Maroc : Une croissance stable avant la pandémie (rapport)

L’économie marocaine aurait connu une croissance relativement stable ces dernières années. C’est ce qui ressort en tout cas d’un rapport sur le bilan de l’action gouvernementale 2017-2021. Le document indique que «le taux de croissance ne dépend plus beaucoup de la volatilité de l’activité agricole qui a été impactée par la sécheresse pendant des années, particulièrement en 2019, ce qui témoigne du développement qu’ont connu plusieurs secteurs productifs notamment l’automobile et l’aéronautique qui ont contribué à la stabilisation de la croissance économique».Le rapport se veut très optimiste sur la reprise. Après une contraction prévue de 6,3% en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, l’économie marocaine devrait croitre de 5,3% au titre de 2021, a précisé le document, notant que l’impact de la crise sanitaire sur la performance économique du Maroc est relativement limité, en comparaison avec d’autres pays de la région.

Toutefois, poursuit la même source, la conjoncture liée à la pandémie de Covid-19 a entrainé une augmentation remarquable du niveau de l’endettement du Trésor.

Par ailleurs, le document fait savoir que le gouvernement a pu limiter le déficit budgétaire, en moyenne à -3,63% du Produit intérieur brut (PIB), durant la période 2017-2019, contre -4,68 % entre 2013 et 2016 en dépit des efforts d’investissements déployés ces dernières années, et de l’impossibilité de réduire la plupart des dépenses du budget.

Covid-19: le Maroc élargit la vaccination aux 35-39 ans

Le ministère de la Santé a annoncé, ce vendredi, que l’opération de vaccination anti-​Covid a été élargie pour englober les citoyens âgés entre 35 et 39 ans.Dans un communiqué, le ministère affirme que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus, appelant tous les citoyens appartenant aux catégories ciblées à poursuivre leur adhésion à ce chantier national d’envergure en vue de progresser vers l’immunité collective, en envoyant un SMS au numéro gratuit 17 17 ou en consultant le site liqahcorona.ma pour connaître la date et le lieu de vaccination.

Le département insiste aussi sur la nécessité de continuer à se conformer aux mesures de prévention avant, pendant et après l’opération de vaccination anti-Covid 19, pour contribuer aux efforts de lutte contre la propagation du virus au Maroc.

À ce jour, le nombre de primo-vaccinés dans le Royaume est de 10.349.861, tandis que celui des personnes complètement vaccinées (1ère et 2ème doses) s’élève à 9.220.292.

Investissements ivoiriens: les demandes de création d’entreprises désormais en ligne

Toutes les demandes de création d’entreprises en Côte d’Ivoire seront désormais soumises en ligne, a annoncé jeudi Mme Sandrine Tegnan, la directrice du « CEPICI », le Guichet unique de l’investissement, lors d’un point de presse à Abidjan.

« Désormais, la création des entreprises se fait à travers la soumission en ligne de toutes les demandes de création, et la transmission du certificat d’immatriculation unique aux clients par voie de mail », a indiqué Mme Sandrine Tegnan.

Elle a fait observer que cette réforme comporte plusieurs avantages, notamment la réduction des files d’attente, la limitation des déplacements physiques, la suppression des rendez-vous et le suivi en ligne du traitement du dossier par l’usager.

De ce fait, le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, s’est résolument engagé dans un processus de création en ligne dans l’optique d’une transparence et une simplification du processus.

Cette dématérialisation des formalités en ligne a enregistré, cependant, quelques difficultés liées à l’interconnexion des systèmes des administrations impliquées dans la création d’entreprises avec des problèmes de paramétrage et de bugs informatiques. 

Ces différents aléas ont fortement impacté le fonctionnement du Guichet allant jusqu’à l’interruption de ses services avec pour corollaires le rallongement des délais de traitement des dossiers et des fermetures successives du Guichet.   

« Aujourd’hui, ces difficultés sont en grande partie maîtrisées, et celles résiduelles sont en cours de résolution. A ce jour, le CEPICI offre une plateforme dénommée E-Entreprises, accessible via l’URL www.225invest.ci », a renseigné Mme Sandrine Tegnan.

La directrice du Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Sandrine Tegnan, a ajouté que cette plateforme est un service de création en ligne des entreprises avec génération d’un Identifiant unique (IDU).

L’Etat de Côte d’Ivoire, au regard des difficultés et contraintes relevés en matière de création d’entreprises, a procédé en décembre 2012 à la mise en place du Guichet unique de création d’entreprises du CEPICI.

Le Guichet unique regroupe en son sein les administrations compétentes en matière d’immatriculation juridique, fiscale et sociale que sont le greffe, la direction générale des impôts et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). 

L’opérationnalisation de ce Guichet unique a permis une réduction de délai de création de 632 jours à 24 heures et du coût de 695 000 Fcfa à 15 000 Fcfa pour une Sarl au capital inférieur à 10 millions Fcfa.

Depuis sa création, le Guichet unique a enregistré de bonnes performances. A fin 2020, ce sont 90 000 entreprises qui ont été créées. La moyenne journalière de création est passée de 20 à 90 entreprises. 

Côte d’Ivoire: une grille de contrôle pour la visite technique des motos bientôt élaborée

Une grille de contrôle de l’état des véhicules motorisés en Côte d’Ivoire devrait être bientôt élaborée afin de rendre opérationnel le caractère obligatoire de la visite technique des motos.

Selon M. Roger Bini, directeur des opérations de la Société de contrôle technique automobile (Sicta, privée) ce qui reste après le décret imposant la visite technique aux engins motorisés y compris les deux et trois roues, est la « grille de contrôle ». 

M. Bini s’exprimait à l’occasion d’une visite d’une délégation de « Les rencontres  annuelles de la mobilité (RAMES) », une plateforme regroupant les acteurs du secteur routier, qui ont effectué une visite au sein de cette société de contrôle automobile à Port-Bouet, dans le Sud d’Abidjan.  

Très bientôt, confiera-t-il, le ministère des Transports et les entités concernées vont convoquer toutes les opérateurs en vue de travailler sur ce sujet pour définir les paramètres, entre autres les défauts et les degrés de tolérance. 

« Il faut que l’Etat nous donne un cahier de charges pour dire, par exemple, la validité de la visite technique d’une moto c’est un an ou six mois (…) quand est-ce que ça commence, et quelle est la couleur du certificat qu’on va mettre en place », a-t-il dit. 

Aujourd’hui, c’est « la phase exécutoire du projet qui reste à faire », a-t-il poursuivi, tout en se réjouissant de la mesure rendant obligatoire la visite technique des motos, qui sont de plus en plus impliquées dans des accidents de la circulation.  

Un constat ressort qu’après l’accident, les conducteurs des motos prennent la poudre d’escampette parce qu’ils ne sont pas immatriculés et c’est difficile de les identifier, a-t-il fait observer.

Auparavant, la délégation a visité Star Auto, un concessionnaire de marques automobiles. Le directeur général de la structure, Nouhoun Koulibali, a fait savoir que la société opère sur le projet de renouvellement du parc automobile ivoirien.

La société mènera d’ici à fin 2021, avec l’Office de sécurité routière (Oser), une campagne de sensibilisation sur la discipline des conducteurs. Les accidents de la route font dans le pays « 12.000 tués et plus de 21.000 blessés en moyenne par an ». 

Ensuite, une visite a été faite au roi de Moossou, dans la cité balnéaire de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan. Ici, la délégation a eu droit à l’histoire fondatrice du royaume, dirigé aujourd’hui par Nanan Kanga Assoumou.

Le roi Kanga Assoumou, installé en mai 1991, a célébré en mai 2021 ses 30 ans de règne. M. Barthélemy Kouamé, directeur général de Acturoutes, structure promoteur de Les Rames, conduisait cette délégation. 

La visite a pris fin par un échange avec des responsables en charge de la station à péage de la route internationale de Grand-Bassam, porte d’entrée des véhicules en provenance ou en transit du Ghana vers Abidjan. 

Quelque 1.000 visiteurs sont attendus à la 1ere édition de Les rencontres annuelles de la mobilité  (Les RAMes), une plateforme mettant en relation tous les acteurs du secteur des transports, de la route et des mobilités, prévues du 8 au 10 juillet à Abidjan. 

Le thème central de Les Rames est « Mobilité : les offres, les innovations et les perspectives ». La première journée a été consacrée aux visites techniques, et les 9 et 10 juillet, se tiendront les assises et l’exposition. 

Presse ivoirienne: visite du site du projet d’acquisition foncière de la MS-Médias

Des souscripteurs au Projet d’acquisition de terrain nu de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) ont visité mercredi le site négocié au profit des adhérents de l’organisation.

La mutuelle a mis à disposition des membres un car pour la visite du site. Sur les lieux, les souscripteurs ont constaté de visu le terrain situé à Bingerville Akpé Résidentiel, à l’Est d’Abidjan, où le terrassement était amorcé.  

Avant la visite guidée du site, le Président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a insinué que ce « projet a été motivé par la volonté de la mutuelle de faciliter l’accès aux travailleurs des médias privés et des personnels des structures publiques de la Communication, à l’accès à un toit à des conditions adaptées à leurs moyens financiers ».

La MS-Médias, soulignera-t-il, est accompagnée par l’Etat à travers le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui a aidé la mutuelle à acquérir un emprunt auprès d’une banque de la place en donnant sa caution pour le financement. 

Rassurant les souscripteurs sur l’état du titre foncier, M. Cissé Sindou, a indiqué que le notaire de la MS-Médias a authentifié la fiabilité des documents, ensuite le FSDP a procédé à toutes les vérifications nécessaires ainsi que l’établissement bancaire.  

 

M. Camara Bangaly, chargé du suivi-évaluation au FSDP, a confié qu’avant que le fonds ne s’engage dans ce projet d’acquisition foncière, il a écrit à la conservation foncière et à la direction de l’urbanisme pour s’assurer qu’il n’y a pas de servitude sur le terrain.

Il a en outre exhorté les souscripteurs à respecter les échéances de sorte que ce premier projet d’un coût de « 750 millions d’acquisition dont 600 millions Fcfa en prêt et 150 millions sur fonds de la MS-Médias », puisse bénéficier à une deuxième phase.

« Aujourd’hui, notre projection, c’est de procéder au morcellement et après on fera l’attribution des lots où chaque souscripteur attributaire d’un lot pourra venir identifier son terrain, et celui qui aura soldé, pourra disposer de sa parcelle et la mettre en valeur », a dit M. Cissé Sindou. 

De ce fait, la mutuelle va « procéder à la confirmation de toutes les réservations, ce qui permettra de savoir les lots disponibles mais en tout état de cause, nous avons ouvert une liste d’attente parce que le besoin est énorme », a poursuivi M. Cissé Sindou. 

L’organisation envisage par ailleurs d' »acquérir d’autres parcelles viables afin que le plus grand nombre de journalistes et des agents des médias puissent profiter de ce projet d’acquisition de terrain », a-t-il mentionné. 

Les lots définis par la MS-Médias avec les cabinets d’architecture ressortent l’acquisition de superficies de 200 mètres carrés pour 6,3 millions de Fcfa, 300 mètres carrés pour 9,3 millions Fcfa et des parcelles de 500 mètres carrés pour 15 millions de Fcfa.  

Pour être souscripteur, l’intéressé devra s’acquitter des frais de dossier d’un coût de 150.000 Fcfa non remboursable, un apport initial à hauteur de 10 pour cent du coût du terrain choisi, le reste du montant étant échelonné sur 48 mois, soit quatre ans.

M. Cissé Sindou a fait observer qu' »en termes de superficie, il y a eu plus de demandes de 500 m2″. Et déjà, lundi, quand les travaux de terrassement commençaient, la mutuelle était à 107 lots, mais les souscriptions s’étant poursuivies, l’on a aujourd’hui « au moins 110 voire 115 souscriptions ». 

Le porte-parole des souscripteurs, Charles Tra Bi, a dans un discours, remercié le ministère de tutelle qui accompagne le projet d’acquisition de terrain nu et s’est félicité de ce que la « corporation gagne toujours en maturité ».

La MS-Médias possède pour ce site d’une superficie de 5 hectares à Bingerville Akpé Résidentiel, l’Arrêté de construction définitive (ACD). Selon son PCA, le terrassement du terrain est fait en partenariat avec PFO.

 La mutuelle envisage de construire sur ce site un hôpital au profit de ses membres et des populations. Après l’assurance maladie par la prise en charge médicale, lancée en 2018, elle veut stabiliser ses comptes pour offrir plus de produits innovants à ses adhérents.  

Soudan : la Bad soutient la gestion des risques de catastrophe

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé une subvention de 8,56 millions de dollars du Fonds africain de développement pour mettre en œuvre le Programme de financement des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi) au Soudan.La Banque africaine de développement vient à la rescousse du Soudan très affecté par les effets néfastes du changement climatique. L’institution financière panafricaine a accordé une subvention de 8,56 millions de dollars à Khartoum pour renforcer sa résilience et sa réponse aux chocs climatiques.

D’une durée de cinq ans (2022 à 2026), le projet ADRiFi sera mis en œuvre pour un coût total de 13,02 millions de dollars. Il comprend des contributions du gouvernement du Soudan ainsi qu’une contribution en nature de la Capacité africaine de gestion des risques, informe le communiqué de la Bad parvenu vendredi à APA.

Grâce à ADRiFi, le Soudan renforcera sa capacité à évaluer les risques et les coûts liés au climat et élaborera des mesures d’adaptation ultérieures pour renforcer la résilience et permettre une réponse rapide aux bénéficiaires touchés par la sécheresse et les inondations.

Le programme comprend une composante complète de renforcement des capacités. Elle est conçue pour aider le Soudan à quantifier et gérer le risque climatique du pays, à améliorer l’efficacité et à prendre des décisions éclairées concernant le transfert des risques sur le marché. Tout cela se fera par le biais de l’assurance, dans le cadre d’une stratégie nationale holistique de gestion des risques.

Pour soutenir la participation du Soudan au projet, la prime d’assurance de première année pour la saison agricole 2021/2022 sera financée par les ressources du Fonds fiduciaire multi-donateurs nouvellement créé et du gouvernement allemand.

« Nous sommes ravis d’avoir ADRiFi Soudan approuvé par notre conseil d’administration. Cela ajoute à l’élan et à l’accent mis sur le Soudan depuis l’apurement de leurs arriérés avec la Banque au cours des derniers mois », a déclaré le directeur du Département des finances agricoles et du développement des infrastructures rurales à la Banque, Atsuko Toda, cité par le communiqué.

Le financement proposé intervient immédiatement après l’approbation récente de l’apurement des arriérés de 413 millions de dollars sur les prêts dus par la République du Soudan à la Banque africaine de développement.

Barrage du Nil: l’Onu pour des négociations menées par l’UA

Le Conseil de sécurité a recommandé que la question du Grand barrage de la renaissance éthiopienne sur le Nil (GERD) soit résolue par des négociations menées par l’Union africaine (UA).Lors de la réunion du Conseil, hier jeudi, des pays comme le Kenya, l’Estonie, le Mexique, le Niger, la RDC, la Norvège, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde ont encouragé l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan à résoudre le différend relatif au GERD par le biais d’un processus mené par l’UA.

Le Représentant kenyan au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur Martin Kimani, a déclaré que les trois pays devaient coopérer pour utiliser le Nil dans leur intérêt mutuel de manière équitable et raisonnable, soulignant la nécessité de rechercher une solution africaine aux problèmes africains.

Le Représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Vasily Nebenzya, a quant à lui exhorté les trois pays à parvenir à un accord global sur le GERD par le biais du processus mené par l’UA, réaffirmant l’engagement de son pays en faveur d’une solution africaine aux problèmes africains.

Le GERD est important pour remédier à la pénurie d’électricité en Ethiopie et servira d’instrument pour renforcer la coopération économique dans la région.

Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, l’ambassadeur Zhang Jun, a également déclaré que les Africains étaient capables de résoudre leurs problèmes par leur propre mécanisme, appelant à un processus dirigé par l’UA pour résoudre la question.

L’ONG Ogooué lance un programme d’accompagnement des entreprises du digital en Afrique centrale

L’ONG Ogooué Labs, spécialiste de l’innovation numérique a lancé jeudi 8 juillet le programme StartX 241, visant à accompagner et à développer les entreprises du digital opérant au Gabon et en Afrique centrale.

StartX 241 est un programme soutenu par l’Union Européenne (UE), l’Agence Française de Développement (AFD), l’Ambassade de France du Gabon, l’Institut Français du Gabon, l’accélérateur bordelais Héméra (France), l’opérateur télécom Airtel Gabon, la banque panafricaine Cofina, Digitech Africa et l’Ecole 241.

Il va permettre l’accompagnement des entreprises du digital dans leur « développement et leur croissance en vue de permettre la conquête de nouveaux marchés en Afrique centrale, tout cela lancé à partir du Gabon ».

Il sied de rappeler que, l’ONG Ogooué Labs est spécialisée dans le développement du numérique. Elle a procédé il y a peu à la sélection de 10 startups d’Afrique francophone et plus précisément des pays comme le Sénégal, le Maroc, la Cote d’Ivoire, la RDC, le Cameroun, le Kenya et le Madagascar parmi plus de 277 Startups candidates, ainsi que 20 entrepreneurs gabonais parmi plus de 600 candidats.

Source: gabonactu.com

 

Mali : le futur organe électoral sème la discorde

La création d’un organe électoral unique chargé d’organiser les futures élections fait grincer des dents au sein de la classe politique et de la société civile malienne.C’est une douche froide pour l’opposition et la société civile. En effet, lors d’une rencontre hier à la Primature, le Premier ministre Choguel Maïga, a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe électoral unique pour organiser les futures échéances électorales. 

Cette annonce ne ravit pas toute la classe politique, dont certains étalent leur scepticisme de voir cet organe conduire un calendrier électoral assez chargé. Pour les pourfendeurs du projet, cette mesure fait clairement les affaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui pourrait s’éterniser au pouvoir face au délai imparti pour finir la transition. Pour d’autres, il y a un risque de voir la junte garder une certaine mainmise sur cet organe qui doit organiser et superviser les prochaines consultations.

Face à ces divergences, le Premier ministre nommé le 7 juin dernier, doit trouver la bonne formule avec la classe politique. Même s’il a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe unique, Choguel Maïga n’est pas fermé au dialogue et à l’idée de trouver un consensus qui arrangerait toutes les parties.

Après le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, le colonel Assimi Goïta à la tête de la junte, est chargé selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de mener une transition de 18 mois, qui doit aboutir au retour de l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle en février 2022.

Sahel : la présence militaire française au centre d’une visioconférence

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent, ce vendredi, en sommet virtuel pour discuter principalement des modalités du retrait des soldats français.Depuis l’annonce, en juin, de la fin de l’opération Barkhane, la France n’a pas divulgué le plan détaillé du retrait de ses troupes. Un mois plus tard, le président Emmanuel Macron prend part aux discussions de ce 9 juillet.

En visite à Paris, après un séjour en Allemagne, le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, était aux côtés de son homologue français durant la visioconférence. Mahamat Idriss Déby, colonel Assimi Goïta, Roch Marc Christian Kaboré et Mohamed Cheikh El Ghazouani, respectivement président du Tchad, du Mali, du Burkina et de la Mauritanie, ont participé à distance.

Pris de court par la décision d’Emmanuel Macron, les présidents sahéliens se posent légitimement des questions quant au sort réservé par l’Elysée à la lutte contre le jihadisme dans cette région grande comme dix fois la France métropolitaine. Celle-ci devrait également mettre sur la table la question de la négociation avec les groupes jihadistes agitée au Sahel.

A l’issue de la rencontre, le nouveau Secrétaire exécutif du G5 Sahel, en remplacement de Maman Sambo Sidikou, sera connu. Pour sa part, Mohamed Bazoum prolongera les échanges à l’Elysée avec « déjeuner de travail ». Le successeur de Mahamadou Issoufou animera également une « conférence de presse conjointe » avec le président français.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane s’inscrit dans la continuité de Serval. L’objectif consistait, pour la France, à lutter contre l’expansion du terrorisme et à former les armées locales pour qu’elles soient capables de juguler la menace.

Actuellement, 5100 soldats tricolores sont déployés au Sahel. En huit ans d’engagement sur le terrain, la France a perdu une cinquantaine de soldats. Emmanuel Macron mise maintenant sur la task force européenne Takuba. Créée le 13 janvier 2020 au sommet de Pau (France), elle pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner les unités conventionnelles de combat.