Maroc : Face un ennemi commun, une prise de conscience collective se manifeste

Par Hicham Alaoui – La solidarité humaine est un sentiment de responsabilité et de fraternité entre tous les êtres humains. C’est un comportement social marqué par un élan pour agir ou pour soutenir une cause qui touche l’ensemble de l’humanité ou une population. C’est ainsi une des plus importantes valeurs sociales et celle requise par excellence pour le développement durable.En effet, en ces temps de confinement, le Maroc a fait preuve d’une véritable solidarité nationale face au coronavirus et mobilisé des fonds substantiels pour atténuer ses répercussions économiques et sociales.

Selon Mme Ait Berri Aicha, Docteure en Littératures et Civilisations, l’esprit de solidarité a toujours été très développé et très répandu au Maroc. Certes, la solidarité est une valeur forte quand les relations sociales sont intenses et l’implication de tout un chacun est un devoir en cas de nécessité qu’il s’agisse du soutien matériel ou même du partage de la joie et de la douleur.

Dès l’apparition des premiers cas contaminés au Coronavirus, le Maroc a pris des mesures draconiennes, paralysant bien des secteurs économiques importants. Il n’a pas hésité à fermer les frontières, les écoles, les mosquées, les cafés, à  instaurer un état d’urgence sanitaire et à décréter un couvre-feu nocturne.

Très vite, un fonds de gestion de la lutte contre la Covid 19 a été créé à l’initiative du Roi Mohammed VI qui a ouvert le bal des dons, suivi par les hommes d’affaires, les grandes entreprises, les salariés … En un temps record, le plafond fixé est largement dépassé , a relevé Mme Ait Berri, présidente de l’association des femmes de la montagne.

« Il est vrai que le confinement a fermé les portes des demeures mais il a ouvert celles des cœurs. Pour parer aux besoins urgents, (bavettes, respirateurs artificiels, désinfectants …), le Maroc n’a compté que sur ses propres moyens, sur la générosité des citoyens, leur ingéniosité et leur volontarisme. C’est ainsi que la solidarité s’est mise en marche », a-t-il souligné dans son récit intitulé « Enjeux de la solidarité ».

Nombreux sont ceux qui ont agi par devoir ou empathie envers les personnes en difficulté, a-t-elle fait observer, ajoutant que ce sont des sentiments nobles et naturels qui ont animé ces actions.

« Les Marocains ont toujours fait montre d’hospitalité et de solidarité, des valeurs qui sont inhérentes à l’honneur. C’est pour eux une forme de satisfaction, de plaisir, de fierté qu’ils ressentent quand ils viennent au secours d’un autre. Cet élan de générosité peut être dicté aussi par un sentiment de devoir moral envers les autres », a écrit Mme Ait Berri, qui fait également fonction de vice-présidente de l’Association Oralité Conte pour l’Amitié, le Dialogue et le Développement.

Et d’inférer : « devant un ennemi commun, face à un malheur, les liens se resserrent et une prise de conscience collective se manifeste ».

Pour elle, le problème de la solidarité, parallèlement à celui de la paix, est central. « En cette période de crise sanitaire aiguë, les enjeux de cohésion et de paix sociales sont plus forts que jamais. Il y a obligation de faire cause commune et d’agir ensemble dans l’intérêt général », a-t-elle enchaîné.

En somme, cet élan de solidarité sans précèdent, conjugué au génie des marocains qui ont fait preuve de créativité, de générosité, d’abnégation et dans une certaine mesure de discipline, ont permis au Royaume de résister et de minimiser les pertes humaines.

Mieux encore, le Maroc peut se targuer d’être un modèle dans la gestion de la pandémie, s’est-elle félicitée, soulignant l’impératif de tirer les leçons de cette expérience inédite pour revoir les priorités et envisager d’autres formes de travail, d’autres rapports à la nature et une autre manière du vivre ensemble pour préparer sa résilience.

« Nous sommes dépendants les uns des autres et notre salut réside dans notre coexistence complémentaire et pacifique », a conclu Mme Ait Berri, ex-inspectrice de l’enseignement secondaire et auteure de nombreux articles.

Maroc : La facture énergétique s’établit à plus de 2 milliards de dollars à fin avril

La facture énergétique au Maroc s’est établie à 2 milliards de dollars (20,45 milliards de dirhams) durant les quatre premiers mois de 2020, soit une baisse de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente, indique l’Office marocain des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs.Cette régression est essentiellement attribuable à la diminution des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils de près de 388 millions de dollars (3,8 milliards DH), explique la même source.

Cette évolution s’explique par l’effet prix en baisse de 19%, précise la même source, ajoutant que les quantités importées ont également accusé un repli de 12,5%.

Quant aux importations des biens, elles ont reculé de 12,6% à 15,07 milliards de dollars (147,74 milliards DH), suite à la baisse des importations de biens d’équipement, de produits énergétiques, de produits finis de consommation, de demi produits et de produits bruts.

Paradoxalement, les achats de produits alimentaires ont affiché une hausse à près de 400 millions de dollars.

Initiative « Coronavirus Global Response » : Le Maroc contribue à hauteur de 3 millions d’euros

Le ministère marocain de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a contribué à hauteur de 3 millions d’euros à l’initiative mondiale « Coronavirus Global Response », selon un communiqué du ministère, parvenu à APA.« Coronavirus Global Response »,  vise à mobiliser les ressources nécessaires pour accélérer le développement de nouvelles solutions à la pandémie du Coronavirus et garantir que leur accès sera universel et inclusif.

Le Maroc rejoint ainsi les 15 pays, en plus de la Banque européenne d’investissement, qui ont soutenu cette initiative, laquelle a levé à ce jour un fonds de 9,8 milliards d’euros.

La contribution du Royaume intervient en réponse « à l’appel aux dons lancé, le 4 mai, par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, pour mettre au point des solutions liées au développement de moyens efficaces de lutte contre la pandémie de la Covid-19 », fait savoir le ministère, ajoutant que cette entreprise s’inscrit conformément à la volonté du Maroc de renforcer sa coopération avec l’Union européenne, en particulier dans les domaines liés à la recherche scientifique et à l’innovation.

Elle traduit également la volonté du pays de contribuer aux efforts internationaux visant à minimiser l’impact de la pandémie sur les populations, principalement sur les plans économique, social et psychologique, poursuit la même source.

Cette initiative aboutira à un sommet mondial des donateurs qui sera organisé le 27 juin prochain en coordination avec l’organisation global citizen sous le thème « objectif mondial : Unis pour notre avenir ».

Maroc : Retour dimanche au fuseau horaire GMT+1

Le Maroc retournera dimanche 31 mai au fuseau horaire GMT+1, soit après six jours de la fin du mois sacré du Ramadan.Ainsi, l’heure légale du Royaume sera avancée de 60 minutes (GMT +1) dimanche à 02h00, selon le ministère de la réforme administrative.

Le gouvernement avait décidé le retour, le 19 avril dernier, à l’heure GMT, à l’occasion du mois du Ramadan.

En octobre 2018, le gouvernement marocain avait approuvé le décret instaurant le maintien de l’heure d’été (GMT+1) toute l’année. Un décret qui prévoit, toutefois, le changement éventuel de l’heure sur décision gouvernementale, en l’occurrence pendant le mois sacré de Ramadan.

Les protestations n’ont pas réussi à faire revenir le gouvernement sur cette décision justifiée par « l’économie d’énergie » mais aussi par l’impact « négatif » du changement répétitif de l’heure durant l’année sur la santé des populations.

Le maintien de l’heure d’été a été recommandé par une une étude d’évaluation menée par le ministère de la réforme de l’administration. Au grand dam des Marocains qui souhaitaient revenir à l’heure GMT, cette étude a révélé un bilan « positif » du maintien définitif du fuseau horaire GMT+1.

La presse marocaine rend hommage à feu Abderrahmane Youssoufi

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi ont tenu à rendre un dernier hommage à fe Abderrahmane Youssoufi, décédé vendredi à l’âge de 96 ans.« Un géant nous quitte », titre l’hebdomadaire +Maroc Hebdo+ qui écrit que feu Youssoufi a marqué de son empreinte le paysage politique et, plus généralement, l’histoire du Maroc des 70 dernières années.

Nationaliste de la première heure, il fera, très jeune, montre de ses talents: au milieu des années 1940, et alors que le nationalisme est encore balbutiant et cherche à se faire une place dans le Maroc sous protectorat français, le Parti de l’Istiqlal (PI) en fait un de ses recruteurs attitrés au sein des classes populaires casablancaises, avec notamment le futur leader syndicaliste Mahjoub Ben Seddik, rappelle la publication.

Et c’est, pour l’anecdote, à cette occasion qu’il contribue à créer en 1947, en plein Hay Mohammadi, le Tihad athlétic sport (TAS), dont le comité de direction et les joueurs tiendront à lui rendre hommage fin novembre 2019 après la première victoire du club en Coupe du trône de son histoire en se rendant à son domicile du quartier de Bourgogne, à Casablanca même. Devenu avocat après notamment trois années d’études en France, il est en 1956, au moment de l’indépendance, une des figures politiques les plus en vue du moment.

Et c’est à ce titre qu’il se trouve en première ligne lors des différents rebondissements qui émaillent le champ politique marocain au cours des deux décennies suivantes: il est par exemple, avec notamment Mehdi Ben Barka et Abderrahim Bouabid, à la barre de la scission du PI qui conduit à l’émergence, en 1959, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

Et, surtout, il fait partie des principaux opposants de Hassan II. Le défunt roi le fera par ailleurs condamner par contumace en 1975 lors du fameux procès de Marrakech, n’empêchant toutefois pas qu’un respect mutuel existait. D’ailleurs, Hassan II lui confiera, au moment de la nomination du gouvernement d’alternance, pouvoir mourir tranquille après lui avoir confié la primature. Et, justement, cette nomination constitue sans doute le pinacle de la carrière de M. Youssoufi, dont il ne sortira pourtant pas tout-à-fait satisfait: à Bruxelles en février 2003, où il prononce un discours, il s’en dira même amer, surtout après avoir été remplacé quelques mois plus tôt par Driss Jettou en dépit de la première place de l’USFP aux législatives du 27 septembre 2002, souligne le journal.

«Adieu Ssi Abderrahman», titre pour sa part +Al Ahdath Al Maghrebia+ qui consacre tout un numéro spécial, pour son édition du week-end, au dernier Premier ministre de Hassan II, décédé vendredi à Casablanca à l’âge de 96 ans.

Au moment où il a été transporté à l’hôpital, après un malaise, nous avons tous commencé à prier pour que son cœur tienne le coup, au moins jusqu’à la fin du confinement pour que le peuple marocain puisse lui consacrer des adieux qui soient à la hauteur de l’homme qu’il était et des sacrifices qu’il a consentis pour son pays, écrit en substance l’éditeur du journal.

Le quotidien est revenu sur presque un siècle de vie d’un homme exceptionnel. Un homme qui a su gagner l’estime, la sympathie de tout le monde, mais aussi et surtout la confiance des deux rois. Un militant au rang d’un homme d’Etat.

Youssoufi, poursuit le quotidien, était à la fois un résistant, un militant, un syndicaliste et un politicien et il était par-dessus tout un fervent défenseur des droits de l’Homme. C’était ce Marocain, le seul qui a échappé à la peine de mort pour, ensuite, sauver son pays d’une crise cardiaque. Ni les adversaires, ni les maladies, et il en a connues de bien graves, n’ont pu entamer son caractère.

«Youssoufi, le départ d’un homme courageux», écrit de son côté le +Al Massae+ qui rend un hommage posthume au défunt. Il a laissé derrière lui un héritage politique symbolique. Il est passé de l’opposition au pouvoir sans jamais perdre son pouvoir d’influence, souligne le quotidien.

L’homme jouit d’un grand respect de la part de toutes les composantes de l’échiquier politique, mais aussi et surtout de l’amitié du Roi Mohammed VI qui a tenu à être présent au moment de l’inauguration, récemment, d’une avenue qui porte son nom à Tanger, sa ville natale.

Dans un long portrait qu’il lui a consacré, le quotidien effleure à peine le riche parcours de cette personnalité politique qui a, écrit-il, marqué de son empreinte l’histoire du Maroc pendant des décennies.                 

+Al Akhbar+ survole les moments forts de la vie de ce grand homme, l’illustrant de photos d’archives le mettant en scène tantôt avec les leaders politiques et syndicaux, tantôt avec les deux souverains qu’il a côtoyés de très près.

Le journal s’est particulièrement intéressé à la vie privée, au demeurant très discrète, du leader socialiste. Il a évoqué sa rencontre avec sa femme, Hélène, fille d’un couturier grec pour  laquelle il a eu le coup de foudre et aux côtés de laquelle il a passé toute sa vie. Il a parlé de sa passion pour la lecture, sa vie de tous les jours dans son modeste appartement, à Cannes puis à Casablanca, et comment, sur les conseils de sa femme, il a refusé de s’installer dans la somptueuse villa de fonction que feu Hassan II avait mise à sa disposition.

Maroc : Elle bat coronavirus à 110 ans

Une doyenne de longévité au Maroc a pu résister et battre le coronavirus après s’être remise de la maladie et quitté ce vendredi le Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès.gée de 110, la dame s’est remise de la maladie après un séjour de 26 jours au CHU-Fès, où elle a été prise en charge selon le protocole de soins adopté conformément aux orientations du ministère de la santé. Malgré son âge, la centenaire ne souffre d’aucune autre pathologie.

Le rétablissement de cette Marocaine n’est pas un cas isolé. Plusieurs centenaires à travers le monde ont réussi vaincu la maladie.

« De 100 à 113 ans, qu’ils vivent en France, en Russie ou en Angleterre, les centenaires guéris émerveillent les soignants », rapporte le quotidien français +Le Figaro+, citant notamment la doyenne espagnole Maria Branyas, âgée de 113 ans, mais aussi Geneviève Mazet, une Française âgée de 104 ans, Ana del Valle, une Espagnole de 107 ans, Noémie Baraldi, une ancienne résistance française de 100 ans, Connie Titchen, une Britannique de 106 ans, Pelagueïa Mikhaïlovna Poïarkova, une moscovite qui a fêté son centième anniversaire en sortant de l’hôpital ou encore Saltanat Akbari, une Iranienne âgée de 107 ans.

Mohammed VI : La disparition de Abderrahmane Youssoufi, une perte considérable pour le Maroc

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Mme Hélène El-Youssoufi, veuve du grand militant, feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ancien Premier ministre, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 96 ans.Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde tristesse la nouvelle du décès du grand militant, feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ajoutant que sa disparition constitue une perte considérable, non seulement pour sa famille, mais aussi pour son pays, le Maroc, qui perd l’un de ses hommes les plus valeureux.

De fait, un pan entier de l’histoire du Maroc contemporain porte la marque de sa personnalité singulière et de son style unique d’homme fidèle et loyal, clairement attaché aux principes et guidé par un sens éminent des responsabilités, affirme le Souverain.

En cette douloureuse circonstance survenue selon la volonté imparable du Seigneur, le Souverain exprime ses plus sincères condoléances et l’expression de Sa profonde compassion, à Mme Hélène El-Youssoufi et, à travers elle, aux proches du regretté disparu, à ses amis, à ses partisans, à sa grande famille politique nationale, notamment au Parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Le Souverain dit avoir une pensée émue et déférente pour le défunt aux grandes qualités humaines, soulignant que son patriotisme sincère ne se démentit jamais au cours des décennies de son action militante. Son parcours fut voué à la défense des droits de l’Homme et sa vie politique fut jalonnée d’énormes sacrifices.

Le message royal souligne que le regretté disparu, œuvra ainsi lors d’une étape historique marquante dans le processus de consolidation de notre choix démocratique et révéla sa stature d’Homme d’Etat, sage et chevronné.

Décès : El Youssoufi, l’homme qui a conduit la gauche au pouvoir au Maroc

L’ancien Premier ministre socialiste, Abderrahmane El Youssoufi, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.Qui était Abderrahmane El Youssoufi, cet homme dont la disparition dans la nuit de jeudi à vendredi a attristé les Marocains ? Figure historique de la gauche socialiste, Abderrahmane El Youssoufi est né à Tanger le 8 mars 1924. Lycéen à Rabat, la capitale, il n’a pas vingt ans quand il décide de rallier le Mouvement national, fer de lance de la lutte pour l’indépendance du Royaume chérifien alors sous protectorat franco-espagnol depuis 1912. Cet engagement précoce le propulse, au lendemain de l’indépendance acquise en 1956, au sein du Secrétariat général de l’Union Nationale des Forces Populaires (UNFP), devenue Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) en 1975, une scission menée par l’aile gauche du parti historique indépendantiste Istiqlal.

Brillant intellectuel, El Youssoufi est même promu Rédacteur en chef du journal « Attahrir » (Libération) créé par cette formation alors radicalement ancrée à gauche. Un poste qu’il occupe de 1959 à 1965.

Mais son militantisme lui a valu des ennuis judiciaires. Entre 1960 et 1963, il a fait l’objet de nombreuses arrestations sous le règne du Roi Hassan II, alors au début de son règne.

Abderrahmane El Youssoufi a ainsi été condamné par contumace, avec l’ensemble des membres de la commission administrative de l’UNFP, à deux ans de prison avec sursis pour complot contre le régime.

À la suite de l’assassinat en France du leader socialiste Mehdi Ben Barka en 1965, il se rend à Paris pour participer à l’organisation du procès. C’est alors le début d’un exil de quinze ans en France.

Durant cette période, il est poursuivi par contumace, lors du grand procès de Marrakech tenu entre 1969 et 1975, pour complot. Dans son réquisitoire, le Procureur requiert contre lui la peine de mort.

A la faveur d’une grâce royale, il rentre au Maroc en 1980. El Youssoufi s’installe ensuite au sommet de l’USFP après le décès de son ami Abderrahim Bouabid.

Au courant de cette décennie, en signe de protestation contre la gestion des dernières élections législatives, il repart en exil volontaire à Cannes, dans le sud de la France. A la faveur de négociations secrètes avec le pouvoir, il rentre au Maroc quelques années plus tard et reprend son poste de Premier Secrétaire de l’USFP.

A la suite de nouvelles élections législatives et d’un compromis « historique » avec le Roi Hassan II, il parvient à prendre la tête d’un gouvernement dit d’alternance. Une première pour un opposant au Maroc et dans le monde arabe. Nous sommes en 1998.

Avec un mandat du Roi Hassan II, il présente, le 14 mars de la même année, la liste du gouvernement au Souverain.

Après la mort d’Hassan II, son fils aîné et héritier constitutionnel, Mohammed VI lui renouvelle sa confiance, non sans lui rendre un hommage remarqué.

Reconduit dans ses fonctions de Premier ministre le 6 septembre 2000, Abderrahmane El Youssoufi restera à ce poste jusqu’au 9 octobre 2002. Un an plus tard, il se retire de la direction de son parti et de… la vie politique.

Son nom est à jamais lié à l’histoire du Maroc. Aux yeux d’une bonne frange de la population, son gouvernement est celui ayant mis le Royaume sur les rails du progrès en lançant de nombreux projets politiques et économiques. L’ancien opposant socialiste a réconcilié le grand public avec la politique.

« El Youssoufi était un homme politique exceptionnel », répètent aujourd’hui bon nombre de médias et d’hommes politiques.

Le Roi Mohamed VI, qui l’apprécie particulièrement, a même tenu à inaugurer à Tanger, en 2016, une avenue portant le nom du défunt.

Un hommage rarement rendu au Maroc à un homme de son vivant. Abderrahmane El Youssoufi, qui avait 96 ans, a été enterré dans la journée de vendredi.

Maroc : Abderrahmane El Youssoufi en quelques dates

APA retrace le parcours d’Abderrahmane El Youssoufi, l’ancien chef de gouvernement marocain décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.8 mars 1924 : naissance à Tanger d’Abderrahmane El Youssoufi.

1960-1963 : il est arrêté deux fois et jugé par contumace pour complot contre le régime du monarque Hassan II. Il écopera d’une peine deux ans avec sursis.

1975 : exilé en France depuis 1965, Abderrahmane El Youssoufi est, à nouveau, poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech (1969-1975). Le procureur requiert sa condamnation à mort.  

1980 : cette année marque son retour au Maroc à la faveur d’une grâce royale.

4 février 1998 : il est chargé par Sa Majesté Hassan II de former un « gouvernement d’alternance » censé œuvrer pour la réconciliation avec l’opposition de gauche.

6 septembre 2000 : il est reconduit à son poste de Premier ministre par le Roi Mohammed VI qui vient de monter sur le trône.

9 octobre 2002 : il cède son fauteuil de Premier ministre à Driss Jettou. Ce départ du gouvernement est suivi, quelques mois plus tard, de sa démission de l’USFP, l’Union Socialiste des Forces Populaires, dont il est le Premier Secrétaire pendant une dizaine d’années. Il prend ainsi sa retraite politique.

2016 : le Roi Mohammed VI inaugure une avenue portant le nom d’Abderrahmane El Youssoufi dans sa ville natale de Tanger.

2018 : M’barek Bouderka, figure de la gauche marocaine et artisan de l’instance équité et réconciliation (Organisme ad hoc créé par Mohamed VI au lendemain de son intronisation pour régler les dossiers liés aux violations des droits de l’Homme sous le règne de son père) publie un recueil de conversations avec El Youssoufi intitulé  « Discussions autour de ce qui s’est passé, bribes de mon parcours telles que racontées à Bouderka ».

2020 : El Youssoufi décède à Casablanca dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai.

El Youssoufi : l’homme qui avait l’affection particulière du roi

L’ancien Premier ministre marocain Abderrahmane El Youssoufi, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, bénéficiait d’une affection personnelle du Roi Mohammed VI.L’image avait fait le tour des réseaux sociaux en 2016. Au chevet de son premier chef de gouvernement, le roi Mohamed VI s’était penché pour embrasser la tête du vieil homme militant affaibli par une maladie respiratoire qui aura finalement raison de lui dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai à l’âge de 96 ans.

Ce geste de tendresse royal est une marque de respect et d’affection que les Marocains expriment envers les aînés. L’acte en dit aussi long sur les liens politiques singuliers qui unissaient les deux hommes.

Après son intronisation, en juillet 1999, Mohamed VI, 36 ans seulement à l’époque, est accompagné durant ses premières années par l’expérimenté leader socialiste à qui le Roi Hassan II avait, deux ans auparavant, confié les rênes du gouvernement. Une première pour la gauche dans l’histoire du Royaume qui va marquer la réconciliation définitive entre les socialistes et la monarchie alaouite dont les rapports ont souvent été troublés depuis les premières années ayant suivi l’indépendance du Royaume en 1956.

Mohammed VI fait donc le choix de reconduire le Premier ministre hérité de son père. El Youssef assure la transition pendant plus de deux ans sans que la différence générationnelle ne pose le moindre problème.

Si la relation avec le Roi est restée au beau fixe après le retrait du leader socialiste de la vie politique en 2003, c’est parce qu’elle a été toujours caractérisée « par une grande considération et un respect infini », assurait El Youssoufi, il y a quelques temps.

L’ancien patron de la gauche marocaine ne manquait d’ailleurs aucune occasion pour le souligner : « Mohammed VI m’entoure constamment de son affection et de sa sollicitude et je lui en suis reconnaissant », dira t-il un jour.

Le Roi se préoccupait constamment de son état quand l’ancien leader socialiste commençait à avoir des ennuis de santé.

Initiative rare du vivant d’un homme au Maroc, le Roi Mohammed VI a tenu à honorer son ancien chef de gouvernement en baptisant de son nom, en 2016, une avenue dans sa ville natale de Tanger (nord).

Trois ans plus tard, le Souverain récidive les hommages pour El Youssoufi en faisant de lui le parrain d’une promotion d’officiers dont la cérémonie de sortie a eu lieu à Tétouan (nord-ouest).

Le Maroc représenté par quatre membres au sein du Comité International Olympique

Le Comité International Olympique (CIO) compte quatre membres marocains au sein de ses commissions pour l’année 2020, a annoncé l’instance internationale.

 Ainsi la présidente de fédération royale marocaine de volley-ball, Bouchra Hajij, siégera à la Commission Culture et patrimoine olympique, tandis que l’ancien athlète marocain Hicham El Guerrouj a été désigné membre de la Commission Entourage des athlètes, et le vice-président du Comité National Olympique Marocain, Kamal Lahou, sera membre de la commission marketing, a indiqué le CIO sur son site internet.

La composition des commissions du Comité International Olympique pour 2020, qui est établie par le président du CIO en étroite collaboration avec la Commission Exécutive du CIO, comprend également la nomination de la championne Olympique Marocaine, Nawal Moutawakel qui siégera dans quatre commissions.

Membre du Comité exécutif du CIO depuis 1997, la Marocaine a été désignée membre des Commissions Affaires publiques et Développement social par le sport, Communication, Coordination des 4è Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022 et Coordination des Jeux de la XXXIVè Olympiade de Los Angeles 2028, a fait savoir la même source.

Maroc : Arrestation de 12 subsahariens pour une affaire de meurtre

Les services sécuritaires de la ville de Meknès, au nord du Maroc, ont arrêté 12 ressortissants subsahariens, dont deux femmes, pour leur implication soupçonnée dans une affaire de coups et blessures à l’arme blanche ayant entraîné la mort d’un citoyen africain, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un différend entre une citoyenne africaine et la victime a tourné en une agression physique à l’aide d’une arme blanche qui a entraîné sa mort à son arrivée aux urgences , notant qu’une opération de sécurité sur le terrain a permis l’arrestation de tous les suspects et la saisie de l’arme blanche utilisée dans ce crime.

Parmi les personnes arrêtées, deux étaient directement impliquées dans la cet acte criminel, tandis que les autres détenus sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression et aux violences portées à la victime, selon les premières investigations.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire ordonnée par le parquet compétent pour jeter la lumière sur les dessous de cette affaire, conclut la même source.

Maroc : Disparition de Abderrahmane Youssoufi, figure de proue de la gauche socialiste

L’ancien Premier ministre marocain et figure de proue de la gauche socialiste, Abderrahmane El Youssoufi, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca, à l’âge de 96 ans.Natif de Tanger le 8 mars 1924, feu Abderrahmane El Youssoufi avait rejoint très jeune les rangs du mouvement national alors qu’il était encore lycéen à Rabat.

Il fut membre du Secrétariat général de l’Union nationale des forces populaires (UNFP), qui va devenir en 1975 l’Union socialiste des forces populaires (USFP), et rédacteur en chef de son organe « Attahrir » entre 1959 et 1965.

Son militantisme lui a valu de nombreuses arrestations et des condamnations sous le règne de feu Hassan II. Il a été arrêté deux fois en 1960 et 1963, date durant laquelle il a été condamné par contumace avec l’ensemble des membres de la commission administrative de l’UNFP à deux ans de prison avec sursis pour complot contre le régime.

Après l’assassinat en France du leader socialiste Ben Barka en 1965, il se rend à Paris pour participer à l’organisation du procès. Il entame alors quinze ans d’exil en France. Durant cette période, il est poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech, qui s’est déroulé entre 1969 et 1975, pour complot. Le procureur requiert contre lui la peine de mort.

Abderrahmane Youssoufi devint ainsi l’unique opposant dans le monde arabe à prendre la tête d’un gouvernement dit d’alternance.

A la faveur d’une grâce royale, il avait regagné sa patrie en 1980 et prend la tête de l’USFP, après le décès du leader socialiste Abderrahim Bouabid. Au début des années 1980, il repart en exil volontaire en France, mais pour rentrer quelques années plus tard et reprendre son poste de Premier secrétaire de l’USFP.

Le 4 février 1998, Feu SM le Roi Hassan II l’avait chargé de former le gouvernement d’alternance qu’il présentera au Souverain le 14 mars de la même année.

Après la mort de feu SM le Roi Hassan II, SM le Roi Mohammed VI le maintient à la tête du gouvernement en lui rendant un hommage remarquable.

Il a été reconduit dans ses fonctions de Premier ministre dans le gouvernement formé le 6 septembre 2000 et y restera jusqu’au 9 octobre 2002. Le gouvernement d’alternance qu’il a conduit à une étape charnière de l’histoire du pays, restera dans les annales comme étant un gouvernement qui a lancé de nombreux projets et initiatives politiques et économiques, destinés à réconcilier le grand public avec la politique.

Il était un homme politique d’une classe particulière. Car rares sont les hommes politiques ayant gardé le respect et l’admiration de toute la nation et des hauts lieux même après la retraite. Ainsi et en 2016, le Roi Mohammed VI avait inauguré à Tanger une avenue portant le nom du défunt, en hommage à son patriotisme.

Certes, feu Youssoufi a marqué l’histoire politique marocaine grâce à son abnégation et son amour pour son pays. Le gouvernement d’alternance qu’il a conduit en tant que Premier ministre socialiste a contribué à l’édification d’un Maroc moderne, démocratique ouvert et respectueux des droits de l’Homme.

Santé, économie et sport meublent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’usage de la chloroquine au Maroc, la feuille de route de la logistique, la réglementation du télétravail et la tant attendue décision du TAS concernant la finale de la Ligue des champions d’Afrique 2019 entre le WAC et l’Espérance de Tunis.+Le Matin+ souligne que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb a fait le point jeudi devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants sur l’efficacité de la chloroquine.

Selon lui, le Maroc n’a pas pris cette décision par hasard ou parce qu’il n’y avait pas d’alternative, mais parce qu’il existe des essais cliniques qui ont abouti à des résultats positifs, ajoutant que le ministère de la Santé dispose d’une série d’études menées à ce sujet et travaille sur trois études autour de l’utilisation de la chloroquine.

Biologiquement, l’efficacité de la chloroquine est observée lors de la phase initiale de l’infection, puisqu’il a un effet d’inhibition de la réplication virale, fait remarquer le ministre, cité par le quotidien, faisant savoir que le résultat est que les patients guérissent lorsqu’ils utilisent la chloroquine dès les premières étapes de la maladie. Le nombre de décès au Maroc est parmi les plus faibles au monde.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le Maroc commence à voir grand  pour le secteur de la logistique et c’est la raison pour laquelle le pays s’est doté d’une stratégie  nationale en bonne et due forme.

Le journal indique que cette stratégie repose sur plusieurs axes et que pour les responsables en charge de son déploiement, il s’agit notamment de la mise en place d’un réseau de plateformes logistiques pour le groupage et le dégroupage de marchandises.

Selon le journal, ces plateformes logistiques, véritables centres de valeur ajoutée logistique à proximité des opérateurs économiques et des consommateurs, serviront de zones pour la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d’une offre de services compétitive et à forte valeur ajoutée.

+L’Economiste+  rapporte que le télétravail va prochainement être régi par une réglementation, constatant que le code du travail ne traite, de manière superficielle, que du travail à domicile.

La publication explique que le but du législateur est de « protéger certaines formes de travail à domicile qui, en l’absence de contrat de travail, manquent de clarté sur le principe de la subordination et sur les liens hiérarchiques ».

Si le travail à domicile peut être considéré comme un travail à distance et donc au télétravail sur le plan sémantique, il est impossible de les confondre sur le plan juridique. La différence réside dans la qualité des personnes en question. Le quotidien différencie les deux: «le télétravail est en général une activité salariée, le travail à domicile concerne en majorité les auto-entrepreneurs indépendants».

Au registre sportif, +Libération+ rapporte que c’est aujourd’hui que le Tribunal arbitral du sport (TAS) devrait statuer sur la finale-retour de la Ligue africaine des clubs champions, édition 2019, attribuée par la CAF à l’Espérance de Tunis aux dépens du Wydad de Casablanca.

Une finale disputée le 31 mai de l’année dernière qui est restée en travers de la gorge de tous les Wydadis privés d’un titre qui aurait pu leur revenir de droit si la mascarade de Radès n’avait pas eu lieu, écrit le quotidien.

La finale retour a été des plus rocambolesques marquée par un arbitrage maison du Gambien Bakary Gassama, auquel s’est ajouté un VAR défaillant ou absent. Mené au score, le WAC était parvenu à remettre les pendules à l’heure sur une réalisation de Walid El Karti, refusée pour un hors-jeu inexistant. Le WAC avait demandé le recours à la vidéo et c’est là où la supercherie a éclaté avec cette histoire de pièce manquante du VAR qui devait arriver au stade de Radès en plein match, rappelle la publication.

Maroc/Covid-19 : l’Office des chemins de fer renforce son offre de train navettes rapides

L’Office marocain des chemins de fer (ONCF) a décidé de renforcer son offre de trains navettes rapides (TNR) et d’instaurer à cet effet de nouvelles règles de voyage pour garantir la sécurité de ses clients et ce en prévision de l’augmentation du flux des voyageurs suite à la reprise progressive des activités, indique jeudi un communiqué de l’Office.Ainsi, à partir du 1er juin 2020, le nombre de dessertes passera de 20 à 40 trains par jour, indique la même source, annonçant par la même occasion la réouverture des gares de Rabat Agdal et Salé Tabriquet.

L’ONCF a également décidé de réduire de 50% la capacité des ventes et d’occupation des trains durant cette première phase. De ce fait, la réservation sera désormais obligatoire à bord des TNR à l’instar de ce qui est pratiqué pour les trains Al Boraq et Al Atlas, précise le communiqué.

En parallèle, d’autres mesures de sécurité préventives et proactives visant la protection des voyageurs seront déployées, notamment le filtrage des passagers à l’entrée des gares pour séparer les flux, le contrôle du port de masque dans les gares et à bord des trains, la mise à disposition de gels hydro-alcooliques dans les gares et à bord des trains et le nettoyage et la désinfection renforcés et continus des trains et des espaces partagés en gares.

Aussi, l’office veille au respect de la distanciation sociale dans les espaces d’attente en gares, sur les quais et dans les espaces de voyage à bord des trains, en procédant à la limitation de la capacité de vente, la neutralisation des sièges et le marquage au sol de la distance de sécurité à respecter.

Par ailleurs, l’ONCF fait savoir que la reprise progressive des dessertes Al Boraq (TGV) et Al Atlas est en cours de préparation et qu’il annoncera prochainement leur date de mise en circulation.

Maroc/Covid-19 : Les cafés et restaurants autorisés à reprendre leurs activités uniquement pour les services « à emporter »

Les propriétaires de cafés et restaurants pourront reprendre leur activité à partir de demain vendredi, mais uniquement pour les services « à emporter » et les livraisons à domicile, a annoncé, jeudi, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique.En vue de préserver la santé des clients et des employés et de contenir la propagation du coronavirus, les propriétaires de cafés et restaurants sont tenus de respecter strictement les règles préventives et sanitaires prévues par les autorités sanitaires, souligne le ministère.

Il a mis l’accent sur la nécessité de s’assurer de la propreté des lieux et des outils de travail selon un programme quotidien en permanence, à veiller à une ventilation adéquate des lieux de travail et à fournir des gels hydroalcooliques et des masques de protection pour les employés.

Les propriétaires de cafés et restaurants doivent également organiser le travail de manière à réduire le nombre d’employés présents en même temps, respecter les règles de distanciation entre les clients et les employés, veiller au respect des règles d’hygiène durant toutes les étapes de préparation et de livraison des repas et boissons destinés aux clients et de livrer les commandes en dehors de la boutique, précise le communiqué.

Covid-19: Le Maroc s’approche de la « zone de succès)

Le Maroc s’approche de « la zone de succès », qui comprend des pays ayant atteint le contrôle de l’épidémie du coronavirus, relève jeudi le haut-commissariat au plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.

 Dans une étude intitulée « Approche par un benchmark de la situation de la pandémie Covid-19 au Maroc, un espoir réel d’une levée maîtrisée du confinement« , le HCP souligne que le Royaume serait dans le Groupe 3, soit le quadrant des pays relativement peu touchés à ce stade et qui sont en quête de la maîtrise de la propagation, du fait que le nombre de reproduction (R0) serait en dessous de 1 et sa progression récente sur les 10 derniers jours de 1,4% et en baisse continue.

La confirmation de la tendance à la baisse de R0, permettra ainsi de s’assurer que le déconfinement prochain d’une partie de sa population, dicté par des raisons économiques et sociales évidentes, ne fera pas dévier le Maroc de la trajectoire qui devrait le conduire vers la configuration du groupe de succès composé des pays relativement peu atteints et qui sont en cours d’éradication de la maladie, indique le HCP.

Le HCP met en avant que le renforcement de la vigilance et l’intensification des tests actuellement en cours laisse penser que le Maroc s’achemine vers une logique de déconfinement sous contrôle.

Cependant, le document fait ressortir que la courbe des cas quotidiens (au 22 mai) fait néanmoins apparaître des soubresauts préoccupants et la courbe des cas cumulés est toujours à la hausse avec quelques indices de début d’aplatissement mais surtout n’est plus dans une tendance exponentielle.

La classification de l’étude fait apparaître quatre groupes, à savoir un 1er groupe constitué des pays très atteints par la pandémie mais qui n’ont pas pu, à ce stade selon des degrés divers, maîtriser son évolution, un 2ème groupe qui se réfère aux pays fortement touchés mais qui ont réussi à atteindre une assez bonne maitrise de la propagation de la maladie (Espagne, Italie, France, Allemagne), un 3è groupe qui fait état des pays relativement peu touchés mais n’ayant pas encore atteint un contrôle total de la propagation et un dernier groupe composé des pays qui ont atteint le contrôle de l’épidémie et où son impact relatif est limité.

L’étude a fait ressortir que l’Afrique est relativement épargnée par la maladie puisqu’elle enregistre à ce stade environ 100.000 cas cumulés (75 cas/million d’habitants) et 3.100 décès (2,3 décès/million habitants), précisant que le taux de propagation est supérieur à 1%.

La plupart des pays Africains se retrouvent ainsi dans ce groupe 3 indiquant ainsi un impact limité du virus à ce jour. Même les grands pays africains (Nigeria, Egypte, Afrique du Sud) sont pour la plupart relativement peu touchés mais enregistrent généralement une progression moyenne assez élevée (au-delà de 4%) ce qui indique, à des degrés divers, une faible maîtrise de l’évolution de la maladie.

Le patron de la BAD clame son innocence des accusations portées contre lui

Le président de la Banque africaine de Développement (BAD), Akinwumi A. Adesina s’est dit innocent des accusations de prévarication portées contre lui par un groupe de « lanceurs d’alerte » anonymes.« Malgré les tentatives sans précédent de certains de ternir ma réputation et de porter préjudice aux procédures de gouvernance de la Banque (ndlr – BAD), je maintiens mon innocence des allégations de prévarication qui visent injustement à porter atteinte à mon honneur et à mon intégrité, ainsi qu’à la réputation de la Banque africaine de développement », a-t-il soutenu mercredi dans une lettre, parvenue à APA.

Le président de la BAD s’est dit convaincu que des processus justes, transparents et justes qui respectent les règles, les procédures et les systèmes de gouvernance de la Banque, et l’état de droit, prouveront finalement que « je n’ai pas transgressé le code d’éthique de cette institution extraordinaire », a-t-il écrit dans cette lettre.

Au cours des dernières semaines et surtout ces derniers jours, M. Adesina s’est dit avoir été « submerger » par l’énorme soutien reçu du monde entier. « J’ai une confiance absolue dans l’intégrité de la Banque que je dirige et ses systèmes, règles et procédures de gouvernance », a-t-il encore souligné.

Pour le moment, il s’est dit convcaincu, qu’en fin de compte et en tant que collectif, la Banque « émergera plus forte qu’auparavant et continuera à soutenir la dynamique de développement de l’Afrique ».

« Je continuerai donc à travailler avec chacun de nos actionnaires pour veiller à ce que la BAD maintienne sa réputation mondiale durement gagnée et que nos systèmes institutionnels et de gouvernance crédibles et qui fonctionnent bien soient renforcés », a-t-il assuré.

Lundi, les Etats-Unis ont demandé à la BAD de lancer une enquête indépendante sur les accusations de prévarication contre son président Akinwumi Adesina, dans une lettre du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Faisant part de ses « sérieuses réserves » sur la décision de la BAD de blanchir son président de toutes les accusations, Steven Mnuchin demande « une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant », dans son courrier adressé à la présidente du bureau du conseil des gouverneurs de la BAD, la ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé.

Sur recommandation de son comité d’éthique, la BAD avait totalement disculpé M. Adesina de multiples accusations telles que « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme », formulées début avril par des « lanceurs d’alerte » anonymes se présentant comme un groupe d’ « employés inquiets ».

Ancien ministre nigérian de l’Agriculture, devenu président de la BAD en 2015, M. Adesina, 60 ans, est seul candidat à sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans. L’institution panafricaine de développement doit élire son nouveau président fin août – le scrutin initialement prévu fin mai ayant été reporté à cause de l’épidémie de coronavirus.

« Considérant l’étendue, la gravité et la précision des allégations contre le seul candidat au leadership de la Banque pour les cinq prochaines années, nous pensons qu’une enquête plus approfondie est nécessaire pour que le président de la BAD bénéficie du soutien et de la confiance complets des actionnaires », précise le secrétaire américain au Trésor.

Dans une lettre longue et détaillée, les « lanceurs d’alerte » reprochaient à M. Adesina diverses malversations, ainsi que son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians. Il était aussi accusé d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ, sans les sanctionner.

Affirmant « avoir procédé à un examen point par point de toutes les allégations contenues dans la plainte », le Comité d’éthique de la BAD avait conclu qu’elle « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ». Les lanceurs d’alerte avaient alors réclamé une enquête indépendante.

La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour le président Adesina.

La BAD compte 80 pays actionnaires, dont 54 pays africains et 26 non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

Maroc/Douane : Des recettes record de plus de 10 milliards de dollars en 2019

La douane marocaine a battu tous ses records de recettes en recouvrant 10,58 milliards de dollars (103,7 milliards de dirhams) en 2019 contre 10,2 milliards de dollars (100,8 milliards DH) en 2018, soit une hausse de 3%, précise le rapport d’activité 2019 de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII).Cette performance est due principalement à une évolution remarquable des importations. Pour ce qui des recettes douanières budgétaires encaissées, elles ont affiché une progression de 3,1% à 94,6 milliards DH (1 dollar = 9,8 DH), ajoute la même source.

Hormis la redevance gazoduc, tous les droits et taxes recouvrés par l’ADII ont enregistré une évolution positive.

Au détail, le rapport fait ressortir que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a représenté 58% du montant global des recettes budgétaires, suivie de la taxe intérieure de consommation (TIC) avec 31%, puis du droit d’importation (10%).

Les recettes de TVA ont en effet augmenté de 3% à 56,1 milliards DH, selon la douane, qui attribue cette performance à une quasi-stagnation des recettes de TVA sur les produits énergétiques, contrebalancée par une hausse de la TVA sur les autres produits de 3%.

Les recettes encaissées au titre de la redevance gazoduc se sont établies à 1 milliard DH, en repli de 34,2% par rapport à 2018. Ce résultat est attribué à la baisse de 45,7% du volume, atténuée par l’augmentation du prix de 6,4%.

S’agissant de la TIC, elle a progressé de 6% par rapport à l’année écoulée, en raison de la bonne performance de l’ensemble des rubriques de cette taxe, à savoir les tabacs manufacturés (+5%), les produits énergétiques (+6%) et autres produits (+11%).

Le Maroc, pays africain le plus intégré dans le domaine macroéconomique (rapport ONU)

Le Maroc est le pays africain le plus intégré dans le domaine macroéconomique, selon l’indice de l’intégration régionale en Afrique édition 2019, par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA-ONU), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA).Avec un score de 0,809, le Maroc se positionne loin devant le second du classement, à savoir Maurice, dont le score est de 0,633, l’Egypte, le Rwanda et le Mali, avec des scores de 0,632, 0,570 et 0,542, respectivement, précise l’Indice dans édition 2019 publiée sur le portail de la CEA-ONU.

Les meilleures performances sont généralement les pays dont les monnaies sont facilement convertibles en d’autres devises. C’est le cas du dirham marocain et le franc rwandais, relève le rapport.

Le Maroc, l’Egypte et Maurice sont les pays qui mettent actuellement en œuvre le nombre le plus élevé de traités bilatéraux d’investissement, autre facteur qui renforce leur position dans ce domaine, souligne l’indice.

Au niveau de l’intégration des infrastructures, le Maroc figure à la 4ème place dans le classement des pays les plus performants en Afrique (54 pays). Le Royaume est classé aussi parmi les pays à performance élevée au niveau de l’intégration productive.

L’Indice d’intégration régionale en Afrique (édition 2019) fournit des données actualisées sur l’état et les progrès de l’intégration régionale en Afrique. Il permet également d’évaluer le niveau d’intégration de chaque communauté économique régionale et de leurs pays membres.

Economie et santé se partagent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent essentiellement sur la loi de finances rectificative, la confiance des Marocains dans la gestion du gouvernement de la crise sanitaire, les recettes record de l’administration des douanes et la levée du confinement sur les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que « l’exercice qui devrait démarrer incessamment pour l’élaboration de la loi de Finances rectificative sera le véritable indicateur coloré quant aux vraies convictions et orientations du gouvernement concernant la sortie de crise », notant que si les orientations prises s’avèrent être plus dominées par des considérations d’ordre programmatique et de nature comptable, cela veut dire que la préoccupation majeure des politiques qui sont aux commandes est de faire face à la crise budgétaire de l’Etat avant tout.

Préserver les équilibres budgétaires de l’Etat est étroitement tributaire de la relance vigoureuse de l’activité, souligne la publication, indiquant que pour cela, « le soutien et l’accompagnement des opérateurs économiques, publics et surtout privés, sera un passage obligé et devra s’installer comme mode opératoire sur une longue durée, au moins pour les 18 mois à venir.

De son côté, +l’Economiste+ fait savoir qu’une huitième et dernière enquête « L’Economiste-Sunergia » marque un vrai tournant dans le quasi-unanimisme autour des mesures anti-coronavirus, précisant qu’ « une personne sur cinq désapprouve la mesure de confinement depuis qu’elle a été prolongée. Ce n’est pas la majorité, mais ce n’est pas peu. Et surtout c’est un retournement ».

La confiance dans les mesures gouvernementales est la clef du « système marocain », estime la publication, notant toutefois, que « quand on apprend de la bouche du ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration que l’épidémie nous coûte un milliard de DH par jour… après avoir entendu le chef de gouvernement dire que nous ne sommes pas encore arrivés à maîtriser les vagabondages du virus… les frustrations et questions remontent à la surface ».

+L’Opinion+ rapporte que la Douane marocaine a pulvérisé tous ses records de recettes en recouvrant 103,7 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) durant l’année écoulée contre 100,8 milliards DH en 2018.

Selon  l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII) qui vient de publier son rapport d’activité de 2019, cette performance est due principalement à une évolution remarquable des importations,

Pour ce qui des recettes douanières budgétaires encaissées, elles ont affiché une progression de 3,1% à 94,6 milliards DH, ajoute la même source, citée par le journal. Hormis la redevance gazoduc, tous les droits et taxes recouvrés par l’ADII ont enregistré une évolution positive.

+Libération+ fait savoir que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a fixé le 27 mai comme date de levée du confinement sanitaire pour ses fonctionnaires, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume et de la nature, la taille et l’emplacement de chaque établissement pénitentiaire.

Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre du plan de la DGAPR de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus et en préparation au retour au fonctionnement normal des établissements pénitentiaires, concernera 41 établissements pénitentiaires et sera appliquée le 10 juin dans 35 autres prisons, indique un communiqué de la Délégation, cité par le quotidien.

Cette mesure ne s’appliquera pas aux établissements pénitentiaires qui connaissent encore des cas confirmés d’infection au coronavirus.

Maroc : 119 tonnes de résine de cannabis saisies en 2019 (Douane)

Un total de 119 tonnes de résine de cannabis a été saisi par la douane marocaine en 2019, selon le rapport d’activité de l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII) au titre de l’exercice 2019.En 2019, la douane a également saisi 13,5 millions d’unités de cigarettes, 63 grammes de drogues dures et 680.000 comprimés psychotropes (extasies, amphétamines, rivotril, etc), a précisé le rapport.

Les résultats de la 6ème étude de prévalence des cigarettes de contrebande au titre de l’année 2019 révèlent un taux de pénétration des cigarettes de contrebande sur le marché national de 5,23% contre 3,73% en 2018, 5,64% en 2017 et 7,46% en 2016.

Cette hausse de 1,5 point entre 2018 et 2019 a été induite par les récentes augmentations des prix des paquets de cigarettes vendus de manière formelle au niveau national. Ce taux de 5,23% reste néanmoins très bas comparativement à ce qui est enregistré dans plusieurs pays.

La Lutte contre la contrebande: s’est soldée, en 2019, par la saisie de diverses marchandises dont la valeur s’élève à 585 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH)) et ce, hors stupéfiants et moyens de transport.

En outre, les diverses perquisitions et interventions de la Brigade nationale des Douanes au niveau des dépôts et des axes routiers ont permis la saisie de marchandises de contrebande, constituées principalement de tissus, d’effets vestimentaires et de friperie, pour une valeur totale estimée à 100 millions DH.

Au registre de la lutte contre le trafic de devises et le blanchiment d’argent, l’année 2019 a connu l’enregistrement de 10.056 déclarations de devises auprès des différents bureaux frontaliers contre 8.040 déclarations en 2018, pour un montant global en devises équivalent à 1,6 milliard de dirhams.

En matière d’infractions de change, les saisies en devises opérées à travers les différents points frontaliers ont atteint 129,9 millions DH contre 92,6 millions DH en 2018.

Pour ce qui est de la lutte contre la contrefaçon, la douane a intercepté environ 700.000 articles contrefaits. L’Administration de la douane a également reçu et traité des demandes de suspension de mise en libre circulation de marchandises soupçonnées être contrefaites. 689 demandes ont été déposées auprès de l’ADII en 2019 contre 619 en 2018.

En matière de lutte contre la prolifération des sacs en plastique, les services de la douane ont saisi, en 2019, 95,66 tonnes de sacs plastiques de contrebande, soit une hausse de plus de 150% par rapport à 2018 (37,2 tonnes).

Maroc : Retour au fuseau horaire GMT+1  le 31 mai

Le Maroc retournera le 31 mai au fuseau horaire GMT+1, soit après le mois sacré du Ramadan.Ainsi, l’heure légale du Royaume sera avancée de 60 minutes (GMT +1) le dimanche 31 mai 2020 à 02h00, selon le ministère de la réforme administrative.

Le gouvernement avait décidé le retour, le 19 avril dernier, à l’heure GMT, à l’occasion du mois du Ramadan.

En octobre 2018, le gouvernement marocain avait approuvé le décret instaurant le maintien de l’heure d’été (GMT+1) toute l’année. Un décret qui prévoit, toutefois, le changement éventuel de l’heure sur décision gouvernementale, en l’occurrence pendant le mois sacré de Ramadan.

Les protestations n’ont pas réussi à faire revenir le gouvernement sur cette décision justifiée par « l’économie d’énergie » mais aussi par l’impact « négatif » du changement répétitif de l’heure durant l’année sur la santé des populations.

Le maintien de l’heure d’été a été recommandé par une une étude d’évaluation menée par le ministère de la réforme de l’administration. Au grand dam des Marocains qui souhaitaient revenir à l’heure GMT, cette étude a révélé un bilan « positif » du maintien définitif du fuseau horaire GMT+1.

Maroc : Adoption des avoirs officiels de réserve comme indicateur de référence des réserves de change

La banque centrale du Maroc a annoncé vendredi l’adoption des avoirs officiels de réserve (AOR) comme l’unique indicateur de référence des réserves de change et ce, à l’instar des meilleures pratiques internationales en la matière.Dorénavant, les différentes publications de la Banque feront référence à cet indicateur pour le suivi des réserves de change, fait savoir un communiqué de la Banque centrale, notant que les séries historiques relatives aux AOR depuis 2001 sont disponibles sur le portail institutionnel de la Banque.

Selon l’institution monétaire, les AOR sont définis comme étant «les actifs extérieurs que les autorités monétaires contrôlent directement et dont elles peuvent disposer immédiatement pour répondre à des besoins de financement de la balance des paiements, pour intervenir sur les marchés des changes afin d’influer sur le taux de change, ainsi que pour d’autres besoins connexes ».

Ces AOR sont composés des avoirs en or monétaire et en droits de tirage spéciaux, des avoirs en devises convertibles de la banque centrale et de la position de réserve du Maroc auprès du FMI, ajoute la même source. L’Institut d’émission indique qu’auparavant, il publiait, en plus des AOR, les réserves internationales nettes (RIN).

Ces deux indicateurs présentent le même profil d’évolution, avec des niveaux quasi-similaires.

Les RIN ont été utilisées, depuis 2012 jusqu’au tirage de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), le 07 avril dernier, comme une mesure définie avec le FMI dans le cadre du programme appuyé par la LPL, alors que l’indicateur AOR est un standard qui s’appuie sur un cadre méthodologique défini dans le manuel de la balance des paiements du FMI dans sa 6ème édition, et permet sa comparabilité à l’échelle internationale.

Maroc : Plus de 92.000 individus poursuivis pour violation de l’état d’urgence sanitaire

Quelque 91.623 individus ont été poursuivis par les parquets auprès des tribunaux du Maroc pour violation de l’état d’urgence depuis l’entrée en vigueur de ce texte jusqu’à vendredi 22 mai à 16H00, annonce un communiqué de la présidence du ministère public.Le taux de poursuites en état de détention préventive ne dépasse pas 4,76%, soit 4.362 individus sur l’ensemble des personnes poursuivies pour violation de l’état d’urgence sanitaire qui ont été déférées devant les tribunaux, précise la même source.

Ce sont 558 personnes qui ont été poursuivies pour transgression de l’état d’urgence sanitaire sur un total de 4.362 individus, alors que pour les 3.804 restants, une telle violation était associée à d’autres délits comme le trafic de drogue, le vol ou la violence, fait savoir la présidence du ministère public.

Le Maroc a pris une série de mesures drastiques pour enrayer la propagation du virus. Ainsi, un état d’urgence sanitaire a été décrété depuis le 20 mars et prorogé jusqu’au 10 juin prochain.

Aussi, les autorités publiques ont décrété un couvre-feu nocturne entre 19H00 à 05H00 à compter du 25 avril dernier dans le cadre du renforcement des mesures de l’état d’urgence sanitaire.

Religieux, santé et sport alimentent les quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi traitent de nombreux sujets notamment la célébration de la fête d’Al Aïd Al Fitr à l’ère du Coronavirus, la gestion de la crise sanitaire et la présence des cadres marocains au sein de la CAF.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que l’Aïd El fitr sera célébré cette année dans des conditions assez particulières, notant que cette crise sanitaire que traverse la planète entière aura complètement chamboulé le quotidien de l’humanité et le Maroc n’y déroge pas.

Au Maroc, des millions de ménages ont bénéficié de sommes d’argent pour subvenir à leurs besoins en ces temps difficiles, rappelle la publication, indiquant que d’autres familles qui se comptent par dizaine de milliers devraient également recevoir les aides avant l’Aïd.

Pour sa part +l’Opinion+ écrit que « crise ou pas crise, Ramadan a été comme toujours le mois par excellence de la piété certes, mais aussi de la surconsommation », relevant, dans cette fièvre acheteuse, une nouveauté dictée par le contexte actuel : la consommation des produits locaux.

Le quotidien qui soutient que les succès réalisés par le Maroc sur le front de la lutte contre la pandémie ont sensiblement changé notre perception du produit local, souligne qu’aujourd’hui, plus que jamais, le marocain est disposé à consommer des produits locaux. « Pourvu que nos producteurs sachent le fidéliser ».

+L’Économiste+, revient de son côté, sur l’évolution de la propagation du virus, faisant remarquer que les attaques du coronavirus vont bien naturellement là où il y a des concentrations d’hommes et d’activités, comme les marchés et les usines.

« On dirait que le virus, comme la culture marocaine, aime la proximité et la convivialité », ironise-t-il.

Côté usines, la publication estime qu’il incombe aux syndicats d’intervenir pour relever le niveau sanitaire des usines et protéger les ouvriers, tandis que pour les marchés plus ou moins sauvages, il rappelle qu’on a voté pour des élus locaux « pour s’occuper au plus près des villes et des quartiers ».

Côté sport, +Al Massae+ fait savoir que le Maroc a renforcé sa présence au sein de la Confédération africaine de football (CAF), à commencer par le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa qui a conservé son poste de vice-président de la CAF, président de la Commission des finances et vice-président de la Commission des compétitions interclubs et de la gestion de l’octroi des licences.

En plus, cinq autres cadres marocains intègrent les commissions permanentes de la Confédération pour les années 2020 et 2021. Il s’agit de Tarik Sijilmassi qui a été nommé président de la Commission contrôle de gestion et conformité, tandis que Mohammed El Mokhtari a été désigné membre de la Commission des finances, informe le quotidien.

Le Maroc sera représenté également par Hamza El Hajoui, qui sera chargé de la Commission du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), alors que Mustapha Hadji a été désigné membre de la Commission de l’organisation des Coupes d’Afrique (U17, U20, U23). Le Dr Abderazzak El Hifti, quant à lui, a intégré la Commission médicale de la CAF, ajoute l’instance dirigeante du football africain.

Mais trois Marocains, à savoir Said Naciri, Nawal El Moutawakil et Nasser Larguet quittent les instances de la CAF.

Maroc : Le ministère de la santé annonce une stratégie de dépistage de 1,8 million tests

Le ministère marocain de la Santé a annoncé une stratégie de dépistage de près de 1,8 million de tests, une action qui intervient dans le but de préparer la levée du confinement.Dans une circulaire adressée aux directeurs régionaux de la santé, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a détaillé les contours de cette stratégie qui se fixe l’objectif de procéder à 1.790.000 tests de dépistage et 125.000 tests de diagnostic précoce.

Programmée sur une durée de trois mois, de mai à la fin du mois de juillet, cette campagne utilisera la technique de diagnostic moléculaire. Toutefois, le département de la santé explique que des tests de diagnostic rapide ne pourront être utilisés qu’après validation par un comité.

Selon le ministre, la situation épidémiologique au Maroc est caractérisée par une évolution temporelle en vagues successives, dont la plus importante serait celle du 16-17 avril, puis un ralentissement de la vitesse de la propagation de l’infection, une prédominance des formes bénignes avec une nette diminution de la létalité, et une baisse notable des cas confirmés.

Étant donné que « le confinement tel qu’il est mis en place actuellement » ne peut être prolongé indéfiniment, le ministre soutient que certaines études encouragent la détection précoce pendant le confinement, en vue de « réduire la période de transmission en identifiant rapidement les formes paucisymptomatique et les porteurs asymptomatiques ».

Par conséquent, cela permettrait d’éviter « les éclosions de clusters, l’allongement de la période de l’épidémie et l’augmentation du risque de propagation communautaire », estime le ministre dans sa circulaire.

Maroc : Plus de 4.900 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation détruites durant les 4 premiers mois de 2020

Un total de 4.935 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ont été détruites ou refoulées durant les 4 premiers mois de l’année en cours, a indiqué jeudi l’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans un communiqué sur le bilan de ses activités.

 La destruction ou le refoulement de ces produits impropres à la consommation sont notamment dus à leur origine inconnue, au non-respect des conditions de conservation et de stockage, à l’expiration de la péremption ou au non-respect de l’étiquetage, ajoute la même source.

Les services de l’ONSSA ont procédé, durant cette même période, à 24.048 opérations de contrôle des produits alimentaires ayant concerné un total de plus de 8 millions de tonnes de produits alimentaires, fait savoir le communiqué, notant qu’au niveau de l’importation, plus de 5,6 millions de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlées, dont 3.199 tonnes de produits non conformes ont été refoulées.

En ce qui concerne les plants importés, plus de 21,2 millions de plants ont été contrôlés, dont les plants des fruits rouges, les plants fruitiers et les plants d’ornement, poursuit l’Office.

Aussi, à l’importation, les services vétérinaires de l’ONSSA contrôlé tous les animaux importés, dont 19.117 têtes de bovins et plus de 3,2 millions de poussins et de dindonneaux d’un jour.

De même, plus de 1,1 million de tonnes de produits destinés à l’alimentation animale ont été contrôlés, selon le communiqué, qui relève qu’à l’exportation, plus de 1,7 million de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlés et ont abouti à la délivrance de 77.156 certificats sanitaires et phytosanitaires.

Par ailleurs, et dans le cadre des campagnes préventives visant la préservation du patrimoine animal national des maladies, les services vétérinaires de l’ONSSA ont vacciné plus de 2,3 millions de bovins et près de 4,5 millions d’ovins et de caprins contre la fièvre aphteuse, ainsi qu’à la vaccination de plus de 19,8 millions d’ovins et caprins contre la clavelée et la peste des petits ruminants.

De même, un million de bovins et plus de 4.900 camelins ont été identifiés durant la même période. Aussi, plus de 2,8 millions de poules pondeuses ont été vaccinées contre la typhose aviaire durant la même période. Grâce à ces actions, l’état sanitaire du cheptel national est satisfaisant.

Maroc : Les examens du baccalauréat auront lieu entre le 3 at le 8 juillet prochain (ministère)

La session ordinaire de l’examen national unifié du Baccalauréat 2020 se déroulera en deux pôles, les 03 et 04 juillet pour la littérature et l’enseignement originel et du 06 au 08 juillet pour les Sciences-techniques et le Bac professionnel, indique mardi un communiqué du ministère de l’éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Les résultats de cette session seront annoncés le 15 juillet prochain, précise la même source, notant que la session de rattrapage aura lieu du 22 au 24 juillet pour toutes les branches confondues, tandis que les résultats finaux seront annoncés au plus tard le 29 juillet 2020.

Pour ce qui de l’examen régional unifié de la première année du baccalauréat, il est prévu les 4 et 5 septembre 2020 et les sujets des examens se baseront sur les cours dispensés en présentiel jusqu’à la date de la suspension des cours.

S’agissant des autres niveaux scolaires, seules les notes des contrôles organisés jusqu’au 14 mars dernier seront prises en compte, ainsi que les notes des examens locaux pour la 6ème année du primaire et la 3ème année du collège.

Les examens de la première année du baccalauréat pour les candidats libres se dérouleront les 1-er et 2 juillet et la session de rattrapage est prévue les 20 et 21 juillet. Quant à l’examen régional normalisé du cycle collégial et l’examen provincial normalisé pour l’obtention du certificat des études primaires auront lieu les 25 et 26 septembre.

L’examen national normalisé du Brevet de technicien supérieur (BTS) au titre de la session 2020, est programmé du 13 au 16 juillet.

Le ministère a, en outre, fait observer que le concours national d’accès aux écoles de management (CNAEM) se déroulera les 11, 13 et 14 juillet et le concours national commun pour accéder aux écoles d’ingénieurs est prévu du 16 au 18 juillet, a indiqué le communiqué, ajoutant qu’il ne s’agira que des concours écrits et que les examens du centre de formation des inspecteurs de l’enseignement, du centre d’orientation et de planification de l’éducation, des centres régionaux (enseignants cadres des académies, cadres éducatifs et des professeurs qualifiés) sont programmés à partir du 20 juillet. Les affectations seront effectuées en août.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les examens de celui-ci auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves.

Le ministère a indiqué avoir décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

Pour les examens dans les établissements à accès ouvert, leur l’organisation aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Ainsi, les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

Maroc : Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre

Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi.Intervenant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département a décidé d’adopter une flexibilité pour les établissements à accès limité ainsi que pour certaines filières sélectives, à savoir les licences professionnelles et les masters dans l’organisation des examens, à partir de mi-juillet.

Le ministère a décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

« Il est possible pour ces établissements de reporter les examens de certains cycles et niveaux au mois de septembre prochain », a-t-il fait observer.

En ce qui concerne les examens dans les établissements à accès ouvert, il a souligné que l’organisation de ces derniers aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Le ministre a, en outre, souligné que les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études (PFE) ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

S’agissant des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger, dans le cadre de la coopération internationale bilatérale entre le Royaume du Maroc et certains pays, et qui ont regagné leur pays pendant les vacances scolaires et n’ont pas pu rentrer dans les pays où ils poursuivent leurs études en raison des mesures de confinement sanitaire instaurées à cause de la propagation de la pandémie du Coronavirus, le ministre a souligné que son département s’est attelé, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et les ambassades des pays concernés, à leur organiser les examens au Maroc, en faisant la même chose pour les étudiants étrangers qui poursuivent leurs études au Maroc.