Etat civil et citoyenneté : des journalistes sénégalais portent le combat

Le bureau sénégalais du Réseau International des Journalistes Francophones pour l’État Civil et la Citoyenneté (RIJFEC) a été installé samedi à Dakar.Suivant l’exemple de confrères de plusieurs pays de l’espace francophone africain, des hommes et femmes de médias du Sénégal viennent de lancer une association pour promouvoir l’état civil et la citoyenneté à travers la communication et la sensibilisation. Un bureau composé de neuf membres a été porté sur les fonts baptismaux.

Ainsi, plusieurs points ont été retenus lors de l’Assemblée générale tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré. Au-delà de la sensibilisation, des activités allant des plaidoiries aux rencontres avec des collectivités locales, en passant par les séances de formation et la sensibilisation contre les saccages des édifices publics lors des manifestations par exemple, ont été inscrites dans le programme qui sera déroulé prochainement.

Le second objectif du RIJFEC, créé en novembre 2019 à Yaoundé (Cameroun) et dont le bureau international est dirigé par le Malien Touré Hamidou Elhadji, est de participer aux objectifs du Dividende dans les pays de l’espace Francophone conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) numéro 4 et 6.

A travers cette initiative sociale, le réseau mène des missions aux côtés des États et des organisations nationales et internationales dans le but de sensibiliser sur l’enregistrement des faits d’état civil. Il participe également à la veille citoyenne à travers l’observation des élections dans les pays africains, d’où la problématique de la citoyenneté.

« Il était important aujourd’hui de regrouper ou de rassembler ces journalistes qui sont sensibles à des problèmes de ce genre, et essayer de voir comment travailler en synergie pour sensibiliser, porter le plaidoyer, mais aussi porter le message dans le cadre de cette citoyenneté. C’est la raison pour laquelle nous avons installé la section Sénégal », a expliqué Daouda Sow, vice-président du bureau sénégalais du RIJFEC, par ailleurs rédacteur en chef du bureau dakarois de la chaîne marocaine Medi 1 TV Afrique.

Af’Sud : Ramaphosa appelle à protéger les lanceurs d’alerte

Le président Cyril Ramaphosa a appelé à la protection des dénonciateurs de corruption, suite au récent meurtre de Babita Deokaran, un haut fonctionnaire des finances du Département de la santé de Gauteng.Dans son message hebdomadaire à la nation, M. Ramaphosa a indiqué qu’à mesure que la lutte du gouvernement contre la corruption prenait de l’ampleur, il était évident que l’Etat devait revoir de toute urgence son approche actuelle, non seulement en matière de protection des témoins, mais aussi de protection plus large des dénonciateurs.

Le meurtre de Deokaran est « un rappel brutal des grands enjeux de la quête collective du gouvernement et de la société pour supprimer et éliminer le cancer de la corruption en Afrique du Sud », a-t-il déclaré.

« Bien que de nombreux systèmes soient en place pour permettre aux dénonciateurs de signaler des faits de manière anonyme, nous devons renforcer les systèmes existants et apporter un soutien accru à ceux qui communiquent publiquement des informations », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « En tant que société, nous devons identifier les domaines dans lesquels les lois et politiques existantes sont inadéquates pour protéger les moyens de subsistance, la réputation et la sécurité des dénonciateurs et travailler ensemble pour y remédier ».

M. Ramaphosa a déclaré que « l’intention des criminels qui ciblent les lanceurs d’alerte n’est pas seulement de réduire au silence des individus particuliers, mais aussi d’envoyer un message aux autres lanceurs d’alerte potentiels ».

Sans la bravoure et les interventions fondées sur des principes de dénonciateurs comme Deokaran, le gouvernement serait incapable de démasquer ceux qui commettent des actes de corruption, a-t-il ajouté.

Le message de M. Ramaphosa est intervenu alors que sept suspects arrêtés pour leur rôle présumé dans l’assassinat de M. Deokaran en plein jour à son domicile ont comparu devant le tribunal lundi.

Le Premier ministre de Gauteng, David Makhura, a déclaré qu’il existait un « lien » entre le meurtre de Mme Deokaran et les personnes inculpées pour une fraude de 24 millions de dollars dans le cadre d’un appel d’offres portant sur des équipements de protection individuelle au sein du ministère de la Santé de Gauteng.

Selon les médias, les meurtriers présumés de Mme Deokaran l’ont harcelée pendant plus d’un mois.

Selon ces rapports, trois jours après le meurtre, les tueurs ont été repérés par un dédale de caméras de vidéosurveillance qui ont permis de reconstituer leur itinéraire de fuite et ont conduit à leur arrestation.

Côte d’Ivoire: difficile respect du grammage de la baguette de pain (enquête)

A Abidjan, nombre de boulangeries, tirent au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de farine de blé de 50 Kg contre 320 baguettes homologuées par l’Etat ivoirien, selon une enquête menée par APA.

La jauge de la baguette de pain ordinaire, recommandée aux boulangers, notamment ceux soumis au régime commercial, n’atteint pas de ce fait la mesure de contenance requise par la réglementation en vigueur. 

« Selon la norme, depuis 2003, on nous demande de faire entre 193 g et 228 g la baguette de pain après cuisson. Et, avec les calculs, l’on a 320 pains pour un sac de blé de 50 Kg », confie un responsable syndical du secteur.

Rencontrés discrètement, des employés rapportent que pour faire face aux charges fixes (salaire, loyer, électricité, eau, intrants…), les boulangeries tirent « au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de 50 Kg de farine ».   

« On m’a demandé de tirer 340 pains du sac de 50 Kg », indique un agent assis sur une table, ostensiblement cramé par la fatigue, à quelques encablures du four installé pour la production du pain et des variantes.

Un homme de la quarantaine, gestionnaire de stocks, qui a requis l’anonymat, déclare que la boulangerie où il officie, « tire 360 pains par sac de 50 Kg ». Cependant, « plusieurs sont déjà montés à 380 pains » aujourd’hui. 

Cela, soutient-il, est fait « pour amortir un peu les charges » même si le ministère du Commerce recommande 320 pains pour 50 Kg de farine boulangère. Mais, « personne ne respecte » cette norme au risque de mettre la clé sous le paillasson.

Hausse de la farine

« L’Etat n’est pas prêt pour qu’on augmente un centime sur le pain, or actuellement la farine est montée à 22.500 Fcfa en moyenne le sac de 50 Kg », et ce, après un relèvement du prix, de 19.250 à 22.500 Fcfa, il y a quelques temps, poursuit-il.

Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros (163.989 Fcfa) en janvier 2021 à 300 euros (196.787 Fcfa) en juillet 2021, soit une hausse de 20%, révèlent des données du ministère du Commerce et de l’industrie.

Ce facteur, combiné à une hausse du coût de fret de 20%, dans un contexte où le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021, renchérit visiblement les charges des meuniers.

La norme sur la baguette de pain date de 2003 où le sac de farine n’excédait pas 11.250 FCFA. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), lui, était à 36.000 FCFA contre 60.000 FCFA aujourd’hui, ce qui montre aussi une augmentation des charges des boulangers.

A ce montant, fait observer un gérant, il faut ajouter 30.000 FCFA de prime de transport des employés pour Abidjan, les charges patronales sociales et fiscales, toute chose qui grève la trésorerie des boulangeries. 

Le kg du gaz utilisé par les boulangers était auparavant à 215 FCFA contre 545 FCFA aujourd’hui. En plus, le coût du matériel et de l’aménagement ont, depuis, considérablement évolué.  

Un hiatus 

La baguette de pain, beaucoup utilisée dans les ménages, donne au constat une mie moins épaisse, mais pas visible pour le citoyen lambda, car, des techniques sont employées pour faire monter la pâte, affirme un boulanger.

« Quand on prépare la patte, avant qu’on la mette au four, si elle doit faire 2 ou 3 heures, on attend au moins 4 heures afin que ça gonfle », révèle ce boulanger, qui note qu’après cuisson le pain est gros, mais avec une mie légère.

Selon ce dernier, « on découpe à la main la pâte, on ne pèse pas dans la plupart des boulangeries, même si des gens ont des diviseuses (machine permettant d’assurer une fraction de la pâte). En réalité, personne ne pèse la pâte ».

Suite à des velléités d’une hausse de la baguette de pain, de 150 Fcfa à 200 Fcfa, le ministère de tutelle a ordonné mi-mai 2021 un maintien du prix, bloquant une flambée des produits de boulangerie pour prétexte de la crise énergétique.

Les boulangers, en Côte d’Ivoire, soumis au régime commercial, ont obligation de produire des baguettes de pain ayant un poids situé entre 193 grammes (g) et 228 g; et une longueur entre 60 et 68 cm, selon les normes.

Abidjan et Bamako lancent la matérialisation de leur frontière

La Côte d’Ivoire et le Mali qui viennent de lancer le processus de matérialisation de leur frontière, envisage d’élaborer une feuille de route pour la relance des activités de coopération transfrontalière.

Dans ce contexte, la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Mali-Côte d’Ivoire a tenu sa première rencontre les 24, 25 et 26 août 2021, dans la salle de conférence du Grand Hôtel de Bamako.

La délégation ivoirienne était conduite par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, tandis que la délégation malienne avait à sa tête M. Abdallah Faskoyé, conseiller technique chargé des questions de frontière au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) du Mali.

Cette rencontre avait pour objectif global de lancer le processus de matérialisation/démarcation de la frontière commune et de promouvoir la coopération transfrontalière entre les deux pays.

Elle vise également à élaborer un chronogramme des activités de délimitation/démarcation de la frontière entre les deux pays, à procéder à la validation bilatérale du projet d’accord-cadre de coopération transfrontalière Mali-Côte d’Ivoire.  

Dans leur allocution respective, les deux chefs de délégations se sont félicités de la tenue de la rencontre qui traduit la volonté des deux chefs d’État de relever le défi de la stabilité dans les deux pays.

La ligne frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali est longue de 532 km environ. L’objectif des deux parties est de transformer les zones transfrontalières en espaces de bien-être, de cohabitation et d’entente parfaite. 

Un Accord-Cadre de matérialisation des frontières communes a été signé en juillet 1999, à Bamako. La session devrait permettre de poser de nouveaux jalons dans le cadre de la démarcation des frontières et du développement des espaces frontaliers à travers la coopération transfrontalière. 

Au terme des travaux, les deux délégations ont fait des recommandations, notamment une large sensibilisation des autorités, des acteurs/partenaires et des populations frontalières tout le long du processus de matérialisation de la ligne frontière. 

Les parties ont convenu de respecter le chronogramme commun proposé dans l’évaluation du budget des campagnes de délimitation/démarcation, et la mobilisation des ressources par la Commission auprès des États et des partenaires techniques financiers pour la réalisation du projet dans les délais. 

Le ministre malien de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali, Dr Abdoulaye Maiga, accordé une audience aux membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Côte d’Ivoire-Mali. Ce qui traduit l’engagement de Bamako dans ce projet. 

Coopération ivoiro-américaine: Malika Kamara élue présidente de l’AEP-CI

La journaliste ivoirienne et spécialiste en communication, Malika Kamara, a été élue samedi présidente du Bureau exécutif de Côte d’Ivoire Alumni Exchange Program (AEP-CI) pour un mandat de trois ans.

L’AEP-CI réunit les anciens bénéficiaires des bourses du Département d’Etat américain, répartis à travers plusieurs programmes : Ivlp, Fulbright, Humphrey, Yali, Susi, Access, Ccip, Mwf, Sport exchange, Tea, Paylp.

La spécialiste en communication, Malika Kamara, a été créditée de 253 voix soit 67,6% des suffrages exprimés, suivie de Ismaël Soma Bola qui a obtenu 61 voix (16,3%) et de Aubin Adi Kouamé qui a enregistré 53 voix soit un taux de 14,2%. 

L’élection du président de l’organisation s’est tenue en ligne en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et a enregistré la participation des alumni établis sur l’ensemble du territoire national.

Le comité électoral était notamment présidé par l’avocate Me Françoise Khaudjis-Offoumou. Après le vote, les résultats du scrutin ont été proclamés le samedi 28 août 2021, en début de soirée.

Selon Me Khaudjis-Offoumou Françoise qui était assistée de Me Traoré Drissa, sur 2381 votants, 379 alumni ont pris part au vote avec 5 bulletins nuls.

« L’élection s’est déroulée conformément à l’article 17 des statuts et la candidate Malika Kamara, ayant obtenu la majorité absolue des voix, est déclarée élue présidente du bureau exécutif de Côte d’Ivoire Alumni Exchange Program pour un mandat de trois ans », a proclamé Me  Khaudjis-Offoumou.

Le scrutin a eu lieu en même temps que celle des commissaires aux comptes. Les deux candidats en lice, Kassaraté Gilles et Amani Stephanie Axelle, ont été déclarés élus commissaires aux comptes pour un mandat de trois ans.

Dans un message vidéo, la présidente élue, Malika Kamara, a dit « mesurer l’ampleur de la tâche et les exigences de la mission », indiquant que c’est ensemble et dans une unité d’action, que tous relèveront les défis même les plus difficiles.

Dans les jours à venir, la présidente de l’AEP-CI devrait présenter un bureau qui reflète la diversité des différents programmes des alumni. Les participants ont salué la campagne électorale qui s’était déroulée dans un esprit fair-play

L’AEP-CI aide notamment au renforcement de la coopération ivoiro-américaine. Elle s’emploie également à mettre en oeuvre des actions socio-économiques en faveur des communautés ivoiriennes.

L’Assemblée générale constitutive de l’AEP-CI a eu lieu le samedi 10 juillet 2021 à l’American Space, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

UPU: fin du 27e Congrès avec l’adoption de la « Stratégie postale d’Abidjan »

Les lampions se sont éteints vendredi sur le 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) avec la « Stratégie postale d’Abidjan » qui devrait courir sur la période 2021-2025.

Plus de 160 pays ont été enregistrés sur 192 Etats membres de l’UPU, soit un taux de 83% de participation, selon les organisateurs. Au cours de la session plénière marquant la clôture de l’événement, les délégations ont salué une « merveilleuse hospitalité de la Côte d’Ivoire ». 

Pour le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a procédé à la clôture du congrès, ce « franc succès » est une « réussite de l’Afrique ». Il a relevé que le congrès, la première réunion hybride de l’UPU, a mobilisé quelque 900 personnes en présidentiel. 

L’e-commmerce est l’enjeu central de ce 27e Congrès de l’UPU. La Stratégie postale d’Abidjan repose sur trois piliers, notamment le renforcement du mandat de l’UPU, celui du fournisseur et l’amélioration de l’industrie postale.

Le 27e Congrès de l’organisation a permis de traiter, entre autres, les questions des frais des terminaux, le budget de l’Union, la contribution des membres, l’égalité du genre, et de renouveler les instances de l’UPU. 

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a salué « l’esprit de consensus » qui a prévalu pendant les travaux pour répondre aux défis de l’UPU dans un contexte de baisse des volumes des courriers postaux.

Le Japonais Masahiko Metoki a été élu directeur général de l’Union postale universelle par les congressistes qui ont consacré au poste de vice-directeur général de l’organisation M. Osvald Marjan de la Slovénie.

La Côte d’Ivoire est le deuxième pays africain à abriter le congrès de l’UPU après l’Égypte qui a accueilli pour la première fois cette rencontre sur le continent, en 1934. L’Ivoirien Isaac Gnamba-Yao, occupe le poste de Président du Conseil d’administration de l’UPU. 

Le 28e congrès se tiendra à Dubaï, dans les Émirats Arabes unis. Le pays a été désigné à la suite d’un vote, devant la Russie. Les Emirats arabes unis promettent une « aventure inoubliable » lors de cette session. 

Côte d’Ivoire: Al Moustapha mis sous mandat de dépôt pour usage de faux

L’homme d’affaires ivoirien Touré Aladji Moussa Moustapha dit Al Moustapha, impliqué dans un usage frauduleux des droits d’exonération des Sénateurs, a été mis sous mandat de dépôt.

« Déféré à mon parquet, j’ai requis à l’encontre du sieur Touré Al Moustapha et autres, l’ouverture d’une information judiciaire au Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) avec mandat de dépôt pour les faits de faux et usage de faux », indique une note du procureur de la République, Christophe Richard Adou. 

Selon la note du Parquet, il lui est reproché d’avoir fait usage de faux de documents administratifs. Il est également accusé d' »escroquerie portant sur du numéraire, corruption et blanchiments de capitaux ». 

Les investigations menées ont démontré qu’il avait mis en place un « réseau de faussaires, qui produit et commercialise de fausses attestations d’exonération de sénateurs auprès de particuliers, lesquels s’en servent pour contourner la procédure douanière en matière d’importation de véhicules », soutient le procureur.  

Par ailleurs, « l’enquête a  démontré l’implication de certains sénateurs, qui, en violation de l’incessibilité  du droit à l’exonération, ont cédé à de tierces personnes  moyennant rémunération, des documents,   occasionnant ainsi un préjudice financier important à l’administration douanière », poursuit le texte. 

Le 22 janvier 2020, le Parquet d’Abidjan était saisi par le secrétaire général du Sénat, d’une plainte contre inconnu pour des faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, usurpation de titre ou de fonction et escroquerie portant sur du numéraire.

Il expliquait que selon la réglementation en vigueur, les sénateurs bénéficient d’une exonération des droits et taxes douaniers sur l’achat d’un véhicule neuf à l’importation durant la législature en cours.

 A la date du 28 novembre 2019, le secrétariat général du Sénat était saisi par un courrier de la direction générale des douanes indiquant que des attestations reçues comportaient plusieurs irrégularités, découlant notamment du fait, souligne la note. 

Il ressort que certains véhicules ne correspondaient pas aux caractéristiques techniques de ceux figurant sur les attestations d’exonération signées par ses soins au profit des Sénateurs concernés. 

En outre, il y avait de fausses pièces nationales d’identité et cartes professionnelles au nom de Sénateurs qui avaient été produites à la douane en vue de bénéficier des droits d’exonération. 

Des personnes figurant sur la liste des Sénateurs comme ayant bénéficié d’exonération, produite par la douane, n’avaient pas la qualité de Sénateur, révèle l’enquête qui mentionne que la signature du secrétaire général du Sénat avait été falsifiée sur certaines attestations d’exonération. 

« Les bénéficiaires des attestations frauduleuses de même que toutes les personnes impliquées dans cette  fraude font l’objet de recherches en vue de leur faire subir toute la rigueur de la loi pénale », prévient le procureur de la République. 

 Le procureur annonce que « s’agissant des sénateurs impliqués dans ces faits, qu’une demande aux fins d’autorisation de poursuite sera adressée au Sénat, conformément à l’article 145 alinéa 1 du Règlement du Sénat en date du 26 juin 2018 ».

Tchad : Hissène Habré finalement inhumé au Sénégal

L’ancien président tchadien reposera finalement au cimetière musulman de Dakar.Deux jours après son décès de la Covid-19 à l’âge de 79 ans, Hissène Habré sera enterré ce jeudi 26 août à Yoff, dans la capitale sénégalaise.

La polémique demeure toujours mais le corps de Hissène Habré va reposer au cimetière musulman Dakar dans la commune de Yoff. Le gouvernement tchadien ne s’est pas opposé à son rapatriement, mais l’une de ses veuves, Fatimé Raymonne Habré, a indiqué que son époux sera enterré « en terre sénégalaise, une terre d’islam ».

La levée du corps d’Hissène Habré est d’abord prévue en début d’après-midi à la mosquée omarienne de Dakar, distante de quelques kilomètres du cimetière de Yoff où repose également l’ex-président camerounais Ahmadou Ahidjo depuis 1989 et son épouse Germaine Ahidjo décédée en avril dernier.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 avant d’être renversé par son ex-lieutenant Idriss Déby Itno. Pendant plus de deux décennies, l’ancien chef de guerre va mener une vie calme et paisible à Ouakam, une zone résidentielle à l’ouest de la capitale sénégalaise. Mais en mai 2016, son exil se transforme en cauchemar après son jugement et sa condamnation à perpétuité par les Chambres Africaines Extraordinaires de l’Union Africaine (UA) pour crimes contre l’humanité durant son règne. Un verdict confirmé en appel par la chambre d’assises présidée par le magistrat malien Wafi Ougadèye le 27 avril 2017

Jusqu’à son décès, Hissène Habré purgeait sa peine à la prison du Cap Manuel de Dakar. Il avait bénéficié le 7 mars 2020 d’une assignation en résidence surveillée pour une durée de 60 jours à cause de la pandémie du coronavirus.

Cette mesure du ministère sénégalais de la Justice visait à le protéger du coronavirus qui l’emportera finalement. Son épouse et des organisations de droits de l’homme continuaient de plaider pour sa remise en liberté vu sa santé chancelante et son âge avancé particulièrement vulnérable.

Dans la presse locale, le ministre de la Justice Me Malick Sall a affirmé en revanche que Hissène Habré n’a pas été contaminé en prison mais « au niveau de la clinique » où il a été interné. Du reste, « le Sénégal a tout fait pour mettre Habré et sa famille à l’aise », a-t-il ajouté.

Ayant mené une « vie à Sahel ouvert », ce « farouche combattant emporté par le Covid-19 n’en a pas fini outre-mesure avec les batailles d’après Le Quotidien. « L’indemnisation de ses victimes » demeure « l’autre combat » qu’il laisse derrière lui, souligne le journal. Il devait verser un montant de plus de 82 milliards FCFA aux 7396 victimes officiellement recensées.

En outre, le Sénégalais Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des victimes, a déclaré jeudi dans le quotidien national Le Soleil que « la disparition de Habré n’aura aucun impact sur l’effectivité des réparations ».

« Si la réparation n’est pas faite, ce procès aurait un goût d’inachevé. Cela prouverait que l’Afrique n’est pas capable d’organiser elle-même des procès pour juger ses fils. Donc, il y a un autre enjeu dans ce procès », a indiqué Me Ndiaye.

Côte d’Ivoire: 3.843 fraudeurs d’électricité interpellés à fin juillet 2021

En Côte d’Ivoire, 3.736 fraudeurs d’électricité s’étant acquittés de leur facture fraude ont été relaxés, tandis que 107 autres ont été déférés sur la période de janvier à juillet 2021, soit un total de 3.843 fraudeurs, confie M. Sékongo Tannignigui, directeur adjoint de la lutte contre la fraude à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), dans un entretien à APA.

Certains citoyens se disent victimes de fraudes faites par d’anciens locataires qu’on leur impute à la suite de contrôle, alors comment s’assurer que son compteur n’est pas truqué et éviter de tomber sous le coup d’une poursuite judiciaire ?

A ce propos, je voudrais évoquer la responsabilisation. Quand vous prenez un nouvel appartement, il est de bon aloi que vous demandiez une action de contrôle avant d’y entrer, pour savoir si le précédent locataire était connecté de façon illicite ou non.

De ce fait, notre équipe technique vous permet d’avoir un état des lieux qui est gratuit. D’ailleurs, nous recevons chaque jour des sollicitations de personnes qui souhaitent qu’on vienne avant qu’ils ne paient leur caution.

Sinon, si vous êtes dans la maison après des jours ou des mois et qu’une opération de contrôle arrive et que vous n’avez pas fait l’état des lieux, et qu’on constate une fraude, c’est Dieu seul qui peut témoigner si c’est vous ou pas.

Si on a fait l’état des lieux et qu’on découvre une fraude, cette fraude a engagé un manque à gagner, donc il y a quelque chose que l’actuel locataire doit payer sur cette période où il a consommé sur la fraude, du fait que cette fraude était là, et il a bénéficié de cette réduction de consommation.   

Cependant, il n’y aura pas de poursuite judiciaire contre le locataire qui a sollicité l’opération de contrôle. Mais par contre, nous allons prendre les éléments du précédent locataire et ouvrir des enquêtes pour le rechercher. 

Il faut, néanmoins, des documents attestant de la date d’entrée dans la maison, sinon quand on ne connaît pas la date de début, la réglementation requiert de prendre un délai d’un an pour évaluer la facture de fraude.

Des particuliers tout comme des entreprises ou des industriels sont impliqués dans la fraude sur l’électricité, peut-on avoir des statistiques sur ces différentes catégories ?

Pour la fraude sur l’électricité, de janvier à fin juillet 2021, nous sommes à 3.843 fraudeurs en Côte d’Ivoire qui ont été interpellés. Et sur Abidjan, nous sommes à 2.266 fraudeurs et l’intérieur du pays, 1.577 fraudeurs.

Il y a des usines qui sont aussi impliquées dans la fraude. Concernant les arrestations, le taux dans les quartiers péri-urbains est légèrement supérieur à celui des quartiers structurés. Par contre, les consommations de fraudes qui sont faites dans les quartiers structurés sont élevées.

La fraude touche donc toutes les couches sociales. Aujourd’hui, on a des usines, des directeurs généraux, des commissaires, de hauts cadres de l’administration publique comme privée. Toute l’année 2020, il y a eu 5.141 fraudeurs qui avaient été interpellés sur Abidjan comme à l’intérieur du pays.

Il y a trois grands groupes de fraudeurs, les revendeurs illicites d’électricité qui se raccordent sur le réseau électrique et distribuent l’électricité. Eux, quand ils sont pris, ils sont déférés pour être jugés, mais leurs clients, les receleurs, quand ils sont pris en fraude, ont la possibilité de solder leur facture fraude et de recouvrer la liberté. Également, les clients de la CIE ont la possibilité de solder et de recouvrer la liberté.

Combien de fraudeurs, selon les statistiques, ont été interpellés, jugés et condamnés, dans le cadre de la lutte contre la fraude sur l’électricité en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021 et en 2020 ? 

Du 1er janvier au 31 juillet 2021, 107 personnes ont été déférées dont trois agents CIE, 28 clients CIE, 07 revendeurs, 45 receleurs et 24 autres personnes. Au cours de l’année 2020, 103 individus ont été déférés parmi lesquels 97 ont été condamnés. A ces forfaits, étaient impliqués 1 agent CIE, 11 clients CIE, 11 revendeurs, 68 receleurs et six autres personnes.

Il faut comprendre de ces chiffes, que la majorité des interpellés optent librement pour le règlement à l’amiable en payant à la CIE la facture fraude, interrompant ainsi la procédure judiciaire qui est entamée dès leur interpellation. En somme pour l’année 2020 sur les 5.141 fraudeurs interpellés, 5.038 ont opté pour le paiement de la facture fraude et 103 sont restés dans la procédure judiciaire.

Plusieurs compteurs étant électroniques, quelles garanties donnez-vous aux consommateurs qu’il n’y a pas de manipulations sur vos terminaux de tiers à distance ?

Aujourd’hui, si quelqu’un manipule des compteurs, nous avons des alertes que nous exploitons. Nous faisons l’analyse des données. Donc, nous sommes informés grâce à une traçabilité digitale que tel compteur a subi tel type d’action.

Si l’alerte que nous recevons va dans le sens d’une fraude, c’est sûr que l’exploitation des données sera engagée vers une action de contrôle qui va permettre d’interpeller cette personne. Aujourd’hui, aucun client ne peut échapper au contrôle.

Plusieurs ménages et opérateurs économiques disent que le coût de l’électricité est élevé en Côte d’Ivoire. N’est-ce pas ce qui provoque de plus en plus de fraudes ? Et que fait votre compagnie pour réduire la fraude sur l’électricité ?

Je ne veux pas rentrer dans cette polémique du coût de l’électricité. Mais, frauder c’est voler. Il n’y a pas de justification face au vol. Donc, on ne peut pas prendre le coût de l’électricité pour justifier cette action. 

L’Etat engage des ressources financières pour produire l’électricité. Ce qu’ils disent ne tient pas. Il est mis en place un projet puissant appelé le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet pour ceux qui ont des revenus faibles d’obtenir un compteur à zéro franc à l’acquisition.

C’est donc un moyen pour sortir de la fraude les populations qui n’ont pas assez de moyens financiers, d’avoir un compteur d’électricité. Ce programme offre un accès facile à l’électricité. Donc, ce projet est une solution alternative à la fraude.

Ceux qui continuent de frauder, il y a une volonté. Par ailleurs, les populations ont la possibilité de solder leur facture, dans les exploitations, de façon échelonnée. Il y a beaucoup d’espoirs que la fraude va disparaître.

Avant, on travaillait avec des moyens beaucoup mécaniques, mais aujourd’hui, tous ces moyens mécaniques sont transformés avec la digitalisation. Donc, le taux de détection s’est beaucoup amélioré et de plus de 100%.

Côte d’Ivoire: 36 millions Fcfa de l’UE pour les Journées de consensus national

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a signé mardi à Abidjan avec le Projet Liane 2 de l’Union européenne (UE), une convention de financement de l’édition 2021 des Journées de consensus national pour un peu plus de 36 millions de Fcfa.

Les Journées de consensus national sont promues par la Convention de la société civile ivoirienne. L’édition 2021, la troisième, se tient du 12 au 15 octobre autour du thème : « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire ? ».

M. Kouma Mahamadou, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne, s’est réjoui de cette signature de convention et de financement accordé par l’UE à travers le Projet Liane 2.

« C’est la preuve que nous partageons des valeurs communes », a dit M. Kouma, indiquant que la troisième édition de la journée vise à « apaiser » le front social et l’environnement socio-politique. 

A l’accoutumée, ces journées se tiennent avant les élections, mais cette édition a lieu après les joutes électorales en raison de l’atmosphère socio-politique selon M. Kouman, qui soutient qu’il y a de la matière sur le champ de la réconciliation. 

« Depuis 2019, nous nous attelons à préparer la troisième édition », a-t-il poursuivi, invitant « chacun à venir dire ce qu’il pense pour la bonne marche du pays (et) toutes les questions sont abordées pour apporter la paix ».

Déjà, des consultations sont en cours. A la fin, les participants s’accorderont sur un minimum pour contribuer à la paix. En outre, un mémorandum sera édité pour soumettre les résolutions aux dirigeants étatiques.   

M. Ntonga Mvondo, représentant du Projet Liane 2 a précisé que « le montant se chiffre à un peu plus de 36 millions Fcfa pour une durée de cinq mois et qui porte sur la préparation et la mise en oeuvre des Journées de consensus national ». 

Promues par la Convention de la société civile ivoirienne, ces journées s’inscrivent « dans la droite ligne des objectifs », a fait observer M. Ntonga, soulignant que Liane 2 porte sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile.

En plus de ce contrat de subvention, Liane 2 a signé 51 contrats de subvention avec d’autres ONG sur toute l’étendue du territoire pour une enveloppe moyenne de 25 millions Fcfa, a-t-il relevé.

Il s’agit d’accompagner des initiatives qui sont portées par la société civile, a mentionné M. Ntonga, ajoutant que Liane 2 est un Projet de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne au profit de la société civile. 

Poste: célébration à Abidjan du 5e anniversaire du hub philatélique africain

Le 5e anniversaire du hub philatélique africain, visant à vendre des timbre-postes électroniques, a été célébré mardi à Abidjan, en marge du 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) qui s’achève le 27 août 2021.

L’événement était organisé par le Maroc qui héberge le Hub philatélique africain. M. Amin Benjelloun Touimi, directeur général de la Poste du Maroc, s’est dit « heureux » de l’évolution de ce projet vu son « balbutiement » au départ. Il s’est félicité de ce que ce projet devient « une évidence et une opportunité pour la promotion de la philatélie africaine, au-delà des frontières ».

La rétrospective sur ces cinq dernières années ressort, à l’en croire un « bilan positif », car aujourd’hui, une douzaine de pays africains ont adhéré à ce hub. Et, la vente des timbres a démarré depuis le départ de ce hub philatélique.

Il a lancé un appel aux autres postes africaines à adhérer à ce beau projet. Il a été dévoilé à cette occasion un timbre du hub philatélique africain. Ce hub permet à beaucoup de philatélistes d’acheter des timbres. 

La poste du Sénégal a décroché le Prix d’or du meilleur timbre-poste. Le deuxième prix de la médaille argent a été décerné à la Centrafrique et le prix de la médaille de bronze est revenu au Burundi.

Le Maroc a obtenu le Prix d’or des meilleures ventes. Le prix d’argent a été attribué à la poste du Nigéria et le prix de bronze au Burkina Faso. Un espace d’exposition philatélique a été aménagé sur l’espace où se déroule le 27e Congrès de l’UPU qui a lieu du 9 au 27 août 2021. 

C’est en marge du congrès d’Istanbul tenu en 2016 qu’il a été officialisé la collaboration avec plusieurs postes africaines la mise en place d’un Hub philatélique africain, en présence des opérateurs membres du Forum CEO Coopération Sud-Sud pour l’Afrique.

Côte d’Ivoire: l’opposant Mamadou Koulibaly, maire d’Azaguié, démissionne

L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Mamadou Koulibaly, maire d’Azaguié (Sud), a déposé jeudi une lettre de démission auprès du préfet de la Région de l’Agneby-Tiassa, selon des sources concordantes.

M. Mamadou Koulibaly, fondateur de Liberté pour la démocratie et la République (Lider, opposition), a annoncé sa démission lors d’un conseil municipal extraordinaire tenu dans la salle de mariage de la Mairie d’Azaguié.

Le professeur agrégé en économie, Mamadou Koulibaly, a expliqué aux conseillers municipaux et aux représentants de la population, les raisons de sa démission à la tête de la commune.

Cette décision intervient après un courrier qu’il a reçu, en provenance de la Primature, insinuant qu’il lui sera « prélevé une somme de 4 millions de Fcfa chaque mois sur sa pension viagère en sa qualité d’ancien président d’institution ».

Et ce, parce qu’il « exerce toujours comme maire et que l’Etat lui verse des indemnités liées à cette fonction ». Suite à cela, il a adressé un courrier au préfet de région qui, lui fera parvenir à la Primature cet acte de démission. 

L’ancien président de l’Assemblée nationale entend toutefois saisir la justice pour dénoncer cette situation et faire rétablir ses droits.  

L’Etat ivoirien édicte des mesures pour contenir la grippe aviaire

Le gouvernement ivoirien, « en alerte », face à la résurgence de la grippe aviaire dans le département de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, a érigé des mesures pour contenir cette épizootie.

Dans une note, le ministère des Ressources animales et halieutiques, annonce officiellement que « depuis le 20 juillet 2021, une forte mortalité de volailles a été constatée dans les élevages traditionnels et modernes à Mondoukou, dans la cité de Grand-Bassam ». 

Les analyses effectuées dans un laboratoire de référence ont « confirmé la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1 », souligne la note du ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques. 

Le ministère des Ressources animales et halieutiques indique avoir pris des mesures en termes de renforcement du contrôle des mouvements des volailles, de ses produits et sous-produits dans le département de Grand-Bassam.

Il a été de ce fait imposé l’abattage sanitaire d’urgence de toutes les volailles présentes dans la zone du foyer, entrepris depuis le 14 août 2021, ainsi que la destruction des cadavres de volailles et de tous les déchets, suivis du nettoyage.

Des équipes dédiées procèdent à la désinfection des élevages et des environs souillés. Elles assureront la surveillance épidémiologique dans la zone du foyer et dans tout le département de Grand-Bassam.

Le ministère des Ressources animales et halieutiques annonce en outre l’interdiction d’importation de produits et sous-produits avicoles en provenance des pays infectés et le renforcement de la surveillance aux frontières.

Le gouvernement qui est à pied d’oeuvre pour éradiquer cette épizootie, appelle à la vigilance et à une franche collaboration avec les services vétérinaires mis en état d’alerte depuis la suspicion et la confirmation de la grippe aviaire sur le territoire ivoirien. 

Face à cette résurgence de la grippe aviaire en Côte d’Ivoire après les crises de 2006 et 2015, parfaitement maîtrisées, l’Etat ivoirien a pris des mesures vigoureuses conformément à la législation en vigueur et au plan de contingence de lutte afin de circonscrire l’épizootie.

La grippe aviaire est une maladie infectieuse très contagieuse pour les volailles, à déclaration obligatoire. Cette épizootie a fait sa réapparition en Afrique de l’Ouest en janvier 2021 notamment au Sénégal, en Mauritanie, au Mali, au Togo et au Ghana.

Accidents: l’Etat ivoirien indexe les propriétaires de véhicules de transport

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a indexé mercredi les propriétaires des véhicules de transport dans les accidents de la route, lors d’une rencontre avec des chauffeurs, à Abidjan.

« Je ne dirais jamais, et ce n’est pas vrai que seuls les chauffeurs sont responsables. Chacun a sa une part de responsabilité, à commencer par les propriétaires de véhicules, qui pour moi sont les premiers responsables », a dit M. Amadou Koné.

Selon le ministre des Transports, ce sont eux qui doivent entretenir les véhicules, veiller au bon fonctionnement des véhicules qu’ ils mettent sur la route et s’assurer du bon état de l’engin. 

Il a salué l’acte du ministre de la Justice qui a publié récemment une circulaire qui « engage aussi la responsabilité des propriétaires » en cas d’accident mortel, portant à vérifier s’il a rempli son devoir.

« Nous, en tant qu’administration, on a une part de responsabilité, donc non est tous responsable, mais on est tous des victimes » de la route, a-t-il poursuivi, invitant chacun à prendre conscience de ses responsabilités.

Mais, « il faut que vous, chauffeurs, vous vous engagiez aussi pour prendre vos parts de responsabilité », a lancé M. Amadou Koné, annonçant que son département oeuvre sur les conditions de travail et de vie des chauffeurs. 

Pour lui, il faut améliorer les conditions de travail pour réduire les accidents. De ce fait, il travaille avec le ministre de l’Emploie sur la question de la retraite et des cotisations sociales des chauffeurs et qu’ ils bénéficient d’une pension à la retraite.

Toutefois, conseillera-t-il, « ce n’est pas à cause des recettes qu’ on va passer outre le code de la route ». Il faut respecter le code de la route et les forces de l’ordre qui veillent à son application. 

Afin de faciliter la tâche aux chauffeurs, il a indiqué que dans dix jours, des équipes seront déployées pour faciliter l’obtention des plaques d’immatriculation et les titres de transport, car  la phase répressive entre en vigueur dès le 1er  septembre 2021.

En Côte d’Ivoire, 814 personnes ont été tuées sur les routes en 2013, selon les statistiques qui ressortent 1465 tués en 2019 et 1509 tués en 2020 malgré les restrictions imposées par la Covid-19, soit un accroissement de 79% en 7 ans.

Dix agents pénitentiaires grévistes arrêtés à la prison d’Abidjan (syndicat)

Dix gardes pénitentiaires grévistes ont été arrêtés, mercredi, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), selon le secrétaire général du Syndicat national des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (Synapci), le lieutenant Michaël Dago Oko.

« Dix personnes ont été arrêtées, bastonnées et leurs portables arrachés » à la Maca, la plus grande prison du pays, a déclaré à APA le lieutenant Michaël Dago Oko qui considère cela comme « une humiliation d’une corporation nationale, pour avoir posé une revendication ».

Astreints au port de la tenue pour le service, « l’Etat de Côte d’Ivoire débourse chaque année un budget pour nous doter  de tenues, mais malheureusement quand le budget est voté, on ne sait pas où notre argent va et on ne nous donne pas ces tenues », et ce depuis 2014, a-t-il dit. 

La dotation prend en compte, le chapeau, les ceinturons, la chemise et la chaussure que le ministère de la Justice gère,  mais faute de tenues, « les agents eux-mêmes se font confectionner des tenues » en raison de 50.000 Fcfa par tenue, a fait observer le lieutenant Oko. 

Le secrétaire général du Synapci a appelé le Garde des sceaux à prendre un arrêté d’application ministériel pour que la tenue s’accompagne par le galonage. Car, à défaut de cette disposition, chacun s’habille dans le « billard » avec des grades qu’il s’octroie.

Le syndicat, ajoutera-t-il, revendique un bail plus conséquent, parce que les taux actuels dont « le plus bas est à 70.000 Fcfa et de façon graduelle à 80.000 Fcfa, 90.000 Fcfa et 170.000 Fcfa « ne sont plus concurrentiels sur le terrain ».

Par ailleurs, pour le règlement, « lorsqu’on doit payer nos baux, c’est la trésorerie de Côte d’Ivoire qui a toujours un souci de liquidité pour payer le bail », qui est un contrat entre l’Etat et le propriétaire de la maison, s’est-il insurgé.

« L’Etat ne paie pas ces baux là au point qu’on vient expulser le fonctionnaire de sa maison », a-t-il poursuivi, ironisant qu' »on ne peut pas compter le nombre » dans cette situation et les plaintes sont toujours au Cabinet du ministre de tutelle. 

Un déploiement impressionnant des forces de l’ordre était observé mercredi à la Maca de 7h30 à 13h (GMT, heure locale) en raison de la grève des agents pénitentiaires, qui à en croire le lieutenant Michaël Dago, s’étendrait à l’intérieur du pays. 

La grève a été lancée par un Collectif de syndicats, le Synapci, le Syapci et le Synapapci. Selon le lieutenant Oko, le mouvement, suivi à 100% à la Maca et à l’intérieur du pays, intervient après une insatisfaction des revendications. 

Aujourd’hui, les agents pénitentiaires en Côte d’Ivoire sont estimés à 4.000 personnes. Ces agents, considérés comme des fonctionnaires, ont un profil de carrière de la catégorie C3 jusqu’à la catégorie A7.

Jeux paralympiques Tokyo 2021: 3 athlètes représentent la Côte d’Ivoire

Trois athlètes représenteront la Côte d’Ivoire aux Jeux paralympiques 2021 qui se dérouleront du 24 août au 5 septembre à Tokyo au Japon.

Ces trois athlètes sont issus de deux disciplines sportives, à savoir de la dynamophilie (powerlifting) et de l’athlétisme (lancé du poids et lancé du javelot).

Il s’agit du para haltérophile Adou Hervé Ano, champion de Côte d’Ivoire dans la catégorie des moins 65kg hommes. Ano représentera son pays à la finale de cette discipline prévue le vendredi 27 août 2021 au forum international de Tokyo.

En para athlétisme, la Côte d’Ivoire sera présente à cette 16è édition de ces jeux avec deux athlètes, que sont, Sebehe Clarisse Lago et Ye Kah Michel.

Clarisse Lago participera à la finale du lancé du poids dans la catégorie F40 (petite de taille), le samedi 4 septembre 2021 au stade olympique de Tokyo. Elle est une habituée de cette compétition internationale. En 2016, à Rio au Brésil elle avait fini à la 8è place lors de la finale de cette discipline.

Quant à Kah Michel, il prendra part à deux épreuves dans la catégorie F41 (petite de taille) notamment au lancé du poids et du javelot. Il est programmé pour la finale du poids le lundi 30 août 2021 et le samedi 4 septembre 2021 pour la finale du javelot.

La Côte d’Ivoire participe aux Jeux paralympiques depuis les Jeux d’été de 1996 à Atlanta. Le pays compte à ce jour 3 médaillés paralympiques.

Il s’agit de Oumar Basakoulba Koné, le seul Ivoirien champion paralympique, avec trois médailles d’or à son palmarès, respectivement glanées à Atlanta 1996 (400m T42-46 et 800m T44-46) et Sidney 2000 (800m T46).

Paul Fernand Kra Koffi, médaillé de bronze aux 800m dans la catégorie T12 (malvoyant) à Sidney 2000.

Et enfin Fatimata Brigitte Diasso, médaillée d’argent au saut en longueur femmes catégorie T11 (malvoyant) avec son saut de 4,89m à Rio 2016.

Les jeux paralympiques réunissent des athlètes vivant avec handicap de tous les pays affiliés au Comité international paralympique (CIP) pour des épreuves handisports. Y participent, des handicapés physiques ou visuels (amputés, aveugles, infirmes moteurs cérébraux ou en fauteuil roulant…etc.) ainsi que des handicapés mentaux.

Ces jeux sont organisés par le Comité internationale paralympique tous les 4 ans à la suite des jeux olympiques.

Côte d’Ivoire: une ONG dénonce des fers à béton avec des « diamètres truqués »

Une ONG a dénoncé mardi à Abidjan des fers à béton fabriqués avec des « diamètres truqués » et des matières premières « très mauvaises », lors d’une conférence de presse.

« Ces dernières années, des milliers de bâtiments et infrastructures socio-économiques ont été construits en Côte d’Ivoire avec des fers à béton ne répondant pas aux normes ivoiriennes et internationales », a déclaré M. Issiaka Diaby, le président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI).

Plus grave, ajoutera-t-il, certains fers à béton sont « contrefaits », ce qui est à la base de l’effondrement de plusieurs immeubles ayant occasionné de nombreuses victimes qualifiant ces produits de « fer à béton du crime ».

L’ONG dénonce la prolifération de ces fers à béton à la suite de « confidences reçues, de contestations et des témoignages recueillis par son président après des investigations ».

Sur 12 industriels opérant dans le secteur en Côte d’Ivoire, M. Diaby a fait observer que sept à huit sont « véreux ». Et sur un marché annuel de 280.000 tonnes, des acteurs commercialisent avec la complicité d’agents de l’Etat plus de 130.000 tonnes de « faux diamètres de fer à béton ». 

« Aujourd’hui, nous avons des éléments de preuves tangibles, indiscutables, irréfutables que des personnes importent de la matière première de très mauvaise qualité et non conformes aux normes » que les industriels utilisent, a-t-il soutenu.

La matière première importée, le fer acier machine diamètre No 5,5 est manipulé au cours de la fabrication pour produire un faux diamètre No 6 en fer à béton », a-t-il révélé, indiquant que le fer acier de diamètre No 7 est truqué pour faire un faux diamètre No 8 en fer à béton.

« Des enquêtes sont ouvertes », a-t-il poursuivi, annonçant que l’organisation a porté plainte le 8 juin 2021 auprès du procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan et demandé que les enquêtes soient étendues à l’ensemble des sociétés du secteur.

Plusieurs immeubles se sont effondrés ces dernières années dans le pays et surtout à Abidjan, occasionnant des pertes en vies humaines. Pour le CVCI, la mauvaise qualité des matériaux de construction, notamment le fer à béton, en est la cause « principale », car le fer soutient le béton.

Affaire Marikina : pour des poursuites judiciaires contre Ramaphosa

Le leader du mouvement des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), Julius Malema, souhaite une poursuite judiciaire contre le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa.Pour ce pour faire, il a demandé l’Autorité nationale des poursuites (NPA) d’instruire le dossier relatif à la tragédie de Marikana survenue il y a neuf ans.

Malema s’exprimait, lundi soir, lors de la commémoration du décès des 44 mineurs tués à Marikana, dans la province du Nord-Ouest, le 16 août 2012.

« Cela fait neuf ans que nous avons ouvert l’affaire. J’ai moi-même ouvert le dossier au poste de police de Marikana. Aucun policier ne m’a jamais contacté. Aucun procureur ne m’a jamais contacté. Ce qui est très clair, c’est qu’ils se couvrent les uns les autres », a déploré M. Malema.

Il a déclaré que si la NPA ne prend aucune mesure, son parti politique agirait va intenter des poursuites privées contre Ramaphosa, qui était à l’époque le Directeur non exécutif de Lonmin, l’entreprise impliquée dans le conflit social avec les travailleurs le jour de la tragédie.

Sa société, Shanduka, était un actionnaire minoritaire de Lonmin, et il a envoyé une série de courriers qui attestent de son implication dans le massacre.

L’ancien leader de l’Alliance démocratique (DA), Mmusi Maimane, a abondé dans le même sens, soulignant qu’il n’y a toujours pas de justice pour les familles des mineurs de Marikana.

« Notre tragédie aujourd’hui, neuf ans après, indique que nous avons un leadership et un gouvernement qui se sont assis sur des promesses vides. On nous avait promis des actions. Et pourtant, rien ne s’est produit », a-t-il soutenu.

Côte d’Ivoire: la grippe aviaire déclarée dans le département de Bassam

L’infection de l’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1, souche de la grippe aviaire, a été déclarée dans la localité de Mondoukou, dans le Département de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, selon un arrêté préfectoral.

L’arrêté, signé du préfet du Département de Grand-Bassam, Nassou Sidibé, le 5 août 2021,  déclare « infectée d’influenza aviaire hautement pathogène de sous-type A/H5N1, la localité de Mondoukou, Département de Grand-Bassam ». 

L’arrêté préfectoral prescrit des mesures de police sanitaire dans le foyer d’infection et dans la zone, à savoir l’abattage de toutes les volailles présentes, la destruction des cadavres de volailles et des productions des élevages.

Il recommande la destruction de toute matière et tous les déchets susceptibles d’être contaminés,  tels que les aliments de volailles, ainsi que l’interdiction de mouvements de volailles, de produits et leurs dérivés. 

L’arrêté impose en outre la fermeture des marchés et des lieux de rassemblement de volailles vivantes, l’arrêt des activités liées à la transformation, au transport, à la distribution et à la commercialisation des volailles, produits et sous-produits. 

La filière avicole, en Côte d’Ivoire, est affectée « depuis 2006, 2015 et 2017 par la résurgence et la persistance du virus de la grippe aviaire ». Aujourd’hui, 42 foyers ont été identifiés et notifiés à l’Organisation mondiale de la santé animale avec plus de 122.700 volailles abattues. 

Covid-19 : 210 nouveaux cas et 4 décès en Côte d’Ivoire, vendredi

Le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a enregistré, vendredi, 210 nouveaux cas de Covid-19 sur 4 445 échantillons prélevés, soit 4,7 % de cas positifs, 172 guéris et 4 décès.

A la date du 13 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 52 136 cas confirmés dont 50 804 personnes guéries, 358 décès et 974 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 831 123.

Le 12 août 2021, 11 781 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées soit un total de 1 206 541 doses administrées.

Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination, poursuit le texte, ajoutant que la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire.

Côte d’Ivoire : lancement des travaux d’une fourrière administrative

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a lancé vendredi au les travaux d’une fourrière administrative, sur le tronçon Abidjan-Attinguié, d’un coût d’investissement de plus de 3 milliards Fcfa.

« Les travaux sont prévus durer 18 mois pour un coût d’un peu plus de 3 milliards de Fcfa », a indiqué M. Amadou Koné, souhaitant que cette infrastructure logistique soit réalisée « un peu plus vite afin que d’ici à la fin de l’année prochaine (elle) soit disponible ».

Cette fourrière, renseignera-t-il, va être « la plus grande fourrière administrative de la sous-région avec beaucoup de commodités ». Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale de sécurité routière 2021-2025.

Il a instruit l’opérateur technique d’intégrer des stations de contrôle technique et un garage automobile, où ceux qui seront en infraction vont mettre au point leur véhicule, car il ne s’agit pas seulement de mettre en fourrière des engins non réglementaires.

Le ministre des Transports, M. Amadou Koné, a souligné que cette action est menée avec les forces de l’ordre afin que les routes soient sûres, et pour qu’on perde moins de vies dans la circulation routière en Côte d’Ivoire.    

« Nous allons commencer les réflexions bientôt, en accord avec le Premier ministre, pour réaliser aussi dans un certain nombre de grandes villes, à la périphérie, à l’intérieur du pays, des fourrières administratives (…) d’ici la fin de l’année », a-t-il annoncé.   

Quipux Afrique est l’opérateur technique de ce projet. Son directeur général, Ibrahima Koné, a assuré à la presse qu’ « il sera aménagé avec toutes les commodités permettant la gestion de 4.000 véhicules en rotation».

M. Ibrahima Koné a fait savoir qu’à ce site principal de la fourrière administrative, il y aura des sites tampons disséminés au niveau du Grand Abidjan et qui vont envoyer la capacité de stationnement à peu près 10 hectares.

Un fournisseur informatique local va « proposer une solution qui va permettre à tout propriétaire de terrain en Côte d’Ivoire, qui remplit les conditions (de détention de titre foncier), de pouvoir proposer son espace sur une plateforme intégrée et recevoir des véhicules », a-t-il poursuivi.

La fourrière administrative dénommée CGI Park, est une plateforme de transit de véhicules auteurs d’infractions et autres entraves à la fluidité routière. C’est également un système intégré de solutions de gestion du stationnement.

L’aménagement qui sera opéré sur 5 hectares comprend deux parties essentielles que sont la zone administrative, qui représente 14% de la superficie, soit 7.754 m2 et la zone des parkings, représentant 72% de la surface soit 4 ha pour un aménagement de 1.546 places de stationnement.

La fourrière administrative du ministère des Transports se trouve à la périphérie ouest du District d’Abidjan, notamment sur le tronçon Abidjan-Attinguié. Elle longe l’Autoroute du Nord et jouxte l’échangeur de la Zone industrielle de PK 22. 

Incendies : le Maroc au secours de l’Algérie

Le roi du Maroc donne des instructions pour venir en aide à l’Algérie confrontée à de graves incendies de forêts en Kabylie.Le Maroc s’est dit disposé à apporter son aide à l’Algérie pour lutter contre les incendies meurtriers qui ravagent depuis quelques jours le nord du pays, notamment dans la région de Kabylie. « Deux Canadairs ont été mobilisés afin de participer à cette opération, dès accord des autorités algériennes », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain publié mercredi.

Selon le même communiqué, le roi Mohammed VI a donné des instructions au gouvernement afin d’exprimer « la disponibilité du royaume du Maroc à aider l’Algérie à combattre les incendies de forêts qui ravagent plusieurs régions du pays ».

Cette annonce intervient un peu moins de deux semaines après le traditionnel discours de la fête du Trône qui célèbre chaque 31 juillet l’intronisation de Mohamed VI comme roi, dans lequel le souverain chérifien avait invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays voisins.

Un geste très remarqué alors que les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies, en raison du soutien de l’Algérie au Front Polisario, qui conteste la marocanité du Sahara occidental pourtant reconnue par la plupart des pays du monde, dont les Etats-Unis d’Amérique.

Le 10 décembre dernier, juste avant son départ de la Maison Blanche, l’ancien président américain Donald Trump avait officiellement reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain. Depuis l’installation de son successeur à Washington, Joe Biden, les indépendantistes sahraouis et leurs mentors algériens espéraient que la nouvelle administration américaine revienne sur cette décision. Au contraire, fin juin, la nouvelle administration américaine a annoncé qu’elle maintenait cette reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Au moins 69 personnes sont mortes dans les dizaines d’incendies frappant depuis lundi, 9 août, le nord de l’Algérie contre lesquels pompiers, militaires et volontaires tentent de lutter.

Côte d’Ivoire: la 4e turbine d’une centrale entre en production en septembre

La Côte d’Ivoire renforce sa production énergétique en septembre 2021 avec l’exploitation de la quatrième turbine de la centrale thermique d’Azito, ce qui vient mettre le pays à l’abri d’une crise énergétique.

La capacité de la centrale thermique d’Azito estimée à 460 mégawatts, devrait passer à 713 mégawatts, soit une puissance installée supplémentaire de 253 mégawatts, selon des données officielles. 

Annonçant « officiellement la fin du rationnement en électricité en Côte d’Ivoire », le ministre ivoirien en charge des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, a indiqué le 3 août 2021 que « la phase 4 d’Azito va entrer en production en septembre 2021 ». 

M. Thomas Camara, a assuré que la Centrale d’Azito (basée dans l’Ouest  d’Abidjan), dont l’une des turbines était récemment en panne est « totalement réparée » et « toutes les structures de production fonctionnent normalement ».  

Il a réitéré les excuses du gouvernement auprès des populations et des industriels pour les désagréments subis lors de cette crise énergétique, en félicitant tous les acteurs du secteur de l’électricité.

Au premier rang des acteurs congratulés, qui ont travaillé nuit et jour pour que cette crise soit contenue dans un délai relativement court, figure la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE). 

La compagnie, en charge de la distribution de l’énergie électrique dans le pays était en première ligne des critiques. Dans un souci de transparence, M. Mathias Kouassi, DGA en charge de la distribution et de la commercialisation a fait régulièrement le bilan du Programme de rationnement qui a connu un succès.  

Le 10 mai 2021, la CIE a instauré un Programme de rationnement de la fourniture d’électricité, à la suite d’un déficit énergétique qu’avait connu la Côte d’Ivoire en raison d’une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques due à la sécheresse. 

M. Mathias Kouassi avait, dans un élan de réactivité, toujours donné l’évolution de ce programme, qui depuis le 26 juin 2021 enregistrait quasiment l’arrêt du rationnement par plage de 6 heures des clients basse tension. 

L’entreprise a par ailleurs marqué sa disponibilité à accompagner les ménages, les entreprises et les industriels. De ce fait, une plateforme dédiée (www.monelec.ci) et un numéro vert ont été mis en place pour les aider à s’orienter et à s’informer.

La puissance installée d’énergie électrique en Côte d’Ivoire est estimée à plus de 2.300 mégawatts, selon le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie, qui évoque une consommation nationale de plus de 1650 mégawatts.  

L’Etat ivoirien rachète l’immeuble la Pyramide à 500 millions Fcfa

Le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné, a indiqué lors d’une visite de l’immeuble La Pyramide, sis au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, que l’Etat a racheté cet édifice à 500 millions Fcfa.

L’achat a été opéré « avec la personne présumée propriétaire, mais un accord a été trouvé et c’était notre position depuis le début », a déclaré à la presse M. Bruno Koné. 

« Nous savions ce qu’il avait payé à l’Etat de Côte d’Ivoire et c’est ce montant qui lui a été retourné, 500 millions de Fcfa », a-t-il révélé. 

Le ministère qui envisageait de réhabiliter cet immeuble, en 2011-2012, a constaté dans le registre foncier qu’une Société civile immobilière (SCI) avait payé cet édifice, patrimoine de l’Etat, au niveau de la conservation foncière.  

« Depuis 2008, 2009, l’immeuble était inscrit au nom d’une SCI (Société civile immobilière) et donc l’Etat, après 2011-2012, a voulu réhabiliter l’immeuble, nous nous sommes rendus compte qu’il n’appartenait plus à l’Etat », a dit M. Bruno Koné. 

« Nous avons perdu beaucoup de temps à cause de cette situation. Notre volonté à nous, c’est d’aller vite », a-t-il poursuivi, rappelant que « depuis 2011, dans les priorités de l’Etat de Côte d’Ivoire, il y avait la réhabilitation de l’immeuble la Pyramide ».

Malheureusement, le département ministériel a « buté sur cet écueil juridique qui était le titre de propriété qui n’était pas au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il relevé.

« Aujourd’hui, c’est résolu, donc il faut réengager les discussions avec les personnes qui à l’époque étaient intéressées pour réaliser en partenariat public-privé cette réhabilitation », a-t-il ajouté. 

Toutefois, fera-t-il observer « que peut-être le gouvernement recommandera que nous partions dans une démarche plus élargie (…) mais l’idée est d’aller le plus tôt possible dans la réhabilitation de ce bâtiment ».

L’immeuble La Pyramide  (R+14) a été bâti sur une superficie de 4.072 mètres carrés, dans les années 1970, sous l’ère du président Félix Houphouët-Boigny.

RDC: un Nobel de la paix pour l’assainissement des institutions nationales

Pour Dr Denis Mukwege, le temps est venu de rompre avec les politiques visant à accorder des promotions à ceux qui devraient répondre de leurs actes devant la justice.La récente nomination par ordonnance présidentielle d’un ancien chef rebelle du RCD-Goma, du M-23 et de l’Alliance pour la libération de l’est du Congo (ALEC), comme Coordonnateur du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) ne passe pas auprès du lauréat du le prix Nobel de la paix 2018.

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, Dr Mukwege, gynécologue et militant des droits de l’homme kino-congolais a exprimé sa « circonspection » suite à cette promotion d’Emmanuel Tommy Tambwe Rudima à la tête du P-DDRCS.

« En gratifiant ainsi des criminels au lieu de les traduire en justice, cette stratégie de tireurs de ficelles tapis à Kinshasa (RDC), Kigali (Rwanda), Kampala (Ouganda) et Bujumbura (Burundi) encourage les groupes armés en brousses à attendre leur tour », a déploré le lauréat du prix Sakharov 2014.

Dr Mukwege est d’autant plus peiné que « cette situation favorise l’émergence d’un système légitimant la violence et la commission de crimes comme mode d’accès au pouvoir. (Et) elle entretient (par la même occasion) une spirale infernale de violences sans fin et hypothèque l’instauration d’une paix durable. »

Partant de là, il estime que pour avancer sur le chemin d’une paix durable, les dirigeants de son pays devraient retenir les erreurs du passé et rompre avec les politiques qui ont prolongé et aggravé la souffrance du peuple congolais et l’instabilité ayant occasionné des conséquences désastreuses sur la protection des civils.

Pour cela, il plaide pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle. Celle-ci devra prioriser, selon lui, des réformes institutionnelles visant à prévenir la non-répétition des atrocités commises sur les populations civiles, notamment par une réforme profonde des secteurs de la sécurité et de la justice.

« Le lien le plus manifeste entre la justice transitionnelle et la réforme des institutions consiste en la mise en place de procédures d’assainissement qui visent à l’identification et à la mise à l’écart des institutions publiques des personnes responsables de violations des droits humains et du droit international humanitaire ainsi qu’à la mise en place des mécanismes de vérification des antécédents en matière de droits humains de ceux qui aspirent à entrer dans les services publics », préconise-t-il.

Poursuivant, il souligne que dans le cadre de la genèse du processus de justice transitionnelle auquel aspire le peuple congolais, le gouvernement devrait par ailleurs entreprendre, sans tarder, des réformes institutionnelles pour garantir le respect de l’état de droit, favoriser une culture des droits humains et rétablir la confiance dans les institutions.

Pour le pasteur évangélique pentecôtiste, s’il existe une réelle volonté politique d’appliquer ses recommandations, le gouvernement du président Félix Tshisekedi pourra compter sur les femmes et hommes intègres sans antécédent de violations graves des droits humains dont dispose son pays.

« Le temps est venu d’exploiter pleinement les potentialités de ce capital humain épris de paix et de justice et de rompre avec les politiques visant à accorder des promotions à ceux qui devraient répondre de leurs actes devant la justice », conclut-il.

Sécurité routière: un contrôle plus stricte en Côte d’Ivoire « dès septembre »

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé mardi à Abidjan un contrôle plus stricte et la répression des actes d’incivisme sur les routes « dès septembre 2021 ».

M. Patrick Achi a annoncé cette mesure face à la recrudescence des accidents sur l’étendue du territoire national en Côte d’Ivoire, à l’occasion du lancement de la « campagne nationale stop à l’incivisme sur nos routes ». 

Pour « stabiliser » les accidents de la circulation, l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie qui devrait permettre « dans les 12 prochains mois d’inverser la courbe à partir de juillet 2022 pour atteindre une réduction majeure dans les cinq prochaines années ». 

« Plus de 5 milliards Fcfa ont été mobilisés pour accélérer la réforme du permis de conduire, équiper le ministère des Transports en radars et accentuer la sensibilisation des usagers », a fait savoir le Premier ministre Patrick Achi.

Cette stratégie quinquennale devrait, en outre, permettre de « lancer dès septembre 2021 la politique de contrôle et de répression sur l’ensemble du territoire national », a-t-il poursuivi. 

Elle s’appuiera par ailleurs sur la digitalisation du contrôle routier à travers un système de transport intelligent et de nombreuses réformes pour la délivrance des documents de transport. 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a relevé que de 814 personnes tuées sur les routes en 2013 le pays est passé à 1465 tués en 2019 et 1509 tués en 2020 malgré les restrictions imposées par la Covid-19 aux déplacements des populations, soit un accroissement de 79% en sept ans.  

Il a mentionné que les piétons et les usagers des motos et des tricycles représentent 60% des victimes contre 40% pour les passagers des autres véhicules.

Sur 1500 tués, environ 1 millier sont les usagers dits vulnérables, a-t-il noté, soulignant que les causes des accidents sont essentiellement humaine pour 92% des accidents. 

L’incivisme et la mauvaise formation des conducteurs sont les facteurs les plus importants constatés. La cause principale des accidents sont liées à la défaillance des véhicules qui représentent 6% des accidents.  

Les accidents graves et motels se concentrent à Abidjan pour plus 40% et sur quatre axes routiers pour plus de 40% également.  Pour le gouvernement ivoirien la prise en charge post accident, et la répression des infractions sont à améliorer pour réduire le nombre d’accidents et atténuer leur gravité. 

A l’occasion du lancement de cette campagne, le Premier ministre ivoirien a procédé à l’installation du Comité local de sécurité routière du District d’Abidjan.

Il a aussi procédé à la remise d’équipements à l’Office de la sécurité routière (Oser), à la brigade routière de la gendarmerie nationale et à la police spéciale de la sécurité routière. 

Un astronaute français met en lumière l’éclairage public à Abidjan depuis l’espace

L’astronaute français Thomas Pesquet, pilote de vaisseau spatial ISS a posté une image d’Abidjan vue de l’espace, montrant des points lumineux magnifiques et un éclairage public dense.

« #Abidjan, the most populous French-speaking city in Africa shines distinctively at night# (Abidjan, la ville francophone la plus peuplée d’Afrique, brille distinctement la nuit) », déclare l’astronaute Thomas Pesquet.

Cette image spatiale d’Abidjan capturée par l’astronaute français le 7 août 2021, jour du 61e anniversaire du pays, met en valeur les actions de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) qui assure l’éclairage public en Côte d’Ivoire. 

A chaque survol de nuit de la ville au départ ou à l’arrivée en Côte d‘Ivoire, c’est une fierté pour chaque ivoirien de voir l’éclat dans les yeux des touristes. L’Eclairage Public est en effet un signe de développement, de dynamisme des activités économiques et de sécurité dans le pays.

C’est « l’un des plus beaux cadeaux aux Ivoiriens en ce jour commémorant les 61 ans d’indépendance de leur pays », commente sur le compte Twitter de l’astronaute français Thomas Pesquet, un internaute.

La photo, shootée de nuit et diffusée en temps réel, affiche Abidjan comme la Perle des lagunes et la perle des lumières. « Bonsoir Abidjan ! Au nord de Yopougon, c’est le parc national, que de nuit on prendrait presque pour un bout de lagune », s’exclame l’astronaute.

L’État de Côte d’Ivoire, à travers une convention, a confié la distribution du courant électrique à la CIE, aujourd’hui managée par Ahmadou Bakayoko, un polytechnicien, qui en est le directeur général.  

L’objectif de la compagnie, c’est de s’efforcer à respecter son cahier de charges aux fins de fournir une électricité de qualité et durable aux ménages et aux entreprises. Elle innove dans l’exploitation de ce réseau d’éclairage public en y intégrant la télégestion qui permet une meilleure supervision à distance et une optimisation de la maintenance de ces réseaux.La CIE est encadrée dans cette mission d’éclairage public par CI Energies et l’ANARE CI

Avec plus de 700 000 foyers lumineux maintenus par la CIE sur tout le territoire national, le taux d’efficacité de l’éclairage public en Côte d’Ivoire est estimé à 96% à fin 2020,ce qui transparaît dans la forte luminosité de cette capture de l’astronaute Thomas Pasquet.

Nigeria : arrivée d’un navire américain pour une opération anti-piraterie

L’USS Herschel Woody Williams, le premier navire de guerre affecté en permanence à l’Afrique, est arrivé à Lagos samedi dans le cadre du soutien du gouvernement américain à la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée.La Consule générale des Etats-Unis à Lagos, Claire Pierangelo, a confié aux journalistes à Lagos que « les visites de navires comme celles-ci démontrent clairement le dévouement continu des Etats-Unis envers nos partenaires du golfe de Guinée qui s’efforcent d’assurer la sécurité de leurs ressources, de leur économie et de leur population ».

Selon un responsable américain, le Nigeria et d’autres pays d’Afrique de l’ouest perdent environ 800.000 tonnes de poissons par an, ce qui représente un revenu brut d’environ deux milliards de dollars, en raison des activités illégales des navires tant étrangers que nationaux.

« Cela prive la région de vastes protéines de fruits de mer. Les eaux nigérianes se trouvent au centre du golfe de Guinée, une vaste étendue de l’océan Atlantique qui s’étend du Sénégal à l’Angola », a déclaré Pierangelo samedi, selon le journal local nigérian Ships and Ports.

« Nous sommes ici pour former et travailler avec la marine nigériane sur la lutte contre la piraterie, les tactiques, les techniques et les procédures », a déclaré le capitaine Chad Graham du Herschel Woody Williams.

Les investissements et les dons des Etats-Unis à l’armée nigériane s’élèvent à plus de 559 millions de dollars, dont une partie concerne les transferts de garde-côtes rebaptisés NNS Okpabana et NNS Thunder.

L’épidémie de la Covid-19 et les restrictions ont entraîné une flambée des niveaux de piraterie, bien que cela ait ralenti cette année et devrait s’atténuer davantage avec la reprise des économies, a déclaré M. Graham.

Le golfe de Guinée est considéré comme la région du monde la plus dangereuse pour les marins, puisqu’il a été le théâtre de presque tous les enlèvements en mer ces dernières années.

Côte d’Ivoire: le coût des accidents de la route estimés à 3% du PIB

Le coût économique des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire est estimé à 3% du Produit intérieur brut (PIB) sur les cinq dernières années, selon le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné.

« Au cours des 5 dernières années, on a pu dénombrer en moyenne par an, plus de 12 000 accidents corporels, 1200 tués et plus de 21 000 blessés pour un coût économique estimé à 3% du PIB », a indiqué M. Amadou Koné, à l’ouverture d’un atelier sur la sécurité routière.

Cet atelier impliquant les acteurs du secteur des transports, intervient à la veille d’une grande campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, qui devrait être lancée officiellement mardi par le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Sur la période allant de 2013 à 2019, l’on observe un accroissement de 21% pour les accidents ; 37% pour les blessés et 79% pour les tués, a fait observer M. Amadou Koné, mentionnant que les piétons et les usagers des motos et tricycles représentent 60% des tués contre 40% pour les passagers des autres véhicules.

Concernant les causes, il a relevé faut que trois types de véhicules totalisent 72 % des décès. Les 2 et 3 roues sont responsables de 25% des tués, les véhicules particuliers 24% des tués, les minicars et autocars 23% des tués.

L’analyse des causes des accidents récents fait ressortir les zones les plus accidentogènes. Elles concernent quatre principaux tronçons, notamment les axes Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan–Abengourou, Abidjan–Bonoua–Noé, Daloa-Bouaflé-Yamoussoukro.

Pour apporter une solution globale à toutes ces problématiques, le gouvernement ivoirien a mis en place un Plan stratégique élaboré pour 2021-2025, avec comme axes prioritaires l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’on enregistre chaque année dans le monde près 1,3 million de morts dans les accidents de la circulation routière et plus de 50 millions de blessés ou invalides en sus des pertes économiques.

La région africaine, avec seulement 2% du parc automobile mondial, enregistre un taux de décès de 26,6 pour 100 000 habitants alors que la moyenne mondiale se situe autour de 17,4%.

La Côte d’Ivoire, toujours selon l’OMS, enregistre chaque année un taux de 24 décès pour 100 000 habitants. Même si ce chiffre est en dessous de la moyenne africaine, la situation de la sécurité routière y demeure préoccupante.

Métro d’Abidjan: début de l’indemnisation des personnes impactées, mardi

Le Comité de suivi du Plan d’action de réinstallation (CS-PAR) lance officiellement le 10 août 2021 la remise de chèques aux Personnes affectées par le projet (PAP) de la ligne 1 du Métro d’Abidjan, à la mairie d’Abobo (nord Abidjan).

Cette cérémonie, placée sous la présidence du Premier ministre ivoirien et sous la tutelle du ministère des Transports, fait suite aux séances de consultations publiques, à la gestion des plaintes, aux négociations individuelles et signatures des certificats de compensation.

Selon le Comité de suivi du Plan d’action de réinstallation (CS-PAR), cette phase a pour objectif principal de procéder au paiement des premières personnes impactées par le projet, notamment la ligne 1 du Métro d’Abidjan.

Ce processus d’indemnisation débutera par la Zone Nord, à savoir les communes d’Anyama (711), d’Abobo (2472), d’Adjamé (4544) et Plateau (342). Elle se terminera par la Zone Sud, notamment les communes de Treichville (546), de Marcory (459) et de Port-Bouët (445).

Le Comité mentionne toutefois que le paiement se fera au siège de la Cellule d’Exécution du Plan d’Action de Réinstallation (CE-PAR) situé au Plateau (rue du chemin de fer, bâtiment mitoyen à la SICTA).

L’opération d’indemnisation concerne une centaine de personnes impactées dont des propriétaires non-résidents, les hébergés gratuits, les ménages locataires et des opérateurs économiques. 

Après cette étape qui est la quatrième du Plan d’action de réinstallation (PAR), la prochaine phase concernera la libération des emprises selon les besoins de l’entreprise en charge des travaux de réalisation du Métro d’Abidjan.

La ligne 1 du Métro d’Abidjan est longue de 37,4 Km du Nord au Sud. Elle comprend deux voies, 18 stations, 21 ponts rails et routes, 1 pont viaduc sur la lagune Ebrié. Le trafic attendu à terme est de 540 000 passagers par jour.