La mutuelle des journalistes ivoiriens enregistre son premier résultat positif

La mutuelle général des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a enregistré son premier résultat positif depuis sa mise en place, à l’issue de l’exercice 2020.

Ce bilan positif a été porté à la connaissance des mutualistes lors d’une assemblée générale ordinaire tenue, samedi, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau.

 «Après des résultats financiers déficitaires en 2018 (-33 378 778 FCFA) et en 2019 (-15 832 122 FCFA), la MS-Médias enregistre son premier résultat excédentaire au titre de l’exercice 2020 (30 180 094 FCFA)», a déclaré au cours de cette assemblée générale, le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Sindou Cissé présentant le rapport de l’exercice 2020.

« Ce chiffre reste modeste, mais il représente un pas important franchi par notre jeune mutuelle. Nous devrons donc par nos efforts conjugués, maintenir la courbe ascendante de nos résultats », a-t-il lancé à la cinquantaine de délégués des mutualistes.

Pour lui, « cela passe forcément par une meilleure maîtrise de nos charges ». Les charges de prestations médicales, principales dépenses de la mutuelle, sont passées de 117 078 211 FCFA en 2018 à 110 867 622 FCFA en 2019, puis à 116 370 289 FCFA en 2020.   

« Le passage à l’auto-gestion en 2020 a amélioré le suivi et le contrôle des prestations tout en permettant une meilleure fluidité dans la prise en charge. Cependant, les charges de prestations médicales restent élevées en partie à cause du nombre croissant de grands malades », a expliqué le PCA.

Sur le plan financier, la MS-Médias reste fortement dépendante de l’aide du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui est de 60 316 000 FCFA en 2018, soit 30% du budget, 90 982 000 FCFA en 2019, soit 38,5% du budget et 100 000 000 FCFA en 2020, soit 38,5% du budget.

Les cotisations des mutualistes qui constituent les ressources propres de la mutuelle, sont passées de 76 725 000 FCFA en 2018 à 100 935 000 FCFA en 2019 et 113 397 000 FCFA en 2020. Toutefois, ces ressources restent faibles.

Cela, a expliqué Sindou Cissé, est dû à la faiblesse du taux de cotisation qui demeure largement en deçà des primes ou cotisations prélevées par les assurances ou mutuelles de santé offrant le même taux de couverture que la MS-Médias.

Le Conseil d’administration tenant compte des difficultés financières actuelles des entreprises de presse, privilégie comme piste de solutions, la réduction des charges des prestations médicales notamment par la lutte contre les abus, mais surtout par la création d’un hôpital ou des hôpitaux appartenant à la mutuelle et capables d’offrir des soins de qualité à des moindres coût au plus grand nombre d’assurés.

Par ailleurs, la création de nouvelles sources de revenus est privilégiée. D’où des activités telles que le projet immobilier qui tout en jouant un rôle social à travers les facilités d’accès au toit qu’il offre aux mutualistes, génère des ressources additionnelles à la mutuelle.

Au 31 décembre 2020, la MS-Médias compte 494 adhérents principaux pour 1607 ayants-droit, soit une moyenne de 04 ayants-droit par souscription, a poursuivi M. Cissé, ajoutant qu’en « 2020, la mutuelle a produit 10 000 bons de prise en charge utilisés par ses prestataires ».

« Ce résultat (positif) est à mettre à l’actif de la décision stratégique de l’autonomie de gestion mais surtout au leadership de l’équipe la MS-Médias » s’est félicité le Comité de contrôle présidé par Ousmane Sy Savané assisté de Seydou Sangaré et d’Hamadou Coulibaly.

« Toutefois, la mutuelle reste fortement tributaire de la subvention du FSDP », a fait observer le Comité de contrôle dans son rapport, estimant que « la mutuelle gagnerait à développer d’avantage des activités génératrices de revenus (AGR) de sorte à augmenter les ressources ».

Pour cet organe de contrôle de la MS-Médias, « l’autonomie de gestion démarrée en 2020 et l’augmentation du montant de la cotisation ont montré que la mutuelle a fait un choix qui conforte les bons résultats que nous constatons ».

C’est pourquoi, il a recommandé que la mutuelle travaille à améliorer son modèle et tendre vers cette matrice qui privilégie le développement des sources de revenus. « Cela permettra de briser la trop forte dépendance de la mutuelle à la subvention du FSDP », a conclu le Comité de contrôle.

Au 31 décembre 2020, le réseau de prestataires conventionnés par la MS-Médias compte 33 hôpitaux publics et privés, 35 pharmacies, 3 laboratoires, 8 cabinets d’optique.  

Le budget 2021 de la MS-Médias est de 287 525 000 FCFA contre 261 000 000 FCFA en 2020, soit une hausse d’environ 10%.

Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés ivoiriens.

Elle dispose de trois produits opérationnels que sont l’assurance santé, le Fonds de solidarité et le projet immobilier.

Côte d’Ivoire: des DG de sociétés publiques suspendus pour malversations

Des directeurs généraux de structures publiques en Côte d’Ivoire viennent d’être suspendus à la suite d’investigations préliminaires sur leur gouvernance, annonce une note officielle.

«Suite à des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat, il a été décidé de diligenter des audits », rapporte la note publiée vendredi.  

Cette mesure intervient « sur la base des conclusions des premières investigations et dans l’attente des résultats de ces audites, certains responsables de structures font l’objet de suspension à titre conservatoire », précise la note. 

Les investigations à la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), ont visé le directeur général Ange Désiré Yapi, le directeur des affaires administratives et financières, Cissé Idrissa et le directeur de la logistique, Coulibaly Tielivigue Gbon.

Au niveau de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI), le directeur général, Ouattara Youssouf, a été mis en cause, poursuit le texte. 

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), M. Bilé Diéméleou, a été également suspendu ainsi que celui de l’Agence de gestion foncière (AGEF), Coulibaly Lamine.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a créé, dans l’actuel gouvernement, un département ministériel chargé de la lutte contre la corruption, ce qui montre la volonté des dirigeants ivoiriens de promouvoir la bonne gouvernance. 

Côte d’Ivoire: un Comité de relecture des revendications des faîtières de la santé installé

Un « Comité de relecture des textes » concernant les revendications des faîtières du secteur de la santé en Côte d’Ivoire vient d’être installé par le ministre de tutelle, Pierre Dimba, avec les responsables syndicaux, selon une note officielle publiée vendredi.

Les échanges ont porté sur l’application de la loi portant réforme hospitalière,  décret spécifique sur l’ordre des infirmiers et sages-femmes, la mise aux normes des plateaux techniques des structures sanitaires. 

Les discussions entre le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, ont aussi porté sur le décret octroyant une prime trimestrielle d’incitation aux fonctionnaires et agents de l’Etat en activité au ministère ainsi que le paiement des arriérés de prime Covid-19. 

Sur ces différents points de revendications, M. Pierre Dimba a assuré face aux responsables syndicaux que « les questions soulevées connaîtront un début de solutions dans un cadre de discussion » à travers le Comité de relecture des textes mis en place par le ministère. 

Ce comité de relecture des textes est composé du directeur de la Médecine hospitalière et de proximité (DMHP), du directeur des Ressources Humaines (DRH), du directeur des Affaires financières (DAF) et de la directrice des Affaires juridiques et du contentieux (DAJC). 

Il se tiendra chaque deux semaines sur une période de six mois pour accélérer la mise en application des différents points de revendication des faîtières syndicales du secteur de la santé en Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, M. Pierre N’gou Dimba a eu la séance de travail avec les faîtières syndicales du secteur de la santé (CORDI-SANTE / SYCAMCI), le 18 juin 2021 à son Cabinet.

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson attendu en Côte d’Ivoire en septembre

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson, développé par l’entreprise pharmaceutique américaine, est attendu en Côte d’Ivoire en septembre 2021.

L’information a été donnée vendredi, à Abidjan, par le Prof. Harvey Attoh-Touré, maître de Conférence agrégé en santé publique, au cours d’une séance d’échanges avec des influenceurs,  notamment des professionnels des médias et des artistes.

« En septembre 2021, la Côte d’Ivoire recevra la vaccin Johnson & Johnson », a annoncé M. Attoh-Touré, indiquant qu’une « seule dose » est administrée pour ce vaccin. Il a invité les gens âgés de 18 ans et plus à se vacciner pour se protéger et ne pas être un vecteur de propagation du virus.

Il a fait savoir que « les Ivoiriens ne croient pas à la maladie » et plusieurs croient à une thèse du complot, avant d’ajouter que « la rumeur a largement communiqué », qui a conduit plusieurs à rechigner à se faire vacciner. 

Le professeur Harvey Attoh-Touré a souligné que quelque « 200 vaccins Covid-19 sont à l’étude actuellement ». L’Afrique représente 1 à 2% des doses mondiales reçues du vaccin anti Covid-19 et 0,11/100 habitants sont vaccinés sur le continent. 

La Côte d’Ivoire a jusque-là reçu des doses du vaccin AstraZeneca, Pfizer-BioNtech et récemment le vaccin chinois Sinopharm. Au 25 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48 137 cas confirmés dont 47 715 personnes guéries, 311 décès et 111 cas actifs. 

Côte d’Ivoire : ouverture des Journées économiques de San-Pedro

La première édition des Journées économiques de San Pedro s’est ouverte, jeudi, sous le thème, «quelle synergie entre l’administration publique et le secteur privé pour une meilleure valorisation du potentiel économique local ?».

Dans son allocution à cette ouverture, le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, Félix Anoblé a indiqué que ces journées s’inscrivent dans la droite ligne du dialogue public-privé prôné par le gouvernement ivoirien.

M. Anoblé qui est également le maire de San-Pédro, la deuxième ville portuaire ivoirienne s’est aussi félicité de ces journées qui  épousent la vision de la municipalité.

L’objectif est  de faire de San-Pedro une ville d’avenir et « l’une des principales destinations du développement de l’économie ivoirienne », a-t-il soutenu.

«Le dialogue public-privé est d’ailleurs le premier symbole et le meilleur champ d’application de cette communauté d’actions tant souhaitée », a fait observer M. Anoblé.

M. Faman Touré, président de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI CI), a relevé une opportunité pour la région de San-Pedro, de mieux s’organiser pour tirer profit de cette relance post-Covid-19 qui s’annonce, en créant les meilleures conditions possibles pour attirer les investisseurs locaux et étrangers et booster le commerce et le tourisme.

« (…) notre institution qui a fait du développement des activités économiques en région un des axes majeurs de la mandature 2016-2022, entend jouer son rôle d’appui au développement du secteur privé local par la levée des différents freins a un meilleur exercice de l’activité économique, à travers un dialogue constructif et fructueux entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il expliqué.

Dans une conférence inaugurale portant sur les potentialités économiques et la vision de développement de San-Pedro  a permis  de présenter les atouts de la région et du port.

Ces journées économiques de San-Pédro sont organisées par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) en partenariat avec  le Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

Laurent Gbagbo se rend dans son village dimanche

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo se rend le dimanche prochain dans son village de Mama, dans le département de Gagnoa à 270 km d’Abidjan au Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué transmis à APA, le président de la Commission communication du Comité opérationnel d’accueil, Katinan Koné annonce que ce séjour prévu les dimanche 27 et lundi 28 juin 2021 se fera en deux étapes.

La première étape sera « un arrêt dans son village maternel (Blouzon) pour s’incliner sur la tombe de sa défunte mère, feu la matriarche Gadô Marguerite».  « Cette étape qui s’effectuera strictement dans l’intimité familiale, est formellement interdite aux médias et à toute couverture médiatique », précise le communiqué.

La deuxième étape sera consacrée aux cérémonies publiques à Mama, le dimanche et le lundi. Elle sera  ouverte à tous les « médias qui désirent en assurer la couverture ».

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence.

Les 100 Young Leaders de la French-African Foundation dévoilés le 30 juin

La French-African Foundation révélera le 30 juin 2021, en direct sur ses réseaux sociaux, la composition de la promotion 2021 de son programme phare Young Leaders, annonce une note transmise à APA, vendredi.

Les « 100 réponses » des experts, révélant les lauréats, constituent un temps fort de cette nouvelle édition qui intervient au terme d’une sélection marquée par un grand nombre de candidatures et la diversité des profils. 

Ces 100 lauréats distingués parmi près de 3 000 jeunes africains et français pour la qualité de leur projet et leur engagement s’apprêtent à s’investir pour co-construire le monde de demain.

Porté par un important dispositif de communication en ligne et dans les médias entre le 17 février et le 5 avril, le résultat de l’appel à candidatures du Programme Young Leaders de la French-African Foundation a dépassé les attentes avec des effectifs qui ont été triplés par rapport à la précédente édition. 

A titre de comparaison, l’appel à candidatures version 2019 – l’édition 2020 du programme Young Leaders ayant été annulée pour cause de Covid – avait suscité 2 000 candidatures.

Émanant de 53 pays différents, le trio de tête du nombre de candidats fut la France (13,3%), le Nigeria (12,2%) et le Cameroun (8,2%), suivis par la République Démocratique du Congo, le Kenya et la Côte d’Ivoire, ayant fourni respectivement 5,1%, 4,3% et 4% du contingent des candidats. 

Si la cible francophone a été la plus réactive (61,7% des candidatures), les candidatures anglophones représentent tout de même 33,6% de l’ensemble. La tranche des 31-35 ans constitue elle 37,7% des candidatures, et les secteurs associatif, éducatif, gouvernemental et agricole arrivent en tête. 

Le profil de la promotion 2021, qui respecte strictement la parité et reflète l’ensemble des secteurs, régions et pays d’Afrique, sera dévoilé le 30 juin au cours d’une soirée privée.

Le « 100 answers Reveal » réunira une centaine de personnalités, parmi lesquelles les membres du comité de sélection, des personnalités politiques et économiques ainsi que les partenaires de la French-African Foundation tels que l’Agence Française de Développement, Meridiam et le Groupe Duval.  

L’événement sera disponible en direct à partir de 19h (GTM+2) sur les réseaux sociaux de la Fondation. La révélation qui marque le coup d’envoi du programme Young Leaders placé sous le haut patronage du président de la République française, Emmanuel Macron, et du président de la République du Sénégal, Macky Sall, ouvrira la voie aux sessions de réflexion et ateliers sur le thème de la résilience. 

L’ensemble de la promotion participera au séminaire de 5 jours et au nouveau Sommet Afrique-France, en octobre en France, puis au Sénégal en fin d’année. Ces sessions permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

« Le nombre de candidatures reçues, la qualité et la diversité des profils et le nombre de pays représentés attestent de la notoriété croissante de notre programme en France et à travers l’Afrique. Cela nous conforte dans notre contribution à l’émergence d’une relève française et africaine créative, ambitieuse et désireuse de travailler ensemble », a déclaré Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation. 

« Cette nouvelle cohorte de talents franco-africains confirme, à son échelle, la vivacité qui existe sur les deux territoires, en France, en Europe et en Afrique. Nous nous réjouissons de proposer à ces 100 personnalités prometteuses cette plateforme d’expression qu’est le programme Young Leaders », a dit Khaled Igué, co-fondateur et co-président de la Fondation. 

Créée en février 2019, la French-African Foundation a pour mission d’identifier, de rassembler et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine, et de soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération, notamment à travers son programme phare Young Leaders. 

Ce dernier offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Elimination discrimination raciale: l’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby élu au CERD à New-York

L’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby a été élu jeudi comme membre du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), au Palais des nations à New-York.

M. Diaby a été élu comme premier membre sur 12 candidats au CERD, devant les États-Unis, à la 29e réunion des Etats parties à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination.

Cet organisme est le premier organe conventionnel de protection des droits de l’Homme des nations unies. L’Ivoirien Sidiki Bakri Diaby a été élu pour un deuxième mandat consécutif.

 Tout premier Ivoirien à siéger dans les neuf principaux organes conventionnel des Nations unies, l’Ivoirien Sidiki Bakari Diaby intervient en sa qualité d’expert auprès du Haut-commissariat aux droits de l’Homme.

L’expert ivoirien a pris part à l’examen de soixante-sept Etats partis. Il a été le rapporteur pays de la Principauté de Andorre, des Royaume du Cambodge et de la Belgique.

Côte d’Ivoire: les citoyens sensibilisés sur les comportements aux passages à niveau

La Société ivoirienne de gestion du patrimoine ferroviaire (Sipf, publique) a sensibilisé jeudi à Abidjan les citoyens sur les comportements à adopter aux passages à niveau, qui est le croisement de la route et du rail.Cette sensibilisation de masse a eu lieu à l’occasion de la 13e Journée internationale de prise de conscience des dangers aux passages à niveau autour du thème « La distraction peut-être fatale aux passages à niveau ». 

« Il y a beaucoup d’accidents » sur les passages à niveau, a indiqué M. Fofana Youssouf, chef du service de gestion du patrimoine et des immobilisations au chemin de fer à la SIPF, ce qui justifie cette action de sensibilisation au croisement route-rail.  

Au cours de cette journée, il a été rappelé aux populations qu’au coup de sifflet du train à un passage à niveau, l’on doit marquer un arrêt, de même à la vue d’une barrière, ou lorsqu’un train arrive.

 Sur des brochures distribuées aux passants, la SIPF exhorte les usagers à éviter d’écouter la musique ou la radio à l’approche d’un passage à niveau, à ralentir, à s’arrêter et à descendre les vitres aux passages à niveau.  

« Des mariés qui ont refusé de s’arrêter au passage à niveau vers l’Oser (Sud Abidjan), ont vu leur voiture s’éteindre en s’engageant sur le rail, alors que le train avait sifflé. Ils ont été obligés de sortir de la voiture et fuir pour éviter de se faire écraser par le train qui a finalement broyé le véhicule », a rapporté M. Fofana, une situation survenue il y a quelques mois. 

Née des cendres de la Régie Abidjan Niger (RAN), la SIPF assure le suivi, le contrôle, la préservation du domaine public et des infrastructures ferroviaires et participe à toute action tendant à leur développement.  

Chaque année, l’Union internationale du chemin de fer organise dans le mois de juin une journée dédiée à la sensibilisation sur les dangers au passage à niveau. En Côte d’Ivoire, la SIPF organise à cette période des actions de sensibilisation de masse. 

Côte d’Ivoire: 10 chaînes TV se partagent un marché publicitaire de plus de 10 milliards Fcfa

Dix chaînes de télévision, y compris le Groupe RTI (RTI1, RTI2, La 3, publiques), se partagent, en Côte d’Ivoire, un marché publicitaire entre 10 et 13 milliards de Fcfa.

Pour assurer la pérennité du secteur, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur) a organisé jeudi à Abidjan une table ronde autour du thème « La viabilité économique des opérateurs de la TNT en Côte d’Ivoire: défis et stratégies ».  

Cette réunion, la première regroupant en un même lieu les acteurs de la Télévision numérique terrestre (TNT) en Côte d’Ivoire, a permis d’aborder les questions cruciales de la viabilité économique des opérateurs de la TNT.

M. Fabrice Sawegnon, PDG de Life TV, a fait observer que pour les chaînes de télévisions privées le principal modèle économique est la publicité, « et ce marché aujourd’hui est bien à la traîne par rapport à ce qu’ on aurait pu imaginer ». 

« On est aujourd’hui sur un marché (publicitaire estimé) entre 10 et 13 milliards Fcfa, qui est largement en dessous des prévisions qui étaient au moins au double », a-t-il dit, ajoutant que « ce petit marché de 10 milliards est exploité par plus de 10 chaînes ». 

« On a investi 12 milliards Fcfa et on a un marché publicitaire de 10 milliards Fcfa partagé par dix chaînes de télévision », proposant une exonération des coûts de diffusion sur les trois premières années d’exploitation. 

En réalité, soulignera-t-il, « il y a que six chaînes TNT qui ont reçu effectivement le droit d’émettre en TNT (…) on se rend compte qu’ il y a des chaînes qui ne paient aucune forme de redevance ou de coûts supportés par les opérateurs de la TNT ».  

Il a soutenu que « la redevance télé doit être partagée équitablement, ce n’est pas une redevance RTI,  c’est une redevance télévisuelle, alors cet argent doit aider à financer l’ensemble du secteur, à défaut on peut trouver d’autres formules » tel un retrait de la RTI sur des zones de grandes écoutes comme c’est fait en France. 

« La RTI, sa redevance, c’est quasiment 10 milliards Fcfa aujourd’hui, il est important de savoir que c’est un montant très important qui doit aider l’ensemble du secteur », a-t-il suggéré, souhaitant « une régulation plus équitable » au niveau de la publicité.  

Pour lui, les chaînes qui ne subissent pas les mêmes contraintes que les opérateurs privés de la TNT en termes d’investissement et de cahier de charges, de redevance, de charges locales, « puissent partager le même gâteau avec des chaînes » qui ont ces charges.

Le directeur général de NCI (Nouvelle chaîne ivoirienne), Ange Fabien Guéi, a appelé à une baisse de la redevance payée à la HACA et à la Société ivoirienne de télédiffusion (IDT), chargée du déploiement de la Télévision nationale terrestre (TNT).

M. Guéi a relevé que NCI a fait un investissement entre 10 et 12 milliards Fcfa, faisant remarquer que la chaîne de télévision assure 3 à 4 milliards Fcfa de charges mensuelles pour un marché publicitaire d’à peu près 12 milliards Fcfa. 

Il a demandé à l’IDT d’accélérer l’implantation de la TNT dans tout le pays afin qu’ il y ait un taux de pénétration important dans les foyers. Il a aussi souhaité une « mesure d’audience dans laquelle tous les opérateurs se reconnaîtront ». 

Quant à Jean-Philippe Kaboré, PDG de Optimum Media, éditeur de la chaîne télé 7 Info dont le lancement est prévu le 15 septembre 2021, a plaidé pour une réduction de la redevance de 250 millions Fcfa payée au lancement d’une chaîne Tv en Côte d’Ivoire.

M. Damiano Malchiodi, directeur général de A+Ivoire, a estimé que la licence est « trop élevée », invitant les autorités à adopter « un cadre réglementaire plus fort » pour que les opérateurs profitent de la manne publicitaire. 

Le président de la HACA, Me René Bourgoin, a mentionné que des opérateurs ont été autorisés, certes, depuis 2016, mais c’est seulement en 2019 pour certains, 2020 pour d’autres que ces opérateurs ont véritablement commencé leur exploitation. 

Concernant la redevance RTI collectée auprès du contribuable, Me Bourgoin a laissé entendre que « c’est au coeur des débats pour nombre d’opérateurs qui souhaitent qu’elle soit répartie entre eux, la RTI 50% et les 50% restant entre tous les autres opérateurs ». 

« Le tout est de savoir si cela peut-être accepté, si cela est faisable. Nous ne sommes pas une instance qui va prendre aujourd’hui des décisions, nous en discutons en ensuite nous verrons les propositions qui nous semblent utiles de faire au gouvernement », a-t-il poursuivi.  

Le financement des contenus est le nerf de la guerre pour avoir de l’audience chez les opérateurs de la TNT. En plus de cette charge, ils font face au transport du signal, aux impôts et aux charges salariales. Dans ce contexte de Covid-19, ils ont besoin d’un accompagnement de l’Etat. 

Félix Bikpo décroche le Prix Lifetime Achievement des African Banker Awards

L’Ivoirien Félix Bikpo, président du Conseil d’administration de African Guarantee Fund (AGF) a décroché, mercredi, le Prix Lifetime Achievement 2021 des African Banker Awards, organisés par le magazine African Banker.

Ce prix récompense la carrière et le travail remarquable que M. Felix Bikpo a accompli dans les secteurs bancaire et financier, pendant près de 30 ans, particulièrement durant ses dernières fonctions de Directeur général du groupe AGF, au cours desquelles il a contribué énormément au financement des Petites et moyennes entreprises (PMEs), en facilitant leurs accès aux garanties.

«Félix Bikpo a été un pionnier, défiant le statu quo et aidant le secteur bancaire à évoluer, à se moderniser et à répondre aux besoins les plus urgents du continent. Son travail au Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de l’Ouest (Fonds GARI) puis à African Guarantee Fund (AGF) a fourni une nouvelle vision et un nouveau cadre pour soutenir l’économie réelle sur le continent. », a affirmé M. Omar Ben Yedder, promoteur des African Banker Awards.

« Je suis énormément fier de la croissance qu’a eu AGF au fil des années, sous le leadership d’un grand visionnaire et fier panafricaniste tel que Félix Bikpo, matérialisée désormais par une filiale à part entière au Togo, pour superviser notre portefeuille ouest-africain » a renchéri M. Jules Ngankam, Directeur général de AGF.

« Son leadership au cours de son mandat de Directeur général a eu un impact positif sur la croissance du secteur des PME en Afrique », a poursuivi M. Ngankam, soulignant que lors de « son passage de Directeur général à président du Conseil d’administration, AGF avait signé des accords de garantie avec des institutions financières dans 40 pays grâce auxquels nous avons débloqué plus de 2 milliards de dollars de financement pour les PMEs».

Événement phare de l’année pour les banques africaines, les African Banker Awards ont lieu chaque année lors des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiennent cette année au Ghana.

Cet événement de distinction réunit les leaders africains et internationaux pour distinguer les banquiers et les financiers qui réussissent, créent des opportunités économiques pour les africains et inspirent les nouvelles générations de banquiers qui contribuent à façonner l’avenir du continent.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître les créations d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PMEs en Afrique.

African Guarantee Fund a été créé par le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence Danoise de Développement International (DANIDA), le gouvernement espagnol par le biais de l’Agence Espagnole de Coopération et de Développement International (AECID) et la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les autres actionnaires sont l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Nordique de Développement (NDF), le Fonds d’Investissement pour les Pays en Développement (IFU) et la KfW Development Bank. AGF est noté AA- par l’agence de notation Fitch Ratings.

Parlement ivoirien: vote d’une loi visant l’annulation du permis de conduire

Les députés ivoiriens de la Commission défense et sécurité ont adopté jeudi à l’unanimité une loi donnant l’autorisation au tribunal de prononcer l’annulation du permis de conduire pour homicide ou blessures involontaires.

Il s’agit d’un projet de loi modifiant la loi No 63-527 du 26 décembre 1963 portant fixation des peines applicables à certaines infractions commises en matière de police de la circulation, qui a été votée à l’unanimité des députés de la Commission défense et sécurité, en session.

L’article 8 nouveau indique que « lorsque le titulaire d’un permis de conduire est condamné pour homicide ou blessures involontaires commis à l’occasion de la conduite d’un véhicule, le tribunal ou la Cour peut, en raison des circonstances de l’infraction, prononcer l’annulation du permis de conduire ».

Cette annulation peut être générale ou s’appliquer seulement à une catégorie déterminée de permis, note l’article, qui ajoute que la décision qui la prononce fixe un délai de deux ans au moins et de cinq ans au plus, avant l’expiration duquel le condamné ne pourra solliciter un autre permis.

Toutefois, la demande présentée à cette fin ne sera recevable que si son auteur justifié avoir été reconnu apte après avoir subi un examen médical et psychotechnique dont les modalités seront fixées par décret, mentionne le texte de loi.

La loi poursuit pour dire que « devra être déclaré définitivement inapte à la conduite des véhicules, quiconque ayant été frappé d’une précédente mesure d’annulation ». Il tombera sous le coup des dispositions de cette loi après qu’ un nouveau permis lui aura été délivré.

Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, présent à cette session, a fait savoir que l’objectif affiché de cette loi est de « réprimer très sévèrement les homicides et les blessures involontaires en matière d’accidents de la circulation ».

Autrefois, le législateur avait imposé au juge d’annuler le permis de conduire pour homicide et des blessures involontaires « à la suite de l’appréciation de l’aptitude physique ou des connaissances de l’auteur de l’accident en matière de conduite ».

Pour le ministre de la Justice, cette disposition ancienne rendait difficile l’annulation du permis de conduire qui est « nécessaire de nos jours pour réprimer très sévèrement les auteurs de ces genres d’accidents ».

Désormais, « cela va relever de l’appréciation souveraine du juge de dire si effectivement le permis doit être retiré en ce qui concerne les accidents causés par les chauffeurs indélicats », a précisé M. Sansan Kambilé.

Gbagbo saisira Facebook et Twitter pour fermer des comptes portant son nom

Me Habiba Touré, avocat de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé mercredi que Facebook et Twitter seront saisis pour fermer des comptes portant le nom de l’ex-chef d’Etat.

« Depuis quelques temps, des propos sont attribués à M. Laurent Gbagbo sur des comptes Facebook, Twitter et autres. Nous tenons à rappeler que M. Gbagbo ne dispose d’aucun compte sur les réseaux sociaux », écrit Me Habiba Touré dans une note de presse.

« Pour l’heure, nous saisissons Facebook et Twitter pour faire fermer tous les comptes usant abusivement du nom de M. Laurent Gbagbo « , mentionne le texte signé de Me Habiba Touré. 

Selon Me Habiba Touré, l’ancien président ivoirien « ne disposait que d’une page Internet qui est actuellement en maintenance » et  » au moment opportun, il lui sera créé des comptes officiels sur les réseaux sociaux ».  

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011. 

ZLECAF: la Côte d’Ivoire dotée d’une stratégie pour encadrer le secteur privé

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’une stratégie nationale sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vue de mieux encadrer le secteur privé dans cette aventure sur ce marché, a dit mercredi le directeur général du Commerce extérieur, Fadiga Kaladji.

M. Kaladji Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une session d’information et de sensibilisation sur la Zone de libre échange continentale dans les administrations publiques et privées, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan. 

« Nous nous sommes dotés d’une stratégie nationale ZLECAF au niveau de l’Etat pour mieux encadrer le secteur privé pour cette grande aventure continentale », a indiqué M. Kaladji Fadiga,  en marge de la rencontre.

Le directeur du Commerce extérieur a fait savoir qu’ il y a également des études sur les marchés spécifiques porteurs qui ont été menées afin de permettre une compétitivité des entreprises et des produits locaux.

La mise en oeuvre de cet accord,  dira-t-il,  est basée sur les communautés économiques régionales. La Côte d’Ivoire, elle, fait partie de la Cedeao, un marché régional où trois États n’ont pas encore ratifié l’accord de la ZLECAF. 

Mme Fatoumata Fofana, secrétaire exécutive du Comité national ZLECAF, a fait observer que pour une mise en oeuvre effective il faut que toutes les entreprises soient impliquées et surtout informées des contenus de cet accord afin d’y tirer profit. 

Le colonel Charles Gnakalé, chef du bureau des poursuites à la douane, a indiqué que sur ce marché, il existe trois catégories de produits: A; B et C. La Côte d’Ivoire a souscrit à la catégorie A correspondant aux produits non-sensibles. Les autres catégories sont encore non finalisées. 

La mise en oeuvre de la ZLECAF est entrée dans sa phase opérationnelle depuis le 1er janvier 2021 avec le démarrage effectif des échanges commerciaux. Il a pour but d’aboutir à la libéralisation du marché des biens et services en Afrique.

La stratégie nationale ZLECAF de l’Etat de Côte d’Ivoire devrait permettre d’accompagner les entreprises en termes de compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux. 

Procès: Soro « rejette » les verdicts les qualifiant d' »ordre politique »

L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité Etat, a rejeté les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d' »iniques » et d' »ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique, dans une note.

« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique », a réagi M. Guillaume Soro, condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.  

Pour lui, « il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif ».  

« Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions », a-t-il renchéri avant d’ajouter « je ne renoncerai pas à ce combat ». 

Selon M. Soro « la justice de Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’histoire, la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.  

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation du siège au profit de l’Etat.  

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sékongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Covid-19: 145 à 190 milliards dollars de pertes cumulées du PIB en Afrique (BAD)

L’Afrique enregistre entre 145 et 190 milliards de dollars de pertes cumulées du Produit intérieur brut (PIB) en raison de la Covid-19, a dit mercredi le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution.

« Les effets de la pandémie sur l’économie du continent ont été considérables. Les pertes cumulées du PIB de l’Afrique sont estimées à entre 145 et 190 milliards de dollars », a déclaré M. Adesina Akinwumi.

L’édition 2021 des Assemblées annuelles de la BAD, abritée par le Ghana, s’est ouverte en mode virtuel, en présence du président ghanéen Nana Akuffo-Addo et de Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.

M. Adesina a fait observer qu’en raison de la pandémie de Covid-19, l’Afrique aura besoin de beaucoup de ressources pour soutenir son redressement en vue de la relance économique du continent.

« Les pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu auront besoin à eux seuls de 245 milliards de dollars d’ici à 2030, tandis que l’ensemble de l’Afrique subsaharienne aura besoin de 425 milliards de dollars d’ici à 2030 », a-t-il souligné.

La pandémie a rendu le défi du développement encore plus ardu. De ce fait, 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté et, selon les estimations, 39 millions de personnes pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici fin 2021.

 Covid-19 et relance de l’Afrique

Il faut des mesures fortes pour accompagner la relance de l’Afrique, a soutenu le président de la BAD, qui a indiqué que la banque a émis une obligation à impact social de 3 milliards de dollars sur les marchés financiers mondiaux, qui était à cette date la plus importante obligation sociale libellée en dollars américains qui ait existé dans le monde.

« Nous avons annoncé une Facilité de réponse à la crise dotée de 10 milliards de  dollars. Nous avons octroyé 28 millions de dollars aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a-t-il ajouté.

Il a relevé que la situation reste délicate, sans aucun doute, mais l’Afrique commence à nouveau à aller de l’avant. Et, progressivement, les vaccins deviennent disponibles, les restrictions sont assouplies. 

Le patron de la BAD s’est félicité de ce qu’un sentiment de normalité revient lentement. En outre, les économies du continent sont sur la voie de la reprise et les prévisions établissant la croissance moyenne du produit intérieur brut à 3,4 % pour 2021.

Cette reprise est conditionnée par l’accès aux vaccins et la résolution de la dette africaine, a-t-il fait remarquer, affirmant que l’Afrique produit moins de 1 % de ses vaccins et ne devrait pas avoir à mendier des vaccins.

 Il a rassuré que la Banque africaine de développement va aider l’Afrique à produire des vaccins. Elle prévoit également de consacrer 3 milliards de dollars au  développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique.

Gouvernance et résilience

La BAD prend des mesures pour faire face à la dette de l’Afrique. Dans cet élan, il a noté qu’elle a lancé un Plan d’action sur la dette et une nouvelle Stratégie pour la gouvernance économique en Afrique.

Ces deux initiatives devraient aider les pays africains à faire face au problème de la dette et à entreprendre des réformes plus audacieuses en matière de gouvernance économique pour éviter une crise de la dette.

« Nous saluons les efforts positifs déployés par le Fonds monétaire international et le G20 pour faire face à la situation de la dette, notamment des actions telles que  l’Initiative de suspension du service de la dette et le cadre commun du G20 », a-t -il ajouté.

La récente décision du FMI d’émettre 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) offre aujourd’hui, à l’en croire, une réelle opportunité de nous attaquer, de manière plus décisive, aux défis de la dette de l’Afrique.

Au cours des cinq dernières années, avant la pandémie, les High 5 de la banque ont contribué à améliorer la vie de 335 millions d’Africains. Grâce au soutien de la banque à la production de 3 000 mégawatts d’électricité, l’accès à l’électricité s’est accru pour environ 20 millions de personnes sur le continent, passant de 49 % à 56 % depuis que la Banque a lancé son « Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique ».

L’électricité permet aux hôpitaux et aux cliniques de fonctionner pendant la pandémie et de stocker les vaccins en toute sécurité.

Par ailleurs, la banque a lancé l’initiative « Du désert à l’électricité », un programme de 20 milliards de dollars, qui vise à générer 10 000 mégawatts d’énergie solaire dans le Sahel et à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes. Il s’agira de la plus grande zone solaire au monde.

« Nous restons très attachés à la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine. C’est pourquoi la Banque a accordé 4,8 millions de dollars pour soutenir la création du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine », a -t-il poursuivi.

À l’approche de l’édition 2021 du Forum pour l’investissement en Afrique, la BAD et ses partenaires ont déjà préparé une réserve de 230 projets évalués à 208 milliards de dollars, afin de favoriser les perspectives d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine.

« Je suis très optimiste pour l’Afrique. L’Afrique va se relever, l’Afrique va mieux se reconstruire, l’Afrique va prospérer et certains partagent mon optimisme », a lancé M. Adesina Akinwumi. 

Une enquête menée auprès des sociétés de capital-investissement par African Private Equity and Venture Capital Association en 2020 révèle que 60 % des investisseurs commanditaires envisagent d’augmenter leurs investissements en Afrique au cours des trois prochaines années.

Guillaume Soro condamné à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a condamné mercredi, par contumace, à vie l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro pour complot contre l’autorité de l’Etat.

Ses frères cadets, Soro Porlo Rigobert et Simon Soro, ont écopé de 17 mois d’emprisonnement, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo pour trouble à l’ordre public et publication de nouvelles fausses avec 500.000 Fcfa d’amende chacun, après une requalification des charges pesant contre eux. 

Seul, M. Traoré Babou, un civil, a été acquitté. L’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba-Lamine, a été condamnée à 20 ans de prison ferme, de même que Kamaraté Souleymane dit « Soul To Soul » (chef du protocole de Soro), Touré Moussa, son chargé de communication et Issiaka Fofona. 

Il a été en outre retenu 20 ans de prison ferme pour le sergent chef Fofana Kouakou, Souleymane Bamba, le commandant Kassé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Sess Soukou Mohamed. 

Le tribunal a prononcé à l’encontre de M. Alain Lobognon, Soro Simon, Sékongo Félicien et Rigobert Soro la privation de leurs droits pendant cinq ans et l’interdiction de paraître.  Il a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies.

Il a également prononcé la dissolution du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires  (GPS) fondé et présidé par Guillaume Soro et la confiscation au profit de l’Etat de ses biens, condamnant tous les accusés à l’exception de Traoré Babou à payer à l’Etat la somme de 1 milliard Fcfa à titre de dommages et intérêts.  

M. Soro et 19 de ses proches étaient accusés pour atteinte à l’autorité de l’Etat. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Les avocats de Soro feront appel de la décision visant leur client et ses proches

Le Conseil de Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, assure faire appel de la décision du tribunal criminel d’Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches.

M. Guillaume Soro « n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace, ce sont ces grossièretés, et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons encore qu’ il faut soumettre cette décision à la censure du juge en appel », a déclaré à la presse Me Raoul Gohi-Bi, avocat de la défense. 

« Ce n’est même pas une surprise pour la défense  parce qu’il s’agit d’une justice qui est aux ordres. Quand nous avons le président de la République, lui-même, qui a déjà préjugé la sanction de Soro Guillaume, c’est cette peine qu’elle prend », a-t-il affirmé,  ajoutant « ce procès n’est que politique ». 

Il a qualifié de « la monstruosité juridique qui est celle de pouvoir dissoudre un parti politique », faisant allusion au mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, créé par Guillaume Soro), qui est « une personnalité juridique autonome de ses actes ».

« Ce n’est même pas un parti politique, mais une association. Il est impensable, inimaginable et invraisemblable qu’ un tribunal puisse dissoudre un tel mouvement politique, fuit-il proche de Soro Guillaume, alors qu’il  y a des règles pour poursuivre des personnes morales », s’est-il insurgé.

 Me Souleymane Diallo, lui également avocat de la défense, s’est interrogé de savoir « comment on peut condamner aussi lourdement des personnes sur la base d’un témoignage unique, d’une seule personne ». Pour lui, ce témoignage unique est nul.

« Ensuite, on a exhibé un certain nombre de preuves qu’ on a caché à la défense jusqu’au début du procès », a déploré Me Souleymane Diallo, pour qui le verdict est « une décision collective d’anéantissement d’opposants politiques ». 

Selon Me Abdoulaye Ben Méité, l’accusation avait souhaité 5 milliards Fcfa de dommages et intérêts, mais le tribunal a accordé la somme de 1 milliard Fcfa, somme à laquelle les accusés, à l’exception de Traoré Babou, acquitté, ont été solidairement condamnés.  

« Pour nous, dans tous les cas, il s’agit d’une très bonne décision (qui est) conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience (où) les aveux ont été faits », a dit Me Ben Méité, qui estime que le tribunal a fait amende honorable à des prévenus.

M. Meité a réitéré que « pour l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est une satisfaction », parce que c’est un procès qui s’est tenu et tout le monde a eu droit à la parole et les pièces, les preuves ont été discutées. 

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Felicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Fake news: visé par des plaintes, l’avatar Chris Yapi invité à « montrer son visage »

L’avatar Chris Yapi est visé par des plaintes en Côte d’Ivoire pour fake news, a indiqué mardi le procureur de la République, Christophe Richard Adou, l’invitant à « montrer son visage » afin d’assumer ses posts.

M. Christophe Richard Adou, procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau, s’exprimait à une tribune du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) autour du thème : « médias et droits de l’homme, comment coopérer face aux fake news ? », au siège de cette institution, à Abidjan.

« Quand on fait quelque chose en toute responsabilité, on doit montrer son visage, parce que les publications peuvent entraîner des troubles à l’ordre public et l’opposition des uns contre les autres », a déclaré le procureur Richard Adou à la suite d’une question.

Pour le procureur, « ce n’est pas la meilleure façon de lutter; parce que les médias sociaux ont un rôle aussi éducatif, mais pourquoi diantre, on se cacherait derrière des pseudonymes, des avatars et autres pour troubler l’ordre public ? ».

« Il y a beaucoup de plaintes et le procureur s’est auto-saisi, nous le recherchons, la personne elle-même le sait et un jour où l’autre, elle finira par se faire prendre, mais on espère que d’ici là il n’y aura pas des dégâts irréparables », a ajouté M. Richard Adou.

« Tous les Ivoiriens connaissent Chris Yapi, je pense que c’est la personne la plus célèbre de Côte d’Ivoire. Moi-même, je pensais que j’étais célèbre, mais Chris Yapi est plus célèbre que moi, surtout que lui il ne ment jamais », a-t-il ironisé.

Chris Yapi a « publié qu’ il a consulté les registres de décès et qu’il y a un président d’institution qui est décédé. Je crois qu’ il faut qu’ on soit sérieux, vous imaginez le préjudice moral qu’on cause à la famille de quelqu’un qu’on annonce le décès? », a-t-il poursuivi.

  

Il a fait observer que « des informations publiées n’ont pas conformes à la réalité (et) quand on est garçon on vient devant la nation (pour parler); mais pourquoi se cacher derrière un anonymat malveillant « .

Les délits, dira-t-il, c’est sur un délai de « trois ans avant que ça ne se prescrivent, donc à tout moment les auteurs peuvent être poursuivis », c’est pourquoi les populations doivent « utiliser les médias sociaux avec responsabilité ».

« On a découvert plusieurs vaccins anti-Covid-19, mais « il y a plusieurs personnes qui font chaque jour des productions, sans être des spécialistes, ou des professeurs en médecine qui disent que ceux qui ont fait tel vaccin ont deux années pour vivre », a-t-il déploré.

Tout cela, préviendra-t-il, « est de nature à décourager les gens, ce qui fait qu’ il y a beaucoup de personnes qui hésitent encore à se faire vacciner ». Des individus peuvent mourir à cause de ces posts et il faut leur appliquer la rigueur de la loi pénale.

Une étude publiée dans une revue américaine, dira-t-il, a montré que « les fake news liées au Covid-19 auraient causé la mort d’environ 800 personnes dans le monde et entraîné l’hospitalisation de 5800 individus. En outre, une soixantaine de personnes sont devenues aveugles après avoir bu du méthanol.

Ceux qui diffusent ces genres d’informations ou qui les reproduisent sont passifs de poursuites judiciaires, et peuvent payer des amendes allant de 500.0000 à 20 millions Fcfa, a-t-il souligné,  rappelant que la dame à l’origine de la diffusion d’une vidéo qui a conduit au meurtre d’un Nigérien à Abidjan, a été condamnée à cinq années d’emprisonnement.

« Avant de publier quelque chose, on doit se demander est-ce que cette publication ne va pas entraîner des troubles ou amener les gens à se loguer les uns contre les autres, ou ne va pas conduire à des morts d’hommes », a-t-il conseillé.

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci),  la faîtière de la presse numérique ivoirienne, Lassina Sermé, a fait observer qu’ il y a deux types de fake news  (fausses nouvelles): la désinformation et la mésinformation.

La désinformation est une fausse information émise de façon délibérée ou intentionnelle à l’effet de nuire à l’honorabilité d’une entité  ou d’une personne, alors que la mésinformation est une information qui peut se révéler fausse, mais sans intention de nuire.

Évoquant les nouveaux médias, le président du Repprelci a parlé d’Internet, du téléphone mobile et des médias sociaux (Facebook, Twitter…).  Ces nouveaux médias, très interactifs, font  la concurrence aux médias traditionnels.

M. Sermé a fait remarquer qu’ ils sont « difficiles à réglementer et à censurer », c’est pourquoi on peut être aux États-Unis et communiquer sur la Côte d’Ivoire, et seule la coopération judiciaire peut permettre d’interpeler les fautifs.

Alors que les journalistes respectent les normes liées à leur profession, les internautes, eux, n’ont aucune contrainte, ce qui les expose à des fake news. Il a invité les usagers d’Internet à utiliser des outils de vérification des images tels « Google image, Tineye, Invid, YouTube data view ».

Mme Régina Diplo qui représentait l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse imprimée et numérique, a relevé que l’institution veille à la liberté de la presse, tout en exhortant les médias à respecter le régime juridique de la presse et la déontologie du métier.

Acquisition d’une parcelle de 5 hectares pour les journalistes ivoiriens

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a acquis, mardi , une parcelle de terre de cinq hectares avec un Arrêté de concession définitive (ACD) à Bingerville Akpé Résidentiel, dans la banlieue Est d’Abidjan.

Cette acquisition a fait l’objet d’une signature, devant notaire, de l’acte de vente de la parcelle. Au terme de l’acte paraphé par « M. Karim Yassine gérant de la société cédante, GDS, et M. Cissé Sindou Président du Conseil d’administration (PCA) de la MS-Médias, l’acquéreur (MS-Médias), à compter de ce jour, devient le propriétaire de ladite parcelle ».     

« Désormais, la mutuelle dispose du site de cinq hectares » s’est félicité le PCA de la MS-Médias, Cissé Sindou, annonçant dans la foulée que la mutuelle « y effectuera des travaux de terrassement » dans quelques jours.

Les prochaines étapes seront  le morcellement en des lots de 200, 300 et 500 m2, le bornage et l’attribution des lots aux souscripteurs.   

Cette parcelle est  acquise dans le cadre du projet d’acquisition de terrains nus initié par la MS-Médias au bénéfice des travailleurs des médias et des personnels du secteur de la Communication et des médias.  

Cette acquisition a été possible grâce à un emprunt bancaire obtenu par la MS-Médias avec la caution du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP)  représenté à cette cérémonie de signature par Monsieur Camara Bangaly.    

       

Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés ivoiriens.

Elle dispose de trois produits opérationnels que sont l’assurance santé, le Fonds de solidarité et le projet immobilier.

Sécurité sociale: des caisses sociales du Gabon s’inspirent de l’expérience de la CGRAE

Une mission conjointe de deux caisses sociales du Gabon séjournent à Abidjan où elles s’inspirent de l’expérience de l’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire dans le cadre de la coopération inter-caisses.

Cette mission de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Gabon prévue du 21 au 24 juin 2021 sera marquée par un partage d’expériences et de bons procédés dans divers domaines de la sécurité sociale entre les caisses-sœurs, conformément aux directives de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES).

Dans un discours de bienvenue prononcé mardi, le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane Berté a relevé que « cette visite conjointe est une véritable expression de la solidarité qui unit les organismes de prévoyance sociale de l’espace de la CIPRES mais surtout un bel exemple de la coopération sud-sud qu’il faut vivement encourager entre nos différents pays dans le but d’accélérer une émergence économique adaptée à nos réalités ».

« C’est la raison pour laquelle l’IPS-CGRAE, très honorée d’avoir été choisie comme modèle de bonnes pratiques, a pris toutes les dispositions afin de vous garantir une mission fructueuse qui remplisse, voire dépasse les nobles objectifs recherchés », a-t-il ajouté.

C’est pour apprendre de la riche expérience de reconversion réussie de l’IPS-CGRAE suite à la réforme de 2012, que cette visite de travail a été sollicitée conjointement par les deux caisses sœurs du Gabon.  A l’instar de la Côte d’Ivoire, le Gabon s’apprête à franchir le cap des nécessaires réformes similaires.

Des échanges de bonnes pratiques sur la base du modèle ivoirien dans le secteur de la sécurité sociale ainsi qu’un partage d’expériences sur les points de réforme du système de réforme des pensions publiques et privées sont au menu des travaux.

Des séances de travail porteront également sur l’autonomie financière (recouvrement de cotisations et constitution des réserves techniques), la coordination des régimes pour les carrières alternées public/privé, la mise en place d’un régime complémentaire de retraite par capitalisation, l’extension des prestations au profit des fonctionnaires, et la refonte du système d’information et de transformation digitale.

Après les interminables périodes de confinement et autres restrictions imposées par la Covid-19, cette activité d’envergure dans le domaine de la coopération inter-caisses représente, pour l’IPS-CGRAE, la première du genre depuis plus d’un an, a conclu M. Berté.

L’IPS-CGRAE est une personne morale de droit privé, de type particulier chargée de gérer le recouvrement des cotisations sociales, de procéder au paiement des prestations sociales relatives aux régimes obligatoires de pensions civiles et militaires ainsi qu’aux régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou volontaires de pensions.

Mugefci: Zadi Gnagna dénonce un « tripatouillage du processus électoral »

Théodore Zadi Gnagna, tête de liste du groupe Maturité, Unité, Renaissance « MUR » pour la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci), a dénoncé mardi un « tripatouillage du processus électoral ».

Au cours d’une conférence de presse, à Abidjan, il a appelé « à la vigilance des mutualistes et à leur mobilisation, pour faire barrage à cette volonté de tripatouillage du processus électoral », qui devrait permettre en septembre le renouvellement des instances de la Mugefci. 

Pour mettre en œuvre son programme « ambitieux », M. Zadi estime qu' »il importe que le processus électoral soit transparent, crédible et démocratique », ce qui devrait permettre de départager équitablement les candidats, au vote.  

Il a indexé un communiqué en date du 11 juin 2021, de l’actuel Conseil d’administration convoquant une Assemblée générale ordinaire portant « amendements, adoption du guide électoral » et « présentation du comité électoral national ». 

M. Zadi a soutenu qu’ il est « curieux qu’une Assemblé générale ordinaire d’une mutuelle sociale, où l’ordre du jour devrait porter exclusivement sur le bilan de gestion de l’année écoulée ou sur le bilan du mandat, statue sur un point aussi important qu’est la modification du guide électoral qui devrait faire l’objet d’une Assemblée générale extraordinaire ». 

La modification du guide électoral est du ressort de l’Assemblée générale, sur proposition du Conseil d’administration, cependant le groupe se dit opposé à ces amendements et à la désignation d’un comité électoral de « façon unilatérale » par le Conseil d’administration sortant. 

Évoquant la jurisprudence des élections de 2017, il a noté que par l’arrêté, le ministre de l’Emploi d’alors M. Jean Claude Kouassi avait nommé les membres du comité électoral des élections pour le mandat 2017 – 2021. 

« Pour parallélisme des formes, nous souhaitons que toutes les modifications et une quelconque nomination se fassent de concert avec le ministère en charge des affaires sociales et de la Mutualité dont le rôle de régulation est indéniable », a-t-il lancé.  

Le groupe MUR dénonce par ailleurs des tournées actuelles du président du Conseil d’administration qui constituent une « campagne déguisée avec les moyens de la Mugefci, pour présenter une candidate aux mutualistes ».

En outre, la mise en place par le Conseil d’administration d’un plan stratégique 2020 – 2022, soit un plan qui va au- delà de son mandat, « dénote de sa volonté de se maintenir envers et contre tous », a-t-il poursuivi. 

« Pour toutes ces raisons, le groupe Maturité, Unité, Renaissance (MUR) doute de la sincérité du Conseil d’administration actuel à mettre en place des mécanismes à même de garantir la libre expression et le secret du vote, comme le recommande l’article 43 du règlement 07/2009/CM/UEMOA portant réglementation de la mutualité sociale, au sein de l’UEMOA », a-t-il déclaré.  

« Nous mettons le Conseil d’administration actuel en garde contre toute modification unilatérale du guide électoral que nous ne reconnaîtrons pas (et) tiendrons le Conseil d’administration pour responsable de tous les troubles que leur entêtement pourrait engendrer », a-t-il prévenu. 

Par conséquent,  la liste MUR a invité « le gouvernement, à travers le ministère à charge des affaires sociales et de la Mutualité à prendre en main le processus électoral, à l’effet de préserver la paix sociale si chèrement acquise ».

Les élections pour le renouvellement des instances de la Mugefci sont prévues en septembre 2021. Dans ce cadre, le groupe «Maturité, Unité, renaissance » a fait sa sortie officielle, le mercredi 09 juin 2021, à la Maison de l’Entreprise, sise au Plateau.

Côte d’Ivoire : un taux national d’admission de 52,51% enregistré à la session 2021 du CEPE

Un taux national de réussite de 52,51% a été enregistré à la session 2021 du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) contre 95,31% en 2020, soit une régression de 42 points 80, a annoncé mardi à Abidjan, Mariam Nimaga-Dosso, la directrice des examens et concours.«545 689 candidats effectivement présents dans les 2367 centres de composition ouverts, 286 534 ont été admis, soit un taux national d’admission de 52,51% pour cette session 2021 contre 95,31% en 2020 »», a déclaré  Mme Dosso qui proclamait officiellement  les résultats de cet examen. En 2019, le taux national d’admission était de 84,48%. 

« Rappelons toutefois que l’année dernière, la pandémie de la maladie à Covid-19 n’a pas permis la tenue des épreuves écrites de l’évaluation finale », a-t-elle précisé, ajoutant que « l’admission au CEPE a donc été prononcée sur la base des notes de contrôle continu ».

Selon Mme Dosso, « le taux national d’admission a donc régressé de 42 points 80 par rapport à celui de 2020.

Pris sous l’angle du genre, a-t-elle poursuivi, « les résultats de 2021 révèlent que 141 740 filles sur 266 790 présentes sont admises, soit un taux de réussite de 53,13%, et 144 794 garçons sur 278 899 présents sont également admis, soit un taux de réussite de 51,92% ».

« Les filles ont donc connu cette session un meilleur taux de réussite que les garçons », a ajouté Mme Dosso, concluant que ces résultats du CEPE 2021 seront proclamés dès 14h00 (heure locale et GMT) par chacune des 295 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire.

Côte d’Ivoire: 5 millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes

Cinq millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes dans les villages ivoiriens, a appris APA mardi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par le ministre ivoirien de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana qui a procédé, vendredi, à Yamoussoukro à la remise d’un lot de matériel technique aux animateurs communautaires des régions de la Côte d’Ivoire pour faciliter l’accès des ménages aux latrines familiales  durables à faibles  coûts.

« En Côte d’Ivoire, l’enquête à l’indicateur multiples réalisée en 2016 par le ministère du Plan et du Développement indique que 5 millions de personnes n’ont pas accès à des toilettes dans les villages, et dans les villes. Ce qui oblige surtout les communautés rurales, les enseignants et  les élèves à pratiquer la défécation à l’air libre », a déclaré M. Fofana cité dans une note d’information transmise à APA, mardi.   

Cette situation n’est pas sans conséquences négatives, avec la présence de maladies comme la bilharziose, le choléra, et la fièvre typhoïde, a-t-il fait observer.

La remise de ces équipements  s’inscrit dans le programme social du gouvernement (Ps-gouv ). Il s’agit pour l’État de construire un bloc de six latrines dans les écoles des villages cibles, et d’amener les communautés rurales à se construire et utiliser des latrines familiales durables  afin de mettre fin à la défécation à l’air libre.

Ainsi, le programme a intégré la participation d’agents communautaires constitués en Très petites entreprises (TPE). Ces derniers  sont formés en technique de construction de latrines durables, en collecte de données et en gestion entrepreneuriale.

«  Les conséquences du phénomène de la défécation à l’air libre touchent également à des questions de dignité humaine. Surtout chez les femmes, les filles et les personnes  vulnérables », a déclaré le ministre de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana.

« Cette dégradante situation peut susciter et suscite toujours un sentiment de honte qui, à son tour, peut être cause d’absentéisme, d’abandon scolaire, ou exposer à des risques de viols particulièrement chez les jeunes filles », a-t-il poursuivi, soulignant que « la pratique de la défécation à l’air libre entraîne un fort taux de morbidité et de mortalité surtout chez les enfants de moins de 5 ans ».

Saisissant l’occasion, il a exprimé  la volonté du gouvernement ivoirien d’assurer l’accès de tous dans des conditions équitables à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats.

A cet égard, M. Fofana a demandé aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé d’accroître les ressources dédiées aux financements de l’assainissement en milieu rural.  

« Si les financements collectifs  bénéficient de financements adéquats, l’assainissement autonome reste  encore largement sous financé  .Or  ce type d’assainissement concerne la quasi-totalité de nos villages  et même nos villes de l’intérieur », a-t-il conclu.  

 Le ministre a invité l’ensemble des populations à faire de l’utilisation et de la construction  des toilettes une pratique courante  pour la préservation de la santé de tous et la restauration de la dignité humaine. 

Les fidèles d’une église formés sur l’employabilité en Côte d’Ivoire

Les fidèles d’une église de la capitale économique ivoirienne ont été formés, samedi, sur l’employabilité avec pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques afin de faciliter leur insertion professionnelle.

La séance de formation a été assurée par le cabinet Jely Group et la Fondation Expérience Pour Tous (EPT) aux fidèles de l’église des Assemblées de Dieu de Port-Bouët Jean Folly, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne. 

La manière de  décrocher un emploi, la rédaction de curriculum vitae (CV) et de la lettre de motivation ainsi que les techniques de recherche d’emploi ont meublé cette formation coanimée par Mme Sylvie Tshisungu Djoman, senior manager au sein du cabinet Jely Group et par M. Patrick Bah, vice-président de la Fondation expérience pour tous (EPT).

 « Cette belle formation nous a permis de disposer des rudiments indispensables à une bonne recherche d’emploi, et facilitera nos futures démarches dans ce sens » a déclaré Chirac Kra, responsable adjoint du Comité des travailleurs de l’église.

 En outre, a-t-il ajouté, « les participants à cette formation sont très heureux et se sentent motivés aussi bien par le contenu dispensé que par le programme de mentoring que leur offre la fondation ».

L’auditoire était principalement composé de travailleurs, d’entrepreneurs issus des spécialités telles qu’entres autres les métiers de la gestion, l’enseignement, le BTP, les TIC, ainsi que d’étudiants et de chercheurs d’emplois.

Pour Sylvie Tshisungu Djoman, « dans l’optique de développer leur employabilité, le service au sein de la communauté est une piste à exploiter sérieusement pour les jeunes diplômés en quête d’insertion professionnelle ».

 En effet, a expliqué Mme Djoman, il leur offre une plateforme d’expression de leurs talents, et leur permet de développer des compétences et des soft skills telles que le management d’équipes, la créativité, le leadership, etc. qui pourront être valorisées par la suite au sein d’une entreprise.  

L’église des Assemblées de Dieu, est établie en Côte d’Ivoire et reconnue par arrêté du 1er mars 1960.  Officiellement, elle a été déclarée comme mouvement en avril 1914 lors de la première Assemblée générale des pentecôtistes tenue à Hot Spring, à Arkanas (Etats-Unis).

La Fondation expérience pour tous (EPT) est une initiative citoyenne qui œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

 Depuis sa création en 2015, plus de 10 000 jeunes ivoiriens ont bénéficié gracieusement des programmes de ladite fondation dans des universités privées (IUA, Etic, Isgema, etc…), publiques (Université Alassane Ouattara et UVCI), que d’organisation de la société civile telles que la Plate-Forme des Femmes pour Gagner.

Jely Group est un cabinet de conseil dédié aux PME, et propose à ses clients une approche globale allant de la restructuration au financement en passant par le recrutement.

Cacao: l’Ivoirien Alex Assanvo désigné secrétaire exécutif de l’ICCIG

Abidjan et Accra ont entériné lundi la désignation l’Ivoirien Alex Arnaud Assanvo en qualité de secrétaire exécutif du Comité de pilotage de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG).M. Assanvo a prêté serment à l’occasion de la première réunion de l’ICCIG, dans un hôtel de la capitale économique ivoirienne, au cours de laquelle, le ministre ghanéen de l’Agriculture et de l’alimentation, Owusu Afryie-Akoto, a été porté comme président de l’Initiative. 

Cette première session a permis au Comité de pilotage de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana de se doter d’un texte devant régir l’organisation, en présence de M. Owusu Afryie-Akoto et le ministre d’Etat, ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani. 

Le secrétaire exécutif du Comité de pilotage de l’ICCIG a assuré faire progresser les négociations avec les partenaires, notamment les chocolatiers, au sujet du « Différentiel de Revenu Décent (DRD) » de 400 dollars la tonne de fèves de cacao au profit des paysans.  

Ce DRD a été entériné à Berlin en octobre 2019 et est rentré en vigueur en Côte d’Ivoire et au Ghana au cours de la campagne 2020, ce qui a permis à l’Etat ivoirien de fixer le prix au producteur de cacao à 1 000 FCFA le Kg de fèves.

Face aux contraintes structurelle et conjoncturelle qui pèsent sur le secteur, la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui assurent tous deux  près de 60% de l’offre mondiale en fèves de cacao, se sont unis pour influencer les cours à l’international. 

M. Adjoumani a fait savoir que « dans ce processus, la Côte d’Ivoire, à travers le Conseil du Café-Cacao (régulateur), a presque achevé son projet de recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers, ce qui permettra de faciliter la traçabilité de la production à l’exportation ».  

« Le Conseil du Café-Cacao a également élaboré un programme de plantation de soixante millions (60 000 000) d’arbres d’ici 2025. Pour l’année 2021 en cours, ce sont dix millions d’arbres qui seront plantés avec douze (12) essences forestières », a-t-il ajouté. 

« Si le marché n’accepte pas, le cacao de Côte d’Ivoire et celui du Ghana seront vendus avec le différentiel de revenu décent », a déclaré M. Alex Assanvo, estimant que « cela est incontournable, parce que c’est une décision des Etats ». 

Le directeur général du Conseil café cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima, a dit que pour son institution, « c’est un élément d’espoir » pour amener les négociants à payer le différentiel de revenu décent. 

M. Assanvo bénéficie d’une expérience de plus de 20 ans dans l’industrie cacaoyère. Il dirigera pendant quatre année cette institution dont le siège sera à Accra. 

Saison des pluies: les populations ivoiriennes invitées au civisme

De fortes pluies s’abattent depuis quelques jours sur la Côte d’Ivoire où le ministre ivoirien de l’Assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana a invité, dimanche, les populations à un comportement civique.

M. Fofana a lancé cet appel à l’issue d’une tournée dans des quartiers de Cocody (Est d’Abidjan), pour constater l’impact de la forte pluie de samedi à dimanche sur les ouvrages de drainage des eaux de ruissellement, rapporte une note d’information transmise à APA, lundi.

« C’est un appel que nous lançons à tous nos compatriotes: il faut s’assurer, avant de commencer une construction, d’avoir le permis de construire (…) Même quand les ouvrages sont construits, leur fonctionnement est mis à rude épreuve par les arrivées des déchets, parce que nos compatriotes continuent de se servir des caniveaux, des canalisations de drainage comme des dépotoirs d’ordures », a regretté le ministre.

« Arrêtons de déverser nos ordures dans les caniveaux, parce que quand il pleut, l’eau de pluie les ramènent au point le plus bas et c’est ce que nous voyons au carrefour de l’Indénié, au niveau du barrage de Bonoumin et dans d’autres zones, où quand l’eau se retire, on retrouve des déchets de tous ordres », a-t-il poursuivi.

Le pays, cette année, a connu une longue saison sèche. La saison pluvieuse qui s’annonce, pourrait encore entraîner des dégâts, car des populations demeurent encore dans des zones à risques, notamment dans les talwegs, les bassins d’orage et les flancs de collines.

Le ministre de l’Assainissement et de la salubrité s’est rendu successivement à la Rue ministre, à Saint-Viateur, Allabra, Bounoumin, 9 Kilos (des quartiers de la Riviéra-Cocody) et au carrefour de l’Indénié pour constater l’impact de ces premières pluies.

 « Nous avons des zones critiques qui ont été inondées. La raison, c’est qu’il y a des retenues à faire en amont de ces zones qui ne sont pas encore faites. Tant qu’on ne les aura pas faites, on a des risques d’inondations. Au niveau de Saint-Viateur, un ouvrage de drainage est carrément dans l’enceinte de l’école », a expliqué le ministre, cité dans cette note d’information.

« Ce sont des questions que nous devons régler, parce que l’eau doit circuler, elle a son chemin naturel. Nous faisons des ouvrages pour guider l’eau, mais quand les ouvrages ne sont pas suffisants, les risques d’inondations sont là », a-t-il fait observer.

Selon lui, le risque ne sera pas à zéro tant que « nous n’aurons pas construit tous les ouvrages de drainage prévu dans le schéma-directeur, mais il est réduit de façon significative dans les zones critiques, les dégâts matériels sont minimes ».

Dans la foulée, M. Fofana, a souligné la priorité de son département ministériel  au cours de cette saison pluvieuse.

 « Notre première priorité c’est qu’il n’y ait pas des inondations qui aboutissent à des pertes en vies humaines et à des dégâts matériels importants. Notre objectif, cette année, c’est qu’il y ait 0 mort lié aux inondations », a expliqué le ministre.

Pour l’instant, a-t-il ajouté, « on ne déplore pas encore de pertes en vies humaines dans les zones qui ont connu des inondations importantes les années précédentes, comme Allabra, parce la capacité des ouvrages a été augmentée (…) ».

 « Aujourd’hui, on est retardé dans l’exécution des travaux du schéma-directeur, parce que les sites de certains ouvrages que nous devons construire absolument pour réduire les risques d’inondations sont occupés, à telle enseigne que si on veut indemniser toutes ces personnes, le montant des indemnisations est supérieur au coût des projets», a déploré Bouaké Fofana.

 « Il s’agit donc de sensibiliser les populations. Ne construisons pas dans des zones inondables. Est-ce qu’on peut construire sur une route sous prétexte  qu’on a un papier ? », a interrogé le ministre, relevant qu’il « y’a des zones inondables, des bassins d’orage, mais nos compatriotes construisent dans ces bassins ».

Des inondations et des glissements de terrains ont fait 18 morts en juin 2018 à Abidjan, ce qui a amené le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.