Présidentielle ivoirienne : le RHDP n’exclut pas une candidature de Ouattara évoquant un cas de «force majeure»

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti présidentiel ivoirien n’exclut pas une éventuelle candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre prochain évoquant un « cas de force majeure» après le décès du premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné candidat de cette formation politique.L’information a été donnée jeudi par Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP à l’issue d’une réunion extraordinaire de ce parti relative au décès du chef du gouvernement ivoirien. 

« La  situation est une cause de décès. Comme dans tous les événements,  c’est un cas de force majeure et là,  c’est clair que nous devons revisiter l’analyse qu’il avait faite à l’époque ( parlant de Alassane Ouattara) et en tant que parti, nous lui ferons part de la position du parti. Le parti se fera fort de faire son analyse et si l’option c’est que ce soit lui ( Alassane Ouattara) ou que ce soit un autre, le parti se fera fort de le lui traduire…tout est possible y compris la candidature de Ouattara »,  a expliqué M. Bictogo à la presse.

 Poursuivant, Bictogo a annoncé un Conseil politique de son parti, « dans les jours à venir »  pour désigner un  nouveau candidat du RHDP pour le scrutin présidentiel. 

« Il  y a eu un événement majeur.  Le parti va se réunir et  va analyser car le contexte,  il est nouveau, mais l’enjeu demeure le même. Jusqu’au 1er septembre prochain, il y a beaucoup de temps pour déposer une candidature. Quel est le le candidat qui sied au contexte nouveau qui s’impose à nous? C’est ce que nous allons analyser», a-t-il fait savoir. 

Toutefois, M. Bictogo a assuré que le futur candidat du RHDP pour la présidentielle sera un « choix de rassemblement. Nous irons jusqu’au bout et nous allons gagner cette présidentielle », a-t-il soutenu. 

Le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly qui avait été désigné candidat du RHDP pour la prochaine élection présidentielle, est décédé mercredi à Abidjan quelques jours après son retour de Paris où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du coeur.

 Il y a quelques mois, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé officiellement son intention de ne pas briguer un troisième mandat et de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Une décision historique qui a été unanimement saluée par l’ensemble de la  classe politique ivoirienne et même au-delà.

Présidentielle ivoirienne : la mort de Gon Coulibaly chamboule l’agenda politiqueI

À trois mois de l’élection présidentielle, la disparition du candidat de la coalition au pouvoir rebat les cartes d’un scrutin à l’issue incertaine.Désormais, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir) doit trouver un nouveau candidat capable de le mener à la victoire au soir du 31 octobre 2020.

La mort inattendue du « bras droit » d’Alassane Ouattara (Ado) bouleverse, à bien des égards, les plans de sa famille politique où sa candidature ne faisait pas l’unanimité.

Frustrés, Albert Toikeusse Mabri et Marcel Amon Tanoh, avaient ouvertement émis des réserves quant à la capacité d’Amadou Gon Coulibaly à faire triompher la mouvance présidentielle.

Au-delà de ces deux anciens ministres, qui ont pris leurs distances depuis, d’autres personnalités de la formation politique de Ouattara, comme Hamed Bakayoko, sont pressenties pour succéder à Gon Coulibaly.

De l’avis de plusieurs observateurs de la scène politique ivoirienne, le ministre de la Défense, considéré comme l’un des fidèles d’Ado, pourrait se démarquer.

Du côté de l’opposition, le plan de guerre est maintenant suspendu à l’annonce du nouveau candidat du RHDP. D’autant plus qu’un retour aux affaires du président sortant n’est pas écarté pour le moment.

Les partis de l’opposition ivoirienne, dont le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avaient peaufiné des stratégies pour mettre fin au régime de Ouattara. Avec cette nouvelle donne, leur capacité de résistance sera évaluée à l’aune de la riposte apportée à la mouvance présidentielle, quel que soit le candidat désigné.

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est décédé hier mercredi à Abidjan à l’âge de 61 ans. Six jours seulement après son retour de Paris (France) où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du cœur.

Ingénieur des travaux publics de formation, Gon Coulibaly a été pendant de longues années ministre de l’Agriculture, puis Secrétaire général de la présidence avant d’être nommé à la primature en 2017.

Il a été de tous les combats politiques d’Alassane Ouattara, son mentor avec qui il a travaillé durant une trentaine d’années.

Amadou Gon Coulibaly, un destin présidentiel contrarié

Jusqu’ici Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly s’était tracé une voie royale pour assurer la succession du président sortant, Alassane Dramane Ouattara mais la mort a fait s’écrouler son projet.Le décès d’Amadou Gon Coulibaly à 61 ans, survenu ce mercredi 8 juillet 2020 après un malaise en Conseil des ministres, est un coup dur pour le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, au pouvoir) à la veille de la Présidentielle du 31 octobre prochain.

Ce proche du chef de l’État ivoirien, jusqu’ici son Premier ministre, a été choisi par Alassane Dramane Ouattara (Ado) comme son dauphin. Une décision qui a fait grincer bien des dents, mais le défunt avait maintenu le cap contre vents et marées.

Evacué à Paris (France), le 2 mai 2020, pour des problèmes cardiaques, Gon Coulibaly est rentré le 2 juillet dernier. Et c’est Ouattara lui-même, et son épouse qui l’ont accueilli à l’aéroport d’Abidjan après deux mois d’absence.

Malgré sa convalescence, le Premier ministre, déjà transplanté du coeur en 2012, a repris du service trois jours plus tard afin de prouver à ses pourfendeurs qu’il est toujours à la barre.

Ado a perdu un « jeune frère » et un « fils » qui était à ses côtés durant une trentaine d’années. Diplômé du Centre des hautes études de la construction de Paris, Gon Coulibaly que l’on surnommait « le Lion » pour son tempérament, a débuté sa carrière politique comme conseiller technique de Ouattara, alors Premier ministre, de 1990 à 1993.

Arrière-petit-fils de Péléforo Gon Coulibaly, mythique chef des Sénoufo (ethnie de l’extrême nord ivoirien), Amadou a été éduqué dans un cercle familial influent. Cet ingénieur de formation a su se distinguer partout où il est passé.

Entré aux « Grands Travaux » que dirigeait Antoine Césaréo, il fait montre de perspicacité et gravit toutes les marches jusqu’à en devenir le numéro deux.

Quand Alassane Dramane Ouattara, banquier à la riche carrière alors directeur du département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI), est appelé en 1990 par feu Félix Houphouët-Boigny pour redresser l’économie du pays, il confie à Amadou Gon Coulibaly des dossiers importants. Leur destin venait de se lier à jamais.

Après le décès en 1993 du premier président de la Côte d’Ivoire indépendante, Gon Coulibaly gravit les échelons au sein du Rassemblement des Républicains (RDR) le parti créé en 1994 par des proches d’Ado pour en devenir le Secrétaire Général délégué. En 1999, Alassane Dramane Ouattara prend officiellement les rênes de ce parti politique.

Amadou se lance dans les joutes électorales et parvient à être élu député en 1995. Opposé à Henri Konan Bédié qui a succédé à Houphouët Boigny, Gon Coulibaly est emprisonné à la fin de cette décennie avec d’autres leaders du RDR, dont Henriette Dagry Diabaté, actuellement Grande chancelière. Leur tort : avoir participé à des manifestations interdites par le gouvernement.Il recouvre la liberté à la suite du coup d’Etat survenu le 24 décembre 1999 contre Henri Konan Bédié. Reverdi, il sera élu maire de Korhogo (nord) en 2001 sous l’ère Laurent Gbagbo, qui entre-temps a été élu comme président de la Côte d’Ivoire. En 2010, il est nommé Secrétaire Général de la présidence suite à l’élection de son mentor, Ouattara, à la magistrature suprême.

Selon des sources bien introduites, Amadou Gon Coulibaly était très écouté par Ado qui ne pouvait décider sans le consulter au préalable. Dans l’ombre, il validait tous les dossiers, toutes les nominations et veillait à la stabilité du pouvoir.

Les règles du jeu de la politique, Amadou Gon Coulibaly les maîtrisaient pour permettre au parti au pouvoir d’avancer dans une arène où les pièges sont légion.

Il est récompensé de sa loyauté par un poste de Premier ministre. Nous sommes en 2017. En outre, Gon Coulibaly avait en charge le budget et le portefeuille de l’Etat de Côte d’Ivoire. Le signe d’une confiance sans bornes de Ouattara.

La bataille de la succession ouverte, il ne tarde pas à s’affirmer. Devenu puissant dans l’appareil d’État, il écarte discrètement des personnalités susceptibles de le coiffer au poteau. Dans les rangs du RHDP, certains membres sont vent debout contre l’intronisation de Gon Coulibaly mais l’intelligence politique de ce dernier lui permet de s’imposer non sans anicroche.

Avec la mort d’Amadou Gon Coulibaly, le champ politique ivoirien est amputé d’un homme reconnu par ses pairs comme un travailleur acharné et compétent.

Avec sa disparition, les cartes sont rebattues pour la présidentielle d’octobre 2020 aussi bien dans le camp présidentiel que dans l’opposition. Le dépôt des dossiers de candidatures se fait du 16 juillet au 1er septembre 2020.

Décès de Gon Coulibaly: Ouattara décrète 8 jours de deuil national du 10 au 17 juillet 2020

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a pris jeudi un décret portant déclaration d’un deuil national de huit jours, allant du 10 au 17 juillet 2020, au lendemain du décès du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.« Il est déclaré huit jours de deuil national, du vendredi 10 juillet au vendredi 17 juillet 2020, en raison du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly », indique un décret signé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.  

Pendant cette période de deuil national, les drapeaux du pays seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire et dans les ambassades de la Côte d’Ivoire à l’étranger,  souligne le décret dont APA a reçu copie.

Évacué en France pour un contrôle médical début mai 2020, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, a regagné Abidjan le 2 juillet. Trois jours après son arrivée, il a repris le travail. Et, c’est le mercredi 8 juillet qu’il décédera après le traditionnel Conseil des ministres.

Il quitte les siens à l’âge de 61 ans. Plus proche de M. Ouattara depuis 30 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Présidentielle 2020 : l’onction de Ouattara, la clé pour succéder à Gon Coulibaly (politologue)

Pour l’analyste politique ivoirien, Claude Pregnon, le futur candidat de la mouvance présidentielle doit obligatoirement s’assurer le parrainage d’Alassane Dramane Ouattara.Le choix d’Amadou Gon Coulibaly, en mars 2020, comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP)à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, avait créé des frictions au sein de la coalition au pouvoir. Mais le Premier ministre, ayant bénéficié du soutien indéfectible du chef de l’Etat, a tenu le coup.

Pour l’instant, soutient Claude Pregnon, il ne peut y avoir de guerre de succession de Gon Coulibaly, car le RHDP est organisé et son président Alassane Ouattara est crédité d’un « fort leadership ».

Même si le choix du défunt Premier ministre « n’était pas tout à fait accepté par tout le monde, il a bénéficié de la légitimité de Ouattara », a expliqué M. Pregnon.

Et tant pis pour ses détracteurs. Le président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Albert Toikeusse Mabri, qui avait manifesté son mécontentement, a perdu son poste de ministre de l’Enseignement supérieur. Pour sa part, Amon Tanoh, ministre des Affaires étrangères, a jeté l’éponge pour s’éloigner du RHDP.

Parmi les prétendants à la succession de Gon Coulibaly, certaines figures politiques se détachent. Le ministre d’État, de la Défense, Hamed Bakayoko, qui assurait l’intérim du Premier ministre, pourrait le remplacer à la tête du gouvernement. « Fils politique » du couple présidentiel, il a de multiples atouts. « Celui qui n’a pas la caution et l’onction de Ouattara, n’ira pas loin », prévient le politologue.

Le compte à rebours est lancé pour le RHDP mais le choix du candidat que fera le chef de l’État ne risque pas d’être contesté par les militants compte tenu de l’urgence du moment.

Il se susurre aussi une volte-face d’Alassane Dramane Ouattara qui avait renoncé, début mars 2020, à briguer un troisième mandat.

« Le retour de Ouattara dépend de ses militants, mais la situation est délicate. À trois mois de l’élection, la seule personne capable de faire le consensus est le président de la République », signale M. Pregnon, professeur de Sciences politiques à l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo (nord).

En tout cas, le suspens est entier pour la prochaine présidentielle ivoirienne. L’opposition, qui avait bâti une stratégie pour barrer la route à Gon Coulibaly, doit revoir ses plans au plus vite.

« Aujourd’hui, l’opposition ne sait plus à qui elle aura affaire. Cela peut chambouler ses calculs et porter un coup à ses stratégies », a fait remarquer cet universitaire.

Jugeant Gon Coulibaly peu charismatique, les opposants au pouvoir étaient confiants à l’idée d’affronter celui qui n’était pas, à leurs yeux, un candidat à craindre.

Côte d’Ivoire: les obsèques d’Amadou Gon Coulibaly s’ouvrent la semaine prochaine (Adama Bictogo)

Les obsèques d’Amadou Gon Coulibaly, le premier ministre ivoirien décédé mercredi soir à Abidjan, s’ouvrent la semaine prochaine, a annoncé jeudi, Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, pouvoir) au terme d’une réunion extraordinaire de cette formation politique.« Nous sommes tous dévastés et chacun de nous a un peu d’Amadou Gon en lui. Et je voudrais qu’on puisse l’accompagner avec un peu d’amour. La semaine qui s’ouvre est la  semaine des obsèques » a dit M. Bictogo à la presse au terme de cette rencontre. 

Poursuivant M. Bictogo a promis que malgré cette disparition soudaine  de son candidat désigné pour le scrutin présidentiel d’octobre prochain, le RHDP « reste debout» et ira jusqu’au bout pour gagner cette élection.

 « (…) Tout en pleurant, nous portons l’espoir de millions d’ivoiriens et le sens de la responsabilité commande et nous impose que nous soyons  debout. Nous irons au bout et nous allons gagner cette présidentielle», a assuré le directeur exécutif du RHDP. 

Le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi après-midi à Abidjan à l’âge de 61 ans , moins d’une semaine après son retour de Paris en France où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du coeur. Il avait été désigné en mars dernier comme le candidat du RHDP pour la présidentielle d’octobre prochain.

L’Éthiopie remplit-elle secrètement le Grand barrage de la renaissance ?

L’Ethiopie a toujours insisté sur le fait que son ambitieux projet énergétique sur le Nil ne compromettra pas la part d’eau du plus long fleuve d’Afrique vers ses voisins immédiats mais la nation de la Corne de l’Afrique court-circuite-t-elle les négociations pour commencer à remplir secrètement le barrage ?

 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a récemment insisté sur le fait que le remplissage du Grand barrage éthiopien de la Renaissance commencerait à l’approche de la saison des pluies, malgré les objections de l’Égypte et, dans une moindre mesure, du Soudan. 

Il a assuré aux voisins tendus d’Éthiopie que le remplissage du barrage ne menacera pas leur part de l’eau du fleuve le plus majestueux d’Afrique, un processus qui, selon le Caire, ne peut garantir un accès ininterrompu à cette précieuse ressource du Nil. 

En dépit d’une rhétorique dure des deux côtés du différend sur le barrage du Nil, les efforts internationaux menés par l’Occident ont réussi à amener les nations en conflit à la table des négociations pour aplanir leurs divergences sur la manière dont le barrage serait rempli. 

Alors que l’Égypte privilégie une approche graduelle pour remplir le réservoir du barrage, l’Éthiopie voit dans cette démarche un stratagème du Caire pour gagner du temps et saper la capacité de ce grand projet à changer la vie de plus de 100 millions de personnes.  

Le Caire a récemment averti que le refus strict de l’Éthiopie de bouger sur cette question risque de mettre en danger les progrès réalisés jusqu’ici dans les négociations.

En juin, Djibouti, la Somalie et le Qatar ont rejeté une résolution de la Ligue arabe demandant à l’Éthiopie de retarder le remplissage du Grand barrage jusqu’à ce qu’un accord global soit conclu avec le principal protagoniste, l’Égypte.

Une grande partie des 100 millions d’Égyptiens dépendent du fleuve pour leur approvisionnement en eau mais depuis 2011, date à laquelle la construction du barrage a commencé sur le Nil Bleu, le Caire a exprimé des réserves quant à ses implications pour ses citoyens. 

Mohamed Al-Sebaei, porte-parole du ministère des Ressources en eau du Caire, aurait déclaré que rien n’indique encore que l’Éthiopie a décidé unilatéralement de remplir le barrage sans avoir conclu d’accord à cet effet avec l’Égypte et le Soudan.

Les négociations sur le remplissage du barrage, suspendues ces derniers mois, ont repris la semaine dernière et se poursuivent depuis, a déclaré M. Sabeal. 

Cependant, le Soudan soupçonne l’Ethiopie d’avoir commencé à remplir secrètement le barrage à l’insu de ses voisins.

Un mouvement qui se fait appeler les Forces de la liberté et du changement a déclaré qu’il avait des preuves suggérant que le barrage controversé était déjà rempli avec l’eau du Nil. 

Un haut responsable du mouvement (dont le nom n’a pas été divulgué) a affirmé que le Soudan connaissait des pénuries d’eau provenant du Nil. 

Le quotidien soudanais Alrakoba a déclaré que cette situation s’est aggravée à un moment où l’on soupçonne de plus en plus que l’Ethiopie est déjà en train de passer à la prochaine étape controversée de la mise en service du barrage, qui sera le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique une fois terminé.

 Les travaux sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne devraient s’achever en 2023, ce qui constituera un élément essentiel de la réémergence de l’Ethiopie en tant qu’exportateur d’électricité dans la région de la Corne de l’Afrique.  

Le barrage, d’une hauteur de 482 pieds et d’une longueur de 1,8 kilomètre, aura une capacité de stockage de 74 milliards de mètres cubes d’eau.

 L’Éthiopie prévoit de produire jusqu’à 6 475 mégawatts pour son usage national et l’exportation vers ses voisins.

Décès de Gon Coulibaly: Macron salue la mémoire d’un « artisan du redressement économique » de la Côte d’Ivoire

Le président français Emmanuel Macron a salué jeudi dans un communiqué  » la mémoire d’un artisan du redressement économique de la Côte d’Ivoire » après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, le chef du gouvernement ivoirien survenu mercredi après-midi à Abidjan. « Le président de la République s’associe à l’immense tristesse du président Alassane Ouattara et présente ses condoléances au peuple ivoirien et à la famille du premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Il salue la mémoire et le dévouement d’un grand serviteur de la Côte d’Ivoire, artisan de son redressement économique et ami fidèle de la France », rapporte un communiqué de l’Elysée. 

 » La France exprime sa solidarité indéfectible envers la Côte d’Ivoire et son peuple et continuera à s’engager, à ses côtés sur la voie de la paix et de la réconciliation », a assuré M. Macron. 

Le chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi après-midi à Abidjan à l’âge de 61 ans, moins d’une semaine après son retour de Paris où il avait subi une intervention chirurgicale au niveau du cœur. 

Une police militaire doit accompagner les soldats du G5 Sahel pour éviter les «exécutions sommaires» (Organisation)

L’appui d’une police militaire composée de forces policières «professionnelles et impartiales» est «crucial» pour aider les soldats du G5 Sahel dans leurs opérations de lutte contre le djihadisme et pour éviter la commission des «exécutions sommaires» de civils, indique une note d’information transmise jeudi à APA.Depuis quelques mois, remontent des informations concernant des présumées exécutions extra-judiciaires qui auraient été commises par des soldats du G5 Sahel sur des combattants désarmés, voire des civils.

«(…) Outre la pacification nécessaire de ces zones, on n’insistera jamais assez sur le fait que le maintien de l’ordre n’est pas un métier de soldat. Il est crucial que les forces (du G5 Sahel) soient accompagnées d’une police militaire apte à la fois aux opérations de police et surtout à la surveillance de la légalité des actions entreprises par les militaires qu’ils accompagnent », estime le document, qui donne, en outre, l’exemple des formations prodiguées par la France en ce sens.

«(…) dans cette optique la Gendarmerie Prévôtale française forme en ce moment même une gendarmerie malienne, dans le cadre du Partenariat Militaire Opérationnel (PMO) », ajoute la même source.

Si les exactions des soldats du G5 Sahel doivent être combattues sans relâche et avec implacabilité, poursuit la note, il faut le faire efficacement.

En exploitant les divisions dues aux rivalités ethniques, au banditisme et à une gouvernance judiciaire restée longtemps défaillante, les groupes armés terroristes parviennent à se fondre à une partie des populations locales.

« Dans le cadre des opérations de combat ou de maintien de l’ordre, il peut devenir très difficile de discriminer des cibles civiles ou combattantes d’autant plus que pour des armées sahéliennes insuffisamment formées », explique, par ailleurs le document.

L’USAID débourse 90 millions de dollars pour la mise en œuvre de projets de développement prioritaires en Egypte

Par Mohamed Fayed – L’Egypte et l’Agence américaine pour le développement international (USAID) ont signé, jeudi, six accords de financement d’un montant de 90 millions de dollars, pour mettre en œuvre des projets de développement prioritaires dans les secteurs de l’éducation de base, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la science et de la technologie, de la santé, de l’agriculture, du commerce et des investissements.Le premier accord vise à injecter 15 millions de dollars dans le secteur de l’éducation de base, à améliorer les compétences des étudiants et à former les enseignants, tandis que le deuxième accord prévoit que 30 millions de dollars seront versés dans l’Initiative égypto-américaine pour l’enseignement supérieur, afin de créer une main-d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins du marché du travail et de renforcer la capacité institutionnelle des établissements d’enseignement supérieur égyptiens.

Quant au troisième accord, il consiste en l’octroi de  4 millions de dollars pour accompagner le domaine de la science et de la technologie, pour étendre la portée des relations entre les communautés scientifiques et technologiques entre les deux pays, et promouvoir la coopération à des fins pacifiques.

Le quatrième accord prévoit 4,4 millions de dollars pour le développement agricole et rural, afin d’augmenter les revenus et les possibilités d’emploi dans les entreprises agricoles en Haute-Égypte, dans le Grand Caire et au Delta du Nil.

Pour ce qui est du 5ème accord, d’un montant de 10 millions de dollars, il est destiné à améliorer le secteur de la santé en renforçant le programme de planification familiale et de santé génésique de l’Égypte.

Enfin, le sixième accord prévoit une enveloppe de 26,5 millions de dollars pour stimuler le commerce et l’investissement dans le but de réaliser la croissance économique, d’améliorer la productivité du travail et d’augmenter la croissance des petites et moyennes entreprises.

Pour rappel, le portefeuille de coopération de l’USAID en Égypte s’élève à plus de 30 milliards de dollars depuis 1978, couvrant divers secteurs, notamment la santé, la population et l’éducation, tandis que le portefeuille de projets en cours depuis 2014 s’élève à près de 1 milliard de dollars.