Union Africaine : ouverture du 37è sommet à Addis-Abeba

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine vont se rencontrer du 17 au 18 février 2024, à Addis-Abeba en Ethiopie  pour aborder des sujets sur la situation de l’Afrique.

 

Ouvert mercredi 14 février par le président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat, en présence des ministres des affaires extérieures venus des différents pays africains membre de  l’Union africaine, le 37é sommet qui va réunir les chefs d’Etat va statuer sur plusieurs sujets. A savoir, les coups d’Etats qui s’observent de plus en plus dans le continent, la situation au Sénégal après l’annulation par le président Macky Sall des élections et biens d’autres sujets.

Dans son discours d’ouverture de ce sommet, le président de la commission a dressé un tableau inquiétant de la situation en Afrique, atteinte par plusieurs conflits et coups d’État. Il a également  relevé les graves tensions en Ukraine et Gaza. En attendant le sommet des chefs d’Etat qui aura lieu le 17 février, le Conseil exécutif de l’UA, composé des ministres des Affaires étrangères, ont déjà entamé les rencontres.

Notons que le Gabon en raison de sa situation politique depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, et compte tenu des sanctions en cours, devrait être absent de ce 37è sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine.

 

Coup d’Etat : l’Union africaine « suspend » le Gabon avec effet immédiat

C’est dans un communiqué publié jeudi 31 août 2023, que l’organisation continentale a annoncé la suspension de ce pays d’Afrique centrale.

 

L’Union africaine (UA) a annoncé jeudi 31 août la suspension avec effet immédiat du Gabon, de toutes activités de ses organes et institutions. Une décision qui fait suite à l’annonce mercredi des militaires putschistes d’avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, juste après l’annonce officielle de sa victoire à la présidentielle.

L’organisation continentale « condamne fermement la prise de pouvoir par les militaires en République du Gabon ».

Notons que mercredi déjà, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait condamné « fermement » ce qu’il a décrit comme « la tentative de coup d’État » au Gabon.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels. S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA).

 

 

le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.