Sahel : « Il faut laisser l’initiative aux Sahéliens » (expert)

En raison de sa pertinence, nous rééditons cet entretien, avec le Général à la retraite, Bruno Clément-Bollée, ancien Directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, initialement publié le 15 janvier dernier. Il y estime qu’« il ne faut pas essayer de trouver une solution » au Sahel sans les Sahéliens.L’armée française s’est initialement engagée contre les groupes jihadistes au Sahel le 11 janvier 2013. Sept ans plus tard, le président Macron reçoit ce lundi 13 janvier 2020 à Pau, les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens où l’armée française est engagée. Est-ce la preuve d’un engagement grandissant de Paris au Sahel ?

La France est dans l’impasse au Sahel et elle a besoin de trouver une solution urgente pour éviter un échec total de l’opération Barkhane qui depuis 2014 a pris le relais de Serval. Cette opération au Mali avait inauguré en 2013 l’engagement militaire français actuellement en cours dans cette région. Serval puis Barkhane ont permis d’obtenir des succès indéniables sur le terrain : la libération des villes du nord du Mali qui, jusqu’en janvier 2013, étaient occupées par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’élimination de certains chefs importants de ces groupes. Mais à mesure que cette présence se prolonge, les groupes jihadistes se sont reconstitués, adaptés et arrivent même aujourd’hui à imposer leur agenda aux soldats français et à leurs alliés africains sur le terrain. La plupart des grandes attaques les plus spectaculaires et meurtrières leur reviennent. Désormais, ce sont les jihadistes qui décident de quand, où et comment frapper sur les armées engagées au Sahel.

Quand l’armée française était arrivée au Mali en 2013, les Maliens et les opinions sahéliennes de manière générale avaient largement apprécié et soutenu ce déploiement des militaires français. L’incapacité de Barkhane et de ses alliés africains à venir à bout des groupes jihadistes et l’extension de la menace jihadiste un peu partout dans la région a conduit à un changement dans la perception des opinions locales sur cette présence militaire étrangère. D’une armée de libération en quelque sorte, les soldats français au Sahel sont de plus en plus considérés comme une armée d’occupation.

Comment interprétez-vous ces critiques de plus en plus hostiles à la présence française et étrangère dans le Sahel ?

Quand on se met à la place de populations qui chaque jour voient la violence s’amplifier et s’étendre dans toute la région où des milliers de soldats étrangers et locaux sont engagés sur le terrain, il est normal qu’on se pose des questions. Les Sahéliens ont largement approuvé l’intervention française au Mali en 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui avaient occupé la moitié nord du pays et qui menaçaient les pays voisins. Sept ans plus tard, ces mêmes Sahéliens voient leur sécurité menacée quotidiennement. Or, cette présence massive de militaires étrangers parmi les meilleurs du monde ne parvient pas à prévenir ou empêcher les attentats, les assassinats, les massacres de civils et les attaques de garnisons. Comment ne pas comprendre ce changement de perception chez les populations locales ? Si une amélioration notable n’est pas enregistrée rapidement sur le terrain, il ne faut pas s’étonner que ces critiques actuellement limitées, se transforment en une pression populaire massive réclamant le départ des forces étrangères, françaises en tête.

Le sommet de Pau organisé lundi 13 et mardi 14 janvier par le président français autour des cinq chefs d’Etat du Sahel peut-il être l’occasion de calmer les opinions africaines critiques à l’égard de la présence militaire française au Sahel ?

La manière avec laquelle ce sommet a été décidé est maladroite. Cette rencontre a été programmée au lendemain de la mort de treize soldats français au Mali en décembre dernier. En l’annonçant, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait obtenir des chefs d’Etat du Sahel une clarification de leur position sur la présence française dans la région alors que les critiques se multiplient dans ces pays contre Barkhane. Le ton utilisé par Macron a donné à ses propos des allures de convocation qui passe très mal au sein des opinions africaines. Il fallait certes rendre hommage aux militaires français qui ont perdu la vie en décembre au Mali. Mais il fallait adopter un ton moins arrogant que celui avec lequel avait parlé le président Macron, dont les propos ont été ressentis comme très arrogants au Sahel où les populations civiles et les militaires locaux sont les premières victimes des groupes jihadistes.

Tenir ce sommet à Pau est aussi une erreur. La guerre contre les groupes jihadistes se déroule au Sahel et pas en France. Le sommet devait donc avoir lieu dans un des pays du Sahel.

Le contexte international actuel ne plaide pas non plus pour la tenue de cette rencontre en France. S’il y a un message à adresser à l’opinion française ou internationale, la date n’est pas la bonne. Le monde entier est aujourd’hui préoccupé par la situation au Moyen-Orient où un risque de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran est perceptible. Il y aussi l’Australie où les incendies gigantesques menacent de ravager ce pays-continent et enfin les grèves qui paralysent la vie des Français sans qu’une solution en soit visible pour le moment.

Le sommet de Pau risque donc de passer inaperçu en France alors qu’en Afrique, il est très suivi, commenté et surtout très critiqué.

Que faut-il faire alors ?

La situation au Sahel concerne avant tout les Sahéliens. Il ne faut pas essayer de trouver une solution sans eux. Les concepts élaborés à New-York, Paris ou Bruxelles ne peuvent pas être appliqués au Sahel sans que les Sahéliens eux-mêmes aient leur mot à dire. Ils connaissent mieux l’environnement local, les problèmes et les populations.

L’idée d’une force conjointe sous-régionale imaginée dans le cadre du G5 Sahel constitue un dispositif sur lequel la France et ses alliés peuvent s’appuyer quitte à pousser à un remodelage du concept originel. Au lieu de bataillons qui patrouillent le long des frontières entre deux des cinq pays, il faudrait envisager des unités sahéliennes composées de soldats des différents pays, intégrées et opérationnelles sur le terrain. Le mode actuel qui est essentiellement bilatéral a prouvé ses limites.

Mais cela ne peut marcher sans certains prérequis : faire confiance aux Africains, les aider sérieusement à élever le niveau de leurs armées pour qu’elles puissent être aussi professionnelles que les armées étrangères, cesser de leur imposer des solutions conçues ailleurs, et enfin donner le temps à ces armées pour se mettre à niveau et être opérationnelles. La situation s’est tellement dégradée au Sahel, qu’il faut au moins une génération pour que la stabilité y revienne. Croire qu’une solution rapide est possible, est illusoire.

Comment faire confiance à des pays dont les gouvernements sont presque tous considérés par leurs propres populations comme peu vertueux ?

Le déficit de confiance qui existe entre certains régimes et leurs populations est un problème urgent à résoudre. Comment faire confiance à un gouvernement dont le pays est amputé de sa moitié, avec une armée en cours de reconstruction, qui se permet d’acheter un avion présidentiel et en plus dans des conditions jugées obscures par tous ?

Le silence sur ce genre de pratiques des partenaires internationaux, dont la France, crée une situation très gênante. En se taisant sur ce genre d’actes, la France paraît aujourd’hui aux yeux de certains Africains comme complice, ne serait-ce que selon l’adage « qui ne dit mot consent ».

Il faut absolument que la France et ses alliés au Sahel se montrent plus regardants sur la qualité de la gouvernance et le respect des lois. La France n’a pas intérêt à être accusée une nouvelle fois d’avoir failli à son devoir moral comme elle l’a été au Rwanda en 1994 lors de l’opération Turquoise.

Des initiatives locales émanant d’Africains sont en cours dans la région. Elles méritent d’être appuyées par la communauté internationale. Au Mali, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage du professeur Clément Dembélé fait un excellent travail qui doit être soutenu. Au Sénégal, la société Transvie qui propose des couvertures médicales très adaptées aux pratiquants des petits métiers en Afrique de l’ouest est à encourager. Au Tchad et en Mauritanie, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’elles sont capables d’inventer des solutions adaptées aux réalités sahéliennes en matière militaire. Ces deux pays disposent aujourd’hui d’outils sécuritaires qui ont fait leur preuve avec les unités méharistes mobiles dotées de dromadaires et de véhicules légers très efficaces pour la collecte du renseignement sur le terrain et même le combat. Ce genre d’initiatives locales montre que les Sahéliens sont capables de proposer des solutions adaptées au terrain. Il suffit de les encourager et de leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent être plus performants. Ce qui n’est pas le cas, hélas. C’est scandaleux aujourd’hui, sept ans après le début de la guerre contre les jihadistes au Sahel de voir les chefs d’états-majors des armées sahéliennes obligés de mendier auprès de la communauté internationale du matériel et des armes.

Le remplissage du barrage de la renaissance de façon unilatérale pourrait envenimer les tensions (ministre égyptien AE)

Par Mohamed Fayed – Le remplissage du barrage de la renaissance par l’Ethiopie de façon unilatérale est de nature à envenimer les tensions et les conflits qui pourraient menacer la stabilité dans la région, a mis en garde le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukri.Intervenant lundi lors d’une visioconférence publique du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan autour de la mise en eau du grand barrage de la renaissance (GERD) de l’Ethiopie sur le Nil, le chef de la diplomatie égyptien a souligné que la question du barrage de la renaissance est très préoccupante pour le peuple égyptien, qui nécessite d’adhérer à l’esprit de coopération et de reconnaître que les nations « ne vivent pas dans des îles isolées, mais appartiennent tous à une communauté liée par un destin commun ».

Pour lui, le barrage éthiopien de la Renaissance, construit sur le Nil bleu pourrait mettre en danger la sécurité et la survie d’une nation entière en « la mettant en danger et en menaçant sa seule source de vie ».

En appréciant l’importance de ce projet gigantesque dans la réalisation des objectifs de développement du peuple éthiopien, « objectifs que nous soutenons du fait qu’il permet la production à grande échelle de l’énergie hydroélectrique, il est à souligner que cet ouvrage menace la présence de millions d’Égyptiens et de Soudanais.

Par conséquent, le remplissage et l’exploitation du barrage unilatéralement, sans parvenir à un accord comprenant les mesures nécessaires pour protéger les communautés dans les pays en aval et pour prévenir de graves atteintes à leurs droits, augmenteront les tensions et pourraient déclencher des crises et des conflits qui menacent la stabilité dans une région déjà en difficulté.

L’exploitation unilatérale de ce barrage géant peut avoir des effets sociaux et économiques dévastateurs qui affecteront tous les aspects de la sécurité humaine des Égyptiens, a-t-il prévenu.

Par conséquent, le Conseil de sécurité et la communauté internationale doivent déployer tous leurs efforts et soutenir toute initiative qui pourrait contribuer à « éliminer ce danger imminent et à accroître cette menace imminente ».

« Nous lançons un appel au Conseil de sécurité pour qu’il exhorte les parties à négocier de bonne foi pour parvenir à un accord sur le barrage de la Renaissance et à s’abstenir de toute mesure unilatérale jusqu’à la conclusion de cet accord », a-t-il lancé.

Le projet éthiopien de méga-barrage sur le Nil bleu suscite des tensions régionales, notamment avec l’Égypte qui dépend à 97% du fleuve pour son approvisionnement en eau.

Avec ses 6.695 kilomètres, le Nil est, à égalité avec l’Amazone, le plus long fleuve du monde et une source d’approvisionnement en eau et énergie hydraulique vitale dans une région d’Afrique largement aride.

Le bassin du Nil couvre plus de trois millions de km2, soit 10 % de la superficie du continent africain. Il s’étend sur dix pays : Burundi, République démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud, Soudan et Tanzanie. Son débit annuel est estimé à 84 milliards de m3.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Égypte avant de se jeter en Méditerranée.

Lancé en 2011 par l’Éthiopie pour un montant de 4 milliards de dollars, le projet vise à construire le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, avec une capacité de production de plus de 6.000 mégawatts.

Situé sur le Nil Bleu, à une trentaine de kilomètres de la frontière soudanaise, le Grand barrage de la Renaissance (GERD) est long de 1,8 kilomètre et haut de 145 mètres.

L’Éthiopie veut commencer la mise en service du barrage et remplir son réservoir dès juillet, avec ou sans l’accord de l’Égypte et du Soudan.

L’Égypte, pays aride de près de 100 millions d’habitants, dépend du Nil pour environ 97 % de ses besoins en eau, y compris pour son agriculture.

Le Caire évoque un « droit historique » sur le fleuve, garanti par une série de traités depuis 1929. A l’époque, l’Égypte avait obtenu un droit de veto sur la construction de projets sur le fleuve.

En 1959, après un accord avec Khartoum sur le partage des eaux, l’Égypte s’attribue un quota de 66 % du débit annuel du Nil, contre 22 % pour le Soudan.

Mais, en 2010, un nouveau traité est signé par les pays du bassin du Nil, en dépit de l’opposition de l’Égypte et du Soudan. Il supprime le droit de veto égyptien et autorise des projets d’irrigation et de barrages hydroélectriques.

L’Éthiopie, puissance régionale émergente, pour qui le projet est essentiel à son développement, affirme que le barrage ne perturbera pas le débit de l’eau.

L’Égypte s’inquiète, elle, du rythme de remplissage du réservoir géant du GERD, d’une capacité de 74 milliards de m3. Si le réservoir est rempli sur une période courte, l’écoulement de l’eau du Nil à travers l’Égypte pourrait fortement baisser.

Après neuf années de blocage dans les négociations, les États-Unis et la Banque mondiale ont parrainé à partir de novembre 2019 des discussions visant à trouver un accord, qui ont échoué.

Le 20 juin, alors que des négociations qui avaient repris se trouvaient au point mort, Le Caire a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir. L’Égypte considère ce projet comme une menace « existentielle » et le Soudan a mis en garde contre des « grands risques » pour la vie de millions de personnes.

Tout en se disant disposée à conclure un accord, l’Éthiopie a confirmé samedi son intention de commencer à remplir le réservoir du barrage « dans les deux prochaines semaines ».

Sénégal : vers une vaste modernisation du secteur de la santé

Le gouvernement sénégalais va mettre en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé et de l’action sociale, à travers le Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne, a annoncé, lundi soir à Dakar, le président Macky Sall.Ce projet, dont une composante sera dédiée à la télémédecine, débutera par le recrutement, sur la séquence 2020-2021, de 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers et infirmières, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien, a indiqué le chef de l’Etat dans un message à la nation retransmis par visioconférence. 

S’agissant des médecins, la priorité sera accordée aux districts éloignés et aux spécialistes, a précisé le président Macky Sall. 

« Ce Plan sera adopté prochainement lors d’un Conseil présidentiel », a fait savoir le chef de l’Etat. 

Présidentielle 2020: un pro-Gbagbo appelle Bédié à faire de Billon le candidat de l’opposition

Le diplomate ivoirien Paul Ayomam Ambohalé, un « affidé » de Laurent Gbagbo, par ailleurs militant du Front populaire ivoirien (FPI), appelle Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à faire de Jean-Louis Billon, le candidat de l’opposition pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une lettre ouverte.M. Ayoman invite notamment Henri Konan Bédié, candidat à l’investiture du Pdci, à « commuer cet honneur » que lui ont fait les militants du parti en faisant « une passe décisive » à Jean-Louis Billon, lors de la convention en proposant à la Côte d’Ivoire cette « candidature entrainante, joyeuse et fière ».

Pour lui, l’appel des organes et militants de base du Pdci, le 20 juin 2020, réunis à l’ « Olympe de Daoukro », afin que M. Bédié soit candidat de la formation, s’il est un acte politique qui mérite d’être salué, c’est bien celui de l’ex-ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

M. Bédié a accepté, ce 20 juin 2020, la demande des militants à travers les différents organes du Pdci, à être candidat à l’investiture et briguer la magistrature suprême. Il a déposé sa candidature le 23 juin 2020, de manière officielle.

Cette lettre, selon le diplomate Ayoman, se veut « l’émoi des Ivoiriens » cosignée avec plusieurs concitoyens qui, depuis quelques mois, se sont réunis au sein de la plateforme Priorité Alternance et Transition Active Générationnelle en Côte d’Ivoire, dénommée « Patage-Côte d’Ivoire ».  

A l’instar de l’ « Appel de Daoukro » en faveur de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, il souhaite un acte similaire dénommé l’«Appel de Daoukro de Jean-Louis Billon », qui constituerait « le plus beau cadeau politique » qu’il puisse faire à « un fils ».

« S’il avait voulu être impétueux, aussi déterminé qu’il était à proposer à vous et au Pdci sa candidature restée sans réponse ; votre fils Jean-Louis, vous aurait offert votre énième émiettement de l’héritage du Pdci reçu  le 07 décembre 1993 », a-t-il fait observer. 

« Le cadre d’expression de cette lettre ouverte est hors-parti. Je ne parle donc pas au nom du FPI, encore moins au nom de  votre fils Jean-Louis Billon . Vous connaissez mieux que moi son élégance politique et son attachement au Pdci et à votre personne », précise-t-il.

« Votre fils  » Jean-Louis Billon a renoncé à la candidature d’investiture et appelé à ce que nul ne se dresse contre « votre obsessionnel secret désir de revanche cosmique et historique sur le coup d’arrêt en 1999 de votre gestion de la présidence héritée de Houphouët-Boigny », a-t-il poursuivi.

M. Ayoman qui revendique être du FPI «fidèle au Camarade Laurent », veut que le FPI et ses alliés proposent « une alliance fort exigeante au Pdci et la coalition de l’opposition en offrant à la Côte d’Ivoire, la candidature consensuelle du jeune Jean-Louis Billon ».

« Pour moi et mes amis qui portons ce message à la Nation, M. Jean-Louis Billon est la parfaite jonction entre le dépassement des fractures d’hier et les perspectives d’une nation d’espérance politique et sociale durable pour chaque personne vivant en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. 

« Depuis 1995 jusqu’à 2015, le  don de soi » de M. Bédié, s’est toujours satisfait de l’écoute de ce que « vous avez toujours cru être bien et juste pour vous et pour le Pdci », écrit-il,  ajoutant  « il est temps que vous réunissiez dans votre Olympe de Daoukro, toute l’opposition ivoirienne de toute tendance ».

Il invite également M. Bédié à regrouper « Assoa Adou, Affi, Simone Gbagbo, l’ambassadeur Ouégnin et Mamadou Koulibaly, Daniel Boni-Claverie, Bamba Moriféré en passant par (…) Anaky Kobénan, Soro Guillaume et Mabri Toikeusse, etc ». 

Et ce, pour leur « proposer bien qu’il soit le meilleur politicien de sa génération, de son parti ou dans son militantisme, le ministre Jean-Louis Billon du Pdci comme base de convergence sérieuse pour une alternance belle et réussite en Côte d’Ivoire ». 

« Vous avez l’occasion de régénérer la démocratie ivoirienne » , conclut le diplomate Ayoman, qui a servi comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun, en Espagne. Militant du Front Populaire Ivoirien, il insiste que ce n’est pas en ces différentes qualités qu’il s’exprime.

Côte d’Ivoire : nouvelle proposition de prorogation de l’opération de recensement électoral jusqu’au 05 juillet

La Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire a proposé, lundi, au gouvernement ivoirienne de proroger pour la deuxième fois, l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne jusqu’au 05 juillet prochain à 12h ( heure locale et GMT), a-t-on appris lundi de source officielle.«  A la demande des partis politiques de tous bords, suite aux trois jours de pluie torrentielle, la CEI offre l’opportunité de se faire enrôler aux requérants qui ont manifesté par leur forte mobilisation leur intérêt pour cette opération en Côte d’Ivoire comme dans les centres d’enrôlement de nos représentations diplomatiques», a justifié la CEI dans un communiqué transmis à APA.

 Ainsi, conformément à la pratique électorale, a précisé l’organe électoral ivoirien, les centres seront exceptionnellement ouverts dès 07h et ne fermeront qu’à la réception du dernier requérant dans le centre à sa clôture le 05 juillet à 12h00.

 Initialement fixée au 24 juin dernier, la clôture du recensement électoral avait été prorogée une première fois au 30 juin prochain ( demain mardi) pour satisfaire à une requête des acteurs du processus électoral en Côte d’Ivoire. 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs, a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever initialement le 24 juin dernier. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Malawi : le nouveau président nomme un Cabinet intérimaire

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a formé un cabinet «d’urgence» de cinq membres pour jeter les bases de nominations futures.Le parti du Congrès du Malawi et ses partenaires de la coalition UTM dirige le pays pour la première fois en 26 ans, a annoncé lundi son bureau.

Les cinq ministres sont responsables des finances, de l’ordre public et de l’administration, a indiqué le bureau du président.

Dans la formation, Chakwera a nommé son vice-président Saulos Chilima pour s’occuper du ministère de la Planification économique et du Développement et des Réformes du secteur public.

L’ancien homme d’affaires des assurances, Felix Mlusu, est le nouveau ministre des Finances, tandis que Mordecai Msiska, un avocat né au Zimbabwe, par ailleurs rédacteur de la Constitution du Malawi, est nommé ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

L’ancien patron de la jeunesse du MCP, Richard Chimwendo Banda, devient le nouveau ministre de la Sécurité intérieure qui, entre autres, contrôle les services de police du pays.

Le nouveau Procureur général du pays est Chikosa Silungwe, qui s’est associé à Msiska pour plaider avec succès contre la réélection de l’ancien président Peter Mutharika en mai 2019 à la suite d’irrégularités de vote, notamment l’utilisation de liquide correctionnel sur les chiffres des feuilles de pointage.

En février, la Cour constitutionnelle du Malawi a annulé le scrutin de 2019, mais a décidé que Mutharika resterait en fonction en tant que président intérimaire, alors que le pays se préparait à organiser de nouvelles élections dans les 150 jours.

Les nouvelles élections ont permis à Chakwera de remporter la victoire après le scrutin du 23 juin.

Le Cabinet complet sera nommé en temps voulu, a assuré le bureau de la Présidence.

Prix Marc-Vivien Foé 2020: le Nigérian Victor Osimhen sacré

L’attaquant de Lille LOSC Victor Osimhen, 21 ans, est élumeilleur joueur africain du championnat de France (Ligue 1)de la saison 2019-2020 après avoir remporté le Prix Marc-Vivien Foé.L’international nigérian succède à un ancien Lillois, l’Ivoirien Nicolas Pépé, mais devient du coup le plus jeune vainqueur de ce prix organisé par les médias RFI et France 24 et décerné depuis 2009.

Au classement, Osimhen devance l’Algérien Islam Slimani (Monaco) et le Marocain Yunis Abdelhamid (Stade de Reims).Il a récolté 284 points, très loin devant ces deux poursuivants directs, plus expérimentés que lui (32 ans chacun). Ils ont respectivement obtenu 95 et 89 points.

Victor Osimhen est en revanche le cinquième Lillois vainqueur de ce vote, après Gervinho (2010, 2011), Vincent Enyeama (2014), Sofiane Boufal (2016) et Nicolas Pépé (2019). 

Auteur de 13 buts et 4 passes décisives en 27 matches de Ligue 1, Victor Osimhen a su remplacer convenablement Pépé, vendu l’année dernière pour près de 80 millions d’eurosà Arsenal (Angleterre). Par ailleurs, son « résultat confirme la qualité du recrutement » du club nordiste, souligne RFI, qui rappelle que le Nigérian évoluait la saison d’avant à Charleroi,en Belgique, « où il a laissé un très bon souvenir ».

Mais s’il en est arrivé là, c’est parce que le natif de Lagos « dispose d’une force mentale exceptionnelle, en plus de qualités athlétiques et techniques très au-dessus de la moyenne ».

Meilleur buteur et deuxième meilleur joueur de la Coupe du monde 2015 des moins de 17 ans remportée avec le Nigeria, Osimhen a passé dix-huit mois très discrets, entre 2017 et 2018, du côté de Wolfsburg (Allemagne).

Grand fan de Didier, il a grandi dans la misère d’Olusosun et a perdu sa mère lorsqu’il était petit. Son père a tout fait pour subvenir à ses besoins mais il est « décédé subitement, fin mai ».

Ayant d’abord vécu ce deuil loin des siens à cause du coronavirus et de la fermeture des frontières, il s’apprête à rentrer en Europe « pour confirmer ses belles performances. À Lille ou ailleurs ».

Le Prix Marc-Vivien Foé ne concerne que les joueurs de Ligue 1 qui défendent les couleurs d’une équipe nationale africaine. Soixante-dix-neuf personnes – journalistes, consultants, anciens joueurs, etc. – ont voté pour l’édition 2020. Chaque juré devait choisir trois joueurs. Le premier choisi recevait 5 points, le deuxième 3, et le troisième 1 point. Le finaliste totalisant le plus de points a donc succédé à Nicolas Pépé.

PRIX MARC-VIVIEN FOÉ 2020 : LE CLASSEMENT FINAL

1. Victor OSIMHEN (Nigeria/Lille LOSC) – 284 points

2. Islam SLIMANI (Algérie/AS Monaco) – 95 points

3. Yunis ABDELHAMID (Maroc/Stade de Reims) – 89 points

4. Habib DIALLO (Sénégal/FC Metz) – 52 points

5. M’Baye NIANG (Sénégal/Stade rennais) – 43 points

6. Idrissa GUEYE (Sénégal/Paris SG) – 37 points

-. Hamari TRAORÉ (Mali/Stade rennais) – 37 points

8. Denis BOUANGA (Gabon/AS Saint-Etienne) – 27 points

9. Edouard MENDY (Sénégal/Stade rennais) – 24 points

10. Andy DELORT (Algérie/Montpellier HSC) – 13 points

11. Moses SIMON (Nigeria/FC Nantes) – 10 points

 PRIX MARC-VIVIEN FOÉ : LE PALMARÈS

2009*: Marouane Chamakh (Bordeaux/Maroc)

2010*: Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2011 : Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2012 : Younès Belhanda (Montpellier/Maroc)

2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Étienne/Gabon)

2014 : Vincent Enyeama (Lille/Nigeria)

2015 : André Ayew (Marseille/Ghana)

2016 : Sofiane Boufal (Lille/Maroc)

2017 : Jean Michaël Seri (Nice/Côte d’Ivoire)

2018 : Karl Toko Ekambi (Angers SCO/Cameroun)

2019 : Nicolas Pépé (Lille/Côte d’Ivoire)

2020 : Victor Osimhen (Lille/Nigeria)

Nigeria: 10 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram

Dix soldats nigérians sont tués dans une embuscade tendue samedi par des insurgés de Boko Haram le long de la route Maiduguri-Damboa-Biu, dans l’Etat de Borno (nord du pays).Dans sa parution de ce lundi, le journal nigérian Vanguard a indiqué que 20 combattants de la secte Boko Haram ont également été tués dans les accrochages.

Le journal a ajouté qu’un des soldats avait perdu la vie le long de la route Pulka-Ngoshe, lors d’une autre opération.

Le journal qui cite plusieurs sources, a affirmé que dix soldats ont été blessés lors de l’attaque, tandis que d’autres sont toujours portés disparus. Il indique qu’un passager, Ali Isa, qui a réussi à échapper à l’attaque, a déclaré que plusieurs membres de la secte Boko Haram avaient tendu une embuscade le long de la route de Damboa vers 14 heures et ouvert le feu sur les véhicules d’escorte militaire, entraînant un violent échange de coups de feu et forçant de nombreuses personnes à fuir dans la brousse pour sauver leur peau.

Les autorités militaires nigérianes n’ont publié aucune déclaration sur cette attaque.

Barrage de la renaissance: l’UA exhorte les parties à trouver «une solution amiable»

L’Union Africaine (UA) invite l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan à engager un dialogue franc en vue d’aboutir au règlement du différend sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd).À cet effet, Cyril Ramaphosa, le chef de l’État sud-africain, par ailleurs président de l’UA, a convoqué par visioconférence, le 26 juin dernier, une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union « afin de débattre des évolutions récentes » dans ce dossier sensible. 

Dans un communiqué reçu ce lundi à APA, l’organisation panafricaine informe que « le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA ». Cette étude signale entre autres que « plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus ».

Partant de là, le Bureau de la Conférence a exprimé « sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens ».

Après avour souligné l’importance d’un « résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération », cet organe de l’UA a décidé d’insuffler « un nouvel élan aux négociations tripartites » pour une entente sur les problèmes techniques et juridiques qui subsistent.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a convenu d’élargir le Comité tripartite sur la question du Gerd composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan. Ainsi, l’Afrique du Sud sera incluse comme observateurs puisqu’elle assure la présidence de l’UA. 

Ce comité sera aussi ouvert aux membres du Bureau de l’UA et à quelques experts de la Commission. Le Comité élargi a une première mission : présenter un rapport à M. Ramaphosa dans un délai d’une semaine.

Au cours d’une réunion prévue dans deux semaines, le rapport du Comité élargi sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le Gerd sera examiné par le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement.

En outre, cet organe s’est félicité de « l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens ».

Durant ses travaux, le Bureau a pris note « du potentiel du projet Gerd pour l’Afrique ». Les participants à la visioconférence ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre note du fait que « l’UA est saisie de la question ».

Tous les membres du Bureau de la Conférence ont pris part à cette réunion. Il s’agit de Felix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, d’Abdel Fattah al Sisi, président de l’Égypte, d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya et d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali.

Abiy Ahmad, le Premier ministre éthiopien, et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont, quant à eux, été invités.

Décès à Abidjan de l’acteur et comédien ivoirien «Lance Touré» (famille)

L’acteur et comédien ivoirien Lanciné Touré dit « Lance Touré » a tiré dimanche à Abidjan sa révérence, entre 22h et 23h (GMT), des suites d’une longue maladie, a appris lundi APA auprès de sa famille.Le décès est survenu, entre 22h et 23h (GMT) à son « domicile » à Abidjan, des suites d’une longue maladie, a rapporté à APA un des fils biologiques du comédien ivoirien, qui n’était pas aperçu depuis un bon moment dans de nouveaux tournages télés.

Il a incarné des rôles dans des séries à succès telles « Sida dans la cité » qui a révélé son génie et son talent au grand public. Dans « les coups de la vie », une autre série diffusée sur des chaînes africaines, il a fait montre d’une maturité sur la planche. 

Lance Touré était conseiller pédagogique et alliait cette fonction avec le métier d’acteur qui l’éloignait parfois de sa famille. Né en 1955 à Bouaké, la métropole du cente ivoirien, ce comédien chevronné laisse derrière lui six enfants.