Malawi : Washington soutient le PAM

Le gouvernement américain a fait don de 9,5 millions de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM).L’enveloppe doit servir d’aide aux paysans et aux réfugiés en situation d’insécurité alimentaire au Malawi, a précisé ce jeudi le PAM.

Le don, qui a été fait par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), permettra à l’agence onusienne d’aider 382.000 Malawites souffrant d’insécurité alimentaire. Ces derniers pourront « acheter de la nourriture et subvenir à d’autres besoins de subsistance ».

« En outre, le PAM utilisera cette contribution pour fournir des transferts en espèces et/ou alimentaires à 42.000 réfugiés hébergés au camp de Dzaleka », a déclaré Benoit Thiry, Directeur national du PAM au Malawi.

Il a ajouté : « Enfin, le PAM utilisera cette contribution pour renforcer les capacités et transférer des compétences aux institutions nationales et locales impliquées dans la sécurité alimentaire, la nutrition, la gestion des risques de catastrophes et les interventions d’urgence ».

Les États-Unis sont l’un des principaux donateurs du PAM au Malawi, avec une contribution de 56,4 millions dollars américains depuis 2017 pour répondre aux urgences, soutenir les réfugiés et briser le cycle de la faim.

L’USAID soutient le PAM au Malawi depuis quatre ans, en aidant les petits exploitants agricoles en situation d’insécurité alimentaire à améliorer leur productivité, leur sécurité alimentaire et leur résilience aux chocs.

Affaire Pretty Yende : Pretoria proteste auprès de Paris

L’Afrique du Sud a protesté auprès de la France contre le mauvais traitement infligé à la star de l’opéra, Pretty Yende, par des agents de l’aéroport international Charles de Gaulle de Paris.Le porte-parole du ministère des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, a déclaré que Pretty Yende, qui s’était rendue à Paris pour se produire au Théâtre des Champs-Elysées, a été « agressée verbalement par la police, et ses droits et sa dignité ont été violés pendant l’épreuve » qui s’est déroulée lundi dernier.

« L’ambassade d’Afrique du Sud à Paris a écrit aux autorités françaises pour leur demander des explications et une enquête approfondie sur cette affaire », a renseigné Monyela.

Pour Pretoria, Yende a été retenue par la police française à l’aéroport pendant près de trois heures, sur la base d’une allégation selon laquelle son permis de séjour italien n’était pas valide.

Cependant, le porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, le statut de résidente de longue durée de l’Union européenne de Yende, délivré en février 2015 par la police italienne, a une validité illimitée, et était prévu par l’article 9 de la loi consolidée sur l’immigration et régulièrement délivré conformément à la directive européenne de 2003 mise en œuvre par l’Italie et la France.

Sur cette base, M. Monyela a indiqué que son ministère prévoit également de convoquer l’ambassadeur de France en Afrique du Sud sur cette question.

Sénégal : l’inclusion financière gagne du terrain

Le taux de personnes faisant recours aux services financiers a bondi de 10 points de pourcentage, passant de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020, selon le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Ahmadou Al Aminou Lô.Le Sénégal fait un bond en avant dans son ambition d’inclure plus de personnes dans le système financier. En effet, entre 2018 et 2020, le pays a enregistré une hausse de 10 points de pourcentage d’adultes qui ont été inclus financièrement.

« Le taux global d’utilisation des services financiers est ainsi passé de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020 », a déclaré, jeudi à Dakar, Ahmadou Al Aminou Lô, présidant l’atelier de priorisation des actions d’éducation financière.

Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs ou investisseurs améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers, acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif, les compétences et la confiance nécessaires pour entre autres devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière.

A en croire M. Lô, ces performances seront renforcées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) dès lors que la problématique de l’éducation financière aura été prise en charge. En effet, a-t-il souligné, plus de 2/3 de la population de la zone monétaire commune vit en milieu rural et près de 45% des adultes sont analphabètes et analphabètes financièrement.

Au regard de ces indicateurs, a fait remarquer M. Lô, il apparaît essentiel de mieux faire comprendre aux populations ciblées les bienfaits de l’éducation financière pour qu’in fine ils puissent s’assurer et assurer leur protection contre les risques induits dans l’utilisation des services financiers.

Ainsi, pour matérialiser ces priorités, la BCEAO a entrepris d’accompagner les Etats dans la formulation de leurs programmes nationaux d’éducation financière. « Cet exercice a révélé qu’en dépit des actions entreprises par les Etats pour renforcer l’EF des populations, subsistent des défis qui portent notamment sur le développement des compétences financières des enfants et des jeunes », a-t-il indiqué.

Ahmadou Al Aminou Lô a également évoqué les défis liés au renforcement des capacités des groupes cibles de la stratégie régionale d’inclusion financière sur les bonnes pratiques en matière de finances responsables et le recours à la technologie pour l’élargissement des actions d’EF.

Ces défis ont conduit, selon lui, à l’identification des trois composantes constituant les principaux axes du programme régional de l’EF. Il s’agit notamment de la formation des jeunes, du renforcement des connaissances en EF des populations cibles et le renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises. Lorsque nous faisons des critiques, des précisions ou des commentaires comme celui-ci, nous rappelons sans le savoir le succès des développeurs de jeux en ligne gratuits, qu’ils ont pu utiliser non seulement pour développer eux-mêmes les jeux Poki, mais aussi pour les mettre en oeuvre dans tous les domaines, dont celles que nous voyons ici.

L’éducation financière est intimement liée à l’appétence des populations pour les produits financiers offerts par les banques et autres institutions financières, a ainsi rappelé le directeur national de la BCEAO. Il a ainsi assuré que le processus des programmes nationaux privilégiait une démarche participative permettant d’établir un état des lieux de l’EF dans la zone UEMOA.

Il a par ailleurs informé de l’adoption prochaine de la Stratégie nationale d’éducation et d’inclusion financière « qui va incessamment passer au Conseil des ministres ».

« L’EF constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et la régulation du secteur », a, de son côté, dit le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), Habib Ndao.

Pour lui, l’EF apparaît comme un levier essentiel devant permettre aux populations de susciter un goût pour la formalisation des activités économiques et financières, d’avoir un meilleur accès aux produits et services financiers, mais aussi d’en saisir les opportunités.

L’objectif d’inclure les populations, a-t-il ajouté, ne saurait se concevoir sans une amélioration de leurs connaissances en matière de finance et de gestion de leurs revenus.

L’élaboration du programme national d’EF devrait, selon lui, aider les enfants et les jeunes à mieux orienter leurs décisions vers des choix responsables, à saisir les opportunités d’investissement, à transformer leur savoir en capital et à contribuer à l’émergence d’une économie basée sur la connaissance.

Parlement ivoirien: vote d’une loi visant l’annulation du permis de conduire

Les députés ivoiriens de la Commission défense et sécurité ont adopté jeudi à l’unanimité une loi donnant l’autorisation au tribunal de prononcer l’annulation du permis de conduire pour homicide ou blessures involontaires.

Il s’agit d’un projet de loi modifiant la loi No 63-527 du 26 décembre 1963 portant fixation des peines applicables à certaines infractions commises en matière de police de la circulation, qui a été votée à l’unanimité des députés de la Commission défense et sécurité, en session.

L’article 8 nouveau indique que « lorsque le titulaire d’un permis de conduire est condamné pour homicide ou blessures involontaires commis à l’occasion de la conduite d’un véhicule, le tribunal ou la Cour peut, en raison des circonstances de l’infraction, prononcer l’annulation du permis de conduire ».

Cette annulation peut être générale ou s’appliquer seulement à une catégorie déterminée de permis, note l’article, qui ajoute que la décision qui la prononce fixe un délai de deux ans au moins et de cinq ans au plus, avant l’expiration duquel le condamné ne pourra solliciter un autre permis.

Toutefois, la demande présentée à cette fin ne sera recevable que si son auteur justifié avoir été reconnu apte après avoir subi un examen médical et psychotechnique dont les modalités seront fixées par décret, mentionne le texte de loi.

La loi poursuit pour dire que « devra être déclaré définitivement inapte à la conduite des véhicules, quiconque ayant été frappé d’une précédente mesure d’annulation ». Il tombera sous le coup des dispositions de cette loi après qu’ un nouveau permis lui aura été délivré.

Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, présent à cette session, a fait savoir que l’objectif affiché de cette loi est de « réprimer très sévèrement les homicides et les blessures involontaires en matière d’accidents de la circulation ».

Autrefois, le législateur avait imposé au juge d’annuler le permis de conduire pour homicide et des blessures involontaires « à la suite de l’appréciation de l’aptitude physique ou des connaissances de l’auteur de l’accident en matière de conduite ».

Pour le ministre de la Justice, cette disposition ancienne rendait difficile l’annulation du permis de conduire qui est « nécessaire de nos jours pour réprimer très sévèrement les auteurs de ces genres d’accidents ».

Désormais, « cela va relever de l’appréciation souveraine du juge de dire si effectivement le permis doit être retiré en ce qui concerne les accidents causés par les chauffeurs indélicats », a précisé M. Sansan Kambilé.

Mozambique : la SADC va envoyer des troupes à Cabo Delgado

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va envoyer des troupes pour contenir l’État islamique qui opère dans le nord du Mozambique.À l’issue d’un sommet extraordinaire de ses dirigeants, qui s’est tenu mercredi dans la capitale mozambicaine Maputo, la SADC a approuvé une proposition de son organe chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité visant à stationner une force d’intervention dans la province mozambicaine troublée de Cabo Delgado.

« Le sommet a approuvé les recommandations du rapport du président de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, ainsi que le mandat de la mission de la force en attente de la SADC en République du Mozambique, qui sera déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent à Cabo Delgado », a déclaré le bloc régional dans un communiqué publié après le sommet.

Il n’a toutefois pas révélé les détails de la mission de la force d’intervention proposée et sur le moment où les troupes seraient déployées.

La décision de déployer une force d’intervention régionale fait suite à une récente recrudescence des attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec l’organisation somalienne qui porte un nom similaire et est affiliée à Al-Qaeda.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, aurait jusqu’à présent résisté à l’idée d’une véritable force d’intervention régionale, préférant que son gouvernement gère seul certains aspects de la réponse pour des raisons de souveraineté.

La SADC a appelé ses États membres, en collaboration avec les agences humanitaires, à continuer à apporter leur soutien à la population touchée par les attaques terroristes à Cabo Delgado, y compris aux plus de 700.000 personnes déplacées internes.

RCA : Mankeur N’diaye condamne le non-respect du droit international humanitaire

Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a dénoncé les « violations » des droits humains à l’origine d’une « crise humanitaire sans précédent ».Mankeur N’diaye patauge dans le bourbier centrafricain. Ce dernier a donc tiré la sonnette d’alarme lors de la présentation, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, du rapport du Secrétaire Général, Antonio Guterres, sur la situation en RCA.

« Jamais par le passé, les violations et manquements au droit international humanitaire imputables aux forces armées de la RCA, aux forces bilatérales et autres personnels de sécurité (…) n’ont égalé les proportions documentées par la Minusca », a révélé hier mercredi l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Ces faits, a-t-il souligné, ont causé de « nouvelles vagues de déplacements » en Centrafrique où « 57 % de la population » ont sérieusement besoin d’une assistance humanitaire.

Mankeur N’diaye, dans son intervention, a indiqué que le pays présidé par Faustin Archange Touadéra vit, « au Centre et au Nord-Est, une guerre asymétrique avec des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ».

Pour le chef de la Minusca, ces rebelles, qui avaient lancé mi-décembre 2020 une offensive visant à renverser le pouvoir, sont « majoritairement responsables de violations graves des droits de l’Homme ».

Outre cette question, le diplomate sénégalais a invité les membres du Conseil de sécurité « à maintenir le mandat électoral de la Minusca ». Un acte qui lui permettrait d’apporter « son appui multiforme aux autorités nationales pour la tenue des élections locales de 2022 ». A cet effet, la Minusca travaille d’ores et déjà à la mobilisation de 10 millions de dollars.

Selon Mankeur N’diaye, « le président Touadéra et les parties prenantes au processus politique ont pris l’engagement de conduire à terme le cycle électoral ». Une attitude qu’il dit apprécier car ces joutes devraient contribuer « à la gouvernance décentralisée, au développement local et à la participation de tous les citoyens à la vie politique, dans l’intérêt de leurs localités respectives ».

A la suite de l’exposé, le Conseil de Sécurité a réitéré son « soutien total » à la Minusca en saluant notamment « son leadership ».

Le Maroc et le Sénégal signent un accord sur la protection des données personnelles

La Commission de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) au Maroc et son homologue au Sénégal ont signé, mercredi à Rabat, un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans ce domaine.Signé par le président de la CNDP-Maroc, Omar Seghrouchni, et le directeur des affaires juridiques du contentieux et de la conformité de la CDP au Sénégal, Mohamed Diop, ce protocole formalise les relations déjà existantes entre les deux commissions, en mettant en place des dispositions de collaboration, d’échange d’informations, de partage de procédures ou encore de traitement de problématiques communes.

M. Diop a mis en exergue la multiplicité des transferts de données entre les entreprises sénégalaises et marocaines, notamment dans le secteur financier et bancaire, relevant que la signature de ce protocole vient, entre autres, encadrer ces transferts et accompagner les entreprises dans ce domaine.

Le Maroc, à l’instar du Sénégal, fait partie de plusieurs instances internationales, telles que le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP) dont la CNDP Maroc assure le secrétariat permanent et l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles, d’où la nécessité de concrétiser la coopération bilatérale dans ce sens, a-t-il conclu.

Maroc : Plus de 38.300 individus en détention préventive

La population carcérale au Maroc est au nombre de 86.233 détenus, dont 38.373 personnes sont en détention préventive, soit 44,5% sont en détention préventive, soit pratiquement la moitié de la population dans le milieu carcéral.Selon le ministre de la justice, Mohamed Benabdelkader, le recours important à la détention préventive est dû à des facteurs judiciaires, sociaux et économiques.

La rationalisation du recours à la détention provisoire n’est plus une demande de la société civile, mais une revendication de la part du parquet général lui-même.

Face à cette situation, le gouvernement semble miser sur la réforme des textes juridiques encadrant le recours à cette option par les magistrats compétents.

Madagascar : résurgence de la poliomyélite

De nouveaux cas de poliomyélite ont été détectés à Madagascar dans trois localités du pays.En 2018, Madagascar pensait vaincre la maladie paralysante avec cette fanfaronnade un « Pays libéré de la polio ». Trois ans plus tard, le pays subit un retour de bâton avec l’apparition de plusieurs cas à l’est du pays précisément dans les communautés urbaines de Vangaindrano et Mitsinjo et dans le sud-est d’Ampa­nihy.

La direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) n’a pas donné le nombre exact de personnes atteintes mais justifie cette réapparition par l’absence d’une campagne de vaccination pour les enfants touchés, selon Dr Rivomalala Rakotonavalona, coordonnateur du DPEV.

Après la détection de plusieurs cas en 2015, le pays avait lancé plusieurs campagnes de vaccination pour éradiquer la maladie et pensait y parvenir en 2018. Des performances qui avaient valu à Madagascar le label de « Polio Free » de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Mais l’Oms avait rappelé « l’importance du maintien des efforts pour aller vers l’éradication de la polio à l’échelle mondiale » à l’époque. Alcohol establishments need to be careful. They can lose their right to serve anytime if found to be serving minors at purpose. The Worcester college students are thriving on minor-friendly bars to bypass this hurdle. The number of best fake id https://topfakeid.com/shop/ caught by the Worcester bars isn’t much. These ids cannot be distinguished from real ones unless you are trained professionally to spot them.

L’apparition de la pandémie de la Covid-19 a chamboulé l’immunisation des enfants. Le taux de couverture vaccinale a diminué avec les efforts réalisés par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus, exposant le pays à une recrudescence de la « paralysie infantile » pourtant évitable par la vaccination.

Social, santé et migration au menu des quotidiens marocains

L’intervention de l’Etat dans la vie nationale, l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie du Covid-19, l’attitude des Marocains vis-à-vis des migrants et la campagne de vaccination, sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens parus jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde l’intervention de l’Etat dans la vie nationale, écrit que l’administration publique et les fonctionnaires ont été « incontestablement les chevilles ouvrières » du dispositif exceptionnel qui a permis au Maroc de lutter et surmonter la crise sanitaire avec succès.

Les départements de la santé, de l’éducation, de l’intérieur, de l’agriculture, de l’industrie, des finances, ainsi que les agents d’autorité et les forces de l’ordre toutes catégories confondues, en première ligne depuis mars 2020, ont pu relever le défi « malgré son envergure, son caractère inédit et sa complexité », relève le journal.

De plus, le Maroc s’apprête à lancer des chantiers encore « plus complexes », et « déterminants » qui devront « impérativement » être mis sur les rails dès cette année, ajoute-t-il, soulignant que dans tout cet « enchevêtrement » de processus et de réformes, la principale locomotive « ne sera autre que l’Etat et donc les fonctionnaires ».

+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’assouplissement des restrictions liées à l’épidémie de coronavirus, estime que le paysage d’après la bataille contre le Covid « devrait être sinistré ».

La reprise est « lente » et « rien ne semble indiquer qu’elle devrait s’accélérer à court terme”, d’autant plus que les signes de la pandémie “sont toujours présents » et des foyers apparaissent sans prévenir, sous des formes diverses, explique la publication.

L’assouplissement des mesures de l’état d’urgence sanitaire tend à rendre une normalité à la vie en société, mais la crainte n’a pas disparu pour autant et les barrières psychologiques sont certainement « les plus difficiles à lever », estime-t-il.

+Le Matin+ note que plus des deux tiers des migrants au Maroc (67,3%) estiment que les Marocains ont une attitude plutôt positive envers les migrants, indique une enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP), réalisée au cours du premier trimestre de l’année 2021.

Les nationalités, qui ont le plus exprimé cette opinion, sont les yéménites (87,5%), les syriens (86,8%), les sénégalais (78,7%) et les guinéens (66,9%), précise le HCP dans une note sur les résultats de l’enquête nationale sur la migration forcée de 2021, laquelle a couvert un échantillon de 3.000 migrants répartis en 2.200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile.

+Al Massae+ croit savoir que le Maroc attend l’arrivée de deux livraisons supplémentaires de vaccins contenant 950 000 doses, la première en provenance de Chine, contenant 300 000 doses, et une autre transportant 650 000 doses du vaccin « AstraZeneca » que le Maroc réceptionnera dans le cadre du programme « Covax », selon des sources du journal.

La quantité des doses de Sinopharm, le vaccin chinois, vient s’ajouter aux 9,700 millions de doses que le Maroc avait précédemment reçues au cours des mois d’avril et mai. La situation épidémiologique au Maroc est toujours stable et ne connaît pas d’évolutions inquiétantes, selon ces sources.

Les cas critiques dans les services de réanimation et de soins intensifs sont toujours situés à des niveaux peu préoccupants. Il en est de même pour les décès, dont le nombre est aussi faible. Des indicateurs qui permettent de classer le Maroc parmi les pays en zone verte.

La presse sénégalaise célèbre le 10e anniversaire du 23 juin

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, font la part belle aux activités de commémoration de cette date ayant sonné le glas de la présidence d’Abdoulaye Wade (2000-2012).Sud Quotidien note une « célébration à double vitesse ». Ce journal souligne que « la majorité présidentielle enflamme la Place de la nation » (ex-Place de l’Obélisque) tandis que le « Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) mobilise (aux HLM Grand-Yoff) contre le 3e mandat ».

En fait, rapporte Vox Populi, il y avait « deux mobilisations (et) deux états d’esprit ».  A en croire journal, voici le condensé des discours prononcés par les membres de l’opposition : « Ce qui se passe à la Place de la Nation est une farce. Bon nombre de leaders qui étaient dans la lutte il y a 10 ans ont trahi le peuple ».

De son côté, le Mouvement du 23 juin (M23) originel surligne, dans ce journal, « des acquis démocratiques » sous le magistère du président Macky Sall. Mais ce dernier, informe Le Quotidien, était « dans tous les discours » de l’opposition.

Citée par ce journal, Aminata Lô Dieng, ancienne ministre en charge des Relations avec les Institutions, affirme que « le peuple a forcé Wade à reculer. Dix ans après, on retrouve les mêmes revendications. Cela traduit l’échec de Macky Sall ».

WalfQuotidien se fait l’écho de « la bataille de l’héritage » autour du 23 juin 2011. Dans ses colonnes, ce journal mentionne que le rassemblement à la Place de la nation « ressemblait plus à un meeting du parti au pouvoir » avec « un folklore et une désorganisation indescriptible » à l’opposé du M2D constant dans le « rejet du troisième mandat ».

Pour sa part, Libération indique que les deux camps se sont livrés à une « bataille de la mobilisation ». En guise d’illustration du fossé qui les sépare, ce quotidien ouvre ses colonnes à Ousmane Sonko et Mor Ngom.

Le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) demande aux jeunes de se préparer « au combat » alors que le ministre-conseiller du chef de l’Etat estime qu’on ne doit pas accepter « qu’un seul individu prenne en otage tout le pays ».

Dans L’AS, Mor Ngom déclare que le Sénégal doit veiller à « la consolidation de (son) modèle démocratique, à l’expression plurielle, à la vitalité des règles garantissant l’équilibre de (sa) société ».

Sur un tout autre sujet, Professeur Souleymane Mboup, président-fondateur de l’Institut de formation en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), pense dans L’Observateur que le Sénégal gagnerait à « se préparer à une éventuelle 3e vague » du nouveau coronavirus.

En tout cas, si un tel scénario advenait, fait savoir dans ce quotidien Docteur Alioune Badara Ly, Directeur adjoint du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), « les capacités de lits de réanimation ont été augmentées avec une disponibilité accrue en oxygène ».

Le Soleil, quant à lui, s’intéresse au Stade du Sénégal en construction à Diamniadio (périphérie de Dakar) et dont « les travaux avancent à grands pas ». En effet, le quotidien national révèle que « le niveau d’exécution est à 66 % ».

Record se demande s’il n’y a pas « du plomb dans l’aile du consensus » pour l’élection du président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) car Mady Touré, le fondateur de l’Académie Génération Foot, « dépose sa candidature ce jeudi ».

Enfin, Stades évoque « le sprint final pour le titre » dans le championnat d’élite de football avec quatre prétendants au sacre : Teungueth FC, AS Pikine, Génération Foot et Diambars.

Gbagbo saisira Facebook et Twitter pour fermer des comptes portant son nom

Me Habiba Touré, avocat de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé mercredi que Facebook et Twitter seront saisis pour fermer des comptes portant le nom de l’ex-chef d’Etat.

« Depuis quelques temps, des propos sont attribués à M. Laurent Gbagbo sur des comptes Facebook, Twitter et autres. Nous tenons à rappeler que M. Gbagbo ne dispose d’aucun compte sur les réseaux sociaux », écrit Me Habiba Touré dans une note de presse.

« Pour l’heure, nous saisissons Facebook et Twitter pour faire fermer tous les comptes usant abusivement du nom de M. Laurent Gbagbo « , mentionne le texte signé de Me Habiba Touré. 

Selon Me Habiba Touré, l’ancien président ivoirien « ne disposait que d’une page Internet qui est actuellement en maintenance » et  » au moment opportun, il lui sera créé des comptes officiels sur les réseaux sociaux ».  

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011. 

ZLECAF: la Côte d’Ivoire dotée d’une stratégie pour encadrer le secteur privé

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’une stratégie nationale sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vue de mieux encadrer le secteur privé dans cette aventure sur ce marché, a dit mercredi le directeur général du Commerce extérieur, Fadiga Kaladji.

M. Kaladji Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une session d’information et de sensibilisation sur la Zone de libre échange continentale dans les administrations publiques et privées, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan. 

« Nous nous sommes dotés d’une stratégie nationale ZLECAF au niveau de l’Etat pour mieux encadrer le secteur privé pour cette grande aventure continentale », a indiqué M. Kaladji Fadiga,  en marge de la rencontre.

Le directeur du Commerce extérieur a fait savoir qu’ il y a également des études sur les marchés spécifiques porteurs qui ont été menées afin de permettre une compétitivité des entreprises et des produits locaux.

La mise en oeuvre de cet accord,  dira-t-il,  est basée sur les communautés économiques régionales. La Côte d’Ivoire, elle, fait partie de la Cedeao, un marché régional où trois États n’ont pas encore ratifié l’accord de la ZLECAF. 

Mme Fatoumata Fofana, secrétaire exécutive du Comité national ZLECAF, a fait observer que pour une mise en oeuvre effective il faut que toutes les entreprises soient impliquées et surtout informées des contenus de cet accord afin d’y tirer profit. 

Le colonel Charles Gnakalé, chef du bureau des poursuites à la douane, a indiqué que sur ce marché, il existe trois catégories de produits: A; B et C. La Côte d’Ivoire a souscrit à la catégorie A correspondant aux produits non-sensibles. Les autres catégories sont encore non finalisées. 

La mise en oeuvre de la ZLECAF est entrée dans sa phase opérationnelle depuis le 1er janvier 2021 avec le démarrage effectif des échanges commerciaux. Il a pour but d’aboutir à la libéralisation du marché des biens et services en Afrique.

La stratégie nationale ZLECAF de l’Etat de Côte d’Ivoire devrait permettre d’accompagner les entreprises en termes de compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux. 

Procès: Soro « rejette » les verdicts les qualifiant d' »ordre politique »

L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité Etat, a rejeté les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d' »iniques » et d' »ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique, dans une note.

« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique », a réagi M. Guillaume Soro, condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.  

Pour lui, « il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif ».  

« Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions », a-t-il renchéri avant d’ajouter « je ne renoncerai pas à ce combat ». 

Selon M. Soro « la justice de Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’histoire, la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.  

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation du siège au profit de l’Etat.  

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sékongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Maroc : Lancement du premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive

Le premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive a été lancé, mercredi à Rabat, avec la participation de la société civile et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFP).Ce nouveau groupement constitue une alliance d’organisations non gouvernementales, de la société civile, des associations de défense des droits des femmes et des réseaux de jeunes qui vise à renforcer le plaidoyer à ce sujet, accentuer la disponibilité des informations et des soins de santé sexuelle et reproductive et accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) 3 et 5, portant respectivement sur la santé et l’égalité des sexes, a indiqué la porte-parole du consortium, Mme Latifa Jamai.

Cette alliance s’assigne pour objectifs le renforcement de la concertation, l’échange, la complémentarité et les synergies d’actions sur le terrain, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle permettra de fournir des solutions, des propositions et des recommandations pour répondre aux besoins de la population dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive ainsi que l’égalité des sexes.

De son côté, le représentant de l’UNFPA, Luis Mora, a souligné que la création du consortium fait suite à la participation marocaine en 2019 au sommet de Nairobi sur la population et le développement, qui a réuni plus de 9.500 participants provenant de plus de 170 pays.

Lors de ce sommet, un agenda a été établi pour transformer le monde en mettant un terme, d’ici 2030, aux décès maternels évitables, aux besoins non satisfaits en planification familiale et aux violences basées sur le genre et autres pratiques néfastes envers les femmes et les filles, a-t-il rappelé.

Première au Maroc et en Afrique, cette alliance trouve ses racines dans les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par le Royaume et dans la constitution, qui stipule la garantie des droits à la santé avec les droits au développement, à l’équité et à l’égalité des chances, a noté M. Mora.

Le Consortium compte sept organisations de la société civile agissant pour les droits reproductifs et l’égalité des sexes au Maroc.

Inclusif, innovant et ouvert sur son environnement, il vise à contribuer au suivi de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de santé au Maroc, en particulier la réalisation de la stratégie nationale de la santé sexuelle et reproductive 2021-2030.

Covid-19: 145 à 190 milliards dollars de pertes cumulées du PIB en Afrique (BAD)

L’Afrique enregistre entre 145 et 190 milliards de dollars de pertes cumulées du Produit intérieur brut (PIB) en raison de la Covid-19, a dit mercredi le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution.

« Les effets de la pandémie sur l’économie du continent ont été considérables. Les pertes cumulées du PIB de l’Afrique sont estimées à entre 145 et 190 milliards de dollars », a déclaré M. Adesina Akinwumi.

L’édition 2021 des Assemblées annuelles de la BAD, abritée par le Ghana, s’est ouverte en mode virtuel, en présence du président ghanéen Nana Akuffo-Addo et de Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.

M. Adesina a fait observer qu’en raison de la pandémie de Covid-19, l’Afrique aura besoin de beaucoup de ressources pour soutenir son redressement en vue de la relance économique du continent.

« Les pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu auront besoin à eux seuls de 245 milliards de dollars d’ici à 2030, tandis que l’ensemble de l’Afrique subsaharienne aura besoin de 425 milliards de dollars d’ici à 2030 », a-t-il souligné.

La pandémie a rendu le défi du développement encore plus ardu. De ce fait, 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté et, selon les estimations, 39 millions de personnes pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici fin 2021.

 Covid-19 et relance de l’Afrique

Il faut des mesures fortes pour accompagner la relance de l’Afrique, a soutenu le président de la BAD, qui a indiqué que la banque a émis une obligation à impact social de 3 milliards de dollars sur les marchés financiers mondiaux, qui était à cette date la plus importante obligation sociale libellée en dollars américains qui ait existé dans le monde.

« Nous avons annoncé une Facilité de réponse à la crise dotée de 10 milliards de  dollars. Nous avons octroyé 28 millions de dollars aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a-t-il ajouté.

Il a relevé que la situation reste délicate, sans aucun doute, mais l’Afrique commence à nouveau à aller de l’avant. Et, progressivement, les vaccins deviennent disponibles, les restrictions sont assouplies. 

Le patron de la BAD s’est félicité de ce qu’un sentiment de normalité revient lentement. En outre, les économies du continent sont sur la voie de la reprise et les prévisions établissant la croissance moyenne du produit intérieur brut à 3,4 % pour 2021.

Cette reprise est conditionnée par l’accès aux vaccins et la résolution de la dette africaine, a-t-il fait remarquer, affirmant que l’Afrique produit moins de 1 % de ses vaccins et ne devrait pas avoir à mendier des vaccins.

 Il a rassuré que la Banque africaine de développement va aider l’Afrique à produire des vaccins. Elle prévoit également de consacrer 3 milliards de dollars au  développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique.

Gouvernance et résilience

La BAD prend des mesures pour faire face à la dette de l’Afrique. Dans cet élan, il a noté qu’elle a lancé un Plan d’action sur la dette et une nouvelle Stratégie pour la gouvernance économique en Afrique.

Ces deux initiatives devraient aider les pays africains à faire face au problème de la dette et à entreprendre des réformes plus audacieuses en matière de gouvernance économique pour éviter une crise de la dette.

« Nous saluons les efforts positifs déployés par le Fonds monétaire international et le G20 pour faire face à la situation de la dette, notamment des actions telles que  l’Initiative de suspension du service de la dette et le cadre commun du G20 », a-t -il ajouté.

La récente décision du FMI d’émettre 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) offre aujourd’hui, à l’en croire, une réelle opportunité de nous attaquer, de manière plus décisive, aux défis de la dette de l’Afrique.

Au cours des cinq dernières années, avant la pandémie, les High 5 de la banque ont contribué à améliorer la vie de 335 millions d’Africains. Grâce au soutien de la banque à la production de 3 000 mégawatts d’électricité, l’accès à l’électricité s’est accru pour environ 20 millions de personnes sur le continent, passant de 49 % à 56 % depuis que la Banque a lancé son « Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique ».

L’électricité permet aux hôpitaux et aux cliniques de fonctionner pendant la pandémie et de stocker les vaccins en toute sécurité.

Par ailleurs, la banque a lancé l’initiative « Du désert à l’électricité », un programme de 20 milliards de dollars, qui vise à générer 10 000 mégawatts d’énergie solaire dans le Sahel et à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes. Il s’agira de la plus grande zone solaire au monde.

« Nous restons très attachés à la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine. C’est pourquoi la Banque a accordé 4,8 millions de dollars pour soutenir la création du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine », a -t-il poursuivi.

À l’approche de l’édition 2021 du Forum pour l’investissement en Afrique, la BAD et ses partenaires ont déjà préparé une réserve de 230 projets évalués à 208 milliards de dollars, afin de favoriser les perspectives d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine.

« Je suis très optimiste pour l’Afrique. L’Afrique va se relever, l’Afrique va mieux se reconstruire, l’Afrique va prospérer et certains partagent mon optimisme », a lancé M. Adesina Akinwumi. 

Une enquête menée auprès des sociétés de capital-investissement par African Private Equity and Venture Capital Association en 2020 révèle que 60 % des investisseurs commanditaires envisagent d’augmenter leurs investissements en Afrique au cours des trois prochaines années.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Guillaume Soro condamné à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a condamné mercredi, par contumace, à vie l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro pour complot contre l’autorité de l’Etat.

Ses frères cadets, Soro Porlo Rigobert et Simon Soro, ont écopé de 17 mois d’emprisonnement, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo pour trouble à l’ordre public et publication de nouvelles fausses avec 500.000 Fcfa d’amende chacun, après une requalification des charges pesant contre eux. 

Seul, M. Traoré Babou, un civil, a été acquitté. L’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba-Lamine, a été condamnée à 20 ans de prison ferme, de même que Kamaraté Souleymane dit « Soul To Soul » (chef du protocole de Soro), Touré Moussa, son chargé de communication et Issiaka Fofona. 

Il a été en outre retenu 20 ans de prison ferme pour le sergent chef Fofana Kouakou, Souleymane Bamba, le commandant Kassé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Sess Soukou Mohamed. 

Le tribunal a prononcé à l’encontre de M. Alain Lobognon, Soro Simon, Sékongo Félicien et Rigobert Soro la privation de leurs droits pendant cinq ans et l’interdiction de paraître.  Il a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies.

Il a également prononcé la dissolution du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires  (GPS) fondé et présidé par Guillaume Soro et la confiscation au profit de l’Etat de ses biens, condamnant tous les accusés à l’exception de Traoré Babou à payer à l’Etat la somme de 1 milliard Fcfa à titre de dommages et intérêts.  

M. Soro et 19 de ses proches étaient accusés pour atteinte à l’autorité de l’Etat. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Sénégal : le Grand Carnaval de Dakar fait son retour

L’édition 2020 avait été suspendue à cause de la pandémie de Covid-19.La capitale sénégalaise va de nouveau vibrer au rythme du Grand Carnaval de Dakar. La deuxième édition de ce rendez-vous culturel annuel se tiendra du 26 au 28 novembre 2021, a annoncé l’initiatrice et promotrice de l’événement, Fatou Kassé Sarr.

Elle s’exprimait lors de la conférence de presse de présentation et de lancement du 2ème Grand Carnaval de Dakar tenue ce mercredi à la Maison de la Culture Douta Seck (Dakar).

Placée sous le thème « Contes et légendes du Sénégal et d’Ailleurs », l’édition 2021 vise la valorisation et la promotion de la Culture comme outil de Marketing territorial. Cette rencontre réunira des acteurs culturels en provenance des 14 régions du Sénégal et espère faire participer d’autres pays.

Évènement festif et populaire, le Grand Carnaval de Dakar est une plateforme d’expressions culturelles qui souhaite présenter une mosaïque culturelle, traditionnelle et contemporaine du Sénégal.

« C’est du brassage, mais au-delà, il y a un aspect découverte mutuelle avec les acteurs culturels qui viennent à Dakar qui est la capitale, et les Dakarois aussi qui apprennent à mieux connaître la diversité culturelle du Sénégal sur laquelle repose son unité nationale. Car nous avons cette forme de brassage au Sénégal qui fait notre spécificité et notre charme », a dit Mme Sarr.

Elle a expliqué que le Grand Carnaval de Dakar offre ainsi « un écrin et une belle plateforme d’expression à cette diversité culturelle, symbole du Sénégal. »

A travers ce rendez-vous culturel, Fatou Kassé Sarr et ses collaborateurs espèrent faire mieux connaître les régions du Sénégal, promouvoir certains talents et leur décrocher des contrats. Selon Mme Sarr, faire venir les représentants régionaux à Dakar pour un événement de cette portée peut donc représenter une opportunité économique. Ce qui inscrit le Grand Carnaval de Dakar dans une démarche de Marketing territorial qui consiste à valoriser le potentiel local pour en tirer à terme un bénéfice économique.

« Nous avons donc conçu le Grand Carnaval de Dakar en tenant compte de tous ces paramètres et nous en avons fait une plateforme d’expression ouverte, un écosystème autour duquel gravite toute une chaîne de valeur du tourisme culturel », a-t-elle indiqué.

Les avocats de Soro feront appel de la décision visant leur client et ses proches

Le Conseil de Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, assure faire appel de la décision du tribunal criminel d’Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches.

M. Guillaume Soro « n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace, ce sont ces grossièretés, et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons encore qu’ il faut soumettre cette décision à la censure du juge en appel », a déclaré à la presse Me Raoul Gohi-Bi, avocat de la défense. 

« Ce n’est même pas une surprise pour la défense  parce qu’il s’agit d’une justice qui est aux ordres. Quand nous avons le président de la République, lui-même, qui a déjà préjugé la sanction de Soro Guillaume, c’est cette peine qu’elle prend », a-t-il affirmé,  ajoutant « ce procès n’est que politique ». 

Il a qualifié de « la monstruosité juridique qui est celle de pouvoir dissoudre un parti politique », faisant allusion au mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, créé par Guillaume Soro), qui est « une personnalité juridique autonome de ses actes ».

« Ce n’est même pas un parti politique, mais une association. Il est impensable, inimaginable et invraisemblable qu’ un tribunal puisse dissoudre un tel mouvement politique, fuit-il proche de Soro Guillaume, alors qu’il  y a des règles pour poursuivre des personnes morales », s’est-il insurgé.

 Me Souleymane Diallo, lui également avocat de la défense, s’est interrogé de savoir « comment on peut condamner aussi lourdement des personnes sur la base d’un témoignage unique, d’une seule personne ». Pour lui, ce témoignage unique est nul.

« Ensuite, on a exhibé un certain nombre de preuves qu’ on a caché à la défense jusqu’au début du procès », a déploré Me Souleymane Diallo, pour qui le verdict est « une décision collective d’anéantissement d’opposants politiques ». 

Selon Me Abdoulaye Ben Méité, l’accusation avait souhaité 5 milliards Fcfa de dommages et intérêts, mais le tribunal a accordé la somme de 1 milliard Fcfa, somme à laquelle les accusés, à l’exception de Traoré Babou, acquitté, ont été solidairement condamnés.  

« Pour nous, dans tous les cas, il s’agit d’une très bonne décision (qui est) conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience (où) les aveux ont été faits », a dit Me Ben Méité, qui estime que le tribunal a fait amende honorable à des prévenus.

M. Meité a réitéré que « pour l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est une satisfaction », parce que c’est un procès qui s’est tenu et tout le monde a eu droit à la parole et les pièces, les preuves ont été discutées. 

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Felicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Le Togo inaugure une centrale solaire de 50 Mégawatt

Fruit d’un partenariat avec la multinationale AMEA Power, basée aux Emirats Arabes Unis, la centrale photovoltaïque de Blitta (plus de 250 kilomètres au Nord de Lomé) est, selon le Togo, la plus grande en Afrique de l’Ouest.C’est un coup double. La centrale solaire, baptisée du nom du prince émirati, Sheikh Mohamed Bin Zayed, est capable de générer 90.255 MWh d’énergie par an. Elle pourra donc fournir de  l’ « énergie propre et renouvelable » à 158.333 ménages.

En outre, la centrale solaire devrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du Togo en évitant l’émission de « plus d’un million de tonnes de CO2 tout au long de sa durée de vie ». Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a procédé le 22 juin à l’inauguration de cette infrastructure qui s’inscrit dans le cadre d’un programme visant un « accès universel à l’électricité ».

Le président togolais s’est notamment félicité de la construction « en un temps record » de la centrale avec « 80 % de la main d’œuvre locale ». Faure Gnassingbé a également souligné que c’est « la consécration du premier projet d’énergie renouvelable à grande échelle » dans son pays, avant de souhaiter que les autres projets de ce genre connaissent la même « célérité » dans la réalisation.

Soudan : le PM appelle l’armée à l’unité

Le Premier ministre Abdallah soudanais Hamdock, prévient le pouvoir civilo-militaire contre toutes divisions.Le PM a appelé les factions politiques civiles et militaires soudanaises à l’unité alors que des fractures « profondément inquiétantes » sont notées au sein de l’armée. En août dernier, une transition politique menée par une administration civilo-militaire, a été mise en place, après la signature d’un accord de partage du pouvoir.

Mais cet accord ne tient désormais qu’à un fil face aux conflits répétés dans l’armée soudanaise depuis la chute de l’ex dictateur Omar el-Béchir, évincé du pouvoir le 11 avril 2019.

« Tous les défis auxquels nous faisons face émanent d’une crise plus profonde qui est politique avant tout », a déclaré M. Hamdok, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé une nouvelle initiative pour l’unité et la réconciliation des factions politiques soudanaises.

Le Premier ministre soudanais estime que la stabilité du Soudan repose sur le respect de l’accord de paix « historique » entre le gouvernement de transition et les rebelles. « Nous avons signé cet accord le 3 octobre dernier, et il reste encore trop d’étapes et de détails à mettre en œuvre, notamment les dispositions en matière de sécurité. Cette question doit être traitée sérieusement car elle constitue un point essentiel pour la stabilité du pays et la mise en œuvre de ce que nous avons convenu. » a ajouté le Premier ministre soudanais.

L’accord prévoit notamment que les mouvements armés issus pour la majeure partie de minorités ethniques devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière.

Le Soudan est confronté à une grave crise économique depuis l’indépendance du Sud Soudan en 2011. De ce fait, le pays est amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole. Une situation sociale difficile à laquelle vient s’ajouter les divisions notées au sein de l’armée. Ces dissensions font planer le spectre d’une nouvelle crise politique au moment où le Premier ministre a enclenché ses réformes dans l’armée afin d’y intégrer les forces paramilitaires.

Sénégal : la commémoration des 10 ans du M23 à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, reviennent sur le dixième anniversaire du mouvement du 23 juin et divers autres sujets.Le M23, coalition de partis politiques et d’organisation de la société civile contre le troisième mandat d’Abdoulaye Wade en 2011 fête ses 10 ans aujourd’hui. Après une décennie d’existence, son héritage est disputé entre le M23 et le mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) mis sur pied après les émeutes de mars.

Alors que le M23 va tenir son rassemblement Place de la Nation, le M2D qui se réclame comme l’héritier « légitime » du M23, va tenir son rassemblement au terrain d’Hlm-Grand Yoff informe Le Quotidien, qui parle de « 23 juin divisé par deux».

Sud Quotidien parle d’une commémoration sur fond de suspicions autour du troisième mandat. Dix ans après sa création, « la classe politique toujours à l’épreuve » renseigne le journal.

Pour Walf Quotidien, c’est une « veillée d’armes contre le troisième mandat ». Le journal ajoute que le défi pour le M23 et le M2D sera la « mobilisation ».

Qui remportera la bataille de la « mobilisation » s’interroge L’AS dans sa Une qui note le silence intrigant de l’ancien président du M23 Alioune Tine. Pendant ce temps, le journal informe que le M2D, mouvement rival part en « croisade » contre le « troisième mandat » et les « dérives du régime ».

Pour Vox Populi, on assiste à une « résurrection de l’esprit du 23 juin, 10 ans après ». Pour les responsables du M2D qui « légitime » leur héritage, « le 23 juin symbolise la voix du peuple sénégalais chaque fois que les acquis démocratiques sont remis en question ».

Sur un autre registre, Le Soleil est revenu sur l’inauguration du Data center national de Diamniadio. « Le Sénégal, maître de ses données » titre le quotidien national qui ajoute que le président Macky Sall « exhorte » à une « migration rapide des données hébergées à l’étranger ».

L’Observateur revient sur l’ouverture du Forum d’Afrika-innovation qui va consacrer Dakar comme un « hub de réflexions sur l’avenir des villes ». A ce titre, Youssou Ndour cofondateur du Forum, estime que le « défi est énorme » pour l’édition de cette année. Le journal informe que « 17 entreprises belges vont aller à la rencontre du marché sénégalais » lors de ce conclave.

Libération évente un scandale à la société de carrière du Sénégal avec le  détournement présumé de « 250 millions F Cfa ». Le journal annonce que le parquet va ouvror une information judiciaire du parquet et qu’un juge d’instruction sera saisi à cet effet.

En sport, Record met en exergue le choc de « champions » ce soir entre le Portugal et la France » décisif pour la qualification à l’Euro. Au même moment, l’Allemagne va jouer sa qualification face à la Hongrie.

Stades évoque une pression maximale pour la France, l’Allemagne, le Portugal et la Hongrie qui vont se disputer les deux premiers tickets de la poule et éventuellement la place de meilleur troisième.

Migration, social et culture au menu des quotidiens marocains

L’immigration au Maroc, les implications de la détention préventive et le volet culturel sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le phénomène de l’immigration au Maroc, écrit que depuis plusieurs années, le Royaume s’est progressivement transformé en pays d’accueil plus que de passage.

Cette transformation est le résultat de la conjonction de deux facteurs essentiels: le premier est que le niveau de développement du pays a nettement évolué au point que les migrants une fois sur le territoire national y découvrent un environnement où ils peuvent aspirer à des conditions de vie meilleures et où ils peuvent espérer une évolution.

Le second est que le Maroc a mis en place, il y a quelques années, une véritable politique volontariste pour l’intégration des migrants qui arrivent sur le territoire national, explique le journal.

Ce faisant, le Maroc assume pleinement ses responsabilités vis-à-vis de l’Europe et son statut de pays précurseur pour le continent, note-t-il.

Dans le même sillage, +L’Opinion+ estime que la sécurité et les conditions de vie meilleures sont les principales raisons du choix du Maroc comme destination. « Environ un migrant sur 5 (19,1%) a choisi de venir au Maroc en raison de la sécurité qui y prévaut, 19,3% parmi les hommes et 18,9% parmi les femmes, selon le Haut-Commissariat au Plan.

La deuxième raison est liée aux meilleures conditions de vie au Maroc avec 18%, 17,2% parmi les hommes et 19% parmi les femmes, fait savoir le HCP dans une note sur les résultats de l’enquête nationale sur la migration forcée de 2021. Cette enquête a couvert un échantillon de 3.000 migrants répartis en 2.200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile, fait savoir le quotidien.

+Al Yaoum Al Maghribi+ rapporte que le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain à Rabat abritera, du 7 juillet au 9 octobre 2021, l’exposition « Delacroix, souvenirs d’un voyage au Maroc », une première sur le continent africain et dans le monde arabe.

« Près de deux siècles après son voyage au Maroc, le peintre Eugène Delacroix revient à Rabat, au Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, du 7 juillet au 9 octobre 2021. L’exposition +Delacroix, souvenirs d’un voyage au Maroc+, organisée avec le Musée national Eugène-Delacroix- Etablissement Public du Musée du Louvre, est une première sur le continent africain et dans le monde arabe », indique lundi la Fondation nationale des musées.

+L’Economiste+, s’intéresse aux implications de la détention préventive, souligne la nécessité de faire des efforts pour éviter les grèves de la faim et de faire en sorte que « les différents cas puissent connaître un dénouement heureux ».

La publication estime que le guide, élaboré par le Conseil national des droits de l’homme en collaboration avec l’administration pénitentiaire, la présidence du ministère public et celui de la Santé, vient rappeler que la mobilisation institutionnelle reste attachée à la constitutionnalisation du droit à la vie et avec pour mot d’ordre de sauver les grévistes avant tout, tant par les tentatives de médiation que par la vigilance du corps médical.

Il souligne l’importance majeure de voir cette orientation perceptible partout et de ne ménager aucun effort pour améliorer le système.

Fake news: visé par des plaintes, l’avatar Chris Yapi invité à « montrer son visage »

L’avatar Chris Yapi est visé par des plaintes en Côte d’Ivoire pour fake news, a indiqué mardi le procureur de la République, Christophe Richard Adou, l’invitant à « montrer son visage » afin d’assumer ses posts.

M. Christophe Richard Adou, procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau, s’exprimait à une tribune du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) autour du thème : « médias et droits de l’homme, comment coopérer face aux fake news ? », au siège de cette institution, à Abidjan.

« Quand on fait quelque chose en toute responsabilité, on doit montrer son visage, parce que les publications peuvent entraîner des troubles à l’ordre public et l’opposition des uns contre les autres », a déclaré le procureur Richard Adou à la suite d’une question.

Pour le procureur, « ce n’est pas la meilleure façon de lutter; parce que les médias sociaux ont un rôle aussi éducatif, mais pourquoi diantre, on se cacherait derrière des pseudonymes, des avatars et autres pour troubler l’ordre public ? ».

« Il y a beaucoup de plaintes et le procureur s’est auto-saisi, nous le recherchons, la personne elle-même le sait et un jour où l’autre, elle finira par se faire prendre, mais on espère que d’ici là il n’y aura pas des dégâts irréparables », a ajouté M. Richard Adou.

« Tous les Ivoiriens connaissent Chris Yapi, je pense que c’est la personne la plus célèbre de Côte d’Ivoire. Moi-même, je pensais que j’étais célèbre, mais Chris Yapi est plus célèbre que moi, surtout que lui il ne ment jamais », a-t-il ironisé.

Chris Yapi a « publié qu’ il a consulté les registres de décès et qu’il y a un président d’institution qui est décédé. Je crois qu’ il faut qu’ on soit sérieux, vous imaginez le préjudice moral qu’on cause à la famille de quelqu’un qu’on annonce le décès? », a-t-il poursuivi.

  

Il a fait observer que « des informations publiées n’ont pas conformes à la réalité (et) quand on est garçon on vient devant la nation (pour parler); mais pourquoi se cacher derrière un anonymat malveillant « .

Les délits, dira-t-il, c’est sur un délai de « trois ans avant que ça ne se prescrivent, donc à tout moment les auteurs peuvent être poursuivis », c’est pourquoi les populations doivent « utiliser les médias sociaux avec responsabilité ».

« On a découvert plusieurs vaccins anti-Covid-19, mais « il y a plusieurs personnes qui font chaque jour des productions, sans être des spécialistes, ou des professeurs en médecine qui disent que ceux qui ont fait tel vaccin ont deux années pour vivre », a-t-il déploré.

Tout cela, préviendra-t-il, « est de nature à décourager les gens, ce qui fait qu’ il y a beaucoup de personnes qui hésitent encore à se faire vacciner ». Des individus peuvent mourir à cause de ces posts et il faut leur appliquer la rigueur de la loi pénale.

Une étude publiée dans une revue américaine, dira-t-il, a montré que « les fake news liées au Covid-19 auraient causé la mort d’environ 800 personnes dans le monde et entraîné l’hospitalisation de 5800 individus. En outre, une soixantaine de personnes sont devenues aveugles après avoir bu du méthanol.

Ceux qui diffusent ces genres d’informations ou qui les reproduisent sont passifs de poursuites judiciaires, et peuvent payer des amendes allant de 500.0000 à 20 millions Fcfa, a-t-il souligné,  rappelant que la dame à l’origine de la diffusion d’une vidéo qui a conduit au meurtre d’un Nigérien à Abidjan, a été condamnée à cinq années d’emprisonnement.

« Avant de publier quelque chose, on doit se demander est-ce que cette publication ne va pas entraîner des troubles ou amener les gens à se loguer les uns contre les autres, ou ne va pas conduire à des morts d’hommes », a-t-il conseillé.

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci),  la faîtière de la presse numérique ivoirienne, Lassina Sermé, a fait observer qu’ il y a deux types de fake news  (fausses nouvelles): la désinformation et la mésinformation.

La désinformation est une fausse information émise de façon délibérée ou intentionnelle à l’effet de nuire à l’honorabilité d’une entité  ou d’une personne, alors que la mésinformation est une information qui peut se révéler fausse, mais sans intention de nuire.

Évoquant les nouveaux médias, le président du Repprelci a parlé d’Internet, du téléphone mobile et des médias sociaux (Facebook, Twitter…).  Ces nouveaux médias, très interactifs, font  la concurrence aux médias traditionnels.

M. Sermé a fait remarquer qu’ ils sont « difficiles à réglementer et à censurer », c’est pourquoi on peut être aux États-Unis et communiquer sur la Côte d’Ivoire, et seule la coopération judiciaire peut permettre d’interpeler les fautifs.

Alors que les journalistes respectent les normes liées à leur profession, les internautes, eux, n’ont aucune contrainte, ce qui les expose à des fake news. Il a invité les usagers d’Internet à utiliser des outils de vérification des images tels « Google image, Tineye, Invid, YouTube data view ».

Mme Régina Diplo qui représentait l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse imprimée et numérique, a relevé que l’institution veille à la liberté de la presse, tout en exhortant les médias à respecter le régime juridique de la presse et la déontologie du métier.

Maroc/Covid-19 : Le nombre de décès en baisse de 18,2% (ministère)

Le nombre des décès a enregistré une baisse de 18,2% durant les deux dernières semaines (8/21 juin), a indiqué mardi le ministère de la Santé dans son bilan bimensuel de la situation épidémiologique au Maroc, faisant état d’une « stabilisation des indicateurs ».Si le taux de contamination a connu une augmentation sensible (+12,05%), le taux de positivité a enregistré une légère baisse, passant de 3,87% à 3,31%, a-t-on ajouté dans ce bilan, présenté par le chef de la division des maladies transmissibles, Abdelkrim Meziane Bellefquih, relevant que les cas actifs se sont élevés à 3.732, contre 3.165 deux semaines auparavant (+18%).

Alors que le nombre des cas critiques admis aux unités de soins intensifs est resté stable, celui des patients sous intubation a baissé de 50% durant la même période, s’est-il réjoui.

De manière générale, la situation épidémiologique demeure sous contrôle, a-t-il considéré, appelant à davantage de vigilance afin d’éviter toute résurgence de la diffusion du virus.

Maroc : La banque centrale maintient son taux directeur inchangé à 1,5%

La banque centrale du Maroc a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 1,5%, estimant que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante et les conditions de financement adéquates.Dans un communiqué publié mardi à l’issue de la réunion de son Conseil, la banque centrale a jugé que le niveau actuel du taux directeur demeure « approprié ».

Analysant l’évolution de la situation sanitaire et la conjoncture économique aux niveaux national et international, ainsi que les projections macroéconomiques de la Banque à moyen terme, l’institution monétaire a estimé à cet égard que la reprise de l’activité se poursuit à un rythme soutenu, favorisée par l’assouplissement des restrictions, les conditions de financement accommodantes et le stimulus budgétaire.

Les perspectives restent toutefois « entourées d’un niveau élevé d’incertitudes en lien notamment avec l’apparition de nouveaux variants du virus et les disparités entre pays en termes de rythme de vaccination ».

Côté inflation, le Conseil a noté qu’après des taux de 0,7% en 2020 et de 0,1% au premier trimestre de 2021, l’inflation a atteint 1,7% en moyenne au cours des mois d’avril et mai.

Sous l’effet de la hausse prévue des cours internationaux du pétrole et de certains produits alimentaires, ainsi que de l’amélioration de la demande intérieure, elle devrait poursuivre son accélération tout en restant à des niveaux modérés, ressortant à 1% sur l’ensemble de cette année et à 1,2% en 2022. Sa composante sous-jacente augmenterait de 0,5% en 2020 à 1,2% en 2021, puis à 1,5% en 2022.

En rappelant les données provisoires des comptes nationaux annuels pour 2020 publiées par le HCP (une contraction de l’économie de 6,3% au lieu de 7,1%), le Conseil prévoit une poursuite de la reprise économique observée ces derniers mois, « soutenue, d’une part, par les mesures de relance budgétaire et l’orientation accommodante de la politique monétaire et, d’autre part, par les progrès notables de la campagne de vaccination et l’assouplissement des restrictions sanitaires ».

Ainsi, selon les projections de la banque centrale, la croissance atteindrait 5,3% cette année, portée par une hausse de 3,6% de la valeur ajoutée des activités non agricoles et un rebond de 17,6% de celle du secteur agricole.

En 2022, la croissance se consoliderait à 3,3%, avec une poursuite de l’amélioration du rythme des activités non agricoles à 3,8% et une baisse de 2% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux.

Mauritanie: L’ex-président Aziz incarcéré

L’ex-président mauritanien a été envoyé mardi soir en prison sur décision d’un juge.Un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Le juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.