La BAD soutient la modernisation du CAFRAD

La Banque africaine de développement, en partenariat avec le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), a organisé jeudi 25 février, un séminaire virtuel pour présenter la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD.Sous le thème « Promouvoir la bonne gouvernance des organismes publics régionaux : l’exemple du CAFRAD », la rencontre a réuni des représentants des autorités marocaines, du secteur privé et d’institutions nationales partenaires.

Dans un contexte de pandémie de Covid-19, l’évènement a permis d’échanger sur les nouveaux défis auxquels font face les organismes publics régionaux en Afrique. Les échanges ont porté sur la présentation de la nouvelle stratégie de modernisation du CAFRAD qui définit son repositionnement stratégique à moyen et long terme.

Ce séminaire virtuel s’inscrit dans une série d’activités financées sur un don de 670 000 dollars américains de la Banque africaine de développement, à travers son Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire. L’appui de la Banque avait pour objectifs de renforcer les capacités d’assistance technique du centre et d’améliorer la qualité de ses programmes de formation. Plus concrètement, cette opération a permis de réaliser un diagnostic institutionnel du CAFRAD, d’élaborer un plan triennal de transformation et de définir une stratégie de mobilisation des ressources, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

« Le CAFRAD joue un rôle de catalyseur dans l’amélioration de la gouvernance africaine, en particulier dans le contexte actuel de crise. Un rôle primordial que le Royaume du Maroc a toujours appuyé », a déclaré Ahmed Laamoumri, secrétaire général du Département de la réforme de l’administration au ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

« L’Afrique est capable de compter sur ses propres ressources pour se développer. Cela n’est plus à démontrer. Il est important de doter le continent d’un cadre de gouvernance de plus en plus renforcé pour en optimiser la gestion, a affirmé le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi. C’est la priorité que nous poursuivons avec notre appui au CAFRAD, au bénéfice des institutions publiques africaines et, au-delà, les populations africaines. »

« Nous avons contribué, de manière significative, à renforcer les capacités humaines, institutionnelles et financières du CAFRAD. Notre objectif est d’asseoir son statut de centre africain de référence dans le domaine de la gouvernance publique », a souligné le directeur du Bureau de la gouvernance et de la coordination de la gestion des finances publiques à la Banque, Abdoulaye Coulibaly. « Nous remercions le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement qui nous ont accompagné dans cet important projet de modernisation du CAFRAD qui donne des résultats », s’est réjoui le directeur général du CAFRAD Monney Mouandjo.

Créé en 1964, le CAFRAD est une institution intergouvernementale panafricaine qui œuvre à l’amélioration des systèmes de gouvernance et d’administration publique en Afrique. Basé à Rabat, il compte à ce jour 37 États membres.

L’UE a débloqué 450 millions d’euros pour la promotion des secteurs vitaux au Maroc en 2020

En 2020, avec une rapidité et une capacité de réaction exceptionnelles, l’Union européenne (UE) a débloqué les 450 millions d’euros de subventions promis, pour la promotion de secteurs vitaux marocains, tels que la santé, la protection sociale et l’éducation, a souligné, mercredi à Rabat, l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.S’exprimant lors d’un point presse sur le bilan 2020 et les perspectives 2021 du partenariat Maroc-UE, la diplomate européenne a noté que l’année 2020 a été une « année remarquable où nous avons travaillé ensemble d’une façon exceptionnelle et efficace et nous sommes contents et fiers du résultat qu’on a réussi ».

Le Maroc a très bien réagi dès le début de la pandémie, a-t-elle dit, ajoutant que « nous ne sommes pas encore sortis de la crise mais nous commençons 2021 avec de bonnes perspectives ».

Au cœur de la crise sanitaire, l’UE s’est politiquement engagée à soutenir les efforts importants menés par l’Etat marocain depuis les premiers jours de la pandémie, a souligné la diplomate européenne.

« Nous abordons ensemble 2021 avec l’ambition commune d’un renouveau, dont les jalons ont été posés le 9 février dernier avec la communication de l’UE pour un nouvel agenda pour la Méditerranée », a-t-elle dit.

Cette communication, a-t-elle expliqué, sur laquelle le Maroc a été consulté avant sa publication, a proposé plusieurs orientations, dont le développement humain, la bonne gouvernance et l’état de droit, la résilience, prospérité et transition numérique, la paix et la sécurité, la migration et la mobilité, la transition écologique, ainsi qu’un plan économique et d’investissement.

Mme Wiedey a fait savoir que ce plan identifie un certain nombre de programmes-phares parmi lesquels figure en bonne place l’appui de l’Union européenne au Fonds Mohammed VI pour l’Investissement. Le Fonds européen pour le développement durable (EFSD +) sera mobilisé, ainsi que les autres Institutions financières européennes, pour contribuer aux opérations du Fonds Mohammed VI, a fait savoir la diplomate.

Au titre de la transition écologique, l’Union européenne et le Maroc viennent de formuler ensemble un « Partenariat Vert » qui détaille leur action commune sur le climat, mais également sur l’environnement et l’économie verte.

L’UE et le Maroc s’engagent ainsi ensemble à accompagner la relance post covid-19 avec la transition vers une société et des modes de consommation plus durables, un renforcement de l’ambition des politiques et la mise en œuvre des stratégies climatiques, la mise en avant des opportunités économiques d’une économie plus verte et propre et le renforcement de la coopération régionale.

Libérer le potentiel économique, s’adapter aux enjeux révélés par la pandémie, se saisir des opportunités afin de reconstruire en mieux en luttant contre le changement climatique, sont les ambitions que l’Union européenne partage avec le Maroc, a-t-elle relevé.

Interrogée sur la décision des Etats Unis de reconnaître la marocanité du Sahara, la diplomate a indiqué prendre bonne note de la décision du l’ancien président Donald Trump, relevant qu’il s’agit d’ « une décision d’un État important qui est membre permanent du Conseil de sécurité ».

Notant que la position de l’UE reste « avec la ligne des Nations Unies », Mme. Wiedey a émis le souhait que le processus politique redémarre le plus rapidement possible pour trouver « une solution politique durable et acceptable », qui sera pour le bien du Maroc, des parties impliquées et pour toute la région du Maghreb, qui demeure la moins intégrée du monde.

Et de relever que la perte économique de cette non intégration au Maghreb est énorme, estimant qu’on ne pourra réaliser les opportunités qui s’offrent qu’au moment où le conflit est réglé sur une base de compromis qui permet d’aller de l’avant.

Lancement à Abidjan d’un collège d’entrepreneurs pour fédérer les start-ups

Le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un collège d’entreprises technologiques et innovantes dénommé « Côte d’Ivoire Innovation 20 (#Ci20) » visant notamment à fédérer les start-ups.

L’organisation comprend 15 jeunes entrepreneurs dont 11 lauréats du Prix national d’excellence et plus de 85 prix nationaux et internationaux, avec pour ambition de faire briller le drapeau de Côte d’Ivoire en créant des milliers d’emplois et des champions nationaux.        

« Il s’agit en effet pour nous de célébrer le génie créatif des jeunes Ivoiriens», a dit M. Mamadou Touré, parrain de la cérémonie de lancement, tout en saluant « la pertinence de cette initiative » qui fédère les meilleures start-ups du pays.

Dans l’optique de les accompagner, « j’ai instruit mes services à l’effet de la mise en place d’un fonds spécial pour nos start-ups, et ce fonds va s’élever dans un premier temps à 500 millions Fcfa » comme fonds de départ, a annoncé M. Mamadou Touré.

Sur dix entreprises qui dirigent le monde aujourd’hui, sept sont des entreprises technologiques. En 2019, les start-ups africaines ont attiré 2 milliards USD d’investissements et 85% de cette manne financière va dans quatre pays : Nigeria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud suivis par le Ghana.

« Nous nous sommes dits, pourquoi ne pas positionner la Côte d’Ivoire comme le prochain hub de captation de ces financements et de cette dynamique économique que représentent les entreprises tech », a expliqué Steven Bedi, le président de l’association CI20, constituée de 15 membres.  

« Aujourd’hui, la CI20, c’est 15 membres fondateurs. Nous arrivons à cumuler un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et 300 emplois », a souligné M. Steven Bedi, mentionnant que l’organisation aspire à devenir la fédération de l’écosystème des start-ups pour pouvoir parler d’une seule voix.

Le CI20 a défini un programme qui dure deux ans par cohorte, les membres fondateurs constituant la première cohorte. Le but, selon Steven Bedi, « c’est de créer au bout de ces deux années 2 000 emplois avec 30% d’impacts sur les femmes ». Un programme estimé à 4 millions d’euros (2,62 milliards Fcfa).  

Son objectif est de faire en outre la promotion de 100 champions nationaux dans cinq ans, renforcer les capacités des start-ups et structurer les entreprises aux standards internationaux afin d’avoir accès au financement et le « plébiscite institutionnel », a-t-il poursuivi.    

Invité, le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes à la présidence de la République du Sénégal, Papa Amadou Sarr, s’est dit « très heureux » de participer au lancement de Côte d’Ivoire Innovation 20 qui crée un pont entre les entrepreneurs technologiques.   

Pour M. Papa Amadou Sarr, l’avenir, ce sont les start-ups. Et dans cette vision, le Sénégal qui a mis sur pied, il y   deux ans, un organe d’accompagnement des start-ups, ambitionne de faire du pays « une start Nation à l’horizon 2030 ».    

Le Sénégal a investi de 2018 à 2020 environ 3 milliards Fcfa au profit de plus de 120 start-up dont 30% sont détenues totalement ou en partie par les femmes, a fait savoir le ministre-Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes.

Aujourd’hui, le D-Hub, structure qui accompagne les start-ups au Sénégal se veut un constructeur d’écosystème et un acteur clé dans le développement de l’innovation technologique. 

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeune et de l’emploi des jeunes, M. Mamadou Touré a assuré travailler avec son homologue Sénégalais dans le cadre d’une synergie sous régionale pour soutenir les start-ups.   

La Côte d’Ivoire prépare une loi start-up qui devrait permettre d’accompagner les innovations technologiques des jeunes.  

Le Maroc sort définitivement de la liste grise de l’UE

Le Maroc ne figure plus sur la liste grise de l’Union européenne (UE) des juridictions non coopératives à des fins fiscales, annonce un communiqué du ministère marocain de l’Economie et des Finances, parvenu à APA.Cette décision a été prise lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE, tenue lundi et qui a adopté ses conclusions sur les juridictions non coopératives à des fins fiscales, ajoute le ministère, soulignant que les Conclusion du Conseil de l’UE, sont l’étape finale et définitive de la procédure qui suit le feu vert des ambassadeurs des Etats membres de l’UE et confirme que le Royaume sort définitivement de la liste grise de de l’UE et devient donc « Green Listed ».

Ce développement témoigne que les réformes entreprises par le Royaume en matière fiscale sont en ligne avec les conditions de l’UE et aux normes internationales, et illustre parfaitement la coopération positive entre le autorités marocaines et européennes sur ce sujet.

Pour rappel, le Maroc fait partie des pays qui se sont engagés à mettre en conformité leurs systèmes fiscaux avec les normes de bonne gouvernance, dans le cadre de l’amélioration de la transparence fiscale au niveau mondial.

A ce titre, plusieurs dispositions législatives ont été adoptées selon la nature de chaque régime fiscal dans le cadre du processus de réformes entamées depuis la loi de finances pour l’année 2018. 

Tout au long du processus d’évaluation de son système fiscal, le Maroc se félicite d’avoir réussi à convaincre l’OCDE et ses partenaires européens du réalisme de sa vision qui consiste d’une part à prouver sa ferme détermination à se conformer aux normes de bonne gouvernance fiscale en prenant les mesures nécessaires de manière transparente et graduelle et d’autre part à veiller à la sauvegarde de ses intérêts socio-économiques.

Au terme de ce processus d’évaluation, le Maroc note avec satisfaction la décision de sortir définitivement de la liste « grise ». Cette décision témoigne que les mesures prises sont accueillies favorablement par ses partenaires et que les efforts consentis et les actions entreprises, s’inscrivent parfaitement dans la lignée de la bonne gouvernance fiscale, conformément aux normes d’internationales, conclut le ministère.

Du cacao, le chocolatier ivoirien Axel, extrait un fond de teint matifiant

Dans son atelier à Abidjan, l’artisan chocolatier ivoirien Axel-Emmanuel Gbaou, prépare un fond de teint en poudre 100% cacao qui matifie la peau, une substance par ailleurs comestible, qu’il s’apprête à distribuer à grande échelle sur le marché.

Premier artisan chocolatier ivoirien, Axel-Emmanuel Gbaou veut démocratiser la consommation du chocolat dans son pays et sur le continent africain. Après le tri des fèves de cacao, il extrait les graines propices à la préparation de ce make-up.

Après le concassage des fèves, il fabrique dans son « laboratoire » du lait de corps, des crèmes hydratantes ou du savon au chocolat. Sa marque, devenue aujourd’hui un label, porte une signature visuelle inspirée de tissus traditionnels africains qui vient renforcer l’offre.

A quelques encablures de son atelier situé à Cocody-Alocodrome, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, Axel tient une boutique avec une façade en baie vitrée. Vêtu d’un pantalon jean et de son t-shirt, il affiche une sérénité dans cette aventure de la transformation du cacao.

Devant l’une de ses commerciales, l’artisan chocolatier, souriant, arbore sa dernière création, ce fard maquillant conçu sous forme de poudre matifiante, « sans produit chimique et 100% cacao », qui selon lui peut s’utiliser pour différents types de peaux, des carnations et de teintes. 

Dans les boutiques duty free de l’aéroport d’Abidjan et dans la sous-région, ce jeune banquier qui a quitté en 2015 son poste pour devenir artisan chocolatier, exhibe ses produits, également vendus en Europe et en Asie avec sa propre marque : « le chocolatier ivoirien ».   

Ce fond de teint matifiant est un maquillage « naturel » et même pour ceux qui travaillent dans l’audiovisuel et « il s’adapte à plusieurs types de teintes pour les femmes blanches, asiatiques, métisses, noires, claires. C’est une recette qui fonctionne et on est très ravi », lance-t-il.

Mariah Kouassi-Le Noir, une jeune dame, apprécie cette texture qui renferme des apports nutritifs et rajeunit la peau. En quelques secondes, martèle-t-elle, la peau est matifiée à l’extrême et nul besoin de superposer plusieurs couches pour obtenir un make-up réussi.

A Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, Mariam Gueye, une Sénégalaise de la trentaine, installée au Grand marché de la commune, et diplômée d’un institut de beauté, explique que les fonds de teint matifiants dissimulent les brillances du visage.

Ils camouflent les rougeurs en plus d’apporter de la clarté au visage, dit-elle, avant d’ajouter qu’il existe des crèmes et des poudres issues de substances chimiques qui peuvent assécher certaines peaux, c’est pourquoi il est préférable d’opter pour un produit léger et hydratant.

Axel surfe sur le succès depuis quelques années. Engagé dans la transformation, il récolte des lauriers. Champion de Côte d’Ivoire et vice-président d’Afrique « chocolat pâtisserie » 2014, il est aussi lauréat du prix de la Fondation Jack Ma, figurant parmi les dix meilleurs entrepreneurs du continent.

Son savoir-faire, il le transmet. Pour lui, c’est absurde de voir un pays comme la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao avec près de 2 millions  tonnes, et pas une seule tablette de chocolat au label ivoirien en rayon.

De 2016 à ce jour, Axel a formé plus de 2.000 femmes de planteurs avec qui il travaille à la transformation du cacao en milieu rural. Aujourd’hui, celles-ci peuvent scolariser leurs enfants et gagner un revenu complémentaire à celui de leurs maris. Une immense fierté pour l’artisan.

La Côte d’Ivoire dont la production représente 40% de l’offre sur le marché mondial de cacao, ne transforme que 33% de sa production. Le pays envisage à court terme de transformer 50% de sa production et Axel-Emmanuel veut être un acteur avant-gardiste.

« L’industrie chocolatière représente 100 milliards de dollars () dans le monde et les paysans qui maintiennent cette industrie sont très misérables. Ils gagnent 200 dollars par an, soit moins de 1 dollar par jour », s’insurge-t-il.

Sandrine Misaokivu et son partenaire Xavier Bowekomi viennent de Kinshasa. Avec Aminata Koumbassa, qui elle vient de Conakry, Axel leur montre quelques architectures gustatives du chocolat dans une auberge à Abidjan. Pour lui, la formation est un leg de sa passion.  

Avec un début difficile, Axel commence tout petit et emploie aujourd’hui une vingtaine de personnes, dont une dizaine en laboratoire puis une dizaine au packaging et à la vente pour une masse salariale mensuelle autour de 2 à 3 millions de FCFA.

E-commerce : l’Administrateur de Gainde 2000 plaide pour l’émergence de champions africains

Invité du magazine « Comprendre l’Economie » animé par le journaliste Abdou Diaw, l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a souligné l’importance pour l’Afrique d’avoir des champions du E-commerce. Ce qui permettra, selon lui, aux acteurs de capter les valeurs ajoutées de ce marché et d’exister économiquement.« La crise a été un formidable accélérateur du E-commerce ». C’est une certitude pour l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne. Invité du magazine « Comprendre l’Economie », sous le thème « commerce en ligne dans le contexte de la Covid-19 », M. Diagne a souligné durant son intervention la nécessité pour le continent d’avoir un champion africain pour capter les valeurs ajoutées de ce marché. A l’en croire cela permettra d’éviter d’enrichir les entreprises étrangères au détriment des acteurs locaux. « Lorsque nous ouvrirons nos portes à ceux des autres continents, nous fermerons la porte à nos propres champions. L’Afrique doit inventer son champion du E-commerce parce que si nous ne le faisons pas, ceux des autres continents viendront capturer la valeur ajoutée en Afrique. Nous nous contenterons du prix des produits, laissant échapper la valeur ajoutée », a soutenu l’Administrateur de Gaindé 2000.

Pour lui, cette organisation relève d’un enjeu stratégique, car rappelle-t-il, il est impossible d’exister économiquement et faire exister sa jeunesse et ses entrepreneurs, si on n’a pas de champion. « Si dans 20 ans, nous n’avons pas la capacité de créer des entreprises, nous serons enfermés dans un cercle infernal où nous dépendrons uniquement de l’aide bilatérale et multilatérale pour survivre alors que nous avons les moyens et les compétences pour permettre à nos économies de construire des valeurs ajoutées qui peuvent nous mettre dans un confort, les années à venir », avertit Ibrahima Nour Eddine Diagne. 

Estimant que chaque année perdue sans construction stratégique est une année qui ne se rattrape pas, le spécialiste considère que c’est le moment de porter le débat économique sur cette question, pour que chacun d’entre nous fasse en sorte de faire émerger une entreprise sénégalaise pour qu’elle soit plus forte et capable d’en créer d’autres.

Côte d’Ivoire: la première zone industrielle de cajou opérationnelle « au plus tard début 2022 » (ENTRETIEN)

La première zone industrielle de cajou en Côte d’Ivoire, dont les travaux débutent la semaine prochaine à Bondoukou, dans l’Est du pays, devrait être opérationnelle « au plus tard début 2022 », assure le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly, dans un entretien à APA.

Q : Quel a été l’impact de la Covid-19 sur la campagne 2020 ? 

R : La Covid-19 a beaucoup impacté la filière et notamment la commercialisation. Il a fallu donc recourir à l’intervention de l’Etat sous la forme de subvention pour pouvoir maintenir les prix bord-champ à 400 Fcfa le Kg, l’équivalent de 0,75 dollars US. C’est ainsi que la filière a pu se sortir des difficultés de commercialisation liées à la baisse des prix internationaux induite par la pandémie de Covid-19.

Nous avons été donc à un moment donné obligé de constater que la réalité du marché international était en déconnexion avec les prix que nous avions fixé en début de campagne. Or, l’analyse du marché international ressortait au démarrage de la campagne, des prix relativement intéressants en direction de la Côte d’Ivoire.

Un mois après l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde, la pandémie de Covid-19 est survenue et a commencé à se répandre dans le monde entier entre février et mars, sans épargner la Côte d’Ivoire, où le premier cas a été déclaré le 11 mars 2020.

Nous avons proposé au gouvernement de maintenir le prix bord-champ à condition qu’il accepte de subventionner le prix plancher et c’est ce qui a été fait. Ainsi, le gouvernement a décaissé 35 milliards de Fcfa pour soutenir le prix bord-champ à hauteur de 400 Fcfa le Kg.

Q: Les cours connaissent une fluctuation à l’international, peut-on savoir les variations ?

R: Au démarrage de la campagne 2020, lorsque nous fixions les prix, les offres en direction de la Côte d’Ivoire étaient comprises entre 1300 dollars (703 769 Fcfa) et 1450 dollars (757 905 Fcfa) la tonne, ce qui nous a permis de considérer un prix de référence CAF (Coût -Assurance-fret) de 1 300 USD (703 769 Fcfa) par tonne, soit de l’ordre de 741 Fcfa/Kg.

Sur cette base, nous avons donc proposé un prix minimum de 400 Fcfa le Kg, que le gouvernement a entériné. Car, un mois après l’ouverture de la campagne, la pandémie s’est répandue dans le monde entier, impactant le secteur du négoce international.

Les offres en direction de la Côte d’Ivoire se sont effondrées à des niveaux de l’ordre de 900 dollars (487 224 Fcfa) à 1 100 dollars (595 497 Fcfa) la tonne. Le gouvernement, face à cette situation, a réagi en apportant une subvention de 35 milliards de Fcfa pour pouvoir soutenir les producteurs et maintenir le prix bord-champ à 400 Fcga/Kg. Et nous avons ainsi pu sauver la filière.

Pour la campagne 2021, quel est alors l’accompagnement de l’Etat ?

R : L’Etat a pris en compte l’évolution du marché international, parce que la pandémie est encore présente. L’Etat a consenti à fixer un prix de 305 FCfa/Kg. Passer de 400 Fcfa l’année précédente à 305 Fcfa comme prix bord-champ, c’est une décision extrêmement difficile, ce qui n’est pas dans la philosophie normale du président de la République et du gouvernement.

A l’ouverture de la campagne, globalement, les offres sur le marché international se sont établies entre 900 dollars (487 224 Fcfa ) et 1400 dollars (757 905 Fcfa) la tonne. Mais, cela dépend de la qualité du produit et aussi de l’origine du produit, car certaines origines sont mieux cotées que d’autres.

En Côte d’Ivoire, nous faisons du volume. Nous produisons beaucoup et pour le client, acheter beaucoup avec un prix élevé, comprenez que pour lui, il négocie toujours là où il achète un volume important et quand l’offre est importante, il a tendance à négocier à la baisse.  

 L’Etat de Côte d’Ivoire est dans une dynamique de la transformation des produits agricoles avec pour ambition de faire du pays une agro-industrie forte et puissante. Premier pays producteur de cajou, troisième africain de coton graine, premier producteur africain d’huile de palme, le défi aujourd’hui est de transformer la production pour capter une plus-value.

Q : Quel est l’objectif de production pour la campagne cajou 2021 ?

R : Nous comptons reproduire la performance de 2020, à savoir rester dans les mêmes proportions de production, autour de 850.000 tonnes. La campagne a été ouverte officiellement le 5 février 2021, et les quelques achats qui se font sont actuellement entre 300 et 500 Fcfa le Kg selon les régions.

La transformation, c’est l’objectif principal que nous poursuivons. Nous envisageons de transformer le maximum de volumes sur place, parce que transformer, c’est capter de la valeur. Il est important de réussir cette transformation et nous comptons sur les investisseurs nationaux et internationaux.

Dans la chaîne de valeur de la noix de cajou, nous avons la production qui représente 20%, la transformation 40% et la distribution qui représente 40%. Rester au niveau de la production crée un manque à gagner en termes financier et au niveau des emplois créés.

Le pays veut accroître les plus-values liées à la transformation. Aujourd’hui, nos plus gros acheteurs sont le Vietnam et l’Inde. Mais, de temps à temps quelques petits volumes vont vers d’autres destinations telles que la Chine, le Brésil et le Maroc. Le Vietnam et l’Inde, eux, représentent entre 96% et 99% de nos achats selon les années.

Q : Quels sont les projets au niveau de la transformation en Côte d’Ivoire ?

R : Le gouvernement nous a instruit de faire des zones industrielles totalement dédiées à la transformation de l’anacarde (noix et pommes de cajou). C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette vision que nous allons lancer les travaux de la première zone, celle de Bondoukou (Est ivoirien), dès la semaine prochaine à l’effet de la rendre disponible dès la fin de cette année ou au plus tard au début de l’année 2022.     

La zone industrielle de Bondoukou s’étendra sur une superficie de 15 hectares pour un objectif de production selon la capacité des usines qui vont s’installer. La zone peut absorber entre trois et cinq unités de transformation de noix de cajou. Après celle de Bondoukou, on aura les travaux de la zone industrielle de Korhogo (25 ha) et de Séguéla dans le Nord du pays puis de Bouaké (25 ha) dans le centre.

Si, par exemple, chaque unité prend trois ou quatre hectares, pour transformer 30.000 tonnes, vous voyez déjà, nous ne serons pas loin de 100.000 tonnes à transformer déjà sur place à Bondoukou.

Le gouvernement, pour réussir cette transformation, a pris un certain nombre de mesures de facilitation en faveur des transformateurs. Ces mesures vont de l’exonération totale (0% de taxe) sur les équipements qui sont importés et des crédits d’impôts.

Au-delà de la zone industrielle, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de subventionner les transformateurs. On a une subvention de 400 Fcfa sur chaque kilo d’amande qui sort des usines. Et quand vous avez des amandes que vous exportez, vous payez zéro taxe et sans Droit unique de sortie (DUS) contrairement aux autres produits.

Nous accompagnons en outre tous ceux qui veulent s’installer dans la zone industrielle de Yamoussoukro, où nous avons construit un Centre d’innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA), inauguré le 1er octobre 2020 par M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Ce centre comprend une usine de transformation de 6.000 tonnes par an, un centre de formation aux métiers de production et de perfectionnement. Et ce, pour promouvoir la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou.

Maroc Telecom compte 73 millions abonnés en 2020

L’opérateur marocain de téléphonie compte 73 millions abonnés en 2020, soit une progression de 8,1% par rapport à l’année d’avant, a annoncé le Groupe.Cette hausse s’explique notamment par la croissance des parcs des filiales Moov Africa et du Fixe au Maroc, précise Maroc Telecom dans ses résultats consolidés de 2020.

Dans le détail, le parc Mobile au Maroc compte 19,5 millions de clients à fin 2020, en baisse de 2,8% sur un an, fait savoir la même source, notant que le chiffre d’affaires mobile a reculé de 6,5% par rapport à la même période de 2019, à 13,351 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH), impacté par les effets de la pandémie de Covid-19 et le contexte concurrentiel.

Le groupe fait en outre savoir que le parc Fixe a maintenu sa bonne dynamique, en affichant une progression de 6,6% à 2 millions de lignes, notant que le parc haut débit compte désormais 1,7 million d’abonnés, en hausse de 10,4%. Les activités Fixe et Internet au Maroc continuent d’améliorer leur performance et génèrent un chiffre d’affaires de 9,52 milliards DH, en hausse de 2,8% par rapport à 2019.

A l’international, le parc mobile a dépassé les 49,22 millions de clients répartis sur la Mauritanie (2,64 millions), Burkina Faso (9,38 millions), Gabon (1,63 million), Mali (9,68 millions), Côte d’ivoire (10,05 millions), Bénin (4,68 millions), Togo (3,38 millions), Niger (3 millions), Centrafrique (189.000) et Tchad (4,577 millions).

Près de 160 milliards Fcfa du MCC consacrés au Projet Abidjan transport

Près de 160 milliards de Fcfa sont consacrés au Projet Abidjan transport dans le cadre du Compact Côte d’Ivoire, a indiqué vendredi Florence Rajan, la directrice pays du Millennium challenge account (MCA), organe en charge de la gestion des activités.

« Le Projet Abidjan transport, en termes de montant financé par le MCC (Millennium challenge corporation), c’est à peu près 300 millions de dollars UDS (292.340.000 $) sur les 525 millions de dollars (283,52 milliards Fcfa) », a dit Mme Florence Rajan, lors d’une conférence de presse.

Les objectifs, relèvera-t-elle, sont de plusieurs ordres, entre autres, « diminuer le coût d’exploitation des véhicules, les temps de parcours sur les axes principaux dans Abidjan (…) et améliorer la mobilité des personnes mais aussi des biens » dans la ville.

Ce projet devrait en outre permettre de « sécuriser les accès et les déplacements en ces lieux, des piétons et des véhicules » tout en améliorant la compétitivité de la ville d’Abidjan qui est un poumon économique pour le pays et la sous-région.

Il s’exécutera en deux volets, l’un concernant les infrastructures et un autre nommé activité deux, gestion du transport et planification. Selon Mme Rajan, la première activité du premier volet, ce sont les axes qui vont être réhabilités avec ce don.

Elle a évoqué quatre axes principaux, pour un total de 33 Km de voies. Ce qui devrait permettre de réduire considérablement les embouteillages dans le District d’Abidjan, où le trafic aux heures de pointe est ralenti.  

L’activité de gestion et de planification du transport et l’institution d’un programme d’enseignement supérieur en gestion des infrastructures conçu par Polytechnique Montréal, en partenariat avec Michigan state university, l’INHB et l’ENSEA.

Un Master en gestion des infrastructures est prévu dans les activités. « La semaine dernière, nous avons enregistré quasiment 80 candidatures avec des femmes », a-t-elle souligné, encourageant les femmes dans ce métier dit d’homme.

Le Compact Côte d’Ivoire comprend en outre un Projet compétence pour l’employabilité et la productivité pour un montant de 154.950.000 dollars UDS. L’Etat ivoirien et le MCC ont identifié le manque de capital humain comme un obstacle à la croissance économique.

Le projet ciblera le développement de compétences clés essentielles à la croissance de l’Emploi en Côte d’Ivoire, notamment des compétences de base, et celles plus techniques répondant aux besoins du secteur privé.

Il intègre l’activité d’enseignement secondaire qui vise à accroître l’accès et la qualité de l’enseignement au premier cycle du secondaire. Les investissements devraient permettre la construction de 84 nouveaux collèges de proximité dans les zones rurales périurbaines.  

La directrice pays du MCC, Laura Rudert, a précisé que le Compact est un traité international, tandis que le MCC fournit l’assistance avec une contribution du gouvernement ivoirien, ajoutant qu’il reste trois ans et demi pour achever le programme.

Le MCC a signé en novembre 2017 avec l’Etat ivoirien un accord de don de 524,7 millions dollars  (283,5 milliards Fcfa),  une subvention sur cinq ans, qui devrait bénéficier à plus de 11 millions de personnes. A ce jour, 8% du budget a été utilisé.

Les projets qui sont en phase de conception devaient connaître leur vitesse de croisière en 2021 et 2022 sur toute l’étendue du territoire. 

La Namibie et le Bostwana renforcent leurs liens commerciaux

Le Botswana et la Namibie ont convenu de renforcer leur coopération bilatérale.Ces relations commerciales touchent les domaines de l’agriculture, de la santé, du commerce et de l’immigration, a déclaré le ministre des Affaires internationales et de la coopération, Lemogang Kwape.

S’exprimant lors de la cérémonie de clôture d’une réunion ministérielle virtuelle de la 6e session de la Commission permanente mixte de coopération Botswana-Namibie, jeudi soir, M. Kwape a déclaré que le Botswana attache une grande importance à ses liens bilatéraux et à sa coopération stratégique avec son voisin occidental.

« Nous sortons de cette réunion encore plus unis et plus forts, avec des résultats positifs, qui témoignent tous de notre amitié toujours croissante », a déclaré le ministre.

Il a déclaré que l’objectif de la réunion était de renforcer encore les engagements bilatéraux en offrant l’opportunité de discuter des questions qui sont pertinentes pour le développement socio-économique des deux pays.

Il s’agit notamment de l’agriculture, de la santé, de l’immigration, du commerce et de l’investissement, de l’exploitation minière, de l’environnement et du tourisme, a-t-il déclaré.

La réunion a eu lieu quelques mois après que les pays voisins ont été plongés dans une crise diplomatique suite à la fusillade mortelle de quatre ressortissants namibiens par des membres de la Force de défense du Botswana en novembre 2020, soupçonnés d’être des braconniers.

L’incident a provoqué une certaine tension entre Gaborone et Windhoek, ce qui a entraîné des discussions de haut niveau entre les responsables des deux pays.

Attijariwafa bank et l’AMCI s’associent pour promouvoir l’excellence à l’échelle africaine

Le groupe Attijariwafa bank et l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) ont décidé d’associer leurs initiatives dans le cadre d’un partenariat stratégique destiné à promouvoir l’excellence à l’échelle africaine.Ce rapprochement entre les deux institutions traduit leur volonté de contribuer activement à l’essor du continent à travers des actions structurantes orientées vers le développement des compétences des jeunes, leur éducation et leur insertion professionnelle.

Cette convention de partenariat s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre des grands axes de la volonté royale qui prône la création de synergies autour de l’accompagnement de la jeunesse africaine qui constitue une richesse inestimable pour le continent.

Le groupe Attijariwafa bank et l’AMCI ont l’intime conviction que les entreprises africaines doivent appuyer la jeunesse en lui permettant de jouer pleinement son rôle comme un réel vecteur de développement et de croissance. C’est pourquoi, les deux établissements ont mis en place un agenda de collaboration qui leur permettra de structurer leurs actions communes autour de l’amélioration des capacités des jeunes.

Il s’agit du développement de l’insertion professionnelle des jeunes étudiants étrangers, boursiers de l’AMCI à travers des recrutements réalisés au sein du groupe Attijariwafa bank au Maroc pendant une durée allant de 12 à 36 mois, à l’issue de laquelle, les talents rejoignent les différentes filiales du Groupe en Afrique.

Cet agenda porte également sur l’accueil en stage des étudiants étrangers, boursiers de l’AMCI au sein du groupe Attijariwafa bank au Maroc et le développement de synergies autour de la plateforme « Morocco-Alumni » lancée en décembre 2019 par l’AMCI en coordination avec le ministère des Affaires étrangères afin de détecter des talents expérimentés à l’échelle continentale.

Il prévoit aussi la création d’une dynamique intellectuelle auprès des étudiants avec l’organisation d’ateliers d’accompagnement, conférences et tables rondes sur des thématiques d’actualité à l’échelle continentale.

Plusieurs actions sont également prévues dans le cadre de la convention de partenariat qui permettront au groupe Attijariwafa bank et à l’AMCI de créer une dynamique positive autour de la montée en compétences des jeunes et le développement de leurs aptitudes professionnelles.

Le TPLF détruit le réseau électrique du Tigré

Une panne de courant s’est produite au Tigré après que des rebelles du Front de libération du peuple rebelle du Tigré (TPLF) ont détruit, ce jeudi, le réseau électrique de l’Etat, a indiqué l’Ethiopian Electric Power (EEP, publique).La panne d’électricité est le résultat d’attaques délibérées contre un grand réseau électrique qui fournit du courant à plusieurs villes, dont Alamata, Mehoni et Mekelle, a déclaré l’EEP dans un communiqué.

Le TPLF en déroute avait détruit le même réseau électrique en novembre 2020 alors que les troupes fédérales avançaient vers la capitale de l’Etat, Mekelle, la dernière destination pour mettre fin à ce que le gouvernement a décrit comme une « opération d’application de la loi » dans l’Etat.

L’EEP a déclaré qu’il était en train de réparer le réseau électrique endommagé pour restaurer le service d’électricité dans le Tigré.

La semaine dernière, l’EEP a déclaré que le TPLF avait causé plus de 240 millions de Birr de dommages sur les infrastructures électriques dans l’Etat régional du Tigré pendant l’opération pour le retour de la loi et de l’ordre.

Nouveau cadre de coopération entre le Sénégal et l’USAID

Ce nouveau programme d’un montant de six cent millions de dollars US, soit plus de 325,8 milliards F CFA, est constitué de quatre conventions de financement, sous forme de dons.Cet accord de coopération quinquennal constitue la contribution de l’USAID à la mise en œuvre du PAP 2A, notamment dans les réformes clés entreprises par le gouvernement, a fait savoir le ministre sénégalais de l’Economie, Amadou Hott.

Le PAP 2A est le Plan d’action prioritaire 2 ajusté et accéléré du Plan Sénégal Émergent (PSE) pour la relance de l’économie, post Covid-19.

Ce nouveau cadre de coopération 2020-2025 développe une nouvelle approche appelée « Le parcours vers l’autonomie ». Il s’articule autour de trois axes, à savoir : une croissance économique inclusive et durable ; un capital humain amélioré ; et une efficacité et redevabilité du gouvernement accrues.

A en croire M. Hott, le dernier cadre de coopération entre le Sénégal et les Etats-Unis qui s’étendait sur la période 2015-2020 pour une enveloppe d’environ 232,9 milliards FCFA, s’intégrait harmonieusement aux axes stratégiques du PSE.

« C’est dans ce même esprit d’alignement (…) que cette Nouvelle Stratégie Pays 2020-2025 est parfaitement arrimée au PAP
2A », s’est réjoui le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

S’agissant des axes d’intervention du nouveau cadre de coopération, Amadou Hott a indiqué que le programme « Croissance économique durable et inclusive » concerne principalement les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Les interventions prévues permettront d’accélérer les réformes relatives à l’eau en milieu rural afin de faciliter l’insertion des opérateurs privés dans la chaîne de distribution et de gestion.

En outre, ajoute-t-il, grâce à ce programme, d’autres réformes importantes dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la justice commerciale pourraient également être réalisées.

Quant au « Programme Capital humain amélioré », il vise à accompagner la mise en œuvre d’importantes réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Enfin, le programme « Efficacité et redevabilité du Gouvernement accrues » interviendra pour accompagner les réformes visant à consolider l’approfondissement de nos politiques de décentralisation.

Amadou Hott a profité de l’occasion pour « féliciter l’USAID pour son engagement à poursuivre le recours au financement direct appelé +financement G2G+ dans le cadre de l’exécution de notre programme de coopération ».

« L’utilisation de ce mécanisme permet l’alignement de votre assistance aux priorités nationales, la réduction des coûts de transactions et la pérennisation des résultats », a-t-il souligné.

Le nouveau cadre de coopération coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire du partenariat entre Dakar et Washington. Dans ce « contexte particulièrement difficile », Amadou Hott a demandé au directeur de l’USAID, Peter Trenchard, d’être leur interprète, auprès des autorités américaines, pour leur exprimer la profonde gratitude du Gouvernement du Sénégal pour les efforts constamment déployés afin de soutenir la mise en œuvre du PSE.

Pour le directeur de l’USAID, les nouveaux accords quinquennaux bilatéraux permettront de mettre en œuvre la nouvelle stratégie, en étroite collaboration avec votre gouvernement et les populations.

Un esprit de consultation et de collaboration accrues dans nos activités de conception, de suivi et d’évaluation qui cherche également à renforcer les capacités du Sénégal à s’adapter aux chocs socio-économiques exacerbés par la pandémie de Covid-19.

Makhtar Diop nommé DG de la Société financière internationale

Le Sénégalais Makhtar Diop est nommé Directeur général et vice-président exécutif de la Société financière internationale (IFC, sigle anglais).L’annonce a été faite, ce jeudi, par David Malpass, le président du Groupe de la Banque mondiale. Makhtar Diop dont la nomination prendra effet au 1er mars 2021 aura, entre autres missions, la promotion de l’expansion économique et l’amélioration des conditions de vie des populations en favorisant l’essor du secteur privé dans les pays en développement.

« Makhtar Diop a à son actif une expérience approfondie dans les domaines du développement et de la finance et une carrière marquée par un leadership énergique et le sens du service vis-à-vis des pays en développement, tant dans le secteur public que dans le privé », indique M. Malpass, cité par un communiqué de presse.

Il apportera à l’IFC des compétences qui aideront le Groupe de la Banque mondiale à poursuivre avec célérité son action dans la lutte contre la crise mondiale et à continuer d’œuvrer en faveur d’une relance verte, résiliente et inclusive.

« Nous avons besoin d’un environnement porteur et d’entreprises florissantes afin d’attirer des investissements, créer des emplois et favoriser le déploiement d’une électricité bas carbone et de transports propres, de l’eau potable, des infrastructures et des services numériques, et pour contribuer plus largement à l’ensemble des progrès de développement essentiels à notre mission de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée », poursuit David Malpass.

M. Diop aura pour tâches principales d’approfondir et stimuler la stratégie « 3.0 » de l’IFC, dont l’objectif est de favoriser la création de nouveaux marchés et mobiliser des capitaux privés à grande échelle, et de mettre en œuvre les engagements pris au titre du programme d’augmentation du capital de l’institution. (…)

La stratégie 3.0 de l’IFC consiste notamment à agir davantage en amont, c’est-à-dire en intervenant à un stade plus précoce du processus de développement des projets afin de créer les conditions qui permettent de mobiliser des solutions auprès du secteur privé et de défricher de nouvelles possibilités d’investissement. Elle prévoit également d’étendre l’impact d’IFC dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles, avec l’objectif de tripler ses investissements annuels pour son propre compte dans ces pays.

Ancien ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, Makhtar Diop est actuellement vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures et dirige à ce titre les actions menées par l’institution pour mettre en place des infrastructures efficaces dans les économies émergentes et en développement, au service d’une croissance sans exclus et durable.

Dans le cadre de ces fonctions, il supervise les activités stratégiques de la Banque mondiale dans les secteurs de l’énergie, du transport et du développement numérique, ainsi que ses initiatives visant à accroître l’offre de services d’infrastructures de qualité au moyen de partenariats public-privé.

Il avait occupé auparavant pendant six ans le poste de vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, qui a mené sous sa direction une expansion majeure de ses activités, avec des engagements d’un montant record de 70 milliards de dollars.

Maroc : 34 projets approuvés pour un coût global de plus de 1,2 milliard de dollars

Un total de 34 projets a été examiné et approuvé par la commission des investissements au Maroc, réunie mercredi sous la présidence du chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani.D’un montant global de 1,26 milliard de dollars (11,3 milliards DH), ces projets devant permettre la création de 3.500 emplois directs et 5.819 emplois indirects, indique un communiqué du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’économie verte et numérique

La répartition des investissements par secteur fait ressortir le secteur du tourisme et loisirs arrive en tête avec 3,29 milliards DH (1 dollar = 8,95 DH), soit plus de 29% des investissements projetés, suivi par le secteur du transport et infrastructure avec 2,47 milliards DH et le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur avec 2,27 milliards DH, alors que celui des énergies renouvelables et du dessalement d’eau de mer occupe la 4ème position avec 2 milliards DH.

Par répartition sectorielle des emplois, il ressort que le secteur du tourisme et loisirs est le principal pourvoyeur d’emplois, souligne la même source, notant que les projets relevant de ce secteur prévoient la création de 1.365 emplois directs soit 39% des emplois à créer.

Pour ce qui est de la répartition des investissements par région d’implantation, la région de Casablanca-Settat vient en première position avec 3,84 milliards, soit 34% des investissements projetés, suivie de la région de Rabat-Salé-Kénitra avec des projets d’investissement de l’ordre de 3,39 milliards DH.

Avec 7,45 milliards les projets à capitaux marocains représentent la majeure partie des investissements projetés, soit près de 66%. Ces projets ont vu le jour dans le cadre de la mise en œuvre de grands projets dans les secteurs de l’industrie, de l’éducation et de l’enseignement supérieur et du tourisme et loisirs.

Les joint-ventures Maroc-France occupent le 2ème rang avec des investissements estimés à 2 milliards DH, soit plus de 17% du montant d’investissement global approuvé par la commission, suivis des investissements provenant des Emirats Arabes Unies avec 1,44 milliard DH.

Covid-19: la BM accorde un prêt de 163,5 milliards Fcfa à la Côte d’Ivoire

La Banque mondiale a approuvé mercredi un accord de prêt d’un montant de 300 millions de dollars (163,5 milliards Fcfa) de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur de la Côte d’Ivoire pour soutenir la riposte à la Covid-19 et la relance du secteur privé, selon un communiqué de l’institution.

Cet appui budgétaire vise à « soutenir des réformes » et promouvoir une reprise économique durable, en plus de renforcer les mesures déjà en place pour accompagner les ménages, les entreprises impactés par la pandémie, et à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques et des fonds d’urgence Covid-19.

« La pandémie de Covid-19 continue d’affecter des vies et l’économie du pays. Cette opération vient renforcer le soutien de la Banque mondiale aux mesures de riposte entreprises par le gouvernement pour sauver des vies, venir en aide aux plus défavorisés et soutenir les entreprises à faire face aux impacts de la crise », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

« Cette opération soutient également les réformes adoptées par le gouvernement pour stimuler l’investissement et ainsi contribuer à une reprise des activités économiques et à une croissance inclusive et durable », a fait savoir la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.

Ce fonds devrait notamment permettre de faire des reformes structurelles sur l’accès au foncier avec la numérisation du système foncier et l’accélération de la procédure de délivrance des Arrêtés de Concession Définitive (ACD) ; des garanties de crédits aux PME à travers la création d’un Fonds de garantie de crédits aux petites et moyennes entreprises, avec l’appui de la Société financière internationale (IFC) ; la gestion transparente de la dette.

En vue d’aider les pays à faible revenu et intermédiaire à faire face aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de Covid-19, la Banque a approuvé une enveloppe de 12 milliards de dollars  pour aider les pays à assurer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-Covid et à renforcer leurs systèmes de vaccination.

Ces financements s’inscrivent dans le cadre plus large de la réponse déployée par le Groupe de la Banque mondiale face à la pandémie, qui aide actuellement plus de 100 pays à renforcer leurs systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi pour les populations les plus durement touchées.

Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis.

L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.

Ngozi Okonjo-Iweala nouvelle Direcrice de l’OMC

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala (66 ans) est devenue ce lundi 15 février, la première femme et la première Africaine à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).« Les membres de l’OMC viennent d’accepter de nommer la Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme prochain directeur général de l’OMC. La décision a été prise par consensus lors d’une réunion spéciale du Conseil général de l’organisation aujourd’hui», a annoncé l’OMC, une quinzaine de minutes après l’ouverture de la réunion.

Cette économiste chevronnée sera la septième personne à occuper ce poste.

A lire aussi : OMC: Ngozi Okonjo-Iweala sur un grand boulevard

La désignation de Ngozi Okonjo-Iweala marque la fin d’un feuilleton de plusieurs mois à la tête de cette institution aux 164 États membres, l’une des institutions financières les plus puissantes au monde. 

Sa mission première sera de s’atteler à la reprise de l’économie mondiale fortement touchée par la pandémie de la Covid-19.

La Côte d’Ivoire a levé plus de 1 000 milliards Fcfa via la BRVM en 2020

L’Etat de Côte d’Ivoire a levé plus de 1 000 milliards Fcfa en 2020 via la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), selon le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Économie et des finances, Vassogbo Bamba. 

M. Vassogbo Bamba, s’exprimait lors du lancement officiel, vendredi, de Sika Invest challenge, un concours dédié à l’investissement en bourse destiné aux étudiants en Côte d’Ivoire. 

Pour maintenir la compétitivité de son économie, « en 2020, c’est plus de 1000 milliards Fcfa qui ont été levés par l’Etat ivoirien via la Brvm sur des maturités de 7 et 10 ans », a indiqué M. Vassogbo Bamba.

Il représentait le ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, parrain de la cérémonie de lancement de ce concours de gestion de portefeuille. Dans le message qu’il portait, M. Bamba a salué cette initiative innovante. 

Le gouvernement ivoirien a d’ailleurs adopté le 15 mai 2019 une stratégie nationale d’inclusion financière 2019-2024, qui intègre des actions dont la mise en oeuvre vise à porter le taux d’inclusion financière de 40% en 2017 à 60% en 2024.

Sika Investment Challenge, un concours de gestion de portefeuille dédié aux étudiants des filières Economie/Finance des établissements d’enseignement supérieurs de Côte d’Ivoire, entre dans cette vision de l’Etat ivoirien. 

Selon son promoteur, l’Ivoirien Daniel Aggré, directeur général de Sika Finance, pour cette première édition, 56 établissements prennent part à la compétition avec un total de 850 étudiants retenus à l’issue de la phase d’inscription tenue en janvier. 

« Nous avons dans ce lots les universités publics ou encore l’Institut National Polytechnique de Yamoussoukro, mais aussi des établissements comme l’ENSEA ou encore l’université Internationale de Grand-Bassam entre autres », a-t-il dit.  

Cette cérémonie de lancement marque le point de départ de la compétition qui débute le 13 février 2021 avec le premier niveau de formation pour les étudiants à Abidjan, puis le 20 février pour ceux de l’intérieur du pays.

Une évaluation permettra de sélectionner les trois meilleurs étudiants par équipe: 170 équipes de cinq étudiants ont été constitués. Ils recevront des formations de niveau 2 et 3 afin de leur donner des outils d’analyse et de gestion d’un portefeuille. 

« Nous mettrons par la suite à leur disposition une plateforme de trading en ligne virtuelle qui leur permettra de faire en conditions réelles des transactions sur les valeurs cotées à la Brvm », a ajouté M. Aggré.  

Ils auront en outre trois mois – du 1er avril au 30 juin – pour mettre en application les connaissances acquises au cours de leur formation académique et les outils mis à leur disposition durant ces séances de formation, a-t-il souligné.   

« Au terme de ces trois mois, nous évaluerons les portefeuilles pour retenir les trois équipes ayant générés les meilleurs rendements. Ce sont ces équipes qui prendront part à la finale dont la date est fixée au 9 juillet prochain », a-t-il poursuivi.

Les neuf étudiants finalistes pourront parfaire leur pratique du marché à travers des stages au sein des institutions partenaires qui ont bien voulu nous accompagner dans cette aventure. Et, différents prix leur seront décernés. 

Le marché boursier est une aubaine pour la région. En 2019, les sociétés cotées ont distribués 104,6 milliards FCFA de dividendes à la Brvm et un peu plus de 97 milliards FCFA en 2020. 

Après 22 ans d’existence, le marché financier de l’Umoa « ne compte que 150 000 comptes-titres ouverts  pour une zone qui compte plus de 127 millions d’habitants ». La mobilisation de l’épargne intérieure reste encore une problématique  

Ce concours de gestion du portefeuille vise à promouvoir la culture boursière auprès de la jeunesse ivoirienne en leur donnant des formations pratiques sur l’investissement en bourse.

Le Maroc et le Sénégal appelés à approfondir l’action commune dans le domaine de la recherche scientifique (président du CESE sénégalais)

Le Chef du gouvernement marocain, Saad Dine El Otmani a examiné, mercredi, avec le président du Conseil économique, social et environnemental sénégalais, Idrissa Seck, les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines.A cette occasion, M. El Otmani a affirmé l’importance des relations maroco-sénégalaises, enracinées dans l’histoire et qui, outre les domaines politiques et économiques, prennent des dimensions humaines, culturelles et civilisationnelles solides, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

De son côté, M. Idrissa Seck s’est félicité des relations unissant le Sénégal au Maroc, considérant qu’il existe plusieurs domaines où les deux pays peuvent renforcer leur coopération bilatérale.

Le responsable sénégalais a noté l’importance de développer la coopération entre les entreprises marocaines et sénégalaises et d’approfondir l’action commune dans le domaine de la recherche scientifique.

Les deux parties ont également évoqué la nécessité de penser les meilleurs moyens pour surmonter l’impact de la pandémie du coronavirus, qui a touché le monde et a engendré des pertes humaines et économiques, fait savoir la même source.

Maroc : Le taux de chômage atteint 11,9% en 2020 (HCP)

Le taux de chômage au Maroc a atteint 11,9% en 2020, contre 9,2% en 2019, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.Impacté par les conséquences de la pandémie de la Covid-19, le Maroc a vu son économie plombée par la mise en arrêt de plusieurs secteurs ayant engendré une situation de crise qui a touché l’emploi.

Et c’est la catégorie des jeunes qui est la plus touchée par le chômage en pleine pandémie. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), c’est la catégorie d’âge des 15 à 24 ans qui a été le plus impactée atteignant une hausse chômage de 31,2%.

Le chômage a augmenté 2,8% chez les jeunes diplômés également pour atteindre un taux de 18,5% entre 2019 et 2020, et ce sont les jeunes diplômés de niveau moyen qui ont été le plus touchés en 2020, avec une hausse de 3,1 points et un taux de 15,5%, suivis par les diplômés de niveau supérieur pour atteindre les 23,9% de chômage.

D’après le rapport du HCP, 8 sur 10 chômeurs, ayant déjà travaillé, se trouvent en milieu urbain (78,3%), dont un peu plus des trois quarts sont des hommes (76,5%).

En 2020, le nombre de chômeurs ayant déjà travaillé a atteint 56,2%, soit une hausse de 13,5% par rapport à 2019, a relevé le HCP.

Cette hausse du chômage au Maroc durant l’année écoulée s’explique par la crise économique que le Maroc a connue à cause de la pandémie du coronavirus.

Afrique du Sud: hausse du salaire minimum

Le salaire minimum national en Afrique du Sud a été augmenté de 1,36 à 1,43 dollars américain par heure à partir de mars, a annoncé mercredi le ministre du travail Thulas Nxesi.Cette augmentation était conforme à la législation sur le salaire minimum national qui est entrée en vigueur en janvier 2019 à un niveau de 1,33 dollars US par heure, a déclaré M. Nxesi. Selon le droit du travail régissant le salaire minimum, aucun employé ne devrait être payé en dessous du salaire minimum par principe.

Avec cette loi, « il est illégal et constitue une pratique de travail déloyale pour un employeur de modifier unilatéralement les heures de travail ou d’autres conditions d’emploi dans le cadre de la mise en œuvre du salaire minimum », a déclaré le ministre.

Cette hausse ne s’applique cependant pas aux travailleurs domestiques dont la rémunération est inférieure au taux de 1,30 dollar de l’heure – avec l’espoir que la parité salariale entrera en vigueur l’année prochaine lorsque le salaire minimum sera révisé, a déclaré M. Nxesi.

 Le droit du travail sud-africain exige la révision annuelle du minimum national.

Mise en service de cartes prépayées pour le paiement des frais de mission des ministres

La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) a lancé officiellement mercredi à Abidjan, l’opération dite « Cartes prépayées des missions» , un outil de paiement des frais de missions à l’étranger des ministres et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Selon Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances qui a présidé cette cérémonie de lancement en compagnie de ses collègues Moussa Sanogo ( Budget) et Roger Adom (Modernisation de l’administration), ces cartes prépayées permettront aux fonctionnaires et agents de l’Etat appelés à faire des missions à l’étranger, la possibilité de réduire la manipulation de numéraire.

 Elles permettront également aux agents de l’Etat en mission de bénéficier de condition de sécurité et de commodité optimale pour l’exécution de leurs opérations financières.

Se félicitant auparavant de la mise en service de ces cartes prépayées de missions, M. Coulibaly a indiqué que leur opérationnalisation  s’inscrit dans l’ambition du président ivoirien Alassane Ouattara de faire de l’administration ivoirienne une référence en terme de modernisation et de qualité de service. 

« Du point de vue opérationnel, le choix du paiement des frais de mission par cartes prépayées est destiné à l’atteinte des objectifs spécifiques ci-après : réduire la manipulation du cash, sécuriser les fonds en évitant les cas d’agression liées à la détention d’espèces, apporter plus de souplesse aux agents en mission à l’étranger dans l’exécution de leurs opérations  », a expliqué de son côté Assahoré Konan Jacques, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique.

Cette innovation, a  ajouté également M. Assahoré, s’inscrit dans un cadre plus vaste incluant l’émission de cartes prépayées pour les dépenses liées aux compétitions internationales et aux bourses des étudiants.

Par ailleurs, il a souligné que ce nouvel outil  est destiné aussi à imprimer plus de célérité et de fluidité à l’exécution des missions de services publics effectuées par les fonctionnaires et agents de l’état.

Les cartes prépayées de mission ont été mises en œuvre par la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique de concert avec ses partenaires techniques que sont la Banque nationale d’investissement (BNI) et la société Visa international.

Impôts ivoiriens: 2352,1 milliards Fcfa collectés en 2020, en hausse de 56,2 milliards

Les services des impôts de Côte d’Ivoire ont collecté 2352,1 milliards de Fcfa en 2020 contre 2295,9 milliards de Fcfa attendus, soit un écart positif de 56,2 milliards de Fcfa et un taux de réalisation de 102,4%.

Selon le Directeur général des impôts (DGI), Abou Sié Ouattara, l’administration fiscale a réalisé 2352,1 milliards Fcfa pour un objectif global de recettes assigné de 2295,9 milliards Fcfa en 2020, soit un écart de +56,2 milliards Fcfa pour un taux de réalisation de 102,4%.

« Nous avons renoué avec le cycle vertueux de la progression et de la marche en avant. Nous n’avons plus le droit de reculer et n’avons plus le droit à la faute », a déclaré M. Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan de l’exercice 2020 et les perspectives pour 2021.

L’année 2020, fera-t-il observer, a été particulièrement éprouvante pour l’économie ivoirienne en raison de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les activités de l’administration fiscale. Le pays a d’ailleurs perdu près de 500 milliards Fcfa.

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a félicité les administrateurs fiscaux pour ce résultat positif, avant de faire savoir que 2021 est une année de grands défis, tout en les invitant à plus d’efficacité dans la collecte des impôts. 

Il a évoqué quelques grands axes pour davantage améliorer le niveau des collectes, entre autres l’élargissement de l’assiette fiscale, l’exonération fiscale, l’efficacité du contrôle fiscal, l’aménagement et le taux de certains impôts.  

Outre la crise sanitaire de Covid-19, la situation socio-politique exacerbée par les violences liée à l’élection présidentielle, ont contribué à freiner l’élan de la mobilisation des ressources. 

M. Sié Ouattara a également relevé le « faible niveau de rendement de certains impôts, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt foncier dont les rendement n’ont pas été à la hauteur de nos attentes ». 

L’objectif assigné à la direction générale des impôts pour l’exercice 2021 est de 2748,7 milliards Fcfa, en hausse de 396,5 milliards Fcfa par rapport à 2020. Pour accroître les recettes fiscales la DGI envisage de digitaliser davantage ses services.

Sénégal : le Fida s’engage à investir 3,74 milliards F CFA

Le Représentant du Fonds international de développement agricole (Fida) au Sénégal et le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération ont signé, ce mardi à Dakar, la convention de financement.L’entente entre l’Etat du Sénégal et l’institution spécialisée du système des Nations Unies s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covid-19, Conflits et Changements climatiques (SD3C).

Ledit programme sera mis en œuvre, selon Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, sur une période de trois ans pour la première phase (2021-2023). Ce dernier a souligné que « la répartition des coûts de base du projet par composante prouve une forte orientation du programme sur l’augmentation de la productivité, de la production et l’intégration économique ».

Dans son discours, M. Hott a loué « l’exemplarité de la coopération très ancienne entre le gouvernement du Sénégal et le Fida ». En effet, l’institution financière internationale est intervenue dans ce pays ouest-africain « sur une vingtaine de projets/programmes touchant 667.643 ménages et cofinancée pour un montant total de 875,43 millions de dollars américains dont 318,66 millions représentant les contributions du Fida ».

Dans cette même dynamique, l’ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) s’est réjoui « du travail important réalisé dans le cadre du nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (Cosop) 2019-2024, d’environ 35 milliards F CFA, validé par le gouvernement en décembre 2018 et approuvé par le Conseil d’administration du Fida ».

En outre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a félicité « le Fida d’avoir initié le programme G5 Sahel+ Sénégal qui interviendra, pour la première phase, dans les départements de Kanel (nord), Podor (nord) et Goudiry (est) ».

L’objectif de ce programme est de « consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes, vivant en zones transfrontalières », a-t-il expliqué. A terme, 11.000 ménages agropastoraux, pour environ 110.000 personnes dont 50 % de femmes adultes et 30 % de jeunes, seront touchés.

Pour tout cela, Amadou Hott a exprimé « la profonde gratitude du gouvernement pour le soutien constant du Fida tendant à améliorer la sécurité alimentaire, augmenter les revenus des ruraux pauvres et créer des emplois pour les jeunes et les femmes ».

Le Sénégal lève 82,5 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa

L’Etat du Sénégal, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a levé vendredi, 82,5 milliards de FCFA sur le marché régional des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).Le marché régional des titres publics de l’Umoa renfloue les caisses de l’Etat du Sénégal. Au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor de maturité de trois (3), cinq (5) et sept (7) ans, ce pays ouest-africain a pu récolter un peu plus de 82 milliards de FCFA.

Cette intervention s’inscrit dans le cadre de la couverture des besoins de financement de l’année 2021. Elle a été réalisée avec la collaboration de l’Agence Umoa-Titres et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). A l’issue de l’opération, les rendements moyens pondérés ci-après ont été obtenus: 5,55% à 3 ans; 5,81% à 5 ans; 5,98% à 7 ans.

Ces niveaux témoignent d’une nette amélioration des rendements, eu égard aux précédents taux qui étaient ressortis respectivement à 5,62% à 3 ans, 5,88 % à 5 ans et 6,29 % à 7 ans, se réjouit le ministère des Finances et du Budget.

A en croire ce dernier, les taux d’intérêts ainsi réalisés traduisent la confiance renouvelée des investisseurs dans la qualité de la signature de l’Etat du Sénégal qui continue à se positionner comme émetteur étatique de référence sur le marché régional des titres de l’Umoa.

Maroc : la Banque centrale juge « normal » le climat des affaires dans l’industrie

La Banque centrale du Maroc a jugé « normal » le climat général des affaires dans l’industrie, au cours du 4ème trimestre 2020.Selon les résultats de l’édition trimestrielle de l’enquête de conjoncture de la Banque centrale, la proportion d’entreprises, qui estiment que le climat des affaires a été « normal » varie de 26% pour le textile et cuir (TC) à 80% pour l’électrique et électronique (EE).

Pour ce qui est de la proportion des industriels ayant jugé « défavorable » le climat des affaires, elle oscille entre 20% pour l’EE et 67% dans le TC.

De leur côté, les conditions d’approvisionnement ont été « normales » selon 77% des industriels et « difficiles » pour 21%, fait savoir la même source. Ces conditions ont été « normales » d’après 86% des patrons de l’agro-alimentaire, 83% de la chimie et parachimie, 74% de la mécanique et métallurgie, 51% du textile et cuir et 44% de l’électrique et électronique.

En revanche, la proportion des entreprises qualifiant les conditions d’approvisionnement de « difficiles » varie entre 13% dans l’agro-alimentaire et 56% dans l’électrique et électronique.

L’enquête fait également ressortir que le stock des matières premières et demi-produits a été à un niveau normal dans l’ensemble des branches d’activité, tandis que les effectifs employés durant les trois derniers mois ont stagné.

OMC: Ngozi Okonjo-Iweala sur un grand boulevard

La Nigériane serait, en cas de nomination le 1er mars prochain, la première femme à la tête l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).L’arrivée de l’administration Biden et son soutien appuyé à la Nigériane a tout changé. Ngozi Okonjo-Iweala a désormais le champ libre pour prendre la direction de l’OMC. A côté du soutien des Etats Unis, la candidature de la Nigériane est aussi portée par l’Union africaine et l’Union européenne qui comptent sur elle pour donner la stabilité nécessaire à l’OMC et commencer « les réformes dont l’organisation a tant besoin. »

L’ancien Ministre des Finances du Nigeria au début des années 2000, est désormais la seule candidate pour occuper le poste après le retrait de sa principale concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee dans la matinée du vendredi 5 février.

L’ex-président des États-Unis Donald Trump qui avait opposé son véto à sa désignation, s’était montré hostile à l’OMC qu’il critiquait « pour son pouvoir qu’il juge trop important et, surtout, pour ses décisions concernant la Chine. »

Mais son départ à la Maison Blanche et l’arrivée de la nouvelle administration Biden a fait bouger les lignes. Toutefois, la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala doit faire l’objet d’un consensus entre les 164 pays membres.

Et sauf surprise, l’Organisation devrait porter son choix sur elle lors de son Conseil général prévu le 1er mars prochain. L’ancienne directrice de la Banque mondiale serait la première femme à la tête de l’institution sise à Génève et la première originaire d’Afrique. 

Son objectif en cas de désignation, sera de s’atteler à la reprise de l’économie mondiale fortement touchée par la pandémie de la Covid-19.

L’Afrique, dont est originaire Ngozi Okonjo-Iweala qui possède la double nationalité nigériane et américaine, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial du commerce. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Côte d’Ivoire: la pression fiscale s’est établie à 12,5% en 2020

La pression fiscale en Côte d’Ivoire s’est établie à 12,5% en 2020, a indiqué jeudi à Abidjan le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, face aux chefs d’entreprises de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham).

« Nous sommes à 12,5% du taux de pression fiscale aujourd’hui (après la gestion 2020) », a déclaré le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un échange avec des membres de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham). 

Ce taux, notera-t-il, se « situe largement en deçà des normes communautaires » de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui fixe le niveau à 20%. « Nous sommes (d’ailleurs) à 7,5 points à rattraper ».   

L’annexe fiscale 2021 institue deux nouveaux régimes d’imposition et réaménage les régimes réels d’imposition. Elle introduit le régime de l’entreprenant (chiffre d’affaires compris entre 5 et 50 millions Fcfa) et le régime des microentreprises (chiffre d’affaires entre 50 et 200 millions Fcfa). 

« Par le passé, on retrouvait dans le même régime d’imposition l’apprenant qui vient de commencer, le régime de l’impôt synthétique et le régime du réel simplifié », a fait observer le directeur général des impôts. 

Cette annexe fiscale intervient dans un contexte de crise sanitaire de Covid-19 qui a secoué le secteur privé en général et les Petites et moyennes entreprises (PME) en particulier. La réforme initiée vient simplifier la fiscalité applicable aux PME.

Selon le Cabinet de Conseil juridique, fiscal, comptable et financier, Mondon Conseil international, la réforme instaurée par l’annexe fiscale 2021 « accentue la pression fiscale sur ces entreprises avec des taux d’imposition allant de 2% à 7% du chiffre d’affaires ».

« Mobiliser les ressources, c’est nécessaire, mais il ne faudrait pas que cela soit concentré sur les opérateurs du secteur formel, du régime normal et du régime normal réel », a dit Jean-Luc Ruelle, ancien président de Eurocham, actuellement vice-président de l’organisation.

Il s’est félicité des initiatives prises par la direction générale des impôts pour élargir l’assiette fiscale. Pour lui, « c’est la condition pour arriver à une mobilisation sérieuse, importante et significative des recettes fiscales ». 

Pour l’année 2019, la pression fiscale, selon le budget 2019, ressortait un taux de 16% contre 15,6 % en 2018, soit une hausse de 0,4 %. La pression fiscale en 2020 a connu une chute suite à un recalcul du Produit intérieur brut (PIB) dû à la Covid-19. 

eSwatini : hausse des prix du carburant

eSwatini a décidé une hausse des prix des produits pétroliers jusqu’à 9% par litre à compter de jeudi.Cela constitue une réponse à l’augmentation des prix mondiaux et à l’affaiblissement du taux de change, a annoncé le ministère des Ressources naturelles et de l’Energie.

Le Secrétaire général du ministère, Dorcas Dlamini, a déclaré que les prix de l’essence, du diesel et de la paraffine d’éclairage avaient été augmentés de 70 cents par litre.

La hausse verrait le prix de l’essence sans plomb passer de 12,45 E (environ 0,83 USD) le litre à 13,15 E le litre et celui du diesel passer de 12,90 E le litre à 13,60 E. Un litre de paraffine coûte désormais 8,65 E, contre 7,95 E.

« L’augmentation des prix a été rendue nécessaire par le mouvement à la hausse des prix internationaux du pétrole qui a été déclenché par la stimulation de l’activité économique mondiale en raison du déploiement des vaccins anti-Covid-19 qui a par conséquent augmenté la demande de pétrole brut », a expliqué Dlamini.

Elle a par ailleurs indiqué que les prix du pétrole brut Brent étaient en moyenne 53,68 USD le baril en janvier, contre 50,46 USD le baril le mois précédent, tandis que le taux de change quotidien moyen Lilangeni/dollar américain s’est replié à 15,11 E le mois dernier, contre 15,05 E en décembre 2020.

Campagne cajou 2021: la Côte d’Ivoire fixe un prix plancher « obligatoire » de 305 Fcfa/Kg

Le gouvernement ivoirien a fixé mercredi, en Conseil des ministres, un prix plancher « obligatoire » de la noix de cajou à 305 Fcfa le kilogramme (Kg) pour la campagne de commercialisation 2021 qui s’ouvre le 5 février 2021, a annoncé son porte-parole Sidi Touré.

« Pour la campagne de commercialisation 2021 des noix de cajou qui s’ouvre le 5 février 2021, le Conseil a approuvé le prix plancher obligatoire de 305 Fcfa le Kg aux producteurs pour la noix de cajou bien séchée, bien triée et ne comportant aucune matière étrangère », a dit M. Sidi Touré à la presse.

Sur la base d’un prix CAF (Coût-assurance-fret) de référence de 1.300 UD dollars (709 145 francs CFA) la tonne, le prix minimum bord-champ avait été fixé à 400 Fcfa par Kg en hausse de 25 Fcfa par Kg par rapport à 2019.

Le prix bord champ pour la campagne cajou 2021 connaît une tendance baissière liée à la pandémie de la Covid-19.  Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, le prix de 305 Fcfa/Kg a été possible grâce à une réduction du DUS de 7% à 5% du prix CAF de référence.

Face à la tendance baissière du prix bord-champ, liée à la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné une baisse du prix des amendes, le gouvernement ivoirien a apporté un appui à la filière cajou à travers l’octroi d’une subvention de 100 Fcfa puis 200 Fcfa/Kg pour maintenir le prix aux producteurs.

Cet appui s’est établi à un montant total de 34,2 milliards Fcfa qui a permis l’enlèvement de 264.985 tonnes de noix de cajou au prix minimum. En plus, une subvention de 168 Fcfa par Kg a été accordée pour aider à combler le déficit de compétitivité des consommateurs locaux, soit un total provisoire de 3,264 milliards Fcfa perçus par 11 transformateurs qui ont produit et commercialisé 4060 tonnes d’amende, équivalent à 20 400 tonnes de noix brutes.

Au terme de la campagne 2020, une production de 848 700 tonnes a été commercialisée contre 634 631 tonnes en 2019 soit une hausse de 33%. En outre, avec le prix moyen bord-champ de 350 Fcfa par Kg, 297 milliards Fcfa ont été distribués aux producteurs contre 238 milliards Fcfa en 2019.

Afin de consolider les acquis de la réforme de la filière, le Conseil a décidé notamment de la poursuite du mécanisme de soutien aux acteurs nationaux pour renforcer leur capacité de mobilisation de financement.

Le Conseil a instruit les services chargés de la protection des frontières à l’effet de prendre toutes les mesures de lutte contre la fuite des noix par les frontières terrestres. Malgré ces mesures qui incitent à l’optimisme, la campagne a été fortement perturbée par les effets de la pandémie de la Covid-19.