunes », a-t-il souhaité.

Dans son intervention, Bitty Lokho Ndiaye, Directrice de la Promotion de l’économie numérique et du partenariat au Sénégal, a présenté les actions de son pays pour la promotion de l’innovation numérique avec notamment la création d’un grand prix du chef de l’Etat et l’adoption de la loi startup dont le décret d’application est déjà pris.

« Nous avons aussi en perspective un parc de technologie numérique. Il regroupera plusieurs infrastructures parmi lesquelles un incubateur pour soutenir les hubs d’innovation au Sénégal », a-t-elle ajouté.

Le Groupe CIE-Sodeci se lie à l’Institut National Félix Polytechnique Houphouët-Boigny

Les deux parties ont récemment scellé un partenariat qui se veut gagnant-gagnant pour une durée de 5 ans.Le contrat de partenariat a été signé le 2 juin dernier par Ahmadou Bakayoko, Directeur Général de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité – Société de distribution de l’eau de Côte d’Ivoire (CIE-Sodeci) et le responsable de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.

Le groupe d’entreprises et l’école d’excellence entendent améliorer l’adéquation entre la formation et l’emploi à travers leur convention. Celle-ci est principalement axée sur le soutien pédagogique, la recherche et le développement ainsi que l’appui aux ressources humaines et techniques.

Dans ce sens, les différentes entités prévoient de développer des programmes universitaires et postuniversitaires, et de dérouler des activités d’intérêt commun. L’INP-HB, grâce au Groupe CIE-Sodeci, devrait être en mesure de renforcer la qualité de ses enseignements pour les adapter davantage à l’évolution des technologies afin de donner de meilleures chances d’insertion professionnelle à ses étudiants triés sur le volet.

Selon M. Bakayoko, « les sujets pourront porter sur la recherche doctorale ou postdoctorale concernant des problématiques en lien avec l’amélioration de nos processus sur l’ensemble de nos chaînes d’activités depuis la production jusqu’à la commercialisation ».

En outre, le Directeur Général du Groupe CIE-Sodeci, filiale d’Eranove, a déclaré que « l’octroi de bourse est une option que nous intégrons dans ce partenariat car nos ambitions sont grandes pour cette jeunesse que nous souhaitons bien formée et bien encadrée ».

Côte d’Ivoire : vers la mobilisation de capitaux pour le Plan National de Développement

Le gouvernement ivoirien organise, le 15 juin prochain à Abidjan, un Groupe consultatif pour obtenir 9336,6 milliards F CFA.Le Plan National de Développement (PND), sur la période 2021-2025, est censé accélérer la transformation de la Côte d’Ivoire. À cet effet, un Groupe consultatif va se tenir afin d’attirer des ressources externes en complément aux efforts nationaux.

En prélude à la tenue de cet évènement, le 2e du genre après 2016, Kaba Nialé, ministre du Plan, a fait face à la presse ce jeudi pour déclarer que « l’objectif est de mobiliser 9335,6 milliards F CFA ». Il est programmé une table ronde des bailleurs, des panels et des séances de B to B dans le but de présenter les opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire.

Au total, le président Alassane Ouattara table, entre 2021 et 2025, sur 59.000 milliards F CFA dont 74 % d’investissements privés et 26 % d’investissement publics. La Banque Mondiale se tient aux cotés de la Côte d’Ivoire pour la réussite du Groupe consultatif. Coralie Gevers, sa Directrice des opérations dans le pays, a salué les intentions des autorités locales consistant à maintenir une forte croissance économique.

Tirant les leçons du PND précédent, Coralie Gevers a souligné l’importance d’avoir un dialogue structuré et régulier pour la mise en oeuvre des priorités sectorielles via un mécanisme de gouvernance efficace.

En outre, elle a jugé essentiel de se focaliser sur les résultats et d’améliorer la participation des différentes catégories d’acteurs, surtout le secteur privé, les élus locaux et la société civile, pour une mise en œuvre efficace du plan.

La Banque mondiale a sorti, il y a quelques jours, un rapport dans lequel elle a indiqué que « l’économie ivoirienne est robuste » et les investissements présentés dans le PND devraient permettre de garder le cap.

L’institution financière prévoit une croissance de 5,7 % en 2022 pour la Côte d’Ivoire. Sur la période 2022-2025, le gouvernement a légèrement revu à la baisse ses prévisions, avec un taux de 7,2 % plutôt que 7,65 %, en raison de la conjoncture économique mondiale.