Burkina : l’activité minière à l’épreuve du terrorisme

Face à l’insécurité, plusieurs sociétés minières ont réduit leurs activités, à défaut de mettre la clé sous le paillasson.C’est un message qui a réveillé Salam Congo, conducteur d’engins miniers à Ouaré (Centre-Est), une usine de la compagnie Avesoro ressources, l’informant de la cessation des activités de la société pour fin janvier 2022.

« C’était prévisible. La zone de la mine est sous contrôle des terroristes depuis longtemps. Certains convois ont été attaqués, d’autres ont sauté sur des engins explosifs. Le transport et la sécurité des employés coûtaient de plus en plus cher »,  a expliqué ce polygame et père de sept enfants.

Par la suite, les mines de Youga et Nietiana, dans le Centre-Est (du canadien Avesoro ressources), de Namissiguima dans le Nord (de l’australien Riverstone Karma), de Taparko et Bouroum dans le Centre-Est (du russe Nordgold) ont successivement fermé leurs portes du fait de l’insécurité. Pour la seule année 2022, ce sont six mines industrielles qui ont cessé leurs productions pour le même motif.

« Les mines qui ont fermé ne l’ont pas fait de gaieté de coeur », s’est désolé Adama Soro, président de la Chambre des mines du Burkina.

En attendant de trouver un nouvel emploi, M. Congo se tourne les pousses, à l’image des 2257 autres employés directs miniers, au chômage, selon le rapport 2020 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Les emplois indirects perdus sont estimés entre 5000 et 7500, toujours selon la même source.  

Sur les 17 sociétés minières que compte le pays, seulement huit sont toujours en activité. La production industrielle de l’or, par exemple, a baissé de 20% en mars 2022 (5.22 tonnes), comparativement à la même période en 2021 (26.1 tonnes), selon le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective. 

Le journaliste, Elie Kaboré, directeur de publication du journal en ligne « Mines Actu Burkina » a noté, lui, une baisse générale de la production minière. Entre janvier et septembre 2022, 43,651 tonnes de ressources minières ont été produites contre 50,126 tonnes à la même période en 2019, soit une chute de 13,4% entre 2022 et 2021.  

L’ITIE a rapporté que ces fermetures ont engendré la perte et un manque à gagner aux recettes de l’Etat de près de 25 milliards de FCFA. Au premier semestre de l’année en cours, 331 communes reparties dans les 13 régions du pays ont engagé plus de 144  milliards FCFA, au titre du Fonds minier de développement local (FMDL). La cessation des activités des mines industrielles constitue « des manques à gagner pour les budgets des collectivités en termes de taxe superficiaire, de patente, d’investissement dans les infrastructures socio-économiques…», a relèvé Elie Kaboré.

Les exactions des groupes armés non étatiques ont fini par avoir raison de la sérénité du climat des affaires dans le secteur minier. « La fermeture des projets de recherche n’est pas de nature à assurer un avenir radieux pour le secteur minier. On arrivera à un moment où il sera difficile développer de nouveaux projets miniers parce que la recherche a manqué », s’est-il inquiété.

Outre les attaques contre le personnel et les biens des entreprises minières, le commissaire de police Harouna Bambara a noté des harcèlements de sites et les attaques contre les convois miniers. En novembre 2019, une embuscade contre un convoi transportant des employés de la société canadienne Semafo, à Boungou, a fait 37 morts et 60 blessés.

L’officier de police a affirmé que les mines en exploitation sont obligées à investir « massivement » dans le transport et la sécurité des travailleurs et des biens. Pendant que certaines sociétés ont opté pour le transport aérien des employés, d’autres ont choisi de renforcer les escortes des convois de travailleurs, a indiqué le commissaire de police. Il a soutenu que, selon le Code minier, c’est à l’Etat d’assurer « la sécurisation des activités minières et des sites miniers ».

A cet effet, il a été créé en 2014, l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) dont la mission est d’assurer la sécurité et d’améliorer les conditions sécuritaires des sites miniers. Le journaliste Elie Kaboré a appelé à « réaffirmer le rôle de l’ONASSIM en le dotant de moyens conséquents ». Il a invité le gouvernement à « intégrer la sécurisation des mines dans la stratégie globale de lutte contre le terrorisme ».

Attentat de Bassam : audition de l’hébergeur d’un jihadiste

Le prévenu Kounta Sidi Mohamed reconnaît avoir hébergé Kounta Dallah, un auteur de l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand-Bassam, ayant fait 19 morts et 33 blessés.Au deuxième jour du procès devant le Tribunal criminel de première Instance d’Abidjan-Plateau, ce jeudi 1er décembre 2022, l’accusé Kounta Sidi Mohamed (43 ans), a déclaré avoir hébergé Kounta Dallah, un Malien, visé comme l’un des jihadistes qui ont ouvert le feu le 13 mars 2016 sur des personnes à la principale plage de Grand-Bassam. Trois hôtels ont été ciblés.  

L’accusé, à la barre, a expliqué avoir rencontré Kounta Dallah à Abidjan pour la première fois. Le mari de l’une de ses sœurs, résident au Mali, l’avait appelé un jour pour lui demander d’accueillir Kounta Dallah à une période où il devrait se rendre dans le Nord ivoirien pour prendre part à un mariage.

De retour de ces noces, il dit découvrir Kounta Dallah chez lui. Ce dernier passa au moins une nuitée avant qu’il ne lui demande d’aller dans une auberge vue que son appartement de trois pièces ne pouvait contenir, lui, ses deux femmes, et l’hôte Kounta Dallah venu avec son ami Ibrahim Cissé.

Durant le séjour de l’étranger, Kounta Sidi Mohamed, marabout à Adjoufou, un quartier de Port-Bouët (Sud D’abidjan), affirme s’être rendu avec Kounta Dallah à la plage à Grand-Bassam, où ils se sont tous livrés à une partie de baignade. Mohamed qui regrette aujourd’hui de l’avoir hébergé, dit ne pas savoir son projet sur l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam. 

Selon Kounta Sidi Mohamed, le présumé terroriste Kounta Dallah est également un marabout. Il était venu pour rencontrer un client. Par la suite, il aménagera dans une villa dont la valeur mensuelle serait de plus de 200.000 FCFA dans le quartier d’Adjoufou, à Port-Bouet. 

Kounta Sidi Mohamed, dont le Français est approximatif, indiquera avoir été à la plage de Grand-Bassam avec son hôte le 21 février 2016. Par contre, dans le procès-verbal établi par l’enquête préliminaire, il déclare qu’ils se sont rendus à la plage le 6 mars 2016 pour, tous nager.

Ce parcours montre que Kounta Dallah a eu le temps de prospecter le théâtre d’opération avant de mener son assaut avec deux autres individus aperçus par des témoins. Kounta Mohamed dit avoir pris un repas et bu un thé avec Dallah entre 11h et 12h ce 13 mars 2016, jour de l’attaque.

Par ailleurs, un autre accusé, Moussa Soleimin, rapporte dans sa déposition que Kounta Dallah était présent à 14h (GMT, heure locale) ce 13 mars 2016, jour de l’attaque, chez Kounta Mohamed à Adjoufou. Alors que l’assaut était en cours à 13h.

La défense a demandé qu’une photo portant des écritures en arabe, dont la signification du procureur de la République, représentant le ministère public, et de Kounta Mohamed était différente. Un expert assermenté auprès du Tribunal devra trancher lors de la prochaine session.

Le procès qui s‘est ouvert le 30 novembre 2022, et dont la deuxième journée a vu comparaître le 2e accusé, se poursuit mercredi prochain. L’audience se tient chaque mercredi et jeudi. Seulement, quatre prévenus sont devant la barre sur 18 accusés dans l’affaire de l’attaque terroriste de Grand-Bassam.

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat, le premier qu’a connu la Côte d’Ivoire sur son sol.

Les noms des accusés affichés par le Tribunal criminel sont : Kounta Dallah ; Kounta Sidi Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; Allou Doumbia. Figurent également parmi les accusés Dicko Midi ; Cissé Sidi (Mali) ; Diallo Ali ; Gaye Oumar ; Kandiallo Mamadou ; Haidara Boubacar Mahadi ; Koné Soleimin Moussa ; Yanourga Koné et Cissé Ali.

La Côte d’Ivoire veut réduire les actes d’incivisme

Une étude révèle la recrudescence des actes d’incivisme commis aussi bien par des jeunes, des adultes que par des aînés sensés être des garants des valeurs de la société traditionnelle africaine.Au cours d’un atelier tenu ce jeudi 1er décembre 2022 à Cocody, une commune dans l’Est d’Abidjan, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale a rendu public les résultats de son étude intitulé « Comment contribuer à la réduction des actes d’incivisme pour le renforcement de la solidarité sociale en Côte d’Ivoire ?

Ces travaux, selon le directeur général de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, Ibrahima Coulibaly Tiohozon, font suite aux études préalablement réalisées par le Conseil national de sécurité et le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique.

Cela, après le constat de la recrudescence des actes d’incivisme. L’objectif principal de ces travaux de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale est de contribuer à combattre l’incivisme en Côte d’Ivoire.

« Notre monde, notre environnement immédiat enregistrent au quotidien des effets d’actes d’incivisme émanant soit des citoyens ordinaires, de nos proches, de nos voisins et parfois de nous-mêmes », a-t-il fait observer.

Cette agression de l’ordre normal établi provoque souvent une désorganisation et un désordre qui, inéluctablement « dérangent très souvent notre quiétude ainsi que l’harmonie dont nous avons besoin pour vivre mieux dans notre environnement », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, la directrice de Cabinet adjointe du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Marie Koné Kouadio, a fait observer qu’une « petite violation » du Code de la route, une intolérance traduite par un refus de céder le passage sont des gestes courants.

Des gestes, dira-elle, peuvent à priori paraître anonymes, mais dont les effets à grande échelle pourront causer des embouteillages empêchant un médecin urgentiste d’arriver à l’heure pour sauver un malade dans le besoin de l’intervention du médecin.

« Il s’agit là de la réalité de l’impact de certains cas d’incivisme sur nos vies » et « plus généralement sur le   bien-être de l’ensemble de la communauté. », a souligné la représentante de la ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.  

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé dévoile son agenda

Rentré de la Haye le samedi dernier, Charles Blé Goudé a tenu à travers un point de presse organisé ce 1er décembre 2022 au siège de l’ONG Fidhop, à Cocody-Riviera (Abidjan), à remercier le Comité d’accueil dirigé par Dr Gervais Boga Sako.Après avoir rendu les honneurs aux différentes personnalités impliquées dans les préparatifs de son retour en Côte d’Ivoire, il a indiqué effectuer une visite à ses parents ce week-end, aux fins de revivre avec eux la chaleur d’un fils qui retrouve ses terres.

« Je voudrais au nom de tous mes collaborateurs dire merci au Dr Boga Sako », le président de la Fondation pour les Droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop), a déclaré Blé Goudé qui l’a désigné comme président du Comité d’accueil pour son retour en Côte d’Ivoire.  

« Ce week-end, je fais ma rentrée officielle dans ma région natale », a dit Blé Goudé. Embranchant toujours sur un ton apaisé, il a manifesté le besoin d’être un acteur de la réconciliation en Côte d’Ivoire à travers des visites aux guides religieux, ensuite aux chefs traditionnels, puis aux politiques.

Pour lui, ce n’est pas trop demander d’aller à la cohésion, parce que l’Allemagne et la France, rappellera-t-il en dépit d’un passé douloureux ont su passer d’une situation de belligérance à une alliance, à tel point qu’il n’est plus question « d’un duel mais d’un duo ».

M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP), parti de l’opposition ivoirienne, croit encore à la réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire, qui a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts.  

« Nous nous sommes arrêtés à un moment de douleur. Je suis venu panser ses plaies », a-t-il lancé. Il s’est par ailleurs réjoui du présent que lui a remis le Dr Boga Sako au nom du président du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), Ousmane Diakité, à savoir un Coran.

Pour lui, cela représente un symbole fort pour la réconciliation de la part de ce guide religieux. Blé Goudé n’a pas manqué de donner les raisons qui ont milité au choix du Dr Boga Sako, pour la direction du Comité d’accueil.

Il a soutenu que cela est dû à l’engagement de ce dernier à leur côté pendant leur période de détention à la Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo et lui. La cérémonie s’est achevée par la remise d’attributs de la Fidhop au président du Cojep, Charles Blé Goudé.

Côte d’Ivoire : retour du maire de Kasséré au Rhdp

Le maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », l’appareil politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en exil.« Aujourd’hui jeudi 01 décembre 2022, je rends ma démission au poste de coordonnateur GPS de la Bagoué », a déclaré le maire de Kasséré, Guibessongui Ouattara, lors d’une cérémonie, en présence de hauts responsables du Rhdp (pouvoir).

Selon M. Guibessongui Ouattara, « le Conseil municipal de Kasséré a pris la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara et de l’accompagner dans son action de développement en marquant notre adhésion au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

Le maire de Kasseré a salué l’action discrète et efficace de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, dont les arguments ont été un facteur déterminant dans sa décision de retourner au RHDP.

« Avec respect, humilité et une forte capacité persuasive, elle a réussi à me convaincre pour faire le bon choix », a témoigné le premier magistrat de Kasséré, assurant qu’il revient dans sa maison pour reprendre sa place avec ses frères élus et cadres de la région de la Bagoué, du département de Boundiali.

« C’est le lieu pour moi de témoigner toute ma reconnaissance à M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire pour la main tendue », a ajouté M. Guibessongui Ouattara, qui depuis 2018 est le maire de la commune de Kasséré.

Sorti du rang du Rassemblement des républicains (RDR), le parti qui a amené l’actuel chef de l’Etat au pouvoir, Guibessongui Ouattara a répondu en 2018 à l’appel de ses parents pour les élections municipales, ce qui a occasionné le rejet de sa candidature au RHDP.

Son équipe et lui ont formé une liste indépendante et ont remporté les joutes électorales. Il a été suspendu puis radié par les responsables du parti à cette époque. Après un temps d’observation, il intègre le GPS (Générations et peuples solidaires) de M. Soro et est nommé Coordonnateur régional GPS de la Bagoué.

Egrainant le motif de son retour au Rhdp, il a évoqué entre autres, la reconstruction de la mairie de Kasséré, la construction et l’équipement de la nouvelle brigade de la ville, le projet d’extension de l’électricité de certains quartiers

En outre, le Département de Boundiali a bénéficié des actions de développement « bien visibles ». Et aujourd’hui, le canton le Pongala compte 17 villages tous électrifiés, soit un taux de couverture de 100 %.

Son père, feu Ouattara Zana, a dès la création du RDR démissionné officiellement de son poste de premier adjoint au maire de la commune PDCI de Kasséré pour rejoindre le RDR. Il a fait savoir qu’il a été nourri à la sève politique du parti de Alassane Ouattara.

Ce retour au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) intervient un peu plus de deux semaines après l’adhésion de l’ex-footballeur international, Kalou Bonaventure, maire indépendant de la commune de Vavoua (Ouest) au Rhdp, parti dont Alassane Ouattara est le président. 

RDC : Félix Tshisekedi cherche-t-il à reporter les élections ?

Le président congolais chercherait à repousser la date des élections prévues dans son pays en décembre 2023 en invoquant la crise sécuritaire qui sévit à l’Est selon son homologue rwandais, Paul Kagamé.Les armes se sont temporairement tues dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) grâce aux pourparlers de la semaine dernière au Kenya. Mais le ton ne baisse pas entre Kinshasa et Kigali. Dans une adresse à la nation à l’Assemblée nationale rwandaise, le président Paul Kagamé a accusé, mercredi 30 novembre, son homologue congolais, Félix Tshisekedi, de vouloir instrumentaliser la crise qui sévit dans l’Est de la RDC pour reporter les élections générales prévues dans son pays en décembre 2023.

« S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a déclaré Paul Kagamé qui a encore nié tout soutien au mouvement rebelle du M23.

A l’en croire, plus de 100 groupes rebelles combattent dans l’Est de la RDC. « Si tout ceux-ci bénéficiaient du soutien du Rwanda peut-être qu’ils seraient actuellement ensemble », a affirmé M. Kagamé, soulignant que « ce problème (la crise dans l’Est) peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu ».

Selon la Commission électorale nationale indépendante, l’insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote « libre, démocratique et transparent » lors de ces joutes électorales qui regroupent la présidentielle, les législatives ainsi les élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre dernier demande au M23 de quitter les territoires qu’il a conquis, faute de quoi, elle devra affronter la force régionale de l’Afrique de l’Est. « Ils ont déjà été prévenus : La RDC ne sera pas un centre de combat pour d’autres pays », a déclaré l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, qui supervise les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles.

Maroc : Scènes de joie et de liesse après la qualification des Lions de l’Atlas

Aussitôt la rencontre entre le Maroc et le Canada terminée, les Marocains sont descendus dans les rues de plusieurs villes pour fêter la qualification des Lions de l’Atlas en 8e de finale de la Coupe du monde 2022.Ainsi, une immense clameur de joie a envahi les supporters. De Casablanca à Rabat, de Marrakech à Salé, des quartiers huppés aux banlieues populaires, les scènes de liesse ont éclaté partout dans ce pays. Avenue Mohammed V, la grande artère de la capitale, les supporters tout habillés de rouge, enveloppés dans le drapeau national, ont craqué des fumigènes, dans un vacarme assourdissant de klaxons.

Une ambiance festive s’est emparée de toute la ville au milieu des drapeaux nationaux accrochés aux immeubles et sur les voitures, les motos et les trottoirs de tous les quartiers de la cité ocre.

Hommes, femmes, jeunes et enfants, sifflets à la bouche et drapeaux aux couleurs du Maroc à la main, ont sillonné les rues, chantant la victoire des Lions de l’Atlas.

Une victoire qui était très attendue vu le précieux nul arraché contre les Croates et une prestation qui avait dissipé les doutes et redonné la confiance dans cette équipe dirigée par un jeune entraîneur ambitieux et prometteur.

Dans une ambiance euphorique, toutes les villes marocaines ont vibré au son des klaxons des voitures et des motos, des sifflets, des cris de joie, des danses et chansons à la gloire de la sélection, qui a remporté une victoire amplement méritée face à son homologue belge.

La sélection marocaine de football a signé une victoire historique face à la Belgique par 2 buts à 0 (mi-temps 0-0), dimanche au stade Al Thumama à Doha, en match de la 2è journée du groupe F de la Coupe du monde de football Qatar 2022.

 Premier du groupe F devant la Croatie et la Belgique, les Marocains, invaincus depuis le début du Mondial (deux victoires, un nul) seront donc au rendez-vous des 8es de finale. Ils attendent désormais le dénouement du groupe E (Espagne, Allemagne, Japon, Costa Rica), ce jeudi soir, pour connaître le nom de leurs adversaires.

Mondial-2022: Le Maroc bat le Canada et se qualifie haut et fort au tour prochain

Pour la première fois de l’histoire de ses participations en Coupe du Monde, le Maroc a décroché deux victoires en phase de poules, suite à son succès face au Canada, jeudi au stade Al Thumama, sur le score de 2-1. Les Lions de l’Atlas bouclaient ainsi le premier tour en tête du groupe F, devançant la Croatie qui a accroché la Belgique (0-0). Après 36 d’attente, le Maroc a donc enfin réédité son exploit de 1986, se qualifiant pour les huitièmes de finale.Le Maroc a décroché son billet pour les huitièmes de finale du Mondial-2022 de football, en battant le Canada par 2 buts à 1 (mi-temps : 2-1), jeudi au stade Al-Thumama de Doha, pour le compte de la 3è et dernière journée du groupe F.

Hakim Ziyech (4e) a ouvert le score pour les Lions de l’Atlas, avant que Youssef En-Nesyri ne double le score (23e).

Les Canadiens ont réduit le score sur un but contre son propre camp de Nayef Aguerd (40e).

Avec cette victoire, les Lions de l’Atlas, qui égalent la performance de 1986, portent leur actif à sept points et poinçonnent leur ticket pour les huitièmes de finale, sans attendre l’autre résultat de ce groupe.

Le Maroc s’emparait de la possession du ballon dès l’entrée de jeu. Pourtant, l’ouverture du score survenait sur un contre-éclair. Sur un dégagement de Romain Saïss, Youssef Ennesyri y allait d’un pressing sur le portier du Canada qui a craté sa sortie, permettant à Hakim Ziyech d’envoyer un tir lobé victorieux des 35 mètres (1-0, 5e minute). Ce but boostait la confiance des Lions, qui n’ont toutefois pas pris le risque de s’avancer, maintenant leur bloc défensif bas et construisant leurs offensives dans leur moitié du terrain, pratiquement à partir de Yassine Bounou.

Le Canada tentait d’en profiter en investissant la surface marocaine, une erreur que les Canucks payaient à la 24e minute. En effet, Achraf Hakimi servait Youssef Ennesyri, qui a accéléré pour doubler les deux défenseurs centraux du Canada avant de fixer le gardien adverse d’un tir sec du pied droit (2-0). 

Cette entame idéale permettait aux Lions de l’Atlas d’évoluer en plein confort. A la 33e minute, le Maroc passait tout près du 3-0, suite à un service parfait d’Achraf Hakimi pour Soufiane Boufal, qui manquait d’appui pour reprendre.

A la 42e minute, sur un centre du Canadien Adekugbe, Nayef Aguerd tentait d’éloigner le danger mais trompait Yassine Bounou au premier poteau (2-1). La réduction du score renforçait la confiance du Canada, qui pressait encore une fois. A la 45e+3, Ziyech envoyait un centre parfait dans la boîte sur coup-franc, donnant lieu à un troisième but œuvre d’Ennesyri, mais l’arbitre annulait le 3-1 sous peine d’hors-jeu après recours à la VAR.

Les Canadiens, fidèles à leur philosophie de jeu, ont essayé de presser haut et de surprendre l’équipe marocaine, mais c’était sans compter avec la technicité des joueurs marocains qui parvenaient à faire sortir le ballon et à exploiter les espaces laissés par l’adversaire dans sa propre zone, pour se procurer des opportunités sérieuses de scorer.

Malgré ce passage à vide, l’équipe nationale a maintenu sa pression et aurait pu regagner les vestiaires pour la pause avec un écart plus important, mais le but d’En-Nesyri (45+3e) a été refusé pour hors-jeu.

De retour des vestiaires, les Lions de l’Atlas maintenaient la même tendance défensive, se regroupant dans leur moitié du terrain et cédant le ballon aux Canadiens. En refusant de faire le jeu et en se contentant des tâches défensives, les Marocains s’exposaient constamment au danger du Canada. Walid Regragui réagissait donc en sortant Sabiri et Boufal, remplacés par Selim Amallah et Zakaria Aboukhlal (64e).

A la 76e minute, la transversale sauvait Yassine Bounou du but égalisateur, suite à une reprise de la tête du capitaine Atiba Hutchinson. La 75e minute marquait l’entrée en jeu d’un nouveau renfort en défense, Jaouad El Yamiq, en plus de Abderrazak Hamdallah (à la place de Hakim Ziyech et Azzedine Ounahi). Lors des 10 dernières minutes, les Lions de l’Atlas ont complètement déserté la ligne médiane, se contentant de bétonner la défense en entrée de surface.

La rencontre se terminait juste après sur une victoire 2-1 et l’hystérie s’emparait des gradins, suite à cette deuxième qualification historique en huitièmes de finale. Le premier objectif a été dûment rempli, place à présent aux rêves les plus fous en cette Coupe du Monde Qatar 2022. 

Avec cette victoire, les Lions de l’Atlas portent leur actif à sept points et trônent en tête de leur groupe, face à la Croatie (5 pts) qui les accompagne au prochain tour après son nul (0-0) face à la Belgique, dans l’autre match de ce groupe.

Vincent Aboubakar, un « Lion indomptable dans l’âme »

L’attaquant de l’équipe nationale de foot du Cameroun a récemment attiré la lumière sur lui et relancé le débat autour de son utilisation au Mondial 2022.Lundi dernier, Vincent Aboubakar a enfilé le costume de sauveur au Qatar. L’avant-centre de 30 ans a tiré son pays d’un mauvais pas. Malmenés par la Serbie (1-3), les Lions indomptables ont finalement arraché le nul après l’entrée en jeu du natif de Garoua, dans le Nord du Cameroun.

Aboubakar, lancé à la 55ème minute à la place de Martin Hongla, a rapidement pris ses marques pour mettre au supplice la défense serbe sur deux actions de classe. L’actuel sociétaire d’Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite), parti à la limite du hors-jeu, a réduit le score sur un superbe lob au sortir d’un crochet bien à-propos (63′).

Trois minutes plus tard, il a encore piégé une défense adverse mal alignée pour servir un caviar à Eric Maxim Choupo-Moting. Ce dernier, avec facilité, a égalisé pour le Cameroun (3-3).

Ce nul inespéré permet aux hommes de Rigobert Song d’être toujours en course pour la qualification en huitièmes de finale. Au pays des Lions indomptables, la performance de Vincent Aboubakar remet au goût du jour le débat sur sa concurrence avec Choupo-Moting.

À deux jours du match face au Brésil, les Camerounais sont toujours divisés sur la question. « Même les entraîneurs et les spécialistes ont des avis divergents », fait savoir Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager.

Si Aboubakar (1m84) est régulier dans la sélection avec laquelle il a joué 94 rencontres et marqué 34 buts depuis son intégration dans la Tanière en mai 2010, Choupo-Moting a merveilleusement saisi sa chance au Bayern Munich pour s’installer dans le onze. Sur le front de l’attaque bavaroise, il a enchaîné les réalisations au point de faire oublier le départ du Polonais Robert Lewandowski au FC Barcelone.

En outre, Karl Toko-Ekambi (30 ans) est intéressant avec l’Olympique Lyonnais et Bryan Mbeumo (23 ans) étincelant avec Brentford en Premier League anglaise. Contre la Suisse et la Serbie, ces deux joueurs sur les côtés et Choupo-Moting dans l’axe ont été titularisés par Rigobert Song.

« Certains pensaient que Vincent devait être utilisé comme joker à l’image de Roger Milla lors de l’épopée 1990 (le Cameroun avait atteint les quarts de finale en Italie) », rapporte M. Moluh.

Pour lui, « il est plus judicieux » de retenter la même stratégie contre le Brésil car Aboubakar s’est montré efficace en sortie de banc. Le sélectionneur peut également opter de jouer avec quatre attaquants. Histoire de ne pas faire des frustrés.

En tout état de cause, Vincent Aboubakar jouit plutôt d’une belle cote dans l’opinion publique camerounaise : « Il y a des joueurs qui sont énormes en club et transparents en sélection. C’est d’ailleurs le cas actuellement avec André-Frank Zambo Anguissa. Aboubakar est maintenant dans un championnat exotique, mais il se transcende toujours en équipe nationale. C’est un Lion indomptable dans l’âme  », constate Mohamed Moluh.

Dans ce Mondial, le Cameroun n’est plus maître de son destin. En cas d’exploit face aux Auriverde, vendredi à 19 heures (Temps Universel), il faudrait aussi un concours de circonstances favorables pour que s’ouvre la porte des huitièmes de finale.

Sénégal: le secteur privé invité à s’unir pour gagner des marchés publics

Le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), Saër Niang, a invité les entreprises locales à mutualiser leurs forces pour augmenter leur chance de gagner des marchés publics.Au Sénégal, 67 % des marchés de la commande publique, passés sur les deux dernières années, ont été exécutés par les entreprises locales selon les rapports d’audit et de gestion des années 2020 et 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) publiés mercredi 30 novembre 2022 à Dakar.

Ce taux, bien que salutaire, peut être amélioré si l’on en croit le Directeur général de l’ARMP, Saër Niang. « Il faut mettre en confiance le secteur privé national et lui permettre d’arriver à remporter les marchés. Aujourd’hui, si 67 % des marchés sont entre ses mains, seul ou en groupement, nous pouvons peut-être arriver à l’améliorer pour atteindre 80 voire 85 % », a-t-il déclaré.

Pour y arriver, « nous encourageons le secteur privé à davantage aller en groupements. Il ne sert à rien d’aller toujours seul, d’être un singleton dans un environnement concurrentiel. (Car) les gens peuvent tirer leur épingle du jeu en favorisant les groupements entre entreprises locales », a-t-il souligné.

Au Sénégal et dans l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), l’essentiel des groupements qui soumissionnent à la commande publique sont l’œuvre, selon M. Niang, d’une entreprise locale et celle étrangère.

« Les entreprises nationales doivent aujourd’hui se parler et aller ensemble. Si elles le font, il y a de fortes chances que dans les années à venir elles remportent 100 % des marchés. Nous devons tout faire pour que la collaboration au niveau communautaire soit renforcée », a-t-il plaidé.

Saër Niang est convaincu que si le Sénégal veut avoir un secteur privé national fort, « il faut que les autorités contractantes jouent correctement
le jeu».  Cela, d’autant plus que les textes permettent, dans un appel d’offre ouvert international, que les sociétés sénégalaises ou communautaires aient un taux de préférence de 15 %. « Cela veut dire qu’elles peuvent être 15 % plus chères par rapport aux entreprises extra-communautaires et gagner le marché », a-t-il indiqué.

En 2020 et 2021, environ trente mille marchés ont été passés chaque année pour un budget d’environ 2600 milliards de FCFA. Ceux-ci sont dominés par les marchés de travaux qui représentent à peu près 85 % de la commande publique. Les appels d’offres ont représenté près de 82 à 85 % des marchés passés. Par ailleurs, les ententes directes, autrefois calculées par la valeur, sont désormais mesurées par le nombre. Cela a permis de passer de 6 % voire 7 % en 2018 et 2019 à 4 % et 5 % durant les deux dernières années.

« Nous pouvons retenir que la transparence est respectée dans les marchés publics qui, pour l’essentiel, sont passés par appel d’offre, le mécanisme par défaut de passation des marchés », s’est réjoui le Directeur général de l’ARMP.

En outre, le nombre de recours de contestation sur l’attribution des marchés a drastiquement diminué ces deux dernières années. D’environ 400, il y a quelques années, ils sont respectivement passés à 200 et 175 recours en 2020 et 2021.

« Cette baisse drastique est due à la professionnalisation consécutive aux diverses formations octroyées aux agents contractants et la transparence dans l’attribution des marchés », a soutenu Saër Niang.

S’agissant des entreprises étrangères qui opèrent sur le territoire national, il a fait savoir que celles-ci sont dominées par les sociétés chinoises qui gagnent 18 % des appels d’offres. Elles sont suivies par les entreprises françaises et turques qui sont autour de 4 %. Les sociétés allemandes, marocaines et émiraties complètent la liste avec environ 3 % des parts de marché.

Mozambique: deux soldats de la SADC tués par des djihadistes

La mission militaire de l’Afrique australe au Mozambique compte 3000 soldats.Deux membres de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) au Mozambique ont été tués alors qu’ils combattaient des militants islamistes dans le nord du Mozambique, a appris APA ce jeudi 1er décembre 2022. Il s’agit d’un Tanzanien, Musa Mpondo et d’un Botswanais, Zikamee Kamai.

« Cet incident malheureux s’est produit le 29 novembre 2022 au village de Nkonga, dans le district de Nangade, lors d’un contact avec les terroristes d’Ahlu-Sunnah Wa-Jamaah », précise un communiqué de la SADC reçu à APA. 

Selon le document, au moins 30 insurgés ont été tués au cours des combats et un nombre important d’armes, de munitions et d’équipements ont été confisqués.

La SADC a déployé des troupes en juillet 2021 pour aider les forces mozambicaines à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique qui ont fait des ravages dans la région de Cabo Delgado, riche en pétrole et en gaz, et frontalière de la Tanzanie.

Les soldats viennent de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie. Bien que ne faisant pas partie de la SADC, le Rwanda a également envoyé des troupes dans le nord du Mozambique.

Af’Sud : l’avenir politique de Ramaphosa se joue au Parlement

En Afrique du Sud, un rapport d’enquête parlementaire autour du scandale dans le cadre de l’affaire de la « Farmgate » met en difficulté Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa « a pu commettre » des violations et des fautes, selon un rapport de 82 pages publié tard mercredi une commission parlementaire chargée de se pencher sur la sombre affaire de cambriolage mouille le président en amont d’une échéance électorale cruciale pour son avenir politique.

Dans ce rapport soumis au Parlement mercredi dernier, le groupe de trois experts juridiques dirigé par l’ancien président de la Cour suprême Sandile Ngcobo a déclaré que ses investigations ont révélé « que le président pourrait avoir commis » de graves violations de la Constitution et agi d’une manière qui contredit son serment d’office.

En juin dernier, une plainte pénale a été déposée contre Cyril Ramaphosa, l’accusant d’avoir enfreint la loi sur la prévention du crime organisé en dissimulant un cambriolage, survenu en février 2020 dans sa ferme privée, où des millions de dollars en espèce auraient été volés. Le président sud-africain est surtout accusé d’avoir enfreint la constitution.

Il est accusé par la commission d’enquête parlementaire de n’avoir pas signalé le vol directement à la police, agissant ainsi d’une manière incompatible avec sa fonction et s’exposant à un conflit entre ses responsabilités officielles et ses affaires privées.

Le vol n’a été révélé qu’en juin 2021, après que l’ancien chef des services de renseignement Arthur Fraser a déposé une plainte pénale contre le président.

Dans sa présentation à la commission d’enquête, M. Ramaphosa a affirmé que le montant volé s’élevait à 580.000 dollars, soit le produit de la vente de 20 buffles à l’homme d’affaires soudanais Mustafa Mohamed Ibrahim Hazim.

Cependant, la commission d’enquête a déclaré que les preuves suggèrent que le montant pouvait être supérieur à 580.000 dollars et qu’elle avait trouvé une série de « caractéristiques troublantes et insatisfaisantes » dans l’explication de Ramaphosa.

Ramaphosa risque la destitution

L’enquête a trouvé plusieurs lacunes dans l’explication de Ramaphosa sur l’affaire du buffle. L’identité et l’activité exacte de Hazim n’étaient pas claires, et la décision de l’homme d’affaires soudanais de payer la transaction en liquide était mystérieuse.

En outre, aucune facture fiscale appropriée n’a été émise pour la transaction et le fait qu’Hazim n’ait pas récupéré le buffle au cours des deux dernières années laisse perplexe, a déclaré le panel.

« Comment a-t-il pu faire entrer cette énorme somme d’argent en Afrique du Sud ? », a demandé la commission d’enquête. Aucun document ne montre que l’homme d’affaires soudanais a déclaré cette énorme somme d’argent lorsqu’il est entré en Afrique du Sud.

La commission d’enquête a également constaté avec perplexité que l’argent volé était caché sous les coussins d’un canapé dans une chambre d’amis de la résidence privée de M. Ramaphosa et s’est demandé pourquoi le président n’a pas jugé bon de mettre l’argent en banque.

L’enquête a également révélé que M. Ramaphosa a peut-être violé la Constitution en dirigeant une entreprise privée. Il s’est exposé à un conflit d’intérêts en violant certaines règles et en participant à la dissimulation de l’enquête sur le vol. Le rapport porte un coup à l’avenir politique de M. Ramaphosa. Il a déclenché des appels à sa démission avant la conférence élective de mi-décembre de son Congrès national africain (ANC) déjà fissuré.

Si le rapport est approuvé par le Parlement sud-africain, il pourrait donner lieu à une procédure formelle de destitution à l’encontre de M. Ramaphosa. Bien que l’ANC détienne la majorité au Parlement, une faction anti-Ramaphosa au sein du parti pourrait s’allier aux partis d’opposition pour demander sa destitution.

Le bureau de M. Ramaphosa a déclaré tard mercredi que le président examinait le rapport, qui nécessite « une lecture attentive et un examen approprié dans l’intérêt de la stabilité du gouvernement et du pays ». « Le président examine le rapport et une annonce sera faite en temps voulu », a indiqué le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, dans un communiqué

Congo : le Groupe Bolloré encouragé à investir au port de Brazzaville

Bolloré Ports possède une expertise reconnue dans la gestion des terminaux à conteneurs, la manutention conventionnelle et le métier d’agent maritime.Le 25 novembre 2022, le ministre de l’Économie fluviale et des voies navigable a visité le Port Autonome de Pointe-Noire et les installations de Congo Terminal filiale de Bolloré Ports. Lors de cette visite, il a échangé avec Seraphin BHALAT, Directeur Général du port et Anthony SAMZUN, Directeur Général de Congo Terminal.

Les échanges ont permis d’établir les avancées dans la construction des infrastructures, la collecte des droits et taxes et l’amélioration de la qualité de service délivrée aux clients.

Guy Georges Mbaka a encouragé le groupe Bolloré qui opère au port fluvial de Brazzaville via sa filiale Terminaux du Bassin du Congo TBC « à investir davantage au port de Brazzaville pour transformer ce port et développer sa rentabilité à l’image du terminal à conteneurs de Pointe-Noire qui connaît des avancées significatives »

Concession sous partenariat public-privé, récupérée par le Groupe Bolloré en 2017, les Terminaux du Bassin du Congo BC assure les opérations de manutention et d’acconage au Port fluvial de Brazzaville.

Ils développent l’offre sur les corridors stratégiques Pointe-Noire/Brazzaville, Pointe-Noire/Brazzaville/Kinshasa, Brazzaville/Bangui et désenclave ainsi les pays voisins tout en fluidifiant le trafic fluvial.

À propos de Bolloré Ports

Bolloré Ports possède une expertise reconnue dans la gestion des  terminaux à conteneurs, la manutention conventionnelle et le métier d’agent maritime. Opérateurs de 21 concessions portuaires à travers le monde avec une forte empreinte africaine, Bolloré Ports a participé au développement des infrastructures portuaires sur le continent avec plus de 3,5 milliards d’euros investis au cours des dix dernières années. Bolloré Ports a également développé un réseau d’agences maritimes qui traitent chaque année plus de 7 000 escales pour le compte des armateurs. L’expérience de Bolloré Ports dans les pays émergents lui a permis de se développer en Asie (Timor, Inde) et en Amérique (Haïti).

www.bollore-ports.com

Contact presse :

Ghislain Maginot, Chef section Médias

T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Mali : deux morts dans une attaque à Kayes

La double attaque du 30 novembre au 1er décembre s’est produite à moins de 300 kilomètres de la frontière sénégalaise.Des véhicules et motos calcinés, des douilles de fusil d’assaut. C’est la scène hideuse laissée par des hommes armés qui ont fait une incursion dans la nuit de mercredi à jeudi à Yélimané, à 600 kilomètres, à l’ouest de Bamako, dans la région de Kayes et non loin de la frontière avec la Mauritanie.

Plusieurs sources locales font état de deux attaques ayant ciblé le poste de douane de la ville et le camp des Forces armées maliennes (Fama). Selon les mêmes sources, ce double assaut aurait fait deux victimes dont un militaire et un civil. La réaction des autorités maliennes est attendue suite à cet incident que beaucoup d’observateurs de la crise sécurité au Mali attribuent aux jihadistes.

Depuis quelques années, la Katiba du Macina, composante du Groupe de soutien à l’Islam (GSIM) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), évolue vers l’ouest du Mali depuis son bastion du centre. Cette stratégie expansionniste s’articule autour de prêches dans les villages des régions de Kayes et de Koulikoro.

Alors que les premières prédications remontent à 2016, c’est à partir de mai 2020 que les hommes d’Amadou Kouffa ont installé une base entre Diéma et Yelimané, sous la direction du jihadiste Abou Abderahman, responsable de la zone de Nampala. Mais cela passe aussi par des attaques contre les représentants de l’Etat.

En août 2020, deux gendarmes ont été tués dans l’attaque de la brigade territoriale de Sandaré, dans le cercle de Nioro du Sahel. Quelques jours après, trois soldats maliens sont tombés dans une embuscade à Guiré, dans le cercle de Nara. Le 29 août dernier, des jihadistes présumés ont attaqué le poste de sécurité de Hamdallaye, dans le cercle de Kéniéba. Ces opérations de la Katiba du Macina ne sont pas uniquement une source d’inquiétude pour le Mali.

Le Sénégal qui a réussi jusque-là à contenir l’insurrection jihadiste dans le Sahel au niveau de ses frontières, va redoubler de vigilance en raison de sa proximité avec localités ciblées par les jihadistes dans la région ouest du Mali. A ce titre, les autorités sénégalaises ont décidé de renforcer la sécurité à la frontière avec le Mali, en établissant des camps militaires mais aussi en insistant sur la coopération avec le Mali et la Mauritanie pour des actions communes préventives contre les groupes jihadistes.

Congo Terminal sensibilise les chauffeurs sur la sécurité routière

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire.Le 23 novembre 2022, en différé de la journée africaine de la sécurité routière, Congo Terminal a simulé un accident de circulation au parc à conteneurs puis sensibilisé plus de 300 chauffeurs lors d’un Toolbox meeting spécial.

La simulation de l’accident a permis de mettre en évidence les comportements à éviter au volant (téléphone, refus de priorité, excès de vitesse, non observation des panneaux de signalisation ou du marquage au sol, etc.). Les équipes HSE ont rappelé les consignes liées au Pedestrian Free Yard notamment l’accès au terminal à conteneurs, la gestion des opérations, les équipements, la santé, la sécurité, la sûreté portuaire et la gestion des cas d’urgence.

« La richesse de l’analyse des collaborateurs à la suite de la simulation de l’accident et leur participation active lors des sessions de sensibilisations témoignent d’une ferme volonté à renforcer la culture sécurité aussi bien au sein terminal qu’ailleurs » explique Guy-Michel PASSI, Responsable HSE/sûreté.

Depuis 2017, Congo Terminal est certifié Pedestrian Free Yard. Un label du groupe Bolloré destiné à renforcer la sécurité des collaborateurs évoluant dans les terminaux portuaires. L’entreprise a également obtenu la même année le certificat de conformité au code ISPS, visant à renforcer la sûreté portuaire. Elle dispose également d’un système de vidéo-surveillance 24h/24 et 7j/7 et organise régulièrement des réunions de sensibilisation et des formations continues afin de consolider l’engagement des collaborateurs au respect des règles de conduite.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation.

www.congo-terminal.net

Contact presse :

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Congo Terminal

T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@congo-terminal.com

Près de 23.000 personnes vivent avec le VIH au Maroc

Le Maroc célèbre la Journée mondiale de lutte contre le SIDA sous le slogan « Luttons contre les inégalités qui freinent les progrès pour mettre fin au SIDA », une occasion d’inciter au renforcement de la disponibilité, de la qualité et de la conformité des services de soins pour lutter contre la stigmatisation et l’exclusion liée à l’infection VIH.Cette célébration s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique national de lutte contre le SIDA 2023, qui vise à mettre le Maroc sur la voie d’une éradication de l’épidémie à l’horizon 2030, conformément aux objectifs de développement durable, indique un communiqué du ministère de la Santé et de la protection sociale.

Les efforts conjugués du ministère de la Santé et de la protection sociale et de ses partenaires ont permis en 2021 de dépister 83% des personnes atteinte du VIH, selon les estimations.

Outre l’accès aux services de dépistage qui est gratuit, les personnes vivant avec le VIH sont totalement prises en charge au niveau des structures du ministère dans le respect de l’équité et des droits humains. Le taux de prévalence du VIH reste faible, se situant aux alentours de 0.08%, restant plus élevé pour la population clé vulnérable. Environ 23.000 personnes dont 830 récemment infectées, vivent avec le VIH au Maroc.

Les mesures mises en place ont permis de multiplier par 4.5 le nombre de personnes atteintes du VIH recevant un traitement antirétroviral entre 2011 et 2021, soit une augmentation de la couverture de 24% à 80% dans 35 centres référents de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, avec une offre nationale de 14 laboratoires équipés pour le diagnostic et le suivi biologique de ces patients, conclut le communiqué.

Sénégal : l’ARMP démasque les « magouilles en série »

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la publication de rapports 2020 et 2021 de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).Sous le titre « danse sur la Covid », EnQuête évoque les rapports 2020 et 2021 de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) du Sénégal. Le journal note que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) et le ministère de l’Education nationale sont « épinglés sur les marchés de la Covid ».

Libération déplore les « magouilles en série » après avoir lu les nouveaux rapports de l’ARMP, dénonçant surtout les marchés de « gré à gré », la gestion de certains fonds municipaux et la « collusion frauduleuse au cœur du secrétariat du gouvernement ».

Pendant ce temps, Walf Quotidien estime que « les entreprises (sont) saignées à blanc » avec les « contrôles inopinés des impôts ». Face à « ces objectifs de recettes qui tuent l’entreprise », des entrepreneurs « dénoncent un braquage fiscal organisé », affirme le journal.

Après son audition en novembre dernier par le doyen des juges dans le cadre de l’affaire de viols et menaces de mort dont il est accusé par la masseuse Adji Sarr, l’opposant Ousmane Sonko sera confronté mardi 6 décembre prochain à cette plaignante, indique Le Quotidien, qui fait état de la « Sweet d’un feuilleton », en référence au salon de massage où se seraient passés les faits incriminés. Pour L’Observateur, c’est « le face-à-face de tous les dangers » parce que la dernière audition de Sonko avait nécessité le déploiement d’un important dispositif des forces de l’ordre à Dakar.

Sur la Coupe du monde de football du Sénégal au Qatar, L’AS parle de « ces Lions qui ont secoué la Tanière » après la qualification en huitième de finale. Le journal cite les milieux Pathé Ciss et Pape Guèye ainsi que Ilimane Ndiaye, qui ont livré un match abouti mardi dernier face à la Colombie (2-1). Le Sénégal, qui « n’a plus rien à perdre », d’après l’ancien international Ferdinand Coly, affronte dimanche en huitième de finale l’Angleterre.

Cette rencontre a un « air de Premier League » puisqu’au moins dix Lions évoluent dans le championnat anglais, souligne Bés Bi. Alors que l’Angleterre est ultra favorite, le capitaine et défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly précise tout de même que « la force de cette équipe (sénégalaise), c’est qu’elle ne doute pas ». De son côté, son homologue anglais, Harry Kane, ne sous-estime pas l’équipe championne d’Afrique en titre, affirmant dans Stades que « ce sera très dur contre le Sénégal ».

L’activité économique au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment les activités des GAFA, le nouvel élan à la coopération entre le Maroc et l’Europe et le partenariat Maroc-UK et Maroc-Chine.+Les Inspirations Eco+ écrit que le Maroc va tenter à son tour de capter une partie des énormes revenus générés par l’activité des fameux GAFA. C’est une des priorités de l’Administration des impôts. Mais le chantier s’annonce plus que complexe, concède une source à la DGI, car « les géants du numérique sont aussi des géants en matière de technologie fiscale », estime le journal.

Au Maroc, l’évitement fiscal des Gafa ne porte pas sur les budgets publicitaires engagés par les annonceurs marocains sur Facebook, Google, Instagram ou Tik Tok, ni sur les transactions B to B. Mais les responsables reconnaissent que les recettes provenant des Gafa sont sans commune mesure avec les revenus que ces géants du numérique tirent de leur activité et de leur visibilité sur le marché marocain, souligne-t-il.

+L’Opinion+ indique que l’Union Européenne (UE) a exprimé sa volonté d’intensifier la coopération en énergies propres avec le continent africain et ce après la clôture de la COP 27, qui s’est tenue en Egypte.

Les deux parties s’apprêtent à signer un accord historique qui devrait leur garantir des retombées financières et économiques durables et changer certainement la donne socio-économique dans les deux continents.

Selon la publication, l’objectif est d’accroître la production d’électricité et l’accès à l’énergie, promouvoir les utilisations durables de l’énergie, soutenir les réformes du secteur vers un environnement réglementaire propice aux investissements privés. Le Maroc fait partie des principaux pays dans le viseur des vingt-sept, suite à son engagement envers les énergies renouvelables.

+Aujourd’hui Le Maroc+ rapporte que les officiels et les acteurs économiques britanniques cherchent à renforcer les liens de coopération économique entre les deux Royaumes.

Dans ce sens, une réunion de la sous-commission chargée du suivi de la mise en œuvre de l’Accord d’association entre les deux pays est prévue bientôt. Cette réunion devra notamment explorer les pistes pour promouvoir l’accès des exportations marocaines au marché britannique et renforcer les liens économiques bilatéraux.

En attendant et près de deux ans après l’entrée en vigueur de l’Accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni, la Chambre britannique du commerce, BritCham, a organisé une rencontre, visant notamment à accroître les relations, notamment dans la finance verte et les énergies renouvelables. Pour l’organisme britannique, il s’agit de secteurs d’avenir pour une relation maroco-britannique renouvelée, rappelle le quotidien.

+Maroc Le Jour+ rapporte que le Maroc et la Chine ont signé, mercredi à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) portant sur la création d’un groupe de travail pour la facilitation et la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays.

Cet accord a pour objectif de simplifier les procédures pour le renforcement des relations commerciales à même de promouvoir la coopération économique entre les deux parties.

Selon le ministre marocain de l’Industrie, la signature de ce mémorandum est un premier pas pour la mise en place d’un groupe de travail chargé de la simplification des procédures pour la facilitation de l’accès des marchandises.

Côte d’Ivoire : lancement d’un projet d’autonomisation des jeunes filles

Ce projet, dénommé « y’ello Girlz », vise à contribuer à l’autonomisation de jeunes filles porteuses de bagages dans les marchés.Il est une initiative de MTN Côte d’Ivoire, une société de téléphonie mobile, qui a lancé ce 30 novembre 2022 la seconde édition, en en partenariat avec SOS Villages d’Enfants CI. Cette édition vise l’autonomisation de 75 nouvelles jeunes filles porteuses de bagages dans les marchés d’Abobo, d’Aboisso et de Yamoussoukro.

Cette seconde phase du projet, à l’instar de la première, s’étendra sur 12 mois avec pour objectif de lutter contre le travail des enfants, en formant ces jeunes filles à des métiers tels que la couture, la coiffure et la pâtisserie tout en renforçant leur maîtrise de l’outil digital pour le bon déroulement de leurs activités entrepreneuriales et leur communication.

Pour l’édition 2022, 20 d’entre elles auront l’occasion d’animer un point de vente des produits de la société de téléphonie en plus de l’accompagnement financier, technique et matériel de leur nouveau métier.

Lors de la première phase du projet « y’ello Girlz », 32 jeunes filles, dont 10 dans le domaine de la pâtisserie, 12 dans le secteur de la couture et 10 dans le domaine de la coiffure, ont été formées et installées dans leurs activités respectives.

Mme Natenin Coulibaly, secrétaire générale de la société de téléphonie, a au cours d’une cérémonie, fait une remise symbolique des équipements, composés notamment de 81 smartphones de 3 Homebox et d’une connexion internet dédiés à leur formation digitale. 

« Aujourd’hui, MTN CI, en permettant à ces jeunes filles d’abandonner le port de bagages dans les marchés grâce à ces formations et leur installation dans un environnement et métier dignes et adaptés, c’est leur donner la chance de changer positivement leur destin », a-t-elle déclaré.

A travers ces activités, l’entreprise de téléphonie et son partenaire comptent lutter activement contre la déscolarisation des jeunes filles et favoriser leur insertion socioprofessionnelle pour les mettre à l’abri de toutes formes d’exploitation et favoriser leur épanouissement personnel.

L’appui technique et financier octroyés par la société de téléphonie s’élève à 10 millions de F CFA. Il devrait leur permettre de pratiquer une activité génératrice de revenus dans un environnement sain et adapté à leur statut de jeune fille.

Côte d’Ivoire : les prix du carburant restent inchangés

Les prix de l’essence et du gasoil demeurent stables pour le mois de décembre 2022, et ce depuis octobre 2022.L’essence super est cédé à 775 Fcfa le litre, à la pompe et le gasoil à 655 Fcfa le litre. Le gouvernement consent à nouveau des efforts, en assurant la stabilité des prix des produits pétroliers dans un contexte de pression inflationniste.   

Le prix du litre de l’essence avait connu une hausse en octobre dernier, passant de 735 Fcfa à 775 Fcfa, soit une augmentation de 40 Fcfa. Le litre du gasoil était également en hausse de 40 Fcfa, passant de 615 FCfa à 655 Fcfa.

Pour le mois de décembre 2022, le prix du pétrole lampant garde la même tendance, selon une note de la direction générale des hydrocarbures. Resté stable jusqu’en juillet, le coût du pétrole a subi un relèvement en octobre, passant de 645 Fcfa le litre à 685 Fcfa, soit un accroissement de 40 Fcfa.

Les prix du gaz butane ont été aussi maintenus pour ce mois de décembre. La bouteille de 6 Kg demeure à 2.000 Fcfa et celle de 12,5 Kg à 5.200 Fcfa. La bouteille de 15 Kg est cédée à 6.965 Fcfa, celle de 17,5 Kg à 8.125 Fcfa, la bouteille de 25 Kg à 11.610 Fcfa et la bouteille de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international.

L’Etat ivoirien lance la cession de 9,95% de part dans Orange CI

La période de souscription et la note d’information, très attendues, ont été dévoilées lors du lancement officiel de l’offre publique de vente par cession de 14 990 207 actions de l’Etat de Côte d’Ivoire.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé ce 30 novembre 2022 à la Primature l’offre publique de vente par cession d’actions de 9,95% de part de l’Etat de Côte d’Ivoire dans le capital de Orange Côte d’Ivoire, la deuxième plus grande entreprise du pays.

Cette offre publique de vente par cession d’actions « que nous lançons est déjà historique à plus d’un titre, parce que la participation de l’Etat ivoirien dans Orange Côte d’Ivoire est l’un des actifs les plus importants », a fait savoir le Premier ministre ivoirien.

L’Etat de Côte d’Ivoire, qui détient une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

La cession de 9,95% de part détenue par l’Etat ivoirien dans le capital de Orange Côte d’Ivoire, a été autorisée par le gouvernement par décret en date du 3 août 2022 et par l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA) le 18 novembre 2022.

L’offre publique de vente porte sur un total de 14 990 207 actions réparties selon deux catégories. La première catégorie concerne exclusivement le personnel ivoirien éligible du Groupe Orange CI, ceux-ci bénéficiant d’une offre de 750.000 actions, dont le prix unitaire est 7.600 Fcfa.

La seconde catégorie, regroupant les catégories 2, 3, 4 et 5, comprend les personnes physiques et morales autres que la catégorie 1. Cette deuxième catégorie bénéficie d’une offre de 14 240 207 actions dont le prix unitaire de souscription est fixé à 9.500 F CFA.

Cette opération, qui correspond à une levée d’un montant total indicatif de 140 981 966 500 Fcfa sur le marché régional, permettra d’une part à l’Etat de Côte d’Ivoire de maximiser ses recettes et d’autre part, de contribuer au développement du marché boursier régional.

Le directeur général de Orange Côte d’Ivoire, Mamadou Bamba, a indiqué que le Groupe a « 25 ans d’histoire » sur le sol ivoirien, « d’innovation et d’engagement » pour accompagner le développement socio-économique du pays.

« Notre histoire qui a commencé en 1996 en Côte d’Ivoire est depuis 2016 devenue régionale et nous l’écrivons avec le Burkina Faso et le Liberia », a dit M. Bamba, ajoutant que « l’ouverture de l’actionnariat au public et l’instruction du Groupe Orange Côte d’Ivoire à la Brvm illustre notre transparence ».

Le Groupe Orange Côte d’Ivoire affichait un chiffre d’affaires total de 965 milliards Fcfa avec une croissance de 10,7% et un résultat net de 155,8 milliards Fcfa, en croissance de 27,5%. Cette rentabilité a donné lieu à des versements de dividendes avec un taux de distribution de 77%.

Le Comité de privatisation, chargé de la mise en œuvre de l’offre publique de vente, est assisté dans sa mission par la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) EDC Investment Corporation comme chef de file du syndicat de placement et par la SGI BNI Finances, comme co-chef de file. 

 AP/APA

Attentat Grand-Bassam : 4 prévenus à la barre à Abidjan

Le procès de l’attentat terroriste de la ville balnéaire de Grand-Bassam s’est ouvert ce 30 novembre 2022 au Tribunal criminel de première Instance d’Abidjan-Plateau.Sur 18 prévenus attendus, seulement quatre comparaissent devant le Tribunal criminel de première instance d’Abidjan pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu, de munitions de guerre et de complicité desdits faits. Une vingtaine de témoins étaient présents à l’audience sur environ 90 témoins convoqués par le tribunal.

Le procès de ce jour s’est ouvert avec à l’appel des prévenus cités dans l’affaire de l’attentat de Grand-Bassam. Les uns pour complicité et les autres pour faits actifs dans les meurtres perpétrés lors de l’attaque.

A l’ouverture des débats, le greffe de la Cour a fait l’appel des présumés coupables présents et non présents et lu l’arrêt de renvoi rendu le 22 mai dernier par le président de la Chambre d’instruction. Après ces faits, la défense a soulevé des exceptions devant la cour sur la procédure.

La défense invoque la détention préventive des accusés en dehors des délais et certains vices de procédures. Elle soutient que selon le Code de procédure pénal, la détention préventive en matière criminelle est de 24 mois, alors que les prévenus sont détenus depuis six ans.

Pour la défense, les qualifications des faits n’ont pas été invoqués dans l’arrêt de renvoi, motif jugeant la Chambre compétente pour juger l’affaire. Elle a souhaité que les prévenus comparaissent en tant qu’individus libres puisqu’ayant dépassé le temps légal de détention qui est de 24 mois en matière criminelle.

La défense a fait observer que le délai de jugement à partir de la prononciation de l’arrêt de renvoi étant dépassé les prévenus devaient jouir de la liberté d’office (délai de 6 mois selon le code pénal pour tenir le jugement).

Le juge, après un retrait pour concertation avec ses pairs s’est déclaré incompétent pour prononcer la liberté d’office. Pour lui, cela serait du ressort du président du Tribunal. Ensuite, a-t-il ouvert les débats, avec l’un des accusés, en l’occurrence Cissé Mohamed.

Le tribunal reproche à Cissé Mohamed, un Malien, le seul qui a comparu ce mercredi, d’avoir transporté Kunta Abdallah dit Kunta Dallah, lors de son séjour en Côte d’Ivoire. Il a reconnu l’avoir transporté, mais n’avait pas connaissance de l’opération qu’il allait mener, réfutant la thèse de la complicité.

L’avocat de la défense, Eric Saki, a à l’issue de la première journée du procès, assuré que le Conseil des prévenus va s’atteler à « soigner au mieux les intérêts » de leurs clients, surtout sur la question de fond et les éléments qui vont permettre au tribunal de pouvoir rendre « une décision juste et équitable ».

La station balnéaire de Grand-Bassam a été la cible, le 13 mars 2016, de la première attaque jihadiste enregistrée en Côte d’Ivoire. Le procès de cet assaut, qui a fait 19 morts et 33 blessés, contre trois hôtels de ce site touristique s’ouvre six ans après l’attaque.  

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat, le premier qu’a connu la Côte d’Ivoire sur son sol.

Les noms des accusés affichés par le Tribunal criminel sont : Kounta Dallah ; Kounta Sidi Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Miny Baba Ould El Moktar ; Allou Doumbia.

Figurent également parmi les accusés Dicko Midi ; Cissé Sidi (Mali) ; Diallo Ali ; Gaye Oumar ; Kandiallo Mamadou ; Haidara Boubacar Mahadi ; Koné Soleimin Moussa ; Yanourga Koné et Cissé Ali.

Le procès, suspendu, a été renvoyé au 1er décembre 2022. Le Tribunal auditionnera les prévenus selon les chefs d’accusation et écoutera les témoins au fil d’un chronogramme lié aux différents types d’infractions.

Sénégal : l’autoroute Dakar-Saint-Louis reçoit un nouveau financement

Le Sénégal va recevoir un nouveau financement d’une centaine de milliards de FCFA pour la construction de l’autoroute Dakar – Tivaouane – Saint-Louis.Alors que la construction de l’autoroute reliant la capitale sénégalaise au centre du pays avance à grands pas, le projet de l’autoroute Dakar – Tivaouane – Saint-Louis est également en bonne voie. Plusieurs bailleurs continuent d’apporter leur soutien à ce projet qui va permettre le désenclavement des régions nord du Sénégal. La Banque africaine de développement (Bad) est l’un des derniers investisseurs qui a décidé de prendre part au montage financier de plusieurs milliards de FCFA. Elle a approuvé, mercredi 30 novembre, à Abidjan, un prêt de 166,36 millions d’euros, soit plus de 111 milliards de FCFA.

L’institution financière basée dans la capitale ivoirienne explique qu’elle apporte un prêt de 119,69 millions d’euros là où l’Africa Growing Together Fund, une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine, va accorder de son côté un prêt de 46,67 millions d’euros.

Les travaux de l’autoroute Dakar – Saint-Louis sont prévus pour se dérouler en deux phases. La première phase, qui s’étend sur un linéaire de 114 kilomètres, part de Tivaouane Peulh à Lompoul, pour un coût global de 365 millions d’euros, soit près de 245 milliards FCFA. La deuxième phase, quant à elle, concerne un linéaire de 81 km reliant Lompoul à Saint-Louis.

En octobre 2021, le directeur général de l’Agence autonome des travaux et de gestion des routes (Ageroute) du Sénégal estimait que « les travaux débuteraient à la mi-2022 pour se terminer en juin 2025 ».

Le projet vise notamment, à construire une autoroute à 2×2 voies de 3,5 mètres extensibles à 2×3 voies sur 200 kilomètres y compris la construction de huit échangeurs et l’aménagement de 113 passages pour piétons dont  82 inferieurs et 31 supérieurs, à construire 50 kilomètres de pistes et 8 kilomètres de voiries dans les localités traversées avec éclairage public solaire dont 3 kilomètres dans la commune de Mékhé, 2 kilomètres à Guéoul et 3 autres kilomètres à Kébémer, et à protéger l’autoroute contre l’ensablement par la réalisation de 200 km de plantation linéaire en 2 fois 2 lignes.

Il va aussi permettre de construire et de réhabiliter des infrastructures sociales notamment trois centres ou postes de santé, un bâtiment du laboratoire de recherche en sciences de la santé à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, la deuxième université du Sénégal. Des infrastructures marchandes, notamment trois gares routières, seront également construites ou réhabilitées. Toutes ces infrastructures seront alimentées en énergie solaire photovoltaïque, assure un communiqué de la Bad.

Les principales zones desservies qui constituent la zone d’intervention du projet sont les régions de Dakar et de Thiès ainsi que les départements de Saint-Louis, de Kébémer et de Louga. La zone compte près de sept millions d’habitants, soit 42,76% de la population totale du Sénégal.

 « Le Projet de construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis va permettre de désenclaver les régions Nord, considérées comme le grenier en riz du Sénégal et qui est aussi une zone à forte potentialité minière. Il va contribuer à la mise en œuvre de la stratégie du gouvernement qui vise la transformation des produits agricoles, en réduisant substantiellement leurs coûts d’acheminement », précise Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest.

Burkina : l’appui de Paris sollicité pour armer les VDP

Le Premier ministre s’en est encore pris à la France, dénonçant son indifférence face aux souffrances des populations, acculées par les djihadistes.Le Burkina Faso souhaite que la France appuie les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), en armes, en munitions et dans leur prise en charge financière, en guise de mesures concrètes de son engagement contre le terrorisme, a rapporté, ce mercredi, un porte-parole du Premier ministère, Jean-Victor Ouédraogo qui rendait compte d’une audience du mardi, entre le chef du gouvernement de la transition, Me Apollinaire Kyelem de Tambela et l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade.

Le Premier ministre a demandé à ce que les efforts des partenaires soient focalisés sur les aspirations du peuple burkinabè, « engagé à se défendre pour la liberté, contre la barbarie et le terrorisme ». Pour lui, c’est pour cette raison que le pays a lancé une opération de recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée qui a permis d’enregistrer plus de 90 000 candidatures, selon la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).

Me Kyelem de Tambela « a indiqué que la France pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant également  en compte la prise en charge financière des braves combattants », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

La France, dos au mur

L’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a estimé que « les autorités de la Transition veulent mettre la France dos au mûr, elle qui a toujours refusé l’emploi des supplétifs ».

« On peut tout à fait comprendre [l’attitude de la France] vu les risques de dérives qui peuvent en découler… Facile ensuite d’accuser la France d’avoir armé et payer les auteurs de telles dérives », a réagi Christian Courbois, observateur de la situation sécuritaire au Sahel.

Au cours de la même entrevue, le Premier ministre s’en est, à nouveau, pris à la France. « Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n’émeut personne », s’est indigné Me Kyelem de Tambela qui a rappelé à l’ambassadeur Luc Hallade, que son pays a fait montre d’une sollicitude différente quant il s’est agi de venir en aide à l’Ukraine dans le récent conflit qui l’oppose à la Russie.

Pour lui, cette attitude de la France interroge sur la franchise des relations d’amitié et de coopération qui lient les deux pays. Il a ajouté que les Burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays. « Et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? », s’est interrogé le Premier Ministre.

En mi-novembre, Me Kyelem de Tambela avait mis en doute la loyauté de certains partenaires dans la lutte contre le terrorisme, sans nommer la France.

Maintient des forces spéciales françaises sous condition

Cette montrée de coups de gueule contre l’ancienne métropole intervient dans un contexte marqué par des manifestations contre la présence des soldats français dans le pays. À ce propos, le Premier ministre assure que toutes les options étaient sur la table.

Mardi 29 novembre, l’ambassadeur de France à Ouagadougou a souligné que les « forces spéciales françaises resteront tant que les autorités burkinabè le souhaiteront, mais sous un format adapté (…) ». Le diplomate a insisté sur la possibilité d’organiser des missions conjointes entre Forces francaises et Forces burkinabè sous le commandement d’un officier burkinabè.

Depuis début 2015, le Burkina fait face à une instabilité politique, consécutive d’une crise sécuritaire sans précédent. Les exactions des groupes jihadistes ont fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes.

Ahmed Cissé, nouveau président du Patronat ivoirien

Il occupait depuis 2016, la fonction de vice-président de l’organisation patronale et est membre du Bureau exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le Patronat ivoirien.Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a procédé ce mercredi 30 novembre 2022 à l’élection du successeur de M. Jean-Marie Achah, président du Patronat ivoirien depuis 2016.

M. Ahmed Cissé a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois et devient le sixième président de la CGECI. Engagé de longue date au sein de l’organisation patronale, il est par ailleurs membre du Conseil d’administration de la CGECI depuis 2014.

Directeur général de Brandon & Mcain, entreprise adhérente de la CGECI dont il est le fondateur, M. Ahmed Cissé est également Président du Conseil d’administration de Moov Côte d’Ivoire, président du Conseil d’administration de la Banque Atlantique du Togo et administrateur de plusieurs sociétés.

La passation de charges entre le nouveau président élu, Ahmed Cissé et le président sortant Jean-Marie Ackah est prévue avant la fin de l’année 2022, annonce la CGECI. Le président sortant, lui, avait succédé à l’homme d’affaires Jean Kacou Diagou.

AP/APA

Accord entre la Chine et le Maroc pour booster leurs échanges commerciaux

Le Maroc et la Chine ont signé, mercredi à Rabat, un mémorandum d’entente portant sur la création d’un groupe de travail pour la facilitation et la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays. Paraphé par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour et l’ambassadeur de la République de Chine au Maroc, Li Changlin, cet accord a pour objectif de simplifier les procédures pour le renforcement des relations commerciales à même de promouvoir la coopération économique entre les deux parties.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Mezzour a indiqué que la signature de ce mémorandum d’entente, qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des échanges commerciaux entre le Royaume et la République de Chine, est un premier pas pour la mise en place d’un groupe de travail chargé de la simplification des procédures pour la facilitation de l’accès des marchandises, soulignant que le but est d’approfondir cette relation et d’exploiter davantage le potentiel de croissance commerciale des deux pays.

A travers cette initiative, a-t-il ajouté, les deux parties s’engagent à renforcer aussi bien l’attractivité des investissements chinois au Maroc que la mise en œuvre de projets marocains dans ce pays considéré une puissance économique mondiale.

De son côté, M. Changlin s’est dit fier de la signature de cet accord, mettant en avant la « dynamique ascendante » des relations sino-marocaines constatée ces dernières années.

Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays connaît une augmentation remarquable, a-t-il dit, remerciant, par la même occasion, l’ensemble des équipes du Département du Commerce pour le soutien apporté aux entreprises chinoises installées récemment sur le territoire national.

La signature de cet accord s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique multidimensionnel maroco-chinois conclu en 2016, et qui a permis de renforcer les relations bilatérales économiques et d’élargir le spectre de la coopération à plusieurs secteurs porteurs.

L’Etat islamique annonce la mort de son « calife »

L’Etat islamique est en pleine expansion sur le continent africain.L’Etat islamique a annoncé, mercredi 30  novembre dans un élément sonore de près de 10 minutes de son porte-parole Abou Muhajir al Hachimi al Qourachi, la mort de son «  calife ». Abou al Hassan al Hachimi Al Qourachi a été tué au cours d’un combat dont le lieu n’a pas été précisé, décrypte Wassim Nasr, journaliste à  France24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

D’origine  irakienne comme Abou Bakr al Baghdadi, premier chef de l’Etat islamique  tué par les Etats-Unis en octobre 2019, Abou al Hassan al Hachimi al  Qourachi a remplacé son compatriote Abou Ibrahim al Hachimi al Qourachi  après la mort, en février 2022, de ce dernier dans le nord de la Syrie  lors d’une opération des forces spéciales américaines.

Très  discret comme son prédécesseur, Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi  est arrivé en février dernier, à la tête de l’Etat islamique, alors en pleine expansion dans le monde, particulièrement en Afrique où il compte sept « provinces », après avoir perdu du terrain dans la zone syro-irakienne d’où il a été proclamé en juin 2014.

En mars dernier, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui était rattaché à la « province de  l’Afrique occidentale », placée sous l’autorité d’un « wali »  (gouverneur) nigérian a été promue province à part entière et revendique  ses opérations sous le nom de l’Etat Islamique au Sahel (EIS). Depuis mars, l’EIS concentre ses actions dans le nord malien, entre les régions  de Gao et de Ménaka, tuant plusieurs centaines de civils, indiquent des organisations de défense des droits humains.

Dans  la même logique, la branche mozambicaine a été détachée de la province de l’Etat islamique en Afrique australe, dans laquelle elle évoluait sous la direction des Forces Démocratiques alliées (ADF), des islamistes  radicaux ougandais, installés dans l’Est de la République démocratique  du Congo (RDC). Dans le nord du Nigeria, principalement dans le Bassin  du Lac Tchad, l’État islamique en Afrique occidentale multiplie les  assauts contre les forces armées nigérianes et tentent d’administrer des territoires. 

Selon plusieurs  experts, cette politique d’expansion décidée par le commandement central  de l’organisation jihadiste sera poursuivie quel que soit le chef. Abou  al Hassan al Hachimi al Qourachi est déjà remplacé par un « vétéran du  jihad », Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, a indiqué le porte-parole de l’État islamique appelant à « vouer allégeance » au nouveau « calife ».

Togo : le GSIM revendique l’attaque meurtrière de Tiwoli

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué le meurtre de seize soldats au nord du Togo.Les autorités togolaises n’ont pas donné de bilan après l’embuscade tendue le 24 novembre dernier à un groupe de militaires à Tiwoli, une localité proche de la frontière avec le Burkina Faso. Selon des informations relayées par des médias, plusieurs soldats togolais ont été tués dans cette attaque dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ou JNIM de son acronyme arabe, dans sa forme arabe, assure être l’auteur.

Dans un communiqué de son agence de propagande, Az-Zallaqa, le groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dit avoir tué 16 soldats, incendié deux véhicules et 16 armes avant de saisir 24 chargeurs et 5 motos.

En août dernier, l’armée togolaise affirmait avoir repoussé une attaque menée par des « groupes armés terroristes » ayant fait « quelques blessés » dans le village de Blamonga, dans l’extrême-nord du pays. Il s’agissait de la cinquième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans la partie septentrionale du Togo, en proie à des incursions des groupes djihadistes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso.

Face à la menace grandissante, les Etats côtiers s’organisent, notamment avec l’initiative d’Accra lancée en 2017 par le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, pour renforcer leur coopération sécuritaire. 

Une crise de sécheresse menace la Corne de l’Afrique

La Corne de l’Afrique est confrontée à une situation d’urgence-sécheresse sans précédent avec des conséquences catastrophiques, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA).Dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, l’UNOCHA a déclaré que la situation pourrait encore s’aggraver en raison de la détérioration des conditions météorologiques dans les pays touchés.

« Les communautés de la Corne de l’Afrique sont au milieu d’une cinquième saison des pluies consécutive probablement ratée. Les pluies d’octobre à décembre 2022 ayant mal commencé et les prévisions indiquant qu’elles seront probablement moins bonnes et pourraient être confrontées à une sixième saison ratée entre mars et mai 2023 », a déclaré l’UNOCHA.

Les saisons d’octobre 2020 à mai 2022 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya face à la sécheresse la plus prolongée de l’histoire récente, tandis que la saison des pluies de mars à mai 2022 a été la plus sèche jamais enregistrée au cours des 70 dernières années, indique le rapport.

La sécheresse de 2020-2022 a maintenant dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 à la fois en termes de durée et de gravité et elle continuera à s’aggraver dans les mois à venir, avec des conséquences catastrophiques.

L’UNOCHA a en outre averti que la situation de sécheresse actuelle fait des ravages dans les communautés touchées, avec des besoins qui s’envolent.

Dans toute la Corne de l’Afrique, au moins 36,4 millions de personnes seront touchées par la sécheresse la plus prolongée et la plus grave de l’histoire récente au cours des derniers mois de 2022, dont 24,1 millions en Éthiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,5 millions au Kenya, selon les données de l’UNOCHA.

Le Malawi premier bénéficiaire du don d’engrais de la Russie

Le Malawi est devenu le premier bénéficiaire des engrais donnés par la Russie pour aider les pays en développement durement touchés par la crise mondiale croissante, ont déclaré les Nations Unies mardi.« Les Nations unies se félicitent du don de 260 000 tonnes d’engrais des producteurs de la Fédération de Russie, stockées dans les ports et entrepôts européens, qui serviront à soulager les besoins humanitaires et à prévenir une perte catastrophique des récoltes en Afrique, où c’est actuellement la saison des semis », a déclaré le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric Dujarric dans un communiqué.

Il a annoncé qu’un navire transportant les 20 000 premières tonnes d’engrais destinées au Malawi a quitté les Pays-Bas sur un navire affrété par le Programme alimentaire mondial (Pam) à destination de ce pays d’Afrique australe mardi.

« Il s’agira de la première d’une série d’expéditions d’engrais destinées à un certain nombre d’autres pays du continent africain dans les mois à venir », a-t-il déclaré.

L’initiative de don d’engrais s’inscrit dans le cadre des accords signés en Turquie en juillet pour faire face à l’insécurité alimentaire mondiale et assurer l’exportation sans entrave de denrées alimentaires et d’engrais essentiels de l’Ukraine et de la Russie vers les marchés mondiaux.

Le Pam a déclaré que les petits exploitants agricoles d’Afrique ont été particulièrement touchés par la hausse des coûts et les blocages de la chaîne d’approvisionnement provoqués par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les deux pays sont des exportateurs clés de denrées alimentaires et d’engrais vers les pays en développement.