Ethiopie : les rebelles du TPLF accusés de faire entrer des armes de contrebande

Le gouvernement éthiopien a déclaré avoir des preuves crédibles que certains « éléments étrangers » ont tenté de faire passer des armes au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) sous couvert d’aide humanitaire.un message vidéo pré enregistré publié par le ministère des Affaires étrangères au cours du week-end, le vice-premier ministre, Demeke Mekonnen, a déclaré que l’Éthiopie était déçue par une campagne secrète apparemment menée contre sa gestion de la situation dans la région troublée du Tigré.

Il a déclaré que « ce dont l’Éthiopie a besoin aujourd’hui, c’est d’un soutien concret et qu’une mission visant à saper l’unité, l’intégrité territoriale et la cohésion de l’État éthiopien, sous couvert de préoccupations humanitaires, n’est pas acceptable ».

L’Éthiopie est prête à travailler de manière positive et constructive avec tous ses partenaires pour intensifier l’aide humanitaire, rétablir la cohésion sociale et restaurer les services de base dans la région du Tigré, a déclaré le vice-premier ministre.

« Par conséquent, ce dont le pays a besoin en ce moment critique, c’est du soutien de ses amis et de ses partenaires et non de pressions injustifiées qui compliqueraient davantage la situation », a-t-il noté.

Il a ajouté que les accusations portées à l’encontre de l’Éthiopie d’utiliser la faim comme arme de guerre contre ses propres citoyens constituent un mensonge flagrant et ne sont en aucun cas destinées à favoriser la paix, l’harmonie et la stabilité.

Au cours de la première phase de l’intervention humanitaire, des efforts ont été déployés pour atteindre 4,5 millions de personnes dans la région du Tigré en leur fournissant des produits alimentaires et non alimentaires.

Au cours des deuxième et troisième phases, les efforts de secours ont permis d’atteindre 5,2 millions de personnes.

Jusqu’à présent, 170 798 tonnes de nourriture, d’une valeur de 135 millions de dollars, ont déjà été distribuées, a-t-il indiqué.

Actuellement, six opérateurs, à savoir le Programme alimentaire mondial, World Vision, CARE, Relief Society of Tigray, Food for the Hungry et le gouvernement éthiopien, fournissent une aide alimentaire dans la région.

« Le gouvernement éthiopien a non seulement démontré sa volonté et son engagement à travailler avec la communauté internationale pour répondre à la crise humanitaire dans le Tigré, mais il a également fourni un accès complet et sans entrave aux acteurs humanitaires pour opérer dans toutes les parties de la région, par le biais d’un processus simplifié d’approbation générale. Dans les zones où la sécurité de la circulation des cargaisons humanitaires est mise à mal, une escorte militaire est proposée en dernier recours pour atteindre les personnes dans le besoin », a indiqué le vice-premier ministre.

« Il n’y a aucun doute sur l’énormité des défis dans la région du Tigré. C’est en travaillant avec le gouvernement pour accélérer la réponse humanitaire afin d’atteindre chaque personne dans le besoin que nous résoudrons le problème. Le gouvernement éthiopien est bien conscient de ses responsabilités envers ses propres citoyens et de ses obligations en vertu du droit humanitaire international », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Le gouvernement éthiopien utilise toutes ses forces pour mobiliser toutes les ressources nécessaires à l’intérieur du pays afin d’atteindre les personnes dans le besoin, mais ses ressources sont limitées. C’est là que le soutien et la solidarité de la communauté internationale deviennent d’autant plus essentiels. Nous sommes reconnaissants à ceux qui nous ont prêté main forte à cet égard ».

Il a réitéré l’engagement de l’Éthiopie à travailler en étroite collaboration avec les partenaires désireux de s’engager de manière positive et constructive pour protéger les vies et les moyens de subsistance.

L’armée ivoirienne lance un recrutement pour renforcer ses forces

L’Etat-Major général des armées de Côte d’Ivoire annonce un test de recrutement aux fins de renforcer les forces armées, selon un communiqué consulté par APA lundi.

Selon les conditions de candidature, il faut « être de nationalité ivoirienne ; être de bonne moralité ; savoir lire et écrire ; être âgé de 18 ans minimum au 1er janvier 2021 et de 23 ans maximum au 31 décembre 2021 ».

Le communiqué renseigne que « l’âge limite est prorogé à 25 ans pour les titulaires du BEPC, d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle ou d’apprentissage ».

Le postulant doit « avoir une taille minimale de 1,65 m ; être physiquement et médicalement apte ; être célibataire sans enfant ».

Un chronogramme établi indique que du lundi 21 au vendredi 02 juillet 2021, il est prévu le dépôt de dossier de candidature et visite médicale préliminaire dans les sites indiqués.

Ces sites sont l’Etat-Major de la 1ère Région Militaire (Abidjan – Camp Gallieni), l’Etat-Major de la 2ème Région Militaire (Daloa), l’Etat-Major de la 3ème Région Militaire (Bouake).

Il y a également l’Etat-Major de la 4ème Région Militaire (Korhogo), le Poste de Commandement du Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO/ San-Pedro), le Poste de Commandement du Bataillon de Sécurisation de l’Ouest (BSO/ Man).

 Les dossiers sont aussi recevables au poste de Commandement du Bataillon de Sécurisation du Nord-Ouest (Odienné) ainsi qu’au poste de commandement du Bataillon de Sécurisation de l’Est (BSE / Bondoukou).

« Le Chef d’Etat-Major Général des Armées précise que le processus de recrutement est totalement gratuit en toutes ses étapes », invitant « tous les candidats à s’abstenir de toute tentative de corruption ». 

Il les exhorte par ailleurs à « dénoncer tous ceux qui tenteraient de leur soutirer de l’argent », tout en assurant que « les candidats présentant les meilleurs profils (aptitude physique, morale, intellectuelle ou professionnelle) seront retenus » .

Le chef d’état-major général des Armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia avait annoncé le 31 mai dernier le  recrutement prochain de 3 000 jeunes Ivoiriens pour assurer un rajeunissement des effectifs.Il s’exprimait en marge d’un cérémonial militaire organisé à la base navale de Locodjro (Ouest d’Abidjan). Le général a rappelé que ce recrutement intervient après celui 1000 soldats en 2019.

Terrorisme: un engin explosif fait 3 morts dans le nord ivoirien

Un engin explosif improvisé (EEI) a explosé, samedi soir, dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire faisant trois morts et trois blessés dans les rangs de l’armée ivoirienne.

Selon des sources sécuritaires, l’engin a explosé sur l’axe Téhini-Zépo-Togolokaye après le passage d’un véhicule militaire transportant des militaires et gendarmes de retour d’une patrouilles aux environs de 19h30 Gmt et heure locale.

Parmi les trois morts se trouvent deux militaires et un gendarme, quand les trois blessés sont constitués d’un militaire et de deux gendarmes, précisent les mêmes sources, dressant le bilan provisoire de cette explosion.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Un soldat ivoirien a été tué, le lundi 07 juin 2021 dans la nuit, dans une attaque menée par des individus armés dans la localité de Tougbo, située dans le département de Téhini et frontalière du Burkina Faso, selon le chef d’état-major général des armées, Lassina Doumbia.

Deux postes douaniers situés dans le village Kamonokaha, à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou et dans le village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala ont été l’objet d’attaques le mercredi 19 mai 2021.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Cameroun : mobilisation pour la sécurité ferroviaire

A l’occasion de la 13ème journée mondiale de sensibilisation aux passages à niveau, Camrail organise, en partenariat avec l’Ong Sécuroute, des séances de sensibilisation à la sécurité sur l’ensemble du réseau ferroviaire.Les activités sont particulièrement menées dans la ville de Douala, aux passages à niveau du PK 5, de Nyalla et de la zone portuaire.

Axée sur le thème « La distraction peut être fatale », la sensibilisation porte sur les dangers de l’incivisme au franchissement des passages à niveau et de la prolifération des passages clandestins sur la voie ferrée.

Camrail, filiale de Bolloré Railways, a en effet enregistré en 2020, 14 collisions sur les passages à niveau et traversées clandestines. La société de transport ferroviaire dit avoir enregistré neuf accidents depuis janvier 2021, avec des conséquences humaines et matérielles importantes.

« Camrail fait de la sécurité, un levier essentiel dans la réalisation de ses activités. Et c’est à juste titre que nous appelons l’ensemble des acteurs au respect des règles de sécurité, des lois et textes réglementaires sur le domaine ferroviaire, pour que l’activité ferroviaire au Cameroun se déroule plus sereinement sans tous ces incidents et accidents aux passages à niveau et sur les multiples traversées clandestines érigées ces derniers temps sur la voie ferrée par les populations riveraines. Tenez, on compte une centaine de traversées clandestines sur le réseau (de Douala à Ngaoundéré) », affirme Elie Bersot Patrick Evina, Coordonnateur Management de la Sécurité chez Camrail.

Dans le cadre du programme de renforcement de la sécurité ferroviaire, Camrail a, avec le concours de l’Etat du Cameroun et de la Banque mondiale, procédé à l’automatisation en 2019 de six passages à niveau dans les villes de Douala et Yaoundé.

« Sécuroute félicite Camrail pour la pérennisation de cette initiative, et invite les usagers de la route au respect des règles du Code de la route appuyées par la signalisation mécanique ou lumineuse présente sur chaque passage à niveau et pense également que la simple prudence permettrait de réduire de façon considérable le nombre d’accidents aux passages à niveau », indique Martial Manfred Missimikin, Président de Sécuroute Africa.

Camrail transporte en moyenne chaque année 575.000 passagers et 1.650.000 tonnes de fret depuis 1999. Acteur majeur du développement économique et social au Cameroun, Camrail investit 12 milliards de francs CFA par an dans la maintenance des infrastructures et des matériels ferroviaires. L’entreprise reverse en moyenne 11 milliards de FCFA chaque année à l’État du Cameroun au titre des redevances, taxes et impôts.

Centrafrique : démission du PM sur fond de rivalité franco-russe

Cette démission de Firmin Ngrebada intervient six mois après la réélection du président sortant Faustin Archange Touadéra.Éminence grise du régime, et ancien directeur de cabinet de Touadéra, Firmin Ngrebada pourrait être reconduit dans ses fonctions selon des sources de la présidence.

Sa nomination à la Primature, il y a deux ans, était le fruit des accords de paix de Khartoum de février 2019 entre le pouvoir dont il conduisait la délégation et la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une bande de groupes armés qui voulait renverser le président Touadéra.

Très proche de l’actuel président dont il était le directeur de campagne lors de son élection en 2016, Firmin Ngrebada est resté à la Primature après la réélection de Touadéra le 27 décembre 2020 avec 53,16% lors d’un scrutin contesté, émaillé de « fraudes » selon l’opposition et auquel moins d’un électeur sur trois a pu participer.

Arrivé au pouvoir le 30 mars 2016 après une transition de plus de deux ans (janvier 2014 – mars 2016) de Catherine Samba-Panza, Touadéra doit faire face à des attaques des groupes armés regroupés autour du Coalition des patriotes pour le changement qui tentent de renverser son régime.

Depuis 2013, le pays a basculé dans une troisième guerre civile sur fond de conflit intercommunautaire entre milices de la Seleka à majorité musulmane et fidèle à l’ex président Michel Djotodia qui s’était auto-proclamé chef de l’État le 24 mars 2013 après le renversement et la fuite du président François Bozizé et des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à Bozizé, et soutenus par d’anciens militaires des Forces armées centrafricaines.

Lutte d’influence Moscou-Paris

Soutenu par les 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca) bien équipés et aussi des centaines de militaires rwandais, Touadéra a inversé le rapport de force avec le renfort des paramilitaires russes dépêchés fin décembre par Moscou.

La Russie, pays auquel s’est tourné Touadéra depuis son arrivée au pouvoir, mène une lutte d’influence contre la France, ancienne puissance coloniale.

Une rivalité dont la cause est la richesse du sous-sol centrafricain en gisements de cuivre, diamant, or, graphite, ilménite, minerai de fer, kaolin, cyanite, lignite, calcaire, manganèse, monazite, quartz, rutile, sel, étain et uranium.

Des ressources minières qui aiguisent les appétits et qui poussent le Kremlin à multiplier ses investissements dans l’extraction des minerais et dans la coopération militaire. Au moment où Paris gèle son aide budgétaire et suspend sa coopération militaire avec la Centrafrique, jugée « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Avec le soutien de l’armée russe suréquipée, l’armée centrafricaine en sous effectif, a réussi à reconquérir une grande partie des deux tiers du territoire contrôlé jusqu’alors par des groupes rebelles.

Une semaine avant sa démission, le Premier ministre s’est rendu à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour attirer encore davantage d’investissements dans le pays.

Alors que cet État de l’Afrique central s’est embourbé dans une guerre civile, une crise humanitaire s’est installée dans le pays occasionnant une « situation d’insécurité alimentaire » selon l’Onu.

630.000 personnes sur les 4,9 millions que comptent le pays sont en situation d’urgence et risquent de « retirer leurs enfants de l’école ou de recourir à la mendicité », selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Procès pro-Soro: Alain Lobognon clame avoir été « arrêté de façon arbitraire »

Le procès visant Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien, se poursuivaient jeudi au tribunal criminel d’Abidjan, où l’ex-député Alain Lobognon a estimé avoir « été arrêté de façon arbitraire ».

« J’ai été arrêté de façon arbitraire le 23 décembre 2019 », a déclaré à la barre l’ancien député Alain Lobognon.

Il a soutenu que la conférence de presse tenue le 23 décembre 2019 était « une initiative personnelle et unilatérale », jugeant que son interpellation est un « traquenard », car « il n’y  a pas de complot (contre l’autorité de l’Etat) ni hier, ni aujourd’hui ».

Pour lui, « c’est une erreur de communication et de positionnement des proches » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ensuite, « en quittant Paris, l’intention de Soro était d’atterrir à Abidjan par tous les moyens ».

« Mes relations avec les autorités actuelles sont énormes. Attenter à leur intégrité physique, c’est attenter à ma vie », a-t-il lâché. La défense a par ailleurs demandé la comparution de Méïté Sindou, un ex-collaborateur de Soro, qui a démissionné de GPS (mouvement citoyen créé par Soro).

Trois avocats de la défense dont Me Diallo, se sont retirés du prétoire, soutenant avoir été empêchés de poser assez de questions. Le président du tribunal criminel a suspendu l’audience qui devrait reprendre mercredi prochain. 

Candidat à la députation de la circonscription de Fresco (sud-Ouest ivoirien), depuis son lieu de détention, Alain Lobognon a été battu. L’ancien ministre ivoirien des Sports, ne jouit plus de l’immunité parlementaire. 

Une académie internationale de lutte contre le terrorisme inaugurée en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, ont inauguré officiellement jeudi à Jacqueville, dans le Sud ivoirien, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme.

Le ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui a ouvert les discours, a rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko, ex-Premier ministre, qui a porté à bras le corps ce projet, dont la première tranche des travaux d’infrastructures a été inaugurée.

Cet ouvrage permettra le démarrage des activités d’entraînement, de formation des cadres et de réflexion stratégique sur un site adapté, a indiqué M. Téné Birahima Ouattara, précisant que ce site a une superficie de 1.100 hectares avec des réalisations d’environ 15 milliards de Fcfa.

Il permettra notamment d’accueillir une structure de direction, d’assurer simultanément trois stages de formation de 25 stagiaires, d’héberger 25 stagiaires et d’entraîner des unités de contre-terrorisme en milieu urbain et rural, de tirs et de la protection rapprochée, a-t-il souligné.

L’académie se veut un pôle d’expertise et d’entrainement des unités spécialisées et de formation des cadres acteurs de la lutte anti-terroriste issus des ministères de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur et d’autres ministères ainsi que le creuset de la recherche stratégique sur la menace terroriste.    

Près de 500 acteurs de la lutte anti-terroriste provenant d’une quinzaine de pays africains ont déjà été formés dans cette académie. Selon M. Ouattara, les travaux restant à réaliser sont estimés à 25 milliards Fcfa et des recherches de ressources devraient être lancées bientôt.  

« Nous protégeons nos peuples et leur avenir » dans un environnement de paix et de sécurité auquel ils aspirent tant, a déclaré le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Pour lui, « il se dessine là le futur de la paix sur le continent » africain.

Ce camp d’entraînement est certifié par les unités de corps d’élite françaises et son institut de recherche. « Veillez en permanence à son organisation avec les Etats frères et tous les partenaires de la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

M. Patrick Achi a présidé à Abidjan, peu avant l’inauguration de cette académie, une signature de convention entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la République française portant sur la gestion de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville.

Le protocole a été paraphé par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara représentant la partie ivoirienne et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.  

M. Jean-Yves Le Drian, dans un discours, à l’inauguration, a déclaré que «le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble».

«Nous savons que notre responsabilité, c’est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l’Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie française a été reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara.

La Côte d’Ivoire est la cible des terroristes depuis quelques années. Le pays a été plusieurs fois attaqué par des terroristes qui ont aussitôt été repoussés notamment dans l’extrême nord, où il fait frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Sahel: Macron annonce une «transformation profonde» de Barkhane

Le président Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 10 juin 2021, la « transformation profonde » de sa force militaire Barkhane, qui opère au Sahel.Au cours d’une conférence de presse, le chef de l’Etat de la France a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure ». « (…) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a dit Emmanuel Macron.

Il a souligné que « la présence durable dans le cadre d’opérations extérieures de la France ne peut pas se substituer au retour de l’État et des services de l’État à la stabilité politique et au choix des États souverains ».

« La poursuite de notre engagement au Sahel ne se fera pas à cadre constant. Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui tombent dans l’anomie parce que les États ne prennent pas leurs responsabilités », a poursuivi le président Macron, annonçant du coup des consultations, avant fin juin, avec les pays du G5-Sahel, les Etats-Unis et les autres partenaires de Paris.

Forte de 5100 soldats, Barkhane qui a été lancée le 1ᵉʳ août 2014 sur les cendres des opérations Serval et Épervier, cédera à son tour la place à une alliance internationale contre le terrorisme qui va associer les Etats de la région du Sahel.

Après le deuxième coup d’Etat du colonel Assimi Goïta contre le président de la transition, Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane le 24 mai dernier, la France a suspendu ses opérations militaires conjointes avec le Mali dans le cadre de la force Barkhane.

Rigobert Soro se dit en procès pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro

Rigobert Soro, frère cadet de Guillaume Soro, a déclaré mercredi être devant la justice pour répondre des faits d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale. »Je suis ici pour le lien de sang avec mon aîné Guillaume Soro », a affirmé Rigobert Soro à la barre, rapportant avoir passé 12 jours « sous pression à la DST (Direction de la surveillance du territoire) » après son arrestation.

Là, ajoutera-t-il, « les tortures et la pression » l' »obligent à signer un procès verbal qui (selon lui) n’est pas total ».

Quant à Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, il affiché son soutien éternel à Guillaume Soro, avec qui il a participé à la rébellion déclenchée en Côte d’Ivoire en 2002.

« J’ai des liens sacrés avec Soro, jamais je vais trahir notre amitié et fraternité qui sont à vie », a-t-il lâché à la barre, avant d’avouer avoir des « liens de fraternité avec les 8400 » (ndlr  soldats de l’ex-rébellion) parce qu’il a participé à la rébellion des ex-Forces nouvelles. 

M. Soro et 19 de ses proches dont deux de ses frères cadets sont visés par des poursuites d’atteintes contre la sûreté de l’Etat. L’ancien président de l’Assemblée nationale dont l’arrivée à Abidjan en décembre 2019, n’avait pu avoir lieu, est jugé par contumace. 

Ethiopie : des officiers supérieurs rejoignent les rebelles du TPLF

Au moins cinq officiers supérieurs de la police éthiopienne ont quitté l’administration intérimaire du Tigré pour rejoindre les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a déclaré mardi à APA un responsable de l’administration sous couvert d’anonymat.Cette trahison intervient après que les militants du TPLF ont annoncé la reprise de la ville de Hawzen, dans le nord du Tigré, des mains des forces armées éthiopiennes.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, ancien ministre des Communications, a récemment déclaré aux médias affiliés que des centaines de jeunes avaient rejoint les rangs du TPLF pour se dresser contre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed.

À la fin du mois dernier, un journaliste de la BBC qui faisait des reportages en langue locale avait rejoint les forces du TPLF, mais selon les rumeurs, il aurait été abattu au cours des récents combats.

Parmi les transfuges figurent le commandant Kahassay Haileselassie, responsable de l’information et de la sécurité dans la zone de Mekele, l’inspecteur en chef Ferew Alemu, responsable des enquêtes criminelles dans la zone de Mekele, le sergent Yohannes, responsable des enquêtes criminelles dans le Tigré, et le sergent en chef Kiros Tadess, responsable de la prévention des crimes dans la sous-ville de Hadnet.

Les policiers sont accusés d’avoir collaboré avec le TPLF dans le cadre d’assassinats ciblés clandestins et de les avoir facilités contre des membres de l’administration provisoire mise en place par le Premier ministre Abiy Ahmed après qu’il a revendiqué la victoire sur le TPLF en novembre dernier.

Le mois dernier, le gouvernement a révélé que les forces armées du TPLF avaient tué 22 civils qui travaillaient dans l’administration provisoire après novembre 2020.

La géolocalisation des téléphones mobiles intégrée aux enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles est intégrée aujourd’hui dans les enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire, où la police scientifique fait usage d’application pour détecter des traces technologiques.

La Côte d’Ivoire, en partenariat avec Deveryware, une structure franvais0 qui travaille principalement pour le service d’État de la République de France, dans le domaine de la sécurité publique.

Selon M. David Boisseau, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé Shield Africa, cette structure coopère avec le ministère ivoirien de l’Intérieur au niveau de la police et de la gendarmerie.

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence que la personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit. 

L’application permet en outre de montrer que « la personne était là à partir des photos qu’ elle a pu bien faire et une fois que le document est judiciairisé, ces données permettent aux autorités judiciaires, à travers des juges d’instruction d’aider à la résolution des enquêtes », a-t-il relevé. 

Cela, mentionnera-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire ADN, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Le Maroc condamne « vivement » les attaques terroristes au Burkina Faso

Le Maroc a condamné « vivement » les attaques terroristes ignobles, qui ont visé le Nord du Burkina Faso, à Solhan, dans la nuit du 4 au 5 juin, faisant 160 victimes civiles innocentes, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Dans un message adressé au ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, M. Alpha Barry, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita affirme avoir appris avec une « profonde affliction la triste nouvelle des attaques terroristes ignobles, qui ont visé le Nord du Burkina Faso, à Solhan, faisant 160 victimes civiles innocentes et causant l’incendie de plusieurs habitations et du marché local de cette localité ».

« Devant cette agression lâche, le Royaume du Maroc condamne vivement cet acte terroriste abject, qui est rejeté par toutes les religions et les valeurs humanistes universelles », écrit M. Bourita.

En cette douloureuse occasion, affirme le ministre, le Maroc « exprime sa totale et forte solidarité avec le gouvernement burkinabé » et présente ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion et de solidarité aux familles éplorées et au peuple burkinabé.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Burkina : l’Onu lance un appel contre la violence extrémiste

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), a appelé la communauté internationale à soutenir davantage le Burkina Faso pour lutter contre les jihadistes.Le Burkina s’est réveillé samedi sous le choc après le massacre de 160 civils à Solhan, une petite localité, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha.

L’Onu par la voix de son Secrétaire général Antonio Guterres, s’est dit « indigné » par l’attaque meurtrière survenue dans le pays.

Dans un communiqué publié par son porte-parole Stéphane Dujarric, Antonio Guterres s’est dit « indigné par l’assassinat de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso ».

Le Secrétaire général de l’Onu « condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable » ajoute le communiqué.

Alors qu’un premier bilan provisoire de 138 morts avait été annoncé par les autorités locales samedi, plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés portant le bilan à 160 morts dimanche soir.

Cette nouvelle attaque, la plus meurtrière depuis le début des violences jihadistes en 2015, a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique contre des civils et des militaires.

Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national face à ce qu’il qualifie de « tragédie des forces obscures », avant de préciser que « les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour neutraliser ces terroristes ».

Sénégal : un navire transportant du cannabis immobilisé

L’arraisonnement d’un bateau, dans la nuit du samedi au dimanche, a permis à la Marine sénégalaise, soutenue par l’Armée de l’air, de trouver à son bord du haschich.C’est la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa) qui a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter. Selon cette source, l’interception du navire a eu lieu « à 140 kilomètres au large de Dakar ».

En outre, la Dirpa a précisé que l’équipage du bateau est composé de « quatre Indiens, d’un Mauritanien, d’un Syrien et d’un Libyen », non sans indiquer que « le bilan de la prise sera annoncé  (ultérieurement) en liaison avec les services compétents ».

Le Maroc abrite l’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 »

L’exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 » se déroulera du 07 au 18 juin 2021 dans plusieurs régions du Maroc (Agadir, Tifnit, Tan Tan, Mehbes, Tafraout, Ben Guérir et Kénitra), impliquant de milliers de militaires multinationaux et un nombre très important de matériel terrestre, aérien et maritime, indique samedi un communiqué de l’état-major général des Forces armées royales (FAR).En plus des États-Unis d’Amérique et du Maroc, la 17ème édition de cet exercice connaîtra la participation de la Grande Bretagne, du Brésil, du Canada, de la Tunisie, du Sénégal, des Pays Bas, d’Italie ainsi que de l’Alliance Atlantique, en plus d’observateurs militaires d’une trentaine de pays représentant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, ajoute la même source.

Les objectifs de cet exercice, considéré parmi les exercices interalliés les plus importants dans le monde, sont nombreux. Il s’agit de renforcer les capacités manœuvrières des unités participantes, de consolider l’interopérabilité entre les participants en matière de planification et de conduite d’opérations interarmées dans le cadre d’une coalition et de perfectionner les tactiques, les techniques et les procédures.

Il est question également de développer les aptitudes en matière de cyberdéfense, d’entraîner la composante aérienne à la conduite des opérations de chasse, d’appui et de ravitaillement en vol, de consolider la coopération dans le domaine de la sécurité maritime, de conduire des exercices en mer dans le domaine de la tactique navale et des luttes conventionnelles et de mener des activités d’ordre humanitaire, selon le communiqué.

Cet exercice englobera, en plus des formations et des simulations aux activités du commandement et des entraînements sur les opérations de lutte contre les organismes terroristes violents, des exercices terrestres, aéroportés, aériens, maritimes et de décontamination NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).

Par ailleurs, et au titre des activités parallèles à vocation humanitaire, un Hôpital médicochirurgical de campagne sera déployé au niveau d’Amlen (Tafraout) où des prestations médicales et chirurgicales vont être dispensées au profit des populations locales de la région, par des équipes médicales constituées de médecins et d’infirmiers des FAR et de l’Armée américaine, relève l’état-major général.

Exercice multinational interarmées, « African Lion 2021 », fait partie des exercices majeurs organisés et dirigés conjointement par le commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et les Forces Armées Royales, visant à consolider le niveau de coopération et de formation, à accroitre l’interopérabilité ainsi qu’à promouvoir l’échange d’expérience et de savoir entre les différentes composantes militaires afin de leur permettre d’atteindre leur pleine capacité opérationnelle, conclut le communiqué.

La SADC va aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est prête à aider le Mozambique à lutter contre les insurrections terroristes.Depuis 2017, ce pays d’Afrique australe fait face aux attaques terroristes notamment dans sa province septentrionale de Cabo Delgado, riche en gaz.

Ce vendredi, la SADC qui compte 16 Etats membres a décidé de lui prêter main forte, le président Cyril Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a toutefois refusé de révéler les mesures que la SADC prendrait pour aider Maputo à empêcher le conflit de se répandre « dans nos propres pays ».

« Vous ne pouvez pas aller en guerre et dire à votre adversaire ce que vous allez faire », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « J’ai bien peur que vous deviez simplement nous supporter. C’est le type d’informations sensibles que nous devons taire pour l’instant ».

M. Ramaphosa a indiqué que le récent sommet d’urgence de la double troïka de la SADC, qui s’est tenu à Maputo fin mai, a évalué les besoins du Mozambique en matière de sécurisation de la province en proie à des troubles.

L’insurrection a causé la suspension des activités d’un projet gazier de 60 milliards de dollars US mené par le géant français du pétrole et du gaz Total. Elle a fait plus de 3.000 morts et près de 300.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

L’agence de notation Standard & Poor’s Global a estimé que les attaques terroristes dans la province de Cabo Delgado constituent une « menace significative » pour les installations de production associées à l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel au monde.

L’attaque de la ville côtière de Palma par les insurgés en mars dernier a fait des dizaines de morts, des centaines d’autres blessés et des milliers de personnes déplacées lors de leur fuite vers Pemba, la capitale régionale de Cabo Delgado.

Le Mali suspendu des instances de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exige en plus la levée immédiate de toutes les restrictions imposées sur l’ex président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) réuni en session extraordinaire jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a pris cette décision après le nouveau  « coup d’Etat » perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition par la junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta, nouveau président de la transition et chef de l’Etat.

L’Organisation de la Francophonie exige par ailleurs la nomination d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant « la diversité sociopolitique du Mali » et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.

Conformément à la charte de la transition, le CPF exige le respect du calendrier électoral. Celui-ci prévoit la tenue des élections au plus tard en mars 2022.

Enfin, l’OIF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la Cédéao, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.

L’Organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l’homme. L’OIF soutient aussi l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Nigéria : des enfants d’une école coranique kidnappés

Les victimes, pensionnaires d’une école coranique, ont été enlevées, contre rançon, par des hommes armés dans le centre-nord du pays.Un nouveau rapt de masse au Nigéria. « Un nombre encore incertain d’élèves de l’école islamique Salihu Tanko ont été enlevés avec des passagers d’un bus » après l’attaque par des hommes armés de leur école qui compte environ 200 élèves, lit-on sur le compte Twitter du gouvernement de l’État nigérian du Niger.

Le Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain, est régulièrement frappé par ce type d’attaques perpétrées par des groupes armées dont la nébuleuse djihadiste, Boko Haram.

La Cedeao suspend le Mali de ses instances

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réunie à Accra ce dimanche 30 mai, a suspendu le Mali de ses instances, après la prise du pouvoir par les militaires putschistes.Cette décision est entérinée par la conférence des chefs d’États après la prise du pouvoir par les militaires putschistes, suite à la démission forcée du président de transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.

La Cédéao condamne ce « coup d’État » perpétré par la junte en violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu à Aburi, au Ghana, le 15 septembre 2020.

« Après de longues discussions, les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao » peut-on lire sur le communiqué des chefs d’État présents lors de ce sommet de la Cedeao à Accra.

Les chefs d’Etats exigent « la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile au poste de Premier ministre et la formation d’un gouvernement inclusif » le plus rapidement.

La Cédéao demande aussi à la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, nouveau chef de l’État et président de la transition du pays, de libérer l’ancien président et le Premier ministre de la transition encore placés sous résidence surveillée. 

En outre, les dix chefs d’Etats présents à ce sommet, ont demandé à la junte de respecter son engagement d’organiser la présidentielle en février 2022 après la période de transition de 18 mois.

Une dizaine de chefs d’État étaient présents à Accra sur invitation de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Ethiopie : Washington appelle à un cessez-le-feu au Tigré

Le président des Etats-Unis, Joe Biden a exhorté toutes les forces présentes dans la région éthiopienne du Tigré à déclarer et à adhérer à un cessez-le-feu général.Selon le communiqué du président américain, les forces érythréennes et Amharas devraient se retirer du Tigré. « En début de semaine, le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a averti que l’Ethiopie pourrait connaître sa première famine depuis les années 1980, en raison du conflit qui persiste dans cette région du Tigré.

Les Etats-Unis exhortent les dirigeants et les institutions éthiopiennes à promouvoir la réconciliation, les droits de l’homme et le respect du pluralisme. Le chef de l’Exécutif américain a par ailleurs déclaré que le gouvernement éthiopien et les autres parties prenantes de tous les horizons politiques devraient s’engager dans un dialogue inclusif.

« L’Envoyé spécial de Washington pour la Corne de l’Afrique, Jeff Feltman est chargé de mener un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis pour aider à résoudre pacifiquement les conflits interdépendants dans la région, notamment la résolution du différend sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) pour répondre aux besoins de toutes les parties prenantes », a ajouté le communiqué de la Maison blanche.

Les Etats-Unis sont déterminés à aider l’Ethiopie à relever ces défis, en s’appuyant sur les séculaires entre nos deux pays et en travaillant avec l’Union africaine, les Nations Unies et d’autres partenaires internationaux.

Mozambique : la SADC garde le secret sur son projet d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déclaré jeudi qu’elle avait accepté de travailler en étroite collaboration pour lutter contre l’insurrection terroriste qui sévit dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, mais est restée muette sur la nature de l’intervention régionale qu’elle prépare.Dans un communiqué publié après le sommet extraordinaire de sa double troïka tenu à Maputo, la capitale mozambicaine, la SADC a réaffirmé sa solidarité avec le gouvernement mozambicain dans ses efforts pour lutter contre l’escalade de l’insurrection à Cabo Delgado, « qui est également une menace pour la région australe de l’Afrique ».

« Le sommet a noté les progrès accomplis dans la recherche d’une solution durable au terrorisme et aux actes d’extrémisme violent dans la province de Cabo Delgado, et a examiné la réponse régionale proposée en soutien à la République du Mozambique », a déclaré le bloc sous-régional dans le communiqué publié jeudi soir.

La SADC est cependant restée silencieuse sur les détails de la réponse commune qu’elle envisage, même si un précédent sommet similaire tenu début avril avait recommandé le déploiement de forces spéciales de la SADC dans cette région mozambicaine en proie à des attaques menées par des insurgés affiliés à l’Etat islamique (EI) et qui ont font des ravages depuis octobre 2017.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi ne serait pas favorable à l’idée d’une force d’intervention régionale à part entière, préférant plutôt que son gouvernement gère seul, certains aspects de la réponse qui relèvent de sa souveraineté.

Le sommet de jeudi a été suivi par les présidents du Malawi, du Mozambique et de la Tanzanie – qui forment la Troïka au sommet de la SADC – et du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, qui constituent la Troïka de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité.

La réunion a été convoquée à la suite d’une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, mais qui n’aurait aucun lien avec le groupe éponyme somalien qui a fait allégeance à Al-Qaïda.

En attendant, le Sommet de la double Troïka de la SADC a convenu de convoquer un sommet extraordinaire avant le 20 juin au Mozambique, pour discuter de l’insurrection de Cabo Delgado et d’autres questions plus larges portant notamment sur l’intégration régionale.

La RDC en tête des crises les plus négligées au monde (rapport)

La République démocratique du Congo (RDC) occupe la première place des pays qui ont enregistré le plus de réfugiés au monde, selon un nouveau rapport.Le document du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais) explique son classement par l’ampleur des besoins, le manque cruel de financement et le désintérêt médiatique et diplomatique de la crise en RDC.

« La RD Congo est l’une des pires crises humanitaires du 21ème siècle. La combinaison létale de la violence galopante, du niveau record de la faim et de la négligence totale a déclenché une méga-crise qui appelle une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord du gouffre sont comme oubliées par le reste du monde et sont privées de toute aide », a déclaré le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, qui a lancé le rapport ce jeudi depuis Goma, dans l’est de la RDC.

Les multiples conflits dans les provinces de l’est du pays se sont intensifiés, forçant 6.000 personnes à fuir leur foyer chaque jour l’année dernière, ce qui en fait la crise avec le plus grand nombre de nouveaux déplacements dus aux conflits dans le monde.

Selon le NRC, le week-end dernier, près de 4.500 maisons ont été détruites par l’éruption d’un volcan à l’extérieur de Goma, suscitant un intérêt médiatique de courte durée. 

« Les Congolais sont frappés chaque jour par une crise de dimension volcanique due à la violence et au conflit. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas d’éruption volcanique, les milliers de personnes qui fuient leurs maisons chaque jour passent inaperçues », a déploré M. Egeland.

« Ils (Congolais) ne font pas les gros titres, ils reçoivent rarement la visite de donateurs de haut niveau et ne sont jamais considérés comme une priorité par la diplomatie internationale », a-t-il ajouté.

Dans le classement du NRC, la RD Congo est suivie par le Cameroun, le Burundi, le Venezuela, le Honduras, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Éthiopie, la République centrafricaine et le Mali.

« La pandémie de Covid-19 a fait sombrer des millions de personnes qui luttaient déjà pour leur survie dans les crises négligées. Le peu de revenus qu’ils avaient a souvent disparu, les besoins explosent et les financements continuent de se tarir », a averti Jan Egeland.

Il a souligné que pour la première fois au cours de ce siècle, les appels humanitaires mondiaux destinés à soutenir les opérations d’aide ont été financés à moins de 50 % l’année dernière. Dans certaines des crises négligées, seul un tiers des besoins a été reçu, même pour les opérations de secours vitales. Cette année, l’appel à l’aide pour la RD du Congo n’est financé qu’à hauteur de 12 % à la mi-mai.

Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Mali : destitution du président et du PM par la junte

Au Mali, la junte dirigée par Assimi Goita, a repris tous les pouvoirs après avoir destitué le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.L’homme fort de Bamako, le colonel-major Assimi Goita affirme avoir placé le Président et le Premier ministre « hors de leurs prérogatives ». « Le gouvernement de Moctar Ouane s’est montré incapable de consituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux » souligne la junte dans un communiqué. 

A côté de cette situation, les militaires reprochent aux deux dirigeants d’avoir enfreint la charte de la transition.

En effet, dans la Charte de la transition, il est indiqué à son article 7 que le « Vice-président de la transition est chargé des questions de défense et de sécurité ».

Le président de la transition et le Premier ministre ont été arrêtés lundi par des officiers armés après la publication du nouveau gouvernement. 

La nouvelle équipe a laissé sur le carreau deux grandes figures militaires de la junte: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile dans l’ancien gouvernement.

Côte d’Ivoire: un civil tué à Gonaté dans une altercation avec des gendarmes

Un civil a été tué dans la nuit de lundi à mardi à Gonaté suite à une altercation impliquant des jeunes et des encadreurs d’élèves sous-officiers gendarmes en marche pour Daloa, dans le centre-ouest du pays.

Selon une source sécuritaire, l’incident est intervenu à Gonaté où des élèves sous-officiers de l’école de gendarmerie d’Abidjan en partance de Bonon pour Daloa dans le cadre d’une marche punitive, ont fait escale.

 A cette escale, deux encadreurs de cette marche se sont soustraits du dispositif pour des besoins personnels.  Suite à une altercation avec certains jeunes, l’un des gendarmes a  fait usage de son arme de type AK, atteignant mortellement, Fofana Abdoulaye, âgé de 30 ans et de nationalité ivoirienne.

Les deux militaires ont été mis à la disposition de la brigade de recherche pour enquête.

Mali : l’UA exige la libération des dirigeants arrêtés

Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo (RDC) et président en exercice de l’Union africaine, a exigé mardi la libération immédiate et inconditionnelle des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires au Mali.Dans un communiqué de la présidence congolaise, l’Union africaine a appris avec « consternation » l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, par des militaires

« Le président en exercice de l’UA exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnalités arrêtées et condamne fermement toute action visant à déstabiliser le Mali. Il appelle également tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu’au respect de la Constitution » indique le document.

Les deux dirigeants ont passé la nuit entre les mains des militaires au camp militaire de Kati malgré des médiations nocturnes entreprises par des religieux.

Bah N’daw et Moctar Ouane ont été cueillis à leurs domiciles par des officiers armés quelques heures après la publication du nouveau gouvernement. En effet, à la faveur du nouveau remaniement, les deux colonels, membres influents de la junte qui a renversé le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, se sont retrouvés sur la touche. Il s’agit de Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la protection civile et du très influent Sadio Camara, qui gérait le ministère de la Défense.

Un acte fort du président de transition et de son Premier ministre qui ont voulu respecter le délai de la transition de 18 mois imposé par la communauté internationale pour rendre le pouvoir aux civils.

En avril, les autorités de transition avaient annoncé l’organisation d’un référendum portant sur une révision constitutionnelle, le 31 octobre et la tenue de la présidentielle et des législatives entre février-mars 2022 pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Dans le concert des condamnations, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat dénonce « un acte d’une gravité extrême » dans un tweet, indiquant que son organe observe de près l’évolution de la situation au Mali.

« Les chefs d’Etat de l’UA ont condamné avec énergie cet acte qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes et demandent aux militaires de retourner en casernes » dénonce-t-il dans son message. Moussa Faki Mahamat d’ajouter que l’Union africaine demande la libération immédiate et sans conditions des Autorités gardées dans les casernes et invite les parties maliennes à privilégier l’esprit de dialogue.