Sahara : Staffan De Mistura officiellement nommé envoyé spécial du SG de l’ONU

Le diplomate italo-suédois, Staffan De Mistura, a été officiellement nommé nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.« Le nouvel envoyé personnel fournira ses bons offices au nom du secrétaire général Antonio Guterres », indique l’ONU dans un communiqué publié ce mercredi sur son site web.

Staffan De Mistura, qui succède à l’allemand Horst Kohler, « travaillera avec tous les interlocuteurs concernés, y compris les parties, les pays voisins et les autres parties prenantes, guidés par la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité et d’autres résolutions pertinentes », ajoute la même source.

Dans la lettre de nomination adressée au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies a indiqué que Staffan de Mistura travaillera avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario » sur la base de la résolution 2548 du 30 octobre 2021 et d’autres résolutions du Conseil, ainsi qu’en tenant pleinement compte des progrès réalisés à ce jour, afin de parvenir à la solution politique de la question du Sahara.

Gbagbo en visite chez Bédié suite au décès de son frère aîné

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est rendu mercredi au domicile de Henri Konan Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, pour lui présenter ses condoléances à la suite du décès de son frère aîné, Marcelin Bédié.

« C’est évident, le président Bédié est en deuil. Nous sommes venus le saluer, lui présenter nos condoléances et lui dire que nous sommes à sa disposition pour le reste du déroulement des funérailles », a déclaré M. Gbagbo à la presse. 

L’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, a précisé que « ce n’est pas une rencontre politique, ou au sens péjoratif une rencontre politicienne, (mais) une rencontre fraternelle » en raison du deuil qui frappe M. Bédié. 

 M. Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) a perdu dans la nuit du 27 au 28 août 2021 son frère aîné Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, une localité située dans le centre-est du pays.

L’ancien président Laurent Gbagbo était en compagnie d’une forte délégation,  au nombre desquelles figuraient Nady Bamba, son épouse, et des proches collaborateurs dont Assoa Adou. 

Mali : Soumeylou Boubèye Maïga bientôt jugé

L’ancien Premier ministre malien, actuellement en prison, sera édifié sur son sort fin décembre.La machine judiciaire s’emballe pour Soumeylou Boubèye Maïga qui devrait faire face à la redoutable Cour d’Assises chargée de juger les affaires de crimes économiques et de délinquance financières à la fin de l’année.

Cette figure politique au Mali nommée à la Primature entre 2017 et 2019, est écrouée depuis le 26 août dernier dans une affaire de fraude présumée qui remonte en 2014 alors qu’il était ministre de la Défense et chef des services de renseignement.

Ce poids lourd de la scène politique est soupçonné par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, « d’escroquerie, faux, usage de faux, et favoritisme » dans l’achat de l’avion présidentiel d’un montant de 20 milliards Fcfa en 2014. Des chefs d’accusations qui pourraient lui valoir un séjour prolongé en prison, s’il est reconnu coupable lors de son procès à la fin de l’année.

Le pensionnaire de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako ne bénéficiera pas de « traitement de faveur » à en croire, le chef d’État malien, le colonel Assimi Goïta. Le bourreau de l’ancien président Ibrahima Boubacar Keïta, renversé du pouvoir le 18 août 2020, s’est engagé dans une croisade contre la « corruption » et la « délinquance financière ».

À cinq mois de la présidentielle (27 février 2022) où la junte a promis de rendre le pouvoir aux civils, des partisans de l’ancien Premier ministre parlent de « purge politique » dans cette affaire classée selon eux « sans suite » en 2018. Le leader de l’ASMA-CFP (Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques) à qui on prête de solides réseaux dans les milieux sécuritaires maliens et régionaux, ne s’est jamais exprimé publiquement sur les ambitions présidentielles qui lui sont prêtées par les responsables de son parti.

Maroc/Chambre des Conseillers Le trio RNI-PAM-PI remportent plus de la moitié des sièges

Le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Conseillers, au titre des collèges des collectivités territoriales et des chambres professionnelles, qui ont eu lieu mardi, en remportant 27 sièges.Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est arrivé en deuxième position avec 19 sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (PI) avec 17 sièges, selon des résultats provisoires annoncés, mardi soir, dans un communiqué du ministre de l’Intérieur.

Le Mouvement populaire (MP) occupe la 4e place avec 12 sièges, suivi de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 8 sièges, du Parti Justice et Développement (3 sièges) et de l’Union constitutionnelle (UC) avec 2 sièges, ajoute le ministre.

Pour ce qui est des autres partis politiques, au nombre de six, trois ont obtenu un siège chacun, alors qu’un candidat sans appartenance politique a réussi à remporter l’élection.

S’agissant des sièges dédiés au collège électoral des représentants des salariés, et sur la base des résultats provisoires annoncés par les bureaux de vote et les bureaux centralisateurs au niveau national, ils se répartissent comme suit : l’Union marocaine du travail (UMT) : 8 sièges, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) : 6 sièges, la Confédération démocratique du travail (CDT) : 3 sièges, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) : 2 sièges et la Fédération démocratique du travail (FDT) : 1 siège.

Concernant le collège électoral des représentants des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, les huit sièges en lice ont été remportés par les candidates et candidats appartenant aux organisations régionales ou centrales de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui ont présenté leurs candidatures avec l’accréditation de la Confédération ou via des listes ayant obtenu le nombre de signatures exigé par la loi.

Le ministre de l’Intérieur précise que ces résultats restent provisoires en attendant leur validation par les commissions régionales de recensement, en vertu des dispositions juridiques en vigueur en ce qui concerne les collèges électoraux des représentants des collectivités territoriales, des chambres professionnelles, des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives ainsi que par la commission nationale de recensement pour ce qui est du collège électoral des représentants des salariés.

Ethiopie : Abiy Ahmed rempile pour un nouveau mandat

Le lauréat 2019 du prix Nobel de la paix va présider aux destinées de l’Éthiopie durant les cinq prochaines années.Abiy Ahmed a prêté serment, hier lundi, au Parlement qui se trouve à Addis-Abeba. Devant la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, le Premier ministre s’est engagé « à assumer pleinement la responsabilité que le peuple (lui) a été confiée ».

En outre, il a promis discuter avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) pour rétablir la paix. La réduction du coût de la vie figure aussi parmi ses priorités.

Des invités de marque dont le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, mais aussi ses homologues sud-soudanais, nigérian, kenyan, ougandais, djiboutien et somalien ont assisté à la cérémonie d’investiture.

En juin dernier, le Parti de la prospérité d’Abiy Ahmed a largement remporté les élections législatives pour s’adjuger 410 des 436 sièges de l’hémicycle.

Grace Mugabe s’oppose à l’exhumation du corps de son mari

La veuve de Robert Mugabe a saisi la Haute Cour du Zimbabwe pour qu’elle statue sur une décision de justice ordonnant le déterrement du cercueil de l’ancien président.L’ex-Première dame engage la bataille contre le gouvernement qui planifie de déposer au Panthéon des Héros nationaux d’Harare, la capitale, les restes de Robert Mugabe. L’ancien homme fort du Zimbabwe est décédé le 6 septembre 2019 à l’âge de 95 ans dont 37 ans passés au pouvoir.

Au terme d’un bras de fer entre les autorités et la famille du défunt, Robert Mugabe a été inhumé à Kutama, son village situé à une centaine de kilomètres à l’Ouest d’Harare. Contre toute attente, un chef traditionnel de cette localité a estimé que l’enterrement de l’ex-chef de l’Etat ne s’est pas déroulé conformément aux rites locaux.

Ainsi, l’autorité coutumière a notamment ordonné à Grace Mugabe de s’acquitter d’une amende de cinq vaches et deux chèvres. Les enfants de l’ancien président ont contesté cette décision en vain.

Zimbabwe : un parti d’opposition milite pour le report des élections générales

Le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T, sigle en anglais) estime que les scrutins seraient une « perte de temps et de ressources » sans des réformes préalables.Les élections générales devraient avoir lieu en 2023 au Zimbabwe. D’ici là, le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T) propose la tenue d’un « dialogue » de l’opposition avec le président Emmerson Mnangagwa.

S’exprimant ce lundi dans le journal privé NewsDay, Morgen Komichi, le président national de cette formation politique, a déclaré qu’ « il serait stupide pour les Zimbabwéens de participer à une élection dont le résultat est connu d’avance ».

Le parti de Douglas Mwonzora considère que le Zimbabwe doit tourner la page de « deux décennies caractérisées par des conflits électoraux, de contestations judiciaires et des appels à une intervention régionale et internationale ».

Pour le MDC-T, fondé par Morgan Tsvangirai, « il serait déraisonnable pour les Zimbabwéens de penser que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes ». Dans le pays, certains accusent le MDC-T de jouer le jeu du ZANU PF, au pouvoir, consistant à reporter les joutes électorales de 2023.

Maroc : Les délégations du dialogue inter-libyen appellent au soutien de l’opération électorale dans le pays

Les délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État libyens ont appelé, vendredi à Rabat, la communauté internationale à soutenir l’opération électorale devant se tenir le 24 décembre prochain, conformément à des lois consensuelles et sur la base des résultats du dialogue politique inter-libyen.Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des travaux de leur réunion consultative au sujet de la loi électorale, les deux parties ont exhorté la communauté internationale à veiller à garantir le respect des résultats de ces échéances à travers l’envoi d’observateurs internationaux pour en assurer le bon déroulement.

La réunion consultative tenue à Rabat et qui avait pour objectif de s’accorder sur l’organisation des élections présidentielle et législatives du 24 décembre 2021, s’est déroulée dans des « conditions d’amitié et de fraternité et dans un climat de consensus et de compromis entre les partenaires d’un même pays », a souligné le communiqué lu par le représentant de la Chambre des représentants, Al Hadi Seghir, lors d’une conférence de presse conjointe avec le deuxième vice-président du Haut Conseil d’État, Omar Bouchah.

Cette rencontre traduit l’importance de la prochaine opération électorale et la nécessité « d’outrepasser les différends actuels » pour mener la Libye vers « une étape durable et stable », mais aussi la conviction quant à l’esprit de consensus qui règne entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État libyens, consacré par l’accord politique conclu à Skhirat le 17 décembre 2015, selon la même source.

Par ailleurs, le communiqué a salué le soutien et l’appui du Maroc au peuple libyen pour atteindre la sécurité et la stabilité dans ce pays, ainsi que « l’accueil chaleureux » du Royaume, tout en remerciant l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, pour son accompagnement de cette réunion.

Cette réunion consultative libyenne au sujet de la loi électorale a été marquée par la présence de membres de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), a-t-on fait savoir. Durant cette rencontre de deux jours, tenue à huis clos, les deux parties ont discuté des points en suspens concernant l’organisation des élections présidentielle et législatives, censées se tenir en Libye le 24 décembre prochain et qui constituent une étape cruciale pour sortir le pays de la crise qu’il traverse.

L’accueil par le Maroc de cette réunion intervient après une série de rounds de dialogue libyen tenus dans le Royaume et marqués notamment par l’accord sur le mécanisme d’accession aux sept postes de souveraineté prévus dans l’article 15 de l’Accord politique libyen conclu en 2015 à Skhirat.

Guinée : Mamady Doumbouya investi président de la transition

Le chef de la junte militaire a réitéré son engagement et celui des membres de la transition à ne pas se présenter aux prochaines élections.Le Colonel Mamady Doumbouya est officiellement investi président de la République de Guinée. Le chef du Groupement des forces spéciales ayant renversé Alpha Condé le 05 octobre dernier a prêté serment ce vendredi au Palais Mohammed-V de Conakry devant le président de la Cour suprême, Mamadou Sylla.

Dans son allocution, il a juré « de préserver en toute loyauté la souveraineté nationale », de « consolider les acquis démocratiques, de garantir l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national ».

Le nouveau président a saisi l’occasion pour dresser les principales missions de la transition, dont la durée reste encore inconnue. Parmi celles-ci, figurent notamment l’élaboration d’une Constitution et l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.

Selon Mamady Doumbouya, le conseil national de la transition et le gouvernement de transition seront prochainement mis en place. Ces entités auront la charge d’exécuter les missions susmentionnées.

Il a rassuré qu’il « mesure à sa juste valeur l’immensité des charges » qui lui sont confiées, en sa qualité de président de la République.

Génocide: Des Rwandais opposés à l’inhumation de Bagosora en France

Il était considéré comme un des cerveaux du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une déclaration dont APA a obtenu copie mercredi, demandé à la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du génocide survenu au Rwanda en 1994, Théoneste Bagosora, décédé à 80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, où il purgeait une peine de trente cinq ans de prison après avoir été condamné par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est déjà un « refuge pour de nombreux suspects du génocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pèlerinage’ pour les nostalgiques du régime génocidaire », a déclaré le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

Théoneste Bagosora était le directeur de cabinet du ministre de la Défense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée rwandaise en 1993, il avait continué à occuper ce poste influent jusqu’à sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait été arrêté au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifié du 12 août 1999, le colonel Bagosora avait élaboré un plan dont l’intention était « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait été accusé d’entente en vue de commettre le génocide,  de génocide, de complicité de génocide, de meurtre, de viol, de persécution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanité (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait été accusé de meurtre de civils, d’atteintes à la dignité de la personne et « d’atteintes à la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de Genève.

Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et avait été jugé dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux côtés de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de première instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu éventuel d’inhumation n’a pas encore été rendu public.

Guinée Bissau : Mahamat Saleh Annadif invite la classe politique au dialogue

Le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle en anglais), qui a bouclé aujourd’hui une visite de deux jours à Bissau, estiment que les acteurs politiques doivent se mobiliser pour la consolidation de la paix et pour le développement.Il y a moins d’un an, Umaro Sissoco Embaló a été porté à la tête de la Guinée-Bissau. Un pays lusophone de l’Afrique de l’Ouest où les militaires se sont maintes fois emparés du pouvoir.

Cette démocratie est donc en construction. Pour s’assurer que le pays est sur la bonne voie, Mahamat Saleh Annadif,  le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, s’est rendu à Bissau, la capitale.

Au cours de son séjour, l’ancien chef de la diplomatie tchadienne « a eu une série de rencontres avec les autorités bissau-guinéennes », renseigne un communiqué de l’Unowas. En effet, M. Annadif a été reçu en audience par le président Umaro Sissoco Embaló avant de s’entretenir avec le Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, la ministre des Affaires étrangères et des Communautés, Suzi Carla Barbosa et le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama.

Le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a également discuté avec « les principaux partis politiques représentés au parlement ». Ces échanges ont permis à Mahamat Saleh Annadif de plaider pour le renforcement du « consensus national ». Pour lui, « il est vital que les acteurs politiques continuent de se parler pour mieux ancrer leur pays dans la paix et la stabilité ».

Tunisie: Qui est Najla Bouden ?

« Cette universitaire inconnue du grand public et qui doit composer le prochain gouvernement en Tunisie doit faire face à des urgences comme l’économie et les finances », explique la journaliste tunisienne Frida Dahmani.Pourquoi le président Kaïs Saïd a-t-il chargé une femme, Najla Bouden, de former le futur gouvernement en Tunisie? 

En désignant Najla Bouden, une universitaire inconnue du grand public, pour composer une nouvelle équipe gouvernementale, Kais Saïd surprend tout le monde. Personne, ni en Tunisie, ni à l’étranger, ne l’attendait sur ce registre. 

Cette nomination intervient d’ailleurs dans une période où certains milieux au sein de l’opinion tunisienne commençaient à douter des convictions du chef de l’Etat au sujet de la place de la femme en Tunisie, son émancipation, ses droits. Ils redoutaient qu’il soit tenté de toucher aux acquis des femmes tunisiennes obtenus depuis l’indépendance.

Autant dire, que cette nomination est donc, à priori, une bonne nouvelle pour nombre de Tunisiens sensibles à la cause des femmes. Le premier pays arabe à avoir supprimé la polygamie et remplacé la répudiation par le droit au divorce devient ainsi le premier de la région à avoir une femme à la tête du gouvernement. 

Qui est Najla Bouden? 

Najla Bouden est professeure d’université. C’est une personne connue et respectée dans l’univers de l’enseignement et de la recherche. Formée à l’Ecole des Mines à Paris (France), elle a enseigné en Tunisie.

Depuis 2015, elle est chargée de piloter, pour le compte de la Banque Mondiale, le programme sur l’employabilité des diplômés des universités tunisiennes. Najla Bouden est apolitique. Son profil a peut-être été proposé au président parce que lui-même est un ancien universitaire.

Quelle est sa principale mission? 

Depuis fin juillet, la Tunisie est régie par des mesures exceptionnelles, suite à la décision du chef de l’Etat de décréter le limogeage du Premier ministre, le gel des travaux du parlement, la levée de l’immunité des députés, tout en s’octroyant presque tous les pouvoirs. En ne précisant pas le titre sous lequel Najla Bouden est désignée, le communiqué de la présidence n’indique pas si elle sera une véritable Cheffe de gouvernement ou une simple Première ministre. 

Le premier titre lui conférerait  plus de marge de manœuvre. Un chef du gouvernement est censé travailler directement avec le parlement. Or, les activités de l’hémicycle tunisien sont encore gelées.

Pour l’instant , il semble plus probable que ce soit  le président qui va diriger le gouvernement, surtout qu’il a déjà essuyé des échecs avec trois chefs de gouvernement.

Najla Bouden n’aura pas de difficulté à former son gouvernement. Le pays dispose de grandes compétences. La question à se poser, à ce stade, est de savoir si les avis de Najla Bouden vont peser sur les grandes décisions sur lesquelles le prochain gouvernement est attendu. Les urgences de la Tunisie sont l’économie et les finances, des domaines où elle n’a pas une expertise avérée.

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

La junte de Conakry dévoile une charte de transition

La charte reste muette sur la durée de la période de transition.Les putschistes de Conakry ont désormais leur charte. Ce document, qui tient lieu de texte fondamental censé organiser la transition ouverte depuis le renversement du président Alpha Condé le 5 septembre, a été découvert par les Guinées lundi soir, quand il a été intégralement lu à l’ouverture du journal télévisé par une journaliste de la station nationale.

Le texte qui promet des réformes institutionnelles, administratives économiques et politiques, annonce la rédaction d’une nouvelle Constitution et la tenue de futures élections locales, parlementaires et présidentielles.

A côté de la junte organisée dans le cadre d’un Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et dont le chef, le colonel Mamady Doumbouya, cumule désormais les titres officiels de président de la transition et de chef de l’Etat et des forces armées, un gouvernement dirigé par un premier ministre civil et un organe législatif, le Conseil national de la transition (CNT), seront chargés de gérer le pouvoir en attendant les élections générales.

Selon cette charte, aucun membre de ces organes ne pourra, cependant, se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Ce qui est conforme à une exigence de la Cédéao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), l’organisation régionale qui a suspendu la Guinée de ses instances au lendemain du renversement du président Condé. La charte reste, cependant, muette sur le début et surtout la durée de la période de transition, que l’organisation sous-régionale espérait ne pas dépasser une période de six mois.

Composé de 81 membres nommés par décrets sur propositions des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, du patronat et des forces armées et de sécurité, le CNT aura notamment pour tâche d’élaborer une nouvelle Constitution et de nouvelles lois électorales. Les membres du gouvernement du président déchu, et ceux des institutions liées à son régime ne pourront pas y siéger, selon la charte.

Le Soudan toujours hanté par el-Béchir

L’ancien président Omar Hassan el-Béchir reste un facteur déterminant dans la délicate transition du Soudan vers la démocratie.Lorsque le régime actuel de Khartoum a déjoué une tentative récente de le renverser par ce qu’il a désigné comme des « forces des ténèbres », de nombreux Soudanais n’ont guère eu de doute quant à l’identité des responsables de cette insurrection avortée.

Le régime de Khartoum est encore en train de recoller les morceaux après les retombées de ce coup d’Etat manqué de la semaine dernière.

Le ministre de l’Information, Hamza Balloul, a été explicite dans ses propos quant aux personnes que le régime considère comme étant les auteurs de cette tentative.

De nombreux Soudanais partagent cet avis, compte tenu du climat de méfiance qui règne pendant la période de transition en cours dans le pays.

Les nostalgiques de la vieille garde qui continuent de « rêver » d’un retour des alliés de l’ex-dirigeant militaire déchu, Omar el-Béchir, ont été fortement impliqués dans la tentative de « détournement » du processus de transition.

Les enquêtes n’ont pas laissé de côté les corps blindés de la banlieue de Shagara, située au sud de la capitale Khartoum, comme principaux instigateurs du putsch avorté.

Ce quartier de la ville a été identifié comme le lieu de résidence de nombreux Soudanais – civils et militaires – ayant des liens étroits avec les protégés d’el-Béchir, nostalgiques du passé. 

Alors que les difficultés économiques frappent de plein fouet l’ensemble du Soudan, exacerbant le mécontentement social à l’égard du régime post-Bachir, ces éléments ont vu leur chance, explique Ezaldeen Arbaab, ancien correspondant de APA à Khartoum.

« Qu’on le veuille ou non, el-Béchir est toujours un facteur, bien que diviseur, dans la politique soudanaise », ajoute-t-il.

« Les inconditionnels d’el-Bachir sont toujours actifs dans des institutions clés comme l’armée et la fonction publique, où les vieilles allégeances ont la vie dure », observe-t-il.

Avec l’actuel régime militaro-civil qui enquête sur la corruption et confisque des comptes bancaires et des biens d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, de vieux barons se sentent en danger, et l’une des conséquences de cette situation a été la tentative désespérée de discréditer cet exercice de « restitution nationale ».

M. el-Béchir, 77 ans, a été le principal sujet d’intérêt des enquêteurs soudanais chargés de la lutte contre la corruption, après la découverte d’une somme non spécifiée de dollars américains qu’il aurait cachée à son domicile. 

Des accusations formelles liées à la corruption ont alors été portées contre lui et il a finalement été reconnu coupable en décembre 2019 et condamné à deux ans de prison.

Ses poursuites avaient ouvert la boîte de Pandore en incriminant certains de ses assistants et protégés les plus fiables, qui cherchent désespérément à éviter de tomber sans se battre.

Il s’agit notamment de certains hommes d’affaires soudanais et de leurs alliés militaires qui ont profité d’une manière ou d’une autre du butin de l’ère el-Béchir, qui a duré 30 ans (de 1989 à 2019).  

Plusieurs entreprises privées ont des liens étroits avec une « cabale militaire » qui, à son tour, a des liens avec el-Béchir, explique M. Arbaab, qui souligne que ce « groupe privilégié » ne reculerait devant rien pour saper l’exercice de rectification nationale entrepris par le Premier ministre Abdalla Hamdok. 

Les ressentiments sont encore profonds au sein du système de sécurité soudanais, comme en témoignent les multiples tentatives de coup d’Etat depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a plus de deux ans.

Dans sa déclaration sur le coup d’Etat déjoué, le Premier ministre Hamdok a même reconnu indirectement que son gouvernement était en pleine lutte pour démanteler les structures de l’ancien régime dans le cadre de la « consolidation de la transition ».

La période économique difficile que traverse le pays n’a pas facilité la gestion de ce ressentiment latent.

Avec des baisses record de la valeur de la livre soudanaise, la Banque africaine de développement (BAD) indique que le PIB réel s’est contracté de 8,4% en 2020, après une baisse de 2,5% en 2019, du fait des mesures de confinement de la pandémie de Covid-19 qui ont laissé des traces dans les activités économiques.

L’inflation a augmenté de 124,9% en 2020, « principalement en raison d’une dépréciation de 118% de la monnaie et de la monétisation du déficit budgétaire ». 

Par ailleurs, les niveaux d’importation et d’exportation du Soudan ont également baissé.

Cela n’a pas contribué à l’intégrité du processus de transition pour les Soudanais ordinaires qui restent patients malgré leur manque de confiance dans le régime à tenir ses multiples promesses, notamment la stabilité économique.

Cependant, comme le déclare un analyste, à l’image d’une tache tenace qui refuse d’être enlevée, el-Béchir et son entourage continueront à être le facteur déterminant de la délicate transition du Soudan vers la démocratie.

WN/as/fss/APA

Décès à Abidjan de l’opposant ivoirien Kabran Appiah

L’opposant ivoirien, Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), est décédé lundi à Abidjan, des suites de la Covid-19, selon son entourage.

Hospitalisé à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM), à Abidjan, M. Kabran Appiah « était sorti d’un coma », avant de tirer sa révérence, a rapporté une source proche de l’homme politique ivoirien.

Professeur de droit, Kabran Appiah,  ex-membre du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), fut ministre sous l’ère Laurent Gbagbo. Il était signataire de la charte constitutive du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), créé en mars 2006. 

Le CNRD avait pour objectif de mener des actions pour la restauration de la souveraineté nationale et de la démocratie en Côte d’Ivoire, dans un contexte où le pays était divisé en deux avec un Sud gouvernemental et le Nord sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles.

Simone Gbagbo égraine sa vision pour la Côte d’Ivoire

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a égrainé samedi la vision qui circule dans son « esprit » pour la Côte d’Ivoire, lors d’une Assemblée générale constitutive du Mouvement générations capables (MGC).

« Ce qui circule dans mon esprit et dans mon intelligence, cette Côte d’Ivoire doit être une Nation remplie de justice, d’équité et cette vision, elle demeure encore aujourd’hui ma seule boussole », a déclaré Mme Simone Gbagbo, au Palais des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Dans le manifeste du mouvement citoyen, l’organisation expose sa « vision » qui se fonde sur l’engagement politique de Simone Ehivet Gbagbo et les valeurs qu’elle porte, faisant d’elle un modèle inspirant.

« Votre vision, ce n’est pas Simone Ehivet  (…). Votre vision, ça ne doit pas être un individu, (mais) la vision que nous recherchions du plus profond de nous-même », a indiqué Mme Simone Gbagbo à l’endroit de ses filleuls.

« Chères filles, je réaffirme notre vision d’une Côte d’Ivoire forte, une Côte d’Ivoire souveraine, une Côte d’Ivoire réconciliée, moderne », ouverte sur l’Afrique et le monde, a-t-elle ajouté, se félicitant que le MGC se focalise sur les valeurs au travers du vocable « capable ».

Selon l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, « si aujourd’hui notre pays est à la croisée des chemins, c’est parce que ces valeurs sont en crise. Elles sont le remède pour guérir la Côte d’Ivoire de demain ».

Elle a exhorté le mouvement à être « un acteur dynamique et zélé du pardon », car « dans la puissance du pardon nous retrouvons la paix » et à cultiver une compétence, poussée jusqu’à l’excellence,  dans la crainte de Dieu, l’amour,  l’intégrité, la probité, la loyauté et la fidélité. 

« Cette nation prospère et moderne, elle doit s’édifier dans une Afrique intégrée à travers des oeuvres portuaires, aéroportuaires, routières » avec des hommes et des femmes compétents, ingénieux, créatifs, respectueux de la vie et travailleurs. 

Présent à cette Assemblée générale constitutive, Dr Gervais Boga Sako, un proche de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, a salué la naissance du mouvement qui donne de l’espoir à la jeune génération en promouvant les valeurs.

En dix ans, Dr Boga Sako, de retour d’exil, a dit avoir défendu la République sous l’ère Laurent Gbagbo. En outre, il pensait que le retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021, allait aider à réconcilier les Ivoiriens, mais « hélas » les « espoirs se sont envolés et effrités ». 

Affaire nouveau parti de Gbagbo: Blé Goudé remonté contre des propos qu’on lui prête

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, a déploré samedi des propos qu’on lui prête, notamment son silence sur le nouveau parti politique annoncé par Laurent Gbagbo, son mentor.

M. Blé Goudé s’exprimait, par visioconférence à l’endroit de ses militants et sympathisants, depuis l’Europe, à l’occasion d’une cérémonie de présentation de son « pagne de retour » en Côte d’Ivoire. 

« Depuis que le président Gbagbo a annoncé qu’il va créer un nouveau parti, il y a beaucoup de bruits, et je suis devenu une cible, on veut me condamner pour un bébé qui n’est même pas encore né », a déclaré M. Blé Goudé.  

« Les gens parlent, (mais) personne ne connaît Laurent Gbagbo plus que moi. J’ai connu Gbagbo Laurent l’opposant, j’ai connu Gbagbo Laurent le président et j’ai connu Gbagbo Laurent le prisonnier », a-t-il lancé.

« Ne vous cachez pas derrière l’image de Gbagbo Laurent pour m’attaquer, on dit pourquoi tu ne parles pas » dans l’affaire de création de cette nouvelle force politique, s’est-il insurgé, affirmant « ce n’est pas moi qui a dit, c’est M. Laurent Gbagbo qui a dit » qu’il créera un parti.    

Le président du Cojep a insinué qu’ il entend dire que Gbagbo crée un parti politique en gestation, et Blé Goudé « ne veut pas rentrer (dans ce parti), c’est un traître », ensuite « Gbagbo ne l’appelle plus ».  

Certains, poursuivra-t-il,  rapportent « pourquoi il (Ble Goudé) ne prend pas la décision de dissoudre le Cojep », sa formation politique. Or, certaines formations proches de l’ex-président Laurent Gbagbo sont en ordre de bataille dans cet élan. 

Pour Charles Blé Goudé, « tous ceux qui bavardent se cherchent ». Il a appelé ses partisans à ne pas répondre, faisant observer que les conflits d’héritage autour d’un leader, après la mort d’Houphouët-Boigny, par exemple, ont plongé la Côte d’Ivoire dans une crise, jusqu’en 2011.

La transhumance politique, mentionne-t-il, « ce n’est pas nouveau en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas bon, mais ce n’est pas nouveau ». Il a ensuite appelé ses militants à ne pas prêter attention aux propos qu’on prête.

« Je trouve ça injuste », a-t-il dit, avant d’ajouter « préparez-vous aussi pour mon retour. J’ai crée le Cojep pour parler du quotidien des Ivoiriens. Le président Gbagbo et moi, quand il sera nécessaire on va se rencontrer, on a se parler ».  

 « Tant que mes deux pieds n’ont pas touché la Côte d’Ivoire, je n’engagerait aucun débat politique (…). Celui qui ne veut cela (au Cojep), il n’ a qu’ à partir », a-t-il martelé. Le chef du Cojep, acquitté depuis le 31 mars 2021, ne peut pas regagner son pays pour défaut de passeport.  

L’UNG adopte à un Congrès son « entrée » dans le prochain parti de Gbagbo

L’Union des nouvelles générations (UNG), un parti politique de l’opposition ivoirienne, a adopté samedi à Yamoussoukro, son « entrée » dans le nouveau parti annoncé par Laurent Gbagbo, son référent politique, à l’issue d’un Congrès extraordinaire.

Dans un discours, Stéphane Kipré, le président de l’UNG, a invité l’ensemble des congressistes, au nom de tous les militants de l’UNG à « répondre oui » à l’appel lancé par M. Laurent Gbagbo, leur référent politique,  concernant la création de son nouveau parti. 

M. Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021, est rentré dans son pays le 17 juin. Le 9 août 2021, à l’issue d’un Comité central, il a appelé à la création d’une nouvelle force politique.  

« Le Congrès, relativement à l’appel lancé par M. Gbagbo pour la création d’un nouvel instrument politique, répond favorablement à l’appel du référent politique, à un grand rassemblement et adopte l’entrée de l’UNG dans la nouvelle force politique », indique le communiqué final des assises.

Le parti a donné mandat aux dirigeants de l’UNG de « transmettre dans les brefs délais les résolutions au congrès constitutif de la nouvelle force politique et de prendre une part active dans les préparatifs de création du nouveau parti » de Gbagbo.

« Le congrès tire toutes les conséquences juridiques quant à la décision d’adhérer à une nouvelle force politique en Côte d’Ivoire », poursuit le texte du communiqué final, qui laisse entrevoir que l’UNG va se fondre à cette nouvelle force politique, en constitution.  

Le congrès extraordinaire a fait un examen de cet appel autour du thème, « l’UNG face aux enjeux et défis de l’appel du référent politique à un grand rassemblement politique pour une nouvelle force politique en Côte d’Ivoire ». 

L’UNG est un parti politique dont l’idée de création part d’une fracture idéologique entre les membres d’une  formation politique ivoirienne (Mouvement des Forces Avenir) au sein de laquelle militaient M. Stéphane Kipré et certains de ses compagnons, d’aujourd’hui. 

Le divorce est intervenu à cause de l’intransigeance du président du MFA qui, bien qu’isolé, refusait de satisfaire  les revendications des militants qui demandaient purement et simplement le retrait du parti de l’alliance avec les mouvements rebelles.

En 2006, une Assemblée générale est organisée à la demande des 2/3 des membres de la direction. A cette session tenue le 18 novembre, l’idée de la création  d’un parti politique autonome est adoptée.

Dès lors, Stéphane Kipré et ses compagnons du forum du MFA travaillent à la création d’un parti politique épousant leurs convictions politiques et avec lequel ils pourront pleinement participer au jeu politique ivoirien.

Le 25 juillet 2007, le congrès constitutif du parti a lieu. Ce Congrès consacre alors la naissance de l’Union des Nouvelles Générations (UNG) avec à sa tête, M. Stéphane Kipré, en qualité de président.

Côte d’Ivoire: Mabri « gêné dans le débat » visant une « personnalisation » de la Constitution

L’opposant ivoirien, Toikeusse Mabri, se dit « gêné dans le débat qui a cours » en Côte d’Ivoire visant une « personnalisation » de la Constitution avec l’intégration de la limitation d’âge des candidats à l’élection présidentielle. »Ce qui me gêne dans le débat qui a cours, c’est sa personnalisation. C’est qu’on cite des gens qu’on sent visés (…). Or la loi doit être impersonnelle », a déclaré M. Mabri, lors de la 2e session du Comité central de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), son parti.

Pour M. Mabri, le président de l’Udpci, « le renouvellement de génération est un phénomène naturel. Tous, nous naissons, nous grandissons, nous vieillissons et ce qui nous préoccupe, c’est de savoir si les enfants sont prêts à assurer la relève ».

« Je suis sûr, parce qu’acteur politique, c’est comme ça aussi la vie politique (s’opère) et ce ne sont pas mes aînés Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara qui diront le contraire », a souligné M. Toikeusse Mabri, lors d’un point de presse. 

« Donc, ce renouvellement de génération doit être tous notre préoccupation si nous aimons la Côte d’Ivoire. Maintenant, s’il doit avoir un projet de loi qui nous conduise à ça, je souhaite que les choses se fassent dans la forme », a-t-il poursuivi. 

A l’issue d’un référendum, la Constitution ivoirienne avait été modifiée en 2016, sautant la limitation de l’âge pour briguer un mandat présidentiel. Aujourd’hui, le débat refait surface dans la ligne de mire de la présidentielle de 2025. 

 « Le moment venu, s’il y a un projet dans ce sens, l’Udpci pourra examiner la question et se prononcer, mais pour le moment c’est un débat sur les réseaux sociaux », a fait observer le président de l’Udpci.  

« Nous attendons une suite (officielle) qui nous permet de mener le débat », a-t-il dit. Répondant à une question indiquant s’il souhaitait qu’Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se retirent, il a laissé entendre: « je crois que c’est la suite logique, c’est à eux d’apprécier ».   

L’avènement d’une nouvelle génération à la tête du pays avait été évoquée par le président de la République Alassane Ouattara, avant les joutes électorales d’octobre 2020 qui ont consacré sa réélection.   

L’Udpci a salué les récentes rencontres entre MM. Ouattara et Henri Konan Bédié et celle entre MM. Gbagbo et Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition). Cependant le parti fait observer que « le dialogue politique inclusif est au point mort ». 

Le parti veut « qu’il en découle des dispositions et un engagement au dialogue inclusif qui va permettre de ramener la paix en Côte d’Ivoire durablement », a déclaré M. Mabri, en allusion au chef de l’Etat ivoirien.     

L’Udpci qui célèbre cette année ses 20 ans d’existence, est aujourd’hui à la croisée des chemins. Certains cadres du parti ont rejoint le Rhdp, ex-allié au pouvoir. La formation politique poursuit sa course et se modernise avec l’institution de cartes de membres biométriques.  

Burundi : l’ONU pour le maintien de la pression diplomatique

La Commission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le Burundi a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles, qui indique que les huit facteurs de risque communs perdurent, même si certains indicateurs ont évolué.Sur cette base, elle a appelé la communauté internationale à « maintenir sa vigilance sur la situation des droits humains » dans ce pays des Grands Lacs.

« On ne peut malheureusement pas s’appuyer sur la seule Commission nationale indépendante des droits de l’homme dont l’accréditation au statut A est encourageante mais qui doit encore démontrer dans la pratique qu’elle est en mesure de fonctionner conformément aux principes de Paris », a déclaré le Président de la Commission de l’ONU, le Sénégalais Doudou Diène.

Selon, sa structure doit notamment se saisir désormais de tous les cas de violations, y compris les plus sensibles, et cela même si elle exerce sa mission dans un contexte difficile et sensible qui nécessite plus que jamais une Commission nationale indépendante et opérationnelle.

La Commission d’enquête recommande donc aux membres du Conseil des droits de l’homme de se donner les moyens de suivre de près et de manière objective les développements et la situation au Burundi par un mécanisme international indépendant sous l’égide des Nations Unies.

Pour les enquêteurs onusiens, il faut rompre le cycle de la violence au Burundi. D’autant que « le niveau d’intolérance politique ne s’est pas amélioré au cours de ces cinq dernières années ».

L’obligation de protéger les Burundais

Sur le terrain, le nombre d’incidents violents contre la population impliquant des Imbonerakure a certes diminué dans plusieurs provinces à la suite d’ordres qui leur auraient été donnés à cet effet.

Cependant, dans les régions frontalières et celles qui ont été le théâtre d’attaques armées, ils sont restés mobilisés par les autorités pour assurer la sécurité, notamment au sein des comités mixtes de sécurité. 

Ainsi, le 30 juin 2021, des forces de défense ont reçu l’ordre écrit de s’appuyer sur les « mouvements politiques armés » afin de mettre hors d’état de nuire les bandes armées, reconnaissance quasi officielle du rôle accordé aux Imbonerakure comme supplétifs des forces de sécurité. Ils ont donc continué leurs rondes nocturnes, souvent propices à des abus et des violences contre la population.

Face à la persistance des abus et de la violence, les enquêteurs onusiens rappellent l’obligation de protéger et de ne pas abandonner les Burundais. Il s’agit ainsi de « mettre fin à l’invisibilité et à l’isolement de victimes, de pouvoir continuer à leur donner une voix et permettre que leurs souffrances soient connues, reconnues et remédiées ».

Persistance des risques d’atrocités criminelles

Dans ces conditions, la Commission espère ainsi contribuer à ce qu’à terme, les principaux auteurs des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes et que justice soit rendue aux victimes.

C’est dans ce contexte qu’elle a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles qui se révèlent persistantes.

Par exemple, le facteur n°2 relatif à l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme, récentes et passées, et le facteur n°3 lié à la faiblesse générale des structures de l’État, notamment du système judiciaire ni impartial ni indépendant, sont des facteurs de risque structurels qui demeurent tels quels en l’absence de réformes.

Dans le même temps, l’absence de facteurs atténuants (facteur n°6) en raison de la fermeture de l’espace démocratique et du refus des autorités de dialoguer et de coopérer sur les questions relatives aux droits de l’homme reste très préoccupante.

Bujumbura prône la coopération

En réponse à ce tableau décrit par les enquêteurs onusiens, la délégation burundaise note qu’aucun mécanisme externe en matière de promotion des droits de l’homme n’est opportun.

« La meilleure voie passe impérativement par la coopération, le dialogue, l’assistance technique, et enfin le renforcement des capacités des organes œuvrant dans le domaine des droits humains », a affirmé l’Ambassadeur Rénovat Tabu.

Pour le Représentant permanent du Burundi auprès de l’ONU à Genève, son pays dispose en outre de plusieurs institutions ou cadres institutionnels très opérationnels, notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) qui vient de recouvrer son statut A, gage d’indépendance. 

Par ailleurs, le Président Évariste Ndayishimiye a instauré le dialogue permanent avec des membres de la société civile et des leaders religieux pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la réconciliation et le développement. En outre, plus de 5.000 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle au début de cette année.

Pour Bujumbura, il s’agit là, de « plusieurs facteurs et signaux positifs, reconnus par la communauté internationale », qui doivent pousser « le Conseil des droits de l’homme à laisser le Burundi s’occuper de son développement harmonieux et celui de son peuple ».

Gambie: Amnesty International rappelle à Barrow ses promesses

Amnesty International s’inquiète sur les lois répressives « toujours en vigueur » en Gambie malgré les promesses électorales du président Adama Barrow, arrivé au pouvoir en 2017.Le successeur du dictateur Yahya Jammeh avait promis de réformer le pays. Mais à sept mois de la fin de son premier mandat, les lois répressives restreignant les droits humains, notamment les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, « sont toujours en vigueur », a fait savoir l’ONG des droits de l’homme dans une nouvelle synthèse publiée ce 23 septembre.

« Il n’y a toujours pas de nouvelle Constitution. Les dispositions législatives punitives et restrictives relatives aux droits humains, particulièrement aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, demeurent inscrites dans la loi », a déclaré Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« En outre, la session parlementaire actuelle, qui représente l’une des rares occasions d’entreprendre des réformes juridiques et des changements d’ampleur dans le droit fil des obligations incombant à la Gambie au titre du droit international relatif aux droits humains avant l’élection présidentielle de décembre, doit s’achever d’ici la semaine prochaine », a-t-elle ajouté.

Déjà, la Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a rendu, le 14 février 2018, un jugement concluant que la plupart des lois relatives aux médias en Gambie bafouaient la liberté d’expression.

Cette juridiction a ensuite demandé au gouvernement d’abroger ou de modifier toutes les lois pénales relatives à la diffamation, à la sédition et aux fausses informations, afin de les aligner sur les obligations incombant au pays au titre du droit international relatif aux droits humains, a rappelé Amnesty.

Citant le syndicat de la presse gambien (GPU), l’ONG estime que les dispositions légales qui musèlent les voix dissidentes « engendrent un environnement hostile pour les journalistes. Si les cas de répression visant les journalistes ont diminué sous la présidence d’Adama Barrow, des arrestations très médiatisées ont illustré le risque que ces lois répressives ne soient utilisées pour faire taire plus largement les voix dissidentes ».

Par ailleurs, Amnesty International souligne que le Code pénal gambien contient encore plusieurs clauses restreignant le droit à la liberté d’expression, notant en outre que « la peine de mort, abolie dans le projet de Constitution, demeure en vigueur et les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort ».

Soudan du Sud : Salva Kiir évoque son retrait du pouvoir

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir a laissé entendre de la manière la plus claire qui soit son intention de se retirer de la tête du pays avant les élections de 2023.Ces scrutins doivent marquer la fin de la transition politique en cours.

« Lorsque nous irons aux élections, de nouveaux visages apparaîtront, non pas ceux des personnes qui travaillent actuellement au sein du gouvernement, mais des personnes que vous n’avez jamais vues auparavant, et ainsi nous aurons la paix dans notre pays. A partir de maintenant, préparez-vous à vous engager auprès de la base, afin qu’elle connaisse le programme du Mouvement populaire de libération du Soudan », a déclaré le président Kiir.

Il s’exprimait en sa qualité de président du SPLM, le parti au pouvoir, lors d’une réunion de jeunes organisée à Juba.

Cette allusion à son retrait de la scène politique intervient dans un contexte d’agitation croissante à Juba et dans d’autres villes du pays, en raison des promesses non tenues faites pendant la lutte pour l’indépendance.

Des militants réunis au sein de la Coalition populaire pour l’action civile (PCCA) ont appelé les Soudanais du Sud mécontents à descendre dans la rue pour demander la démission de Salva Kiir.

M. Kiir est le président du Soudan du Sud depuis que le pays s’est séparé du reste du Soudan et est devenu indépendant en juillet 2011.

Le dirigeant du pays a dit être convaincu qu’un exercice démocratique complet aboutissant à des élections en 2023 mettrait définitivement fin à huit années de conflits politiques qui ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de trois millions de personnes depuis décembre 2013.

Kiir, 70 ans, n’a pas mentionné de successeur possible, alimentant les spéculations selon lesquelles son fils Thiik Mayardit pourrait prendre le relais. Thiik occupe actuellement le poste de directeur exécutif adjoint au bureau du président.

Soudan : l’UA condamne la tentative de coup d’Etat

Le Président de la Commission de l’Union Africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, dans un communiqué parvenu à APA, « se félicite » de l’échec du putsch et insiste sur la nécessité de sauvegarder l’accord politique et les textes constitutifs des accords de Khartoum et de l’accord de paix de Juba (Soudan du sud).L’Union africaine salut la prouesse de l’armée soudanaise. Elle « a déjoué », hier matin, une tentative de coup d’Etat menée par d’anciens dignitaires du régime d’Omar El Béchir, chassé du pouvoir en avril 2019, sous la pression de la rue.

« Le Président condamne avec force cette tentative et se félicite de son échec », lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs, M. Faki, cité par la note, « encourage tous les acteurs à se tenir fermement aux côtés des autorités légales de la transition issues de la volonté consensuelle des forces nationales civiles et militaires. »

En outre, le Président de la CUA insiste sur la nécessité de sauvegarder l’accord politique et les textes constitutifs des accords de Khartoum et de l’accord de paix de Juba qui engagent résolument le pays dans la voie du succès d’une transition devant conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes.

La Côte d’Ivoire compte 177 partis et 5 groupements politiques

La Côte d’Ivoire compte 177 paris et 5 groupements politiques, selon des données du ministère de l’Intérieur et de la sécurité qui dénombrent environ 9.540 organisations de la société civile dont 9009 organisations nationales disposant d’un récépissé.

« En ce qui concerne les partis et groupements politiques, on dénombre autour de 177 partis et 5 groupements politiques », a dit mardi M. Jean-Fructueux Bako, directeur de Cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, chargé de l’administration du territoire.

M. Jean-Fructueux Bako s’exprimait à l’occasion d’un séminaire de réflexion sur un avant-projet de loi relatif aux organisations non gouvernementales, qui se tient du 21 au 24 Septembre 2021, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au sud-est d’Abidjan.

« Nous avons autour de 9.540 organisations de la société civile dont 9.009 organisations de la société nationales disposant d’un récépissé, 416 organisations étrangères disposant d’un arrêté et 15 organisations reconnues d’utilité publique », a-t-il ajouté.

Ce séminaire de validation de l’avant-projet de loi relatif aux organisations de la société civile intervient dans le cadre du Programme LIANE 2 (Leadership et Initiatives des Acteurs Non Étatiques). Il est financé par l’Union Européenne (UE).

Selon M. Bako, ces organismes non lucratifs ont été souvent contrariés par la caducité des règlements en vigueur, favorisant l’instrumentalisation de ces organisations par les politiques et leur gestion approximative, créant un déficit de gouvernance.

Pour apporter une réponse à ces difficultés, le ministère de l’Intérieur a décidé d’offrir à ces structures les meilleures conditions de leurs activités, a soutenu M. Jean-Fructueux Bako, directeur de Cabinet adjoint chargé de l’administration du territoire.

Adrien Maillard, représentant l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, a salué la volonté et l’engagement de l’Etat ivoirien visant à réformer les textes régissant les organisations de la société civile, issus de la direction générale de l’administration du territoire.

L’Union européenne souhaite que le régime de déclaration des organisations de la société civile soit conforme aux standards internationaux et s’engage à soutenir l’Etat, a fait savoir M. Adrien Maillard, dans son discours.

Pour l’Union européenne, ce nouveau cadre légal, fera évoluer le rôle des organisations de la société civile afin de devenir un acteur réel de développement et de gagner en légitimité ainsi qu’en compétence en vue de la promotion de la paix et des droits de l’Homme, a-t-il traduit.   

Depuis 2015, des comités scientifiques réfléchissent sur l’avant-projet de loi en préparation suggéré aux acteurs de la société civile en vue de concilier les visions tant des acteurs étatiques que de la société civile afin d’élaborer une loi éclectique et plus inclusive.

Ces travaux visent la validation de l’avant-projet de loi relatif aux organisations de la société civile, issu des travaux  de la direction générale de l’administration territoire et validé au sein du ministère de l’Intérieur de la sécurité, en vue de débuter le processus politique d’adoption de la loi.

Durant quatre jours, les structures étatiques et organisations de la société civile venant d’Abidjan et l’intérieur du pays engageront, un dialogue constructif afin de faire une synthèse des propositions dans un rapport final.

Maroc : Trois partis composeront le prochain gouvernement

Le prochain gouvernement sera composé du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti authenticité et modernité (PAM) et de l’Istiqlal, a annoncé, mercredi à Rabat, le chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, coupant ainsi court avec les rumeurs qui circulaient sur un éventuel élargissement de la coalition gouvernementale à d’autres partis.Lors d’une conférence de presse tenue en présence des trois leaders des partis, Aziz Akhannouch (RNI), Abdellatif Ouahbi (PAM) et Nizar Baraka (PI), le chef du gouvernement désigné, a indiqué que « la réussite de la coalition au niveau territoriale est une preuve de la réussite de la coopération avec de la bonne volonté », formant le vœu que cette cohésion constatée au niveau territoriale sera reflétée sur le niveau gouvernemental.

« Nous avons eu nos différences durant les élections. C’est l’essence même de la démocratie. Aujourd’hui, nous voulons tous construire un avenir prospère pour le peuple marocain », a-t-il dit.

Akhannouch n’a pas caché sa satisfaction à l’annonce de cette nouvelle majorité tripartite. « Nous avons pu constituer la majorité en un délai court en respect du temps politique et des défis qui nécessitent une conscience démocratique pour assurer l’implémentation du nouveau modèle de développement », s’est-il réjoui, assurant que son équipe soumettra un projet de gouvernement au Roi Mohammed VI aussi vite que possible.

Pour le chef du gouvernement, la nouvelle alliance répond aux choix des électeurs. « Nos programmes comportent beaucoup de points communs », a-t-il dit en référence aux programmes électoraux du PAM et de l’Istiqlal. D’ailleurs, le programme gouvernemental, qui devra être présenté au Souverain, découlera de ces programmes électoraux, comme l’a souligné Akhannouch.

En attendant, les nouveaux alliés devront trouver un terrain d’entente sur l’architecture gouvernementale qui devra également être soumise au Roi pour validation, ainsi que sur la répartition des portefeuilles ministériels.

Akhannouch a en tout cas promis de présenter des noms (ministres) connus pour « leur intégrité et honnêteté pour porter la responsabilité gouvernementale ».

Une chose est sûre : la prochaine équipe d’Akhannouch dispose d’une majorité confortable avec ses 270 députés alors que la majorité requise pour être investi est de 198.

Le PJD, grand perdant du scrutin du septembre après 10 ans au pouvoir formera désormais une opposition hétéroclite aux côtés de l’USFP (34 sièges), du MP (28 sièges), du PPS (22 sièges) et de l’UC (18 sièges). L’opposition ne sera donc constituée que de 125 députés.

Affaire détournement au Groupe parlementaire Pdci: Simon Doho se dit « pas concerné »

Le député ivoirien, Simon Doho, le président du Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), soupçonné de détournement des émoluments du groupe, se dit « pas concerné » par cette affaire qui emballe la toile.

« Je ne me sens pas concerné », a déclaré le député de Bangolo (ouest ivoirien), Simon Doho dans un entretien téléphonique à APA. Selon une note de l’analyste politique Dr Narcisse Coulibaly, circulant sur la toile, il « serait suspecté par ses pairs de détournement de fonds ».  

Ces fonds sont collectés pour le fonctionnement du groupe parlementaire Pdci. L’analyste politique rapporte que « ces fonds sont le résultat d’une ponction mensuelle de 130 000 FCFA, effectuée sur les émoluments de chaque député membre du groupe ». 

Le groupe parlementaire du Pdci, fait-il observer, « compte 65 membres, ce qui fait un total de 8 450 000 FCFA que l’organisation reçoit de ses membres pour son fonctionnement » aux dires de son informateur.

« M. Doho Simon rechigne à faire le point de ce butin collecté depuis le début de la nouvelle législature », ce qui fait murmurer de plus en plus ses collègues, poursuit-il, ajoutant que cet état de fait, fait naître au sein du groupe parlementaire du parti septuagénaire, un profond malaise.  

« Cette situation pour le moins inédite au PDCI-RDA révèle un problème bien plus tentaculaire encore. Il s’agit de la gestion du parti lui-même et de la question de sa gouvernance », commente l’analyste politique.  

Il relève que « le parti d’Houphouët Boigny va mal depuis quelques années maintenant », en témoigne « les nombreuses défections en direction du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, pouvoir) ».  

En outre, « les derniers résultats des élections législatives laissent même croire que le Pdci se réduit  progressivement en peau de chagrin » et « à cela s’ajoutent les différentes crises internes et les frondes récurrentes de militants actifs à l’approche des élections présidentielles ». 

Dr Narcisse Coulibaly,  a par ailleurs fait remarquer que récemment c’est l’ex-ministre du Commerce, Jean Louis Billon qui a adopté « une posture de défiance vis-à-vis de la vieille garde du parti, posant clairement le problème du renouvellement générationnel dans ce parti perçu comme gérontocrate » . 

« Tous ces éléments laissent penser que le PDCI-RDA risque l’implosion si rien n’est fait. Comment le plus vieux parti de Côte d’Ivoire va-t-il gérer ce tournant décisif dans son histoire avec ses crises internes ? L’avenir nous situera », conclut-il. 

Le Maroc préside le Centre pour l’intégration en Méditerranée

Le Maroc devient le premier pays à présider Centre pour l’intégration en Méditerranée en vue de coordonner les positions entre les pays du pourtour méditerranéen, prenant ainsi le relais du groupe de la Banque mondiale qui en pilotait jusqu’ici les activités.Le mandat de cette présidence couvrira la période allant de 2021 à 2024. Le Maroc devient ainsi le premier pays à présider ce Centre régional, prenant le relais du groupe de la Banque mondiale qui pilotait jusqu’ici les activités du CMI.

« Depuis sa création en 2009, le CMI a été un véritable moteur de partage de connaissances, d’échanges Nord-Sud et Sud-Sud et de collaboration thématique entre les deux rives de la Méditerranée. Nous nous réjouissons de la désignation du Royaume du Maroc à la présidence de ce Centre, permettant ainsi une appropriation renforcée du Centre par ses membres, notamment les pays du sud de la Méditerranée », a déclaré Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, cité par le communiqué.

De son côté, Mohamed Benchaaboun, ministre marocain de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, a souligné que le Maroc « se réjouit de ce mandat à un moment charnière de développement de la région méditerranéenne ». Lors de ce mandat, a-t-il ajouté, « le Maroc s’attèlera à consolider les acquis et réalisations du Centre et déploiera de nouveaux programmes à portée régionale, pour assurer plus de convergence et concourir à l’objectif d’édifier une zone de stabilité et de prospérité partagée, à l’aune des mutations accélérées du monde post-Covid-19 ».

Le CMI est un espace d’échanges sur les bonnes pratiques, les politiques publiques et les solutions pour relever les défis de développement de la région méditerranéenne. Il facilite aussi la mise en œuvre de projets régionaux répondant aux nouveaux défis d’un développement inclusif, vert et résilient dans la région. Le Centre réunit agences de développement, Etats, autorités locales et société civile de l’ensemble du pourtour méditerranéen dans le but d’échanger des connaissances, de discuter des politiques publiques et d’identifier des solutions aux défis qui se posent dans la région.

Le Maroc, un partenaire « très important » de l’UE (vice-président du groupe parti populaire européen)

Le vice-président du groupe Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Andrey Kovatchev a affirmé, lundi à Rabat, que le Maroc est un partenaire « très important » de l’Union européenne (UE). »Le Maroc est un partenaire très important de l’UE et nous devons approfondir nos relations après les libres, démocratiques et transparentes élections tenues dans le Royaume », a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

L’eurodéputé bulgare, également rapporteur pour le Maroc au sein des Commissions des Affaires étrangères et du Commerce international au Parlement européen, a dit attendre la formation du nouveau gouvernement au Maroc pour que les deux parties puissent poursuivre le renforcement des « bonnes » relations les liant dans tous les domaines, politiques, économiques, sécuritaires et du commerce.

« Le Maroc a beaucoup d’amis au sein du parlement européen », a-t-il ajouté, soulignant que sa visite à Rabat entend, entre autres, scruter les moyens d’approfondir davantage les liens maroco-européens et d’identifier les défis à relever.

Récemment, M. Kovatchev avait salué le bon déroulement du triple scrutin du 8 septembre au Maroc, mettant en avant, dans un communiqué, la « transparence des élections du 8 septembre et la qualité d’organisation de ce processus par les autorités marocaines, malgré le contexte de la pandémie ».

Le Zimbabwe à la traine dans la délimitation de ses frontières

Ce pays de l’Afrique australe, frontalier avec le Botswana, le Mozambique, la Zambie et l’Afrique du Sud, n’a cartographié que 20 % de ses frontières.En Afrique, les problèmes de démarcation des frontières subsistent toujours. C’est pourquoi, l’Union africaine (UA) a mis en place un Programme frontière dont la Déclaration a été signée le 7 juin 2007 à Addis-Abeba (Ethiopie) par les ministres africains chargés des questions de frontière. A cette date, on estimait que moins d’un quart des frontières africaines avaient été délimitées.

Le Zimbabwe, de son côté, est très en retard dans la mise en œuvre. En effet, selon un rapport de la Commission parlementaire des affaires publiques (Pac, sigle en anglais), sur les 2998 kilomètres des frontières de l’ancienne Rhodésie du Sud, seuls 585 kilomètres ont été délimités.

Dans le détail, ce sont 542 kilomètres de la frontière avec le Botswana long de 841 kilomètres et à peine 43 kilomètres de la frontière avec le Mozambique qui s’étend sur 1134 kilomètres. Par contre, les autorités zimbabwéennes n’ont donné aucune information sur les frontières avec l’Afrique du Sud et la Zambie qui mesurent respectivement 225 et 798 kilomètres.