La dette de l’Argentine « n’est pas soutenable », selon le FMI

La dette de l’Argentine « n’est pas soutenable » et le pays a besoin que les créanciers contribuent à la rendre supportable, a conclu mercredi le Fonds monétaire international (FMI) qui vient d’achever une mission à Buenos Aires.

« Le personnel du FMI estime aujourd’hui que la dette de l’Argentine n’est pas soutenable », indique l’institution internationale dans un communiqué. Elle en appelle à la contribution des détenteurs d’obligations pour « aider à restaurer la soutenabilité de la dette ».

Le FMI estime que l’excédent primaire (hors paiement de la dette) qui serait nécessaire à l’Etat argentin pour faire face à ces obligations et relancer la croissance n’est « ni politiquement, ni économiquement faisable ».

La dette argentine représente plus de 311 milliards de dollars, soit plus de 90% du PIB.

Deux mois après son entrée en fonction, le président argentin Alberto Fernandez, un péroniste de centre-gauche, avait déclaré qu’en l’état actuel, la dette de son pays n’était pas remboursable. Il a appelé le FMI et les créanciers de son pays à renégocier les délais, le capital et les intérêts de la dette.

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère argentin de l’Economie se félicite de la convergence de vues entre le gouvernement et le FMI, ce dernier ayant souligné la récente détérioration de la situation économique. Le ministre de l’Economie Martin Guzman a par ailleurs assuré qu’il continuerait à dialoguer « étroitement » avec le fonds pour trouver une solution à la crise économique et sociale du pays.

« Les autorités argentines s’efforcent de remédier à la situation économique et sociale difficile à laquelle le pays est confronté. Elles ont mis en œuvre un ensemble de politiques pour faire face à l’augmentation de la pauvreté, tout en prenant des mesures pour stabiliser l’économie », a encore indiqué le Fonds, qui estime toutefois que des efforts supplémentaires sont nécessaire pour réduire l’inflation.

– « Nette détérioration » –

Mais la dette et la capacité à rembourser les intérêts « se sont nettement détériorées par rapport à la dernière analyse de viabilité de la dette du FMI en juillet 2019 » qui estimait que la dette était soutenable.

Depuis, le peso s’est déprécié de plus de 40%, les réserves internationales ont diminué d’environ 20 milliards de dollars et le PIB réel s’est contracté plus que prévu.

L’Argentine avait remboursé la totalité de sa dette envers le FMI en 2006. Mais le gouvernement du libéral Mauricio Macri (2015-2019) a contracté en 2018 le plus gros prêt de l’histoire du Fonds pour 57 milliards de dollars, dont 44 milliards ont déjà été versés.

L’Argentine est aux prises avec la pire crise économique depuis 2001. L’économie est en récession depuis près de deux ans, l’inflation dépasse les 53% et le taux de pauvreté atteint près de 40%. Face à cette situation, Alberto Fernandez a renoncé aux derniers décaissements du FMI.

Il a promis aux Argentins de ne pas rembourser la dette tant que la situation économique ne se serait pas améliorée.

En 2001, l’Argentine avait connu le plus important défaut de paiement de l’histoire et une grave crise économique et sociale qui avait traumatisé les Argentins et les marchés financiers.

Les Sud-Soudanais, traumatisés par les massacres, sceptiques sur les chances de paix

Derrière la clôture barbelée qu’elle a peur de quitter, placée sous protection armée dans son propre pays, Jenty John Musa entend dire que la paix serait sur le point d’arriver au Soudan du Sud.

« On entend à la radio: +Il y a la paix, il y a la paix+. Mais on n’en est pas sûr », raconte Jenty à l’AFP à Wau (nord-ouest), où comme des milliers d’autres, elle a trouvé refuge dans un camp protégé par l’ONU, après avoir fui les violences.

« Qu’ils viennent vers nous et nous montrent que maintenant il y a la paix », dit-elle à l’intention des dirigeants sud-soudanais, qui n’arrivent pas à s’accorder sur l’avenir de leur pays.

Après une multitude de trêves rompues et de promesses non tenues, la méfiance est profondément enracinée dans le plus jeune pays au monde, plongé dans la guerre civile depuis décembre 2013, deux ans après son indépendance du Soudan.

La pression internationale s’accroît sur le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale avant la date-butoir du 22 février.

Ces deux rivaux de longue date ont signé en septembre 2018 à Addis Abeba un accord de paix destiné à mettre fin à une guerre civile qui a fait plus de 380.000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.

Mais la prudence reste de mise alors que MM. Kiir et Machar ont échoué à respecter deux précédentes échéances pour la formation de ce gouvernement, considéré comme une étape cruciale vers la paix.

Les deux dirigeants ont maintes fois montré par le passé qu’ils n’avaient aucun scrupule à enfreindre un accord. Leurs deux précédentes tentatives pour gouverner ensemble se sont achevées dans un bain de sang.

Cette fois-ci, ils se sont engagés à créer une armée nationale unifiée. Mais cette promesse ne s’est pas encore matérialisée. Des négociations à n’en plus finir n’ont pas encore permis d’ouvrir la voie à l’unité du pays.

– Dérobades perpétuelles –

Les combats avaient diminué après la signature de l’accord de paix. Mais les violences sont à nouveau en hausse à l’approche du 22 février.

La question centrale du nombre d’États régionaux n’a pas été résolue. La rébellion a rejeté dimanche la proposition du président Kiir de revenir à un système fédéral de 10 États, au lieu de 32, plus trois « zones administratives » (Ruweng, Pibor et Abyei).

M. Machar a décliné ce qui était perçu comme une concession du chef de l’Etat, favorable jusque-là aux 32 Etats, car il s’oppose à la décision de faire de Ruweng, une région essentielle pour la production de pétrole, une « zone administrative ».

A Wau, on n’est que trop habitué à ces dérobades perpétuelles. Quand le précédent gouvernement « d’union » a implosé en 2016 à Juba, les combats ont éclaté dans la capitale, avant de s’étendre à Wau, où les habitants se sont massacrés, communauté contre communauté.

« Je ne peux pas oublier ce que j’ai vu. C’est toujours dangereux là, dehors », explique Jawahier Khelifa, une mère de quatre enfants.

Comme des milliers de personnes prises au piège, elle s’était précipitée vers la base de l’ONU, située juste en dehors de la ville de Wau, pour y trouver de l’aide.

Trois ans plus tard, ils sont encore des milliers à vivre en extérieur sous des tentes, trop apeurés pour se risquer hors du camp.

Près de 190.000 personnes vivent sous protection de l’ONU dans de tels camps au Soudan du Sud. Malgré les promesses venant de Juba que la paix est à portée de main, ils refusent toujours d’en partir.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la crainte que le processus de paix n’échoue à nouveau est le principal facteur qui dissuade les gens de rentrer chez eux.

– « Scepticisme toujours de mise » –

Juleta Edward, 55 ans, a regardé ses enfants grandir dans l’univers surpeuplé, presque carcéral, de Wau. Mais à ses yeux, l’essentiel est qu’ils soient sains et saufs.

Elle se montre extrêmement dubitative sur le processus de paix et n’a pas mis un pied hors du camp depuis juin 2016, quand elle avait fui la ville après avoir assisté à la mort de membres de sa famille.

« Je veux voir si la paix est réelle (ou pas) et ensuite je pourrai quitter cet endroit », dit-elle.

« L’expérience est le meilleur professeur qui soit », remarque Sam Muhumure, chef du bureau de la mission de paix des Nations unies au Soudan du Sud (Minus) à Wau.

« C’est pour cela qu’ils regardent avec attention chaque mesure que les dirigeants politiques prennent. Il y a eu un bon progrès (…), mais le scepticisme est toujours de mise », dit-il.

Avec l’accord de paix, la sécurité s’est améliorée à Wau. Mais sans avancée politique, tout peut être remis en cause du jour au lendemain.

« Les bénéfices de la paix, pour le moment, sont maigres », juge James Reynolds, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Soudan du Sud.

A Wau, les gens veulent voir des actes et non se contenter de paroles de la part de dirigeants qui n’ont cessé d’abuser de leur confiance.

« Beaucoup de gens sont morts. Nous voulons que nos leaders se concentrent sur leur peuple et lui donne ce qu’il souhaite », résume Juleta. « Nous voulons qu’ils servent le peuple ».

Mozambique: civils et forces de sécurité paniqués par l’intensification des attaques islamistes

Des colonnes de villageois tétanisés sur les routes, des multinationales gazières qui réclament des renforts militaires, des policiers « en panique » faute d’équipements: dans le nord du Mozambique, théâtre d’une insurrection islamiste depuis octobre 2017, les attaques se sont récemment intensifiées, semant la terreur.

Un mystérieux groupe d’inspiration islamiste opère dans la province de Cabo Delgado, à majorité musulmane, depuis deux ans et demi. Les insurgés brûlent des villages, décapitent des civils, s’emparent de véhicules militaires.

Les violences ont fait plus de 700 morts, selon Médecins sans frontières (MSF), l’une des rares organisations non gouvernementales à travailler dans la région, et provoqué le déplacement d’au moins 100.000 personnes, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

« Au cours des derniers mois, il y a eu une augmentation spectaculaire des attaques brutales perpétrées par des groupes armés », a constaté début février un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic.

« Les dernières semaines ont été la période la plus instable » depuis octobre 2017, « les attaques s’étendent maintenant vers les districts du sud de Cabo Delgado, obligeant les gens à s’enfuir à Pemba », la capitale de la province.

L’un des derniers incidents a été signalé à seulement 100 km de Pemba, ville d’environ 200.000 habitants, selon Andrej Mahecic.

Les civils paient le prix fort, s’enfuyant « dans de nombreuses directions, y compris sur de petites îles, où beaucoup n’ont nulle part où loger », explique Andrej Mahecic. « La plupart laissent tout derrière eux, ils n’ont pas le temps d’emporter leurs biens, la nourriture ou leurs documents d’identité ».

MSF décrit des « colonnes de gens marchant sur les routes principales alors que leurs villages sont en feu ». Dans la ville de Macomia (nord), il est fréquent de trouver quatre familles vivant sous le même toit, ajoute l’ONG.

– Géants gaziers inquiets –

« Tout le monde est tétanisé », explique à l’AFP un instituteur sur place. « Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, parce que leurs parents ne les laissent pas quitter la maison » de peur d’être attaqués sur le chemin de l’école.

« Les gens dorment dans les forêts » de crainte que leur village soit attaqué, ajoute un employé d’une station service à Macomia.

La semaine dernière, le président mozambicain Filipe Nyusi a délocalisé symboliquement le conseil des ministres à Pemba, où il a accusé des « étrangers » d’alimenter cette « guerre ».

Depuis juin, le groupe Etat islamique (EI) a endossé la responsabilité de plusieurs des raids meurtriers dans le Cabo Delgado, sans apporter toutefois de preuve tangible de son soutien logistique.

Les islamistes ont récemment mené des opérations contre les forces de sécurité et leurs installations, note Ryan Cummings, du cabinet de conseil Signal Risk. Ce qui pourrait présager d’une « sophistication du modus operandi » des assaillants, de quoi « inquiéter les multinationales » installées dans la région pour exploiter les immenses réserves sous-marines de gaz.

Elles ont d’ailleurs récemment « demandé une augmentation du nombre de soldats » à proximité de leurs installations en construction, a reconnu le ministre de la Défense Jaime Neto.

« Nous garantissons la sécurité des projets (…). Nous avons suffisamment de personnel pour maintenir l’ordre public », a-t-il assuré.

Mais plusieurs témoignages recueillis par l’AFP auprès des forces de sécurité soulignent le manque de ressources des forces de sécurité.

– Ponts détruits –

« Ici à Macomia, on est tous en panique. On attend que les jihadistes attaquent la ville à tout moment », explique un policier. « On n’a pas d’équipements » pour riposter, « toutes les nuits, c’est l’angoisse ».

« On n’a pas les moyens d’intercepter les communications », ajoute un membre de l’unité de police chargée des opérations spéciales, en première ligne de la lutte contre l’insurrection. Quand il y a des attaques, « on ne répond pas immédiatement » de crainte d’être « en infériorité numérique », confie-t-il.

Les forces de sécurité sont également affaiblies par les désertions. « Beaucoup de jeunes (…) font défection quand ils sont envoyés dans le Cabo Delgado », explique à l’AFP un responsable de la police basé à Maputo.

« La situation est chaotique. Ce sont les jihadistes qui chassent et attaquent les troupes gouvernementales et pas l’inverse », résume-t-il.

L’intensification des attaques coïncide avec la saison des pluies, qui perturbe la logistique des forces de sécurité mozambicaines, discrètement épaulées par des mercenaires russes.

Deux ponts ont été récemment détruits, coupant la principale route reliant Pemba au nord du Cabo Delgado, explique un analyste militaire.

Les jihadistes, qui se faufilent eux dans les forêts, « sont au fait des difficultés de déplacement des troupes », ajoute-t-il. « Ils attaquent quand bon leur semble ».

Présidentielle au Togo: Faure Gnassingbé vers un quatrième mandat

Quelque 3,6 millions d’électeurs togolais sont appelés aux urnes samedi, pour une élection présidentielle qui devrait reconduire pour un quatrième mandat le sortant Faure Gnassingbé, dont la famille est à la tête du petit pays d’Afrique de l’Ouest depuis plus d’un demi-siècle.

« Faure », tel qu’il est surnommé au Togo, a rassemblé les foules pour ses meetings, notamment dans le nord, et même dans les bastions les plus contestataires comme à Sokodé, grande ville du centre-nord: preuve d’un appareil d’Etat bien en place, plus que d’un véritable engouement populaire pour une élection sans grand suspense.

« Tous les responsables locaux sont d’Unir », le parti au pouvoir, explique à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays. « Dire non à Unir, c’est refuser de manger », selon lui.

La campagne ne passionne pas les 7,8 millions de Togolais, et, sans les affiches électorales qui parsèment le pays, il serait difficile d’imaginer que la présidentielle est dans quelques jours à peine.

Après le décès de son père le 5 février 2005, le général Eyadéma Gnassingbé qui a dirigé le pays sans partage pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a été aussitôt propulsé au pouvoir par l’armée, puis a remporté la présidentielle de la même année, un scrutin contesté par l’opposition et marqué par 400 à 500 morts, selon l’ONU.

Quinze ans plus tard, des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, sont descendues dans les rues entre 2017 et 2018 pour demander la démission du chef de l’Etat, mais le Parlement a finalement approuvé une modification de la Constitution, lui permettant de se représenter en 2020 et en 2025.

– « Gaspillage d’énergie » –

La coalition de l’opposition, la C14, à l’origine des manifestations, n’a pas survécu à cet échec et aux querelles intestines.

« L’opposition avait su créer un véritable mouvement populaire capable d’inquiéter le régime mais elle n’a pas su capitaliser ce moment », explique à l’AFP Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT, opposition), qui regrette un « véritable gaspillage d’énergie et d’opportunités ».

C’est donc en un front divisé que se présenteront samedi six candidats de l’opposition.

Le leader historique de l’opposition Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) pourrait se trouver chahuté par l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui a enlevé de nombreux soutiens ces derniers mois, dont celui de l’ancien archevêque de Lomé.

Les candidats de l’opposition ont toutefois prévenu qu’ils s’uniraient pour faire barrage à Faure Gnassingbé en cas de second tour.

« On ne veut pas aller au second tour, ça ne sert à rien de perdre du temps et de l’argent, de toute façon Faure va gagner! », s’égosillait Luc Ntami, professeur à Dapaong dans un meeting du parti au pouvoir.

– Victoire annoncée –

Ce sentiment d’une victoire annoncée est d’ailleurs partagé par un grand nombre de Togolais de l’opposition qui ne croient plus à une vraie alternance démocratique par les urnes.

Plusieurs partis ont d’ailleurs décidé de boycotter le scrutin. C’est le cas du Parti national panafricain (PNP), à l’origine des manifestations de 2017 et dont des dizaines de militants ont été arrêtés, ou du PT de Nathaniel Olympio, qui affirme que « les conditions actuelles d’organisation des élections ne permettent pas la tenue d’un scrutin libre et transparent ».

Cette semaine, 500 observateurs de la société civile ont perdu leur accréditation, accusés d’ingérence dans le processus électoral.

David Dosseh, du Front citoyen Togo debout (FCTD), a regretté également que le conseil épiscopal Justice et Paix « qui devait déployer jusqu’à 9.000 observateurs n’ait pas non plus été accrédité ». « Cela nous laisse vraiment perplexes et dubitatifs sur l’issue de ce scrutin ».

Le président sortant reste soutenu par nombre de ses pairs ouest-africains et par la communauté internationale.

La France, ex-puissance coloniale, déployée au Sahel voisin, avec l’opération militaire Barkhane, est sensible à son action contre la menace jihadiste.

Faure Gnassingbé le sait, il s’en sert comme un argument majeur de sa campagne, et peut s’appuyer sur une armée disciplinée et des services de renseignement efficaces, formés notamment par les Israéliens.

Sans stabilité ni sécurité, « tous nos projets de développement seront compromis et remis en cause », a insisté le chef de l’Etat, en visite cette semaine sur des postes militaires à la frontière avec le Burkina Faso.

Sur le plan du développement, « Faure » peut se targuer d’avoir lancé un vaste projet d’électrification et la réfection de 4.000 km de pistes pour désenclaver les zones rurales.

Toutefois, la majorité de la population vit toujours dans une grande pauvreté. Et sa promesse de créer « plus de 500.000 emplois » semble difficilement réalisable, faute de tissu industriel.

Mexique: arrestation des meurtriers présumés d’une fillette

Les meurtriers présumés d’une petite fille de sept ans, dont le meurtre brutal avait indigné le Mexique, ont été arrêtés la semaine dernière à Mexico, a indiqué la maire de la capitale mexicaine, Claudia Sheinbaum.

« Les responsables présumés de l’assassinat de la mineure (…) ont été arrêtés dans un village de l’Etat de Mexico », a indiqué sans plus de détail, Mme Sheinbaum sur Twitter.

Les services du procureur de Mexico avaient diffusé mardi après-midi des photos de Giovana « N » et Mario Alberto « N », le couple soupçonné du meurtre précédé de tortures de cette petite fille à la fin de la semaine dernière dans le sud-est de la capitale.

Selon Ulises Lara, porte-parole de ces services, le couple incriminé risque entre 80 et 140 ans de prison s’il est reconnu coupable de ce meurtre.

Des dizaines de femmes s’étaient regroupées mardi dans la matinée devant le palais présidentiel à Mexico pour manifester leur colère après cet assassinat choquant.

La découverte au cours du week-end du corps de la fillette qui portait des stigmates de tortures a aussi déclenché des protestations à l’école où elle était scolarisée, ainsi qu’à ses funérailles commencées lundi et qui se sont achevées mardi.

L’indignation était aussi palpable sur les réseaux sociaux avec les mots-clés #Justiciaparatodas (Justice pour toutes) et #Niunamenos (Pas une de plus).

Le meurtre de l’enfant a d’autant plus choqué le pays que quelques jours auparavant, des centaines de femmes avaient déjà manifesté dans plusieurs villes du Mexique contre le féminicide d’Ingrid Escamilla, 25 ans, assassinée par son partenaire au nord de Mexico.

Le Mexique a enregistré 1.006 victimes de féminicide en 2019, selon les chiffres officiels. Leur nombre pourrait être plus élevé car il existe des lacunes pour définir ce type de délit comme constituant un crime, selon les experts.

Les 27 en ordre de bataille pour un sommet tendu sur le budget

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens se retrouvent jeudi à Bruxelles pour un sommet sur le budget à long terme de l’Union, une réunion qui s’annonce agitée en raison des divergences profondes entre Etats membres.

Sauf surprise, ce premier tour de piste ne devrait pas déboucher sur un accord, rendu d’autant plus difficile par le Brexit, puisque ce budget 2021-2027 devra se passer de la contribution du Royaume-Uni (entre 60 et 75 milliards d’euros sur 7 ans), qui en était le deuxième contributeur après l’Allemagne.

La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays est celui qui va combler la plus grosse part du trou du Brexit, a prédit des « négociations très dures et compliquées ».

« Lors d’une première réunion, il est normal que les Etats membres affichent des positions dures vis-à-vis de leurs opinions publiques. Trouver un compromis sera encore plus compliqué que d’habitude en raison d’une rigidité accrue des positions et du trou du Brexit », prévoit Marta Pilati du European policy centre (EPC).

Les 27 vont devoir s’entendre sur le niveau du budget, de l’ordre de 1.000 milliards d’euros, qui sera de toute façon inférieure au précédent CFP (cadre financier pluriannuel de 2014-2020) et sur sa ventilation (agriculture, aides aux régions les plus défavorisées, lutte contre le changement climatique, numérique…).

Sans oublier les rabais, une pratique qui bénéficie aujourd’hui à 5 pays – Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Autriche et Suède -. Les autres, France en tête, voudraient y mettre fin à la faveur du départ du Royaume-Uni puisque c’est ce pays qui l’a inauguré en 1984, après le tonitruant « I want my money back » (rendez-moi mon argent) de Margaret Thatcher.

Sur le premier front, le groupe des « frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède) ne veut pas que le niveau total du budget dépasse 1% du revenu national brut (RNB) de l’UE. Certains y associent l’Allemagne dont la position est un peu moins dure.

La Commission, qui a notamment pour priorités la lutte contre le changement climatique et le numérique, voudrait 1,114%.

Quant au président du Conseil, Charles Michel, qui a multiplié les rencontres bilatérales, sa proposition de compromis de 1,074% sera au coeur du sommet extraordinaire.

« Tout est sur la table. Faire durer ne rendra pas les choses plus faciles. Il est temps de décider », a-t-il averti à la veille du sommet alors qu’est évoquée une possible prolongation de la réunion jusqu’au week-end.

Cette bataille de pourcentages a son importance car 0,01 point représente plus de 10 milliards d’euros.

– « Défaillance de l’ambition » –

Le deuxième front est celui de la répartition, sachant que 60% environ du budget est consacré à l’agriculture et à la politique de cohésion (l’aide aux régions les moins développés).

Ces deux enveloppes accusent une baisse globale de près de 100 milliards d’euros par rapport au dernier budget.

La France est en première ligne sur la Politique agricole commune (PAC), suivie notamment par l’Espagne, actuellement sous la pression de manifestations d’agriculteurs.

Paris exige sa « revalorisation », une « priorité absolue ». Quant aux pays de l’est et du sud réunis au sein des « amis de la cohésion », ils veulent que cette politique soit maintenue au même niveau.

« Après le Brexit, nous avons décidé une relance de notre projet commun. Et à la première occasion de concrétiser, on a des moyens financiers au rabais. Nous sommes devant une défaillance de l’ambition collective », regrette un diplomate européen.

« Le plan A, c’est un budget à 1% et le rabais, le plan B idem », a déclaré de son côté un autre diplomate du camp opposé, celui des « frugaux ».

Dans ce concert de critiques, le projet de Charles Michel apporte deux nouveautés. Pour la première fois, un lien a été établi entre le versement de fonds européens et le respect de l’Etat de droit, que la Pologne et la Hongrie sont accusées de violer.

En plus des contributions, la proposition renforce aussi les ressources propres de l’Union avec une « taxe » sur les plastiques non-recyclés et des revenus issus du marché du carbone.

Le Parlement irlandais se réunit, la formation du gouvernement dans l’impasse

Les députés irlandais se réunissent jeudi pour la première fois depuis les législatives marquées par une percée historique des républicains du Sinn Fein, sans nouveau gouvernement car les discussions entre les trois principaux partis politiques du pays sont dans l’impasse.

La forte progression du Sinn Fein à l’issue du scrutin du 8 février a chamboulé le paysage politique irlandais, dominé depuis un siècle par les deux grands partis de centre-droit, le Fianna Fail et le Fine Gael du Premier ministre sortant Leo Varadkar.

Les 160 députés du Dail, la chambre basse du Parlement irlandais, doivent se réunir à partir de 12H00 GMT. Après l’élection du président de la chambre, le « speaker », les différentes formations politiques présenteront leurs candidats au poste de Premier ministre (Taoiseach), occupé par M. Varadkar depuis juin 2017.

Mais faute de majorité et d’accord entre les partis, la séance risque fort de tourner court.

La répartition des sièges est particulièrement éclatée: le Fianna Fail compte 38 députés, le Sinn Fein 37, le Fine Gael 35.

Autrefois considéré comme la vitrine politique de l’IRA, l’Armée républicaine irlandaise, organisation paramilitaire opposée à la présence britannique en Irlande du Nord, le Sinn Fein se trouve aux portes du gouvernement.

Lors du scrutin, où les électeurs composent eux-même leur liste en classant les candidats par ordre de préférence, le Sinn Fein a été placé en tête par 24,5% des électeurs, devant les deux grands partis centristes. Mais le parti républicain dirigé par Mary Lou McDonald n’avait présenté que 42 candidats, soit environ moitié moins que le Fianna Fail et le Fine Gael.

Les propositions de ce parti de gauche en matière de logement, de santé, problématiques au coeur des préoccupations des Irlandais, ont rencontré un franc succès, mais une autre question surgirait au coeur du débat s’il accédait aux responsabilités: celle de l’unification de l’Irlande.

Le Sinn Fein est la deuxième force politique sur l’île, que ce soit dans la province britannique d’Irlande du Nord ou dans la République au sud. Il veut un référendum dans les cinq ans, voire trois ans, qui viennent.

L’accord du Vendredi Saint, qui a mis fin en 1998 à trois décennies de violences qui ont fait 3.500 morts, prévoit qu’un référendum soit organisé s’il apparaît qu’une majorité de la population est favorable à l’unification.

– De nouvelles élections ? –

Le rapport de forces au Parlement est tel qu’il faudra qu’au moins trois partis s’entendent pour former un gouvernement de coalition.

Fianna Fail et Fine Gael ont tous deux exclu de travailler avec le Sinn Fein, qui de son côté a pris des contacts avec de plus petits partis à gauche dans l’espoir de former une large alliance. Mais les chances de succès semblent minces.

Le chef du gouvernement sortant Leo Varadkar, qui a fait campagne sur son succès dans les négociations sur le Brexit pour trouver une solution évitant le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande, a déclaré qu’il se préparait à entrer dans l’opposition.

Selon le journaliste politique de la radio-télévision publique RTE Micheal Lehane, le Premier ministre semble envisager une alliance avec le Fianna Fail en « dernier recours ».

Et si les trois principaux partis ne travaillent pas ensemble, les Verts, quatrième force politique avec 12 sièges, pourrait avoir un rôle décisif.

Ils ont proposé au Sinn Fein, au Fianna Fail et au Fine Gael de les rencontrer à partir de vendredi. « Nous proposons ces rencontres bilatérales pour clarifier points d’accords et différences avec chacun des partis », a déclaré dimanche le leader du parti, Eamon Ryan.

« Nous espérons que cela nous permettra de nous assurer que des négociations sur la formation d’un gouvernement soit basée sur une réelle analyse politique », a-t-il ajouté.

Les discussions pourraient être longues et en cas d’échec, conduire à de nouvelles élections.

Après les dernières législatives de 2016, il avait fallu 70 jours pour former un gouvernement de coalition entre Fine Gael et Fianna Fail.

Allemagne: huit morts dans deux fusillades près de Francfort

Au moins huit personnes ont été tuées mercredi soir à Hanau, près de Francfort (centre de l’Allemagne), dans deux fusillades et la police a « lancé une chasse à l’homme à grande échelle » pour retrouver le ou les auteurs.

Ces fusillades auraient visé des bars à chicha et aurait fait au moins cinq blessés graves, selon des médias locaux.

« A ce stade, la police peut seulement confirmer que huit personnes ont été mortellement blessées », ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Un important dispositif policier a été déployé dans cette ville, située à une vingtaine de kilomètres de Francfort (Hesse), selon la même source. Un journaliste de l’AFP sur place a vu une trentaine de voitures de police partir du commissariat de Hanau et selon des témoins, des policiers munis de mitraillettes ont été déployés dans la ville.

Une première fusillade aurait visé un bar à chicha, le Midnight, au coeur de cette ville d’environ 90.000 habitants. Selon la police, au moins une personne a été grièvement blessée sur ce premier site vers 22H00 (21H00 GMT). Des témoins, cités par des médias locaux, ont rapporté avoir entendu une dizaine de coups de feu.

Le ou les auteurs auraient ensuite quitté en voiture ce premier site en direction de la Kurt-Schumacher Platz, dans le quartier de Kesselstadt, selon la police.

Une seconde fusillade s’est alors produite, qui a fait « au moins cinq blessés graves » d’après le bilan initial des autorités. Selon les médias locaux, trois personnes ont été tuées devant le premier bar à chicha et cinq devant le deuxième, L’Arena Bar.

De nombreux véhicules et ambulances circulaient dans la nuit dans cette ville, a constaté l’AFP.

– Menace –

Le mobile de ces attaques n’était pas encore connu, a précisé un porte-parole de la police.

L’Allemagne a été ciblée ces dernières années par plusieurs attaques jihadistes, dont une avait fait 12 victimes dans le coeur de Berlin en décembre 2016.

Mais c’est la menace d’un terrorisme d’extrême droite qui inquiète le plus les autorités allemandes, depuis notamment le meurtre d’un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier.

Vendredi, 12 membres d’un groupuscule d’extrême droite ont été arrêtés dans le cadre d’une vaste enquête antiterroriste. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié des attaques de grande ampleur contre des mosquées sur le modèle de l’auteur de l’attaque de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui en mars 2019 avait tué 51 personnes dans deux mosquées en se filmant en direct. Ils ont été placés en détention.

Ces attaques avaient pour but de déclencher des « conditions proches de la guerre civile » et ébranler l’ordre social, selon des sources sécuritaires citées par l’agence DPA.

En octobre, un extrémiste de droite négationniste avait tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle, un massacre n’étant évité que de justesse. Faute de pouvoir pénétrer dans l’édifice religieux dans lequel les fidèles s’étaient barricadés, il avait abattu une passante et le client d’un restaurant de kébabs, diffusant en direct sur internet ses forfaits.

Son procès est attendu prochainement.

A Dresde, dans l’ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.

L’association Ditib, principale organisation de la communauté turque musulmane d’Allemagne, a réclamé plus de protection pour ses fidèles qui ne « se sentent plus en sécurité ».

Actuellement, 50 personnes liées à la mouvance d’extrême droite et considérées comme « des dangers pour la sécurité de l’Etat » sont particulièrement surveillées par les services de renseignement.

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Gambler’s vocabulary – https://www.theatlantic.com/magazine/archive/1994/02/word-watch/668853/

Algérie: le jour du début de la contestation décrété « Journée nationale »

Le jour du début en Algérie de la contestation contre le pouvoir a été décrété « Journée nationale » par le président Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du premier anniversaire de ce mouvement populaire inédit déclenché le 22 février 2019.

La présidence a annoncé, dans un communiqué cité par la télévision d’Etat, que « M. Tebboune a décrété mercredi (…) le 22 février de chaque année ‘Journée nationale’ de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée ».

Le 22 février 2019, des millions d’Algériens sont descendus dans les rues de toutes les grandes villes du pays pour exprimer leur rejet d’un 5e mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.

Ce mouvement populaire -ou « Hirak »- a obtenu la démission de M. Bouteflika début avril 2019, mais continue de réclamer une véritable rupture avec le système politique en place depuis l’indépendance du pays en 1962.

Ancien cadre de la présidence Bouteflika et pur produit du « système », M. Tebboune qui s’efforce de s’attirer les bonnes grâces de la contestation, a été élu le 12 décembre dernier lors d’un scrutin boycotté par la majorité des Algériens.

« Le décret présidentiel stipule que la journée du 22 février immortalisera le sursaut historique du peuple et sera célébrée dans l’ensemble du territoire national, à travers des manifestations et des activités à même de renforcer les liens de fraternité et de cohésion nationales », selon le communiqué.