Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Un Marocain à la tête du Réseau des associations africaines d’élus locaux

Adelfattah Skir, directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces a été élu, jeudi 19 mai, président du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux.Un autre succès de la délégation marocaine qui prend part à la 9e édition du Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, une ville intermédiaire de l’Ouest du Kenya. Le directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces, Adelfattah Skir, a été porté à la tête du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux qui compte 52 associations membres.

« Ce réseau nous permettra sûrement de mieux coordonner nos actions et renforcer encore d’avantage notre coopération et partenariat au niveau africain », a réagi Adelfattah Skir, après son élection.

Organisé par Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), une structure qui regroupe 16.000 collectivités territoriales et 50 associations nationales d’élus locaux, le Sommet Africités se tient cette année à Kisumu, troisième ville kényane après la capitale Nairobi et Mombasa.

L’événement, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a pour thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

La gouvernance participative a le vent en poupe en Afrique (expert)

En Afrique, plusieurs élus locaux s’engagent dans la mise en œuvre du budget participatif. Dans un entretien avec APA en marge du 9e Sommet Africités (17-21 mai 2022 à Kisumu, Kenya), Bachir Kanouté, directeur exécutif d’Enda Ecopop dissèque les avantages de la gouvernance participative et donne un avant-goût de l’utilisation des innovations technologiques dans la collecte des taxes par les collectivités territoriales.Qu’est-ce qui explique votre présence au Sommet 2022 qui se tient à Kisumu, au Kenya ?

Enda Ecopop est un partenaire de longue date de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afriques (CGLUA, qui organise le Sommet Africités). Je participe à cette rencontre depuis sa première édition. On a une complicité intellectuelle sur les thématiques débattues et je suis également opérateur de sessions. On a trois sessions à animer pour l’édition 2022. La première porte sur le budget participatif comme étant un mécanisme pour promouvoir la gouvernance des villes intermédiaires, la deuxième concerne la gouvernance alimentaire des villes, et la troisième va traiter du Prix de gouvernance locale que nous avons lancé au Sénégal. S’agissant de ce prix, nous sommes en train de réfléchir avec l’Union africaine (UA) et CGLUA sur la perspective à lui donner.

Notre présence ici se justifie aussi par notre partenariat avec CGLUA pour notre plateforme de formation à distance sur la gouvernance participative.

Quel peut être l’apport du budget participatif aux villes dites intermédiaires ?

Quand on parle de durabilité de ces villes, la question qui se pose c’est de savoir qui sont ces acteurs et comment ces acteurs traiter avec les institutions nationales ?

Ce qu’on observe en Afrique, c’est qu’il y une méfiance et une déviance du citoyen vis-à-vis des institutions. L’institution est là, mais le citoyen ne s’y reconnaît pas. Tout se passe lors des élections, on dit que le maire est élu et peut gérer, mais entre deux élections, il y a un temps beaucoup plus long.

Si nous voulons éviter les crises que nous voyons dans certains pays, il est important que les élus issus de la démocratie participative puissent travailler avec les citoyens. C’est toute la pertinence de l’approche participative qui permet à l’institution locale de dire qu’est-ce que j’ai comme ressources et comment ces ressources peuvent-elles aller vers la prise en charge des besoins essentiels définis cette fois-ci par les communautés et non par les élus eux-mêmes ?

Les élus peuvent planifier, mais les populations connaissent mieux leurs besoins. En les impliquant, le budget participatif pacifie l’espace communal, crédibilise le travail des commissions et les communes qui l’ont adopté ont multiplié par deux leur budget en deux ans de mise en œuvre.

A l’échelle de l’Afrique, nous suivons dans une trentaine de pays 1167 collectivités territoriales qui sont en train de mettre en œuvre le budget participatif.

Le budget participatif permet ainsi de construire le socle du développement durable dans les collectivités territoriales.

Comment les innovations technologiques peuvent-elles aider les collectivités territoriales dans la collecte de taxes ?

En Afrique, nous avons constaté que la mobilisation des ressources locales constitue une grosse difficulté. On dit souvent que les villes africaines sont pauvres, elles n’ont pas de ressources, mais en réalité ce n’est vrai. Le problème c’est que ces ressources ne sont pas identifiées, sinon si elles sont identifiées, elles ne sont pas bien mobilisées. En partant de ce constat, nous avons travaillé avec de jeunes informaticiens africains pour mettre sur pied une innovation technologique basée sur le téléphone portable permettant de collecter les taxes locales.

Les 60 communes qui ont expérimenté ces innovations ont multiplié par dix le niveau de mobilisation des taxes. Or, elles se plaignaient du manque de ressources.

Il faut dire que cet outil a donné de bons résultats et nous allons le mettre à l’échelle. C’est pourquoi CGLUA nous a demandé de venir la partager avec les participants au Sommet Africités 2022 pour que d’autres villes et d’autres pays puissent en bénéficier.

Est-ce que cet outil a trouvé un écho favorable chez les élus sénégalais ?

La demande est très forte. Même dans le cadre du projet USAID/GOLD qui a appuyé l’expérimentation dans trois communes d’abord puis dans 60 autres, la demande est très forte, mais comme c’est une innovation, nous adoptons une démarche très prudente.

Beaucoup de grandes villes comme Tambacounda (Est) tapent à la porte pour nous demander de les aider avec cette innovation technologique, mais comme je l’ai dit, nous avons une démarche prudente et travaillons avec la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) avec qui nous avons un protocole qui nous permet d’expérimenter, de tirer les enseignements et de mettre à l’échelle.

Le terme ville intermédiaire peut renvoyer à l’économie populaire. Alors quels sont les liens entre les deux ?

Le concept d’économie populaire a un peu évolué. Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’économie sociale et solidaire qui permet de voir la créativité qu’il y a dans le territoire. Mais les études ont montré que quand on parle d’économie, nous ne percevons que le1/8e de ce qu’il y a dans le territoire. C’est dire que c’est la partie formelle de cette économie qu’on voit, par opposition à la partie informelle qui est invisible. Et toute la partie économie sociale n’est pas bien perçue.

Alors que faire pour valoriser cette économie sociale et solidaire ?

Ce qu’il faut faire, c’est un bon panorama de ce qui se passe, ensuite travailler avec les universitaires pour avoir des outils capables de quantifier toute cette économie sociale et solidaire.

Kenya : carte postale de Kisumu, capitale des Africités 2022

La ville kényane qui accueille le 9e Sommet Africités a connu de nombreuses mutations dans un passé récent en tant que centre économique, culturel et politique.Africités est l’événement panafricain phare de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, un sommet des dirigeants des villes et des gouvernements locaux et de leurs associations, sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A).

Son ambition est de faire progresser la décentralisation et la gouvernance locale du continent dans le but d’améliorer le niveau de vie de ses citoyens.

Depuis Abidjan en 1998, ces sommets ont lieu tous les trois ans, les autres villes hôtes étant Johannesburg en Afrique du Sud, Dakar au Sénégal et Marrakech au Maroc (deux fois).

Alors que les délégués d’Africités descendent à Kisumu, une grande attention sera portée sur cette ville portuaire et sur la manière dont elle s’inscrit dans l’agenda continental défini par les CGLU-A.

Dans les années 1960, Kisumu a été le témoin de certains des événements politiques les plus marquants du Kenya, l’un des plus inoubliables étant le début d’une querelle dynastique prolongée entre les familles de l’actuel président Uhuru Kenyatta et son rival historique de longue date Raila Odinga. Des tensions qui auront des répercussions considérables sur le pays au cours des décennies à venir.

Kisumu est une altération anglaise du mot sumo en langue luo, qui signifie littéralement « lieu de troc » à l’époque précoloniale, coloniale et postcoloniale, ce qui souligne l’importance de la ville en tant que capitale économique de la région d’Afrique de l’Est.

Sa fortune économique a décliné à la fin des années 1970, alors que des villes kényanes plus importantes, comme Nairobi, devenaient des centres économiques et culturels de l’Afrique de l’Est. Ce n’était qu’une question de temps avant que cette ville portuaire située à l’ouest du Kenya ne se relève du marasme.

Troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi, la capitale, et Mombasa, la ville côtière à valeur touristique, la population plutôt modeste de Kisumu, moins de 400 000 habitants selon le recensement de 2019, doit son importance en tant que centre d’affaires qui dépasse désormais les frontières nationales du Kenya.

En fait, dans le contexte géographique de la région des Grands Lacs, Kisumu est la troisième plus grande ville après la ville tanzanienne de Mwanza et Kampala en Ouganda et a acquis une certaine importance internationale en tant que centre urbain le plus proche de Kogelo, la célèbre ville natale du père de l’ancien président américain, Barack Obama.

Comme par le passé, de nombreux admirateurs d’Obama qui se rendent en pèlerinage à Kogelo font un rite de passage à Kisumu pour s’y rendre, créant ainsi sa réputation croissante d’escale touristique et l’un des principaux centres industriels et commerciaux du Kenya.

Il n’est donc pas surprenant que les organisateurs d’Africités aient choisi, pour la première fois, Kisumu comme ville intermédiaire pour accueillir leur sommet phare, qui réunit les autorités locales du continent afin qu’elles puissent réfléchir et façonner le destin de leurs villes.

Le thème de cette édition, « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », évoque les projets d’infrastructure en cours à Kisumu.

Les organisateurs et les participants, qui se sont intéressés de près à l’urbanisme au cours des sommets Africités successifs, seront intéressés de savoir comment une ville dite intermédiaire comme Kisumu connaît une sorte de rajeunissement en améliorant sa façade sur le lac, en décongestionnant ses principales artères et en les rendant plus conviviales pour les piétons.

Africités 9 : le Kenya pour des solutions innovantes à la réduction des vulnérabilités

Le Sommet Africités doit permettre aux villes de discuter des solutions aux besoins du nombre croissant des citadins afin d’améliorer leurs conditions de vie, selon un ministre kényan.L’autonomisation des populations africaines doit passer par des programmes transformateurs et durables. Ayant compris cet enjeu, le ministre kényan de la Déconcentration, Eugène Wamalwa, invite l’Afrique à considérer toutes les opportunités qui s’offrent à elle « pour améliorer notre environnement et la gestion des ressources naturelles, et améliorer l’accès au marché, le commerce et les services financiers ».

« Nos discussions et interactions au cours de ce Sommet devraient s’efforcer d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes. Il est impératif que nous travaillions à l’autonomisation économique de nos communautés grâce à des programmes socio-économiques transformateurs et durables », a dit M. Wamalwa.

Il s’exprimait à l’ouverture officielle du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, dans l’Ouest du Kenya. L’événement est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu. La présente édition à laquelle prennent part environ 5000 participants porte sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Poursuivant, le ministre de la Déconcentration du Kenya et ancien ministre de la Défense a affirmé que « nos efforts pour construire la Nation et fournir un environnement pacifique pour la coexistence seront cruciaux pour mener nos communautés vers le décollage économique ».

« Il est important pour nous tous de commencer à poser les problématiques et de trouver des solutions sur la façon dont nous allons financer nos développements infrastructurels dans nos villes, municipalités, villages et centres commerciaux en tant que facteur essentiel pour garantir que notre urbanisation réponde aux principes de base du développement », a poursuivi l’ancien ministre de la Justice du Kenya.

Selon Eugène Wamalwa, les discussions au cours de ce Sommet forment le lien permettant à l’Afrique de tracer sa propre approche et trajectoire vers le développement humain durable en fonction de ses réalités tout en faisant le point sur les connaissances et les expériences acquises à travers le monde.

Organisateur du sommet Africités tous les cinq ans en partenariat avec le pays accueillant, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) regroupe 16.000 collectivités territoriales et 51 associations nationales d’élus locaux, selon sa présidente, Christine Mba Ndutume.

La 8e édition du Sommet Africités s’était tenue du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech, au Maroc, sous le thème : « La transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales africaines ».

La planification, une solution au changement climatique (Onu-Habitat)

Le dérèglement climatique impacte négativement plusieurs villes en Afrique.Beaucoup de pays manquent de bonnes politiques de planification urbaines, exposant ainsi les villes et les populations africaines aux conséquences du changement climatique. Pour inverser la tendance, Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a plaidé pour des plans d’urbanisation tenant compte des réalités de chaque ville.

« Une bonne politique de planification est la solution au changement climatique », a dit Mme Sharif, ce mardi à Kisumu (Kenya, Ouest).

L’ancienne maire de Penang et première femme à être nommée présidente du conseil municipal de Seberang Perai (Malaisie) s’exprimait au cours d’une plénière portant sur urbanisation et changement climatique. La rencontre entre dans le cadre du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu.

Pour la directrice exécutive d’Onu-Habitat, de nombreux États injectent beaucoup d’argent dans la lutte contre le changement climatique sans se doter de bonnes politiques de planification. « Ce qui est du gâchis. Ce qu’il faut, c’est plutôt de bons plans d’adaptation au changement climatique adossés à une bonne planification. Cela permet d’être résilient et de sauver nos villes des catastrophes. Une ville bien planifiée peut réduire les effets du changement climatique », a poursuivi Maimunah Mohd Sharif, par ailleurs urbaniste.

Le Sommet Africités, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a lieu pour la première fois dans une ville intermédiaire, Kisumu (Ouest), troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi et Mombasa, située sur les bords du Lac Victoria.

Plus de 5000 personnes y participent pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique. D’ici 2050, la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes et la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires, d’après les statistiques.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.