Côte d’Ivoire: adoption à l’hémicycle du budget du ministère du Plan

La ministre Kaba Nialé a présenté, dans les détails, les clés de répartition du budget 2023 de son département face aux députés.Mme Nialé Kaba, ministère du Plan et du développement, a indiqué que le budget 2023 se chiffre à 27 833 184 672 FCFA, dont 3 081 961 122 pour les charges du personnel ; 16 213 181 257 pour les investissements, 3 873 472 571 Fcfa pour les biens et services et 4 664 569 722 pour les transferts.

Quatre grands programmes ont été dégagés, le premier programme (P1) est relatif à l’administration générale (6 302 487 925 Fcfa), le second (P2) prospective, concerne la planification, la programmation et le suivi-évaluation (2 652 094 853 Fcfa).

Le troisième programme (P3) pour le budget 2023 comprend l’aménagement du territoire, le développement régional et local pour un montant total de 2 924 292 330 Fcfa, tandis que le quatrième programme (P4) prend en compte la Coordination de l’aide, la population et les productions statistiques pour 15 954 309 564 Fcfa. 

En 2021, le budget alloué au ministère du Plan et du développement était de 36 743 610 873 FCFA. Ce budget a été exécuté à hauteur de 93,21%. La situation d’exécution par nature de dépense ressort : Personnel (100%) ; Biens et services (93,76%); Transfert (100%) et Investissement (91,64%).

Mme Nialé Kaba avait à ses côtés le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, et le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo. Le budget 2022 de son département, encore en cours d’exécution, n’a pas fait l’objet d’un bilan.  

Côte d’Ivoire : un appui de l’UE à l’Oneci au profit de l’Etat civil

Cet important fonds est destiné à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.L’Union européenne (UE) a octroyé un fonds de 3,3 milliards de Fcfa à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.

L’information a été communiquée mardi au cours d’une cérémonie de présentation des axes de cette stratégie. Il ressort que cette activité pilotée par le Civipol, partenaire technique du projet, a permis la digitalisation de 22 centres d’Etat civil sur 667 que compte le pays.

Pour le directeur général de l’Oneci, Christian Ago, lorsque cette action viendrait à se généraliser, ce serait l’amélioration du taux d’enregistrement des actes d’Etat civil. Il a appelé les populations à s’approprier ce nouveau mécanisme pour bénéficier de la réforme d’obtention des actes d’Etat civil.  

« Avec cette stratégie, l’Etat civil va se rapprocher de la population, à travers la digitalisation, pour être beaucoup plus proche des faits de survenue des actes », a-t-il dit, exhortant la population à déclarer les naissances et de plus en plus les décès pour que l’Oneci dispose de toutes ces données.   

De ce fait, ajoutera-t-il, les faits de l’Etat civil n’échapperont pas à l’administration et l’Etat peut ainsi, de mieux en mieux planifier et axer ses différentes politiques de développement. Pour résoudre les difficultés liées à l’identification des populations, un projet de loi spécial a été adopté par le gouvernement.

La stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire qui bénéficie d’un appui de l’Union européenne, à travers l’Agence de coopération technique et internationale du ministère de l’intérieur français (Civipol) comprend notamment six axes principaux.

« Cette loi a été prise pour permettre à toutes les personnes qui n’ont pu être déclarées de revenir et de faire leur extrait de naissance sans aucun préjudice. De même pour des personnes dont les registres d’Etat civil ont disparu ou sont dégradés ou encore ceux qui utilisent des registres qui ne sont pas les leurs », a indiqué M. Ago, notant que cette disposition n’est valable que dans un délai de 3 ans.  

Un autre volet de ce plan national de l’Etat civil et de l’identification est la réforme du cadre juridique, institutionnel et organisationnel qui permet actuellement de mettre en synergie toutes les différentes entités de l’administration sur les questions de l’Etat civil en Côte d’Ivoire. 

Pour le partenaire financier, l’Union européenne, représentée par Anne Catherine Claude, au vu du partenariat de plus d’un demi-siècle avec la Côte d’Ivoire, il était important d’accompagner les politiques stratégiques des autorités ivoiriennes en faveur d’un développement inclusif et durable.

Cela « participe à la formalisation de l’économie par l’identification fiable des travailleurs individuels et de leurs employés », a-t-elle soutenu, tout en mentionnant qu’un Etat civil fiable allie développement social et économique.

Aujourd’hui, l’Oneci bénéficie grâce à cet appui, d’une réforme de son cadre juridique, institutionnel et organisationnel, ainsi que du renforcement des capacités de l’infrastructure organisationnelle et humaine, la création d’un fichier unique de la population (Rnpp) et l’amélioration des statistiques vitales en matière d’identification. 

  

Côte d’Ivoire : atelier national sur les dépenses publiques mi-novembre

Cet atelier, initié à l’intention des organisations du secteur privé, verra la participation de membres du gouvernement et les principales administrations publiques financières concernées.Prévu le mercredi 16 novembre 2022, à partir de 08H00 (GMT) à la Maison de l’Entreprise au Plateau, cette activité est organisée par le Secrétariat exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP) en partenariat avec le Programme pays pour le renforcement des capacités (PPRC).

Elle est placée sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances. La rencontre vise à répondre aux attentes des organisations du secteur privé concernant « l’insuffisante maîtrise des procédures, du circuit et du rôle des acteurs de la dépense publique par les entreprises ».  

Cette situation constitue une réelle source de préoccupation pour les milieux d’affaires en relation avec l’Etat en tant que prestataires ou fournisseurs. Cet atelier permettra d’instruire les opérateurs économiques sur l’environnement de la dépense publique.

A travers cet exercice, le gouvernement ivoirien veut expliquer la gestion de délai de paiement des arriérés fournisseurs de l’Etat et la question des passifs ainsi que les dispositions subséquentes engagées par l’Etat au cours de ces dernières années.

L’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du Groupe de Travail sur les délais de paiement des créances de l’Etat initié par la Primature en 2021 et dont les conclusions des travaux ont été approuvées par la réunion du Conseil des ministres du 08 décembre 2021.

Il est par ailleurs organisé avec la Direction Générale du Budget et des Finances, la Direction Générale des Marchés Publics, l’Autorité Nationale des Marchés publics, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique et la Cellule d’Information des Opérateurs Économiques (CELIOPE).

L’atelier sera l’occasion de présenter l’environnement de la dépense publique (cadre normatif, procédures, acteurs…) ; de mettre en lumière les problématiques récurrentes rencontrées par les opérateurs économiques en matière de gestion de la dépense publique.

Il permettra en outre d’apporter les réponses y relatives afin de promouvoir les outils d’information au profit des opérateurs économiques sur la dépense publique mis en place par les administrations publiques financières.

Cette activité est la première étape du programme de renforcement des capacités du secteur privé sur la dépense publique conçu par le Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP).

Le programme devrait se déployer pleinement au cours des prochains mois avec des sessions sectorielles pour les secteurs les plus concernés par la problématique et en régions dans les pôles économiques de Bouaké (centre) et San Pédro (Sud-ouest).

Selon une note Secrétariat exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP), cet atelier vient renforcer les actions du gouvernement pour répondre à la problématique de la célérité du paiement de la dette fournisseur.

Depuis le début de l’exercice 2022, de nouveaux engagements de services du Trésor public visent à contenir les règlements de 30 à 90 jours maximum à partir de la prise en charge par les comptables publics, en fonction du montant de la facture.

Les règlements se font également selon les déclinaisons suivantes : 30 jours pour les factures de moins de 30 millions de F CFA ; 60 jours pour les factures de 30 à 100 millions de F CFA et 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions F CFA.

L’atelier sur la dépense publique intervient quelques semaines après le lancement de E-fournisseur, le 21 septembre 2022. L’opérationnalisation de ce portail s’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la digitalisation des services de l’administration publique.

L’e-fournisseur permet aux fournisseurs de suivre en ligne toutes les étapes du processus, à partir de la commande jusqu’au paiement de leurs factures. L’utilisation de cette plateforme permet aux fournisseurs et prestataires d’éviter les erreurs sur les bons de commandes, d’améliorer la qualité d’échanges avec les opérateurs économiques et de contribuer à la réduction des passifs.

 

Tenue à Washington de la 12ème Comité Consultatif de Défense Maroc-USA

Le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a coprésidé avec le Secrétaire d’Etat à la Défense américain, mardi à Washington, le 12ème Comité Consultatif de Défense Maroc-Etats Unis d’Amérique.A cette occasion, l’Inspecteur Général des FAR, à la tête d’une importante délégation militaire, a tenu des réunions avec de hauts responsables du Pentagone, dont le but est de discuter la coopération militaire bilatérale et les moyens de la renforcer dans l’avenir, indique un communiqué de l’Etat major général des FAR.

Dans ce cadre, l’inspecteur Général des FAR s’est félicité de l’excellence et du caractère exceptionnel de la coopération maroco-américaine et de son bilan positif aussi bien en matière de formation et d’entraînement conjoint que de fourniture d’équipements et de matériels de guerre performants avec l’accompagnement nécessaire, tout en soulignant que les relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et les États Unis d’Amérique, ancrées dans l’histoire et marquées par le respect mutuel, sont appelées à se renforcer encore davantage afin de servir les intérêts communs des deux pays.

Lors de ces rencontres, le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a abordé les défis à relever dans la région nord-africaine et sahélo-saharienne, où la situation sécuritaire s’avère plus inquiétante à cause de l’intervention des acteurs extrarégionaux et leur collusion avec les mouvements séparatistes, rapporte-t-on.

Il a affirmé à ce propos que le Royaume reste déterminé à faire face aux différentes menaces qui planent sur son environnement, à travers le renforcement aussi bien des alliances que de ses capacités opérationnelles, avec comme objectif principal d’assurer la défense de son intégrité territoriale et la sécurité de ses frontière, indique la même source.

Cette visite a également été l’occasion pour les deux parties d’examiner les objectifs de la feuille de route « 2020-2030 » en vue de les adapter à l’évolution des défis régionaux liés à la sécurité et la défense. Dans ce sens, le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a rappelé l’engagement effectif du Royaume pour la paix et la stabilité régionale et son rôle pionnier d’exportateur de paix et de sécurité dans la région, qui s’est concrétisé, notamment par le déploiement de plus de 1700 Casques Bleus marocains en RCA et en RDC, et la création, grâce au soutien des Etats-Unis d’Amérique, du Centre d’Excellence des Opérations de Maintien de la Paix.

La coopération stratégique entre le Maroc et les Etats Unis d’Amérique a été couronnée, en octobre 2020, par la signature d’un mémorandum d’entente traçant la feuille de route décennale 2020-2030, pour la consolidation des relations bilatérales dans le domaine de la défense.

Maroc: Réunion à Rabat sur les préparatifs des assemblées annuelles da la BM et du FMI

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a présidé, ce mardi 08 novembre 2022, une réunion consacrée à l’examen de l’état d’avancement des préparatifs pour la tenue des assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, prévues à Marrakech en octobre 2023, et qui devraient connaître la participation de 14 000 personnes issues de 189 pays membres de ces deux institutions internationales, indique un communiqué de la Primature.Cette réunion préparatoire sera suivie d’une série de rencontres visant à assurer la réussite de cette manifestation internationale organisée, pour la première fois depuis 50 ans, sur le continent africain.

Cette réunion a permis de passer en revue les étapes franchies dans le cadre des préparatifs pour la tenue de cet évènement au Maroc, ainsi que son plan de communication.

 Les assemblées annuelles de ces instances internationales se tiennent généralement pendant deux années consécutives au siège du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International à Washington DC et la troisième année dans l’un des pays membres.

Dans le cadre de ces réunions annuelles, les gouverneurs des banques centrales, les ministres des finances et du développement, les dirigeants du secteur privé, les représentants de la société civile et des médias ainsi que les universitaires se réunissent pour discuter de questions d’intérêt mondial, notamment les perspectives de l’économie et la stabilité financière mondiales, l’éradication de la pauvreté ainsi que la croissance économique, la création d’emplois, le changement climatique et d’autres thématiques d’actualité.

Il convient de noter que le Chef du Gouvernement a rencontré la semaine dernière des représentants de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, à l’issue de leur visite consultative annuelle qui avait débuté le 24 octobre dernier.

Réunion au cours de laquelle les représentants des deux institutions ont été informés des préparatifs en cours pour accueillir lesdites assemblées annuelles au Royaume.

Côte d’Ivoire : un logiciel pour évaluer la performance des pêches

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) forme les acteurs de la chaîne de valeur afin de s’approprier cet outil qui met en évidence les indices de performance.Ces acteurs de l’écosystème de la pêche sont en formation depuis le début de semaine à Jacqueville, cité balnéaire dans le Sud ivoirien La session a été ouverte officiellement mardi par les autorités locales et Mme Fatou Sock, conseillère technique principale du Programme Initiative Pêches Côtières (IPC).

Mme Fatou Sock, coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest à la FAO Rome, a expliqué que cet outil appelé « FPAT » vise à permettre au pays de disposer de toutes les données nécessaires et issues de sources fiables pour analyser les flux dans le secteur de la pêche.

Cela, dira-t-elle, devrait permettre d’« aider à la prise de décisions ». Le FPAT est par ailleurs adapté à l’évaluation des performances de toutes les pêcheries qu’elles soient riches ou pauvres, en termes de données statistiques.

La coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest a fait savoir qu’il a l’avantage de « couvrir les dimensions sociales, économiques, écologiques et de gouvernance » et se présente comme « un outil adapté à nos pays pour mesurer les progrès réalisés dans la gouvernance des pêches ».

Pour relever ces défis, la FAO, l’Université de Washington et Blue Matter Science Ltd se sont associés, dans le cadre du projet « Partenariat mondial » de l’Initiative Pêches Côtières pour développer et mettre en œuvre un outil d’évaluation de la performance des pêches (FPAT).

Cette formation, la troisième après celles tenues au Sénégal et au Cabo Verde, est une opportunité pour la Côte d’Ivoire de s’approprier cet outil en développement qui va renforcer les méthodes de collecte et la disponibilité de données et servir aux gestionnaires des pêches d’outil d’aide à la prise de décisions.

A l’issue de cette formation, les participants devraient être à mesure d’utiliser les données, les informations et les connaissances spécifiques sur la pêcherie pilote (sur le thon et la sardinelle) pour déterminer le niveau précis des scores associés aux mesures, a indiqué Mme Fatou Sock

Cet outil devrait en outre permettre aux acteurs de la pêche de se familiariser avec le processus de notation des indicateurs, d’apprendre à interpréter les résultats et à identifier des informations utiles pour la gestion.

Il va en plus donner à ces acteurs d’apprendre à identifier les effets causals entre les entrées et les sorties sur les différentes dimensions évaluées et d’apprendre à remplir les feuilles de calcul destinées à être téléchargées sur cette interface utilisateur Web appelé application FPAT.

Dr Constance Diaha N’Guessan, chercheur au Centre océanologique, a fait observer que les indices de performance vont servir de point de référence pour prouver si par exemple le stock en ressource halieutiques est surexploité ou pas, ou s’il est en deçà.  

Pour sa part Roberto Biahou, un pêcheur à Sansadra, dans le sud-ouest du pays, se félicite de cet outil qui va favoriser une pêche intelligente et permettre aux face au changement climatique qui a perturbé le cycle et les saisons de la pêche.  

La pêche artisanale en Côte d’Ivoire est caractérisée par des phénomènes de migration des acteurs, une diversité des communautés de pêche, une multitude de points de débarquement, d’engins de pêche, de navires, d’espèces de poisson mais aussi, par une complexité des caractéristiques géophysiques, écologiques des zones de pêche.

L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêches côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, et à des conditions de vie difficile.

C’est dans ce contexte que le projet Initiative Pêches Côtières (IPC) est mis en œuvre. Il vise à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social.

Financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’Initiative Pêches Côtières rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales de conservation (FAO, UNDP, UNEP à travers la Convention d’Abidjan, Conservation International, Banque Mondiale et WWF).

Le projet vise à promouvoir l’utilisation et la gestion durables de la pêche côtière, à travers des approches innovantes pour améliorer la gouvernance et renforcer la chaîne de valeur des produits de la mer. Il est mis en œuvre dans six pays : Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Indonésie, Pérou et Sénégal.

Burkina : démission du ministre du Commerce

Deux semaines après sa formation, le premier gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré n’a pas résisté aux vagues de contestation de la rue.Le ministre du Commerce, Donatien Nagalo a annoncé, mardi après-midi, son départ du gouvernement afin de lui « donner toutes les chances de travailler dans un climat serein et apaisé ».

Aux lendemains de sa nomination au poste de ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, M. Nagalo a fait l’objet de vives contestations de plusieurs organisations de commerçants. L’accusant de fait « d’escroquerie aggravée » sans jamais présenter de preuves, elles ont empêché son installation dans ses fonctions à plusieurs reprises, en prenant d’assaut la porte principale du Ministère du Commerce. Face à la pression de la rue, le gouvernement avait dû reporter son installation à une date ultérieure.

Le démissionnaire qui s’est décrit comme « un citoyen Burkinabè honnête, intègre, dévoué et engagé » a ajouté être victime d’« accusations non fondées » de la part d’un groupe de « commerçants instrumentalisés ». En fin octobre, le Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambéla lui avait apporté son soutien en indiquant que des « investigations approfondies » avaient blanchi le ministre contesté. Un syndicat de commerçants dont Donatien Nagalo est le responsable lui avait aussi apporté son soutien.  

« Au vu du contexte social, économique et sécuritaire, je me sens interpelé… C’est pourquoi j’ai jugé utile de renoncer à ma fonction » de ministre du Commerce, a ajouté l’opérateur économique qui n’est pas le seul indésirable dans l’equipe du sankariste, Kyelem de Tambéla. 

La nomination du ministre de l’Urbanisme, Yacouba Dié est également contestée. Il lui est reproché sa « mauvaise réalisation des cités du 11-Décembre (jour de célébration de la fête de l’Indépendance du pays) à Manga en 2018 », lorsqu’il était Secrétaire permanent de la politique nationale du logement (SP/PNL).

Nommé le 22 octobre, le Premier ministre Me Kyelem avait formé un gouvernement de 23 membres, respectant le quota de 25 ministres fixés au cours des assises nationales, du 14 octobre, qui ont désigné le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition pour 21 mois. Ce dernier avait, deux semaines plutôt, renversé le lieutenant-colonel, Paul-Henri Damiba, lui reprochant ses « choix hasardeux » dans la stratégie de lutte contre les groupes jihadistes. Depuis sept ans, des groupes armés non étatiques écument le pays, causant des milliers de victimes et près de 2 millions de personnes déplacées. 

Sahel : clap de fin pour l’opération française Barkhane

En 2014, cette opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française, avec une aide secondaire d’armées alliées, avait remplacé l’intervention Serval pour combattre les jihadistes.Après le retrait du dernier soldat français du Mali en août dernier, il était attendu que le président Emmanuel Macron déclare la fin de l’opération Barkhane. Le chef de l’État français va donc passer à l’acte ce mercredi 9 novembre à l’occasion d’un discours qu’il prononcera à Toulon, dans le Sud de la France.

Il s’agira pour le numéro 1 de l’Elysée de « marquer officiellement la fin de Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique ». De 5000, le dispositif français dans la région est passé à 3000 soldats déployés au Niger, au Burkina Faso et au Tchad.

L’objectif est de « réduire l’exposition et la visibilité » de leurs forces militaires en Afrique, privilégiant la coopération et l’appui en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel avec les pays qui le souhaitent.

Les soldats français se sont retirés du Mali sur fond de crise diplomatique entre Paris et Bamako. Les nouvelles autorités de la transition, issues du coup d’État de mai 2021 accusent la France « d’abandon en plein vol ». Ce, en réponse à l’annonce en juin 2021 par Emmanuel Macron de la « réarticulation » de l’opération Barkhane.

Pour combler le vide laissé par ce dispositif qui a pris le relai de l’intervention Serval depuis 2014 pour combattre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique, Bamako a renforcé sa coopération avec la Russie, faisant appel à des « instructeurs » russes considérés comme des mercenaires de la compagnie militaire privée Wagner par plusieurs diplomates et médias occidentaux.

Depuis, les relations diplomatiques entre les deux pays se sont dégradées. Le Mali a dénoncé les accords militaires le liant à la France depuis 2013. En août dernier, Bamako a accusé Paris de collusion avec des groupes jihadistes et a dans la foulée réclamé une plénière aux Nations unies pour exposer ses « preuves ».

Une demande renouvelée lors du passage du ministre des Affaires étrangères malien au Conseil de sécurité, en marge de la réponse au rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation politique et sécuritaire au Mali. Par la voix de son représentant permanent à l’Onu, la France a qualifié ces accusations de « diffamatoires et mensongères ».

Côte d’Ivoire : AstraZeneca engagée dans la lutte contre l’hypertension

Le programme Healthy Heart Africa (HHA) d’AstraZeneca, qui célèbre plus d’un an d’actions, a diagnostiqué plus de 15.000 cas confirmés d’hypertension dans le pays.Selon une note transmise à APA, depuis son lancement en 2021, le programme a permis d’identifier « plus de 73 000 mesures de tension artérielle élevée et plus de 15 000 diagnostics confirmés d’hypertension ».

Le programme Healthy Heart Africa a permis d’effectuer « plus de 680 000 mesures de la pression artérielle ». Dans les pays où HHA est implanté, il collabore avec des partenaires locaux pour rapprocher des populations, les soins liés à l’hypertension en intégrant la prise de la pression artérielle.   

Le programme travaille en partenariat avec le ministère ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie Universelle (MSHP CMU) en vue d’améliorer l’accès aux soins liés à l’hypertension par la prise gratuite de la pression artérielle.

Il vise également à améliorer le renforcement de la prise en charge et des soins à travers la formation des prestataires de soins, ainsi que par la fourniture de matériels d’éducation et de sensibilisation à l’hypertension, à ses symptômes et à ses facteurs de risque.

En Côte d’Ivoire, il est mis en œuvre par la Plateforme africaine des associations chrétiennes de la santé (ACHAP) et son partenaire dans le pays, Initiatives Chrétiennes pour la Promotion Humaine (ICPH). Le programme est présent dans les régions du Haut-Sassandra, de la Marahoué, du Bélier, du Poro et du Tchologo.

En Côte d’Ivoire, les données par pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour 2019 indiquent que les maladie non transmissible (MNT) sont responsables de 36 % des décès. L’hypertension est considérée comme un tueur silencieux, car il n’y a aucun symptôme.

Elle peut être, toutefois, évitée en faisant régulièrement de l’exercice, en mangeant plus de fruits et légumes, en évitant le tabac et la consommation excessive d’alcool, et en limitant les aliments riches en graisses saturées, entre autres facteurs de risque.

Reconnaissant la nécessité de construire des systèmes de santé résilients dans le pays, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a mis en place le Plan National de Développement (PND) pour 2021-2025.

Ce plan souligne la nécessité de rapprocher l’accessibilité des soins de santé de la population et d’améliorer les normes techniques des établissements de santé. 3 Le programme HHA contribue à cet objectif en rendant les soins liés à l’hypertension plus accessibles au niveau des soins de santé primaires.

Selon le Dr Allan Mackenzie, directeur des Affaires gouvernementales, développement durable mondial accès aux soins de santé, AstraZeneca, « au cours de la première année de mise en œuvre du programme Healthy Heart Africa et à fin août 2022, le programme a réalisé plus de 680 000 mesures gratuites de pression artérielle.

Il a confirmé plus de 15 000 diagnostics d’hypertension qui ont ensuite été orientés pour recevoir le traitement approprié, a-t-il dit, saluant le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle qui mis en place des politiques pour améliorer le bien-être général des populations.

La coordinatrice de la Plateforme africaine des associations chrétiennes de la santé (ACHAP) en Côte d’Ivoire, Nkatha Njeru a déclaré que le programme Healthy Heart Africa leur a permis de se « concentrer sur le niveau le plus bas des soins de santé au sein de la communauté ».

Cela, ajoutera-t-elle, est une base importante pour les soins de santé. Et grâce à ces activités, le programme facilite l’accès à des soins de santé équitables pour les maladies non transmissibles et contribuons aux efforts de prévention.

Le programme Healthy Heart Africa a permis par ailleurs de sensibiliser les communautés aux risques de l’hypertension, en fournissant un dépistage proactif au sein des communautés et en reliant les communautés au traitement.

« Nous renforçons également la capacité des établissements de santé et des fournisseurs de soins de santé à proposer des soins durables aux collectivités. Nous attendons avec impatience une nouvelle année de mise en œuvre du programme aux côtés d’Initiatives Chrétiennes pour la Promotion Humaine et de poursuite de son impact. », a-t-elle fait savoir.  

HHA est mis en œuvre dans neuf pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, y compris Zanzibar.

Communément appelée tension artérielle élevée, l’hypertension est une maladie non transmissible (MNT) grave qui peut entraîner une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance cardiaque, ainsi que d’autres problèmes de santé. C’est une cause majeure de décès prématuré dans le monde.

Crash d’un avion en Tanzanie : un pêcheur récompensé pour le secours des victimes

Des pêcheurs tanzaniens sont intervenus pour sauver des passagers d’un avion qui a fait un crash dans le Lac Victoria.Un crash d’avion survenu dimanche dernier dans l’Est de la Tanzanie, a fait 19 morts. En provenance de l’aéroport Julius Nyerere de Dar es Salaam, l’avion de 48 places, appartenant à la compagnie aérienne privée Precision Air, s’est écrasé vers 8 heures dans le Lac Victoria, alors qu’il s’approchait de l’aéroport du district de Bukoba, dans la région de Kagera.

Mais le bilan aurait pu être plus lourd si des pêcheurs n’étaient pas intervenus à temps pour secourir les survivants. Cet effort a permis de sauver 24 personnes dont 2 membres de l’équipage.

Majaliwa Jackson qui s’est illustré le plus dans cet exercice a été récompensé pour service rendu à la nation. Dans son lit d’hôpital, le pêcheur de 24 ans a déclaré dans un entretien avec BBC avoir « brisé la porte arrière de l’avion avec une rame pour aider les passagers assis à l’arrière de se libérer ».

Kassim Majaliwa, Premier ministre de ce pays d’Afrique de l’Est a indiqué dans un communiqué publié lundi 7 novembre que la présidente, Samia Suluhu Hassan a ordonné que le jeune pêcheur intègre la Tanzania Fire and Rescue Force (TFRF), la brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Selon le chef du gouvernement, le jeune pêcheur doit être formé à la mission de sauvetage.

Considéré comme un héros, il aurait également reçu près de 500 dollars, soit 1 million de shilling tanzaniens, selon plusieurs médias locaux.

Un hommage a été rendu aux 19 victimes hier lundi dans un stade de football à Bukoba. Le Premier ministre a promis que l’Etat prendra en charge les frais liés aux funérailles, alors qu’une enquête devrait élucider ce drame.