Secteur hydrique, social et énergie éolienne au menu des quotidiens marocains

Le secteur de l’eau, les enjeux des aides directes prévues pour les pauvres et le potentiel de l’énergie éolienne au Maroc, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+ souligne la nécessité d’insuffler à l’industrie nationale de l’eau, un secteur vital pour le Maroc, la même dynamique qui avait permis de faciliter l’investissement et créer le mastodonte automobile. « Le besoin est urgent et les programmes sont là », estime le quotidien.

A l’instar de l’automobile ou de l’aéronautique, il faudra s’employer à créer un écosystème autour de cette ressource qui se raréfie, afin de renforcer l’autonomie du Maroc et pourquoi pas vendre son savoir-faire à l’étranger.

Expertise dans la construction des barrages, 3.500 km de côtes, compétences dans les énergies renouvelables et la gestion de l’eau… Tous les ingrédients sont là pour réussir ce pari.

Cela permettrait au Maroc de se positionner comme leader sur le continent dans l’industrie de l’eau et du dessalement, estime-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les premiers jalons d’un système d’aides directes ciblées sont en train d’être posés, à savoir le Registre national de la population et, surtout, le Registre social unifié.

Ce sont là les deux outils indispensables à la mise en œuvre à l’avenir d’un dispositif d’aides directes efficace, c’est-à-dire bénéficiant aux catégories de la population qui en ont véritablement besoin, constate le journal.

Car le système de la subvention «anonyme» et aveugle, indexé sur le produit au lieu de la personne, a montré depuis longtemps ses limites, et son insoutenabilité économique est encore plus exacerbée avec une conjoncture, semblable à celle d’aujourd’hui, marquée par les flambées de cours mondiaux et la pression sur les finances publiques, relève-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ rapporte que l’énergie éolienne représente près de 13,4% du total de la capacité installée au Maroc. Mais malgré les potentialités de cette filière, le Maroc ne compte qu’un seul projet en autoproduction, il s’agit du parc éolien Lafarge à Tétouan. 

Le projet de loi 82.21 relatif à l’autoproduction d’énergie électrique, actuellement en discussion au Parlement, devrait encourager à investir davantage dans cette énergie. Cependant, d’autres freins persistent, notamment en ce qui concerne l’accès au foncier et les autorisations nécessaires au déploiement d’un parc éolien. Les autorités locales peuvent également contribuer au développement de ce chantier, en fluidifiant les démarches administratives, bête noire des investisseurs.

Plus d’un an d’actions de Healthy Heart Africa contre l’hypertension

Depuis son lancement en 2021, le programme a permis d’identifier plus de 27.000 mesures de pression artérielle élevée et plus de 6.000 diagnostics confirmés d’hyperpression.Healthy Heart Africa (HHA) est un programme innovant d’AstraZeneca qui s’attaque à l’hypertension (pression artérielle élevée) et au fardeau croissant des maladies cardiovasculaires (MCV) sur le continent africain.

Ce programme soutient les systèmes de santé locaux en sensibilisant aux symptômes et aux risques de l’hypertension, et en proposant une éducation, un dépistage, un traitement à bas prix (le cas échéant) et un contrôle. Healthy Heart Africa est actuellement actif en Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Selon le Dr Allan Mackenzie, directeur des Affaires gouvernementales, développement durable mondial – accès aux soins de santé AstraZeneca, plus de 250.000 mesures de la pression artérielle ont été effectuées par le programme Healthy Heart Africa depuis sa mise en œuvre au Sénégal, en 2021.

« Nous espérons avoir un impact encore plus important à mesure que le programme se poursuit. », a déclaré le Dr Allan Mackenzie, directeur des affaires gouvernementales, développement durable mondial – accès aux soins de santé, AstraZeneca.

Le programme est présent dans les régions de Dakar, Thiès et Saint Louis. Ida Ndione, de Path au Sénégal, a dit qu’en soumettant la prise de la pression artérielle aux établissements de santé et à la collectivité, cela permet d’identifier les mesures de pression artérielle élevée au sein de la communauté.  

« Nous sommes satisfaits des résultats obtenus depuis le lancement du programme, mais nous aimerions encourager davantage de personnes à faire contrôler leur pression artérielle, afin qu’elles puissent connaître leur état et le surveiller », a-t-il lancé.  

Pour lui, « c’est un appel à tous, jeunes et vieux, à faire contrôler sa pression artérielle, car tout le monde peut être affecté par l’hypertension. ». Le programme est mis en œuvre en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’action sociale pour renforcer le système de santé par la prévention et le contrôle des Maladies cardiovasculaires (MCV).   

Le programme HHA contribue à la mise en place de systèmes de santé résilients pour les soins de santé liés à l’hypertension par la mesure gratuite de la pression artérielle, le renforcement de la prise en charge et des soins à travers la formation des prestataires de soins, ainsi que par la fourniture de matériels de sensibilisation sur l’hypertension, ses symptômes et ses facteurs de risque.  

Au Sénégal, Healthy Heart Africa (HHA) est mis en œuvre par le programme de soins de santé primaires et l’équipe des maladies non transmissibles de Path. Dans le pays, on estime que près de 30% de la population souffre d’hypertension, bien que la plupart du temps non traitée, avec un taux de contrôle de seulement 8%.

Considérée comme un tueur silencieux, l’hypertension ne présente aucun symptôme. Elle peut être évitée en faisant régulièrement du sport, en mangeant plus de fruits et légumes, en évitant le tabac et l’excès d’alcool, et en limitant les aliments riches en graisses saturées, entre autres facteurs de risque.

Le ministère de la Santé et de l’action sociale reconnaît l’importance d’étendre la Couverture maladie universelle et de développer des stratégies telles que le Plan national de développement sanitaire et social 2019-2028 qui met l’accent sur l’amélioration de l’accès équitable aux soins de santé pour tous.

Ce plan expose les défis que le ministère cherche à relever, notamment la nécessité de renforcer les soins de santé primaires ainsi que la promotion de la santé et la prévention. Healthy Heart Africa visant à être « durable », le programme travaille avec les parties prenantes locales pour élaborer des interventions basées sur des objectifs communs.   

« Notre partenariat avec le ministère de la Santé et de l’action sociale est important, car l’un de ses domaines d’intervention est de promouvoir la prévention sanitaire par le dépistage précoce de l’hypertension et la lutte contre la maladie », a soutenu Dr Allan Mackenzie.

Communément appelée pression artérielle élevée, l’hypertension est une maladie non transmissible (MNT) grave qui peut entraîner une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance cardiaque, ainsi que d’autres problèmes de santé. Elle est une cause majeure de décès prématuré dans le monde.

Le programme Healthy Heart Africa (HHA) est mis en œuvre dans neuf pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, y compris Zanzibar.

Gabon : Rose Christianne en visite dans la province de la Ngounié

La chef du gouvernement va effectuer une visite ce mardi 1er novembre 2022, dans la province de la Ngounié.

 

Selon une note du gouverneur de la Ngounié Paulette Mengue M’Owono,  la première ministre Rose Christiane Raponda Ossouka va se rendre dans la ville de Mouila visiter quelques infrastructures qui s’y trouvent.

Notamment Wood Bois, l’école de santé,  le centre de pêche, le centre de formation professionnelle de Bavanga, la station de pompage Val Marie et le lycée Jean Jacques Boucavel, comme le relève un  article sur le journal de l’Union.

Après la visite de la première ministre Rose Christianne Raponda, dans la ville de Mouila, le président de la république Ali Bongo Ondimba se rendra  le 2 novembre prochain, dans la ville de Mouilla où il effectuera également une visite.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

Côte d’Ivoire : la CIE célèbre l’excellence en milieu scolaire

Neuf élèves ayant brillamment réussi à leur examen de fin de cycle primaire, secondaire et technique, ont été récompensés dans le cadre de la célébration du Prix national d’excellence CIE du meilleur élève 2022.L’évènement, marquant la 8e édition de ce prix national d’excellence de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), s’est déroulé lundi à Abidjan devant un parterre de personnalités, des acteurs de la communauté éducative et des parents d’élèves des lauréats.

« Ce moment marque également d’une pierre blanche l’engagement constant de notre entreprise, aux côtés de l’Etat, à encourager l’ardeur et la persévérance au travail, spécifiquement en milieu scolaire », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko.    

Les lauréats sont des élèves qui se sont brillamment illustrés en étant les meilleurs nationaux aux examens à grand tirage, organisés en 2022 par le ministère ivoirien de l’Education nationale et celui de l’Enseignement technique.

L’édition 2022 est le 8ème acte de cette aventure lancée depuis 2015. M. Ahmadou Bakayoko a assuré de l’engagement de son entreprise à pérenniser ce qui lui permet de plus que jamais de réaffirmer sa vocation d’entreprise citoyenne.  

Ces neufs nouveaux élèves primés portent à 305, depuis 2015, le nombre de lauréats du prix en huit éditions, aussi bien au niveau régional qu’au cours des célébrations du Prix national d’excellence de l’entreprise.

Pour cette édition, les élèves lauréats ont eu pour mentor le professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), la première agrégée en cancérologie de Côte d’Ivoire et d’Afrique de l’Ouest Francophone. Et ce, pour encourager ces élèves à la culture de l’effort.

M. Eloi Noël Kouassi, le représentant de la ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a déclaré que la ministre de tutelle, marraine de la cérémonie, est « attachée à la question de l’excellence et de la qualité ».   

A l’endroit des lauréats, il a dit de la part de leur marraine, qu’« au moment où tous sont rassemblés autour de vous pour célébrer votre savoir-faire et savoir être, nous avons à cœur de vous manifester notre admiration et nos félicitations chaleureuses (…) persévérez donc dans l’effort ».

Pour sa part, le représentant du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. Zakaria Berté, a félicité M. Ahmadou Bakayoko et ses collaborateurs pour les efforts, tout en encourageant ces élèves à l’effort dans un monde très compétitif.

« La quête d’une économie compétitive passe par une jeunesse nombreuse, bien formée. Il est donc bon de susciter l’effort, de réguler ses faiblesses et l’audace d’apprendre à exprimer sa subjectivité créatrice pendant des années d’études », a-t-il poursuivi.

Un chèque factice a été octroyé aux différents lauréats : CEPE (400.000 Fcfa); BEPC (500.000 Fcfa). Pour les différentes séries du baccalauréat, chaque lauréat a reçu 1 million de Fcfa : BAC A ; BAC B; BAC C; BAC D ; BAC E ; BAD F et BAC G.

Les lauréats ont en outre obtenu d’autres récompenses, telles qu’une télévision de 50 pouces, une plaque, une médaille, un kit de la compagnie, un bon d’achat de librairie. Ce prix qui est une reconnaissance du mérite, vise à primer et valoriser les meilleurs élèves du pays.

Burkina : Hommage aux victimes de l’insurrection populaire, 08 ans après

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambela a déposé une gerbe de fleurs en la mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat de septembre 2015, aux pieds du monument aux héros nationaux à Ouagadougou.

Les événements d’octobre 2014 avaient abouti à la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, après 27 ans de règne. Quant à ceux de septembre 2015, ils ont fait échec au putsch du Général Gilbert Diendéré, fidèle du président Compaoré. 37 personnes avaient été tuées et plus de 625 autres blessées au cours des deux événements politiques du pays.

Représentant le président Ibrahim Traoré, le Premier ministre a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes, avant de procéder au dépôt de gerbes de fleurs au pied du monument, suite à l’épellation, par ordre alphabétique, des noms des victimes, devant le monument des héros nationaux.

En dehors des membres du gouvernement, des autorités coutumières et religieuses, des blessés et des parents de victimes ont pris au cérémonial. Huit ans après les faits, les doléances sont les mêmes et ils ont exhorté les militaires au pouvoir depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, à avoir un regard sur leur « situation qui traîne » selon eux.

« Nous avons attendu depuis maintenant huit ans. Il y a eu des promesses, des décrets qui ont été signés pour aider les blessés à recouvrer la santé, mais rien n’a été fait », se désole Dramane Ouédraogo, Président d’honneur des blessés de l’insurrection populaire. Il précise que depuis 2015, des blessés ont été evacués pour des soins de santé plus appropriés à l’étranger et n’ont plus bénéficié de suivis après leur retour. « Ceux qui ont été soignés au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou sont dans l’impossibilité de poursuivre les soins, parce qu’il y a un désintéressement total de l’État concernant ces choses. Nous sommes déçus », déplore M. Ouédraogo.

Blessé lors des évènements d’octobre 2014, Constant Bassolé appelle l’équipe du Capitaine Ibrahim Traoré à agir pour lui permettre de recouvrer totalement la santé. « L’Etat doit nous prendre en charge comme il se doit. S’il ne le font pas, ils ont failli. Et ceux qui viennent d’arriver si eux aussi, ils ne le font pas, ils ont eux aussi failli à leur mission. Nous, nous voulons être soignés », estime M. Bassolé.

Dans une déclaration, l’Unité d’action syndicale (UAS), le principal regroupement syndical a exigé « la lumière sur les auteurs et commanditaires des tirs contre les manifestants des 30 et 31 octobre 2014, la vérité et la justice sur les crimes économiques et de sang, la sécurisation des populations, la prise de mesures sérieuses contre la vie chère, l’arrêt des atteintes aux droits et acquis des travailleurs et le respect des décisions de justice ».

Une dizaine de personnes, dont le général Gilbert Diendéré et le général Djibril Bassolet, ancien chef de la diplomatie burkinabè, ont été condamnés à des peines de 10 à 20 ans de prison dans le cadre du coup d’État manqué de septembre 2015.

Quant au procès de l’insurrection populaire, il n’a pas encore eu lieu.