Sénégal : Wari contredit des prévisions sombres

La plateforme digitale de services financiers et commerciaux, dans un communiqué reçu mercredi à APA, réfute des informations tendant à faire croire qu’elle serait « en faillite ou près de la mort ».D’emblée, Wari note que c’est « une véritable campagne de dénigrement ». Pour couper court aux rumeurs dont elle fait l’objet au Sénégal, cette société créée en 2008 par Kabirou Mbodje affirme être un « groupe international avec une forte croissance mondiale ».

« Présent dans près de 100 pays », Wari reconnaît tout de même des difficultés au Sénégal, son pays d’origine. « Des problèmes persistent quant au bon fonctionnement des services offerts au public et aux distributeurs partenaires du réseau. (Ceux-ci) ne sont pas dus à des questions financières mais uniquement à des contradictions commerciales entre certaines banques partenaires de Wari », explique cet opérateur.

Poursuivant, Wari renseigne que ces banques partenaires ont « des exigences inacceptables et des modes de fonctionnement inadéquats pour une bonne distribution de (ses) services. Sans compter d’autres contraintes administratives injustifiées qui en rajoutent au sujet ».

Dans son argumentaire, le fournisseur de services financiers et commerciaux précise qu’il résulte de cette situation « des blocages dans le paiement des IBAN (numéro de compte bancaire) des distributeurs qui par ricochet ne peuvent plus payer les retraits des clients ». 

Partant de là, Wari a décidé de « prendre au Sénégal des dispositions radicales pour rétablir une bonne qualité de service et restaurer la confiance (des) usagers ». A en croire cette entreprise, « ces dispositions sont en cours d’imprégnation pour un retour à la normale dans les plus brefs délais ».

Enfin, Wari « remercie tous les Sénégalais et la diaspora pour les messages de soutien et d’encouragement » qui prouvent qu’elle est « une fierté nationale ». Au Sénégal, l’arrivée d’Orange Money sur le marché des transactions électroniques a fragilisé certaines entreprises de ce secteur à forte valeur ajoutée. 

Les États-Unis « fiers de leur travail avec la Côte d’Ivoire» pour combattre la drogue

Les États-Unis sont « fiers de leur travail » avec la Côte d’Ivoire et d’autres pays d’Afrique occidentale pour lutter contre le trafic de drogue, a indiqué mercredi la représentation diplomatique américaine en Côte d’Ivoire. « Les États-Unis prennent très au sérieux le trafic de drogue et agissent contre tous les trafiquants connus. Nous sommes fiers de notre travail avec la Côte d’Ivoire et d’autres pays d’Afrique de l’ouest pour combattre ce fléau», a écrit l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire sur son compte officiel Twitter consulté par APA. 

Cette sortie des États-Unis intervient quelques jours seulement après la diffusion dans un média international d’une enquête dite internationale réalisée par les journalistes Ibekwe Nicholas et Daan Bauwens accusant le ministre d’État ivoirien chargé de la défense, Hamed Bakayoko d’être le parrain du trafic de drogue en Côte d’Ivoire.

 Lundi dernier dans un communiqué,  M. Bakayoko qui est également le premier ministre par intérim en Côte d’Ivoire, a décidé de porter plainte contre ses deux journalistes et « les relais » dénonçant « une orchestration grossière ourdie par des commanditaires dont le dessein n’échappe à personne ». 

« Dans mes charges de ministre de la sécurité en Côte d’Ivoire pendant plus de sept ans et celles actuelles de la défense, les résultats obtenus dans la lutte contre la drogue sont mondialement reconnus. Ces actions qui se sont soldées par de nombreuses arrestations, saisies et démantèlement de réseaux mafieux ont valu des félicitations internationales à la Côte d’Ivoire», avait soutenu M. Bakayoko dans son communiqué.

La représentation de la CPI en Côte d’Ivoire dément une mission conjointe avec l’ONU à Abidjan

La représentation de la Cour pénale internationale (CPI) en Côte d’Ivoire, a démenti mardi une mission conjointe avec l’ONU à Abidjan, notamment relayée par un quotidien proche du parti de Laurent Gbagbo, dans un communiqué.Selon la Représentation de la CPI en Côte d’Ivoire, l’information parue dans le journal Nouveau Courrier no 2132 en date du 09 juin 2020, relative à une « prétendue mission CPI-ONU à Abidjan,  qui aurait eu des échanges avec les plus hautes autorités du pays, (est) erronée ».  

A la Une du journal, l’on peut lire « Après la mission CPI-ONU, ça bouillonne au palais d’Abidjan ». Le quotidien écrit en sous-titre «voici les schémas qui s’imposent à Ouattara » et « le silence de Gbagbo qui fait peur ». 

La représentation de la CPI, qui réfute cette mission conjointe CPI-ONU, rappelle qu’ elle est « toujours disposée, conformément à son mandat, à fournir des informations crédibles à tous les médias dont le rôle est de bien informer les populations, ainsi qu’ à toute personne ou structure intéressée ». 

La bataille de la communication pour la libération de Laurent Gbagbo est engagée depuis son transfèrement à la CPI, en novembre 2011, par un pool de quotidiens proches du Front populaire ivoirien (FPI), parti créé par cet ex-chef d’Etat de Côte d’Ivoire.

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé fin mai de rejeter la requête de la défense de M. Gbagbo demandant à la Chambre de réexaminer son arrêt, lui accordant ainsi qu’à M. Blé Goudé, son co-accusé, une mise en liberté conditionnelle.  

Les juges de la Chambre d’appel de la CPI ont réexaminé fin mai 2020 la nécessité de maintenir les conditions imposées à la mise en liberté de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, et décidé de révoquer quelques conditions. 

MM. Gbagbo et Blé Goudé ne peuvent, désormais, se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’État d’accueil, à moins d’y avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Ils devront remettre au greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport, en outre se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du greffe et se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État où ils seront libérés.    

Amnesty invite Bamako, Ouagadougou et Niamey «à mettre un terme» à la violence

Un rapport d’Amnesty International, parvenu mercredi à APA, appelle les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger « à mettre un terme à l’impunité concernant les violations régulièrement commises » par leurs forces de sécurité contre des populations non armées.Le document intitulé « Ils en ont exécuté certains et emmené d’autres avec eux : Péril pour les populations civiles dans le Sahel », demande aussi à ces pays à veiller à ce que les opérations militaires soient conformes aux droits humains et au droit international humanitaire.

En effet, des soldats de ces trois pays ont « tué illégalement ou soumis à des disparitions forcées au moins 199 personnes entre février et avril 2020 », a souligné l’ONG des droits humains. Elle précise que certains des homicides commis s’apparentent à des exécutions extrajudiciaires, des personnes déplacées internes faisant notamment partie des victimes.

Au Mali, l’armée a lancé des opérations de grande ampleur dans les communes de Diabaly et de Dogofry, dans la région de Ségou. Ces opérations ont donné lieu à diverses violations des droits humains à la suite d’attaques de groupes armés contre les forces de sécurité.

Amnesty International « a pu confirmer » au moins 23 cas d’exécutions extrajudiciaires ou d’autres homicides illégaux et 27 arrestations arbitraires suivies de disparitions forcées aux mains de l’armée malienne dans les communes de Diabali et de Dogofry, entre le 3 février et le 11 mars 2020.

L’ONG a également recueilli des informations faisant état de « violations flagrantes » des droits humains commises par les forces de sécurité du Burkina Faso entre mars et avril 2020. Dans au moins deux cas, les forces de sécurité ont soumis des personnes à des disparitions forcées – dont des personnes déplacées internes–, avant de les tuer.

Enfin au Niger, 102 habitants de la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du pays, ont été arrêtés et soumis à une disparition forcée par l’armée dans le cadre de l’opération Almahou entre le 27 mars et le 2 avril 2020, relève Amnesty.

« L’insécurité règne au Sahel, où la population est piégée entre les attaques des groupes armés et les opérations militaires en cours. On sait que l’armée procède à chaque fois à des dizaines d’arrestations arbitraires, et que certaines des personnes arrêtées ne réapparaissent jamais, mais on ignore l’ampleur réelle des violations commises par les forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Jusqu’à présent, les engagements des gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger promettant de remédier à ces violations n’ont pas été suivis d’effet. Les autorités de ces pays doivent de toute urgence enquêter de manière rigoureuse sur ces violences, dont beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre, et veiller à ce que la population soit protégée pendant les opérations militaires contre des groupes armés », a-t-elle recommandé.

Côte d’Ivoire : le FSDP lance un appel à projets pour appuyer les entreprises de presse

Dans le cadre de ses appuis aux entreprises de presse et de communication audiovisuelle ainsi qu’aux organisations professionnelles du secteur des médias privés en Côte d’Ivoire, le Fonds de soutien et de développement de la presse ( FSDP), a lancé un appel à projets au titre de son budget-programme de l’année 2021, a appris APA mardi de source officielle.Selon un communiqué de cette institution, les dossiers de candidature pour bénéficier de ce projet sont reçus du 02 juin au 02 juillet 2020. Le FSDP est destiné aux entreprises de droit ivoirien du secteur privé de la presse écrite ou de la communication écrite audiovisuelle régulièrement constituées et exerçant leurs activités sur le territoire ivoirien.  

Pour accéder au FDSP, plusieurs conditions sont requises pour les entreprises de presse. Il s’agit entre autres, d’être régulièrement constituée en entreprise de presse ou de communication audiovisuelle au moment de la requête, être à jour de ses cotisations sociales, l’attestation CNPS faisant foi, la preuve de sa déclaration fiscale d’existence,  produire les bilans des deux derniers exercices et déclarer son personnel à la CNPS.

En Côte d’Ivoire, le FSDP a pour mission de financer au profit des entreprises privées de presse, de communication audiovisuelle et des organisations professionnelles des médias, la formation, les études et conseils, la diffusion, le développement de la presse et du multimédia et les projets d’intérêt collectif.

Bolloré : Le port sec de Kagbelen pour améliorer la compétitivité de la chaîne logistique

La mise à service officielle par Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, du port sec de Kagbelen, permettra « l’amélioration des performances et la compétitivité du Port Autonome de Conakry ».« Le développement du port sec de Kagbelen répond au double défi de la gestion optimale des espaces de stockage du terminal à conteneurs et de la célérité des services de livraison des véhicules. En complément des nouveaux portiques de parc que Conakry Terminal vient de mettre en service, ce nouveau port sec permettra l’amélioration des performances et la compétitivité du Port Autonome de Conakry, », a déclaré Madame Traoré Tahirou Barry, Directrice générale de Conakry Terminal.

Situé dans la commune urbaine de Dubréka, à 35 km de la capitale guinéenne, le port sec Kagbelen, qui s’étend sur une superficie de 30 hectares, dispose d’un espace aménagé de 5 hectares pour une capacité de stockage de 2 000 véhicules. Il accueille en priorité les véhicules en transit pour le Mali, la Sierra Leone et le Libéria, ainsi que les véhicules non livrés après 10 jours de stationnement sur le Parc du Terminal portuaire.

L’aménagement et la mise en service de cette plateforme logistique permettront de décongestionner le Port de Conakry et d’absorber la croissance des volumes de véhicules importés.

« La mise en service de ce port sec de Kagbelen est une grande avancée dans la stratégie gouvernementale de déconcentration des formalités administratives et douanières de sortie des marchandises importées au Port de Conakry. Il va permettre une meilleure fluidité des marchandises en vue d’une amélioration de la compétitivité du Port de Conakry » a précisé Monsieur Aboubacar Sylla, Ministre d’État aux Transports de la Guinée.

D’un coût global de 1,7 millions d’euros, l’aménagement et l’équipement du port sec de Kagbelen, permet à la Guinée de disposer d’une zone sous-douane connectée au système informatique des Douanes. Doté d’une zone administrative, d’un espace clients, d’un espace de stockage, d’équipements et ouvrages dédiés, il offre des mêmes facilités de livraison identiques à celles de Conakry Terminal qui est également opérateur du Terminal à Conteneurs du Port de Conakry.

Cet investissement qui génère 40 emplois directs et plusieurs dizaines d’emplois indirects pour la jeunesse guinéenne, a nécessité l’implication et la collaboration de la Direction générale du Port de Conakry et de la Direction Nationale des Douanes.

Côte d’Ivoire: prestation de serment des conseillers de l’Autorité nationale de la presse

Les nouveaux conseillers de l’Autorité nationale de presse (ANP) de Côte d’Ivoire ont prêté lundi serment à la Cour d’appel d’Abidjan, deux mois après leur nomination au sein de cet organe de régulation de la presse écrite et numérique, lors d’une audience solennelle.Après la lecture de la formule sacramentaire +Je jure d’exercer mes fonctions dans l’intégrité, l’honnêteté, l’impartialité et la probité, dans le respect de la Constitution, des lois et règlements de l’Etat+, et à l’appel des noms des membres de l’ANP, ils ont  chacun levé la main droite déclarant « je le jure ».

Onze impétrants étaient présents sur 13 que compte le Conseil de l’Autorité nationale de la presse (ANP), organe de régulation de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, avec à leur tête leur président, Samba Koné, un éminent journaliste.

La liberté de la presse, selon Mamadou Diakité, l’avocat général dans son réquisitoire, « n’est pas sans limite », car encadrée par un régime juridique. Il a invité l’ANP à « exercer ses attributions sans faiblesse, sans parti pris et sans compromission ». Et, en tant que juridiction, elle devrait être «neutre».

L’ANP, créée en décembre 2017, remplace le Conseil national de la presse (CNP). Ses décisions sont «exécutoires », toutefois l’organe de régulation peut faire diligence à un recours gracieux, une requête administrative qui s’effectue auprès de l’autorité qui a pris l’acte contesté.

«En vos qualités de membres de l’ANP, vous (êtes) des garants de la liberté d’expression», a dit le président du jury, Arsène Gnamien, faisant observer qu’aujourd’hui les moyens de l’information, profitant des apports technologiques, jouent un rôle déterminant dans la manipulation des opinions.

M. Samba Koné, lui, veut travailler selon les textes qui régissent le secteur des médias, tout en amenant les journalistes à respecter les textes de lois et de déontologie. « Il suffit qu’on s’y applique et on aura pas de problème ».

« Dès l’instant où on respecte les règles qui régissent le secteur, en principe, il ne devrait pas avoir de problème », a-t-il renchéri, faisant allusion à l’automobiliste qui respecte les feux tricolores, et qui minimise ainsi les risques d’accident.  

La nouvelle mouture du régime juridique de la presse ivoirienne, promulguée en décembre 2017, prend en compte l’écosystème numérique. M. Lassina Sermé, représentant des producteurs d’informations numériques,  a dit mesurer l’ampleur de la tâche et la charge qui les attend.

« Nous pensons pouvoir être à la hauteur de ce travail de régulation et de contrôle du secteur des médias, surtout le volet numérique que nous représentons au sein de l’ANP », a ajouté M. Sermé, président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière des médias numériques du pays.

Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la principale faîtière des organisations professionnelles de presse du pays, affirme avoir porté serment « avec fierté pour mener à bout la mission » assignée par ses paires.

Il se dit « en mission pour la corporation des journalistes » et « l’appréhende avec beaucoup de responsabilité » tout en faisant en sorte de « ne pas décevoir la confiance qui a été mise (en lui) et surtout permettre à ce que la Côte d’Ivoire ait un visage médiatique plus serein et plus professionnel».

Les nouveaux conseillers de l’Autorité nationale de presse (ANP) de Côte d’Ivoire ont été nommés le 8 avril 2020, par décret pris par le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Certains membres sont issus d’autres secteurs d’activités socio-économiques.  

Le Conseil supérieur de la magistrature, les défenseurs des droits humains, les éditeurs, les imprimeurs et les distributeurs sont notamment représentés au sein de ce Conseil.

Côte d’Ivoire: Hamed Bakayoko va porter plainte contre deux journalistes l’accusant de trafic de drogue

Le ministre d’État ivoirien chargé de la défense, par ailleurs, premier ministre par intérim Hamed Bakayoko a annoncé lundi qu’il a décidé de porter plainte contre Ibekwe Nicholas et Daan Bauwens, deux journalistes l’ayant accusé de trafic de drogue dans une enquête dite internationale. « Ces allégations vont à l’encontre de mes principes de vie et sont de nature à jeter le discrédit sur mon pays en raison des fonctions que j’exerce. Au regard de ces insinuations graves et diffamatoires, j’ai décidé de porter plainte contre messieurs Ibekwe Nicholas et Daan Bauwens et les relais», a fait savoir M. Bakayoko dans un communiqué diffusé sur sa compte officiel facebook. 

« Dans mes charges de ministres de la sécurité en Côte d’Ivoire pendant plus de sept ans et celles actuelles de la défense, les résultats obtenus dans la lutte contre la drogue sont mondialement reconnus. Ces actions qui se sont soldées par de nombreuses arrestations, saisies et démantèlement de réseaux mafieux ont valu des félicitations internationales à la Côte d’Ivoire », a expliqué M. Bakayoko dénonçant une « orchestration grossière ourdie par des commanditaires dont le dessein n’échappe à personne». 

Poursuivant, il a soutenu que « cet énième cabale » n’entamera pas sa détermination au service de la nation. « En Côte d’Ivoire, dans mon pays, ma réputation est faite, elle est pure et sans tâche, n’en déplaise aux aigris et aux conspirateurs », a conclu M. Bakayoko.

  La semaine dernière, les journalistes Ibekwe Nicholas et Daan Bauwens ont accusé dans un média international, le premier ministre ivoirien par intérim Hamed Bakayoko d’être le parrain du trafic de drogue en Côte d’Ivoire. 

Sahel : la mort de Droukdel, « un coup psychologique pour le jihadisme » (spécialiste)

L’élimination au nord du Mali du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, est « un coup psychologique » porté à l’ensemble du mouvement jihadiste, selon Djallil Lounna, professeur de Relations internationales à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (Maroc) et auteur de l’ouvrage « Le djihad en Afrique du nord et au Sahel. D’AQMI à Daech »La France affirme avoir éliminé l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, le 3 juin dernier. Quelle importance donner à un tel évènement ?

Aqmi est l’une des principales organisations jihadistes dans le monde. C’est donc un atout central de la galaxie jihadiste qui a été tué. C’est un évènement d’extrême importance, au moins symboliquement. Au niveau opérationnel, c’est extrêmement différent. Parce qu’Aqmi est extrêmement affaibli en Algérie. La mouvance jihadiste sahélienne obéit à ses propres dynamiques. Cela dit, c’est un coup majeur qui lui a été donné. C’est un des derniers membres de la mouvance jihadiste algérienne des années 90, qui a participé à la fondation du GSPC (Groupe salafiste pour la Prédication et pour le Combat), devenu Aqmi. C’est vraiment un acteur fondamental du mouvement jihadiste qui s’en va.

Selon la ministre française des Armées, le chef d’Aqmi a été tué dans le nord du Mali. Que pouvait-il bien faire dans cette région alors qu’il semblait se cacher en Kabylie, dans le nord de l’Algérie ?

C’est la grande question que tout le monde se pose aujourd’hui : que faisait-il au nord du Mali ? Il a probablement passé une quinzaine d’années en Algérie, dans les maquis, en Kabylie. Il devient chef d’Aqmi à partir de 2004. Selon mes recherches en Algérie, l’Armée locale a mené des opérations massives contre des maquis islamistes jihadistes entre 2013 et 2018, notamment en Kabylie. Une centaine de terroristes a été tuée ou capturée. De 2016 à 2017, les rumeurs indiquaient qu’il avait évacué la Kabylie vers une région non loin de la frontière tunisienne. Ce sont les dernières informations qui remontaient par rapport à sa localisation. D’où le sens de la question « que pouvait-il faire au nord du Mali ? ». Tous les hommes qu’il avait nommés dans les années 2000, ses relais immédiats, ont été tués par l’opération Barkhane et autres.

Toutefois, il y a un indicateur. Vers la fin 2018 et début 2019, Droukdel postait des vidéos où il commentait l’actualité sahélienne (opérations, morts de combattants, hommages…). C’est normalement des commentaires qui auraient dû être faits par quelqu’un comme (le Malien) Iyad Ag-Ghali ou (l’Algérien) Djamel Okacha. Dès 2019, je me posais la question mais me disais que ce n’est pas possible. Le fait qu’il commentait de manière incessante ce qui se passe au Sahel et de moins en moins ce qui se déroule en Algérie… Alors que si vous regardez les commentaires sur l’Algérie, c’est (Abou Obeida Youssef) al-Annabi qui les faisait. Je pense que dès la fin 2018 et début 2019, il se trouvait au Sahel. (…) Personne n’était au courant : il y avait juste des rumeurs sur sa présence dans le nord du Mali.

Autre possibilité, beaucoup de chefs algériens sous pression sont appelés vers le Mali. C’est le cas de Belmokhtar, Okacha et d’autres chefs qui ont fui vers le Mali où se trouve la mouvance jihadiste la plus puissante. Il se peut qu’il se soit replié là-bas sous la pression des services de sécurité algérienne.

Qui pourrait lui succéder ? Le Malien Iyad Ag-Ghali, jusqu’ici chef des jihadistes liés à Al-Qaïda au Sahel, pourrait-il être intronisé émir général d’Aqmi ?

Iyad Ag-Ghali aurait le même type de prestige que lui. C’est un personnage important. Pour autant, Aqmi est une organisation plus ou moins algérienne, par rapport à ses dirigeants et son histoire. A mon avis, on va arriver à une rupture entre les deux organisations. Ce qui reste d’Aqmi sera probablement dirigé par un Algérien. Et je pense qu’Iyad Ag-Ghali va, de manière définitive, prendre la direction de la mouvance jihadiste sahélienne.

Le successeur qui semble le mieux positionné est al-Annabi. Je vois mal Iyad Ag-Ghali prêter allégeance à ce dernier qui n’a pas le même bagage et le même prestige que Droukdel.

Sa mort affaiblit-elle la mouvance jihadiste dans le Sahel ?

Je ne crois pas du tout ! La mouvance jihadiste sahélienne a ses propres dynamiques et objectifs depuis plusieurs années. C’est un coup psychologique pour l’ensemble du mouvement jihadiste. Il faudra s’attendre à des réactions, des représailles d’Iyad Ag-Ghali ou de l’Etat islamique dans le grand Sahara. Mais en termes de dynamiques et de changements, non.

Abdelmalek Droukdel en quelques dates

APA revient sur la trajectoire d’Abdelmalek Droukdel, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tué par les forces armées françaises.Début des années 70 : naissance d’Abdelmalek Droukdel près d’Alger (capitale algérienne).

Début des années 1990 : il rejoint le Groupe Islamique Armé (GIA).

2004 : Droukdel prend la tête du Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).

2006 : il prête allégeance au groupe jihadiste Al-Qaïda.

2011 : il se rapproche d’Iyad ag-Ghaly, ex-leader de la rébellion touareg du nord Mali devenu lui-même jihadiste.

2014 : Abou Moussab Abdel Woudoud, de son vrai nom, perd plusieurs de ses combattants au profit du mouvement jihadiste Etat Islamique (EI).

2017 : il accepte l’allégeance à Al-Qaïda du Malien Iyad ag-Ghaly qui vient de créer le Groupe de Soutien à l’Islam aux Musulmans au Maghreb islamique (GSIM), mais perd plusieurs cadres de son mouvement, comme Bilel Kobi, l’envoyé spécial de Droukdel en Tunisie, Béchir ben Néji, émir en Tunisie, Adel Seghiri, responsable de la propagande d’Aqmi, tués lors d’opérations militaires.

En 2017, il promet également « un échec retentissant » à l’EI dans un long entretien accordé à la revue Inspire, tuyau de propagande d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

3 juin 2020 : mort d’Abdelmalek Droukdel à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit (nord du Mali), le long de la frontière algérienne.

Mali : le chef général d’Aqmi tué par l’Armée française

Une opération conjointe des forces armées françaises et de leurs alliés aurait permis de tuer, au nord du Mali, le chef de la principale branche africaine d’Al-Qaïda, l’Algérien Abdelmalek Droukdel.Pour Barkhane, la force française engagée dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, c’est « un succès majeur » selon Florence Parly, la ministre française des Armées. Avec la mort d’Abdelmalek Droukdel, dans une opération des militaires tricolores aidés de leurs alliés dans la région, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) perd un leader expérimenté, réputé pour ses qualités de meneur de troupes rompues au combat asymétrique.

Sur son compte Twitter, Florence Parly détaille les conditions dans lesquelles le chef général de la plus importante branche africaine de l’organisation créée par Oussama Ben Laden a été éliminé.

« Le 3 juin (mercredi dernier), les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », a-t-elle écrit vendredi soir sur ce réseau social.

Pour signifier l’importance du décès de Droukdel dans « ce combat essentiel pour la paix et la stabilité dans la région », selon ses propres mots, la ministre française des Armées indique qu’il était un « membre du comité directeur d’Al-Qaïda (et) commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du nord et de la bande sahélienne, dont le Jnim, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel ».

Droukdel, fondateur d’Aqmi, est né en en Algérie à Meftah, dans la banlieue d’Alger, la capitale. La vie de cet élève performant bascule à l’avènement de la guerre civile dans son pays au début des années 1990. Il intègre en 1993 les rangs du Groupe Islamique Armé (GIA) où il se révèle comme un spécialiste dans la fabrication d’explosifs.

A la fin de cette décennie, ce « combattant dans l’âme » est l’un des meneurs de la scission qui conduira la majorité des chefs du GIA à quitter l’organisation pour « dérives sanguinaires » et de créer le Groupement salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) qui commettra plusieurs attentats sur le sol algérien. A cause de divergences avec l’émir Hassan Hattab, Droukdel se débarrasse plus tard de lui pour s’installer à la tête du GSPC au tout début des années 2000. Sous son impulsion, ce groupe jihadiste s’internationalise en commettant ses premières attaques hors d’Algérie.

En 2006, Abdelmalek Droukdel prête allégeance à Oussama Ben Laden dont l’organisation jouit d’un grand respect dans le milieu jihadiste surtout après l’attentat perpétré le 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center (New-York, Etats-Unis).

En perte de vitesse en Algérie, ce fin stratège déploie ses forces au Sahel. D’ailleurs, Aqmi est en 2012 l’un des groupes majeurs qui occupent le nord du Mali. Mais l’influence de Droukdel, dans cette zone où foisonnent les mouvements jihadistes, s’effrite au fil du temps à telle enseigne qu’il reste inerte pendant plus de deux ans, poussant certains à annoncer sa mort. Vraisemblablement, la France et ses alliés ont fini par avoir la peau de ce jihadiste ayant vécu tout juste cinquante années.

Côte d’Ivoire : deux personnes tuées dans un accident de la circulation sur l’autoroute du Nord

Une collision entre deux véhicules de particuliers a fait samedi dans la matinée deux décès certains et quatre blessés graves sur l’autoroute du Nord PK 74, a appris APA le même de source sécuritaire.Selon le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM) qui a mené  les opérations de secours, les blessés de cet accident ont été évacués à l’hôpital Saint-Jean-Baptiste de Bodo, sur l’autoroute du Nord. 

Le mois de mai 2020 s’est achevé en Côte d’Ivoire avec 3310 interventions du Groupement des sapeurs pompiers militaire (GSPM) qui a pris en charge 2877 victimes et enregistré 125 morts. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

La surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent dans le pays, selon le gouvernement ivoirien.

Côte d’Ivoire: l’OMS équipe 85 districts sanitaires d’un dispositif multimédia de formation à distance

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a apporté un nouvel appui important au système sanitaire de la Côte d’Ivoire en offrant un dispositif multimédia de formation à distance à l’Institut national de santé publique ( INSP) et à 85 districts sanitaires du pays, a appris APA samedi auprès de cette institution.Ce don est composé d’ordinateurs portables et de bureau (desktop), des coffrets, des onduleurs, des stabilisateurs, des Fly box internet, des caméras avec trépied et microphones, des tables de mixage, des postes téléviseurs, des barres de son, des serveurs internet… rapporte une note d’information. 

Avec ce dispositif national, la Côte d’Ivoire devient ainsi le premier pays de la sous-région à disposer d’un réseau national de téléformation multimédia, couvrant tous les districts et les régions du pays. « Ce matériel permettra de doter l’INSP d’une nouvelle plateforme multimédia, et de permettre aux districts de santé même les plus reculés, de se connecter en mode audiovisuel interactif pour suivre des cours en ligne et échanger directement avec l’équipe des imminents professeurs basés à Abidjan », a dit le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo lors de la cérémonie de remise de ce don. 

Selon M. Yaméogo, ce dispositif de formation à distance qui contribue au renforcement du système de santé, permettra d’assurer une mise à jour continue des connaissances et des pratiques des agents de santé de tout le pays, sur les autres priorités de santé publique. 

A en croire la note,  Cette plateforme dédiée à la formation à distance, réunit plusieurs avantages qui sont entre autres,  le gain de temps, la réduction des déplacements des agents de santé en dehors de leurs lieux d’affectation et  la réduction des coûts des formations des agents de santé. 

Pour sa part, Dr Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique a relevé l’importance de ce dispositif de formation à distance surtout dans le contexte de gestion de la maladie à Coronavirus. Les plateformes de formation en ligne, a-t-il précisé, ont permis de former plus de 8000 agents de santé.

Mali : des manifestants exigent la démission d’IBK

Vent debout contre la gestion de leur pays, des centaines de Maliens se sont rassemblés ce vendredi à la Place de l’Indépendance de Bamako pour le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.Ce lieu symbolique de la capitale malienne était noir de monde. Invités par la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahamoud Dicko (Cmas), Espoir Mali Koura (EMK) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), ces citoyens réclament un nouveau Mali. 

Au terme du rassemblement, ces trois organisations ont signé une déclaration finaledans laquelle elles listent les maux du pays, non sans mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités.

« Le Mali, jadis envié, écouté et respecté aussi bien en Afrique qu’à travers le monde entier, est en passe de devenir la risée des autres nations, tant il est aujourd’hui balloté et humilié, à cause d’une gouvernance chaotique », se désole d’emblée le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali. 

Selon cet organisme, « la gestion actuelle du régime en place, symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié, a fini de précipiter (le Mali) dans l’impasse. Pire, au bord du gouffre ».

A en croire ces pourfendeurs d’IBK, « le peuple malien découvre chaque jour, de façon ahurissante, les scandales d’une gestion hasardeuse, dénuée de vision et de cohérence vis-à-vis des intérêts vitaux et stratégiques du Mali, et ce, dans le déni des valeursfondamentales de notre société ».

Avant de battre le pavé, le FSD, la Cmas et EMK ont tenu, le mardi 26 mai dernier, une rencontre pour réfléchir sur la situation du Mali. Il en ressort entre autres qu’il y a « une gestion catastrophique de la crise multidimensionnelle au Mali ; des atteintes à la souveraineté, à l’intégrité du territoire national ; l’insécurité généralisée avec son cortège de morts, de villages détruits et de populations déplacées ; la malgouvemance, la corruption et la gabegie financière au détriment du monde paysan et du secteur privé ».

En outre, le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali déplore « l’abandon des forces armées et de sécurité ; la détérioration sans précédent des services sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’électricité, l’eau,les infrastructures routières ; la paupérisation croissante des populations laborieuses ; des atteintes récurrentes aux valeurs et principes de la République et l’impasse d’une voie électorale désormais hypothéquée ».

De l’avis des trois organisations, le régime d’IBK a aussi porté atteinte aux principes constitutionnels, républicains et démocratiques car il « s’est illustré par la tenue d’élections injustes, opaques et inéquitables enlevant ainsi toute crédibilité au processus électoral ».

« Face à l’urgente nécessité de sauver (leur) Nation d’un péril certain », elles ont lancé un appel à tous les Maliens de l’intérieur et de la Diaspora pour « un sursaut national ».

Pour ce faire, le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali a listé, dans sa déclaration finale, dix mesures essentielles au redressement du pays. 

Il s’agit entre autres de la priorisation de l’éducation et de la santé ; de la garantie de l’accès aux services sociaux de base et aux infrastructures ; de la reconstruction des forces armées et de sécurité, mieux recrutées, mieux formées et mieux équipées, dignes d’un Etat protecteur de ses citoyens et de sesinstitutions.

C’est également la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, son unité, sa laïcité et le plein exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national ; une gouvernance vertueuse garantissant la paix, la sécurité, la justice et la réconciliation nationale, ainsi que la restauration de la confiance entre l’Etat et les citoyens et la mise en oeuvre de toutes les actions nécessaires pour la libération de Soumaila Cissé, chef defile de l’opposition républicaine, et de toutes les personnes enlevées et injustement privées de leur liberté.

L’ordinateur portable du reggaeman Fadal Dey contenant ses prochains albums dérobé à Abidjan

Un pickpocket a dérobé jeudi à Abidjan l’ordinateur portable et plusieurs clés USB du célèbre reggaeman ivoirien Koné Ibrahima Kalilou dit Fadal Dey en forçant la portière de son véhicule alors que l’artiste se trouvait au sein de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle ( INSAAC) pour une réunion du conseil de gestion et de restructuration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), a appris APA vendredi auprès du chanteur.Selon Fadel Dey qui rapporte lui-même  son infortune sur sa page officielle facebook, cet ordinateur continent plus de cinq de ses prochains  albums de 14 titres chacun. 

« Je demande à toute personne, aux vendeurs et revendeurs d’ordinateurs à Abidjan et partout ailleurs en Côte d’Ivoire de me contacter contre une récompense au cas où quelqu’un viendrait à vous proposer d’acheter un ordinateur de marque MC Intosh avec les photos de Fadal Dey qui défilent à l’écran», a supplié le reggaeman estimant que dans cet ordinateur « se trouve toute ma vie et des années de réflexion ».

La Cedeao condamne le meurtre de George Floyd par la police américaine

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao ) a condamné « la mort choquante » d’un Afro-américain non armé, George Floyd, suite au traitement brutal infligé par la police de l’Etat du Minnesota aux Etats-Unis d’Amérique.Dans un communiqué, la Cedeao « présente à la famille et aux proches de M. Floyd ses plus sincères condoléances ».

« A cet égard, la Commission de la Cedeao soutient également la désapprobation de cette évolution exprimée par le Président de la Commission de l’Union africaine, invoquant la Résolution historique contre la discrimination raciale aux Etats-Unis adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) dès 1964. La Commission de la Cedeao estime que la tradition démocratique des Etats-Unis d’Amérique inspirera les efforts pour trouver une solution permanente à ce malheureux phénomène », poursuit le communiqué.

L’allègement de l’état d’urgence, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de la nouvelle approche du gouvernement dans le cadre de sa gestion de l’épidémie du coronavirus.« La dynamique d’assouplissement des mesures de l’état d’urgence se poursuit. Du transport interurbain à l’ouverture des restaurants en passant par les salles de sport et l’allègement du couvre-feu, d’importantes décisions ont été prises et expliquées hier (jeudi) par les ministres de l’Intérieur et des Transports terrestres », informe Le Soleil.

Le quotidien national en déduit que « l’Etat desserre l’étau ». Dans ses colonnes, Gora Khouma, le Secrétaire Général du Syndicat des transporteurs routiers estime que la levée de l’interdiction du transport interurbain « est une décision qui soulage tous les Sénégalais. Le secteur du transport ne supporte pas les restrictions ».

« Ça tombe à pic », indique Le Quotidien. Pour ce journal, « le gouvernement cède devant les manifestants » puisqu’il a décidé de « rouvrir les gares routières, les restaurants, les salles de sports, d’autoriser les réunions dans les endroits publics et privés et de (fixer) l’heure du couvre-feu de 23h à 5h ».

A en croire Sud Quotidien, « Macky décode le message de la rue » parce que ce « nouveau desserrement s’explique, à bien des égards, par la pression exercée par des jeunes excédés par les restrictions ».

Cela fait dire à L’AS que « l’Etat ouvre la voie ». Poursuivant, ce journal rapporte que « les images de chauffeurs en liesse circulent dans les réseaux sociaux. (Car) après trois mois d’arrêt, le transport interurbain pourra reprendre à partir de dimanche (prochain) ».

« Le virus à tout vent », met en exergue Vox Populi. Dans ce quotidien, Lamine Dramé, un responsable de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) à Ouakam (commune de Dakar) déclare : « Je voudrais demander à tous les Sénégalais de se ranger derrière (Macky) Sall et de le soutenir pour que nous puissions sortir victorieux de cette guerre. (C’est) un président qui est à l’écoute de son peuple ». 

En tout cas, d’après EnQuête, c’est « un tournant vers l’inconnu » parce que « la rue prend le pouvoir ». Ce journal signale également que « de l’état d’urgence, il ne reste plus que des mesurettes ».

« Macky (Sall) est en feux de recul » selon L’Observateur. Cité par ce journal, Cheikh Saad Bou Sokhna, épidémiologiste met en garde : « Qu’on le dise ou pas, l’Etat nous a laissés avec le virus. On peut penser que cela peut évoluer vers la catastrophe, mais il faut attendre 14 jours pour faire une évaluation ».

Yasmina Ouégnin appelle à des primaires «ouvertes » pour désigner le candidat du PDCI à la présidentielle ivoirienne

La parlementaire ivoirienne Yasmina Ouégnin issue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a appelé jeudi à l’organisation de primaires «ouvertes, équitables transparentes» pour désigner le candidat de son parti à l’élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain.«…Pour ma part l’organisation de primaires ouvertes, équitables et transparentes devraient se présenter comme la voie privilégiée pour retenir le candidat qui soumettra notre projet de société aux suffrages de nos compatriotes», a souhaité Mme Ouégnin dans une contribution transmise au président de son parti et dont APA a reçu copie. 

Ce plaidoyer de la députée Yasmina Ouégnin intervient alors que le PDCI a ouvert depuis ce jeudi un bureau politique extraordinaire visant à choisir son candidat à la présidentielle d’octobre prochain et à organiser la convention d’investiture. 

De son avis, l’intégrité du processus, depuis la définition des critères d’éligibilité jusqu’à l’investiture du candidat en passant par des procédures indiscutables d’organisation et de fonctionnement de la convention « devrait nous permettre d’éviter toutes contentions internes qui pourraient fragiliser notre projet commun en ces moments où l’unité dans l’action et le concours de tous et de chacun, sont activement recherchés ». 

Poursuivant, Mme Ouégnin a estimé que le porte-étendard du PDCI à la prochaine élection présidentielle ivoirienne « devrait recevoir l’onction de l’ensemble des militants».  

Avant cette réunion du bureau politique, des critères d’éligibilité ( non encore officiels) du candidat du PDCI à l’élection présidentielle ivoirienne avaient été divulgués sur les réseaux sociaux. 

Au nombre de ces critères démentis par le Secrétaire exécutif en chef du parti Maurice Guikahué, l’on notera par exemple que pour être candidat du PDCI, il faut  « être militant actif du PDCI, être de bonne moralité, avoir été membre du Bureau politique pendant au moins 10 ans, être à jour de ses cotisations, le paiement de la somme de 25 millions de FCFA non remboursable comme ‘contribution  à l’organisation de la convention devant désigner le candidat… ».

Le président du PDCI Henri Konan Bédié a ouvert dans la matinée de ce jeudi une session extraordinaire du bureau politique de son parti. Mme Ouégnin qui est membre de cette instance de son parti  est absente à ces assises qui visent à désigner le candidat parti à la présidentielle d’octobre prochain. 

La date et le lieu de la convention d’investiture du candidat du Pdci devraient être connus vendredi, à la clôture de cette session extraordinaire du Bureau politique.

Présidentielle 2020: ouverture d’un Bureau politique extraordinaire du Pdci visant à choisir le candidat du parti

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a ouvert jeudi à Abidjan une session extraordinaire du Bureau politique, visant à choisir le candidat de la formation et à organiser la convention d’investiture.L’ordre du jour, comportait un point unique, les préparatifs de la convention d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Cette session devrait permette de définir les critères de candidature, la date et le lieu de la convention.

Sous les regards d’un huissier, s’est ouverte cette sous session extraordinaire du Bureau politique du parti. Selon le président du Pdci, il est prévu quatre sous sessions qui s’étendront sur deux jour à raison de deux sessions par jour.

Pour cette première sous session élargie au Comité des sages, marquant notamment l’ouverture du Bureau politique extraordinaire, l’on pouvait observer qu’il n’y avait pas de grosses figures du Pdci, tel Jean Louis Billon ou Thierry Tonah,  jugés présidentiables.  

A cette sous session, a pris part Jacques Mangoua, un fidèle à Henri Konan Bédié, incarcéré pour détention illégale d’armes puis relaxé provisoirement, ainsi que le maire de Port-Bouët, Sylvestre Emmou, Rémi Allah Kouadio, Guy Alain Gauze.   

M. Bédié a ouvert les débats à l’effet d’écouter les membres du Bureau politique en vue de l’orientation des actions du Parti pour la reconquête du pouvoir d’Etat à la présidentielle de 2020, dont les hostilités s’annoncent épiques.  

Pour soutenir le parti, il a lancé l’idée de création d’une plate-forme politique non idéologique regroupant les formations politiques de l’opposition dénommée Coalition pour la démocratie et la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire (Cdrp).

En outre, le Pdci a signé un accord cadre de collaboration avec le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti fondé par Laurent Gbagbo. Et ce, pour contrer le parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), dont le candidat est le Premier ministre Gon Coulibaly.

Plusieurs voix se sont déjà levées au sein du Pdci pour désigner Henri Konan Bédié comme candidat de l’ex-parti unique pour la future convention qui devrait se tenir dans les jours à venir. Selon KKB, un cadre du parti, M. Bédié est le « candidat naturel » de cette convention selon l’esprit du parti.

La date et le lieu de la convention d’investiture du candidat du Pdci devraient être connus vendredi, à la clôture de cette session extraordinaire du Bureau politique, présidée par l’ex-président Henri Konan Bédié (86 ans).

La presse sénégalaise se fait l’écho de la grogne sociale

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement des heurts constatés ces derniers jours dans des villes du pays où la prolongation de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu agace certains jeunes.EnQuête indique que « le virus embrase la rue » avec des manifestations contre les restrictions dans le transport interurbain. Ce journal ajoute qu’ « après les populations de Touba (centre), Diourbel (centre), Mbacké (centre), Thiès (ouest)…, c’était hier au tour de celles de Dakar de sortir dans les rues. Ça a chauffé (dans la soirée) à Grand-Yoff, Niarry Tally et Grand-Dakar ».

Pendant ce temps, EnQuête rapporte que « les auditions se poursuivent à Mbacké, Touba et Diourbel où des jeunes (ayant) manifesté pour la levée du couvre-feu ont été interpellés. Ils seront déférés au parquet ».

Cité par Sud Quotidien, Thierdo Mouride Sadikh de l’Association islamique pour servir le soufisme déclare : « Ce qui s’est passé à Touba est un fait inédit. (Dans) cette ville (religieuse), les gens ont l’habitude d’encaisser beaucoup de choses. Il faut vraiment que le chef de l’Etat puisse revoir, avec ses techniciens de la santé et son ministre de l’Intérieur, leurs (décisions) et les mesures d’accompagnement qui vont permettre aux gens de reprendre leurs activités ».

L’AS souligne que « la révolte gagne la capitale ». En effet, fait savoir ce quotidien, « l’état d’urgence imposé par les autorités gouvernementales n’est plus du goût de (certains) Sénégalais. Dans plusieurs quartiers de Dakar, les jeunes sont descendus dans les rues en brûlant des pneus ».

« Dakar (est) en feu », s’exclame Vox Populi. Dans quelques communes, « les jeunes (ont contraint) les forces de l’ordre à des courses-poursuites sans fin, à user de grenades lacrymogènes et même à jouer aux (sapeurs) pompiers pour (dégager) des routes en éteignant (les feux) ».

En tout cas, « le feu couve », renchérit Le Quotidien, non sans mentionner que cette « situation montre la défiance qui escorte de plus en plus les décisions des autorités ». Pour sa part, L’Observateur annonce que « le garçon heurté par une voiture de la Police (à Kaolack, centre) est dans un état critique ».

Dans les colonnes de ce journal, Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord) met en garde : « l’Etat doit adapter (sa) stratégie à certaines réalités, de manière à alléger cette pression sociale qui pèse sur la population. Si on ne désamorce pas la bombe, ça risque d’imploser socialement et on (peut) avoir une situation incontrôlable ».

Pour calmer les manifestants, Le Soleil renseigne qu’on se dirige « vers la levée des restrictions » sur les transports. Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, le président de la République Macky Sall, « confirmant la stratégie d’assouplissement graduel des mesures restrictives, a instruit le ministre des Transports terrestres et aériens en relation avec le ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir ».

Sur un tout autre sujet, le quotidien national fait un focus sur « les raisons de la libération de (Seydina Fall) Bougazelli ». Le Soleil précise que « le juge Samba Sall est convaincu par les arguments de la défense selon lesquels, la détention de leur client n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité. Il s’y ajoute que le responsable (de l’Alliance Pour la République, parti au pouvoir) a une santé fragile ».

« La sixième demande a été la bonne puisque le Doyen des juges lui a accordé la liberté provisoire, conformément au réquisitoire du parquet. (Toutefois), l’ex-député fait l’objet d’un contrôle judiciaire puisque la procédure pour laquelle il a été écroué, va suivre son cours », précise Le Soleil.

Bougazelli a été arrêté le 14 novembre dernier, à la station d’essence de Ngor (commune de Dakar), par des éléments de la section de recherches de la Gendarmerie avec 32 millions en faux billets.

Maggi lance un site web avec plus de 40 recettes africaines

La marque Maggi du géant agroalimentaire Nestlé lance un site web avec des déclinaisons originales de plus de 40 recettes du continent africain, répondant à la soif du numérique et de la connaissance nutritionnelles de ses consommateurs.La présentation de l’interface a été faite, mercredi,  lors d’une conférence de presse virtuelle, ainsi que la saison 2 de Yélo Péppé, une nouvelle série à succès consacrée à l’éducation nutritionnelle, en ligne sur YouTube dès le 8 juin 2020.

Ce site web, le premier du genre en Afrique centrale et occidentale, vise à proposer des déclinaisons originales de plats africains, tout en contribuant à l’objectif de Nestlé d’améliorer la qualité de vie et de contribuer à un avenir plus sain.

Il propose plus de 40 recettes africaines sur une plateforme intuitive, aide les familles à préparer des repas équilibrés et nutritifs. On y trouve des recettes pour enfants, les cuisiniers qui aiment les grands classiques et les repas mijotés qui font gagner du temps, toutes disponibles en anglais et en français.

« Maggi innove une fois de plus en proposant différentes variations de plats populaires africains qui offrent quelque chose à tous les amoureux de la cuisine », a déclaré Dominique Allier, directeur général de la division culinaire de Nestlé Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Nous sommes fiers d’être la première région du monde choisie par Maggi pour lancer ce site web inédit », a-t-il ajouté. Il a été conçu en collaboration avec de grands chefs africains, des nutritionnistes et des influenceurs dans le domaine de l’alimentation locale.

Le nouveau site donne par exemple des conseils utiles sur la manière d’augmenter son apport en fer et d’équilibrer les plats. Il intègre des astuces de santé et du bien-être, et des régimes alimentaires nutritifs avec les plats préférés des familles africaines.

Le nouveau site web et la série Yelo Pèppè sont des illustrations  des engagements de Maggi envers les consommateurs depuis 2017. Après le succès de la première saison de Yelo Pèppè, qui a enregistré plus de 20,3 millions de vues, Maggi se dit « heureux » de présenter la deuxième saison de l’émission.

Le Pdci et le Fpi appellent leurs militants à œuvrer de concert pour la présidentielle de 2020

Le Comité national paritaire de collaboration du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) et du Front populaire ivoirien (Fpi) ont appelé mercredi leurs militants à œuvrer de concert pour la présidentielle de 2020, dans une déclaration.La déclaration du Comité national paritaire de collaboration a été lue par Dano Djédjé, un haut cadre du Fpi, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à l’issue d’une séance de travail des deux partis au siège du Pdci, à Abidjan. 

Il s’agit dans cette « bataille commune de ramener la cohésion entre les Ivoiriens et une paix durable dans notre pays pour une nouvelle Côte d’Ivoire », a indiqué Dano Djédjé, invitant les militants des deux formations à œuvrer ensemble au processus électoral. 

Le Pdci et le Fpi demandent à tous leurs militants d’ « œuvrer désormais de concert » sur le terrain pour la mise en œuvre des mots d’ordre du Comité paritaire de collaboration des deux partis sur les questions relatives à la paix et à la réconciliation des Ivoiriens, a dit M. Dano Djédjé.

De ce fait, tous les responsables et membres des structures des deux partis sont invités à œuvrer sur les questions électorales. Il leur est fait injonction de mettre l’accent sur, entre autre, l’établissement des pièces administratives par les militants pour l’acquisition de la Carte d’identité nationale, nécessaire pour prendre part à la présidentielle du 31 octobre 2020. 

Pour conduire ensemble ce processus de réconciliation des Ivoiriens, le Fpi et le Pdci ont convenu d’établir le 30 avril 2020 un « accord cadre de collaboration », paraphant un document cadre de collaboration portant sur le « Projet de réconciliation des Ivoiriens pour une paix durable».

Cet accord de collaboration qui implique toutes leurs militantes et tous leurs militants sur toute l’étendue du territoire national, concerne également ceux de l’étranger et tout le personnel politique de leurs structures respectives de base.

Le rapprochement entre ces deux partis s’est renforcé à la suite d’une visite du président du Pdci, Henri Konan Bédié, à l’ex-président Laurent Gbagbo à Bruxelles, le lundi 29 juillet 2019 pour lui témoigner sa solidarité et son soutien fraternels après son acquittement par la CPI. 

Les deux hommes d’Etat avaient exprimé leurs vives préoccupations face au climat politique qui couve encore les germes d’une crise sociopolitique majeure dans le pays, qui a traversé des crises successives depuis le coup d’Etat de 1999 et une grave crise postélectorale en 2011.

La presse sénégalaise examine l’ajournement du redémarrage des cours

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent essentiellement du report de la réouverture des classes et de l’expression par des manifestations de la grogne des acteurs du transport interurbain.Pour Sud Quotidien, qui indexe « les failles » de l’Education nationale, « l’annulation de dernière minute de la réouverture des classes a pris de court les acteurs de l’école. Derrière cette décision tardive et non consultative, selon plusieurs directeurs d’écoles, se cachent de grosses lacunes sur le dispositif de préparation et même sur la politique de gestion du milieu éducatif ».

Le Quotidien, sous le titre « Tableau noir », fait un focus sur les incertitudes qui planent sur la reprise des cours. A en croire ce journal, « l’année blanche que redoutent (certains) n’aura pas lieu. Mamadou Talla, le ministre de l’Education nationale en est convaincu. Il a annoncé une reprise des cours à un autre moment plus propice, compte tenu de la situation sanitaire sans donner de date ».

Toujours dans Le Quotidien, Mbaye Sarr, le Secrétaire Général du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) soutient avoir répété que « les conditiions ne pouvaient pas permettre une bonne reprise ». Pour trouver une solution, Abdou Faty, le Secrétaire Général du Sels authentique (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) invite « le gouvernement (à) privilégier la concertation jusqu’au bout en intégrant les enseignants dans le Comité interministériel ».

Dans les colonnes d’EnQuête, Mamadou Talla et Dame Diop, son collègue en charge de la Formation professionnelle ont déclaré que « (la) belle synergie qui a prévalu depuis le début de la crise est à saluer et à maintenir pour garantir de meilleures conditions de redémarrage des enseignements (et) apprentissages ».

Ce journal se fait aussi l’écho d’ « un fiasco annoncé ». Selon EnQuête, « les enseignants ne sont pas surpris du report de la réouverture des classes. Ils n’en sont pas moins amers de la tournure des évènements (et) pointent l’impréparation ».

De son côté, Le Soleil rapporte les propos de Mame Bounama Sall, le président de la Commission Education, jeunesse, sport et loisirs de l’Assemblée nationale pour qui, il s’est agi pour le président de la République de « reculer pour mieux sauter, car il ne veut pas que l’école devienne un foyer de contamination à grande échelle ».

Le quotidien national évoque également les conséquences de l’interdiction du transport interurbain sur les populations : « De Touba (centre) à Tivaoune (ouest) en passant par Mbacké (centre) et Diourbel (centre), des affrontements entre chauffeurs et forces de l’ordre ont été notés, parfois avec violence. Les transporteurs réclament la réouverture des gares routières et la levée de l’interdiction frappant le transport interurbain ».

L’AS informe qu’à Touba « des pneus ont été brûlés, des biens publics saccagés et la circulation bloquée par les manifestants dont plusieurs ont été arrêtés ». Cela fait dire à Vox Populi que « le ras-le-bol se généralise à travers le pays », non sans mentionner que « des jeunes se révoltent (aussi) contre le couvre-feu ».

Pour sa part, L’Observateur nous plonge dans l’univers des « nouveaux pauvres du coronavirus ». Dans ce journal, B. F, chauffeur de camion raconte que « c’est (sa) femme qui (l’) entretient avec son salaire de bonne » là où B. N, employé du King Fadh Palace se sent « parfois comme un mendiant ».

Gaz butane: Gestoci lance la construction d’une sphère à Abidjan d’un coût de 4 milliards Fcfa

La société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci, publique) a lancé mardi les travaux d’une nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes de gaz butane au dépôt d’Abidjan pour un investissement de 4 milliards Fcfa, devant porter sa capacité de 4 000 tonnes à 6 000 tonnes à partir de février 2021.« Aujourd’hui, avec la construction de la nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes, les capacités de stockage en gaz butane passeront de 4 000 tonnes à 6 000 tonnes à partir de février 2021 », a indiqué le directeur général de la Gestoci, Doumbia Ibrahim, lors d’une cérémonie. La cérémonie de lancement des travaux de cette nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes de gaz butane au dépôt d’Abidjan, s’est déroulée en présence du ministre du Pétrole,  de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, et de l’ensemble du personnel.« Notre ambition est de réaliser avec le soutien de la tutelle, à l’horizon 2025, la construction d’une sphère de 4 000 tonnes au dépôt d’Abidjan en vue de porter notre capacité de stockage globale à 10 000 tonnes pour tenir compte du niveau croissant de la consommation », a dit M. Doumbia Ibrahim qui avait à ses côtés, son adjointe, Mme Nina Kéïta.Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire prévoit une croissance moyenne de la consommation de gaz butane d’environ 10% par an sur la décennie 2020-2030. Selon M. Abdourahmane Cissé « ce sont environ 930 000 tonnes de butane qui seront consommées en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 ».Pour faire face à cette demande croissante en gaz butane, plusieurs investissements ont été réalisés afin d’accroitre les capacités de stockage ainsi que les capacités de production des centres emplisseurs en Côte d’Ivoire. Cela, soulignera le ministre ivoirien du Pétrole, a permis de porter les capacités de stockage de gaz butane de 9 800 tonnes en 2012 à environ 20 000 tonnes en 2019. Toutefois, cela reste faible pour soutenir le rythme de consommation de gaz butane, ce qui justifie cette nouvelle sphère de stockage.Le gouvernement ivoirien a lancé un vaste programme d’augmentation des capacités de stockage tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. La construction de ce stockage de 2 000 tonnes d’un montant total de 4 milliards FCFA, par la Gestoci, s’inscrit d’ailleurs dans cette logique.  L’Etat ivoirien, dans son ambition d’accélérer la consommation du gaz butane au détriment du bois et du charbon, dont l’utilisation occasionne la déforestation et détruit l’environnement, a pris une série de mesures sociales en 2012 et en 2013 en vue de l’accès au gaz butane.Ces mesures sociales ont permis la subvention et l’uniformisation des prix du butane sur toute l’étendue du territoire national, entraînant la baisse des prix du gaz à l’intérieur du pays et permettant aux populations de l’intérieur de bénéficier des mêmes prix que ceux d’Abidjan. Grâce à ces mesures, la consommation de gaz butane par les populations ivoiriennes a été multipliée par 2.5 entre 2012 et 2019, en passant de 154 000 tonnes en 2012 à 380 000 tonnes en 2019, a fait savoir M. Abdourahmane Cissé.A la création de la Gestoci, en 1983, les capacités de stockage en gaz butane de la société était de 2000 tonnes, réparties en deux sphères de 1000 tonnes. En 2013, avec la mise en service de la A21 de 2000 tonnes, les capacités de stockage sont passées à 4 000 tonnes.

Côte d’Ivoire : 125 morts enregistrés par les pompiers en mai 2020

Le mois de mai 2020 s’est achevé en Côte d’Ivoire avec 3310 interventions du Groupement des sapeurs pompiers militaire (GSPM) qui a pris en charge 2877 victimes et enregistré 125 morts contre 105 en mars dernier, a appris APA mardi de source sécuritaire.« Le mois de mai s’achève avec 3310 interventions au total, soit une moyenne de 107 interventions par jour. 2877 victimes ont été prises en charge et 125 décès ont été enregistrés. Les principales causes des interventions restent les accidents de la circulation qui constituent à eux seuls 39,18% des sorties, suivis des transports de malades avec 17,16%, des femmes en travail avec 12,6% et des feux avec 6,5%», rapporte le GSPM dans une note d’information. 

Selon les pompiers, 64,89% des victimes prises en charge pendant ce mois de mai sont dues à des accidents de la circulation. Dans la capitale économique ivoirienne, précise la note, les communes de Yopougon, Cocody, Abobo et Adjamé enregistrent les plus grands nombres d’interventions. 

En mars dernier, rappelle-t-on, les  »soldats du feu » avaient enregistré  2468 interventions dans le pays avec 2824 victimes prises en charge et 105 décès. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24. 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

La quinzaine nationale de l’environnement prévue 03 au 17 juin prochain en Côte d’Ivoire

L’édition 2020 de la quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable, des rencontres dont l’objectif est de sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement, se tiendront sur l’ensemble du territoire ivoirien du 03 au 17 juin 2020 autour du thème, : «la nature nous parle».L’information a été mardi à Abidjan par PrJoseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable. «La célébration de cette quinzaine en Côte d’Ivoire a pour objectif de mettre l’accent sur une meilleure protection de l’environnement et contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations », a expliqué Pr Séka Séka, soulignant que ces assises s’articulent autour de la célébration de trois journées mondiales. 

Il s’agit notamment de la Journée mondiale de l’environnement (JME), de la Journée mondiale des océans (JMO) et la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et de la sécheresse (JMLDS) prévues respectivement les 05, 08 et 17 juin prochains. 

Par ailleurs, a ajouté M. Séka, une table ronde sera organisée à la télévision autour thème, « nos solutions sont dans la nature ». Compte-tenu de la situation sanitaire actuelle, a poursuivi le ministre, les technologies de l’information et la communication seront utilisées pour atteindre les populations. 

« Cela aurait même l’avantage de nous permettre de joindre une cible plus importante qu’auparavant », a-t-il justifié. M. Séka Séka a conclu en précisant qu’une campagne de sensibilisation sera également organisée en ligne sur la période allant du 29 mai au 30 juin 2020 avec la publication de messages sur différents canaux. 

BAD: Buhari à la rescousse de Akinwunmi Adesina

Le président nigérian Muhammadu Buhari a apporté son soutien à son compatriote Dr Akinwunmi Adesina, président de la BAD dont la gestion est critiquée.Le président nigérian Muhammadu Buhari a rencontré mardi Dr Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), a appris APA.

La réunion, selon la rencontre de la chaîne de télévision nigériane Channels Television, a également été suivie par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale du Nigeria, Zainab Ahmed ; le ministre des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama et le chef de cabinet du président Ibrahim Gambari.

Lors de cette rencontre, le gouvernement nigérian a réitéré son soutien au Dr Adesina. Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Zainab Ahmed, dans une lettre, a demandé au conseil d’administration de la BAD d’ignorer les appels à une enquête indépendante sur le Dr Adesina.

M. Adesina, 60 ans, est sous le feu des critiques suite à une plainte d’un groupe de dénonciateurs l’accusant d’avoir enfreint le code de conduite de la BAD, dont l’entrave à l’efficacité, le traitement préférentiel et l’implication dans des activités politiques.

Dans une lettre du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin parvenue à l’AFP lundi, les Etats-Unis avaient demandé à la Banque africaine de développement (BAD) de lancer une enquête indépendante sur les accusations de « prévarication » contre son président Akinwumi Adesina

Des accusations réfutées par Dr Adesina qui clame son innocence. « Je maintiens mon innocence en ce qui concerne les allégations falsifiées qui cherchent injustement à porter atteinte à mon honneur et à mon intégrité, ainsi qu’à la réputation de la Banque africaine de développement », a déclaré Adesina dans un communiqué publié la semaine dernière 

 A côté du gouvernement nigérian, Adesina peut aussi compter sur le soutien de l’ancien président, Olusegun Obasanjo, qui, dans une déclaration, a également demandé au conseil d’administration de la BAD d’ignorer les appels à une enquête indépendante sur le Dr Adesina lancés par le secrétaire au Trésor américain.

Ces remous interviennent dans un contexte de renouvellement au sein de la BAD où l’élection du prochain chef de l’institution est prévue pour le mois d’août. M. Adesina est pour l’heure l’unique candidat.

Fondée en 1964, la BAD compte 80 pays membres, dont 26 en dehors d’Afrique comme les États-Unis. Selon les statuts de l’institution, le chef de la BAD doit être d’origine africaine.

Sénégal: hausse des exportations vers les pays de l’UEMOA

Les exportations de biens du Sénégal vers les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 2,6 milliards de FCFA (environ 4,160 millions de dollars) au terme du mois de mars 2020 comparées à la même période de l’année 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces exportations se sont ainsi établies à 37,6 milliards de FCFA contre 35 milliards de FCFA en février 2020, soit une hausse de 7,4% en valeur relative.

Selon la DPEE, la part de l’UEMOA dans les exportations totales du Sénégal s’est située à 24,5% en mars 2020 contre 23,4% en février 2020, soit un accroissement de 1,1 point de pourcentage.

Le poids des exportations du Sénégal vers Mali dans les exportations totales vers l’UEMOA est passé de 51,0% à 42,6% sur la période. Le ciment reste le principal produit exporté  vers ce pays partenaire avec une part de 27,1% contre 42,0% en février 2020.

CPI/Affaire Gbagbo: des victimes demandent l’ouverture d’un nouveau procès

Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI) a demandé lundi à Abidjan, à la Cour pénale internationale (CPI) de casser la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien et Charles Blé Goudé, son ex-ministre afin d’ouvrir un nouveau procès devant une nouvelle Chambre de cette juridiction aux fins de satisfaire les besoins des victimes, a constaté APA.Selon Issiaka Diaby, le président de cette organisation, qui s’exprimait dans une conférence publique, « c’est seulement à ce seul prix que la CPI méritera d’exister et d’agir en Côte d’Ivoire ». Cette position du CVCI intervient quelques jours seulement après la levée de certaines  restrictions sur la liberté de MM. Gbagbo et Blé Goudé.

« Le CVCI interpelle la CPI sur ses dettes (vérité, justice et réconciliation) envers les victimes, la garantie de non-répétition des crimes de masse, un environnement de justice et de paix envers l’ensemble des populations ivoiriennes et enfin une crédibilité envers l’humanité », a dit M. Diaby.

Selon lui, les victimes et leurs familles en Côte d’Ivoire déplorent que neuf années après (la crise post-électorale), « elles n’ont obtenu ni vérité, ni justice encore moins réparation leur permettant de faire leur deuil et de tourner la page ».

En liberté conditionnelle depuis plusieurs mois, Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et  son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé, ont vu la CPI lever mercredi dernier certaines restrictions sur leur liberté. Ces mesures viennent ainsi assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Blé Goudé.

Les deux hommes étaient poursuivis pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts. M. Gbagbo et son coaccusé ont été acquittés par la CPI en janvier 2019 après plusieurs années de détention. Toutefois, la procédure reste pendante car le procureur de cette juridiction a fait appel contre la décision d’acquittement.

Présidentielle ivoirienne: installation de 180 comités de base du RHDP à Port-Bouët

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) continue d’étendre sa toile dans la commune de Port-Bouët (Sud d’Abidjan), en vue de l’élection présidentielle d’octobre prochain.Ce sont 180 nouveaux comités de base du RHDP qui ont été installés samedi à Port-Bouët, portant le nombre des comités de base à 750 dans cette commune.

En recevant les différents comités de base, Siandou Fofana, Coordonnateur régional de cette formation politique à Port-Bouët,  leur a donné une feuille de route.

 « Je voudrais d’emblée féliciter ceux qui ont travaillé à la réalisation de cette action. Ils font montre d’une disponibilité sans égal. Aux nouveaux adhérents, je dirai : soyez les bienvenus au RHDP. Désormais, le seul combat qui vaille la peine de mener est celui de la victoire d’Amadou Gon Coulibaly en octobre 2020 », a lancé M. Fofana.

« Chacun de vous doit se consacrer à l’essentiel qui est la victoire du RHDP au scrutin présidentiel prochain », a-t-il insisté devant les militants de Port-Bouët. 

Soulignant que l’objectif visé étant d’atteindre à Port-Bouët la barre de 2000 comités de base, Siandou Fofana a invité ses collaborateurs  à redoubler d’efforts pour recruter de nouveaux militants, surtout les nouveaux majeurs.

 « L’édification de cette victoire qui se dessine commence par l’enrôlement des nouveaux majeurs. Allez dans toutes les zones, quartiers, ilots et familles pour convaincre les jeunes à s’établir leur carte nationale d’identité (CNI) afin de pouvoir s’inscrire sur la liste électorale», a-t-il exhorté.

Le RHDP a désigné l’actuel premier ministre, Amadou Gon Coulibaly pour être son candidat à l’élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain.  Les partis de l’opposition notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI) s’activent également de leur côté pour choisir leur candidat.