Covid-19 : l’Afrique, parent pauvre de la vaccination

Alors qu’une personne sur deux est vaccinée dans une grande partie de l’Occident, ce taux est de moins d’une sur 100 en Afrique subsaharienne, révèle un décompte établi lundi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une personne sur deux est vaccinée dans certains pays riches contre une sur 500 dans certains pays pauvres », alertait déjà à la mi-avril, le Chef de l’Agence sanitaire mondiale de l’Onu, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’Afrique qui représentait, il y a encore deux semaines, 2% des doses de vaccin administrées dans le monde, ne pèse plus que 1%. En effet, du fait du report de la livraison des doses de vaccin contre le nouveau coronavirus fabriquées par le Serum Institute of India, la campagne de vaccination a pris un sacré coup dans les pays africains.

Le dispositif Covax, une initiative dirigée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à assurer l’égalité d’accès aux vaccins contre la Covid-19, n’a ainsi pu expédier que quelque 59 millions de doses de vaccin dans 122 pays et territoires à travers le monde.

Covax fait ainsi les frais de la crise en Inde, son principal fournisseur. Depuis plusieurs semaines, ce pays, confronté à une flambée meurtrière de la pandémie, a bloqué l’exportation de doses vers l’étranger. Avant cette vague foudroyante et l’interruption actuelle de l’approvisionnement en raison de la nécessité de réorienter les doses en Inde, le Serum Institute of India avait fourni 20 millions de doses de vaccin.

Des sérums qui ont été expédiés dans le monde entier vers des pays autres que l’Inde.

Désormais, l’objectif de l’OMS est de combler l’écart. L’objectif est d’obtenir 20 millions de doses supplémentaires pour les pays dépendant du dispositif Covax afin qu’ils puissent administrer leurs deuxièmes doses à ces populations.

C’est dans ce contexte que Gavi, l’Alliance du Vaccin, a annoncé, le 6 mai dernier, qu’elle avait signé avec le laboratoire Novavax un accord d’achat anticipé de son candidat vaccin (NVX-CoV2373) qui s’est avéré très efficace contre la Covid-19.

L’accord porte sur un engagement d’achat permettant de sécuriser 350 millions de doses du candidat vaccin de Novavax, au nom de la Facilité Covax. La fourniture du vaccin devrait débuter au troisième trimestre de cette année, avant les autres livraisons prévues au cours du second semestre de cette année et en 2022.

Au total, ce sont exactement 1.171.658.745 de doses de vaccins anti-Covid qui ont été administrées dans le monde, près de six mois après le début des premières campagnes de vaccination de masse en décembre. Les pays riches concentrent près de la moitié contre seulement 0,2% pour les pays à plus faibles revenus.

Covid-19: Ramaphosa plaide pour la fin de «l’apartheid vaccinal»

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré lundi que la renonciation aux droits de propriété intellectuelle dans la fabrication de vaccins contre la Covid-19 est nécessaire pour permettre au reste du monde de faire face de manière égalitaire, à un problème médical mondial sans précédent.Dans son message hebdomadaire à la nation, Ramaphosa a déclaré que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait examiner la proposition de l’Afrique du Sud et de l’Inde de déroger temporairement à certains aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

Depuis que la proposition a été faite par l’Afrique du Sud et l’Inde, une centaine de pays dont les Etats-Unis l’ont soutenue en ce sens qu’elle valait la peine d’être examinée avec les fabricants de vaccins anti-Covid-19 en Europe, en Amérique, en Chine et en Russie.

Actuellement 55% de la capacité de fabrication de vaccins se trouve en Asie de l’est ; 40% en Europe et en Amérique du Nord et moins de 5% en Afrique et en Amérique du Sud.

Le président sud-africain a admis que l’application des droits de propriété intellectuelle était essentielle à la recherche et au développement et à l’innovation dans la quête du progrès humain.

« Mais notre position en tant qu’Afrique du Sud est qu’une telle dérogation est nécessaire en ce moment. Elle est temporaire et répond directement à une urgence », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « C’est une situation sans précédent qui exige que toutes les propriétés intellectuelles, connaissances, technologies et données relatives aux technologies de la santé Covid-19 soient mises à la disposition de tous et pas seulement aux plus offrants ».

Selon le président, « une situation dans laquelle les populations des pays riches et avancés sont inoculées en toute sécurité, tandis que des millions de personnes dans les pays plus pauvres meurent dans des files d’attente, équivaudrait à un apartheid vaccinal ».

Côte d’Ivoire: entrée en vigueur de la vidéo-verbalisation fin 2021

Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, a annoncé lundi l’entrée en vigueur de la vidéo-verbalisation sur les axes routiers en Côte d’Ivoire au plus tard fin 2021, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour l’entrée en vigueur du projet, « ce qui est prévu dans le chronogramme, c’est en fonction des avancées au niveau des textes (législatifs), mais d’ici à la fin de l’année (2021) au plus tard, nous aurons (le lancement) du dispositif », a dit M. Ibrahima Koné.

Dans la même veine, Quipux Afrique, l’opérateur technique, continuera à avancer sur les aspects opérationnels de déploiement et de mobilisation, a ajouté M. Ibrahima Koné, indiquant que l’investissement initial du projet est « autour de 10 milliards Fcfa/ prévu pour 2021 ».

« Sur l’investissement, il y a la partie des équipements à déployer, il y a la partie logiciel et la fourrière administrative du ministère des Transports qui sera l’une des plus grandes fourrières en Afrique Subsaharienne et va couvrir 5 ha et dont le terrain est déjà acquis », a-t-il fait savoir.

« A l’entrée en vigueur du projet, ce sont 74 sites accidentogènes qui seront couverts sur l’ensemble du Grand Abidjan, où nous aurons à déployer exactement 173 radars et une trentaine de radars pédagogiques », a-t-il précisé.

Ces radars pédagogiques « auront pour objectif d’informer les populations sans les verbaliser, de leur vitesse, de les amener à savoir que l’administration est capable aujourd’hui de savoir quel comportement ils ont sur la voie publique et leur adresser des mises en garde », a-t-il noté.

Les coûts des amendes sont liés au cadre institutionnel et « il y a des discussions » en cours de même que les encaissements, a-t-il dit, relevant que le Centre de gestion intégré (CGI), chargé des titres de transports, le trésor public, seront mobilisés.

Toutefois, insistera-t-il, qu’il sera prévu des « possibilités de recours pour des personnes qui ont des réclamations ou qui se retrouveraient dans des situations » particulière, par exemple quelqu’un qui transporte une femme enceinte.

Une phase pilote réalisée de juin 2018 à janvier 2019 a permis de poser les premiers jalons d’un Système de transport intelligent (STI) à travers le déploiement d’une infrastructure logicielle et physique installée sur la voie publique constituée de caméras radar de gestion.

Ces caméras radars sont équipées de système de lecture automatique des plaques, de panneaux d’affichage de vitesse, d’équipement de comptage, de classification de véhicules et de relevé de vitesse.

Évoquant les moyens de notification, M. Ibrahima Koné a fait savoir qu’ il y aura des SMS envoyés aux propriétaires des véhicules, une notification électronique principalement pour les entreprises et une notification physique où le contrevenant reçoit la contravention à domicile.

Le projet Système de transport intelligent vise à faire respecter le code de la route, à permettre la régularisation des pièces automobiles chez les propriétaires des engins, a expliqué M. Koné, soulignant qu’un centre a été mis en place pour faciliter la mutation pour les véhicules acquis.

« Le contrevenant est notifié dans la même journée. Depuis le 6 mai nous avons lancé cette phase (de sensibilisation) et sur 1,3 million de véhicules (enregistrés) nous sommes à peu près à 30% d’infractions dont 25% des véhicules appartenant à des entreprises et 75% des particuliers », a-t-il dit.

Le projet vise à éviter les accidents en forte croissance. Il est conclu sous forme de BOT (Built, operate and tranfer) et intègre la police spéciale en charge de la sécurité routière « au cœur du dispositif de vidéo-verbalisation ».

Des victimes de la crise post-électorale manifestent à Abidjan contre l’impunité

Des victimes des crises ivoiriennes ont manifesté lundi devant le Tribunal de première instance d’Abidjan pour dénoncer l’impunité dans le pays.

Ces victimes réunies au sein du collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire (CVCI) et des parents de victimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, voient en l’acquittement définitif de l’ex-président Laurent Gbagbo par le Cour pénale internationale (CPI) une impunité.

De l’avis d’Issiaka Diaby, le président du CVCI qui haranguait une foule de victimes surexcitées et brandissant des pancartes avec des messages hostiles à M. Gbagbo, l’ancien président ivoirien n’est pas une solution pour la réconciliation en Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo  «n’est pas une solution pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, mais plutôt un problème», a-t-il soutenu.

 Après cette manifestation de colère des membres du CVCI, M. Diaby a été reçu en audience par le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, Adou Richard Christophe. 

« Nous sommes allés dire au procureur notre ras-le-bol à cette politique d’impunité érigée en mode de gouvernance en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies », a rapporté M. Diaby à la presse au sortir de cette rencontre. 

« On est allé demander au procureur de se soustraire du processus de réconciliation », a-t-il poursuivi,  estimant que le procureur ne doit pas agir pour la réconciliation au détriment des victimes.

 Par ailleurs, M. Diaby dit avoir traduit au procureur la détermination des victimes de la crise post-électorale ivoirienne à faire appliquer les condamnations de la justice ivoirienne à l’encontre de M. Gbagbo. Notamment, sa condamnation à 20 ans de prison pour l’affaire dite « casse de la BCEAO ». 

« Le procureur nous parle de la réconciliation nationale. Mais nous l’avons interpellé sur les agissements des personnes qui  viennent d’exil et qui mettent de l’huile sur le feu », a regretté  le président du CVCI, annonçant que son organisation va se  « radicaliser  »  dans les jours à venir et mener des actions citoyennes.   « Les lois et les ordonnances d’amnistie, on n’en veut plus en Côte d’Ivoire », a insisté M. Diaby.

Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et Charles Blé Goudé, son ex-ministre de la jeunesse, ont été acquittés le 31 mars dernier par la Cour pénale internationale des faits de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Depuis lors, leur retour est imminent en Côte d’Ivoire où leurs partisans s’activent pour les accueillir.

Af’Sud /Covid-19 : Pfizer et Johnson efficaces contre les variants

Un expert a assuré aux Sud-Africains que les deux vaccins anti-coronavirus disponibles dans le pays étaient capables de les protéger contre les variants de la Covid-19, comme celle découverte en Inde.Le pays a récemment acquis des doses du vaccin Pfizer pour renforcer son stock de vaccins Johnson & Johnson qui sont utilisés dans une campagne nationale pour vacciner 46 millions de personnes contre la pandémie.

L’expert de l’Institut national des maladies transmissibles, Anne von Gottberg, a déclaré dimanche qu’il fallait poursuivre la recherche sur la variante indienne, ajoutant que « des mutations de la variante et des informations actuelles suggèrent que nos vaccins seront efficaces ».

« Si vous regardez la mutation, et si vous regardez les détails de ces variantes pour le moment, nous prévoyons que les vaccins devraient toujours fonctionner. C’est une chose qui sera étudiée et recherchée très soigneusement dans les laboratoires – puis dans les communautés où les vaccins ont été administrés », a ajouté Anne von Gottberg.

Le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a fait part de sa vive préoccupation au sujet de la hausse des cas de Covid-19 dans le pays au cours des deux dernières semaines.

« Nous avons remarqué une tendance inquiétante à l’augmentation du nombre de cas détectés dans un certain nombre de districts », a poursuivi le ministre, qui a révélé qu’il y avait eu 2.191 nouveaux pour la seule journée de dimanche et la mort de 37 personnes – ce qui donne au pays un total de 54.724 décès de la Covid-19 depuis le déclenchement de la pandémie en mars 2020.

Le taux de guérison en Afrique du Sud, cependant, est resté stable à 95%, a déclaré Mkhize, qui a également encouragé ses compatriotes à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, pour empêcher que l’augmentation des infections se transforme en une troisième tant redoutée à travers le pays.

Maroc : Lancement du programme d’Excellence pour les étudiants africains

Le ministère marocain de l’Éducation nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique lance, ce lundi, le Programme de bourses d’excellence « Moroccan Scholarships for African Youth », ouvert aux étudiants issus des pays africains, au titre de l’année universitaire 2021-2022.Ce Programme vise à permettre aux universités créées dans le cadre du partenariat et aux universités privées de participer activement, au même titre que les universités publiques, à l’effort national visant à former les cadres et les élites des pays africains, frères et amis, indique un communiqué du ministère parvenu à APA.

Cette offre, ouverte aux étudiants issus des pays africains, comprend 303 bourses d’excellence, dans 119 filières, sous forme d’exemptions totales des frais d’inscription et des frais de scolarité, dans différents cycles et champs disciplinaires, en plus d’avantages à caractère social.

Il est à noter que 11 universités marocaines participent à la première édition dudit programme. Il s’agit des universités : Euro-Méditerranéenne de Fès avec 60 bourses, l’université Al Akhawayn à Ifrane (40 bourses), l’université Internationale d’Agadir (Universiapolis) avec 38 bourses, l’université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir (30 bourses), l’université Mohammed VI des Sciences de la Santé de Casablanca (25 bourses) et l’université Internationale Abulcasis des Sciences de la Santé de Rabat (20 bourses).

Participent également à ce programme, l’université Internationale de Casablanca (20 bourses), l’université Internationale de Rabat (20 bourses), l’université privée de Fès (20 bourses), l’université Privée de Marrakech (20 bourses) et l’université Mundiapolis de Casablanca avec 10 bourses.

Afin de faciliter la participation des étudiants issus des pays africains, des liens et des plateformes dédiés à cet effet ont été créés par les universités participant audit Programme, leur permettant de consulter les détails de l’offre promue et de soumettre leurs candidatures, fait savoir la même source.

CPI/Affaire Gbagbo: un réseau veut l’extension des investigations à toutes les parties

Les coalitions de l’Afrique Francophone pour la Cour pénale internationale (CPI) appellent à l’extension des « investigations à toutes les parties » impliquées dans l’affaire Laurent Gbagbo, à la suite de l’acquittement de l’ex-président ivoirien.

Ces coalitions, dans une déclaration signée par le coordonnateur,  Ali Ouattara, point focal Afrique de l’Ouest du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale, estiment que  cela permettra de « situer les responsabilités des uns et des autres pour l’éclatement de la vérité ».  

A l’endroit du procureur de la juridiction pénale internationale, elles appellent à  l’extension des « investigations à toutes les parties impliquées dans le conflit ivoirien, ce qui permettra de situer les responsabilités des uns et des autres pour l’éclatement de la vérité ».

Pour l’organisation, « la confirmation par la CPI de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé (son co-accusé) met fin à tout espoir des victimes des violences postélectorales de connaître la vérité et d’obtenir justice ».

Réagissant à cette décision, les coalitions de l’Afrique Francophone pour la CPI déclarent que « ce verdict ne permet pas aux victimes de connaître la vérité, d’obtenir justice et réparations ».

« Cette décision victimise une deuxième fois les victimes qui se sentent totalement abandonnées et perdent ainsi tout espoir », clame l’organisation qui face à cette situation, demande un « fonds au profit des victimes ». 

Les coalitions se disent favorables à l’accélération de la mise en œuvre du programme d’assistance aux victimes en Côte d’Ivoire afin qu’elles puissent être rapidement soulagées, tout en révisant à la hausse le budget de ce programme et en élargissant le nombre de victimes bénéficiaires.

La crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a engendré plus de 3000 morts et abouti à l’ouverture d’une enquête par la CPI en Côte d’Ivoire. Trois mandats d’arrêt émis visaient M. Gbagbo, Charles Blé Goudé et Simone Ehivet Gbagbo.

Remis à la CPI, MM. Gbagbo et Blé Goudé ont fait l’objet d’un procès. Jugés par la CPI pour crimes contre l’humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011, ils ont été acquittés définitivement le 31 mars 2021 après l’appel du procureur.

Les coalitions pour la Cour pénale internationale (CPI) signataires de cette déclaration sont sept, notamment celles de Burundi, de Centrafrique,  de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc et du Tchad.

Can féminine 2022 : la Caf constitue les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a effectué, ce lundi à son siège au Caire (Égypte), le tirage au sort des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations féminine prévue au Maroc du 2 au 23 juillet 2022.Les éliminatoires de la prochaine Can féminine devraient débuter lors de la fenêtre internationale de juin 2021. A l’issue du tournoi final, on connaîtra les représentants de l’Afrique à la Coupe du monde que va co-organiser en 2023 l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Car, à la faveur du changement de format du Mondial féminin, passant de 24 à 32 équipes, les demi-finalistes de la Can 2022 défendront les couleurs du continent. Au Maroc, le Nigéria, tenant du titre, fait office de favori. Les Super Falcons ont remporté neuf des onze précédentes éditions de la Can féminine.

Médaillée d’argent au Ghana en 2018, l’Afrique du Sud a également son mot à dire dans la compétition. Tout comme les Lionnes indomptables du Cameroun qui avaient obtenu le bronze la même année.

Hôte du tournoi, le Maroc a étoffé son staff technique avec la désignation comme sélectionneur de Reynald Pedros, ancien international français et ex-coach de l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais.

Au total, 44 équipes sont engagées dans les éliminatoires de la Can féminine pour 12 tickets disponibles. Pour en arriver là, trois tours avec des matchs aller et retour seront nécessaires. Les premières confrontations, dont le choc entre le Nigeria et le Ghana, sont programmées du 7 au 15 juin 2021.

En outre, l’instance faîtière du foot continental a procédé au tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans (Inde 2022). Vingt-neuf sélections se battront pour décrocher les trois places attribuées à l’Afrique.

Pour les qualifications du Mondial féminin U20, quarante équipes sont présentes sur la ligne de départ. Au terme de cinq tours, organisés en aller et retour, seules deux sélections iront au Costa Rica en 2022.

Cet engagement de nombreuses fédérations africaines dans les compétitions féminines s’explique notamment par les efforts de la Caf. En effet, à travers un plan quadriennal (2020-2023), elle s’est dotée de sa « toute première stratégie » pour développer le football féminin sur le continent.

Politique et innovation au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur les relations Maroc-Espagne et Maroc-Allemagne, la tenue à Dakhla du forum Crans Montana et le projet de l’Université Al Akhayawne de production de transformation des huiles de friture de la ville d’Ifrane en biodiesel carburant.+Le Matin+ souligne que le Maroc a suivi avec profonde inquiétude les violents incidents survenus à Al Qods acharif et dans la mosquée Al Aqsa.

« Le Maroc dont le Souverain SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, préside le Comité Al Qods, considère ces violations comme un acte inadmissible et susceptible d’attiser les tensions », a affirmé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué, cité par la publication, ajoutant que le Royaume « considère que les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu’il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits ».

Le ministère a souligné que le Maroc affirme la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods et de protéger le cachet islamique de la ville sainte et la sacralité de la Mosquée Al Aqsa.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la diplomatie marocaine vient de passer une fin de semaine très chaude. Le ministère des Affaires étrangères a émis deux communiqués dans lesquels il recadre les relations du Royaume avec deux pays d’Europe, l’Espagne et l’Allemagne. Tout de suite après, le Parlement a abrité une réunion des partis politiques qui y sont représentés et qui, dans un communiqué conjoint, exigent plus de clarté de la part de l’Espagne dans ses relations avec le Maroc. Les observateurs sont unanimes: le Maroc, après avoir bien étudié la situation, passe à la vitesse supérieure et exige de ses alliés plus de clarté dans leur positions.

Cette offensive de la diplomatie marocaine, poursuit le quotidien, a été lancée jeudi. Le Royaume commence par rappeler son ambassadrice à Berlin pour consultations. Et pour cause. L’Allemagne, souligne le journal en citant le communiqué du ministère des Affaires étrangères, s’est démarquée par «une attitude négative» sur la question du Sahara marocain.

En plus de sa position sur la question de son intégrité territoriale, le Royaume reproche deux autres faits à ce pays. Les autorités allemandes agissent, en effet, avec complicité à l’égard d’un ex-condamné pour terrorisme, notamment en lui divulguant des renseignements sensibles. A cela s’ajoute un acharnement continu à combattre le rôle régional du Maroc, notamment sur le dossier libyen.

+Bayane Al Yaoum+ rapporte que le forum Crans Montana de Dakhla reprendra ses activités dès le 22 juin prochain avec une conférence virtuelle sur la femme africaine, apprend-on auprès des organisateurs.

« La femme africaine et la résilience post-covid », avec un focus sur le Maroc sera le thème de cette conférence qui maquera le retour du forum Crans Montana de Dakhla après une pause imposée par la pandémie du nouveau coronavirus.

« Juste avant le déclenchement de la pandémie, le dernier événement organisé par le Crans Montana Forum et son African Women’s Forum avait pour thème la femme africaine, porteuse de valeurs universelles. Au moment de renouer avec nos activités dont les plus anciennes remontent à 35 ans, le thème de la prochaine conférence et première de l’ère post-covid sera aussi consacré à la femme africaine », écrit le président fondateur du Forum Crans Montana, l’ambassadeur Jean Paul Carteron dans un communiqué, cité par le journal.

+L’Opinion+ indique que l’Université Al Akhawayn (AUI) à Ifrane mène actuellement un projet multidisciplinaire et multidimensionnel de transformation des huiles de friture de la ville d’Ifrane en biodiesel carburant.

Financée par la Région de Fès-Meknès, cette initiative, pilotée par le professeur Abdelghni El Asli, a connu une forte mobilisation des habitants de la ville, dont 200 étudiants et professeurs d’Al Akhawayn, indique un communiqué d’AUI, ajoutant qu’une moyenne de 300 litres d’huiles de friture usagées (HFU) est collectée chaque semaine à partir des différents points de collecte de la ville.

Ces HFU sont ensuite traitées par une unité pilote de transformation en biodiesel développée par les professeurs et étudiants d’AUI, fait savoir le quotidien.

Boycott électoral: « 50 millions Fcfa en espèces et en nature » pour les « martyrs » du Pdci

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a annoncé dimanche avoir collecté « 50 millions Fcfa à peu près en espèces et en nature » au profit de ses « martyrs » à la suite du boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Ce bilan qui selon Aby Raoul, vice-président du Pdci, qui a fait un point aux journalistes, est « partiel » et l’opération lancée officiellement le 5 mai 2021 par le chef du parti, Henri Konan Bédié, a permis de mobiliser « 50 millions Fcfa à peu près en espèces et en nature ».

M. Aby Raoul a indiqué que cet apport en numéraire et en nature vise à nous « occuper de nos prisonniers et tous ceux qui sont morts ou qui ont subi des dégâts » à l’issue de la « désobéissance civile » lancée par les partis de l’opposition lors de la présidentielle du 31 octobre 2021.

« La semaine prochaine, nous allons commencer à faire la répartition de ce que nous avons reçu, mais l’opération en elle-même va continuer encore pendant quelques semaines pour permettre à tous ceux qui n’ont pas encore réagi de réagir » au niveau du parti, a-t-il ajouté.

Le chef du Pdci a marqué de sa présence la cérémonie de lancement de la « campagne solidarité et recueillement » en hommage aux martyrs du parti, un moment au cours duquel il a exprimé sa libéralité et  offert la somme de 1 million de Fcfa pour soutenir les parents et les victimes.

Cette solidarité, avait-il déclaré, est adressée « à nos frères qui ont été violemment arrachés à notre affection, grièvement atteints dans leurs chairs ou qui ont perdu tous leurs biens à cause de leur combat pour la démocratie et pour la liberté d’expression ».

M. Bédié avait exhorté les militants à continuer à manifester leur « amour pour leur sacrifice pour la Nation », tout en se félicitant de « l’engagement pour le non à la violation de notre constitution par un 3e mandat présidentiel anticonstitutionnel en octobre dernier ».

Les violences liées à l’élection présidentielle précédente ont « couté la vie à plus d’une centaine de nos frères et sœurs ou les a privés de leurs capacités physiques », avait laissé entendre le président du Pdci, Henri Konan Bédié.