Côte d’Ivoire: le Conseil des ministres désormais bimensuel

Le Conseil des ministres en Côte d’Ivoire se tiendra désormais de façon bimensuelle, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce « réaménagement du travail gouvernemental », d’ailleurs sollicité par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, a été « agréé par le président de la République », a précisé M. Sidi Touré, lors d’un point de presse à la présidence.

« Ainsi, désormais, le Conseil des ministres se réalisera de façon bimensuelle», a déclaré M. Sidi Touré, annonçant le prochain Conseil des ministres pour le 20 janvier 2021 et le suivant le 3 février 2021. Jusque-là, ce Conseil des ministres se tenait de façon hebdomadaire.  

Pour « gagner davantage en rigueur et en efficacité », M. Hamed Bakayoko, a expliqué que le gouvernement veut « travailler à réduire les délais de traitement des dossiers, en particulier les passations des marchés, les délais d’ordonnancement et de paiement ».

« Nous devons tout mettre en œuvre pour lever tous les blocages administratifs au dénouement des dossiers (..) Notre réponse aux préoccupations de nos compatriotes doit être rapide, claire, efficace et concrète », a-t-il lancé à l’endroit des ministres.

A cet égard, le Premier ministre a suggéré « la tenue chaque quinzaine d’un Conseil de gouvernement consacré au suivi des dossiers importants en instance, je voudrais dire en souffrance », a-t-il dit, ajoutant que « les travaux de ce Conseil seront présentés en Conseil des ministres pour décision ».

Signature à Abidjan d’un accord pour l’accès au crédit agricole

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé mercredi à Abidjan un protocole d’accord avec Callivoire, une société qui fournit des solutions agricoles, en vue de faciliter le crédit agricole aux riziculteurs ivoiriens et contribuer in fine à l’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire avant 2025.

« L’un des problèmes importants de la riziculture, c’était que les agriculteurs n’avaient pas accès au crédit. Aujourd’hui avec les différents accords que nous venons de signer et avec celui d’aujourd’hui, nous avons l’assurance que cette société nous ( les riziculteurs) fera des  crédits pour qu’on paie à la récolte», a dit Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture après la signature de cet accord. 

Par ailleurs, il a indiqué qu’au-delà de l’approvisionnement  en intrants, cette convention permettra également d’encadrer les riziculteurs ivoiriens. 

 « Tout ceci est vraiment bénéfique pour l’ensemble de la chaîne des valeurs y compris les consommateurs. Parce que nous voulons assurer aux consommateurs, du riz local de très bonne qualité », a soutenu M. Touré  ajoutant que  « nous nous employons à faire en sorte que le riz produit en Côte d’Ivoire n’ ai rien à envier aux autres riz». 

Auparavant, il a insisté que le défi de son département ministériel est de passer d’une riziculture traditionnelle à une riziculture moderne. Avant lui, Messotigui Diomandé, le directeur général de Callivoire, a réaffirmé l’engagement de sa société à aider la Côte d’Ivoire à relever le défi de l’autosuffisance en riz et à être l’un des lus grands exportateurs africains de riz.  

« Concrètement pour nous ça va être des investissements de semences en Côte d’Ivoire  avec la formation des  riziculteurs », a poursuivi M. Diomandé, soulignant qu’il s’agira également avec cet accord, de fournir des intrants et des solutions agricoles. 

Poursuivant, il a indiqué que sa société fournira aussi des programmes de formation sur les méthodes de culture intensive de riz et donnera des solutions de traitement post-récoltes  afin d’améliorer la conservation des stocks et réduire les pertes qui représentent actuellement environ 40% de la production. 

En mars dernier, la Côte d’Ivoire a adopté une stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR) 2020-2030. Cette stratégie vise entre autres comme objectifs, d’assurer l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire de la Côte d’Ivoire l’un des plus grands exportateurs de riz à l’horizon 2030.

Covid-19: la Côte d’Ivoire prévoit une campagne de vaccination mi-février

Le gouvernement ivoirien envisage une campagne de vaccination contre la Covid-19 dès le 15 février 2021 avec 200 000 doses et visant notamment une cible de 100 000 personnes vulnérables, a indiqué mercredi son porte-parole, Sidi Touré, après un Conseil des ministres.

« Le Conseil a instruit le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique ainsi que l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre toutes les mesures idoines en vue d’acquérir dans un premier temps 200 000 doses de vaccins », a dit M. Sidi Touré.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a souligné que cette opération vise « une population cible estimée à 100 000 personnes vulnérables ou exposées afin de démarrer la campagne de vaccination dès le 15 février 2021 ».  

Dans l’optique de renforcer la lutte contre la pandémie de la Covid-19, la Côte d’Ivoire a adhéré au mécanisme de financement Covax de Gavi afin d’accélérer la production et de réserver des vaccins contre la Covid-19

Le pays a, en outre, mis en place une stratégie devant permettre à toutes les franges de la population d’avoir accès à des masques de protection de qualité, notamment des masques lavables certifiés qui devraient être déployés dans les officines de pharmacie.

Les populations pourront avoir accès à ces masques avec « une contribution de 1.000 Fcfa pour un paquet de trois masques par mois et par personnes », a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré.

Depuis trois mois, la Côte d’Ivoire enregistre un taux de positivité de Covid-19 inférieur à 5% qui est le seuil en dessous duquel il est permis de déclarer que l’épidémie est sous contrôle. Cependant, ces dernières semaines, le pays connaît une augmentation du nombre de cas de la maladie.

Le ministère de la Santé a enregistré du 29 décembre 2020 au 4 janvier 2021, 624 nouveaux cas positifs avec un taux moyen de positivité de 6,3%, au-dessus de 5%. Et durant cette période, « nous avons déploré 5 décès », a relevé M. Sidi.

Cette tendance à l’augmentation du nombre de cas observés ces derniers jours seraient liés notamment à l’arrivée de vacanciers venant d’Europe, aux rassemblements des fêtes de fin d’année et au non-respect du port de masque et des autres mesures barrières, a-t-il poursuivi.

La Côte d’Ivoire,  à la date du 5 janvier 2021, comptait 22 855 cas confirmés de Covid-19 et 138 décès, soit 0,6%. Le nombre total de guéris s’est établi à 22 153, soit 97% du taux de guérison, tandis que le nombre de cas actifs a atteint 564.

Afrique : 2020, une année sportive à nulle autre pareille

Le nouveau coronavirus a tronqué l’agenda sportif sur le continent noir, mais des athlètes africains ont pu réchauffer les cœurs avec des performances de haute volée.La Coupe d’Afrique des nations aurait dû démarrer dans trois jours exactement. Hélas ! Le Cameroun va attendre un an de plus pour accueillir le gratin du foot continental. A cause de la Covid-19 qui s’est propagée dans le monde entier.

Le Championnat d’Afrique des nations (Chan), initialement prévu du 4 au 25 avril 2020, a connu le même sort. Finalement, la 6e édition de cette joute réservée aux joueurs évoluant sur le continent se tiendra du 16 janvier au 7 février 2021 au pays des Lions indomptables.

A la mi-mars de la précédente année, la quasi-totalité des championnats nationaux de foot ont été interrompus. Dans certains cas, le jeu a pu reprendre comme au Maroc. Par contre, des ligues comme celle du Sénégal ont tout simplement abdiqué face au risque grandissant.

A lire aussi: La Covid-19 terrasse les économies africaines

La pandémie a contraint la Confédération africaine de football (Caf) à reprogrammer les 3e et 4e journées des éliminatoires de la prochaine Can. L’instance faîtière a également annulé la Coupe d’Afrique des nations féminine.

Idem pour la cérémonie des Caf Awards durant laquelle les meilleurs acteurs du foot africain sur l’année civile sont récompensés. Pourtant, 2020 avait débuté sous de bons auspices avec la désignation, au pied des pyramides égyptiennes, de l’international sénégalais Sadio Mané comme meilleur joueur africain. Devant son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise), Mohamed Salah.

A propos des tournois interclubs, un format inédit (le Final Four) a permis de sauver la Coupe de la Caf qui avait été suspendue. Les villes de Casablanca et Rabat au Maroc ont été choisies pour abriter les duels sur un match sec au lieu des oppositions en aller-retour.

Un club du Royaume chérifien, la Renaissance Sportive de Berkane, s’est emparé du trophée aux dépens de Pyramids FC (Egypte). L’unique but du défenseur central burkinabè, Issoufou Dayo, a suffi au bonheur des Marocains.

Quant à la Ligue africaine des champions, Al Ahly a disposé (1-2) en finale du Zamalek, son éternel rival cairote. C’est un 9e sacre pour le meilleur club africain du siècle dernier.

Signe de l’intérêt sans cesse croissant de l’Occident pour nos perles, Victor Oshimen a rejoint Naples pour 81,3 millions d’euros (bonus compris). Le Nigérian est désormais le joueur africain le plus cher.

Chute libre

Au plan administratif, Ahmad Ahmad a été éjecté de son siège de président de la Caf. Une enquête diligentée par la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) a eu raison du Malgache ayant par la suite fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Les déboires judiciaires du successeur d’Issa Hayatou ouvrent, pour le moment, un boulevard à Augustin Senghor (Sénégal), Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Ahmed Yahya (Mauritanie) et Patrice Motsepe (Afrique du Sud) qui briguent la présidence de la Caf.

Sur le parquet, les douze meilleurs clubs du continent devaient s’affronter dans le cadre de la Ligue africaine de basketball (Bal) annoncée en grande pompe en février 2019. Même avec la formule raccourcie, cette compétition n’a pas eu lieu en 2020. Au courant du premier semestre de l’année en cours, les organisateurs espèrent tenir ce mini-tournoi à Kigali (Rwanda).

En athlétisme, Hugues-Fabrice Zango a établi un nouveau record d’Afrique en triple saut. En effet, le Burkinabè a effectué un essai de 17,77 mètres au meeting en salle de Paris. Ce jour-là, le médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha a devancé le Français Melvin Raffin (16,91 mètres).

Joshua Cheptegei a fait mieux en devenant le nouveau recordman du monde sur 10.000 mètres. L’Ougandais a parcouru la distance en 26 minutes et 11 secondes. Du coup, il efface des tablettes l’Ethiopien Kenenisa Bekele.

A lire aussi: 2020, une année électorale en Afrique

Pour sa part, le Kenyan Kibiwott Kandie (24 ans) a battu, avec un chrono de 57 minutes et 32 secondes, le record du monde du semi-marathon hommes jusque-là détenu par Geoffrey Kamworor.

Caster Semenya a été moins heureuse en perdant son appel devant le Tribunal fédéral suisse contre la restriction des niveaux de testostérone chez les coureuses. La Sud-africaine ne digère pas la nouvelle règle de World Athletics (ex-IAAF) sur les différences de développement sexuel.

A la tête de cette instance internationale pendant une dizaine d’années, Lamine Diack (87 ans) a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis pour son implication dans un réseau de corruption destiné à dissimuler des cas de dopage d’athlètes russes. Le Sénégalais était assigné à résidence dans la capitale française depuis novembre 2015.

Etoiles éteintes

Au Sénégal, la première victime du coronavirus est une célébrité : Pape Diouf, l’ex-président de l’Olympique de Marseille. Le 29 novembre dernier, c’est autour de Pape Bouba Diop de tirer sa révérence à 42 ans. L’ancien milieu de terrain de l’équipe nationale de foot du Sénégal avait offert à son pays une victoire de prestige face à la France lors de l’ouverture de la Coupe du monde 2002.

Considéré comme le plus grand joueur gambien de tous les temps, Momodou Njie dit Biri Biri est décédé à l’âge de 72 ans. Le capitaine du Cameroun au Mondial 90, Stephen Tataw et son compatriote Ephrem M’Bom ont aussi poussé leur dernier souffle. Tout comme les Marocains Larbi Chebbak et Mohamed Abarhoun. Léon Mokuna Mutombo, premier footballeur de la RDC à jouer en Europe, a rendu l’âme à 90 ans.

La Covid-19 terrasse les économies africaines

Même si le scénario tant redouté ne s’est pas produit en Afrique, le coronavirus a tout de même porté un coup dur au continent en 2020. Regard dans le rétroviseur.La crise sanitaire mondiale a fait de l’année écoulée un cauchemar pour les gouvernants. L’Afrique, dont l’économie est fortement extravertie, n’a pas échappé à cette réalité. Elle a lourdement subi les conséquences du dérèglement du commerce international.

Les efforts colossaux déployés pour enrayer la propagation du virus ont plombé les avancées économiques et déclenché la première récession dans la région depuis 25 ans. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance économique du continent devrait se contracter de 3 %, avant de connaître une croissance de 3,1 % en 2021.

Cela représente une baisse du revenu réel par habitant de 4,6 % sur la période 2020-21. Le revenu par tête d’habitant devrait ainsi retomber à son niveau de 2013. C’est sept ans de progrès réduits à néant.

A lire aussi: Afrique : 2020, une année sportive à nulle autre pareille

Et le bout du tunnel est encore loin. D’autant que la crainte d’une éventuelle deuxième vague plane sur certains pays. Dès lors, le salut de l’Afrique dépend de l’évolution de la pandémie, de la résilience des systèmes de santé et de l’accès aux financements extérieurs. Ceux-ci se raréfient ces temps-ci. Si certains Etats ne disposent pas de liquidités supplémentaires, ils peineront à préserver leur stabilité macroéconomique et à répondre aux besoins essentiels de leurs populations.

Pour le FMI, le besoin de réformes porteuses de transformations pour renforcer la résilience (concernant notamment les recettes, le développement du numérique et une amélioration de la transparence et de la gouvernance) est plus urgent que jamais.

Adesina rempile

Seul candidat à sa propre succession, l’ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, Akinwumi Adesina, a été reconduit à la tête de la Banque africaine de développement (Bad). C’était le 27 août dernier au cours des Assemblées annuelles de l’institution financière.

Cette réélection sonne comme une revanche pour ce banquier blanchi des accusations de mauvaise gouvernance dont il a fait l’objet. Ce feuilleton a duré trois mois et déstabilisé la Bad.

Statu quo

La pandémie du coronavirus a remis en cause divers programmes censés booster le dynamisme économique du continent. C’est le cas notamment de la mise en service de la monnaie commune « Eco » pour les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

L’annonce en 2019 par les chefs d’Etat de cet espace communautaire de l’implantation de la nouvelle devise dès l’année suivante semblait déjà irréaliste. Il fallait en effet en quelques mois créer une banque centrale, décider du régime de change, fabriquer pièces et billets, adapter les systèmes informatiques et les administrations…

A lire aussi: 2020, une année électorale en Afrique

Comme si cela ne suffisait pas, la crise du coronavirus est venue chambouler ce calendrier hypothétique. C’est pourquoi le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a exhorté ses homologues, lors du dernier sommet de la Cedeao à Niamey, « à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

Depuis lors, aucune nouvelle date n’a été communiquée pour le lancement de l’Eco. Dans tous les cas, la priorité des pays de la zone pour les douze prochains mois est la relance de leurs économies meurtries par la Covid-19.

2020, une année électorale en Afrique

Du point de vue politique, de nombreuses élections souvent émaillées de violences ont rythmé l’année 2020, malgré la pandémie de Covid-19.Le second tour au Niger entre Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane ainsi que la réélection de Faustin Archange Touadéra en République centrafricaine (RCA) viennent clore une année politiquement chargée sur le continent.

Dans le pays sahélien, plusieurs personnes à travers le monde ont salué la décision du président sortant, Mahamadou Issoufou, de respecter la Constitution en s’en tenant à ses deux mandats.

Son dauphin Bazoum, candidat du pouvoir, indiquait vouloir s’inscrire dans la « continuité » s’il est élu. Mais il ne réalisera pas le « coup K.O. » promis face à 29 candidats de l’opposition dont l’ex-président Mahamane Ousmane. Au terme du premier tour organisé le 27 décembre, il a récolté 39% des voix contre 17% pour Ousmane. Ils seront départagés le 21 février prochain lors du second tour.

En Centrafrique, Faustin Archange Touadéra est parvenu à se faire réélire à hauteur de 53,92%. En dépit d’un contexte sécuritaire actuellement tendu par les mouvements de rebelles dans le pays, 76% des électeurs sont sortis voter.

A lire aussi: Afrique : 2020, une année sportive à nulle autre pareille

En 2020, les citoyens togolais, burundais, burkinabè, guinéens, ivoiriens et ghanéens ont également accompli leur devoir civique. Non sans quelques heurts et contestations. D’abord au Togo, le 22 février, Faure Gnassingbé a été largement réélu pour un quatrième mandat avec 72,36% des suffrages exprimés et 18.37% pour le chef de file de l’opposition, Agbéyomé Kodjo. Ce dernier a dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire. Il sera arrêté en avril, avant d’être libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Violentes réélections

Au Burundi, le général Évariste Ndayishimiye a succédé le 25 mai au président Pierre Nkurunziza, qui avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. Victime d’une attaque cardiaque, ce dernier est mort le 8 juin. Quelques jours seulement après la tenue de l’élection présidentielle.

En Guinée et en Côte d’Ivoire, les réélections à un troisième mandat d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara, en octobre, se sont faites dans la violence. Pendant des mois, l’opposition guinéenne, menée notamment par Cellou Dalein Diallo, s’est mobilisée contre cette perspective. Mais la contestation, lancée en octobre 2019, a été durement réprimée. Amnesty a noté qu’« au-moins 50 personnes » ont été tuées durant les manifestations.

Pour la Côte d’Ivoire, Human Rights Watch indiquait que « plus de 50 personnes ont été tuées depuis l’élection présidentielle ». Le décès en juillet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, alors candidat désigné, a amené Ouattara à faire volte-face. Il invoque un « cas de force majeure » et un « devoir citoyen ». Malgré de vives contestations, il sera réélu au premier tour avec 94,27% des voix lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.

Au Burkina Faso, la réélection au premier tour de Roch Marc Christian Kaboré a causé moins de tension. Ses principaux adversaires, comme Zéphirin Diabré, l’ont félicité après le scrutin.

Au Ghana, Nana Akufo-Addo a été réélu en décembre pour un second mandat. Au terme d’une lutte serrée, il a battu son adversaire historique John Mahama, qu’il affrontait pour la troisième fois. Celui-ci a annoncé dans la foulée qu’il contestait les résultats alors que le pays est considéré comme un modèle achevé de démocratie en Afrique.

La chute d’IBK

Le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keïta fait partie des évènements phares en 2020. Au terme de plusieurs mois de manifestations de civils pour son départ, les militaires ont pris le pouvoir avant de le contraindre à la démission dans la nuit du 19 août.

La mutinerie, partie de la base militaire de Kati, est dirigée par le colonel Assimi Goïta, aggravant ainsi la crise dans laquelle était plongé le pays confronté à la menace jihadiste. Goïta formera avec d’autres officiers le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Mais sous la pression de la communauté internationale, les militaires ont finalement remis le pouvoir, entre septembre et octobre, à un gouvernement intérimaire. Il est censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d’élections. Un mois après le coup d’État, l’ancien ministre de la Défense Bah Ndaw a été nommé président du Mali par intérim.

A lire aussi: La Covid-19 terrasse les économies africaines

L’année 2020 dans ce pays ouest-africain, c’est aussi la libération d’otages dont Soumaïla Cissé en octobre dernier. Le chef de file de l’opposition a été kidnappé le 25 mars alors qu’il était en campagne pour les Législatives dans son fief électoral de Niafounké.

Mais l’ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est décédé de la Covid-19 le 25 décembre en France où il avait été transféré pour soins. D’autres personnalités politiques de premier plan du Mali sont aussi mortes. C’est le cas des anciens présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré (ATT).

Conflit éthiopien

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclenché une opération militaire le 4 novembre contre le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Une région semi-autonome située au nord du pays. Le conflit est né de la volonté d’Ahmed de mettre fin, courant 2019, au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation provoque l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne dirigée par le TPLF.

Refusant son intégration au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, le TPLF conduit des élections séparées avant d’entrer en rébellion. Mais après plusieurs semaines de combats, le gouvernement éthiopien a affirmé, le 28 novembre, avoir repris le contrôle du Tigré, dont sa capitale Mekele.

Covid-19/Maroc : la courbe épidémiologique hebdomadaire accuse une baisse de -26% (ministère)

La courbe épidémiologique hebdomadaire relative à la Covid-19 au Maroc a accusé une baisse de -26% jusqu’au 3 janvier, a indiqué le chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Belfkih.Dans sa présentation du bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, le responsable sanitaire a fait savoir que la courbe de décès a également enregistré une baisse de -13,4%, jusqu’au 3 janvier.

Selon lui, le taux de reproduction (R0) de la Covid-19 affiche une amélioration légère et continue et s’est stabilisé à 0,80, attribuant cette amélioration aux efforts consentis et aux mesures prises en la matière et respectées par les citoyens.

Il a espéré, à cet égard, de faire baisser le taux de reproduction du virus à moins de 0,7 dans les prochains jours.

Le responsable a, dans ce sens, mis en avant l’importance de respecter les mesures sanitaires préventives qui sont de nature à limiter la propagation du virus, notamment le port des masques de protection, le lavage régulier des mains et la distanciation physique.

Par ailleurs, le bilan bimensuel du ministère a évoqué les faits marquants relevés jusqu’au 4 janvier, en lien avec la situation épidémiologique, en particulier la poursuite des préparatifs et les dernières retouches pour la mise en œuvre du programme national de vaccination contre la Covid-19 et l’augmentation du nombre des test antigénique rapide (TAR).

Côte d’Ivoire: le taux des droits d’accise sur le tabac porté à 46%

Le taux des droits d’accise sur le tabac, en Côte d’Ivoire, a connu une augmentation d’un point, portant l’imposition sur les produits du tabac à 46%, au titre de l’annexe fiscale 2021.

« On a un taux de taxe sur le tabac qui sera fixé à 46% à compter de l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2021″, a indiqué l’experte fiscaliste Annick Kopoin, ajoutant que le relèvement du droit d’accise va passer de 38% à 39% ». Ce taux applicable au tabac sera porté à 46% avec la taxe pour la lutte contre le sida et celle pour le développement du sport.

En réalité, expliquera-t-elle, devant des responsables d’entreprises, au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan, qu' »en plus des droits d’accises, il y a des taxes annexes (notamment) une taxe pour la lutte contre le sida et une taxe pour le développement du sport ». 

Avant l’annexe fiscale 2015, le pays avait des taux différenciés en fonction des types de tabac. Mais, à partir de 2015, le gouvernement va instituer « un taux unique de 35% » qui va par la suite connaître un relèvement appliqué au tabac. 

Depuis l’annexe fiscale 2018, le relèvement du taux des droits d’accise sur le tabac est de 1 point. L’annexe fiscale 2021, qui ne va pas déroger à cette règle, va enregistrer un relèvement du droit d’accise de 38% à 39%. 

Ce taux est encore éloigné des normes communautaires de l’Uemoa. En décembre 2017, une directive de l’organisation avait modifié le maximum du taux des droits d’accises que les États membres pouvaient instituer sur le tabac, oscillant entre 50% et 150%.

Le droit d’accise est une taxe sur la consommation appliquée sur les produits considérés comme des produits de luxe. Une directive communautaire prévoit une liste de produits pour lesquels les États peuvent instituer des droits d’accises.

Côte d’Ivoire: « pas de changement de prix du pain » (Haut Patronat boulangerie-pâtisserie)

Le Président du Conseil d’administration du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Koulibaly, désigné mercredi à Abidjan par « consensus » par ses paires, a assuré qu' »il n’y aura pas de changement de prix ».

Des échos font état d’une hausse du coût de la baguette de pain, mais « ce que je puis dire pour l’heure, cette augmentation annoncée n’est pas réelle. (Et) il n’y aura pas de changement de prix », a déclaré à la presse M. Amadou Koulibaly, le tout premier président du HPBP-CI.

« Le prix du pain reste à 150 Fcfa et lorsqu’il y aura un changement, ce sera à la suite de négociations avec le gouvernement et toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté alors que sur les réseaux sociaux l’information enfle sur l’annonce d’une hausse du prix du pain par des acteurs du secteur.

Les meuniers, selon plusieurs sources, envisagent d’augmenter de 1.000 Fcfa le sac de 50 Kg de farine de blé à partir du 15 janvier 2021. Ce qui devrait faire passer le sac de 50 Kg de 19.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et partant, les boulangers pourraient répercuter la différence sur la baguette de pain.    

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a rassuré qu’il y a un certain nombre de produits qui font l’objet de réglementation et le pain en fait partie. De ce fait, « l’initiative de l’augmentation du prix n’est pas une initiative personnelle ».  

Certes, les meuniers sont tenus de rentabiliser leurs affaires, mais ils sont des « partenaires », a dit M. Amadou Koulibaly, espérant trouver une solution avec ces acteurs chargés d’approvisionner le marché en blé, pour « le bonheur des Ivoiriens ».

Il a admis que « la norme sur le pain date de très longtemps et la farine était à 11.000 Fcfa, mais aujourd’hui, la farine est à 19.000 Fcfa » le sac de 50 Kg, estimant qu' »il est clair que les anciennes normes méritent d’être revisitées ».

« Nous allons saisir les organes pour pouvoir procéder au changement de ces normes », a-t-il poursuivi, tout en faisant savoir que le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie concerne les propriétaires ou gérants libres de boulangeries.

En outre, dira-t-il, le Haut Patronat est « au-dessus de toutes les autres organisations » du secteur et prévoit engager des discussions avec l’ensemble des acteurs pour arriver à un terrain d’entente sur la question de la hausse des cours du blé, principalement importé de l’Europe, où sévit actuellement la Covid-19.

M. Amadou Koulibaly a pour vice-président M. Tio Salifou. Tous deux ont été « élus à l’unanimité » par 21 délégués régionaux pour une durée de 4 ans renouvelable une fois. Le Conseil, au plan statutaire, comprend 32 délégués régionaux, mais seulement 21 délégations régionales ont été pourvues.  

« C’est le travail qui commence maintenant » après l’assise du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie, a lancé M. Koulibaly qui a engagé l’ensemble des acteurs du secteur à prendre en main son destin.

CAF -rencontre Mazembe / Bouenguidi Sports : les corbeaux filent en quarts de finale

Le Tout-Puissant Mazembe a tenu son rang ce mercredi en Ligue des Champions de la CAF. Pour le compte du match retour des Seizièmes de finale, les Corbeaux recevaient l’AS Bouenguidi du Gabon. A Kamalondo, sous une pluie qui s’est invitée à la fête, Mazembe ne s’est pas fait prié en présence du Chairman Moïse Katumbi.

Dès le premier quart d’heure, Mayombo déboulait à gauche pour servir Thomas Ulimwengu qui catapultait la balle au fond des filets d’un coup de tête rageur (1-0, 15e). Le match perdait son rythme entre un Mazembe sûr de garder son avance et des visiteurs qui n’y arrivaient pas. Et comme pour confirmer sa supériorité, Tandi Mwape marquait le but du break juste avant la pause (45+2e, 2-0).

En deuxième période, Pamphile Mihayo décidait de faire tourner et garder le rythme. En fin de match, Djoe Boussougou réduisait le score, 2-1 sans conséquence pour les locaux. Mazembe se qualifie pour la phase de groupes et tient son son rang.