Guinée : fin de la flambée du virus de Marburg (OMS)

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), aucun cas n’a été signalé pendant 42 jours dans ce pays, soit le double de la période d’incubation.Plus d’un mois après la découverte du virus dans des échantillons prélevés sur un homme décédé, la Guinée est « guérie » de la maladie de Marburg. Le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué, reçu vendredi à APA, a souligné que « le temps entre deux infections et le début de la manifestation des symptômes » est dépassé.

Jusque-là, seul le patient index, qui a été diagnostiqué porteur du virus lors d’un examen post-mortem, a été enregistré. Plus de 170 cas contacts à haut risque ont été ensuite suivis pendant 21 jours sans aucun résultat positif, se réjouit l’OMS.

La présence du virus, transmis par des chauves-souris, a été confirmée le 9 août par les autorités guinéennes. La maladie a été signalée dans le Sud du pays, dans la même région où ont été détectés les premiers cas de l’épidémie d’Ebola qui a duré de février à juin 2021, ainsi que de l’épidémie de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest, selon l’agence onusienne qui précise que Marburg appartient à la même famille qu’Ebola.

L’OMS estime tout de même que c’est « la première fois » que ce virus émerge en Guinée et en Afrique de l’Ouest. Sur le continent, elle rappelle que des « cas sporadiques » ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’institution spécialisée a salué, en outre, la « riposte d’urgence » rapide mise en œuvre des deux côtés. En effet, des équipes d’experts ont été déployées pour mener des investigations, mettre en place la surveillance de la maladie, évaluer les risques et soutenir la mobilisation à base communautaire, le dépistage, les soins cliniques, ainsi que les mesures de prévention et de contrôle des infections.

« Sans intervention immédiate et décisive, les maladies hautement contagieuses comme Marburg peuvent aisément échapper à tout contrôle. Aujourd’hui, nous pouvons compter sur l’expertise grandissante dans la riposte aux épidémies en Guinée et dans la région, qui a sauvé des vies, contenu et évité un débordement du virus Marburg », a déclaré Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

En revanche, « des éruptions de la maladie peuvent subvenir » malgré que la flambée ait été déclarée terminée. Mais l’OMS promet de continuer à soutenir les efforts de la Guinée à maintenir une vigilance et une surveillance et à construire une capacité de riposte rapide à une possible résurgence du virus.

Pour le moment, il n’existe pas de vaccin ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter la maladie. Mais des soins de soutien (réhydratation par des fluides par voie orale ou intraveineuse) et le traitement de symptômes spécifiques « améliorent les chances de survie ».

Par ailleurs, l’OMS indique qu’un « éventail de traitements potentiels », parmi lesquels des produits du sang, des immunothérapies et des pharmacothérapies, sont à l’étude.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le pass vaccinal, les élèves vaccinés et le trafic commercial international.+L’Economiste+ croit savoir que les autorités sanitaires s’apprêtent à rendre le pass vaccinal obligatoire pour l’accès à certains espaces publics tels que les malls, les hôtels, les hammams, les salles de cinéma, les restaurants, les transports…

Pour y préparer la population, le ministère de la santé diffuse actuellement une capsule vidéo. État d’urgence oblige, il suffira d’une circulaire ou d’un communiqué pour que la mesure entre en vigueur. Ce n’est qu’à cette condition que l’employeur pourra exiger de ses collaborateurs un pass vaccinal pour accéder aux lieux de travail.

+Le Matin+ rapporte que les aéroports du Maroc ont enregistré, durant la période allant du 15 juin au 31 août 2021, un volume de trafic commercial international de 3.560.526 passagers, accueillis à travers 31.202 vols internationaux, selon l’Office national des aéroports (ONDA).

Ce volume représente un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019, de 65% pour les passagers et 77% pour les mouvements, précise l’ONDA dans son bilan du trafic aérien commercial pour la période allant du 15 juin au 31 août 2021.

L’aéroport Mohammed V a accueilli 1.457.154 passagers internationaux, récupérant ainsi 58% du trafic de 2019, alors que l’aéroport de Marrakech-Menara avec 565.680 passagers, a enregistré un taux de récupération de 46%, indique la même source.

+L’Opinion+ fait savoir que les dépouilles mortelles des deux camionneurs tués samedi dans une attaque lâche et barbare perpétrée par des individus armés non identifiés contre un convoi commercial marocain dans la commune de Didiéni, au Mali, ont été rapatriées ce jeudi.

+Libération+ indique que plus d’un million d’élèves âgés de 12 à 17 ans ont reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19, dans le cadre de la vaste campagne de vaccination ciblant l’enseignement public et privé, les établissements d’enseignement traditionnel et les écoles des missions étrangères.

Selon un communiqué conjoint du ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du ministère de la Santé, quelque 700 vaccinodromes scolaires seront aménagés au lieu des 419 existants et ce, en coordination avec les autorités territoriales, afin d’accélérer le rythme de l’opération nationale de vaccination de cette catégorie d’élèves, ajoute le quotidien.

Putsch en Guinée : la Cédéao corse les sanctions contre la junte

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement est allée au-delà du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de l’organisation régionale.Juste six mois, c’est le délai donné aux militaires au pouvoir en Guinée pour la restauration de l’ordre constitutionnel. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) veut absolument que les élections présidentielle et législatives se tiennent au bout de cette période.

Face à « la résurgence des coups d’Etat après ceux du Mali en 2020 et 2021 », l’organisation régionale s’est montrée ferme à l’égard  des putschistes en Guinée réunis au sein du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD).

En Session extraordinaire, hier jeudi à Accra (Ghana), les chefs d’Etat et de gouvernement ont prononcé, conformément aux protocoles de la Cédéao, leur « interdiction de voyage » ainsi que « le gel de leurs avoirs financiers ». Des mesures qui s’appliquent également aux « membres de leur famille ».

De plus, aucun militaire n’est autorisé à être candidat au scrutin présidentiel censé avoir lieu en mars 2022. Pour contraindre les tombeurs d’Alpha Condé à respecter toutes ces décisions, la Cédéao a sollicité « l’appui de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), des Nations Unies et des partenaires multilatéraux et bilatéraux ».

Tout au début de cette réunion, faisant suite à celle tenue le 8 septembre  par visioconférence, les dirigeants ouest-africains ont pris note du Rapport de la Mission de haut niveau dépêchée en Guinée le 10 septembre et conduite par Goodluck Jonathan, le médiateur en chef.

Alpha Condé est toujours détenu par les hommes du colonel Mamady Doumbouya, auteurs du coup d’Etat du 5 septembre dernier. De ce fait, la Cédéao a réaffirmé « son exigence pour la libération immédiate et sans condition » du président déchu.

L’organisation régionale a rappelé qu’ « elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique » de l’ancien homme fort de Conakry.

Après avoir noté « l’apparent engagement » du CNRD à œuvrer pour un retour rapide de l’ordre constitutionnel, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a demandé au président en exercice de visiter, dès que possible, la Guinée afin de notifier en personne ses décisions.

Les présidents Nana Addo Akufo-Addo du Ghana, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, Georges Weah du Libéria, Mohamed Bazoum du Niger, Macky Sall du Sénégal, Julius Maada Bio de la Sierra Leone, Faure Gnassingbé du Togo et Yemi Osinbajo, vice-président du Nigéria, ont notamment assisté à cette rencontre.

Suite et pas fin de l’affaire du trafic de passeports dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, font encore la part belle à ce dossier dans lequel des activistes et des députés sont notamment impliqués.Le Témoin titre sur « une Assemblée nationale à scandales » et note que la treizième législature est « la plus souillée de l’histoire politique du Sénégal ».

L’Observateur se met, de son côté, « sur les traces de Biaye et Sall, les +dépités+ du peuple ». Le journal revient sur les trajectoires des deux parlementaires cités dans le trafic de passeports diplomatiques. L’un est passé de l’enseignement à la politique tandis que l’autre vient du business.

A propos de cette affaire qui a causé l’emprisonnement des activistes Simon et Kilifeu, WalfQuotidien indique que « l’opposition fait bloc derrière Y’en a marre ». Au cours d’une manifestation de soutien au mouvement citoyen jeudi, l’opposant Ousmane Sonko a notamment déclaré qu’ils sont « face à une entreprise de liquidation ».

« Y’en a marre dénonce un +simulacre+ de justice » et les « +autosaisines sélectives+ » du procureur Serigne Bassirou Guèye, souligne Vox Populi. Le journal ajoute que Sonko a fait des « révélations fracassantes » sur ce que ce dernier « a dit à Kilifeu sur lui, sur ses épouses et les menaces sur ceux qui le soutenaient ».

Sur les investitures pour les élections locales du 23 janvier 2022 au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir, en langue wolof), EnQuête pointe « le jeu d’échecs ». Macky Sall « pourrait désigner » alors, comme têtes de liste, tous les candidats sortants de BBY et ses alliés, estime le quotidien.

Le Soleil titre sur la relance des activités pharmaceutiques de la société Médis. Elle est « prévue avant la fin du mois » et l’Etat mettra 5,5 milliards F CFA dans le capital. A terme, Médis devra produire « 50% des médicaments consommés au Sénégal ». Ce qui met les travailleurs déjà dans un état d’espoir et d’impatience, ajoute le quotidien national.

Sur un autre sujet, Le Quotidien informe d’une « décision suprême » avec la suspension du concours direct de l’Ecole nationale d’administration (Ena). Une vingtaine de candidats-fonctionnaires avaient saisi la Cour Suprême après leur exclusion. Les épreuves pour le Cycle A étaient pourtant « prévues demain », selon le journal.

En sports, le sélectionneur des Lionnes du basket affirme dans Stades qu’ils vont « faire un bon tournoi » à l’Afrobasket 2021 de Yaoundé (Cameroun), bien vrai que le Nigeria part « en super favori ».

Le journal sportif s’intéresse également au prochain Ballon d’or africain de football en mettant en exergue le gardien sénégalais Edouard Mendy considéré comme le « grand favori ». Cependant, analyse Stades, le gardien de Chelsea (Premier League anglaise) a des « derniers défis à relever avant le Graal ».

Enfin, le gardien et capitaine de l’équipe nationale de Beach Soccer, Alseyni Ndiaye, revient sur leur participation à la Coupe du monde de la discipline, le mois dernier, en Russie. « Je me sens coupable de l’élimination du Sénégal en demi-finale », a-t-il déclaré.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour une assistance des migrants de retour volontaire

La Convention de la Société ivoirienne (CSCI) qui plaide pour une assistance à l’employabilité des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire, a rendu jeudi publique une étude montrant la fragilité de leur situation.L’étude fait état des caractéristiques socio-démographiques des migrants de retour volontaire notamment à Abidjan et Daloa (Centre-Ouest). L’approche individuelle indique une domination des hommes avec un taux de 77%.

Les facteurs économiques et sociaux, particulièrement le chômage et la pauvreté soutiennent la décision des migrants d’entreprendre une aventure périlleuse à la recherche d’autres horizons moins sombres. 

En allant sous d’autres cieux, les migrants aspirent à plus de sécurité matérielle, voire plus de bien-être.  De retour au pays, une enquête révèle qu’un nombre important pratique une activité de faibles revenus dans le secteur informel. 

Les migrants de retour, travaillent principalement dans le commerce, notamment de détails, dans l’agriculture, l’élevage et d’autres activités saisonnières, souligne le texte qui note que les emplois informels ne permettent pas une inclusion durable de la jeunesse.

De ce fait, ces migrants de retour sont susceptibles de produire des récidives de la migration irrégulière, souligne l’étude. La CSCI juge primordiale de mettre l’accent sur l’employabilité des migrants de retour et le développement d’entreprises à leur profit. 

Les migrants de retour interrogés manquent généralement de qualifications professionnelles et déclarent n’avoir aucune compétence professionnelle. Ils éprouvent des difficultés de réinsertion professionnelle. 

Les personnes ayant un niveau d’instruction secondaire approchent un taux de 38,3%, alors que 9% ont un niveau scolaire primaire. Ensuite, 14,4% ont intégré l’école coranique. La proportion des migrants ayant un niveau supérieur sont de 13,1% contre 9% non scolarisés. 

Les résultats de l’étude ressortent que la majorité des migrants interviewés sont célibataires, à savoir 41,17% pour les femmes et 41,52% pour les hommes. Ce qui montre que le mariage est considéré comme une situation stable.

L’étude dévoile que la majorité des migrants de retour volontaire soit 47,3% ont résidé dans les pays d’accueil de moins d’un an. 

L’âge moyen des migrants de retour est de 27,7 ans. Entre mai 2017 et mai 2018, un projet dénommé « FFUE » a permis d’assurer l’assistance de 2.214 migrants de retour. Ce projet a été financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par le gouvernement ivoirien.

L’étude sur la situation des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire a été réalisé par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) en partenariat avec France volontaires et France expatriés. 

Maroc : Les aéroports enregistrent un volume de trafic commercial international de plus de 3,5 millions de passagers

Les aéroports du Maroc ont enregistré durant la période du 15 juin au 31 août 2021, un volume de trafic commercial international de 3.560.526 passagers, ce qui représente un taux de récupération de 65% par rapport à la même période de l’année 2019, indique l’Office national des Aéroports.L’ONDA précise que durant la même période, les aéroports du Maroc ont accueilli 31.202 vols internationaux. Ce volume représente un taux de récupération de 77% par rapport à la même période de l’année 2019, précise l’ONDA dans son dernier bilan du trafic aérien commercial.

L’aéroport Mohammed V de Casablanca a accueilli 1.457.154 passagers internationaux, récupérant ainsi 58% du trafic de 2019, alors que l’aéroport de Marrakech, avec 565.680 passagers, a enregistré un taux de récupération de 46%, indique la même source.

Durant le seul mois d’août 2021, le trafic international commercial des aéroports du Maroc a récupéré 82% du trafic passagers de 2019, un taux rivalisant avec celui des pays du bassin méditerranéen, notamment la France (70%), l’Espagne (68%), et la Turquie (76 %), relève l’Office.

Cette performance s’explique, selon l’Office, par l’évolution importante du trafic aérien, suite aux instructions royales qui ont accompagné le lancement de l’opération Marhaba 2021.

Par ailleurs, l’ONDA rappelle que cette période a été marquée par la création de plusieurs nouvelles lignes aériennes, dont notamment les liaisons Casablanca-Düsseldorf, Marrakech-Saragosse, Fès-Rotterdam, Oujda-Murcie, Rabat-Malaga, Agadir-Lisbonne.

Pour sa part, le fret aérien s’est établi à 13.732 tonnes avec un taux de récupération de 74%, par rapport à la même période de l’année 2019.

Les forces marocaines empêchent une centaine de migrant d’entrer à Melilla

Les forces de sécurité marocaines, en collaboration avec la Garde civile espagnole, ont empêché, aux premières heures de ce jeudi 16 septembre 2021, une centaine de migrants d’entrer clandestinement au préside espagnol de Melilla.Selon Europa Press, qui cite le porte-parole de la délégation gouvernementale, plusieurs migrants ont été repérés près du périmètre frontalier.

Il fallait donc renforcer le système de sécurité anti-intrusion, mobiliser un hélicoptère et maintenir une communication permanente avec les forces de sécurité marocaines afin de surveiller leurs mouvements.

Le déploiement rapide et l’action du personnel de la garde civile, en plus de la collaboration des forces de sécurité marocaines, ont permis d’éviter toute entrée à Melilla.

Côte d’Ivoire: la violence freine les femmes et les jeunes dans les débats politiques (étude)

Le nouveau visage de la politique, caractérisé par la violence, freine l’élan des femmes et des jeunes dans les débats politiques, selon une étude diligentée par la Chaire UNESCO « Eau, femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

L’étude a été présentée jeudi à Abidjan par M. Trah Siagbé, expert en genre, à l’ouverture d’un atelier d’échanges sur la participation des femmes et des jeunes aux débats politiques. L’atelier qui se déroulera sur deux jours, a réuni une quarantaine de personnes. 

« La peur du nouveau visage politique, caractérisé par la violence fait reculer les femmes » et les jeunes, a fait observer M. Trah Siagbé, qui note que le nombre limité des femmes et des jeunes dans les instances décisionnelles reste un défi. 

L’étude souligne « l’attitude des femmes qui préfèrent rester dans leur coin », or, il leur faut davantage oser, a ajouté M. Trah Siagbé, indiquant que le manque de capacités opérationnelles et de formation en la matière, pour plusieurs, explique cette position.   

« Très souvent, les femmes ont besoin de l’assentiment de leur conjoint avant de pouvoir participer (aux débats politiques), et parfois même de la famille ou de la communauté », a noté Professeur Rose Koffi-Nevry, enseignant-chercheur à l’Université Nangui-Abrogoua et responsable du programme formation à la Chaire Unesco Eau, femme et pouvoir de décision.

Mme Rose Koffi-Nevry qui représentait Mme Euphrasie Kouassi Yao, la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, a déclaré que ces différents stéréotypes et les violences qui entourent tout l’environnement électoral freinent les jeunes et les femmes à s’engager dans la politique. 

Parfois, poursuivra-t-elle, « les femmes ne veulent pas que leurs enfants participent à ces débats politiques » a cause de ces facteurs, c’est pourquoi l’atelier a été initié pour adresser la faible participation des jeunes et des femmes dans la gouvernance élective. 

« Il s’agit pour nous de pouvoir identifier les obstacles majeures qui freinent les femmes et les jeunes dans les débats politiques », car si ces personnes ne participent pas aux débats politiques, il va être difficile pour elles de pouvoir être présentes dans les Assemblées élues. 

Les femmes seront suivies, et pour ce faire « il y aura un comité de suivi, de planification et de sensibilisation ainsi que de formation qui va accompagner ces femmes sur des thématiques jusqu’ au moment des élections », a-t-elle assuré. 

M. Trah Siagbé, a par ailleurs soutenu que « les femmes évoluent dans un système et elles sont victimes de ce système », et ceux qui les victimisent, il faut les former pour changer leur vision sur le concept genre afin de donner à tous les mêmes chances. 

Rapportant des dires de partis politiques, il a dit que certains avancent des arguments de « manque d’audace des femmes, d’ambition et de confiance en soi chez les femmes, qui même désignées déclinent les offres ».  

La femme affiche un leadership faible face au règne patriarcal. De ce fait, étant dans un système patriarcal, où il y a la « prééminence et la domination des hommes, il faut développer la masculinité positive ».  

La masculinité positive, expliquera-t-il, est la prise de conscience pour un homme de servir la cause de la femme et de la société. Elle vise à faire en sorte que tous les hommes transforment systématiquement toute leur résistance vis-à-vis de la situation des femmes.  

Depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire multiplie les initiatives afin de réduire les inégalités et les disparités entre les sexes en vue de parvenir à un développement juste et équitable dans une société où les hommes et les femmes jouissent de l’égalité des chances devant les opportunités.

L’on observe une nette progression dans cette lutte pour l’égalité des chances avec la création d’un cadre favorable et l’avènement d’espaces de discussions inclusives, notamment l’existence des branches féminines dans les partis politiques (OFFPI, RFR…).  

Le pays enregistre l’accession de femmes à la direction de certains partis politiques (RPC PAIX, URD, RDP) auxquels s’ajoutent, une candidature féminine à l’élection présidentielle de 2010, deux à celle de 2015 et un enregistrement record de 452 candidates aux législatives de 2021 contre 328 en 2016 et 105 en 2011. 

Malgré, ces avancées, la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision des partis politiques continue d’être un défi à relever. Les chiffres évoquent 12,59% de femmes à l’Assemblée nationale, 19,2 % au Sénat et 11,37 aux conseils municipaux. 

Face aux faibles scores constatés plusieurs pays africains mutualisent leurs efforts afin de faire progresser la représentation et la participation politique des femmes  et des jeunes en Afrique. Cet atelier a été organisé en collaboration avec Women political participation (WPP), dont le coordonnateur, la Sénégalaise Fatou Sarr, était présente à cette session.   

Pour corriger cette disparité au plan politique en Afrique, le programme WPP en partenariat avec l’Institut Fondamental d´Afrique Noire (IFAN), le caucus des Femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA)  a été initié dans huit pays africains. 

En côte d’ivoire cette mission est conduite par la  Chaire UNESCO Eau Femmes et Pouvoir de Décisions  qui travaille en appui aux efforts du gouvernement pour renforcer  la visibilité, la participation et le leadership des femmes en vue d’améliorer leur rôle dans la conduite des affaires publiques et privées à travers le programme Compendium des Compétences Féminines. 

L’atelier a réuni une quarantaine de personnes issues des partis politiques, du secteur public, les femmes du Compendium des Compétences féminines, la Chaire UNESCO « Eau Femmes et pouvoir de Décisions »  et les partenaires du Caucus des femmes leaders du Sénégal. 

Côte d’Ivoire: 2364 fumoirs démantelés dans une opération de sécurité

Une opération de sécurité dénommée « Epervier 6 », lancée en Côte d’Ivoire le 18 février 2021, a permis de démanteler 2 364 fumoirs avec 986 personnes conduites devant les juridictions pénales, selon un bilan de la police nationale publié jeudi.

L’opération Epervier 6 lancée, le 18 février 2021 dans la commune de Cocody (dans l’Est d’Abidjan), indique comme résultat « 2364 fumoirs détruits avec interpellation de 986 personnes déférées devant les juridictions pénales ».

Les actions de sécurités ont en outre permis la saisie de « 9 armes à feu, 8757 munitions et 9521 armes blanches saisies », tandis que 195 gares anarchiques ont été démantelées et 12 286 motos interceptées au cours des contrôles.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, avait indiqué à l’occasion du lancement de l’opération « Epervier 6 » que plus de 2000 forces de l’ordre devraient être déployées sur le territoire national pour assurer la sécurité des populations.

 L’opération « Vacances sécurisées 5 », menée durant les vacances scolaires précédentes, a permis selon la police de détruire 436 fumoirs et de déférer 758 personnes devant les juridictions pénales. 

Les forces de l’ordre déployées ont, à travers le pays, réalisé d’importantes saisies de drogues et de stupéfiants avec 17 armes à feu, 728 armes blanches et 1346 munitions en possession des individus interpellés. 

Biosphère : deux pays africains rejoignent le réseau de l’Unesco

Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco a ajouté, jeudi, les sites de Matšeng (Lesotho) et d’Ashaafean (Libye) au Réseau mondial de réserves de biosphère.Le Lesotho et la Libye font leur entrée dans le réseau MAB. L’Unesco vient en effet de désigner deux de leurs sites comme réserve de biosphère. Il s’agit respectivement des localités de Matšeng et d’Ashaafean.

Première réserve de biosphère du pays, le Matšeng couvre une superficie de 112 033 ha dans les hauts plateaux du nord du Lesotho. Il est parfois dénommé le Royaume dans le ciel, en raison de la hauteur des monts Drakensberg-Maloti. Il maintient un écosystème naturel, peu perturbé, avec des niveaux élevés d’endémisme et des traits naturels saisissants, notamment les dernières forêts indigènes du Lesotho.

Ce site est une zone d’oiseaux endémiques de haute priorité, avec des espèces telles que le serin de Symons (Crithagra symonsi).

L’agriculture de subsistance et l’élevage (bovins, moutons et chèvres pour la laine et le mohair, chevaux pour le transport et ânes comme bêtes de somme) représentent les principales activités économiques de cette réserve de biosphère.

Plusieurs cultures et légumes sont produits dans les petites exploitations pour compléter les revenus et les besoins alimentaires des agriculteurs.

Il est prévu d’encourager une économie dynamique de la biodiversité dans la biosphère, basée sur une agriculture raisonnée et un écotourisme culturel et naturel. Cela d’autant plus attrayant que les panoramas montagneux sont impressionnants et que les sentiers sont propices à la randonnée et au trekking à dos de poney.

Située dans la partie nord-est des montagnes Nafusa, Ashaafean est la première réserve de biosphère en Libye. Sa région montagneuse biogéographique méditerranéenne présente une grande variété d’habitats comprenant des forêts sèches et des prairies steppiques au nord ainsi que des zones méridionales hyperarides dans le désert du Sahara.

Protégée par décret gouvernemental depuis 1978, l’aire centrale de 83 060 ha de la réserve de biosphère abrite une variété d’espèces rares, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune menacées telles que l’hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata).

Cette zone constitue une plateforme de recherche et de formation pour les étudiants universitaires travaillant sur la conservation de la biodiversité et le développement durable. La plupart des 65 000 habitants de cette réserve de biosphère vivent de l’agriculture traditionnelle durable, de la collecte de bois et de l’apiculture. La région est connue pour la qualité de ses olives et de son huile.

Le MAB de l’Unesco a ajouté aujourd’hui 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays, au Réseau mondial de réserves de biosphère, qui compte désormais 727 réserves de biosphère, dont 22 sites transfrontaliers, dans 131 pays.

Les réserves de biosphère de l’Unesco, où se conjuguent conservation de la biodiversité, éducation environnementale et recherche et développement durable, couvrent désormais plus de 5 % de la surface terrestre.

De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année par l’organe directeur du programme MAB, le Conseil international de coordination, qui est composé de 34 États membres élus par rotation.

Créé par l’Unesco en 1971 en tant que programme scientifique intergouvernemental, le Programme sur l’Homme et la biosphère est, depuis 50 ans, le pionnier des idées de conservation de la biodiversité et de développement durable.