Covid-19 : deux arrêtés de Rose Ossouka Raponda malmenés par le COPIL Citoyen

Plusieurs membres du gouvernement ont lancé la campagne sur les réseaux sociaux pour « consoler » le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda dont deux arrêtés successifs sont malmenés par le COPIL Citoyen.

 

 

Le COPIL Citoyen, est un mouvement pacifique qui conteste l’entrée en vigueur des mesures radicales contre le Covid-19. Les publications des membres du gouvernement Ossouka Raponda ont abondé en début de soir jusqu’à un peu plus tard pour ceux dont les conseillers ont eu du mal à trouver les bons mots et les phrases au tempo politiquement correct.

Dans leurs publications, les ministres vantent le mérite des mesures préconisées par le texte contesté. Tous soupçonnent le COPIL Citoyen de pratiquer un populisme « idiot ». Aucun ministre ne s’interroge, en revanche, sur les raisons de l’adhésion des masses sur le « combat » de ce mouvement sans base réelle.

De leur côté, certains membres du COPIL Citoyen accusent le gouvernement de faire du copier-coller sur le modèle occidental, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 sans savoir que le contexte n’est pas forcément le même entre le Gabon et l’Europe.

Le premier ministre Ossouka Raponda est accusé de fermer les yeux sur la stratégie payante adoptée par les pays voisins qui ont compris qu’il faut désormais apprendre à vivre avec le coronavirus. La peur et la panique de l’année 2020 doivent céder la place à la responsabilité pour desserrer l’étaux sur le petit peuple qui vit au jour le jour.

 

Coopération : Rosario Bento, a échangé avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka

Le dialogue politique entre l’Union Européenne et le Gabon au cœur de la rencontre Ossouka Raponda et Bento Pais à Libreville.

Les échanges entre ces deux personnalités ont porté sur le dialogue politique intensifié entre le gouvernement gabonais et l’UE. Le premier ministre Rose Christiane Ossouka et son évité madame Rosario Bento, ont abordé ce sujet d’intérêt commun, notamment après le dernier communiqué publié le 4 janvier dernier, à l’issue de la réunion entre les deux parties, le 18 décembre 2020.

Après la phase intensifiée du dialogue politique entre le gouvernement gabonais et l’UE, place désormais au dialogue normalisé, conformément à l’Accord de Cotonou. Toutefois, cette normalisation ne rencontre pas l’adhésion de toutes les parties, notamment celle de  la Coalition pour la nouvelle République (CNR) constituée autour de l’opposant Jean Ping. Elle avait sévèrement critiqué le communiqué publié par l’UE le 4 janvier.

Selon la CNR «ce communiqué se prête simplement à une manipulation complice et déshonorante qui abuse la victime, c’est-à-dire le peuple gabonais, au bénéfice du bourreau, rôle dans lequel excelle le régime gabonais depuis plus de quatre ans».

Le Premier ministre assure, sur sa page Facebook, qu’ils ont fait le point sur le calendrier et le contenu du dialogue à venir dans le cadre de l’accord de Cotonou, ainsi que sur la partie du cadre financier pluriannuel européen pour la période 2021-2027 susceptible de concerner notre pays. «L’Union européenne est un partenaire important pour le Gabon qui reste ouvert à toute coopération mutuellement profitable dans le respect de la souveraineté de chacun».

Gabon : la gestion des fonds destiné à la lutte contre la Covid-19 a été transparente (Ossouka Raponda)

Rose Ossouka Raponda, cheffe du gouvernement gabonais, a déclaré lundi dans un entretien sur TV5 Monde que la gestion des fonds pour la lutte contre la Covid-19 au Gabon a été transparente.

Alors qu’au Gabon, des ONG ainsi que des leaders de l’opposition réclament un audit sur la gestion de cette manne qui aurait plutôt permis d’enrichir une caste. le premier ministre, se réjouit plutôt de la gestion de ces fonds.  « Cette gestion liée à la Covid-19 a été faite de manière transparente », a tranché le premier ministre Rose Ossouka Raponda.

« Mon prédécesseur, Julien Nkoghe Bekalé a même demandé aux députés (…) de mener une enquête parlementaire sur la gestion des fonds liés à la Covid-19 », a soutenu Mme Ossouka Raponda interrogée par Mathieu Vendrely de la rédaction de TV5Monde.

« L’opposition joue son rôle d’opposant, c’est normal », a-t-elle concédé. « Sur ce plan, il n’y a pas à redire ou à remettre en cause quoique ce soit », a-t-elle insisté.

« Ceux qui remettent en cause cette gestion jouent leur rôle (…) mais le gouvernement et le chef de l’Etat jouent également leur rôle », a conclu Mme Ossouka Raponda.

La cheffe du gouvernement gabonais a soutenu que le président Ali Bongo Ondimba lutte contre l’enrichissement illicite.