Côte d’Ivoire : octroi de 40 minibus à des transporteurs

Ces engins, sortis tout droit de l’usine d’assemblage de Sotra Industries, participent du projet de renouvellement du parc auto ivoirien.Ces minibus ont été remis ce jeudi 26 janvier 2023 à des transporteurs d’Abobo et de Yopougon, dans le District d’Abidjan, en présence du ministre des Transports, Amadou Koné et de son homologue de la Solidarité et la lutte contre la pauvreté, Mme Belmonde Dogo.

En remettant cette dotation, le ministre des Transports a décliné les objectifs poursuivis, entre autres l’amélioration de l’offre de transport, la lutte contre la pollution de l’environnement et l’insécurité routière, ainsi que la création d’emplois et de richesses.

« En effet, elle marque, dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile, un important acte additionnel d’amélioration des conditions de mobilité des populations », a-t-il ajouté.

Le ministre Amadou Koné s’est dit heureux de remettre à ces acquéreurs ces 40 véhicules au nom du gouvernement, tout en incitant les autres acteurs du transport à saisir les opportunités offertes par l’Etat pour professionnaliser le secteur.

Il n’a pas manqué de rappeler l’ambitieux programme de modernisation du système des transports en Côte d’Ivoire, axé sur la construction d’infrastructures routières, le rajeunissement du parc automobile, l’offre de transport de masse de qualité et la sécurité routière.

Cela, soulignera-t-il, a conduit le 10 janvier 2022, à la réception par le Premier ministre Patrick Achi, de l’unité de montage des véhicules Iveco par Sotra Industries, un pas qui marque le début de l’ère de l’industrialisation de la construction automobile en Côte d’Ivoire.

Ce programme de rajeunissement du parc auto ivoirien a permis d’enregistrer un accroissement des ventes de véhicules neufs de 20% l’an pour atteindre 26% en 2020 et 56 % de croissance de mise en circulation de véhicules neufs en 2022, selon la direction générale des douanes.

« Ici et maintenant, je voudrais lancer un appel à l’endroit des entreprises bénéficiaires de véhicules minibus de type Gbaka ; dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile ivoirien afin qu’elles intègrent, absolument et nécessairement, les méthodes de gestion rigoureuses et modernes, de suivi, de contrôle et de supervision de ces véhicules », a-t-il dit.

Il a insisté sur le fait pour les transporteurs de « garantir le niveau de qualité exigé par les services du ministère des Transports, en termes d’aspect général des véhicules, d’accueil des clients, de respect du code de la route, et de la réglementation en vigueur ».

Le ministre a, en outre, invité ces acteurs à faire de cette phase pilote une réussite afin que d’autres personnes ou entités puissent en bénéficier après eux. Retenons que c’est sur un appel à candidatures que cette liste de bénéficiaires a été arrêtée. Il a annoncé la tenue d’États généraux dans le mois de février.

Charles Blé Goudé reçu en audience par Bédié à Daoukro

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », à la tête d’une délégation, a décliné les raisons de sa visite au chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), dans sa ville natale, à Daoukro (Est), à l’issue de leurs échanges.« Depuis que je suis venu, le 26 novembre 2022, nous sommes dans une démarche de reconnaissance », a déclaré ce jeudi 26 janvier 2023 le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé.

Pour Charles Blé Goudé, le président Bédié ayant perdu son neveu, lui et son équipe sont venus d’abord pour « pleurer » avec lui. Ensuite. Ensuite, c’est le nouvel an et c’est l’occasion de lui présenter les vœux pour la nouvelle année.

Il a rappelé que quand il était dans le quartier pénitentiaire de Scheveningen à La Haye, le chef du Pdci a dépêché son directeur de Cabinet pour lui apporter son « soutien moral ». De même que le secrétaire exécutif du Pdci, Kakou Guikahué, qui a été aussi dépêché auprès de lui.

« Je suis venu lui dire merci, merci d’avoir été à mes côtés en ces temps difficiles où je ne savais même pas à quoi m’accrocher, mais il a été là », a-t-il dit, ajoutant être aussi venu « prendre conseil auprès du président Bédié », l’ancien chef d’Etat ivoirien.

De retour au pays, Blé Goudé s’est inscrit dans « une démarche de reconnaissance ». Dans cet élan, il a eu un entretien avec le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, pour le remercier pour son soutien dans l’épreuve judiciaire, lors d’une visite au siège du FPI à Abidjan.

Il a rencontré plusieurs personnalités politiques, mais ne s’est pas encore entretenu, à Abidjan, avec son mentor l’ancien président Laurent Gbagbo, son co-accusé dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011.

Le président du Cojep a sollicité une audience aux fins de rencontrer l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, le président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), mais il attendre toujours le retour de son courrier. Selon le porte-parole du PPA-CI, Katinan Koné, pour voir son « père », Blé Goudé peut joindre M. Gbagbo sans passer par le moyen d’un courrier. 

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, pour n’avoir pas rejoint le PPA-CI, Charles Blé Goudé affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession de M. Gbagbo.

Niger : belle moisson du Fongip à Niamey

Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) du Sénégal a obtenu une ligne de garantie de portefeuille de 15 milliards CFA du Fonds de Solidarité Africain (FSA).Trois mois après la signature d’un accord-cadre entre le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip), les deux entités ont signé, ce jeudi 26 janvier à Niamey au siège du FSA, une convention d’une ligne de garantie de 15 milliards CFA.

Cette ligne de garantie va être exécutée en co-garantie (Fongip/FSA) et en garantie seule du FSA. Elle donnera à l’institution sénégalaise les moyens d’intervenir : en couverture dans des secteurs d’activités initialement exclus de son champ d’intervention, mais qui sont éligibles aux critères du FSA. Elle lui permettra aussi de soutenir des dossiers qui nécessiteraient une garantie supérieure à la quotité d’intervention de 50 % ; des soumissions dont le montant de couverture sollicité en garantie dépasserait la limite d’intervention du Fongip, fixée à 500 millions FCFA et sur des dossiers des grandes entreprises.

« En acceptant d’allouer, dans un premier temps, au FONGIP une ligne de garantie de portefeuille de quinze milliards (15.000.000.000) de Francs CFA destinée à l’accompagnement des grandes entreprises et PME/PMI sénégalaises, le FSA compte jouer sa partition dans la relance de l’économie sénégalaise », s’est réjoui Thérèse Faye Diouf, l’Administrateur Général du Fongip.

Mme Faye a assuré de l’engagement de son équipe et d’elle-même à ne ménager aucun effort dans la gestion de cette ligne de garantie.

L’armée ivoirienne lance un nouveau test de recrutement

Dans une note officielle, le ministère d’Etat, ministère de la Défense annonce le recrutement de sous-officiers et militaires du rang spécialistes des domaines techniques et technologiques.Selon les modalités et conditions de candidature, les postulants devront être âgés de 18 ans au moins et de 26 ans, au plus, au 31 décembre 2023 et avoir une taille minimale de 1,65 pour les hommes et 1,60 m pour les femmes.

En outre, ils doivent être médicalement et physiquement aptes. Les préinscriptions en ligne sont prévues du 06 au 16 février 2023 et les inscriptions et dépôts des dossiers au Bureau concours de l’Etat-Major général des armées du 06 au 25 février 2023.

La note renseigne que les détails des profils recherchés et les qualifications requises sont consultables sur le site web du Bureau concours qui sera mis en service le lundi 30 janvier 2023:
https://bureauconcours.armees.gouv.ci

Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont organisé, il y a quelques jours, des tests de présélection en vue de créer un vivier de potentiels personnels de l’armée de l’air. Ces tests ont eu lieu du 16 au 21 janvier 2023 à la Base aérienne d’Abidjan.

Fumage de poisson : des Maliens s’imprègnent de l’expertise ivoirienne

Une délégation malienne, en visite au débarcadère Mohammed VI de Locodjro, s’imprègne de l’expertise des mareyeuses et des transformatrices dans le fumage de poissons avec les Fours FTT.Ce voyage d’échanges d’expériences a été organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il se veut un outil de vulgarisation et de dissémination des bonnes pratiques en matière de fumage de poisson pour garantir des produits de qualité et la santé des populations.

Selon M. Koné Aboubakar, administrateur national du projet Initiative pêche côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO), en Côte d’Ivoire, ce projet a également pour objectif d’accompagner les acteurs de la pêche artisanale afin d’améliorer leurs conditions de travail.

Le four FTT est un système bâti sur les acquis des modèles de fours améliorés existants et qui sont déjà largement adoptés sur le continent africain, tel le Chorkor. Il est né des efforts collaboratifs entre la FAO et l’Institut de formation CNFTPA du Sénégal.

Il comprend un four à braise, une plaque à graisse, un générateur de fumée, et un répartiteur d’air. Cette technique est une réponse au besoin d’améliorer les opérations de séchage et de fumage de poisson à petite échelle.

M. Koné Aboubakar a fait observer que le fumage des poissons au four FTT améliore la qualité du poisson en évitant les produits cancérigènes appelés HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques) contrairement au four traditionnel qui expose la santé des consommateurs à des maladies.

Pour démocratiser ces bonnes pratiques, la FAO, au niveau de la Côte d’Ivoire fait venir au débarcadère Locodjro des mareyeuses de Sassandra, une cité balnéaire du Sud-ouest ivoirien. Aussi, des femmes de Locodjro ont-elles fait le déplacement pour un échange d’expériences au Sénégal, où les fours FTT ont été mis au point. 

Transformatrice de produits halieutiques, Sana dite Wony Tiéminta, directrice d’un centre de formation en pisciculture au Mali et membre de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière de la pêche, se félicite de cette initiative de la FAO.

« On a eu l’impression d’être à l’école. C’est une chose d’apprendre les connaissances dans un cahier, c’en est une autre de les pratiquer sur terrain. D’ores et déjà, on a le sentiment d’avoir une solution dans nos bagages pour retourner au pays », a dit Wony Tiéminta.

« Au Mali, aujourd’hui, nous avons énormément de problèmes, surtout pour l’exportation du poisson fumé à cause du taux élevé de HAP dans nos produits », renseigne Sana qui pense que le système de four FTT « est la solution à nos problèmes au Mali ».

Elle propose qu’il serait judicieux de faire venir à Abidjan les jeunes artisans Maliens pour apprendre la technique d’installation des fours FTT, car au regard des défis dans la transformation des produits halieutiques, « c’est une synergie qui s’impose d’elle-même ».

Au Mali, rapporte-t-elle, « c’est principalement les fours traditionnels qui sont utilisés et il y a quelques années il y a eu les fours Chorkors ». Sinon, généralement, « nous utilisons les insecticides et des produits chimiques pour maintenir le poisson fumé en état pour la conservation ».

Avec cette pratique, « on a de la peine à exporter ce poisson fumé », confie Wony Tiéminta. Cette visite facilitée par la FAO Mali et s’inscrivant dans le cadre de l’appui institutionnel au gouvernement, vient lui donner un moyen pour avoir des produits compétitifs sur le marché régional.

Dr Kossobo Abdoulaye Aziz, co-consultant technique dans la coordination du projet à la FAO Mali, relève que cette visite intervient dans le cadre d’un projet intitulé promotion des normes et codes d’usage dans la filière poisson fumée et la documentation des potentiels et faits positifs sur d’autres filières.

Ce projet est financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce. Initiative conjointe de l’OMS et de la FAO, il a pour objectif la fourniture d’équipements et le développement des capacités locales dans le suivi des contaminants en matière de denrées alimentaires. 

Le Bureau de la FAO du Mali a mis en œuvre le projet MTF/MLI/063/STF relatif à la sécurité sanitaire des produits halieutiques mis à la consommation humaine. Ce projet a permis de relever d’importants niveaux de pertes post-captures et de résidus de contaminants chimiques notamment les HAP dans les produits fumés.

À la suite des échanges du comité national de pilotage de ce projet tenu le 06 juillet 2022 à Bamako, les membres ont recommandé une visite de partage d’expérience en Côte d’Ivoire pour observer des modèles de fours améliorés de fumage des poissons.

L’objectif global de cette mission qui se déroule du 24 au 28 janvier 2023 est de capitaliser les leçons apprises auprès des transformatrices ivoiriennes utilisant les fours FTT ou d’autres fours ou techniques de transformation-conservation du poisson, et de partager les bonnes pratiques à répliquer au Mali.

L’équipe du projet Initiative Pêches Côtière de la FAO Côte d’Ivoire a organisé durant cette visite, une séance de démonstration de fumage de poisson avec les fours FTT. Cette démonstration a été assurée par les transformatrices de Locodjro au profit des transformatrices de poissons du Mali.

Climat : le Sénégal promeut des parcs industriels durables

Le projet « Initiative Villes Durables pour le Sénégal » a permis d’éviter l’émission de plus de 35 000 tonnes équivalent CO2 dans le parc industriel de Diamniadio (Ouest).Diamniadio, la nouvelle ville en construction à la périphérie de la capitale sénégalaise, veut assumer son statut de ville du futur. Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel accompagne les entreprises installées dans le parc industriel de la cité à promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets grâce à l’« Initiative Villes Durablespour le Sénégal ».

« Pour exécuter ce projet déroulé depuis 2018, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a approuvé des investissements de l’ordre de 1,7 milliards de FCFA dont 700 millions ont été déjà octroyés à 16 entreprises. Ces fonds leur ont permis d’acquérir des systèmes de production d’énergie solaire, mais également à mettre en place des systèmes d’efficacité énergétique », a déclaré la Directrice générale du BMN, Fatou Dyana Ba.

Mme Ba s’exprimait ce jeudi à l’occasion de l’atelier de restitution et de partage des résultats de ce plan dénommé : « Initiative Villes durables pour le Sénégal :Promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets dans les parcs industriels durables ».

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), ce programme a favorisé l’installation de 1 974 KWC d’énergie renouvelable, l’économie de 56 524 Mégawatt heure d’énergie, le renforcement des capacités de quelque 200 personnes, la création de vingt-quatre emplois vert et la certification de 5 entreprises en ISO 50 001 et ISO 14 001, a indiqué Mme Ba.

Cette assistance fournie par la BMN a également aidé à éviter le rejet dans l’atmosphère de 35 156,44 tonnes équivalent CO2 et 5,499 mg Tec de polluants organiques persistants (POPs), a poursuivi Fatou Dyana Ba.

Selon le Conseiller technique du ministre du Commerce, Boubacar Sambe, ces importantes initiatives prises par les entreprises contribueront à réduire leurs coûts de production et leur impact écologique, répondant ainsi aux exigences du développement durable.

« Cette phase pilote du projet que nous clôturons ce matin, a donné des résultats très satisfaisants, nous encourageant à aller vers une mise à l’échelle », a-t-il plaidé, appelant à l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un programme de grande envergure visant à accompagner les entreprises pour l’adoption des procédés de production propre. Cela, afin de répondre au défi crucial de la préservation de l’environnement.

« Soutenir l’intégration des énergies renouvelables, des ressources économes en énergie et promouvoir des solutions de gestion des déchets écologiquement rationnelles sont des objectifs prioritaires pour accompagner le développement durable du parc industriel de Diamniadio », a relevé, de son côté, le directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé.

Selon ce dernier, c’est dans cette perspective que le projet « Initiative Villes durables pour le Sénégal » a été développé avec comme objectif d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable au niveau des zones urbaines.

Au Sénégal, l’Afrique cherche des solutions contre la faim

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les solutions des dirigeants africains pour mettre fin à la crise alimentaire sur le continent et la pression du système judiciaire sénégalais dans le traitement du dossier de mœurs intitulé « Sweet Beauté » et impliquant l’opposant Ousmane Sonko.Sud Quotidien note que « l’Afrique cherche des solutions » au sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire. « Nourrir l’Afrique est une priorité devenue une urgence », a indiqué le président sénégalais Macky Sall, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), lors de cette rencontre co-organisée par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) qui « met plus de 6000 milliards de FCFA pour les cinq prochaines années ».

Le journal souligne que le sommet, ouvert mercredi 25 janvier, réunit 16 chefs d’Etat et de gouvernement, trois vice-présidents et six Premiers ministres. Mais Le Quotidien a surtout retenu « la faim des discours » et rapporte que le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) « prévoit plus d’un million 300 mille personnes en crise alimentaire au Sénégal ».

« Les pertes post-récoltes représentent 40% de la production africaine », alerte de son côté Macky Sall. Selon L’Observateur, le président sénégalais s’appuie sur « quatre piliers pour booster l’agriculture ». « Cette crise nous édifie sur l’urgence pour notre continent de mettre fin à sa dépendance alimentaire », a-t-il relevé.

EnQuête analyse la convention d’extradition judiciaire entre la France et le Sénégal pour se demander si elle n’est pas un « nouvel instrument de traque ». Le journal indique que les conventions d’entraide judiciaire et d’extradition judiciaire ont été examinées, hier, à l’Assemblée nationale française. Toutefois, souligne-t-il, citant le texte, « l’extradition ne peut être accordée pour des infractions politiques, militaires ou pour les délits d’opinion ».

Pendant ce temps au Sénégal, Walf Quotidien note que « Macky (Sall) jette les magistrats dans la gueule du loup » alors qu’une « défiance de l’autorité judiciaire » est de plus en plus remarquée. « Sans l’avoir cherché, l’autorité judiciaire occupe aujourd’hui l’épicentre des polémiques. Elle cristallise les contestations émanant notamment des politiques dont les affaires sont, hélas, les plus suivies parce que plus médiatisées et rangées dans la chemise +dossiers signalés+ sur lesquels la chancellerie garde un œil bien (ou mal) veillant. La faute à une manière bien particulière d’administrer la justice », déplore le journal.

Parmi ces personnalités politiques qui critiquent le fonctionnement de la justice sénégalaise, l’opposant Ousmane Sonko, renvoyé récemment devant la chambre criminelle pour une affaire de viols et menaces dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr, se trouve en première ligne.

En attendant le procès dont la date n’est pas encore fixée, L’Observateur analyse la « psychologie » du maire de Ziguinchor (sud) et « les effets d’une pression » sur le pouvoir et les acteurs de la justice depuis sa dernière sortie. Lors d’un grand meeting organisé dimanche dernier par son parti dans la banlieue dakaroise, M. Sonko a notamment déclaré être arrivé à son « terminus » dans ce dossier qu’il qualifie de « complot politique » dans le but d’invalider sa candidature à la présidentielle de 2024. Il laissait penser clairement qu’il n’irait pas répondre au tribunal avant d’appeler ses militants et sympathisants à la résistance au cas où on l’y obligerait.

A la suite de ces déclarations, le journal fait le « diagnostic d’un comportement +guerrier ou suicidaire+ du leader de Pastef ». « La perception de la force extérieure que constitue la jeunesse le renforce dans sa posture », explique un spécialiste. En revanche, dans L’AS, la Chambre des élus de l’Alliance pour la République (APR), parti au pouvoir, « appellent les autorités à être fermes » face à « l’appel à la résistance d’Ousmane Sonko » qui pourrait réveiller le spectre des événements de mars 2021.

Burkina : la France rappelle son ambassadeur

En décembre 2022, le gouvernement de la Transition avait demandé le départ du diplomate français accrédité à Ouagadougou.L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a été rappelé par Paris pour « consultations », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères jeudi 26 janvier 2023.

« Dans le contexte des derniers développements intervenus au Burkina Faso, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur à Paris, pour mener des consultations sur l’état et les perspectives de notre coopération bilatérale », a précisé le Quai d’Orsay.

En fin décembre 2022, les autorités de la transition ont demandé à la France de rappeler son ambassadeur accrédité au pays, Luc Hallade, estimant qu’il n’est plus un « interlocuteur fiable » et ne souhaitaient plus travailler avec le diplomate français.

Le rappel de Luc Hallade intervient quelques jours après que la Transition a demandé le retrait des forces françaises de Sabre stationnées à Kamboinsin, à Ouagadougou. Mercredi 25 janvier, Paris a accédé à la demande et a confirmé que ses forces spéciales partiront dans un mois, conformément au souhait du gouvernement burkinabè.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre dernier suite à un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a renversé, huit mois plus tôt le président Roch Marc Christian Kaboré, les relations diplomatiques entre la France et le Burkina se détériorent de jour en jour. Des soutiens du nouvel homme fort de Ouagadougou réclament un rapprochement avec Moscou et un recours aux services du groupe paramilitaire russe, Wagner. 

Les nouvelles autorités burkinabè sont favorables à une diversification de leur coopération militaire avec d’autres puissances étrangères, mais écartent toute possibilité d’impliquer les mercenaires de Wagner dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Burkina : Un plan d’actions de stabilisation adopté

Les autorités de la Transition ont revu les priorités du référentiel de développement sur la période 2023-2025.En Conseil des ministres, le gouvernement a adopté, mercredi 25 janvier 2023, un décret de projet de Plan d’actions pour la stabilisation et le développement.

Le gouvernement y a décliné les priorités de la Transition pour la période 2023-2025, en quatre axes à savoir les résolutions des crises sécuritaire et humanitaire, la bonne gouvernance et la réconciliation nationale.

« Cela va nous permettre d’avoir un référentiel qui permettra à tous les acteurs de développement du Burkina Faso de considérer ce document comme leur document de référence et d’inscrire toutes leurs actions dans le cadre de ce document », a indiqué le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo.

Le coût global du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement s’élève à 7 654,854 milliards F CFA. Il est financé à hauteur de 40,91% (soit 3 131,737 milliards F CFA) sur ressources propres, de 32,19% (soit 2 464,359 milliards F CFA) par les autres ressources dont 13% pour les prêts et 19% pour les subventions. Le besoin de financement s’élève à 2 058,757 milliards F CFA.

Le gouvernement a annoncé des « concertations avec les partenaires au développement pour son financement ».

Le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement tire son origine du Programme d’actions de la Transition depuis janvier 2022 et prend en compte les nouvelles orientations et priorités de la Transition en cours.

Côte d’Ivoire : les meilleurs journalistes scientifiques primés

Les lauréats de la première édition du « Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé » ont été dévoilés ce mercredi 25 janvier 2023 par un jury.Sur 23 candidatures enregistrées, 15 nominés ont été retenus. La journaliste Marthe Akissi de radio Côte d’Ivoire a obtenu le Super Prix du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé. Dans la catégorie radio, elle avait été déclarée 1ère devant Sita Soro, classée deuxième.

Dans la catégorie presse écrite, Fatou Sylla (Fraternité Matin) s’est arrogée le premier prix devançant Joël Dally, arrivé en 2e position.  Au niveau de la presse numérique, le journaliste Tangy Gahié de l’Agence de presse ivoirienne (AIP, publique), a ravi le 1er prix devant Guy Martial Kouassi (2e, Tonus Magazine).

Le premier prix dans la catégorie Télé et Web TV a été décerné à Traoré Tié Médandjé (NCI), lauréat du super Ebony 2018 du meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Le deuxième prix est revenu à Sylla Kamongnin (Web Télé AIP).

Ce concours, lancé du 1er au 15 novembre 2022, vise à « créer une simple émulation dans les rédactions » et amener les journalistes à s’engager dans la production d’informations scientifiques, selon Traoré Mamadou, le président de l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire.

Le Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé est organisé par l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée « Médias pour la science et le développement (MSD) ».  

Pour Traoré Mamadou, « c’est un journalisme d’avenir, car il nous permet de comprendre le monde et tous les enjeux qui nous entourent. La science détient la connaissance » et c’est une soupape de sureté pour ouvrir l’intelligence des populations sur des thématiques.

Cette distinction vient également « célébrer la collaboration entre le monde scientifique et celui des médias », a-t-il dit, faisant observer que la science et les médias ont un but commun, à savoir la recherche de la vérité.

Huit prix spéciaux et un prix d’honneur de Médias pour la science et le développement (MSD) ont été attribués à des personnalités et à des journalistes pour leurs rôles en matière de journalisme scientifique en Côte d’Ivoire.

Les prix spéciaux ont été décernés à Mme Bintou Sanogo, Théodore Kouadio, Aladjouma Bougoum, le professeur Kouadio Kouamé, Assouman Kouassi, Régina Koné Diplo, Marcelle Aka (Super Ebony 2020), Breakthrough action and research. Le prix d’honneur a été attribué à Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur de la presse écrite et numérique).

M. Traoré Mamadou a fait savoir qu’à l’avenir, « le prix sera ouvert à tous les secteurs qui appellent à une implication plus accrue de la science, notamment l’environnement, le changement climatique, le genre, l’agriculture (…) Tous ces domaines qui ont besoin d’éclairage scientifique ».

« Nous allons également ouvrir le prix aux étudiants en journalisme lors des prochaines éditions pour que ce prix espoir puisse semer la graine auprès de ces étudiants », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faut que le journalisme scientifique connaisse un essor en Côte d’Ivoire ».

Alassane Ouattara salue le « partenariat solide » entre Paris-Abidjan

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a eu un « déjeuner de travail » avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara au Palais de l’Elysée.Ce mercredi 25 janvier 2023, « j’ai eu un excellent déjeuner de travail avec le président Emmanuel Macron », a déclaré le chef d’Etat ivoirien qui indique avoir échangé avec le patron de l’Elysée « sur des sujets bilatéraux et régionaux d’intérêt commun ».

« Je me réjouis du partenariat solide et confiant entre nos deux pays », a dit le président Alassane Ouattara. Des images illustrent que les deux chefs d’Etat se sont retrouvés pour un entretien en tête-à-tête au cours duquel ils ont fait un tour d’horizon de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France.

Ils ont en outre échangé sur « la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine ainsi que la question cruciale de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel », rapporte une note officielle de la présidence ivoirienne.

Cette rencontre intervient dans un contexte où la Transition au Burkina Faso, présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, demande à la France de retirer les 450 soldats français basés dans le pays, dans le cadre de l’opération Sabre ». Le Quai D’Orsay indique qu’il respectera le délai d’un mois exigé par les autorités burkinabè.

Paris veut sans doute s’assurer du bon partenariat avec Abidjan dans le domaine sécuritaire, d’autant plus que la France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire comprenant 950 soldats qui jouent un rôle opérationnel et stratégique dans la sous-région.

La dernière rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Emmanuel Macron a eu lieu le 16 mai 2022 au Palais de l’Elysée. Ce jeudi 26 janvier 2023, Macron aura un tête-à-tête avec Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau, président en exercice de la Cedeao. 

Sommet Dakar 2 : le groupe OCP pour une agriculture plus productive en Afrique

Le Groupe OCP, ex-Office chérifien des phosphates, a réitéré, mercredi à Diamniadio, son engagement à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole sur le continent.

Dans la lutte pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique, les entreprises locales ont un rôle central à jouer. Conscient de cela, le Groupe OCP, leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et premier producteur mondial d’engrais phosphatés, compte être à la hauteur de l’enjeu. En marge du sommet Dakar 2 sur l’agriculture africaine, l’entreprise marocaine a réitéré sa détermination à œuvrer pour l’amélioration de la productivité agricole du continent. 

Au cours de cette année 2023, la société compte consacrer à l’Afrique plus de 4 millions de tonnes d’engrais, soit plus du double de l’approvisionnement qu’elle avait alloué au continent en 2021. Cette allocation permettra de garantir la disponibilité des engrais de qualité sur l’ensemble du continent, en vue de stimuler les rendements pour 40 millions d’agriculteurs dans 40 pays, y compris au Sénégal, où le Groupe, à travers sa filiale OCP Africa, déploie depuis 2016 des programmes de développement de la chaîne de valeur agricole.

Ce programme comprend également un volet dédié à la formation et au renforcement de capacités en partenariat avec des acteurs locaux, en phase avec l’approche du Groupe centrée sur le fermier. 

Cet effort se justifie par la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales et la hausse vertigineuse des prix des intrants agricoles consécutives à la guerre russo-ukrainienne. Face à cette situation, l’entreprise avait lancé un programme d’envergure mettant à disposition des petits agriculteurs 550 mille tonnes d’engrais. 

« Notre capacité de réagir aussi rapidement à cette crise est du fait des investissements importants réalisés ces dernières décennies pour le développement de la capacité dédiée à l’Afrique », a déclaré le Directeur général d’OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali, cité par un communiqué parvenu à APA. 

Prévu pour trois jours, le sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire est organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec le Sénégal. Il vise à permettre aux pays participants de défendre leurs stratégies de souveraineté alimentaire devant les bailleurs de fonds, afin d’obtenir des financements conséquents.

La Bad casque gros pour financer l’agriculture africaine

Le groupe de la Banque africaine de développement va débloquer 10 milliards de dollars pour soutenir les pactes de livraisons de produits alimentaires et agricoles sur 5 ans dans divers pays du continent.Moins de paroles et plus d’actions. Dakar 2, la deuxième édition du sommet africain sur la souveraineté alimentaireveut aboutir à des actes concrets et rompre avec le « paradoxe » d’un continent doté de toutes les ressources nécessaires pour garantir sa sécurité alimentaire, mais qui continue d’importer l’essentiel de ses denrées de première nécessité.

Pour ce faire, la Banque africaine de développement (Bad)montre la voie et sort les gros moyens. L’institution financière panafricaine « va débloquer 10 milliards de dollars pour soutenir les pactes de livraisons de produits alimentaires et agricoles des pays du continent sur 5 ans », a annoncé son président, le Nigérian Akinwumi Adesina. 

L’ancien ministre nigérian de l’Agriculture s’exprimait, mercredi à Diamniadio, à l’ouverture de cette rencontre prévue jusqu’au vendredi 27 janvier et dont le thème est : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».

À l’échelle mondiale, 828 millions de personnes souffrent de la faim, l’Afrique à elle seule en 249 millions, soit un tiers du nombre d’individus concernés. Pour le président Macky Sall, hôte de la rencontre, la question de la souveraineté alimentaire « qui était une priorité pour l’Afrique est devenue une urgence de première nécessité ».

Partant de ce constat, le chef de l’Etat sénégalais a indiqué que « l’Afrique doit apprendre à se nourrir elle-même et à contribuer à donner de la nourriture au monde ». «
Nous en avons le potentiel. Nous sommes 1,4 milliards d’habitants, établis sur 30 millions de km² avec plus de 60 % des terres arables non exploitées de la planète et d’abondantes ressources hydriques », a-t-il affirmé. 

Alarmiste, le président en exercice de l’Union africaine a noté que face à une crise sans précédent, le continent noir est à la croisée des chemins : le chemin de l’Afrique des problèmes[…] et le chemin de l’Afrique des solutions. « Dakar 2 veut s’inscrire dans la dynamique de l’Afrique des solutions. Une Afrique qui puise dans son énorme potentiel pour se nourrir par elle-même et aider à nourrir le monde », a lancé MackySall. 

Malgré un contexte mondial difficile marqué par la guerre en Ukraine, « nous voulons rester combatif, résolu à surmonter nos obstacles pour relever les défis devant nous. J’appelle tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à se mobiliser avec nous, et c’est le moment de faire des actions, pour faire de Dakar 2 un véritable sommet de l’action afin de réussir ensemble le pari de la production agricole et de la souveraineté alimentaire en Afrique », a-t-il déclaré.

Dans ce combat contre la faim, le continent noir a besoin du soutien de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Mais pour le président Macky Sall, « il est important que les différentes initiatives en direction de l’Afrique soient mieux coordonnées au plan continental pour qu’elles soient en harmonie avec les quatre piliers de notre programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ». 

Le premier pilier de ce plan vise à valoriser davantage la recherche, à améliorer la mécanisation agricole et la maitrise de l’eau, et à intensifier l’utilisation de technologies appropriées y compris la transformation locale des produits. 

Deuxièmement, il s’agira d’élargir les superficies exploitées et d’assurer une gestion durable des terres. Ensuite, le programme prévoit d’améliorer l’accès des produits aux marchés en renforçant les infrastructures de désenclavement et d’interconnexion transfrontalière ainsi que les équipements de stockage, de conservation et de transformation locale. 

Enfin, il s’agira de soutenir les petits exploitants qui ne doivent pas être sacrifiés à l’aune de la grande agriculture par un encadrement et un financement adaptés à leurs besoins. 

« Nous devons, de la fourche à la fourchette, avoir une approche filière globale qui permet d’assurer notre souveraineté alimentaire », a plaidé Macky Sall. 

Sur la transformation durable des systèmes agricoles, a-t-ilrelevé, la réforme foncière rêvait une sensibilité particulière qui nécessite de concilier les besoins légitimes de l’agriculture familiale et ceux indispensables de l’agrobusiness pour la production à grande échelle. 

Là également, une attention particulièrement devra être accordée à l’accès au foncier aux femmes et aux jeunes, a-t-il conclu.

Burkina : la France va retirer ses soldats dans un mois

Le gouvernement de la Transition avait rompu l’accord qui régit, depuis 2018, la présence militaire française et demandé le départ des 400 soldats de l’opération Sabre du pays.La France va retirer ses soldats du pays dans le délai convenu d’un mois, a déclaré mercredi 25 janvier 2023, le Quai d’Orsay qui a dit avoir reçu la dénonciation des autorités burkinabè, de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018. 

« Nous avons reçu formellement (mardi) la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays », a indiqué le ministère française des Affaires étrangères.

« Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande. », a ajouté le Quai d’Orsay.  Le gouvernement français a indique que c’est un départ « sans rupture diplomatique, contrairement au Mali.»

Les autorités de la transition ont acté, mercredi 18 janvier, retrait des 400 soldats de l’opération « Sabre du pays », stationnés à Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, dans un délai d’un mois. Lundi 23 janvier, elles avaient confirmé leur demande, après que le président Emmanuel Macron a exigé des « clarifications » au président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré. 

Selon des sources concordantes, Paris souhaite redéployer ces forces spéciales dans la localité de Ayourou, dans le sud du Niger, où sont déjà stationnés près de 2 000 militaires français.

Guinée : fin de l’interrogatoire de Moussa Dadis Camara

A la barre depuis le 12 décembre 2022, l’interrogatoire de l’ex-président Moussa Dadis Camara a pris fin ce mercredi 25 janvier 2023 au tribunal criminel de Dixinn.

Poursuivi pour « non-assistance à personne en danger et complicité de « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », Moussa Dadis Camara a tout au long des débats clamé son innocence. 

Durant ces derniers jours de son procès, le capitaine Dadis Camara a fait face à de nouvelles révélations sur son implication présumé dans la préparation et la commission des massacres du 28 septembre 2009.

Un agent « secret » angolais dont l’identité complète n’a pas été dévoilée a révélé dans un audio la présence de Dadis Camara aux alentours du stade au moment des massacres en passant par des issues de secours. 

« Au bureau du président, il y avait trois issues : l’entrée principale et deux issues de camouflages. Au cas où il y a un problème par devant, on pouvait l’évacuer par derrière ». 

Selon lui, c’est à travers ces issues que le président aurait quitté le camp Alpha Yaya pour venir à Marocana, aux alentours du stade du 28-Septembre pour dit il, « superviser les massacres ». 

Cette révélation a été versée au dossier de la procédure selon Maître Lanciné Sylla, un des avocats de Toumba Diakité. 

« Il y a des témoignages accablants qui établissent que le capitaine Moussa Dadis Camara était bel et bien à Marocana. Il a eu à diriger toutes les opérations qui ont pour conséquence le massacre du 28 septembre. Nous venons de produire la transcription de l’audio qui circule sur les réseaux sociaux. Nous avons versé ce témoignage au dossier », a-t-il expliqué. 

Lors de sa comparution au mois d’octobre dernier, Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, aide de camp et commandant de salon de Dadis avait laissé entendre que sur ses instructions, l’ex-président n’était pas sorti du camp, à l’époque faisant office de palais. 

En réaction à cette révélation, Dadis Camara qui répondait aux questions de Maître Dinah Sampil, un de ses avocats a qualifié cela comme étant des simples allégations. Une stratégie de la défense de Toumba en manque de preuves. 

« Ce soit-disant agent secret angolais est un délinquant manipulateur. Il parle d’un accord entre les deux gouvernements, moi à mon temps, vous verrez dans les archives, lorsqu’on doit faire un accord, il faut le ministre des affaires étrangères, ils ont aucune preuve. Ils sont aux abois car c’est la dernière stratégie qui leur reste » a réagi l’ancien président du CNDD suite à ces révélations. 

Sur ces révélations, la défense de Moussa Dadis Camara n’a pas voulu réagir au sein de la presse. L’interrogatoire de Dadis aura été marqué toutefois par un incident survenu hier mardi 24 janvier 2023 entre le tribunal et un de ses avocats. Maître Pépé Koulémou qui défend les intérêts de Dadis dans ce procès a été expulsé de la salle d’audience par le juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Ce mercredi 25 janvier, l’interrogatoire de l’ex-président a pris fin. Colonel Blaise Gomou, ex-formateur au camp Kalyah en 2008 est appelé à la barre pour son interrogatoire. Il est accusé « de complicité, de meurtre, viol et vol à mains armées ». Des faits qu’il a déjà niés en bloc.

Mali : que sait-on des nouvelles recrues du GSIM à Ménaka ?

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) veut renforcer son ancrage dans la région de Ménaka, considérée comme le fief de l’Etat islamique au Sahel (EIS).La dernière fois qu’il avait donné signe de vie, c’était à Taglith, dans la région de Kidal, pour célébrer la libération d’une centaine de membres du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) à la faveur de l’échange de prisonniers intervenue octobre 2020 entre Bamako et la filiale sahélienne d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Cette transaction qui a permis à l’humanitaire française Sophie Pétronin aux mains du GSIM depuis décembre 2016 de recouvrer la liberté de même que l’homme politique malien, Soumaila Cissé, décédé de la Covid-19 le 25 décembre 2020.

Dimanche dernier, Iyad Ag Ghali est réapparu une nouvelle fois à Ménaka, dans le nord-est du Mali, entouré de deux de ses plus importants lieutenants, Abdallah alBakay et  l’émir de Ménaka, Abou Daoud, selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialistes des mouvements jihadistes. Le chef jihadiste s’y est rendu pour accepter l’allégeance au GSIM de « notables » appartenant à des tribus de l’Azawagh dans l’est de Ménaka, non loin de la frontière nigérienne.

Des frustrés du MSA-D

Il s’agit, selon nos informations d’anciens membres du Mouvement pour le salut de l’Azawad tendance Daoussahak (MSA-D), né d’une scission du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). 

En conflit avec les leaders de ce mouvement touareg qu’ils accusent de les avoir abandonnés à leur sort après un revers face à l’Etat islamique au Sahel (EIS) anciennement appelé État islamique au Grand Sahara (EIGS), ils se sont rapprochés du GSIM. Les discussions avec la coalition jihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali, touareg de la puissante tribu des Ifoghas, ont commencé l’année dernière et se sont poursuivies jusqu’au début de cette année. Des sources sécuritaires indiquent que c’est « au début du mois de janvier que l’allégeance » de ces chefs de guerre touaregs a été acceptée par Iyad Ag Ghali. Le journaliste Housseyne Ag Issa, affirme sur Twitter que la vidéo a été tournée le 21 janvier 2023.

Un « deal » gagnant-gagnant

Il explique que l’adhésion de ces « notables » au GSIM était prévisible car « ces communautés subissent facilement des massacres de masses » de « l’Etat islamique et de ses milices alliées depuis des années », faisant allusion à une série d’exactions menées par l’EIS depuis mars contre les Daoussahak. En octobre dernier, Human Rights Watch, une organisation de défense des droits humains, a publié un rapport faisant état de la mort de plusieurs centaines de civils issus de cette communauté qui est systématiquement ciblée par l’EIS alors que des sources locales évoquent un millier de civils tués dans la même période. Le même mois, le GSIM et l’EIS se sont affrontés dans des localités de Ménaka. Des combats au sortir desquels chaque groupe a revendiqué la victoire sans en apporter la preuve.

Cependant, ce qui ne souffre d’aucune ambiguïté, c’est l’importance que revêt pour la filiale d’Al Qaida, la région de Ménaka considérée comme le fief du groupe rival. Toutefois, pour asseoir une influence et « affirmer davantage son ancrage local afin de contrer l’avancée de l’EIS vers le nord, Iyad Ag Ghali avait besoin d’ « hommes du sérail ». Ce qu’il vient de trouver à travers ces anciens « notables » du MSA- D et leurs combattants lourdement armés à bord de leurs pickups. 

Alpha Blondy décide de prendre un repos sabbatique

La star du reggae Alpha Blondy (70 ans), qui explique les raisons de son retrait momentané de la scène musicale, assure de faire découvrir bientôt à ses fans son 20e album studio intitulé « Eternity ».« En octobre dernier, j’ai dû subir une petite opération au niveau d’une corde vocale qui s’est très bien passée et petit à petit ma voix retrouve sa pleine capacité, Dieu merci », écrit la star du reggae dans une note de sa maison de production éponyme.

En dépit de la réussite de l’opération chirurgicale, « mes médecins me conseillent de me reposer encore quelques mois, (et) j’ai donc décidé de poursuivre ma convalescence en prenant une année sabbatique », indique la légende du reggae africain.

« J’étais enthousiaste à l’idée de vous retrouver pour vous faire découvrir mon dernier album Eternity, mais ce n’est que partie remise pour partager ensemble ces moments si précieux », dit-il, avant d’ajouter « j’espère que mon fidèle public me comprendra ».

Le chanteur ivoirien, Seydou Koné dit Alpha Blondy, est une figure de proue du reggae africain. Révélé en 1982, il a fêté ses 40 ans de carrière en 2022 avec son nouvel album intitulé « Eternity ».

Sénégal : l’ex-PM Aminata Touré perd son mandat parlementaire

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la déchéance du mandat de député d’Aminata Touré dite « Mimi », ex-baronne du régime de Macky Sall qui s’est retrouvée dans l’opposition depuis quatre mois.Walf Quotidien évoque la déchéance du mandat parlementaire de l’ex-Premier ministre Aminata Touré et explique « comment » les coalitions au pouvoir Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) et de l’opposition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) « ont liquidé Mimi », le surnom de l’ex-proche de Macky Sall, le président qui marche « sur les pas de (son prédécesseur Abdoulaye) Wade ».

Toutefois, la concernée qui a fait du combat contre l’éventuelle troisième candidature à la présidentielle de 2024 de son ex-mentor son cheval de bataille, souligne dans le journal : « Cela ne me fera reculer d’un iota ».

Malgré tout, Le Quotidien constate que « le Touré joué » pour l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), déchue de son mandat de député. « Je reste déterminée à poursuivre mon combat », a-t-elle réagi même si Bés Bi remarque que « Mimi siège dehors ».

Selon ce journal, Benno Bokk Yakaar « invoque les +jurisprudences+ Mbaye Ndiaye, Moustapha Cissé Lô, Issa Sall » pour déchoir Aminata Touré de son mandat parlementaire de concert avec des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade. Ainsi, Bés Bi note que ce parti « se venge de Mimi », ministre de la Justice en 2016 lors de la condamnation de Karim Wade, ex-puissant ministre du régime libéral, pour enrichissement illicite.

Sud Quotidien souligne que l’« évincement de Mimi Touré par Benno » n’a pas été fait dans les règles de l’art puisque « le règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été piétiné, la loi constitutionnelle tronquée ». Spécialiste en droit parlementaire, Alioune Souaré explique à L’Observateur que « le Bureau de l’Assemblée n’a pas cette prérogative » de « démackyller » Aminata Touré. Cette dernière assure toutefois qu’elle « saisira les voies de recours légal pour redresser cette forfaiture scandaleuse ».

Au demeurant, le journal, qui semble ne pas comprendre « le jeu trouble du PDS qui a fait pencher la balance » pour l’exclusion d’Aminata Touré du parlement, se pose des « questions sur l’avenir politique de l’ex-Premier ministre et sa place dans l’opposition ». Bés Bi rappelle que Mme Touré a été « citée dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) » et se demande dès lors si elle ne sera pas « livrée à la justice ».

Pendant ce temps, Le Soleil note un « intense ballet diplomatique » ce jour au Sénégal à l’occasion du Sommet sur la souveraineté alimentaire organisé à Dakar. En plus du président irlandais Michael Daniel Higgins reçu hier au palais de la République par son homologue sénégalais Macky Sall, dix-huit « chefs d’Etat et de gouvernement, trois vice-présidents, quatre Premiers ministres et vice-Premiers ministres, onze ministres et chefs de délégation et six dirigeants d’organisations internationales sont » présents dans la capitale sénégalaise pour cet événement.

En football, Stades affirme que les attaquants sénégalais Nicolas Jackson et Bamba Dieng sont « sur le point de changer d’air ». Pensionnaire de Villarreal (élite espagnole), le premier est ciblé par Bournemouth qui pourrait réaliser « un transfert record en Premier League » anglaise. Pour retrouver de la compétitivité, le joueur de l’Olympique de Marseille se dirige de son côté vers Lorient, toujours en Ligue 1 française, et son prix est « évalué à 3,2 milliards FCFA », selon le quotidien sportif.

A l’inverse, leur compatriote Alfred Gomis fait des « douloureuses confessions » à Walf Quotidien. « Snobé » par son club français Rennes depuis le début de la saison, le gardien numéro deux des Lions dit qu’il est « passé de tout à rien ». « Pour le club, je ne fais plus partie du projet », a regretté le portier sénégalais avant d’ajouter qu’un « retour en Série A (italienne) n’est pas exclu ».

Afrique : ouverture du Sommet Dakar 2 sur l’Agriculture

Co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad), cet événement vise à « libérer le potentiel de production alimentaire » du continent.Comment nourrir l’Afrique ? Durant trois jours, du 25 au 27 janvier 2023, une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, accompagnés de plusieurs experts dans leurs délégations, tenteront de répondre à cette question, thème du Sommet Dakar 2 qui s’est ouvert mercredi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

Au cours de rencontre axée sur l’action, ces dirigeants tiendront des réunions pour mobiliser et mettre en cohérence les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour libérer le potentiel alimentaire de l’Afrique, lit-on sur le site de la Banque africaine de développement (Bad), co-organisatrice de l’événement.

« Ce ne sera pas un sommet comme les autres », a promis la vice-présidente de la Bad pour l’agriculture, le développement humain et social, Beth Dunford, interrogée par RFI.

Les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine frappent de plein fouet les pays africains, obligés d’agir. « Nous savons que près de 250 millions d’Africains dorment chaque nuit en ayant faim, et c’est inacceptable. Nous savons aussi que les prix des denrées alimentaires augmentent, donc les populations ont plus de mal à nourrir leurs familles. Le coût des engrais augmente également, les agriculteurs ont des difficultés à produire plus. Donc c’est le moment de se mobiliser pour renforcer la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire », plaide-t-elle.

Pour y arriver, la Bad compte sur la levée des obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux. Cela permettrait de porter la production agricole de l’Afrique de 280 milliards de dollars par an à mille milliards de dollars d’ici 2030.

Selon la Bad, investir dans l’augmentation de la productivité agricole, soutenir les infrastructures, les systèmes agricoles adaptés au climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, peuvent aider à faire de l’Afrique un grenier pour le monde.

Durant ce sommet, souligne la Banque africaine de développement, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeur critiques. Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances s’engageront aussi à élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre des pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières.

Le programme du Sommet est axé sur les priorités suivantes : mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays ; mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays.

Les discussions permettront également de partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture.

Cela devrait permettre de doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat. De même, il est attendu un soutien à la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat.

Enfin, la rencontre devrait permettre de développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.

Côte d’Ivoire : 1 milliard Fcfa pour financer les projets startups des jeunes

Cet appui, institué dans le cadre de l’Initiative « Startup Boost Capital », vise à financer les projets startups des jeunes, notamment les initiatives à forts potentiels de croissance.L’Initiative « Startup Boost Capital », dotée de 1 milliard de FCFA, a été lancée ce mardi 24 janvier 2023 par le ministre ivoirien ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Amadou Touré.

Startup Boost Capital se veut une initiative de financement des projets de jeunes entrepreneurs. Il est exécuté en partenariat avec une Institution de Micro Finance (IMF) et accordé sous forme de prêt à moyen terme (12 – 60 mois maximum) pour un taux de 8% TTC/an.

Pour bénéficier du financement de l’Initiative « Startup Boost Capital », le postulant doit être âgé de 18 à 40 ans et être porteur de projets innovants ou être une startup. Ce qui sous-entend un projet présentant un business plan et bancable.

Dotée pour la première année d’une enveloppe de 1 milliard de FCFA, l’Initiative « Startups Boost Capital » a pour but d’accompagner des projets d’entreprises innovantes à forte composante technologique : le financement débute à partir de 1 000 000 F CFA pour l’année 2023.

L’Initiative a fait l’objet d’une convention tripartite entre l’Agence emploi jeunes (AEJ), structure opérationnelle du ministère, Côte d’Ivoire Innovation 20 (le #Ci20), un groupement technique d’entreprises technologiques de 15 jeunes entrepreneurs et l’institution de microfinance Fin’Elle.

« Startups Boost Capital » cible des startups ayant déjà des revenus depuis au moins deux ans ou des projets innovants portés par des fondateurs ayant une expertise et une expérience dans un projet Tech similaire depuis moins de trois ans.

Un comité de sélection devrait être mis en place afin d’analyser périodiquement la pertinence des projets. Rappelons qu’entre 2020 et 2022, ce sont plus de 2.847 jeunes porteurs de projets numériques qui ont été financés par le gouvernement pour plus de 577 millions de FCFA.

Le président de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dans son discours du nouvel an, déclaré « l’année 2023 année de la jeunesse ». Cette initiative traduit, selon le ministre Mamadou Touré, l’engagement du gouvernement à accompagner les jeunes talents.

Financement climat : le Sénégal peine à mobiliser des fonds

Depuis 2015, Dakar n’a pu récolter que 149,56 millions de dollars, soit 1,15 % du coût global nécessaire à la mise en œuvre de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN).Les CDN convenues dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat représentent les engagements de chaque pays à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter au changement climatique. Conformément aux directives de la Convention-Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le Sénégal a élaboré et soumis sa CDN en Décembre 2020. La valeur globale de sa mise en œuvre d’ici 2030 est estimée à 13 milliards de dollars, dont 8,7 milliards de dollars sont consacrés à l’atténuation et 4,3 milliards de dollars à l’adaptation.

Malgré des efforts considérables, Dakar a du mal à obtenir les ressources nécessaires pour exécuter sa CDN. Les fonds approuvés pour le Sénégal à travers les principaux canaux financiers existants restent très faibles par rapport aux besoins des CDN. Selon une étude de l’Initiative prospective agricole et rural (Ipar) diffusée ce mardi, « entre 2015 et 2021, seulement 149,56 millions de dollars ont été reçus, et 1,5 million d’USD a été approuvé, représentant 1.15% du coût global de la CDN ».

Selon l’auteur de l’étude, le chercheur Dr Ahmadou Ly, cela se justifie « par la complexité des mécanismes de financement », précisant que « l’accès aux ressources du Fonds vert climat fait l’objet de plusieurs validations et cela peut prendre des années ». Il s’y ajoute, d’après lui, le contexte de la pandémie qui a contribué à un ralentissement des activités.

Par ailleurs, souligne la recherche, d’importants goulots d’étranglement entravent la mise en œuvre effective des engagements de la CDN. Outre un accès très limité aux fonds climat, les différentes politiques sectorielles n’intègrent pas pleinement la CDN du pays. Cela empêche le gouvernement de mesurer avec précision les progrès accomplis.

En outre, l’étude note que certaines priorités économiques pourraient aller à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de carbone du pays. De même, relève la recherche, les découvertes de pétrole et de gaz menacent de diluer les engagements précédents en faveur d’une économie à faible émission de carbone, car celles-ci prennent le pas sur les actions gouvernementales visant à promouvoir davantage les options d’énergies renouvelables.

Néanmoins, relativise le document, il y a encore de l’espoir pour des engagements et des actions plus respectueux du climat grâce au Plan Sénégal Emergent Vert (PSE vert), actuellement en cours de formulation. Ce plan devrait développer une voie vers une économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique, alignée sur les objectifs de la CDN du pays et d’autres objectifs climatiques.

Parallèlement, un système national opérationnel de mesure, de notification et de vérification ainsi que de suivi et d’évaluation pourrait accroître la transparence et renforcer les efforts déployés en matière d’adaptation au climat et d’atténuation de ses effets.

Intitulée « Le Sénégal est-il sur la bonne voie pour réaliser ses engagements en matière de CDN ? », cette étude a été menée dans le cadre du projet Covid-19 Macroeconomic Policy Response in Africa (COMPRA) développé suite à un appel à la recherche sur les politiques de réponse rapide à la pandémie par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).

Son objectif général est d’éclairer l’élaboration de politiques macroéconomiques en réponse à la pandémie du coronavirus par les pays à revenu faible et moyen (PRFM) et les partenaires du développement. Cela, afin d’aboutir à des mesures plus inclusives, résilientes au climat, efficaces et sensibles au genre, grâce à une recherche fondée sur des preuves.

Les résultats de ce travail conduit dans six pays (Bénin, Sénégal, Tanzanie, Ouganda, Nigeria et Afrique du Sud) devraient permettre d’atténuer l’impact social et économique de la Covid-19, à promouvoir le rétablissement de la pandémie à court terme et positionner les PRFM à plus long terme pour un avenir plus résilient au climat, plus durable et plus stable.

Au Sénégal, le gouvernement a lancé des réponses socio-économiques pour un montant total de 2 milliards de dollars par le biais du Plan de résilience socio- économique (PRES) afin de soutenir les secteurs et les ménages touchés. A en croire M. Ly, aucune action en faveur du climat n’a cependant bénéficié de ces fonds.

Une Fintech ivoirienne étend ses offres de paiements digitaux

Le groupe ivoirien Weblogy, comprenant un pôle Fintech et des médias numériques, ambitionne d’accélérer la transformation digitale en Afrique.Début janvier 2023, le groupe a annoncé la mise à jour de son application de paiement électronique dénommée « APAYM » avec plusieurs innovations et les dernières technologies de paiement par carte bancaire.

« Désormais, les rechargements des cartes prépayées Abidjan.net par les Mobiles Money et carte bancaire sont gratuits. Les frais de rechargement en espèces dans les agences abidjan.net sont à 1% », indique une note du groupe.

En plus des cartes classiques NSIA, Platinum et virtuelles UBA, Weblogy a signé un nouveau partenariat avec Ecobank pour la confection d’une carte physique APAYM PRO et d’une carte virtuelle APAYM à la tarification compétitive sur le marché.

La carte virtuelle APAYM, selon le groupe, est disponible dès le téléchargement de l’application APAYM (https://apaym.com/) et lors de sa mise à jour. La carte physique APAYM PRO, intégrant un ensemble de programmes, se veut « l’outil idéal pour les commerçants ».

Les utilisateurs peuvent associer leur carte virtuelle à leur compte marchand APAYM PRO, explique le groupe qui précise que le compte marchand APAYM PRO permet au commerçant d’encaisser son argent via trois services : le lien de paiement (un lien virtuel qui permet de se faire payer par cartes Visa, Mastercard, Mobile Money), un QR code et un TPE.

« Notre responsabilité est de faire des nouvelles technologies un outil de développement pour les pays africains. Nous offrons à nos clients un mélange unique de créativité et d’expertise, basé sur notre credo : accélérer la transformation digitale en Afrique », a déclaré Daniel Ahouassa, cofondateur du Groupe Weblogy.

La société Weblogy, gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays d’Afrique francophone, et pour le développement d’applications de paiements mobiles, offre des solutions adaptées aux particuliers comme aux entreprises.

Guinée : vague d’arrestations au sein du FNDC

Mamadou Billo Bah, responsable de la mobilisation et des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été placé sous mandat de dépôt.Arrêté en fin de semaine dernière, Mamadou Billo Bah est envoyé en prison. Après une brève audition à la direction des investigations judiciaires, le responsable du FNDC, mouvement dissous par la junte en août 2022, est déféré ce mardi 24 janvier devant le parquet de Dixinn. Mamadou Billo Bah est inculpé pour « organisation d’une réunion illicite et incitation à la violence ».

L’activiste rejoint Oumar Sylla « Foniké Mengué » et Ibrahim Diallo, respectivement coordinateur et responsable des opérations du FNDC en prison depuis septembre 2022.

Déjeuner Macron – Alassane Ouattara à l’Elysée mercredi

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui séjourne en France, déjeunera avec son homologue Emmanuel Macron à Paris ce 25 janvier 2023, annonce l’Elysée.Selon l’agenda du président de la République française, M. Emmanuel Macron aura un « déjeuner » à 13h00 (heure locale) au Palais de l’Elysée avec M. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. Cette rencontre est la première de l’année 2023.  

Paris et Abidjan ont plusieurs projets de coopération en cours. Les deux personnalités feront le tour de leurs relations bilatérales, mais aborderont également la situation sécuritaire de la région et la conjoncture économique internationale marquée par la crise russo-ukrainienne.  

Leur dernière rencontre date du 16 mai 2022, où le couple présidentiel français a reçu au Palais de l’Elysée, le chef de l’Etat ivoirien et son épouse Dominique Ouattara pour un dîner après le clap d’ouverture de la 6e édition du Forum des marchés Émergents. 

Guinée : Washington annonce une aide financière pour la transition

La promesse américaine intervient après celle des Nations unies qui vont également appuyer la transition en Guinée.A l’occasion d’une visite ce week-end dans la région de Labé, en Moyenne Guinée, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Conakry, Troy Damian Fitrell, a déclaré que son pays apportera son aide à la transition actuellement en cours en Guinée.

Le diplomate américain a annoncé que son gouvernement a décidé d’octroyer une enveloppe de 15 millions de dollars américains pour soutenir des entités locales dans le cadre du processus de la transition qui démarre officiellement ce mois de janvier.

« Nous avons un programme qui va commencer en février. C’est un programme de 15 millions de dollars Us pour soutenir les ONGs et les communautés locales dans leurs activités pour soutenir la transition », a-t-il soutenu.

Le 21 octobre dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le gouvernement de transition guinéen ont trouvé un accord pour une transition de 24 mois. C’était à l’issue d’une mission technique de la Cédéao conduite par Dr Abdel Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de l’organisation, qui a séjourné à Conakry du 16 au 21 octobre 2022.

Selon cet accord, une transition de 24 mois et qui prend effet à partir de janvier 2023 doit conduire à un retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat mené le 5 septembre 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya, actuellement président de la transition en Guinée.

« La transition de deux ans a commencé, je suis content qu’on a finalement pu démarrer le processus. Le dialogue est un point important, sur ce volet, nous avons beaucoup de travail. Les États-Unis veulent bien assister la Guinée dans ce processus. J’encourage tous les guinéens à participer à ce processus pour faire de cette transition une réussite », a déclaré l’ambassadeur américain.

La promesse américaine intervient après celle de l’organisation des Nations unies qui a assuré que l’institution internationale va appuyer le processus de transition guinéenne.

Les « 49 soldats » ivoiriens et des Casques bleus décorés à Abidjan

La séance de décoration a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023 à la Place d’armes Ouattara Thomas d’Aquin de l’Etat-Major Général des Armées, au Camp Gallieni, à Abidjan.La décoration de ces Casques bleus ivoiriens déployés au Mali et des contingents de retour de mission de Tombouctou, de Mopti et de Bamako, s’est déroulée en présence du chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.  

Les distinctions ont concerné 850 personnes issues du 1er Bataillon pilote projetable, de la 4e Compagnie de protection, du 8e Élément national de soutien, des officiers d’État-major et des gendarmes prévôts engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).  

Cinquante et un (51) soldats ont été faits Chevaliers dans l’Ordre national, dont les 49 militaires ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement » puis graciés par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, a également élevé au grade d’officier 133 soldats issus de la Minusma dans l’Ordre du mérite ivoirien et remis des médailles des forces armées à 666 membres du personnel.

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », les 49 soldats ivoiriens étaient accusés d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

 Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le 7 janvier 2023 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, les 46 autres militaires rentrés du Mali, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.

 

Sénégal : saisie de plus de 800 kg de cocaïne (armée)

L’armée sénégalaise affirme avoir saisi une importante quantité de cocaïne.L’opération s’est déroulée dimanche dernier en haute mer. « Le 22 janvier 2023, le Patrouilleur de haute mer KEDOUGOU a intercepté un navire avec  805 kilogrammes de cocaïne à 335 kilomètres  au large de Dakar », a indiqué mardi 24 janvier sur sa page Twitter la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa).

Le 30 octobre dernier, la direction générale des douanes sénégalaises affirmait également avoir saisi 300 kg de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards de francs CFA à Kidira (est), une ville située à la frontière avec le Mali. « Il s’agit de la plus grosse saisie de cocaïne par voie terrestre jamais réalisée par les douanes sénégalaises », indiquait l’administration douanière du pays dans un communiqué.

Sénégal : Macky Sall prend le parti de la justice

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’assurance donnée par le président Macky Sall aux fonctionnaires de la justice, notamment les magistrats, que l’Etat les « défendra avec fermeté ».L’AS note que le président Macky Sall « enfile sa robe pour la justice » sénégalaise attaquée par un nombre important de citoyens dont des opposants politiques tels qu’Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor (sud) renvoyé récemment en chambre criminelle dans une affaire de mœurs qu’il qualifie de « complot politique ». « L’Etat défendra avec fermeté la justice et ceux qui l’incarnent », a assuré le chef de l’Etat, présidant lundi 23 janvier la rentrée solennelle des cours et tribunaux.

« L’Etat défendra avec fermeté la justice et les magistrats », a insisté le président Sall dans Le Soleil et Bés Bi qui relèvent que « Macky contrattaque (après les) attaques de Sonko contre les magistrats ». Le quotidien national fait état pour sa part de la réception d’un « premier lot de onze ouvrages » d’infrastructures judiciaires cette année. De plus, « le chef de l’Etat annonce la gratuité des IRM (Imagerie par résonance magnétique) et des scanners pour les personnes âgées ».

En effet, lors de cette cérémonie, L’AS et Sud Quotidien rapportent que « les juges font le procès de la santé » par un « diagnostic sans complaisance du système de santé (et une) invite à l’indépendance de la magistrature ». « L’essence d’un bon système de santé, c’est l’humanisme », a notamment souligné dans Le Soleil, El Hadj Birame Faye, conseiller référendaire à la Cour suprême.

Cette digression a fait sortir Macky Sall « de ses gonds », selon Sud Quotidien. « Le thème n’a pas été retenu pour faire un réquisitoire à charge contre le système sanitaire », a-t-il fustigé dans ce journal qui semble surpris par le « discours d’usage du conseiller référendaire Birame Faye ». Selon le journal, il a fait montre d’une « audace qui perturbe la République ».

Walf Quotidien constate aussi que « les magistrats fâchent Macky » Sall pour avoir évoqué la « gestion de la santé publique ». Mais « le président Sall se réfugie derrière des chantiers, des règles républicaines », remarque le journal.

Dans cette tension ambiante au Sénégal sur fond de bras de fer entre l’opposition et le pouvoir, Alioune Tine, membre de la société civile locale, « joue la carte de la paix », d’après Bés Bi. Toutefois, Babacar Ba, président du Forum du justiciable, « recadre » M. Tine pour avoir dit que le procès entre Ousmane Sonko et Adji Sarr, qui a accusé le célèbre homme politique de viols et menaces de mort, pourrait « mener le pays vers une guerre civile ». « Nous n’avons pas besoin d’une société civile pyromane », a-t-il dit dans L’AS.

L’Observateur fait focus sur « la nouvelle offensive » de Macky Sall à travers « l’animation » de son parti, l’Alliance pour la République (APR) et « la remobilisation des troupes » à une année de la présidentielle alors que son éventuelle troisième candidature cristallise beaucoup de tensions. « Je vous ai tous donné des responsabilités, c’est à vous de vous battre pour la pérennisation du pouvoir », a-t-il rappelé aux « cadres de la Task force républicaine », selon le journal.

« Pourquoi je suis allé au camp Koundara le 3 décembre 2009 ? » (Dadis Camara)

À la suite de Toumba Diakité, l’ancien homme fort de Conakry a récemment rembobiné le film du jour où il a failli perdre la vie.Le 28 septembre 2022, le temps de la justice a sonné en Guinée. Treize ans auparavant, un rassemblement de l’opposition, réprimé dans le sang par la junte au pouvoir à cette époque, avait causé la mort d’au moins 157 personnes et le viol de 109 femmes venues dénoncer une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de Moussa Dadis Camara. Un procès s’est enfin ouvert pour juger le massacre au stade du 28 septembre de Conakry.

Depuis, le pays actuellement aux mains d’une nouvelle génération de militaires vit au rythme des audiences télévisées, des plaidoiries et des révélations. Parmi les onze individus sur qui pèsent des accusations lourdes, il y a Toumba Diakité et Moussa Dadis Camara, liés par une autre terrible histoire racontée différemment.

Le premier nommé, lors de son interrogatoire le 24 octobre 2022 devant le Tribunal criminel de Dixinn, a livré sa part de vérité sur ce qu’on peut qualifier d’une tentative de meurtre. Devant la barre, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba a affirmé que Dadis Camara s’est rendu au camp Koundara le 3 décembre 2009 dans le but de l’arrêter et de lui faire porter le chapeau pour le massacre du 28 septembre.

« Les évènements se sont produits un jeudi. J’étais avec six militaires qui m’accompagnaient souvent. L’adjudant-chef Mohamed 2 Camara dit Begré, commandant du camp Koundara, m’a alors appelé pour me dire que Makambo (capitaine Joseph Loua) a arrêté mes hommes. Ils (le clan de Dadis) avaient commencé à mettre leur plan à exécution », a détaillé l’ancien aide de camp du militaire ayant pris les rênes de la Guinée après le décès du général Lansana Conté des suites d’une maladie.

« J’ai tiré sur Dadis »

Dans son récit, Toumba Diakité a fait savoir que tout est parti en vrille à cet instant. Après avoir su de la bouche de Makambo, à l’époque membre de la garde présidentielle, que les ordres venaient de Dadis, il y a eu « un échange très tendu
entre nous avant que je n’aille à la Brigade d’investigation judiciaire de la Gendarmerie nationale (PM3) pour libérer mes hommes ».

L’objectif atteint, a poursuivi Toumba, nous sommes retournés au camp Koundara. Mais « le général Baldé (Ibrahima, ancien haut commandant de la Gendarmerie) et le colonel Cécé Balamou sont partis au Camp Alpha Yaya Diallo, qui faisait office de palais présidentiel, pour raconter je ne sais quoi
à Dadis », a-t-il ajouté.

Bien escorté, le président d’alors a mis les pieds au camp Koundara. « Il a aussitôt commencé à tempêter contre moi au moment où ses hommes m’encerclaient. Les nerfs étaient tendus. Chacun avait presque le doigt sur la gâchette », se remémore Toumba Diakité.

Me sentant en danger de mort, « j’ai donc saisi une arme et tiré en visant la tête de Dadis qui était en train de parler. J’ai ensuite foncé sur les autres pour engager une bagarre.
Ils ont tiré et seul Dieu connaît la suite ».

Cette scène surréaliste était l’un des signes de la mésentente dans les rangs du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), instance de la junte, au lendemain du massacre du 28 septembre 2009. Après Toumba Diakité, Moussa Dadis Camara a fait face aux juges, 18 janvier dernier, pour battre en brèche la version de son ancien aide de camp.

« J’ai été tiré de mon sommeil par le général Baldé. Il m’a dit
que Toumba était en train de tirer des coups de feu.
Tout le monde avait peur. Je le jure, comme c’est mon jeune frère, je suis allé au camp Koundara pour lui dire de revenir à la raison afin de l’emmener au camp Alpha Yaya Diallo. C’est l’esprit qui m’animait. Je n’avais nullement l’intention de l’arrêter », a soutenu l’ancien président dont l’interrogatoire s’est poursuivi ce lundi.

« Nos soldats et nos VDP sont le Wagner du Burkina » (Ministre)

Après avoir demandé le départ de l’armée française, le gouvernement burkinabè a affirmé qu’il ne compte pas faire recours aux mercenaires russes.La cheffe de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba a nié une nouvelle fois, lundi 23 janvier 2023, l’existence d’un quelconque lien entre les autorités de la Transition et la compagnie militaire privée russe, Wagner.

« Nous avons foi à la solution endogène pour contrer l’insécurité », a déclaré la ministre avant d’ajouter que « nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) que nous avons recrutés sont le Wagner du Burkina Faso ».

La ministre Rouamba s’exprimait, en marge d’une séance de travail, tenue ce lundi à Ouagadougou, avec l’envoyé spécial de la République Tchèque pour le Sahel, Thomas Ulicny.

Début janvier, des sources concordantes ont fait cas de la présence, à Ouagadougou,  d’individus parlant le russe, qu’elles ont présenté comme étant des éléments de Wagner.

En décembre 2022, le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le sud du pays en échange d’une mine industrielle. Cette sortie avait crispé les relations entre les deux pays.

Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a séjourné en Russie, début décembre.