L’économie béninoise résiliente face à la Covid-19 grâce à une gouvernance forte

Avec une gestion rationnelle des dépenses publiques et un potentiel économique croissant, le Bénin surmonte la crise liée à la pandémie de Covid-19, ce qui offre au pays une perspective stable.

Le Bénin jouit d’une stabilité politique. Ce climat a permis à l’Etat de déployer au fil des ans son Plan d’action gouvernemental (PAG), regroupant des programmes de développement d’envergure, en réponse aux défis de la croissance économique.   

Grâce à des investissements massifs, le Bénin se positionne dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires avec un Produit intérieur brut (PIB) de 6,4%. Mais, cette croissance devrait, à cause de la Covid-19, s’établir à 3,2% en 2020 là où plusieurs pays dans le monde sont en récession, selon une note d’information reçue à APA.

Et ce, malgré le fait que le pays dépend fortement du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture (70% du PIB), notamment le coton, premier produit d’exportation.

Le pays affiche une croissance stable et robuste depuis deux décennies. Toutefois, la pauvreté reste répandue avec un faible niveau du taux de croissance par habitant estimé selon la Banque mondiale  à une moyenne de 1,5 % sur la période 2008-2018.  

« Le taux de pauvreté à l’échelle nationale ressortait à 38,2 % en 2020 contre 40,1 en 2015 ». Résilient, avec un PIB moins impacté (+3,2%), le Bénin occupe la première place dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).    

Réforme de l’appareil de l’Etat  

Le Plan d’action gouvernemental (PAG) a permis de réformer la gouvernance de l’Etat. La vision, impulsée par Patrice Talon, a conduit le Fonds monétaire international (FMI) à décerner une notation avec la mention « très bien » au Bénin pour sa gestion des finances publiques.

L’environnement des affaires, lui, a connu un bond qualitatif, donnant au pays de se situer au 76e rang de l’Indice de performance logistique et au 149e rang sur 190 pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale sur la réglementation des Affaires.

Le chef de l’Etat Patrice Talon envisage, dans le contexte économique actuel, de financer les actions du gouvernement sur fonds propres du pays afin de ne pas exploser la dette extérieure, face au ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19.

Dans cette optique, le gouvernement a engagé près d’une cinquantaine de réformes, dont l’ordonnancement sera suivi par le ministre béninois de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, distingué « meilleur ministre d’Afrique » par les Financial Afrik awards.

Ces réformes devraient permettre de créer des pôles régionaux de croissance, de décentraliser les investissements, favoriser l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de rationaliser la politique fiscale ainsi que l’accès au crédit et aux marchés publics.

Elles visent également à améliorer la bancarisation, les procédures d’obtention des titres fonciers et du permis de construire, rationaliser les recettes de l’Etat, lutter contre la corruption, et à créer un guichet unique pour les procédures du commerce transfrontalier.

Un potentiel croissant

Le Bénin a progressé en matière de création d’entreprises et de raccordement à l’électricité, un indicateur salué par la Banque mondiale. L’Etat a accru les investissements dans le secteur primaire, mais veut réaliser le défis de la modernisation des filières agricoles. 

L’industrialisation des secteurs à fort potentiel de croissance est inscrit à l’agenda de Patrice Talon, qui veut apporter de la valeur ajoutée aux différentes filières, tant dans le secteur primaire, secondaire que tertiaire en vue d’un développement équilibré et durable. 

Les infrastructures socio-économiques, l’innovation technologique et la digitalisation des process constituent un maillon essentiel dans le Plan d’action gouvernemental. Et ce, en vue d’une transformation structurelle de l’économie.  

La valorisation du mix énergétique est une priorité pour l’Etat. Le raccordement au réseau électrique d’une nouvelle centrale a fait passer le taux d’électrification de 46,6% à 55,1% entre 2015 et 2020, un taux que le gouvernement compte relever dans les années à venir.  

Le Bénin a connu de solides performances économiques entre 2016 et 2019 avec un PIB réel moyen de 5,5 %. Mais, depuis août 2019, la décision du Nigéria, son principal partenaire économique, de fermer ses frontières terrestres avec ses voisins a porté un coup dur à l’économie du pays.

En dépit d’une relative résilience, l’activité économique béninoise s’est décélérée à 6,4 % en 2019 contre 6,7 % en 2018 (soit un taux de croissance du PIB par habitant de 3,5 %). Les opérations de réexportation de produits nigérians contribuent pour près de 20% au PIB.

Une plus forte diversification économique, une gestion plus smart des dépenses publiques ainsi qu’une répartition géographique plus équitable des ressources permettraient, selon la Banque mondiale, de baisser le taux de pauvreté et de rendre la croissance plus inclusive.  

Mali: le dialogue avec les djihadistes peut aboutir à un «cessez-le-feu» (analyste)

Le dialogue annoncé, hier lundi, par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec les chefs djihadistes de son pays devrait aboutir à « un cessez-le-feu », analyse pour APA le Béninois, Maurice Mahounon, spécialiste des questions de sécurité.Ce dialogue pourrait aboutir à « un cessez-le-feu, un accord classique comme dans les guerres », estime le docteur en Sciences Politiques, par ailleurs spécialiste de défense et de sécurité en Afrique de l’ouest.

Pour lui, ce type de négociations « a marché en Algérie et ça peut marcher également au Mali ». Présent au 33e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie) tenu les 9 et 10 février, le président IBK a annoncé, dans des médias français, l’ouverture d’un dialogue avec les chefs djihadistes Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

Quelques jours auparavant, son prédécesseur et Haut représentant pour le centre, Dioncounda Traoré, expliquait avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec les groupes terroristes.

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L’initiative de Bamako, qui est « une bonne chose », s’inscrit ainsi « dans la logique des Occidentaux, en l’occurrence la France et les Etats-Unis. Officiellement, c’est ça la doctrine », analyse Maurice Mahounon, soulignant que l’on « sait ce qui s’est passé en sourdine dans la libération des otages ».

Mais « si le numéro un malien opte pour cette solution, il faut toujours essayer pour voir si les leaders djihadistes sont prêts à saisir cette main tendue de Bamako », poursuit-il.

Même s’ils « sont des gens avec une idéologie que ne partage pas le commun des mortels », les djihadistes devraient exprimer par ce dialogue ce qu’ils demandent : « autonomie, développement de leurs localités, … ».

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« Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table pour savoir ce qu’ils veulent complètement », ajoute Dr Mahounon, notant néanmoins que Bamako « n’a pas la mainmise sur tous ces mouvements (qui) poussent comme des champignons. Mais c’est déjà un pas qui peut inciter les autres également à venir à la table de négociation ».

Au-delà du dialogue annoncé, le président Keita a également confié que l’armée malienne devrait arriver vendredi prochain à Kidal. Une ville du nord du pays qui échappe au contrôle de l’Etat central depuis six ans.

Le Nigeria rouvre ses frontières avec le Bénin, le Cameroun et le Niger

Presque seize (16) mois après avoir fermé ses frontières terrestres avec le Benin, le Cameroun et le Niger pour stopper la contrebande et encourager la production locale, le Nigeria a décidé de rouvrir celles-ci en imposant certaines restrictions.L’annonce de la réouverture des frontières entre le Nigeria et certains de ses voisins a été annoncée par la ministre des Affaires étrangères Zainab Ahmed, mercredi dans l’après-midi « avec effet immédiat ».

Le poste-frontière de Sèmè-Kraké, entre le Nigeria et le Bénin, considéré comme le plus important du pays est ouvert dans la foulée de cette décision. C’est le cas aussi de Mfun, à la frontière avec le Cameroun, et au nord de Maigatari et Illela, deux entrées vers le Niger. Une réouverture qui a entrainé dans la foulée la reprise du trafic à la frontière béninoise, où les riverains ne cachaient pas leur joie.

Pour John Igué, Economiste, qui s’était exprimé dans un entretien avec APA en août 2019, « le Benin est un pays qui a des relations extrêmement profondes sur le plan économique et des relations de voisinage avec le Nigéria ». Il soulignait qu’à chaque fois que « le Bénin bénéficie de l’ouverture sur le Nigéria, sa croissance augmente de 2,6% ».

Même si les importations entre le Nigeria et ses voisins vont reprendre, les autorités locales ont imposé une interdiction sur certains produits comme le riz et la volaille. Une réouverture progressive qui devrait permettre au Nigeria de contrôler un peu l’inflation, alors que la production agricole reste toujours désespérément faible en raison notamment de l’insécurité.

Cette mesure de fermeture unilatérale, décidée il y a un peu plus d’un an par le président nigérian Muhammadu Buhari, visait à stopper la contrebande et encourager la production locale. Mais, elle avait été vivement critiquée par certains chefs d’État de la région qui dénonçaient « une décision brutale et un manque de concertation ».

Cette réouverture est un clin d’œil du Nigeria en direction de ses voisins un mois après que le gouvernement a ratifié son adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Après ces quatre points d’entrée, quatre autres devraient être ouverts ultérieurement, d’ici la fin de l’année (31 décembre 2020), selon les services de la ministre nigériane des Finances.

Bénin : les députés examinent le budget 2021

La seconde session du marathon budgétaire a été ouverte mardi 20 octobre au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.Les élus béninois reprennent le chemin de l’Hémicycle. Durant trois mois, ils vont examiner le projet de loi de finances du gouvernement pour l’exercice 2021. Il est établi à hauteur de 2452,192 milliards FCFA contre 2167,099 milliards FCFA pour l’année 2020, selon le quotidien national La Nation. Le Bénin vise en effet un taux de croissance de 6% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le présent projet de budget du gouvernement ambitionne principalement de renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social.

Les mesures d’atténuation des implications de la pandémie de la Covid-19 sur le plan social sont prises en compte. Cela se justifie par les mesures d’allègement fiscal pour encourager la relance économique, souligne La Nation qui assure que cette session budgétaire est la dernière du quinquennat du président Patrice Talon.

Bénin : plus de 50% de la dette des travailleurs soldée (officiel)

Le gouvernement béninois déclare avoir payé 87 milliards sur les 173 milliards FCFA dûs aux travailleurs et retraités avant l’arrivée au pouvoir du président Talon, en 2016.Patrice Talon fait bonne figure devant les travailleurs. Selon le quotidien national La Nation, le chef de l’Etat avait trouvé une dette de 173 milliards FCFA envers ces derniers à son élection en 2016. Mais déjà, plus de 50% de l’échéancier a été honoré, a-t-il fait savoir à des responsables syndicaux qu’il recevait vendredi au palais de la Marina.

Ainsi, les travailleurs ont reçu 52 milliards sur une dette de 94 milliards là où les retraités ont obtenu 26,7 milliards sur un total de 49 milliards. Une prime exceptionnelle de motivation de 6,9 milliards et une prime de risque d’un milliard ont été également accordée aux agents de santé.

En plus de ces paiements, le gouvernement se réjouit de n’avoir contracté aucune créance depuis avril 2016, soit un mois après l’élection de Talon. D’ici fin octobre par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances va débloquer 15 milliards FCFA supplémentaires pour payer des rappels dus à des travailleurs.

« Si nous parvenons à faire ces efforts, c’est bien parce que le pays entier nous donne les moyens de le faire. Notre économie est de plus en plus solide et les recettes de l’Etat sont de plus en plus solides et durables. On souffre moins de l’effet de l’effort quand on sent que les fruits seront bénéfiques à tous. Jour après jour, nous allons mieux construire notre bien-être », a déclaré le président Talon, soulignant que « nous n’avons accumulé aucune dette depuis que nous sommes là ».

Patrice Talon va remettre son mandat en jeu pour la présidentielle prévue en avril 2021. Toutefois, il n’a pas encore rendu publique son intention de briguer un second mandat. Mais pour beaucoup d’observateurs, sa candidature ne fait pas l’ombre d’un doute.

Élu en 2016 sur la promesse de n’effectuer qu’un mandat unique de cinq ans, des réformes du Code électoral lui ont balisé entre-temps le terrain, éliminant toute possibilité, pour l’opposition, d’avoir un candidat sérieux en 2021.

Covid-19: le Bénin 13e mondial sur une opération de lutte douanière

Le Bénin s’est classé 13e sur 99 pays après une opération d’urgence mondiale menée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) contre le trafic illicite lié à la Covid-19.

C’est une prouesse réalisée par l’administration douanière béninoise. Elle vient d’être classée treizième au niveau mondial après une opération d’urgence dénommée « STOP » à laquelle ont participé 99 pays. L’examen portait sur la réactivité de leurs dispositifs humains et techniques face à la circulatuion des faux médicaments et autres produits ou équipements illicites liés au traitement de la maladie de Covid-19. Il était initié par l’Organisation mondiale des douanes qui a rendu publics mardi 6 octobre les résultats lors d’une conférence virtuelle.

Le quotidien national La Nation a salué sur son site ce classement et note que ces résultats ont pu être obtenus grâce au dispositif de lutte contre les faux médicaments mis en place en 2017 sous l’impulsion du chef de l’Etat, Patrice Talon. En effet, les autorités béninoises s’étaient attaquées de façon simultanée et coordonnée aux sites de vente de faux médicaments. Plusieurs tonnes de médicaments illicites ont ainsi été confisquées et des dizaines de personnes arrêtées puis jugées.

A ce jour, fait remarquer le journal, la répression ne s’est pas arrêtée sur le terrain, avec la collaboration des douaniers et des policiers qui a surtout fait tâche d’huile dans l’obtention de ce résultat satisfaisant. 

En outre, précise l’OMD sur son site internet, la réponse immédiate et urgente de l’Opération STOP a été menée en collaboration avec 99 de ses administrations Membres et son réseau de Bureaux Régionaux de Liaison chargés du Renseignement (BRLR) face à la recrudescence du trafic illicite de médicaments et d’équipements médicaux et notamment de ceux utilisés dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Elle s’est déroulée du 11 mai au 12 juillet 2020 sous la supervision du Secrétariat de l’OMD, et a permis un total de 1683 interceptions. En tout, c’est plus de 300 millions d’unités de médicaments qui sont concernées, ainsi que plus de 47 millions d’unités d’équipements médicaux (masques, gants, kits de test Covid-19, thermomètres, blouses) et quelques 2,8 millions de litres de gel désinfectant. 

Durant 63 jours, les Membres ont procédé simultanément à des inspections ciblées des envois sur la base de la liste de contrôle des marchandises liées à la Covid-19 élaborée par l’OMD. Cette opération a été un « véritable baromètre » des trafics illicites liés à la pandémie à coronavirus. 

En plus d’avoir su préserver les marchés nationaux de l’infiltration de produits ou médicaments périmés, illicites ou contrefaisants, elle a permis de sauver « des milliers de vies » et « les frontières sont désormais plus sécurisées ». Par ailleurs, l’OMD assure continuer de « suivre de près l’évolution de la situation » pour d’éventuelles actions futures.

Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire Général de l’OMD, Dr Kunio Mikuriya, a noté avec grande satisfaction le succès de l’Opération STOP, qui, selon lui, «  démontre l’agilité et le savoir-faire des Douanes qui sont les seuls organismes publics habilités à surveiller tous les mouvements transfrontaliers internationaux de marchandises, surtout en temps de crise comme celle liée à la pandémie Covid-19 ». 

Aussi a-t-il félicité et remercié toutes les Administrations des Douanes ayant pris part à l’Opération ainsi que toutes les parties prenantes à savoir les organisations internationales telles qu’INTERPOL, ONUDC, OLAF, EUROPOL et le secteur privé représenté par Novartis, Servier, Pfizer, Sanofi et UL.

L’échange d’informations durant l’opération a été rendu possible grâce à l’outil de communication sécurisé de l’OMD « CENcomm DPI » lancé au début de la crise de la pandémie liée à la Covid-19  pour favoriser le partage d’informations et de données entre les Membres dans ce contexte spécifique.

L’analyse des données obtenues pendant l’opération donne des indications sur les principaux itinéraires et modes opératoires ainsi que sur les produits qui sont le plus couramment sujets au trafic illicite dans ce contexte de pandémie. 

Selon l’OMD, les résultats et les conclusions de l’Opération lui permettront ainsi qu’à ses Membres d’améliorer leurs systèmes  de gestion des risques opérationnels douaniers et de ciblage des marchandises illicites aux niveaux mondial, régional et national.

Présidentielle béninoise: des partis initiés au parrainage (Cena)

La Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin a convié mardi des partis politiques pour leur expliquer les modalités du controversé parrainage des candidats à l’élection présidentielle de mars 2021.L’objectif de la rencontre était d’arrondir les angles après les nombreuses craintes soulevées par des opposants et la société civile face à l’application prochaine de ce système. Après le Sénégal en 2019 et la Côte d’Ivoire en octobre prochain, le Bénin va expérimenter ce procédé de sélection des candidatures pour la présidentielle de mars 2021.

Au moins 16 parrainages d’élus, notamment des maires et des députés, sont requis pour tout candidat, explique le commissaire Boucary Abou Soulé Adam dans le site du quotidien national La Nation. Cependant, à l’exception des partis soutenant le président sortant Patrice Talon, aucun autre ne serait en mesure de réunir ce nombre de parrains.

Cette situation est due par la modification de la loi électorale de novembre 2019. A cet effet, une dizaine d’organisations et d’associations de la société civile, de défense des droits de l’homme ont demandé, en début septembre, la suppression du parrainage.

Par ailleurs, poursuit la Cena dans les modalités de ce système, les candidatures seront présentées  en duo et un code barre comportant les informations d’identification de l’élu concerné apparaîtra sur chaque formulaire pré-imprimé. Après l’impression en double dudit document, un timbre holographique y sera également apposé par l’équipe technique de la commission électorale.

L’élu devra vérifier ensuite les données fournies  avant d’apposer sa signature sur le registre. A l’inverse, l’institution s’engage à garantir l’anonymat des parrains même si cette position n’est pas partagée par tous les représentants des partis.

Certains y voient un risque de fragilisation de leurs formations et demandent que cette mission leur soit dévolue. Mais le président Emmanuel Tiando est resté intransigeant, invitant les contestataires à saisir les juridictions compétentes. En outre, la Cena promet d’élargir, dans les semaines à venir, ces échanges avec les députés et maires.

Pierre Ngon, nouveau Dg du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transports et Logistics

Après 20 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, Pierre Ngon est depuis le 1er septembre 2020 Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics, rapporte un communiqué reçu à APA.Il succède à Jérôme Binois et aura la responsabilité des activités logistiques et shipping sur les deux pays, sous la supervision du Président exécutif Venance Gnigla pour le Bénin.

De nationalité camerounaise et âgé de 47 ans, Pierre Ngon est un expert du transport et de la logistique. Il a occupé plusieurs fonctions financières au Cameroun avant d’être promu Directeur général de Bolloré Transport & Logistics en Guinée Équatoriale en 2013, puis au Niger en 2017.

Titulaire d’une maîtrise ès sciences de gestion option finance & Comptabilité obtenue à l’Université de Douala, Pierre Ngon possède une connaissance pointue du continent africain et a développé de solides compétences managériales au cours de sa carrière.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Pierre Ngon supervisera le développement des activités logistiques du corridor entre le Port de Cotonou au Bénin et le Niger. Sa connaissance du marché et des besoins des clients importateurs et exportateurs, lui permettra de développer des solutions innovantes et agiles adaptées aux besoins de la clientèle locale et internationale.

« C’est une grande fierté pour moi de rejoindre les équipes du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics. Les collaborateurs sont passionnés et les défis pour notre entreprise sont grands. Ensemble, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique de ces deux pays magnifiques », a déclaré Pierre Ngon, Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics.

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Bénin : le journaliste Ignace Sossou « sortira en juin » de prison (Tribunal)

La cour d’appel de Cotonou a revu mardi à la baisse la condamnation en première instance du journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, qui va désormais purger six mois ferme de prison au lieu de dix-huit.Jugé pour cyber-harcèlement dans une affaire l’opposant au procureur de la République, le reporter de Bénin Web TV fut d’abord condamné le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison.

Ce jugement a été infirmé mardi matin en appel, et est ramené à 12 mois dont six mois ferme. Le journaliste devra aussi s’acquitter d’une amende de 500.000 FCFA contre 200.000 prononcée en première instance.

Le 18 décembre 2019, dans le cadre d’un séminaire consacré à la lutte contre les fake-news en période électorale, organisé par CFI Média, l’agence française de développement médias, Ignace Sossou cite sur Twitter et Facebook des propos attribués au procureur de la République du Bénin, Mario Metonou, qui fait partie des panélistes.

Deux jours plus tard, il est convoqué à l’Office central de répression de la cybercriminalité où il est interrogé au sujet de ces publications sur les réseaux sociaux. À l’issue de l’audition, il est maintenu en garde à vue avant d’être condamné, le 24 décembre, lors d’une audience en comparution immédiate au tribunal de première instance de Cotonou.

Il a été notamment reproché au journaliste d’avoir rapporté des propos tronqués et déplacés de leur contexte.

Sa détention fait l’effet d’une onde de choc dans le milieu des organisations internationales de défense de la liberté de la presse à l’image de Reporters sans frontières et Internet sans frontières, qui contestent le jugement.

L’ONG des droits humains Amnesty International avait aussi exprimé en février que le procès en appel du journaliste d’investigation « doit aboutir à sa libération ».

Cela ne sera par ailleurs pas possible avant plus d’un mois, selon Me Brice Houssou, un de ses avocats. Il estime dans RFI que son client « devra recouvrer sa liberté le 24 juin ».

A l’audience ce mardi matin, Ignace Sossou a reçu le soutien de ses collègues, venus nombreux, tout comme ses avocats qui « se sont dits déçus ». Le rédacteur en chef adjoint de Bénin Web TV dit regretter son maintien en détention et confie qu’Ignace « manque à la rédaction ».