L’affaire Sonko omniprésente dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de l’affaire Ousmane Sonko en mettant l’accent sur la plénière de vendredi qui doit acter la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko.Vox Populi est formel, « Ousmane Sonko va perdre son immunité ». La plénière convoquée ce vendredi va acter renseigne le journal, la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, qui marquera l’épilogue de cette procédure parlementaire.

Ainsi, « Ousmane Sonko (est) sur les pas de Khalifa Sall » soutient Sud Quotidien. Le journal fait une parallèle et indique que la vague d’arrestation des militants,  sympathisants et autres souteneurs du leader de Pastef rappelle l’histoire de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall en 2017.

« De l’électricité dans l’air » annonce le journal L’AS qui se projette déjà sur la journée du vendredi où la plénière est convoquée à l’Assemblée nationale. « Levée de l’immunité de Sonko, un exercice à haut risque » entonne le journal qui informe que les militants de Pastef sont sur le pied de guerre.

Walf Quotidien craint « des lendemains troubles » et indique que « Frapp et Pastef Dakar menacent de marcher vers le Palais » alors que le « mouvement Yen a marre se prononce aujourd’hui ». Un cocktail explosif se dessine donc selon le journal, qui soutient que « cela n’augure rien de bon pour le pays. »

L’Observateur renseigne que « Adji Sarr est parée au combat ». La fille qui accuse Ousmane Sonko, leader du parti Pastef / les Patriotes va signer ce jeudi au Tribunal de Dakar sa première comparution devant le magistrat instructeur du 8ème cabinet. Et pour l’Observateur, « une rencontre secrète entre Adji Sarr et ses avocats a eu lieu pour peaufiner une stratégie de défense. »

Face à cette situation, EnQuête s’interroge. « Assiste-t-on à une crise de l’Etat de droit au Sénégal ? » se demande le journal avant de donner la parole à des spécialistes.

Le Soleil reste dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 et annonce que « Macky Sall se vaccine aujourd’hui » dans l’après-midi au Palais de la république. Le quotidien national rappelle que 784.520 personnes prioritaires sont ciblées à Dakar.

En Sport, Record revient sur le tirage au sort de la Can U17 et informe que « les Lionceaux sont dans le groupe de la mort » avec le Mali, le Cameroun et l’Afrique du Sud. Stades titre sur les dernières rencontres des 8e de finale de la Ligue des champions en informant que le Real Madrid et Manchester City ont un pied en quart après leurs succès en déplacement respectivement devant Atalanta (0-1) et M’Gladbach (0-2).

Le Sénégal vise quatre millions de tonnes de céréales en 2021 (ministre)

Dans un entretien avec APA, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Moussa Baldé, affirme que pour la campagne agricole 2020-2021, l’objectif c’est de produire quatre millions de tonnes de céréales.Quelle a été la production agricole du Sénégal en 2019-2020 ?

Il faut rappeler que pour cette campagne agricole, notre programme était basé sur la sécurité alimentaire, donc la production de céréales. Ce programme avait un coût de 60 milliards F CFA, soit 20 milliards de plus que la campagne agricole précédente. Notre production de céréales pour cette campagne est 3,8 millions de tonnes, soit 38 % de plus que l’année d’avant, alors que l’objectif était de 3 millions de tonnes.

Au lieu de 1,4 million de tonnes qui étaient attendues, notre production arachidière est de 1,8 million de tonnes.

Les cultures industrielles (arachide, niébé et coton) ont progressé de 39 %. Globalement, nous avons connu cette année une campagne agricole avec des résultats inédits, malgré le contexte de pandémie.

Grâce à cette bonne production agricole, le Sénégal a évité la récession due à la pandémie et connaîtra une croissance de +1%.

Pour l’arachide, le prix moyen sur le marché est de 300 F CFA et le prix plancher est de 250 F CFA. Avec la commercialisation de l’arachide, le monde rural va engranger 210 milliards F CFA.

Tout cela a été rendu possible grâce aux intrants agricoles qui ont été disponibles à temps et à une bonne pluviométrie.

Pour la prochaine campagne agricole, quel est l’objectif ?

Au mois de mars, nous entamerons la nouvelle campagne agricole 2020-2021, mais celle-ci restera dans la dynamique de la campagne précédente. Car la pandémie est toujours là et est devenue plus sévère.

Plus que jamais, le Sénégal doit s’appuyer sur son agriculture pour résister et tenter tant bien que mal de relancer son économie. C’est pourquoi, pour cette campagne agricole, les résultats seront les mêmes.

Cette année, le Sénégal se projette sur une production céréalière d’au moins de 4 millions de tonnes. Pour l’arachide, nous pourrons viser les 2 millions de tonnes, tout en maintenant une bonne cadence de production pour l’horticulture, le niébé et la pastèque.

D’ailleurs, pour les semences, nous avons déjà un stock de 100.000 tonnes qui sont entre les mains de nos opérateurs.

Chaque année, il y a beaucoup de bruit sur la campagne de commercialisation de l’arachide. C’est quoi le problème ?

S’agissant des débats dans la commercialisation de l’arachide, il faut noter que cela implique presque tout le monde rural. Il y a beaucoup d’enjeux. Elle engendre l’essentiel des revenus monétaires dans le monde rural. Il y a du bruit car tous les acteurs n’ont pas les mêmes intérêts.

La directive du président Macky Sall pour cette année, c’est d’avoir une campagne de commercialisation qui protège le producteur, qui permet à l’huilier de collecter mais sans gêner l’exportation.

Lors de son discours du 31 décembre, il a donné des indications qui nous ont permis de stabiliser la campagne. Au début, nous avions bloqué les exportations pour reconstituer le capital semencier. Les producteurs ont cru qu’on voulait les empêcher de vendre aux Chinois qui achètent plus cher et les huiliers dénonçaient les Chinois qui mettent des prix qu’ils ne peuvent pas proposer aux producteurs.

Mais depuis ce discours du chef de l’Etat, plus personne ne crie. Chacun y trouve son compte. Aucun producteur ne peut dire qu’il n’arrive pas à vendre sa production au-delà du prix plancher fixé par l’Etat (250 F CFA). Les exportateurs opèrent sans difficultés depuis le 10 janvier 2021 et les huiliers ont collecté cette année cinq fois plus de graines que l’année dernière.

Les Chinois étant les principaux acheteurs, quelle est la quantité exportée vers ce pays ?

Actuellement, on est à peu près à 250.000 tonnes de graines coques exportées vers la Chine. Mais ça, c’est ce qui est déjà certifiée au Port Autonome de Dakar. Car, les exportateurs ont 116 points de collecte au niveau national. Et on estime qu’ils ont collecté en tout plus de 400.000 tonnes.

Ces exportations vers la Chine représentent un chiffre d’affaires de 70 milliards F CFA. Pour tous les opérateurs confondus (chinois et autres), la somme certifiée est 130 milliards F CFA, mais la réalité du terrain montre que les producteurs sénégalais ont empoché au moins 210 milliards F CFA.

L’autosuffisance en riz était fixée par le président Macky Sall en 2017. Mais jusque-là, ce n’est pas le cas. Comment expliquez-vous cela ?

Pour le riz, les gens nous disent que jusque-là, il n’y a pas d’autosuffisance. Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’en 2012, nous avions trouvé une production rizicole variant entre 300 et 400 mille tonnes et nous l’avons amenée à 1,4 million de tonnes cette année. C’est déjà une performance remarquable qui a été obtenu grâce à la modernisation de l’agriculture et aux aménagements hydro-agricoles.

D’ici la fin du PAP2A qui est le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré du Plan Sénégal Émergent (PSE) prévu en 2023, nous pourrons dire que le Sénégal a atteint l’autosuffisance alimentaire en riz.

Macky Sall et l’affaire Sonko à la Une des journaux sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, sont revenus sur la sortie médiatique du président Macky Sall dans l’affaire Ousmane Sonko et la mise sous mandat de dépôt de certains soutiens du leader du Pastef les Patriotes.« Macky Sall évite le salon » barre à sa Une Le Quotidien dans l’affaire Sweet Beauté, où le leader de Pastef Ousmane Sonko, est accusé de viol dans un salon de massage par une jeune de fille 20 ans.

 Le journal rapporte les propos du chef de l’Etat sur Rfi (Radio France internationale). « Je ne peux pas comploter pour des choses aussi basses » rétorque Macky Sall s’exprimant pour la première fois sur cette affaire de mœurs. Une sortie à laquelle le leader de Pastef n’a pas tardé à réagir. « Votre seule compétence, c’est le complot » rétorque Ousmane Sonko qui engage la responsabilité du Président.

Dans Le Soleil, « Macky Sall assène ses vérités ». Exploitant la sortie du chef de l’Etat sur Rfi, le quotidien national revient sur plusieurs sujets. Et dans l’affaire Ousmane Sonko, Macky Sall s’en lave les mains. « Je ne peux pas souhaiter à mon pire adversaire une telle situation. Il y a des accusations, il y a des procédures, il ne faut pas mêler le Président » dit-il pour clore l’affaire.

Walf Quotidien y voit plutôt une « Sall opération de com’ » du Président de la république sur Rfi. Le journal s’interroge sur le choix de Macky Sall de s’exprimer sur un média étranger assimilant cette « sortie ratée » à « une mauvaise stratégie ou une erreur politique » de Macky Sall qui minimise l’affaire Sonko.

Pendant ce temps, la traque des soutiens d’Ousmane Sonko se poursuit, renseigne Le Quotidien qui informe que Birame Souley Diop et Abass Fall, respectivement Administrateur de Pastef et Coordonnateur du parti à Dakar sont envoyés en prison.

Libération qui revient sur les détails de l’enquête, informe que toutes les personnes arrêtées dans cette affaire ont bénéficié d’un contrôle judiciaire sauf Biram Souley Diop et Abass Fall placés sous mandat de dépôt et poursuivis pour « association de malfaiteurs, complicité de diffusion de contenu contraires aux bonnes mœurs, menace de voie de fait et violence ».

Pendant ce temps, L’AS informe que « le peuple sera dans la rue samedi » face +aux arrestations tous azimuts d’activistes et Sonkistes+. Une marche est programmée samedi par les partisans d’Ousmane Sonko et le collectif citoyen « Le Peuple ».

Walf Quotidien soutient qu’on se dirige vers la levée de l’immunité parlementaire de Sonko. « Ils l’auront sans doute » titre le journal. Qui ajoute que « la liquidation de l’adversaire enragé de Macky Sall est presque acquise. »

L’Observateur ouvre ses colonnes à Malick Gakou, leader du Grand Parti. Dans une longue interview, Gakou se dit « solidaire » à Ousmane Sonko avant d’indiquer qu’il ne « voit dans ce dossier rien qui puisse entacher l’image et la crédibilité d’Ousmane Sonko .»                                                        

Sud Quotidien reste sur le démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19 et indique « Sinopharm ouvre la voie ». Le journal informe que le Sénégal fait désormais partie des 7 pays sur les 54 pays africains à démarrer la campagne de vaccination.

Sénégal : lancement d’un projet de recherche Covid-19 et protection sociale

Un projet de recherche sur la riposte au nouveau coronavirus par la protection sociale a été lancé, hier lundi, au Sénégal.Intitulé « Riposte à la Covid-19 par la protection sociale et le renforcement des systèmes alimentaires locaux : Le cas des Niayes au Sénégal : Le cas des Niayes au Sénégal (Copsa) », ledit projet est mené par l’Initiative prospective agricole et rural (Ipar) avec l’appui du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI).

Le Copsa s’intéresse aux mesures de restriction et de protection sociale prises par l’État dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et compte évaluer les effets du programme de distribution de kits alimentaires sur la sécurité alimentaire des ménages. Il évaluera aussi les mesures restrictives sur les systèmes alimentaires locaux des Niayes.

« Il (projet) vise plus spécifiquement à analyser la réponse du gouvernement à la situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle par le biais d’opérations d’aide alimentaire d’urgence ; documenter les effets des interventions du gouvernement sur les systèmes alimentaires locaux et les mesures prises par les différents acteurs pour renforcer la résilience et lancer une réflexion sur l’avenir possible des systèmes alimentaires dans la zone des Niayes », explique un communiqué de presse parvenu à APA.

Cité par le texte, Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar explique que du point de vue de la recherche, le projet vise à produire des connaissances et des outils d’aide à la décision pour contribuer à améliorer les mécanismes de protection sociale et renforcer les systèmes alimentaires locaux.

« Comme on le constate, hélas, les chocs multidimensionnels de la Covid-19 accroissent les vulnérabilités existantes des systèmes alimentaires locaux tout en favorisant l’émergence de nouvelles », a dit Dr Bâ.

A l’en croire, « les causes sont multiples et vont du manque de structuration de certaines chaînes de valeur agricoles, la prépondérance des circuits de distribution informels, la faiblesse des financements, le manque d’infrastructures de stockage et de conservation et les incertitudes liées à la qualité des produits ».

Il a ajouté : « Étant donné que les ménages ruraux consacrent généralement plus de la moitié de leur budget à l’alimentation, ils sont particulièrement vulnérables aux chocs de production alimentaire et aux chocs de prix qui en résultent ».

A son avis, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle du Sénégal est fortement corrélée à la qualité de la consommation alimentaire, peu diversifiée.

« La forte prévalence de la malnutrition infantile reste un défi majeur avec la prévalence de l’anémie chez les enfants (79%) et le taux d’émaciation des moins de 5 ans qui reste également élevé à 9,1%, dépassant la moyenne africaine de 7,8% », a indiqué Cheikh Oumar Bâ.

Covid-19 : le Sénégal lance sa campagne de vaccination

Le top départ a été donné, ce mardi 23 février, au siège du ministère de la Santé et de l’Action sociale à Dakar.10h12. Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, reçoit la première dose devant l’objectif de nombreux cameramen et photographes. « Ce jour historique doit être inscrit en lettres d’or dans notre Histoire. Le Sénégal fait partie des sept pays, parmi les 54 que compte le continent africain, à avoir démarré la vaccination contre la Covid-19 », s’est félicité M. Sarr.

Ce dernier a souligné que le Sénégal, « comme beaucoup de pays, (pouvait) attendre l’initiative Covax pour recevoir (sa) quote-part et démarrer la vaccination ». Mais, a-t-il poursuivi, le président Macky Sall a voulu que le processus commence maintenant « dans le cadre d’une initiative propre (et) avec les ressources nationales ».

A ce jour, le Sénégal a acquis « 200.000 doses du vaccin Sinopharm » produit par un laboratoire chinois et dont le taux d’efficacité est proche de 80 %. Les cibles prioritaires retenues par le gouvernement sénégalais sont les personnels de santé de première ligne, les personnes vivant avec des comorbidités et celles ayant plus de 60 ans.

A en croire Abdoulaye Diouf Sarr, la campagne de masse est pour bientôt : « Le chef de l’Etat est en train de finaliser notre relation commerciale avec la Russie pour que nous disposions prochainement du vaccin Spoutnik V. Dans le courant du mois de mars, le Sénégal recevra aussi son premier lot de l’Initiative Covax ».

Au Sénégal, le premier cas de Covid-19 a été détecté le 2 mars 2020. Près d’un an plus tard, le virus s’est propagé sur toute l’étendue du territoire national avec un cumul de 33.342 cas et 832 décès. Dans le cadre du déploiement du précieux liquide, le président de la République accorde une importance particulière à deux principes : l’équité et la transparence.

« Le premier principe nous a permis d’amener le vaccin dans les 14 régions du Sénégal. Pour le second, il faut absolument respecter les cibles prioritaires », a indiqué Abdoulaye Diouf Sarr.

C’est pourquoi « une Commission nationale de suivi et de contrôle de la vaccination a été mise en place au ministère de la Santé. Au niveau territorial, les gouverneurs prendront toutes les dispositions (nécessaires) », a affirmé le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Le Sénégal, frontalier de la Guinée Bissau et de la Gambie, prévoit d’offrir à ces deux pays 10 % de son lot de doses livrées par Sinopharm. En valeur absolue, ce sont 20.000 doses. « Nous sommes dans un environnement où nos pays sont interdépendants (car) liés par la Géographie et l’Histoire », a justifié M. Sarr.

Ces derniers mois, la courbe des contaminations a obligé le gouvernement à instaurer un couvre-feu à Dakar et Thiès (ouest). En outre, le variant anglais est présent au Sénégal. Suffisant pour que l’ex-ministre du Tourisme et des Transports aériens soutienne que « la vaccination est une chose mais le respect des gestes barrières est fondamental. Il faut absolument porter un masque, se laver régulièrement les mains, respecter la distanciation physique et éviter les regroupements ».

En définitive, Abdoulaye Diouf Sarr est sûr que « le respect des mesures barrières combiné à une politique de vaccination volontariste va nous permettre d’interrompre la chaîne de transmission ».

Pour donner l’exemple, Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères, Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale, Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar), El Hadj Oumar Diène, Secrétaire général des imams et oulémas du Sénégal, Abbé Gérard Diène, vicaire général de l’Archevêque de Dakar et Mansour Mbaye, président des communicateurs traditionnels se sont notamment fait vacciner.

La traque des soutiens de Sonko à la Une des journaux

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, sont revenus sur les arrestations des soutiens d’Ousmane Sonko et la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député, sans occulter le démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19.Dans sa livraison du jour, Libération revient sur la garde à vue de Birame Soulèye Diop. Le journal renseigne que « le Procureur réclame le mandat de dépôt pour l’Administrateur de Pastef/Les Patriotes et le contrôle judiciaire pour Patricia Mariame Ngandoul, Abass Fall, Fatima Mbengue et Bawar Dia ». Le dossier est confié au doyen des juges qui débute ses auditions aujourd’hui.

Pour l’Observateur, « la Division des investigations criminelles (DIC) esquive le coup chaos » d’un plan de manifestations à Dakar. Le journal revient sur « le contenu de l’audio qui a déclenché l’opération de police ». Assane Diouf, Guy Marius Sagna sont arrêtés par la DIC, alors que Clédor Sène est activement recherché.

Le Quotidien estime que l’affaire « Sonko divise l’opposition ». Abdou Bara Doly Mbacké de la Convergence démocratique Parti Bokk Gis Gis (BGG) réclame la démission du président du Groupe parlementaire de l’opposition de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. Un appel tombé dans l’oreille d’un sourd puisque « le Parti démocratique sénégalais refuse la politique de la chaise vide » informe le journal.

L’enQuête consacre un dossier sur la trajectoire de Pastef. « Dans l’antre de Pastef » titre le journal, qui informe que « si l’Alliance pour la République (APR) a pu conquérir le pouvoir en seulement trois ans, Pastef/Les Patriotes a su s’imposer comme une véritable philosophie et un esprit, rayonnant au-delà des frontières sénégalaises en un temps record. »

Walf Quotidien pense que « le Sénégal se dirige vers une démocratie sans opposition » avec la liquidation systématique d’adversaires politiques. Le journal évoque le « spectre d’un retour au parti unique » qui plane sans oublier que « Karim Wade et Khalifa Sall (sont) deux opposants sans parole » note le journal.

Le Soleil parle de la campagne de vaccination contre la Covid-19 qui démarre ce mardi. Le quotidien  national informe que face aux préjugés, « les religieux montent au créneau ». Les Imams et Oulémas s’appuyant sur le coran, soutiennent que « l’Islam enseigne que toute maladie doit se soigner. »

Dans le même sillage, Sud Quotidien annonce le démarrage des opérations de vaccination contre la Covid-19 et informe que les « blouses blanches (seront) les premières à recevoir la dose. »

E-commerce : l’Administrateur de Gainde 2000 plaide pour l’émergence de champions africains

Invité du magazine « Comprendre l’Economie » animé par le journaliste Abdou Diaw, l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a souligné l’importance pour l’Afrique d’avoir des champions du E-commerce. Ce qui permettra, selon lui, aux acteurs de capter les valeurs ajoutées de ce marché et d’exister économiquement.« La crise a été un formidable accélérateur du E-commerce ». C’est une certitude pour l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne. Invité du magazine « Comprendre l’Economie », sous le thème « commerce en ligne dans le contexte de la Covid-19 », M. Diagne a souligné durant son intervention la nécessité pour le continent d’avoir un champion africain pour capter les valeurs ajoutées de ce marché. A l’en croire cela permettra d’éviter d’enrichir les entreprises étrangères au détriment des acteurs locaux. « Lorsque nous ouvrirons nos portes à ceux des autres continents, nous fermerons la porte à nos propres champions. L’Afrique doit inventer son champion du E-commerce parce que si nous ne le faisons pas, ceux des autres continents viendront capturer la valeur ajoutée en Afrique. Nous nous contenterons du prix des produits, laissant échapper la valeur ajoutée », a soutenu l’Administrateur de Gaindé 2000.

Pour lui, cette organisation relève d’un enjeu stratégique, car rappelle-t-il, il est impossible d’exister économiquement et faire exister sa jeunesse et ses entrepreneurs, si on n’a pas de champion. « Si dans 20 ans, nous n’avons pas la capacité de créer des entreprises, nous serons enfermés dans un cercle infernal où nous dépendrons uniquement de l’aide bilatérale et multilatérale pour survivre alors que nous avons les moyens et les compétences pour permettre à nos économies de construire des valeurs ajoutées qui peuvent nous mettre dans un confort, les années à venir », avertit Ibrahima Nour Eddine Diagne. 

Estimant que chaque année perdue sans construction stratégique est une année qui ne se rattrape pas, le spécialiste considère que c’est le moment de porter le débat économique sur cette question, pour que chacun d’entre nous fasse en sorte de faire émerger une entreprise sénégalaise pour qu’elle soit plus forte et capable d’en créer d’autres.

L’immunité parlementaire de Sonko à la Une des journaux

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, sont revenus sur la démission de deux membres de la Commission ad hoc chargée de diriger la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko et sur le démarrage imminent de la campagne de vaccination de la Covid-19.« Guirassy et Bamba Dièye claquent la porte » titre Le Populaire. Le journal rapporte les griefs formulés par les deux parlementaires à l’égard de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. « Nous vous permettons ainsi (..) d’être seuls à prendre la responsabilité de la forfaiture que vous préparez à perpétrer » clament-t-ils dans une lettre parvenue au journal.

Le Quotidien parle de la « politique de la chaise vide » pour Guirassy et Bamba Dièye dans la procédure de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Une attitude qui « n’aura aucun impact » sur la procédure selon le vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow.

Walf Quotidien décrit une « confusion totale » à l’Assemblée nationale avec les démissions des deux parlementaires. Dr Bara Amar soutient que « l’exercice sera bloqué par l’article 34 » car tous les membres de la Commission sont désignés au prorata, sur proposition des groupes administrativement constitués.

Le Soleil fait focus sur le démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19 avec les assurances du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr soutient dans les colonnes du quotidien national que « les sénégalais qui le désirent seront vaccinés avant 2022. »

Libération fait le bilan de la Covid-19 du week-end et parle de 21 décès et 549 cas enregistrés. Le journal parle aussi du démarrage imminent de la campagne de vaccination mardi et renseigne que « les régions ont reçu les doses de vaccin ».

Sud Quotidien sur un tout autre registre revient les accusations de torture dans les lieux de détention au Sénégal. « Entre déni et menace » souligne le journal, qui évoque un bras de fer ouvert entre Société civile, Activiste et Police.

En Sport, Stades et Record reviennent sur la qualification des Médinois en Coupe de la Confédération. « Qualification historique du Jaraaf » en phase de poules, titre Record. Stades, souligne une grande première dans l’histoire du football sénégalais, avec les qualifications en poules en compétitions africaines de deux clubs sénégalais : Teungueth et Jaraaf.

Les derniers développements de l’affaire Sonko à la Une

Les quotidiens sénégalais reçus, ce samedi à APA, mettent l’accent sur l’affaire du député Ousmane Sonko, accusé de viol par une employée d’un salon de massage, mais qui a refusé hier de recevoir la convocation de la commission ad hoc chargée de lever son immunité parlementaire. »Levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef-Sonko déchire la convocation de la commission prévue lundi », titre Les Échos, expliquant que le député à dit au motard qui lui avait amené la lettre: »Je ne peux pas recevoir la convocation ».

« Travaux commission pour lever immunité de Sonko-Foire d’empoigne. Ousmane Sonko refuse une convocation pour lundi, à l’Assemblée nationale. Les plénipotentiaires du pouvoir, de l’opposition et des non-alignés ne s’entendent sur rien », détaille EnQuête à sa Une.

Sud Quotidien renchérit: »Commission ad hoc-Sonko déchire la convocation de l’Assemblée ». Ce journal informe que l’administrateur de Pastef, Birame Soulèye Diop est en garde à vue et le ministre de l’Intérieur place Adji Sarr, accusatrice de Sonko, sous surveillance policière.

Pour L’As, même s’il refuse de prendre la lettre de la commission ad hoc, « Sonko est convoqué lundi à 10 heures ».

De son côté, Source A dissèque les « griefs invoqués » par Sonko qui, selon le journal, « n’a pas aimé qu’on lui ait fait parvenir la convocation, alors que les membres de la commission ad hoc n’ont pas fini de plancher sur leur méthodologie de travail ».

À propos de cette affaire Sonko, Libération estime que « ça part dans tous les sens ».

En attendant, La Tribune informe que « le Gouverneur de Dakar interdit la vente de carburant dans des récipients » parce qu’il y a des risques de manifestations.

« Menaces sécuritaires dans la capitale-La vente de carburant au détail en bidon interdite. Le Gouverneur veut prévenir les actes de guérilla urbaine des Sonkolès », renchérit Vox Populi, faisant dire à Walf Quotidien qu’avec cette décision, « la frousse s’empare du pouvoir ».

Covid-19 : un scientifique déplore la polémique sur le vaccin

Le professeur Moussa Baldé déplore la polémique créée autour du vaccin contre le nouveau coronavirus.Cet enseignant à la faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, souligne que plusieurs maladies ont éradiquées grâce à la vaccination.

« Depuis plusieurs décennies, le monde se vaccine. Ce n’est pas nouveau. Créer une polémique autour du vaccin, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas scientifique. Des maladies ont été éradiquée grâce aux vaccins », dit le Pr Baldé, par ailleurs président du Réseau des universitaires républicains (RUR, mouvance présidentielle).

Selon une enquête du Bureau de prospective économique (think tank public) sur la vaccination, 43,9% des Sénégalais ne sont pas prêts à se faire vacciner, évoquant, entre autres raisons, le risque de faire face à d’éventuels effets secondaires et la rapidité de fabrication des vaccins.

Mais dans un entretien avec APA, le professeur Moussa Baldé estime que « ce vaccin (anti-Covid-19) est une chance pour l’humanité, parce qu’elle est actuellement bouleversée, l’économie est à terre ».

Le Sénégal lance, ce 22 février 2021, sa campagne de vaccination. Pour ce faire, le président Macky Sall a réception, mercredi soir, un premier lot de vaccins de Sinopharm, constitué de 200.000 doses. Il a, dans la foulée, annoncé l’acquisition prochaine de 6.798.000 doses qui permettront d’entrer dans la phase de vaccination de masse

« L’urgence aujourd’hui, c’est la protection de notre personnel de santé qui est en première ligne dans la lutte contre la pandémie. C’est aussi la protection des personnes âgées de plus de 60 ans et de celles vivant avec une comorbidité. Ce sont ces trois catégories qui constituent les cibles prioritaires pour commencer la vaccination », a dit Macky Sall.

La presse sénégalaise raconte la visite de Sonko à l’Ucad

La visite du leader de Pastef, Ousmane Sonko, hier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), où il était parti rendre visite aux étudiants blessés lors des manifestations dans le cadre de l’affaire dans laquelle il est accusé de viol par une employée d’un salon de massage.Walf Quotidien note « un bain de foule à l’Ucad » et estime que « Sonko viole les mesures barrières ».

« L’exemplarité des élites en question. Quand l’Etat pèche par défaut de vigilance », écrit ce journal.

« Visite du leader de Pastef aux étudiants blessés lors des manifs-Sonko s’offre un bain de foule à l’université…Malgré le contexte de Covid-19 », titre Vox Populi.

Selon nos confrères, « aux anges, ses partisans jubilent : +Sonko président+ », alors que ses adversaires en rogne : « Violeur allez répondre à la justice, poltron ».

A propos de cette sortie du leader de Pastef à l’Ucad, Le Quotidien voit des « étudiants en masse pour Sonko ».

Le journal informe que l’administrateur du Pastef, Birame Soulèye Diop, recherché par la gendarmerie dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Sonko, réapparaît et affirme : « J’attends ma convocation ».

« Menaces de divulgation d’images obscènes de hautes autorités de l’Etat-Birame Soulèye pris aux…maux. Son post Facebook et les deux descentes infructueuses de la DIC chez lui », rapporte L’Observateur.

Traitant de la gestion hospitalière de la pandémie de Covid-19, L’Observateur plonge « dans l’enfer des services de réanimation » et note : « Déficit de lits, souffrance, morts ».

« Lancement de la campagne-Les Sénégalais vaccinés à partir de mardi prochain. Après le vaccin chinois, l’Etat négocie le Spoutnik russe », renseignent nos confrères.

Mais pour Sud Quotidien, l’adhésion à la stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19 est « l’autre défi du Sénégal ».

Ce qui fait dire au sociologue, Djiby Diakhaté, qu’il faut « mettre en place les acteurs porteurs de dynamique communautaire ».

Pour la souveraineté sanitaire et la réduction des évacuations sanitaires à l’étranger, Le Soleil titre : « Une polyclinique de niveau hôtelier 5 étoiles prévue à l’hôpital Principal ».

Nouveau cadre de coopération entre le Sénégal et l’USAID

Ce nouveau programme d’un montant de six cent millions de dollars US, soit plus de 325,8 milliards F CFA, est constitué de quatre conventions de financement, sous forme de dons.Cet accord de coopération quinquennal constitue la contribution de l’USAID à la mise en œuvre du PAP 2A, notamment dans les réformes clés entreprises par le gouvernement, a fait savoir le ministre sénégalais de l’Economie, Amadou Hott.

Le PAP 2A est le Plan d’action prioritaire 2 ajusté et accéléré du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour la relance de l’économie, post Covid-19.

Ce nouveau cadre de coopération 2020-2025 développe une nouvelle approche appelée « Le parcours vers l’autonomie ». Il s’articule autour de trois axes, à savoir : une croissance économique inclusive et durable ; un capital humain amélioré ; et une efficacité et redevabilité du gouvernement accrues.

A en croire M. Hott, le dernier cadre de coopération entre le Sénégal et les Etats-Unis qui s’étendait sur la période 2015-2020 pour une enveloppe d’environ 232,9 milliards FCFA, s’intégrait harmonieusement aux axes stratégiques du PSE.

« C’est dans ce même esprit d’alignement (…) que cette Nouvelle Stratégie Pays 2020-2025 est parfaitement arrimée au PAP
2A », s’est réjoui le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

S’agissant des axes d’intervention du nouveau cadre de coopération, Amadou Hott a indiqué que le programme « Croissance économique durable et inclusive » concerne principalement les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Les interventions prévues permettront d’accélérer les réformes relatives à l’eau en milieu rural afin de faciliter l’insertion des opérateurs privés dans la chaîne de distribution et de gestion.

En outre, ajoute-t-il, grâce à ce programme, d’autres réformes importantes dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la justice commerciale pourraient également être réalisées.

Quant au « Programme Capital humain amélioré », il vise à accompagner la mise en œuvre d’importantes réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Enfin, le programme « Efficacité et redevabilité du Gouvernement accrues » interviendra pour accompagner les réformes visant à consolider l’approfondissement de nos politiques de décentralisation.

Amadou Hott a profité de l’occasion pour « féliciter l’USAID pour son engagement à poursuivre le recours au financement direct appelé +financement G2G+ dans le cadre de l’exécution de notre programme de coopération ».

« L’utilisation de ce mécanisme permet l’alignement de votre assistance aux priorités nationales, la réduction des coûts de transactions et la pérennisation des résultats », a-t-il souligné.

Le nouveau cadre de coopération coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire du partenariat entre Dakar et Washington. Dans ce « contexte particulièrement difficile », Amadou Hott a demandé au directeur de l’USAID, Peter Trenchard, d’être leur interprète, auprès des autorités américaines, pour leur exprimer la profonde gratitude du Gouvernement du Sénégal pour les efforts constamment déployés afin de soutenir la mise en œuvre du PSE.

Pour le directeur de l’USAID, les nouveaux accords quinquennaux bilatéraux permettront de mettre en œuvre la nouvelle stratégie, en étroite collaboration avec votre gouvernement et les populations.

Un esprit de consultation et de collaboration accrues dans nos activités de conception, de suivi et d’évaluation qui cherche également à renforcer les capacités du Sénégal à s’adapter aux chocs socio-économiques exacerbés par la pandémie de Covid-19.

Makhtar Diop nommé DG de la Société financière internationale

Le Sénégalais Makhtar Diop est nommé Directeur général et vice-président exécutif de la Société financière internationale (IFC, sigle anglais).L’annonce a été faite, ce jeudi, par David Malpass, le président du Groupe de la Banque mondiale. Makhtar Diop dont la nomination prendra effet au 1er mars 2021 aura, entre autres missions, la promotion de l’expansion économique et l’amélioration des conditions de vie des populations en favorisant l’essor du secteur privé dans les pays en développement.

« Makhtar Diop a à son actif une expérience approfondie dans les domaines du développement et de la finance et une carrière marquée par un leadership énergique et le sens du service vis-à-vis des pays en développement, tant dans le secteur public que dans le privé », indique M. Malpass, cité par un communiqué de presse.

Il apportera à l’IFC des compétences qui aideront le Groupe de la Banque mondiale à poursuivre avec célérité son action dans la lutte contre la crise mondiale et à continuer d’œuvrer en faveur d’une relance verte, résiliente et inclusive.

« Nous avons besoin d’un environnement porteur et d’entreprises florissantes afin d’attirer des investissements, créer des emplois et favoriser le déploiement d’une électricité bas carbone et de transports propres, de l’eau potable, des infrastructures et des services numériques, et pour contribuer plus largement à l’ensemble des progrès de développement essentiels à notre mission de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée », poursuit David Malpass.

M. Diop aura pour tâches principales d’approfondir et stimuler la stratégie « 3.0 » de l’IFC, dont l’objectif est de favoriser la création de nouveaux marchés et mobiliser des capitaux privés à grande échelle, et de mettre en œuvre les engagements pris au titre du programme d’augmentation du capital de l’institution. (…)

La stratégie 3.0 de l’IFC consiste notamment à agir davantage en amont, c’est-à-dire en intervenant à un stade plus précoce du processus de développement des projets afin de créer les conditions qui permettent de mobiliser des solutions auprès du secteur privé et de défricher de nouvelles possibilités d’investissement. Elle prévoit également d’étendre l’impact d’IFC dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles, avec l’objectif de tripler ses investissements annuels pour son propre compte dans ces pays.

Ancien ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, Makhtar Diop est actuellement vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures et dirige à ce titre les actions menées par l’institution pour mettre en place des infrastructures efficaces dans les économies émergentes et en développement, au service d’une croissance sans exclus et durable.

Dans le cadre de ces fonctions, il supervise les activités stratégiques de la Banque mondiale dans les secteurs de l’énergie, du transport et du développement numérique, ainsi que ses initiatives visant à accroître l’offre de services d’infrastructures de qualité au moyen de partenariats public-privé.

Il avait occupé auparavant pendant six ans le poste de vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, qui a mené sous sa direction une expansion majeure de ses activités, avec des engagements d’un montant record de 70 milliards de dollars.

Vaccins anti-Covid-19 et affaire Sonko à la Une au Sénégal

La réception, hier soir, par le président Macky Sall, des premières doses de vaccin anti-Covid-19, et l’affaire de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol par une employée d’un salon de massage, meublent la Une des quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Après la réception des 200.000 premiers vaccins contre le coronavirus, Le Soleil rapporte que « Macky Sall annonce 6.798.000 doses ».

Ces prochaines livraisons attendues d’ici quelques semaines, précise le journal, sont destinées à la campagne de masse.

« Réception des premiers lots de vaccins-Macky Sall prêt à acquérir 6 millions de doses », renchérit Le Quotidien.

Soulignant que cette commande a été faite auprès de la firme chinoise Sinopharm, Walf Quotidien constate que « la Chine mène le bal en Afrique avec sa diplomation du vaccin ».

Dans Vox Populi, le chef de l’Etat a lancé aux Sénégalais : « Aucune raison de s’inquiéter, de douter ou de spéculer sur les vaccins. Nous avons déjà entamé le processus d’acquisition de 6.798.000 doses. Ce que nous faisons depuis le début de la pandémie, c’est écouter, suivre et soutenir ce que dit la science à travers nos experts ».

Pendant ce temps, L’As note que « le coronavirus reprend l’ascenseur » au Sénégal avec neuf décès et 295 nouvelles contaminations enregistrées, hier mercredi.

Ce journal poursuit l’affaire Ousmane Sonko et titre : « Incitation à la violence-La DIC (division des investigations criminelles) cueille l’enseignant Alioune Badara Dia. L’épouse de Birame Soulèye Diop, une victime collatérale. Les accusateurs de Me Dior Diagne activement recherchés ».

De son côté, Vox Populi renseigne que l’administrateur de Pastef, Birame Soulèye Diop est recherché par la police.

« Affaire Sonko-Les détails des auditions à la gendarmerie », titre L’Observateur, affichant « les déclarations jamais entendues sur l’affaire Sonko-Adji Sarr ».

Ces « heurts de validation » de la commission ad hoc chargée de lever l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko font la Une du Quotidien, qui informe que l’opposition a boycotté la séance d’hier.

Dans ce journal, le député Cheikh Bamba Dièye révèle : « X est venu secrètement pour se transformer en Sonko ».

Ce qui pousse Walf Quotidien à titrer : « Levée de l’immunité parlementaire-Les juges de Sonko s’installent dans la cacophonie ».

Gestion du coronavirus: l’action des «think tanks» magnifiée

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Amadou Hott magnifie la contribution des « Thinks tanks » dans la gestion de la pandémie du coronavirus.« C’est pour moi l’occasion de remercier les « Think Tanks » (laboratoires d’idées) au Sénégal pour leur remarquable contribution qui a permis un meilleur ciblage de l’action publique. C’est pour dire qu’à côté du travail gouvernemental, l’expertise des chercheurs a été mobilisée dans le cadre de consultations. Leurs conseils et recommandations ont véritablement aidé à la prise de décisions. Cela prouve si besoin est, que l’Afrique n’est pas en reste dans la réflexion mondiale sur la pandémie et ses effets », a dit notamment M. Hott.

Il ouvrait la journée, mardi, internationale des « Think tanks », organisée en ligne par le Réseau sénégalais des « Think Tanks » (SEN-RTT). Le thème de cette année portait sur « La contribution des Think Tanks sénégalais dans la gestion de la pandémie de COVID 19 ».

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le ministre Amadou Hott a souligné que la participation des chercheurs dans la gestion de la Covid-19 « n’est pas surprenant, au regard de l’engagement patriotique des différentes composantes qui leur permet de jouer un rôle de premier plan dans la production de connaissances et d’évidences scientifiques ».

« Face aux incertitudes sur la fin de la pandémie, le Gouvernement a pris la décision d’assurer une relance durable de l’économie en procédant à l’ajustement du deuxième Plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PSE). Ce processus qui a été mené de manière inclusive en prenant en compte les contributions d’universitaires, de chercheurs et autres a été sanctionné par la mise en place du Plan d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) », a-t-il indiqué.

Selon Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), avec la pandémie du coronavirus, les décideurs politiques n’ont jamais été autant à l’écoute de la recherche, notamment scientifique.

« Ce qui constitue une chance mais aussi un énorme défi. (…) C’est conscient de nos responsabilités, au-delà de la commande, que nous avons décidé de consacrer notre journée à l’évaluation de notre contribution et à recueillir les attentes du gouvernement, de la société civile et du secteur privé », a dit Dr Bâ.

Il a ajouté qu’avec la pandémie, le monde découvre et attend avec impatience l’avis des scientifiques pour décider de la marche à suivre.

Covid-19 : le Sénégal réceptionne 200.000 doses du vaccin chinois

Les deux cents mille doses en provenance de la Chine seront réceptionnées cet après-midi par le président Macky Sall.Le Sénégal franchit un nouveau cap dans sa lutte contre la pandémie du coronavirus. Le pays va en effet recevoir ses premières doses de vaccins anti-covid-19 achetées pour 2,2 milliards de FCFA à l’entreprise pharmaceutique Sinopharm.

Le pays a déjà reçu, il y a deux semaines, 117 réfrigérateurs, 7 chambres froides et 8 congélateurs pour la conservation des vaccins contre la Covid-19.  Ces équipements sont déployés sur toute l’étendue du territoire. Ces appareils, réceptionnés sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et permettent de conserver les vaccins entre 2° et 8° degrés.

A en croire le journal Le Soleil qui donne l’information, de fermes décisions ont été données, en conseil des ministres, pour le démarrage effectif de la vaccination avant la fin du mois de février. Les personnes âgées, les sujets ayant une comorbidité et le personnel soignant seront les cibles principales de cette première campagne de vaccination.

Depuis mars 2020, le Sénégal a comptabilisé 31.771 cas dont 26.095 guéris, 769 décédés et 4.906 patients sous traitement dans les structures dédiées ou à domicile.

Sénégal : Gianni Infantino attendu cet après-midi

Le président de la Fédération internationale de football association (Fifa) effectue une visite express au cours de laquelle il sera reçu par le chef de l’Etat, Macky Sall.Ce voyage en terre sénégalaise du patron de l’instance faîtière du foot planétaire entre dans le cadre d’ « une tournée africaine » qui a déjà mené Gianni Infantino en Mauritanie où se déroule la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans.

Dans un communiqué daté du 16 février, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) informe que son hôte et sa délégation doivent notamment « rencontrer les membres de la communauté du football sénégalais ». Le départ du président de la Fifa est prévu dans la soirée du mercredi 17 février.

L’arrestation de pro-Sonko à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mercredi à APA, accordent toujours un traitement de faveur à l’affaire Ousmane Sonko, accusé de viol par une employée d’un salon de massage.« Nouvelles arrestations de pro-Sonko en vue-Opérations de ramassage », titre Le Quotidien, in formant que face à cette situation, Pastef et Frapp dénoncent « une chasse à l’homme ».

Nos confrères révèlent que les arrestations des pro-Sonko se multiplient et ce n’est pas fini puisque la police s’est lancée aux trousses des auteurs de messages audio appelant à la violence et proférant des menaces de mort contre des proches du pouvoir et des journalistes.

De son côté, Vox Populi parle d’« arrestations en série » et explique « pourquoi la DIC (Division des investigations criminelles) traque les Sonkolés ».

Ce journal souligne que « deux enquêtes pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat conduisent à l’identification et à l’arrestation de pastefiens dans plusieurs localités du pays ».

« Largement partagés, des messages à caractère subversif et incitant à des attaques contre les forces de l’ordre entrainent une vague d’interpellations », poursuit Vox Populi.

Traitant de cette actualité, Libération insiste sur l’arrestation de Patricia Mariame Ngandoul et plonge dans « les dessous de l’enquête », révélant ainsi que responsable commerciale à « Sen Set Group », cette épouse de Birame Soulèye Diop (de Pastef) clame son innocence et récuse toute appartenance à un parti politique.

Quoi qu’il en soit, Libération indique que le Parquet déterre le fameux Article 80 et corse l’accusation.

Toutes choses qui poussent EnQuête à se mettre « sur les traces des enquêteurs » avec la section de recherches de la gendarmerie nationale qui est au cœur de l’affaire Sonko.

A propos de la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef, L’Observateur affiche « les termes de la lettre du juge du 8e cabinet au président (de l’Assemblée nationale) Moustapha Niasse » et précise que Sonko est nommément cité dans la saisine, contrairement à tout ce qui a été dit jusque-là.

Avec cette affaire Sonko ou affaire « Sweet Beauté (nom du salon de massage) », Walf Quotidien fait état de « vent de désobéissance dans la magistrature » car « aucun juge sérieux ne doit accepter de placer Ousmane Sonko sans mandat de dépôt ».

Pendant ce temps, le quotidien national Le Soleil traite de la lutte contre le terrorisme et informe que « le Sénégal soutient le G5 Sahel pour 1 milliard de F CFA ».

« Réduction des effectifs de Barkhane-Macron rétropédale », note Walf Quotidien.

L’affaire Sonko au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement de cette affaire de mœurs qui n’a pas encore livré tous ses secrets.EnQuête soutient que la « justice (est) sur la sellette ». En effet, dans ce journal, le parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) que dirige l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, « oppose un complot politique et semble plus se fier au jugement de l’opinion ». 

Et EnQuête d’en conclure que si « pour les uns, le procès est la seule voie pour régler le différend. Pour les autres, il faut surtout un rapport de force pour ne pas subir la jurisprudence Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. Certains spécialistes estiment que tout (cela) est la résultante d’une crise profonde entre la justice et une bonne partie des justiciables ».

De son côté, L’Observateur exploite la lettre adressée au Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, par le pool d’avocats de Sonko. Ces derniers « dénoncent les violations flagrantes de la loi » pour la levée de l’immunité parlementaire de leur client.

Sonko, qui s’est classé troisième à la dernière élection présidentielle, compte de nombreux soutiens dans le champ politique. Comme le Grand Parti de Malick Gackou, l’ex-ministre des Sports. « Les trois députés (de cette formation politique) ne voteront pas pour la levée de l’immunité parlementaire », annonce Vox Populi.

Ces temps-ci, plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé aux heurts du 8 février avec les forces de l’ordre ont été interpellées. En outre, Libération renseigne que « l’épouse de Biram Soulèye Diop (l’Administrateur général de Pastef) a été arrêtée hier par la Dic (Division des investigations criminelles) alors qu’elle se rendait au travail ».

Ousmane Sonko, principal opposant du pays, est accusé de viols répétés sous la menace de deux pistolets par Adji Sarr, une masseuse du salon Sweet Beauty (Sacré-Cœur, Dakar). C’est pourquoi L’AS s’intéresse à « l’arthrose lombaire, la maladie à l’origine des déboires » de l’énarque. Ce journal souligne que cette pathologie est « incurable, dégénérative, à dominance cartilagineuse qui risque de se compliquer avec l’âge (sans) un traitement adéquat ».

Pour sa part, WalfQuotidien indique que « les kinésithérapeutes déclarent la guerre aux salons de massage clandestins », non sans inviter « l’Etat à fermer immédiatement ces officines qui, selon eux, opèrent dans l’illégalité ».

Enfin, Sud Quotidien part de cette affaire pour passer à la loupe le « traitement médiatique de (certains) dossiers » en notant une bonne dose de « sensationnel et de déséquilibre ». Dans les colonnes de ce journal, le journaliste Félix Nzalé fait savoir que la corporation est pratiquement divisée « en deux camps : les pro et anti-Sonko » là où son confrère Harouna Dème regrette le fait que « des journalistes se substituent au juge, aux enquêteurs et portent parfois même des accusations ». 

Sur un tout autre sujet, Le Soleil se fait l’écho de la participation du chef de l’Etat, Macky Sall, comme « invité d’honneur » au Sommet du G5 Sahel qui se tient les 15 et 16 février à N’Djamena, la capitale tchadienne.

Ngozi Okonjo-Iweala nouvelle Direcrice de l’OMC

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala (66 ans) est devenue ce lundi 15 février, la première femme et la première Africaine à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).« Les membres de l’OMC viennent d’accepter de nommer la Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme prochain directeur général de l’OMC. La décision a été prise par consensus lors d’une réunion spéciale du Conseil général de l’organisation aujourd’hui», a annoncé l’OMC, une quinzaine de minutes après l’ouverture de la réunion.

Cette économiste chevronnée sera la septième personne à occuper ce poste.

A lire aussi : OMC: Ngozi Okonjo-Iweala sur un grand boulevard

La désignation de Ngozi Okonjo-Iweala marque la fin d’un feuilleton de plusieurs mois à la tête de cette institution aux 164 États membres, l’une des institutions financières les plus puissantes au monde. 

Sa mission première sera de s’atteler à la reprise de l’économie mondiale fortement touchée par la pandémie de la Covid-19.

G5 Sahel : le Sénégal invité au sommet

Le Sénégal prendra part mardi, en qualité de pays invité, à la séance élargie du Sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce lundi à N’Djamena, capitale du Tchad.La séance élargie, à laquelle le président Macky Sall assistera, vise à associer les pays et institutions partenaires du G5 Sahel à la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’espace sahélien, souligne le communiqué de la présidence parvenu à APA. 

Avec un effectif de 1305 soldats, le Sénégal est le deuxième pays contributeur de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). 

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité créé en février 2014 par cinq États du Sahel. Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

La presse sénégalaise toujours à fond sur l’affaire Sonko

Les quotidiens sénégalais, reçus ce lundi à APA, continuent de traiter de l’affaire Ousmane Sonko, l’opposant accusé de viol par une employée d’un salon de massage.Vox Populi rapporte la réaction de l’ex président, Me Abdoulaye Wade, sur les accusations de viol contre le président Pastef. « Sonko a manqué de prudence et a été piégé », titre ce journal.

Dans ce quotidien, le pape du Sopi poursuit : « Son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses. Je condamne cette façon d’éliminer un adversaire politique ».

« Affaire Sonko-Wade sans massage », titre Le Quotidien, dans lequel journal, Me Wade réaffirme que « Sonko a manqué de prudence et a été piégé ».

A propos de ces « accusations de viol et autres contre Ousmane Sonko », Sud Quotidien note des « tirs groupés contre l’Etat ! »

« Refus du test Adn-Pastef dit craindre une manipulation étatique », informe le journal.

« Arrestations combinées des partisans de Sonko-Les dessous d’une traque. Le ministre de l’Intérieur est à la baguette des arrestations de responsables de Pastef. La police détiendrait des audios et des éléments compromettants contre ces militants. Arrestations, hier, à Saint-Louis, Dakar et Pikine », détaille EnQuête à sa Une.

Pour Walf Quotidien, on est « en route vers l’impasse » dans ce dossier « Sweet Beauté Spa », du nom de ce salon où Sonko faisait son massage.

Nos confrères profitent de l’affaire Sonko pour faire « une visite guidée dans un salon dakarois » pour « découvrir les petits secrets du massage ».

« Accusations de viols répétés de Adji Sarr contre Sonko-Deux armes à rayon X sur la tête de Sonko. Risques de poursuites par le Doyen des juges et le juge du 8e cabinet. Le leader de Pastef, le Parquet et le crime d’appel à l’insurrection », écrit L’Observateur.

Pendant ce temps, Vox Populi renseigne qu’« Ebola réapparaît en Guinée : Déjà 7 cas et 3 morts ».

« Réapparition d’Ebola en Guinée-Le Sénégal en alerte », renchérit Le Quotidien.

Parlant de la prise en charge hospitalière de la Covid-19, L’Observateur met en exergue cette « alerte rouge » et informe que « les Sénégalais meurent faute de lit de réanimation ».

« Daka de Médina Gounass-La Covid-19 reporte l’édition 2021 au 22 mai », souligne Sud Quotidien.

Sénégal : Sonko, l’opposant dévot et le bruit de viol

Qui est Ousmane Sonko, l’un des opposants les plus en vue au Sénégal, dont le nom est cité dans une affaire de viol ? Portrait.C’est le genre d’histoire qui fait souvent très mal aux hommes politiques. Que les faits soient avérés ou finalement inventés. Ousmane Sonko, le leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), qu’il a créé en 2014, est aujourd’hui confronté à une affaire de mœurs.

Une jeune fille employée dans un salon de massage de Dakar, la capitale, l’accuse de « viols répétés et de menaces de mort » et a porté plainte devant la gendarmerie, provoquant un immense tollé politique et médiatique au Sénégal.

« Une machination du pouvoir », accusent les partisans de l’homme politique, dont des dizaines ont violement manifesté devant son domicile dakarois, lundi 8 février, obligeant les forces de l’ordre à intervenir.

Mais qui est Sonko, 47 ans, benjamin des grandes figures politiques du pays et souvent présenté comme l’opposant le plus radical au gouvernement du président Macky Sall, élu en 2012 puis réélu en 2019 ?

Ancien inspecteur des Impôts et Domaines, le patron de Pastef est entré en politique il y a moins de dix ans. Arrivé troisième lors du dernier scrutin présidentiel, Sonko est actuellement député à l’Assemblée nationale, après y avoir été élu en 2017.

Ce polygame est né le 15 juillet 1974 à Thiès (70 km à l’est de Dakar) dans une famille de fonctionnaires. Il grandit principalement en Casamance, dans le Sud du pays, puis effectue ses études supérieures à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord), l’ancienne capitale à l’époque coloniale.

À lire aussi : Sénégal : « l’affaire Sonko » simplifiée

Il y obtient une maîtrise en Droit public en 1999. Classé premier au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) du Sénégal, il en sort lauréat de la section « Impôts et Domaines » en 2001.

Ousmane Sonko intègre alors la fonction publique avec une affectation au Centre des services fiscaux de Pikine, dans la banlieue dakaroise. En 2003, il obtient un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Finances publiques et Fiscalité de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Il est aussi titulaire d’un Master 2 en Gestion et Finances publiques de l’Institut Supérieur des Finances (ISF) et également doctorant en Droit public économique et Fiscalité à l’Université Jean Moulin Lyon III, en France.

Après 15 ans de service, le natif de Thiès est radié de la fonction publique par décret, en août 2016, « pour manquement au devoir de réserve ». Cet épisode, qui a largement alimenté la presse sénégalaise, a permis de révéler Ousmane Sonko au grand public.

Avant de quitter l’administration publique, Sonko avait, entretemps, fondé le Syndicat Autonome des Agents des Impôts et Domaines (SAID) dont il a été le premier Secrétaire Général d’avril 2005 à juin 2012, avant de devenir son Secrétaire général honoraire de juin 2012 à août 2013.

C’était justement l’époque où il avait commencé à critiquer le gouvernement et accuser l’Etat d’anomalies fiscales et budgétaires en mettant en cause directement le président Sall. Ce qu’il continuera à faire régulièrement par la suite, au point de publier un livre très remarqué à sa sortie.

C’était en janvier 2018. Dans « Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation », Sonko accuse le chef de l’Etat et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays.

Dans cette publication, il soutient que les contrats d’exploitation des importants gisements de pétrole et de gaz offshore découverts dans l’espace maritime sénégalais n’ont pas été attribués selon les règles communes des marchés publics. A son avis, la France, ancienne puissance coloniale, a exercé des pressions au profit de la multinationale tricolore Total.

Depuis, ses sorties captent l’attention du public et trouvent un écho favorable auprès des jeunes, surtout avec son engagement, une fois élu président de la République, de « changer le système ». Une expression chère à l’ancien haut fonctionnaire dont la popularité au sein d’une partie de ses compatriotes doit beaucoup à sa posture revendiquée de champion de la morale et du nationalisme.

Sonko, qui à la différence de la majorité de ses compatriotes, ne se revendique d’aucune de ces puissantes confréries soufies qui distinguent la pratique de l’Islam au Sénégal, est aussi un fervent opposant au franc Cfa.

Cette monnaie héritée de la France par quatorze Etats africains et qui symbolise aux yeux de ses détracteurs « les liens de soumission » de ces pays à l’ancienne puissance coloniale.

« Les conditions sont réunies pour que le Sénégal se dote de sa propre monnaie », aime répéter celui dont le discours et la posture sont souvent décrits par ses adversaires comme « irresponsables, dangereux » sinon « démagogiques ».

Autant dire que cette affaire de mœurs, dans laquelle est aujourd’hui mêlé le nom de cet homme qui n’hésite jamais à afficher une certaine piété et une volonté assumée de jouer au « Monsieur Propre » de la scène politique de son pays, est vouée pour un certain temps à faire grand bruit au Sénégal.

Sénégal : « l’affaire Sonko » simplifiée

Ousmane Sonko, figure majeure de l’opposition radicale au président Macky Sall, est cité dans une histoire de mœurs. Chronologie d’une affaire qui tient actuellement en haleine le Sénégal.Mardi 2 février : Adji Sarr (20 ans), employée d’un salon de massage de Dakar, capitale du Sénégal, porte plainte à la Gendarmerie de Colobane (commune de Dakar) contre Ousmane Sonko « pour viols et menace de mort  ». L’accusé, 47 ans, leader du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est un des opposants les plus radicaux du gouvernement de Macky Sall, élu en 2012 puis réélu en 2019. 

Mercredi 3 février : Après le réquisitoire introductif du Procureur de la République de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, un juge se saisit du dossier pour instruction. 

Jeudi 4 février : La plaignante ainsi que la propriétaire du salon de massage sont auditionnées par la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane. Le même jour, la victime présumée subit des prélèvements vaginaux.

Vendredi 5 février : le journal Les Échos révèle à l’opinion publique cette affaire de mœurs. L’annonce fait l’effet d’une bombe.

Samedi 6 février : Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko dément formellement les accusations dont il fait l’objet. 

« Chers amis, militants et sympathisants, soyez rassurés que je n’ai rien à voir avec ces mensonges crapuleux », a-t-il juré dans le réseau social.

Dimanche 7 février : Sonko, ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, convoque chez lui une conférence de presse durant laquelle il bat en brèche toutes les accusations. 

Son récit des faits est retransmis en direct par plusieurs télévisions à une heure de grande audience. L’homme politique admet s’être rendu, à maintes reprises, dans ce salon pour soulager son mal de dos mais refuse de déférer à la convocation de la Gendarmerie sans la levée de son immunité parlementaire.

Lundi 8 février : Des partisans de Sonko se rassemblent au domicile de leur leader, à la cité Keur Gorgui (Dakar), pour lui manifester leur soutien. Les tentatives des forces de l’ordre pour disperser la foule débouchent sur de violents affrontements.

Dans ces échauffourées, aucun décès n’est à déplorer. Toutefois, les dégâts matériels sont considérables : des véhicules de particuliers, des bus de la société nationale de transport caillassés voire incendiés, le supermarché Auchan de Sacré-Cœur (Dakar) vandalisé… 

Au final, plusieurs personnes, dont des éléments des forces de l’ordre, sont blessés. Et des dizaines de manifestants arrêtés. 

À Louga (nord-ouest), la maison de l’ex-directeur des Domaines, Mamour Diallo de la mouvance présidentielle, est partiellement brûlée. 

En France, les pro-Sonko forcent l’entrée dans les consulats du Sénégal à Paris, Lyon et Marseille pour s’indigner.

Mardi 9 février : Violentes manifestations à Bignona (sud), un fief électoral de Sonko.

Me Malick Sall, ministre de la Justice, adresse une requête à Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, pour enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Sonko.

Mercredi 10  février : Sonko va, sous bonne escorte, à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff (commune de Dakar) pour apporter réconfort à ses partisans blessés dans les heurts du 8 février.

Jeudi 11 février : Réunion du Bureau et de la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale pour créer une commission ad hoc.

Vendredi 12 février : Placement sous mandat de dépôt de dix-neuf individus, arrêtés le 8 février. Le Doyen des juges d’instruction près le Tribunal de grande instance de Dakar, Samba Sall, les inculpent notamment pour « association de malfaiteurs, incendie criminel, organisation et participation à un mouvement insurrectionnel, violences et voies de fait sur des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions ».

Lundi 15 février : La commission ad hoc mise sur pied devrait entendre Ousmane Sonko avant de rédiger un rapport. Par la suite, une séance plénière sera convoquée à l’hémicycle.

Mercredi 17 février : La séance plénière de l’Assemblée nationale devrait se tenir pour la levée de l’immunité parlementaire de Sonko.

L’affaire Sonko omniprésente dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitent principalement de l’histoire de moeurs qui ébranle le célèbre homme politique.EnQuête indique que « les incidents notés depuis l’éclatement de l’affaire Ousmane Sonko, le flot de haine, les injures et autres actes posés par les uns et les autres interpellent les membres de la société civile ».

Dans une déclaration commune, exploitée par L’AS, ces organisations sont convaincues que « les acteurs politiques et les autorités étatiques doivent être soucieux de préserver les acquis démocratiques, fruit de longues années de luttes et de sacrifices des aînés, de garantir la stabilité du pays, de respecter l’État de droit et l’indépendance de la justice ».

De son côté, Libération annonce que « le parquet criminalise le dossier » des partisans de Sonko arrêtés lundi dernier au cours de violents affrontements avec les forces de l’ordre.

Les Échos, qui a révélé cette affaire de moeurs, précise que « 19 manifestants ont été placés sous mandat de dépôt pour incendie criminel, organisation et participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation de biens appartenant à l’État, et violences et voies de fait sur des agents de la force publique ».

Selon Vox Populi, « seul un (mineur) a échappé à la détention (puisqu’il) est placé sous contrôle judiciaire ». En tout cas, assure Le Quotidien, certes l’affaire Sonko est « privée » mais elle a des « effets politiques ». Quoi qu’il en soit, ce journal estime que le dénouement du dossier « pourrait laisser des séquelles politiques pour le leader de Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, opposition) et celui de la majorité présidentielle ».

Le Soleil rappelle que « la Sûreté urbaine, chargée de cette enquête, avait interpellé 41 suspects (qui ont été) déférés jeudi dernier devant le Doyen des juges d’instruction près le Tribunal de grande instance de Dakar, Samba Sall ».

Pour sa part, L’Observateur analyse « le silence intriguant d’Adji Sarr », la supposée victime de viols répétés sous la menace de deux pistolets. Dans les colonnes de ce quotidien, l’un des avocats de l’employée d’un salon de massage dakarois déclare : « Adji Sarr est gardée dans un lieu sûr, dans un endroit encore tenu secret pour sa sécurité. Elle est bien entourée et constamment assistée par les avocats commis pour sa défense ».

Ouganda : Un pilote militaire meurt dans un accident d’hélicoptère

Caroline Busingye, capitaine de l’armée ougandaise a été identifié comme étant le pilote décédé jeudi dans l’accident d’hélicoptère survenu à Entebbe, en Ouganda.L’hélicoptère s’est écrasé quelques instants après son décollage près d’Entebbe, lors d’un entraînement dans une base près de la ville.

Le général de brigade Flavia Byekwaso, porte-parole des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), a déclaré que deux élèves-cadets pilotaient l’hélicoptère lorsqu’il est tombé sur le front de mer à 14 h 15.

Les deux victimes ont été transportées d’urgence dans un hôpital voisin où le capitaine Caroline Busingye a succombé à ses blessures.

L’affaire Sonko, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, font toujours la part belle à cette histoire de mœurs qui secoue le pays.Dans le cadre de la procédure de levée de l’immunité parlementaire du chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), WalfQuotidien rapporte que l’Assemblée nationale, à travers son Bureau et la Conférence des présidents, « a émis un avis favorable » à la requête du ministre de la Justice, Me Malick Sall.

Sud Quotidien en conclut que Moustapha « Niasse cautionne (le Procureur de la République) Serigne Bassirou (Guèye) ». Poursuivant, ce journal souligne qu’après Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de la ville de Dakar (ouest), Ousmane Sonko est « dans l’œil du cyclone ».

Pour la première journée d’une procédure censée durer huit jours, Vox Populi indique qu’il y avait « une forte présence policière » aux abords de l’hémicycle, situé au centre-ville et à quelques encablures du palais présidentiel.

Pour sa part, L’Observateur informe que la Commission des lois qui a hérité du dossier « va se réunir, lundi 15 février, pour la mise sur pied de la Commission ad hoc. Et le mercredi 17 février pour la ratification en plénière de la liste des membres de la commission qui sera chargée de faire l’instruction ».

Cité par Le Soleil, Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY, mouvance présidentielle), explique qu’ « au-delà de cette affaire, l’Assemblée nationale continue à faire son travail et qu’il ne faut pas donner l’impression que le Bureau ne s’est réuni que pour la procédure de levée de l’immunité parlementaire ». 

A en croire L’EnQuête, l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines marche « vers l’échafaud ». Dans ses colonnes, ce journal fait savoir que « la journée (d’hier était) tendue à la Cité Keur Gorgui (Dakar) » puisque les forces de l’ordre, qui quadrillent désormais la demeure de Sonko, ont empêché les membres du Front pour une révolution anti-impéraialiste populaire et panafricaine (Frapp) de Guy Marius Sagna d’y accéder. Suffisant pour susciter le courroux du célèbre activiste qui, finalement, a pu rencontrer le député en fin de journée.

Libération s’intéresse aux supposés contours politiques de cette affaire de mœurs. L’actuel  leader de l’opposition, à la suite du rapprochement entre Macky Sall et Idrissa Seck, est accusé de viols répétitifs sous la menace d’une arme à feu par Adji Sarr, une masseuse du salon Sweet Beauty (Sacré-Cœur, Dakar). Le mis en cause s’y est rendu plusieurs fois pour des soins thérapeutiques.

Ces dernières heures, il a été révélé que c’est le neveu de Maodo Malick Mbaye, membre de la mouvance présidentielle, qui a transporté la supposée victime à l’hôpital après la commission de l’acte. Mais le Directeur Général de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo) se lave à grande eau dans Libération : « Je suis surpris et étonné. Car ma morale politique est aux antipodes des pratiques évoquées » dans cette rocambolesque affaire.

De son côté, Le Quotidien se fait l’écho de la discussion entre Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des Mourides (l’une des principales confréries musulmanes du pays) et Macky Sall. Ce dernier a rassuré le guide religieux sur le fait « qu’il n’est pas mêlé » à cette histoire.

Le coup de fil du chef de l’Etat est intervenu après la rencontre entre le khalife et Serigne Cheikh Abdou Mbacké de Darou Mousty (centre). Le marabout d’Ousmane Sonko, rapporte Le Quotidien, estime que c’est « un complot ourdi par le régime contre son disciple ».

Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement de l’affaire de mœurs dans laquelle le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) est présumé mêlé.Vox Populi rapporte qu’Ousmane Sonko « a effectué, hier (mercredi), un déplacement à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO, Dakar) où sont internés des membres de son parti blessés lors des violents affrontements avec les forces de l’ordre ».

L’AS annonce que « plus de 50 » partisans du troisième à la dernière élection présidentielle « risquent l’instruction ». Selon des sources anonymes de ce quotidien, Serigne Bassirou Guèye, le Procureur de la République « a préparé un réquisitoire de feu pour lier de facto le juge d’instruction qui se fera le plaisir de les placer sous mandat de dépôt avec une kyrielle de délits et crimes ».

Pour sa part, note Sud Quotidien, le parlement va poser, ce jeudi 11 février, « l’acte 1 » de la procédure de levée de l’immunité du député de Pastef.  En effet, ce journal indique que « le Bureau de l’Assemblée nationale va statuer sur la demande du Procureur de la République. (Et) en cas de décision favorable, la prochaine étape consistera à la formation d’une Commission ad hoc » qui fera face à l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines.

Si ce processus arrive à son terme, EnQuête s’interroge sur « les possibilités qui s’offrent au juge du 8e cabinet (Mamadou Seck) » : « Il peut faire une délégation judiciaire au chef d’escadron Abdou Mbengue, patron de la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane (Dakar) pour qu’il auditionne Sonko. Il peut également le convoquer directement pour l’entendre ».

En tout cas, « la défense de Sonko (est) en ordre de bataille » selon WalfQuotidien puisque « les forces de la société civile comme Y en a marre, Frapp… ont déterré la hache de guerre contre Macky Sall. (Ces structures) comptent combattre toute tentative de liquidation politique du leader de Pastef ».

A en croire Le Quotidien, c’est véritablement un « cordon sécuritaire » qui s’est mis en place.  Dans les colonnes de ce journal, la plateforme de la société civile Noo Lank (Nous refusons, en langue wolof) déclare que « (la) disposition de Sonko à déférer à la convocation (après) la levée de son immunité parlementaire (et) qui a été formalisée par lettre à travers ses avocats auraient dû suffire pour éviter toute escalade de la violence ».

De son côté, L’Observateur pose le débat sur « (le) sexe et (la) politique ». Dans son analyse, ce journal considère que « c’est un (couple) perdant qui dessert la plupart du temps les politiques ». En fin de compte, Ousmane Sonko est face à « une impitoyable procédure criminelle », poursuit L’Observateur. 

Cité dans ce quotidien, l’avocat Me Mamadou Guèye soutient : « C’est une instruction de viol. Le juge met l’accusé sous mandat de dépôt et voit s’il a des charges qui pèsent sur lui. Pour (ces) infractions, Sonko n’aura la possibilité de bénéficier ni de contrôle judiciaire, ni de liberté provisoire ».

Pour rappel, le député est accusé de viols répétitifs par Adji Sarr, une masseuse du salon Sweet Beauty, situé à Sacré-Cœur, dans la capitale dakaroise où se rendait l’homme politique pour des soins thérapeutiques.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil se fait l’écho du « démarrage en fin février au plus tard » de la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. A cet effet, le quotidien national signale que le président de la République, Macky Sall, a exhorté son gouvernement en Conseil des ministres « à accélérer les procédures et à mobiliser les ressources humaines et financières ».

L’affaire Sonko alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de cette rocambolesque histoire qui déchaîne les passions dans le pays.Vox Populi informe que Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale, « lance le processus de livraison d'(Ousmane) Sonko » puisque « le Bureau de l’Assemblée nationale et la Conférence des présidents (sont) convoqués jeudi pour la mise en état du dossier ».

Cela fait dire à L’AS que l’hémicycle « met en branle la machine » pour la levée de l’immunité parlementaire du leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Ce dernier est accusé de viols répétitifs par une masseuse d’un salon de Dakar. A en croire ce quotidien, le député se dirige tout droit « vers la guillotine ».

Sud Quotidien indique que l’Assemblée nationale « a été saisie par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar ». Dans les colonnes de ce journal, « la société civile exhorte l’Etat à veiller au respect par les autorités judiciaires des procédures légales prévues pour convoquer et entendre un député ».

En tout cas, selon WalfQuotidien, « le pourvoir décrète l’urgence » dans cette affaire de mœurs.  Et « vingt-quatre après les échauffourées à la Cité Keur Gorgui (Dakar) » où réside Ousmane Sonko, ce journal s’est rendu sur place : « Le calme semble revenir. Mais la (localité) garde encore les stigmates des manifestations. Un nombre impressionnant de forces de défense et de sécurité, armés jusqu’aux dents, encercle le domicile » du 3e de la dernière élection présidentielle.

Sous le titre calembouresque « Pas de chambre Bass pour Sonko », Le Quotidien renseigne que l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines « fera directement face au juge du 8e cabinet » car le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, « n’a finalement pas attendu la levée de l’immunité parlementaire pour ouvrir une information judiciaire ».

Dans Libération, Ahmet Lô, le Coordonnateur de Pastef à Mbacké (centre) hausse le ton : « Nous sommes prêts à tout pour protéger notre leader. Le régime de Macky Sall veut le sacrifier mais cela ne passera pas. Les affrontements qui ont eu lieu à Dakar ne sont que la face visible de l’iceberg ».

Pour sa part, L’Observateur raconte les auditions du mari de la propriétaire du salon Sweet Beauté et d’une autre masseuse. Ces deux personnes, présentes dans l’appartement au moment où le viol présumé a été commis, ont affirmé « n’avoir entendu ni cri, ni appel au secours d’Adji Sarr (l’accusatrice) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil fait savoir que « l’Armée démantèle quatre bases rebelles (Badiong, Boussoloum, Bouman et Sikoune) après une dizaine de jours de bombardements dans le sud de Ziguinchor ». En outre, le quotidien national rapporte que « plusieurs hectares de champs de chanvre indien (ont été) détruits (et) des munitions explosives récupérées ».

Cette partie du Sénégal est en proie, depuis le début des années 80, à une rebellion du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) et d’autres mouvements sortis de ses flancs.  

Sénégal : le Fida s’engage à investir 3,74 milliards F CFA

Le Représentant du Fonds international de développement agricole (Fida) au Sénégal et le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération ont signé, ce mardi à Dakar, la convention de financement.L’entente entre l’Etat du Sénégal et l’institution spécialisée du système des Nations Unies s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covid-19, Conflits et Changements climatiques (SD3C).

Ledit programme sera mis en œuvre, selon Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, sur une période de trois ans pour la première phase (2021-2023). Ce dernier a souligné que « la répartition des coûts de base du projet par composante prouve une forte orientation du programme sur l’augmentation de la productivité, de la production et l’intégration économique ».

Dans son discours, M. Hott a loué « l’exemplarité de la coopération très ancienne entre le gouvernement du Sénégal et le Fida ». En effet, l’institution financière internationale est intervenue dans ce pays ouest-africain « sur une vingtaine de projets/programmes touchant 667.643 ménages et cofinancée pour un montant total de 875,43 millions de dollars américains dont 318,66 millions représentant les contributions du Fida ».

Dans cette même dynamique, l’ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) s’est réjoui « du travail important réalisé dans le cadre du nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (Cosop) 2019-2024, d’environ 35 milliards F CFA, validé par le gouvernement en décembre 2018 et approuvé par le Conseil d’administration du Fida ».

En outre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a félicité « le Fida d’avoir initié le programme G5 Sahel+ Sénégal qui interviendra, pour la première phase, dans les départements de Kanel (nord), Podor (nord) et Goudiry (est) ».

L’objectif de ce programme est de « consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes, vivant en zones transfrontalières », a-t-il expliqué. A terme, 11.000 ménages agropastoraux, pour environ 110.000 personnes dont 50 % de femmes adultes et 30 % de jeunes, seront touchés.

Pour tout cela, Amadou Hott a exprimé « la profonde gratitude du gouvernement pour le soutien constant du Fida tendant à améliorer la sécurité alimentaire, augmenter les revenus des ruraux pauvres et créer des emplois pour les jeunes et les femmes ».