Atlantique Assurances indemnise des agriculteurs sinistrés en Côte d’Ivoire

Atlantique Assurances, une filiale du groupe Banque Centrale populaire ( BCP) en partenariat avec la société Ivoire Coton, a procédé au paiement des indemnités aux agriculteurs assurés déclarés sinistrés durant la campagne cotonnière 2019-2020 dans plusieurs localités ivoiriennes, notamment Goulia, Odiénné, Boundiali et M’Bengué.Selon une note d’information transmise jeudi à APA,  ces indemnités visent à dédommager les agriculteurs souscripteurs de l’offre «Atlantique Assur’ Coton» pour des pertes de rendement liées aux conditions météorologiques. A l’occasion de ces cérémonies d’indemnisation, souligne la note,  cette compagnie d’assurance « a réitéré son engagement et sa vocation à apporter une réponse immédiate» permettant de préserver les revenus des assurés en cas de sinistre ». 

Lancée en 2019, cette offre d’assurance « inédite et innovante», est  dédiée au marché de l’assurance agricole en Côte d’Ivoire. Elle couvre l’assuré contre tout risque de baisse de rendement due aux facteurs climatiques, garantissant ainsi le crédit intrant contracté par l’exploitant.

Afrique de l’Ouest: Jely Group initie un programme pour les cadres en situation de stagnation professionnelle

Jely Capital Humain, la branche du cabinet Jely Group dédiée au développement du Capital Humain, a initié un programme visant à accompagner les cadres supérieurs ouest-africains en situation de stagnation.Le 14 septembre 2020, le Cabinet annonce avoir achevé la phase pilote d’un Programme de Développement de Carrières (Top Managers Development Program), rapporte une note transmise à APA, jeudi.

Ce programme a été notamment mis sur pied à l’issue de deux constats « alarmants », mentionne le Cabinet qui souligne que « plus de 85% des cadres interviewés au cours de divers processus de recrutement en Côte d’Ivoire sont en situation de stagnation professionnelle ».

En outre, « près de 75% de ces cadres ne constatent pas d’évolution notable de leur carrière malgré l’obtention de diplômes complémentaires », ajoute une note du Cabinet.

Les principales raisons de ces constats sont : une méconnaissance de la nouvelle dynamique du marché de l’emploi en Afrique, un manque de planification de leur carrière et une tendance à accumuler des diplômes au détriment de compétences solides et de réalisations palpables.

A cela s’ajoutent pour les candidates de genre féminin un manque de confiance et une certaine frilosité, alors même qu’elles possèdent les compétences requises pour progresser dans leur carrière,  énumère la note.

Pour Sylvie Tshisungu Djoman, en charge du département Capital Humain au sein dudit cabinet « les cadres supérieurs ouest-africains regorgent de qualités mais sont très souvent déconnectés par rapport aux réelles attentes d’un marché de l’emploi en constante évolution ».

Elle a relevé que « le TMDP (programme) permet de les aligner sur les réalités du marché et de leur donner les armes pour progresser et contribuer au développement socio-économique du continent».

A l’issue de la phase pilote du programme initiée par Jely Capital Humain, 80% des bénéficiaires ont franchi au moins un échelon complémentaire d’évolution et plus de 90% ont connu des évolutions de salaire significatives.

« Notre plus belle fierté concerne un cadre du secteur financier qui est passé d’un poste de Directeur des Opérations Pays à celui de Directeur Général d’une compagnie panafricaine sans passer par une formation complémentaire et en pleine crise de la Covid-19», a poursuivi Sylvie Tshisungu Djoman.

Ce Cabinet spécialisé en développement du Capital Humain offre des prestations en matière de recrutement, de renforcement de la gouvernance, de formation mais également un service d’accompagnement au développement professionnel.

Depuis sa création, Jely Capital Humain est intervenu dans le secteur financier (banques, assurances, SGI, sociétés d’investissement), médical (pharmacies, cliniques), audiovisuel, industriel et immobilier. Il est le premier cabinet dédié au financement et à la restructuration des PME.

Côte d’Ivoire: près de «30% des fonctionnaires et agents de l’Etat» victimes de surendettement

Près de « 30% des fonctionnaires et agents de l’Etat» de Côte d’Ivoire sont victimes de surendettement dus à des prêts à usure, a indiqué jeudi à la presse à Abidjan, M. Souleymane Fadiga, le directeur général de la lutte contre la pauvreté.Les surendettements dus au fait d’usuriers « impactent dangereusement la vie de presque 30% des fonctionnaires et agents de l’Etat », a dit M. Fadiga Souleymane, directeur général de la pauvreté au ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

M. Fadiga Souleymane s’exprimait jeudi, devant la presse, en marge d’une journée d’information et d’échanges sur le surendettement des fonctionnaires et agents de l’Etat qui a regroupé près de 30 ministères dont les employés sont touchés par ce phénomène.  

Quelque 2 155 fonctionnaires et agents de l’Etat sont aujourd’hui « en situation de vulnérabilité extrême » avec « une perte annuelle de 3,8 milliards Fcfa » pour les ménages qui ne peuvent ni utiliser pour l’épargne ni pour la consommation, a-t-il fait observer. 

« La situation est telle que ces personnes vivent dans une certaine précarité et nous essayons ensemble avec eux pour à travers une étude qui sera menée pour voir comment on peut les aider à trouver une solution » sur le surendettement, a-t-il ajouté.

Le diagnostic montre en Côte d’Ivoire que « près de 30 000 fonctionnaires et agents de l’Etat subissent les effets du surendettement auprès des maisons de crédits et d’équipements, dans un environnement des prêts à usure communément appelé « système margouillats ».

Le gouvernement ivoirien a procédé dès 2011 à un renouvellement des outils et matériels de travail, à une revalorisation par le déblocage des avancements indiciaires en 2014 et 2015, suivi d’un avancement des fonctionnaires tous les deux ans, pour améliorer leurs conditions de vie.

En dépit de ces efforts consentis pour l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’Etat, il est de plus en plus constaté que des fonctionnaires vivent dans une situation de précarité qui frise l’indigence.

Le raison essentielle évoquée pour expliquer cet état de fait est une  situation de surendettement,  notamment le fait pour des agents de l’Etat et des fonctionnaires de contracter de nombreuses dettes auprès d’usuriers à des taux d’intérêts illicites.

Pour l’année 2020, la revue documentaire 2020 du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, révèle que la situation de surendettement est la cause principale de la précarité et de la vulnérabilité de 2155 chefs de ménages dont 67 femmes et 2088 hommes.

Le surendettement des fonctionnaires comporte des dimensions psychologiques,  sociales et culturelles. Selon la psychologue, Dr Bendé Kouakou, cela est dû à une faible rémunération salariale,  une gestion inefficace du budget familial, les pressions sociales, le problème de maladie et d’addiction.

La décennie de crise qu’a connue la Côte d’Ivoire a favorisé la pauvreté. Cet état de fait caractérisé par un taux de chômage élevé, a entraîné une paupérisation des ménages avec une cherté de la vie.

En 2014, un rapport du ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement technique révèle que quelque 23 400 enseignants,  soit 24,72% de ce corps de métier sont surendettés. Pour l’année 2021, l’Etat ivoirien veut proposer des reformes administratives et sociales pour atténuer l’endettement par l’usure. 

En outre, le gouvernement ivoirien envisage d’engager les acteurs dans des cycles de formation sur l’éducation financière avec l’appui d’ONG et d’organismes internationaux en vue de permettre une inclusion sociale et financière. 

« On aura une étude pluridisciplinaire qui va nous dire ce qu’il faut faire comme mécanisme pour régler le problème de surendettement en vue de protéger les citoyens face à cette situation et comment transformer les passifs de cette dette en élément de produit de protection sociale », a dit M. Fadiga.  

Le phénomène touche des agents de 29 ministères, représentant quelque « 30% des fonctionnaires ». Selon M. Fadiga, « il y a des comportements étatiques liés au fait qu’ il y a des personnes qui ne savent plus comment faire », ce qui entraîne des abandons de postes ou des défis à l’autorité. 

Mali : la Cedeao ne cède pas devant la junte

La junte au pouvoir à Bamako depuis un mois doit renoncer à la direction de la transition politique selon la Cedeao.La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) serre la vis. L’organisation régionale, dans le communiqué du mini-sommet tenu mardi 15 septembre au Ghana, a conditionné la fin des sanctions contre le Mali à la désignation de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

Au lendemain de cette réunion à huis clos à laquelle a participé le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), la junte militaire au pouvoir suite au renversement, le 18 août dernier, du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a officiellement réagi mercredi lors d’une conférence de presse organisée à Kati, leur quartier général situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale Bamako.

Le Colonel-Major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, raconte les négociations avec les chefs d’État ouest-africains : « Nous avons demandé la levée ou l’allègement des sanctions. Il nous ont répondu qu’ils prendront une décision dès la mise en œuvre des mesures nécessaires ».

Le porte-parole de la junte de Bamako a précisé aussi que « nous avons clairement dit à la Cedeao que nous sommes au service du peuple. Étant donné que la majorité a parlé d’une transition militaire, nous avons suggéré que l’on puisse aller dans ce sens. Notre option avouée est d’être du côté de la majorité. La Cedeao a refusé. Nous ne pouvions pas décider sur place. Nous avons donc promis de revenir et discuter conformément à ce qui il y a dans la charte (de la transition) ».

Ce document de base, adopté au terme des « journées de concertation nationale », permet aussi bien à un civil qu’à un militaire de diriger la transition politique.

L’ultimatum de la Cedeao est arrivé à expiration mais la junte militaire prévoit d’entamer, « dès aujourd’hui, la mise en place d’un collège pour installer les organes et choisir les personnalités de la transition ».

Lancement de la 3è édition de handi marathon d’Abidjan pour les personnes en situation de handicap

La troisième édition de handi marathon d’Abidjan, une compétition dédiée aux personnes en situation de handicap et aux personnes du 3è âge, prévue le 27 septembre prochain dans la capitale économique ivoirienne, a été lancée mercredi à Abidjan.Cette course qui vise à valoriser les personnes en situation de handicap a pour thème cette année : «Modeste dans la victoire, mais sans rancœur dans la défaite».

« C’est un marathon qui est dédié aux personnes en situation de handicap et aux personnes du 3è âge. Cette 3è édition est difficile car nous la faisons en période de la Covid-19 et dans un contexte politique tendu », a indiqué dans une conférence de lancement, Danielle Adahi Bikpo, la présidente du comité d’organisation.

 Par ailleurs, elle a expliqué que l’une des innovations de cette édition, est le « village de handi marathon» avec un volet éducatif et un autre artistique. Ce marathon, a également précisé Mme Adahi, se fera en trois parcours, notamment les  parcours du 11 kilomètres, du 5 kilomètres et du  2 kilomètres.

«Le parcours du 11 km est destiné aux personnes en situation de handicap intellectuel et auditif. Le 5 km est prévu pour les personnes handicapées en fauteuil et le 2 km les personnes de petites tailles », a-t-elle ajouté, soulignant que les personnes du troisième âge feront de la marche.

Poursuivant, Mme Adahi a fait savoir que les personnes valides peuvent participer à cette compétition, mais ne seront pas récompensées. 

« Le sport est un cadre d’inclusion des personnes handicapées. Ce marathon est un cadre  qui met en valeur les personnes en situation de handicap », a soutenu, pour sa part, Yacouba Koné, au nom de la coordination des associations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire.

Quant à Koffi Kouassi Mathurin, le président de la fédération des associations des fonctionnaires et agents de l’État à la retraite, il a plaidé pour la pérennité de ce marathon.

Le handi marathon d’Abidjan est une course qui entend mettre en valeur les personnes en situation de handicap et les personnes du troisième âge. Quelque 54 médailles et une récompense financière seront distribuées à l’issue de cette troisième édition qui se tiendra au palais des sports de Treichville dans le sud d’Abidjan.

Mali : la Cedeao maintient les sanctions

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) lie la levée des sanctions contre le Mali à la direction civile de la transition.Le flou persistant sur l’identité des personnes chargées de mener la transition politique au Mali joue en défaveur de la junte militaire ayant renversé, le 18 août dernier, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Ce mardi 15 septembre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), lors d’une réunion consultative sur la situation politique au Mali, est restée ferme sur ses positions.

À l’issue de cette rencontre à huis clos tenue à Aburi, dans l’est du Ghana, Kalla Ankouraou, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’Extérieur, a déclaré : « Nous pensons que ce sommet (sur le Mali) va être le dernier parce qu’il ne restait qu’un seul point (la direction de la transition) par rapport auquel la junte a demandé de lui donner le temps d’aller faire un compte rendu aux autres acteurs maliens. Ils ont demandé à ce que l’embargo soit progressivement levé, et le sommet a dit (que ce sera fait) dès demain (mercredi) à minuit s’ils désignent des civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition ».

Poursuivant, M. Ankouraou a rapporté que « les décisions prises par le dialogue malien (journées de la concertation nationale) sont assez proches de celles de la Cedeao ». Toutefois, les présidents ouest-africains ont insisté pour que « les dirigeants délégués par la junte puissent faire le nécessaire pour convaincre l’opinion malienne et surtout les membres de la junte à faciliter la tâche de la Cedeao ».

L’organisation régionale, lors de son 57e Sommet ordinaire organisé la semaine dernière à Niamey (Niger), avait exigé des putschistes le choix, au plus tard ce 15 septembre, de deux personnalités civiles pour diriger la transition politique.

Le dialogue intermalien initié par le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), la structure de la junte au pouvoir, a abouti sur l’adoption de la Charte de la transition d’une durée de 18 mois. Ce document dispose que la direction de la transition peut être confiée à un civil ou à un militaire.

Sur Twitter, le chef de l’État du Sénégal, Macky Sall, a salué les « décisions consensuelles » issues de ce sommet restreint. Outre le président sénégalais, Alpha Condé (Guinée), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Faure Gnassingbé (Togo), Mahamadou Issoufou (Niger) et Yemi Osinbajo, le vice-président du Nigeria ont répondu à l’invitation de leur homologue ghanéen, Nana Addo Akufo-Addo, président en exercice de la Cedeao.

Dans un communiqué sanctionnant ce mini-sommet, l’organisation régionale recommande que le CNSP soit dissout « dès le démarrage de la transition civile ».

Côte d’Ivoire : les acteurs frontaliers formés à la cohabitation pacifique aux frontières

Quelque 146 acteurs frontaliers composés des leaders communautaires, des forces de défense et de sécurité, des guides religieux ainsi que du corps préfectoral des sous-préfectures de Sikolo (Kong), Katogo (M’bengué) et Mahandiana sokourani (Kaniasso), trois localités issues des régions frontalières du Tchologo, du Poro et du Folon ont été formés et impliqués dans la cohabitation pacifique aux frontières.Ces  séances de formation ont été assurées les 11, 12 et 14 septembre  par le secrétariat exécutif  de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI) dans le cadre de la mise en œuvre du projet « sensibilisation à la cohabitation pacifique  et à la lutte contre la covid-19 dans les régions frontalières » financé par la coopération allemande  à travers la GIZ, rapporte une note d’information transmise à APA, mardi.

Elles ont été l’occasion pour les participants d’échanger avec la CNFCI sur les différents problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Il en ressort que cette région nord du pays est en proie à l’insécurité frontalière avec comme lot commun les attaques meurtrières  notamment celle qu’a connu le village de Kafolo, les conflits fonciers, les tentatives d’annexion d’une partie du  territoire ivoirien et la crainte des menaces terroristes.

En effet, selon Téhoulé N’guessan Augustin, préfet du département de M’bengué, l’on dénombre de récurrents conflits fonciers entre les villages ivoiriens et maliens dont le plus récent est le litige foncier qui oppose le village de N’gandaman dans la sous-préfecture de Bougou en Côte d’Ivoire   et celui de Dovong au Mali.

 « En 2019, le bilan des affrontements entre ces deux villages frontaliers aurait fait plusieurs blessés » a-t-il expliqué en préconisant la matérialisation des frontières pour résoudre durablement ces problèmes.

Les villages frontaliers de Ouelli et Ouanguemin dans la sous-préfecture de Mahandiana Sokourani ont également eu  maille à partir avec un village  du mali en raison d’un litige foncier vieux de plus de 20 ans. A en croire Doumbia Témaha et Koné Diamah, chefs de ces villages, cette situation couve toujours.

Prenant la parole à ces différentes séances,  Diakalidia Koné,  secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI),  a déploré cette situation d’insécurité aux frontières.

Poursuivant, il a au nom du premier ministre, ministre de la défense, Hamed Bakayoko, président de la CNFCI, rassuré les populations frontalières  sur la prise en compte de leur sécurité par le gouvernement à travers la création de la CNFCI avant de les impliquer dans la lutte pour  la sécurité et la cohabitation pacifique avec leurs voisins.

« La sécurité n’est pas seulement l’affaire des forces de défense et de sécurité seules, mais plutôt l’affaire de tous. C’est pourquoi, nous devons tous nous mobiliser et nous impliquer véritablement pour ramener pacifiquement la paix et la sécurité à nos frontières. Cela est possible à travers la prévention des conflits, le règlement pacifique des conflits, la vigilance et la franche collaboration des populations avec les autorités administratives et sécuritaires locales. La CNFCI est créée pour apporter le développement à nos frontières, mais sans la sécurité et la paix, on ne peut pas amorcer le développement dans les espaces frontaliers » a-t-il conclu en les exhortant à vivre en paix avec leurs voisins  tout en étant cependant vigilants.

M. Konaté a enfin remis aux participants des kits sanitaires contre la covid-19 composés de gel hydro alcooliques, de seaux d’hygiènes, de thermomètres et de papiers hygiéniques.

Auparavant, le formateur, Michel Séka a instruit les participants sur les rôles des acteurs dans la prévention et résolution des conflits, les  outils de la prévention des conflits  et les  méthodes de la résolution de ces conflits.

A l’en croire,  « il faut prévenir les conflits à travers notamment les alertes précoces, le dialogue intercommunautaire entre les populations par l’activation des comités de paix et les alliances ethniques. En cas de survenance  de conflits, procéder aux règlements des conflits au double niveau frontalier et transfrontalier. Ces niveaux sont : le règlement au niveau du chef de famille, de quartier, de village. En cas d’échec, porter le différend à la connaissance du sous-préfet de sa localité   et du préfet plus tard  si une solution n’est pas trouvée. »

Il a enfin exhorté les  chefs traditionnels, guides religieux, femmes et jeunes à dire « non » à l’utilisation des méthodes  violentes pour la résolution des conflits, mais également « non » à la diffusion des rumeurs et « oui » au vivre ensemble et à la cohabitation pacifique.

Imprégnés de cette formation, les participants ont promis utiliser ces connaissances acquises pour servir d’acteurs de paix  et de sécurité dans leur village respectif.

 « Les passages non officiels font que chaque jour nous enregistrons des entrées dans nos villages malgré la fermeture des frontières. Nous avons aussi beaucoup de problèmes fonciers et d’annexion de territoire. Par le passé, nous utilisions la violence qui ne nous rendait pas service », a souligné Bamba Tiémoko, chef du village de Kafolo  et président de l’association des chefs de village de la sous-préfecture de Sikolo.   

« Avec la formation que nous venons de recevoir, nous avons les outils et les méthodes pour régler pacifiquement  les conflits et litiges que nous allons avoir avec les villages des pays voisins qui sont aussi nos frères. Nous serons aussi vigilants et nous allons collaborer avec les autorités » a-t-il promis.

 La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Mali : décès de l’ex-chef de l’État Moussa Traoré

L’ancien président de la République du Mali, Moussa Traoré, est mort ce mardi 15 septembre à l’âge de 84 ans.La disparition de l’auteur du premier coup d’État de l’histoire du Mali, en 1968, intervient au moment où ce pays cherche une issue à une crise sociopolitique. Celle-ci a conduit au renversement, le 18 août dernier, du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Le chef de la junte militaire au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, s’est rendu ce mardi à Accra (Ghana) pour discuter de la transition politique avec les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

L’ultimatum de l’organisation régionale, pour la désignation de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition, arrive à expiration aujourd’hui.

Né le 25 septembre 1936, le Général Moussa Traoré avait destitué Modibo Keïta, le père de l’indépendance du Mali. Il perdra à son tour le pouvoir, en 1991, à la suite d’un coup d’État militaire. En disgrâce, Moussa Traoré fera ensuite l’objet d’une condamnation à mort et doit son salut au président Alpha Oumar Konaré qui l’a gracié en 2002.

Une solution pour optimiser les projets routiers présentée à Abidjan

Une solution pour optimiser les projets routiers a été présentée, mardi, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place.Présentée par la société de cimenterie LafargeHolcim  Côte d’Ivoire et ses partenaires, lors d’un webinaire, Oris, est une solution  qui se veut une plateforme pour optimiser les projets routiers dans les pays.

 « La plateforme Oris est constituée de trois blocs à savoir la connaissance des matériaux. La digitalisation des matériaux est une plateforme sécurisée. Avec cette solution, on a des chaussées durables qui demandent peu d’entretien et qui permettent de réduire l’empreinte du carbone », a expliqué depuis l’Europe, Nicolas Miravalls, chargé des routes de LafargeHolcim à Paris (France).

Poursuivant, il a ajouté que la solution Oris se veut un outil d’aide pour la construction de routes durables. Selon M. Miravalls, cette offre commerciale a déjà été appliquée à plusieurs pays en Europe, en Amérique du Nord et même en Afrique avec l’Ouganda.

«  Oris possède une base de données  globale avec des matériaux. Cette solution est adaptable au besoin de chaque pays », a-t-il assuré.

Cette conférence par visioconférence a enregistré la présence de Serge Gbotta, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire et des représentants de plusieurs institutions ivoiriennes.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du Ciment Bélier.

 Avec plus de 200 points de vente, cette société assure la distribution du ciment bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.

Sénégal : une année scolaire marquée au fer rouge par le coronavirus

Au Sénégal, la tenue du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), à partir de ce lundi 14 septembre, clôt une année scolaire durant laquelle la Covid-19 a pertubé toutes les prévisions.Mame Top Bèye, en uniforme vert, a les yeux rivés sur le tableau. Elle s’emploie à décoder un sujet de dissertation. Cet élève de Troisième aux Cours Privés Seydina Mandione Laye (CPSML) de Yoff, une commune de Dakar, participe à un cours de français à deux semaines de son examen final : le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Un diplôme qui ouvre les portes du lycée.

Ce jour-là, les apprenants sont une vingtaine dans la salle. Chaque élève occupe seul une table biplace afin de respecter la distanciation physique. M. Kane, le professeur qui tient un bâtonnet de craie, explique la méthodologie de cet exercice littéraire en suscitant des interactions.

Pour pénétrer dans cet établissement créé en 1988, il faut se conformer au protocole sanitaire en vigueur dans ce contexte d’épidémie. A l’entrée, des lave-mains sont installés et un employé use d’un thermoflash pour vérifier la température corporelle. Ici, Oumar Mbengue, le directeur de l’école, se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières : « J’ai dit à tout le monde que si je croise dans l’école un élève sans masque, je le renvoie définitivement ».

Dans la classe de Djibril Ndiaye Kane, cet avertissement est pris au sérieux par les élèves ayant repris le chemin de l’école le 25 juin dernier. Au Sénégal, l’Etat a suspendu les enseignements dans les écoles et universités quatorze jours après la confirmation, le 2 mars, du premier cas de Covid-19. C’était une erreur pour M. Mbengue, selon qui « on aurait dû juste fermer les frontières. Il nous restait une semaine de cours avant d’aller en congé. Si on l’avait fait, je pense qu’on n’aurait pas eu tous ces cas ».

Un coup dur

L’arrêt brutal des cours fut « un moment difficile » pour El Hadj Fallou Opa Woilou. Toutefois, il a su tirer profit de ces vacances forcées. « Mon oncle, qui est un professeur de mathématiques, m’a beaucoup aidé surtout dans les matières scientifiques. Je n’ai pas perdu de temps », narre cet adolescent.

Durant cette période, Mame Top Bèye, dont l’ambition est de devenir « ingénieure », essayait « de garder le rythme pour être prête le jour J  ». Le quotidien de cette jeune fille a été réglé comme du papier à musique : « A mon réveil, j’apprenais mes leçons. Je faisais ensuite des exercices de mathématiques pour ne pas oublier les formules ».

Cette situation inédite a poussé le corps enseignant à explorer les réseaux sociaux afin d’entretenir le lien avec les apprenants.  « On a mis en place un groupe WhatsApp dans lequel on envoyait des exercices et des leçons aux élèves. On a constaté que sur 30 élèves, seuls 5 intervenaient régulièrement », regrette M. Kane.

Un manque de volonté aux conséquences lourdes. « Certains apprenants sont vraiment aptes à relever le défi. Pour les autres, c’est comme s’ils venaient avec la tête vide. Il y a en qui ont du mal à rejoindre le peloton. Il fallait donc faire un bref rappel des notions oubliées », raconte ce professeur de lettres.

Dans la quête du temps perdu par les classes d’examen, les Cours Privés Seydina Mandione Laye ont même « gonflé » les horaires dans quelques disciplines. « On vient à l’école six jours dans la semaine », informe Mame Top Bèye.

Avec la rigueur militaire en point de mire, les enseignements démarrent à 8 heures tapantes pour les élèves de Terminale (lycée), trente minutes plus tard pour ceux de la  Troisième (collège) et à 9 heures pour les classes de CM2 (primaire). « Nous avions deux classes de Troisième. Mais elles ont été éclatées en trois groupes. En ce qui concerne les classes de CM2, on a constitué trois cohortes avec chacune un enseignant », détaille le chef d’établissement qui a donné à la reprise « trois masques alternatifs » à chaque élève grâce notamment au soutien de taille de la municipalité.

Un programme amputé

Pour que les examens de fin d’année scolaire se tiennent à bonne date, le ministère sénégalais de l’Education nationale a allégé le programme des classes concernées par le redémarrage. Mais il y a une disparité manifeste dans la progression des enseignements. « Un schéma de progression est remis aux écoles. Cependant, l’Inspection d’académie ne vérifie pas si cela est correctement suivi », renseigne Oumar Mbengue, un pur produit de l’école publique.

Au-delà, l’efficacité des corps d’inspection est au centre du jeu dans le système éducatif. « Un enseignant voit l’inspecteur une fois dans sa carrière. C’est quand on doit le titulariser. C’est pourquoi il devient dans sa classe la projection de Dieu sur terre », se désole le septuagénaire.

Du primaire au lycée, le gouvernement a assoupli les conditions de passage en classe supérieure pour les niveaux intermédiaires. Ainsi, une moyenne de 4,5 sur 10 est fixée pour l’élémentaire là où une moyenne de 9 sur 20 est requise pour le secondaire.

A la prochaine rentrée, prévue courant novembre, le ministère de tutelle souhaiterait que les deux premiers mois soient consacrés à « la consolidation du programme de l’année précédente ». « Les examens auront lieu quand ? Car le programme que l’on peine à achever d’octobre à juillet, comment peut-on le terminer de janvier à juillet », s’interroge M. Mbengue surnommé Papa Jean.

Ce dernier est convaincu que la meilleure stratégie aurait été que « les élèves de Quatrième et de Première reprennent en même temps que les classes d’examen en prenant les mêmes précautions. Pour les classes intermédiaires, on peut chaque année grignoter sur le retard ». En clair, un rattrapage étalé sur plusieurs années. Du temps, il en faut aussi aux écoles privées pour panser les plaies causées par le nouveau coronavirus.

Un équilibre financier précaire

Les établissements privés ont payé au prix fort l’irruption du virus dans le pays. Du jour au lendemain, ils n’ont plus enregistré de rentrées d’argent. « Il y a des écoles où les frais de scolarité sont soldés en début de mois. Celles-ci ont pu payer les salaires du personnel en fin mars. Mais en avril, mai et juin, il n’y a pas eu d’encaissement », indique cet ancien professeur de mathématiques au Collège Sacré-Cœur de Dakar.

Pour s’en sortir, ce manager, dont la masse salariale dépasse « 10 millions F CFA par mois », a gelé « les investissements » et contracté « un prêt » dans une mutuelle d’épargne et de crédit. Une proactivité qui lui a permis de « payer sur fonds propres les salaires (des mois d’inactivités) ».

Dans de nombreuses écoles privées, les finances sont dans le rouge. L’Etat a décaissé un milliard F CFA et en aurait promis deux autres pour stopper l’hémorragie. Les potentiels bénéficiaires de cette aide devaient fournir des renseignements sur « le personnel permanent et vacataire, les salaires, les cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les impôts et l’inscription à une Institution de Prévoyance Maladie (IPM) », rapporte Oumar Mbengue. Etant donné qu’un millier d’écoles auraient rempli ces conditions, « nous aurions reçu moins d’un million et demi. Cela ne paye même pas notre facture d’électricité », fait-il savoir.

Pour combler les manques à gagner, le collectif des établissements privés demandait 12 à 13 milliards F CFA aux pouvoirs publics. A l’évidence, moult écoles privées se relèveront difficilement de cette crise sanitaire aux répercussions considérables.

Hamed Bakayoko institue un «dialogue direct» avec les jeunes pour «capter leurs problèmes»

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l’institution d’un « dialogue direct » avec les organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire « pour mieux capter leurs problèmes » et trouver des solutions aux questions d’emplois. « Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions… J’ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous», a dit M. Bakayoko. Il s’exprimait lors d’un  « échange direct»  avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités. 

« Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d’emplois », a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser « manipuler » par les acteurs politiques. 

« Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques…On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main », a conseillé le chef du gouvernement ivoirien. 

Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à « dire non à la violence ». « Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu’ils perdent leurs temps», a soutenu le premier ministre. 

« Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d’Ivoire. Être d’un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis », a estimé M. Bakayoko. 

« Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit  de la jeunesse, ont été créés », a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes notant que malgré cela « de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives ». 

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d’insertion en faveur des  jeunes regrettant que « dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse ». 

Auparavant, des leaders d’organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. « Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n’allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien», a indiqué  Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire ( CNJCI). 

« Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes», a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l’opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce « la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d’Ivoire ».

La Cedeao doit prévoir la limitation des mandats présidentiels (expert)

Le fondateur du think tank sénégalais Afrikajom, Alioune Tine, appelle la Cedeao à inscrire dans son agenda la question de la limitation des mandats présidentiels pour éviter les tensions sociopolitiques causant des morts.« Je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution », a salué l’un des principaux leaders de la société civile sénégalaise dans une interview avec RFI, faisant savoir son appréciation pour ce « bon début ».

Alioune Tine rappelle par ailleurs que l’organisme sous-régional s’était déjà lancé dans cette voie, mais qu’il n’avait pas eu les résultats escomptés. « Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui étaient contre, c’était la Gambie et le Togo ». 

Depuis lors, Banjul a connu un changement de régime avec l’arrivée au pouvoir en 2016 d’Adama Barrow à la place de Yaya Jammeh, après qu’il fut forcé de partir par la Cedeao. A Lomé cependant, Faure Gnassingbé est l’indéboulonnable président depuis la mort de son père en 2005.

Ainsi pour Alioune Tine, il urge d’aller vers la limitation des mandats présidentiels, ne serait-ce que pour sauver des vies dans les pays touchés par cette question d’actualité.

Le think tank qu’il dirige a récemment produit un rapport annuel passant au crible « les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest », marquées notamment par la crise de l’Etat de droit, la démocratie représentative et la gouvernance. Ce document souligne que ce sont les troisièmes mandats qui font aujourd’hui des morts mais pas les coups d’État militaires. 

« Le coup d’État réparateur au Niger en 2009-2010 n’a fait aucun mort. Au Mali, le coup d’État a fait quatre morts, mais quand le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire dit qu’il va participer à l’élection présidentielle pour un troisième mandat, il y a eu immédiatement des manifestations, des violences qui ont fait 26 morts, beaucoup de blessés, et avec beaucoup d’opposants et d’activistes des droits humains qui sont aujourd’hui en prison. Cela rappelle les vieux démons de la Côte d’Ivoire en 2010. Le risque de rechute, il est réel », analyse M. Tine.

« Nous pensons qu’en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, il faut absolument reporter l’élection présidentielle et discuter, débattre du processus électoral qui est contesté », préconise-t-il, appelant en outre les chefs d’État à examiner la question du troisième mandat qui embrase également la Guinée de Alpha Condé.

« Depuis le début, quand on a planifié le referendum et les élections législatives et les manifestations, ça a fait plus de 50 morts, des dizaines de personnes qui sont en prison. Je pense que c’est extrêmement grave pour que la Cédéao et la communauté internationale commence à opiner là-dessus, pour créer les conditions d’une sanction pour des présidents qui sont des présidents qui sont des présidents dérégulateurs », a dit l’ancien directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest.

Outre ces pays, au Niger le président Mahamadou Issoufou réaffirme à chaque fois sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Il a même fait emprisonner des proches qui l’encourageaient à emprunter cette piste.

Pour son homologue sénégalais Macky Sall, sa dernière réponse sur la question fut « ni oui ni non », suscitant ainsi des doutes auprès de l’opinion et ses adversaires qui ruent dans les brancards. Alioune Tine tempère toutefois : « Je peux comprendre le président avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire +écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller+ ». 

« Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012. Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même », a indiqué le fondateur de Afrikajom.

Mali : le M5-RFP rejette le plan de transition de la junte

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) prend le contre-pied de la charte de la transition adoptée à l’issue « des journées de la concertation nationale ».Les dissensions se font jour au Mali. Dans une déclaration datée du 12 septembre, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) « se démarque du document produit (la charte de la transition) qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple malien ».

Pour ce collectif d’opposants politiques, d’activistes de la société civile et de religieux dont les nombreux rassemblements à la Place de l’indépendance de Bamako ont précipité le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), « le document final lu lors de la cérémonie de clôture (des journées de la concertation nationale) n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes ».

Parmi les points essentiels non inscrits dans la charte de la transition figurent « la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement, le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile et le choix d’un Premier ministre civil ».

Le Comité stratégique du M5-RFP « dénonce aussi les rajouts à la charte qui n’ont jamais été soumis à débats ». Ils sont relatifs aux prérogatives du vice-président de la transition, à la composition et au mode de désignation des membres du collège devant choisir le président de la transition et à l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de la transition.

Dans son réquisitoire, le M5-RFP « condamne la non prise en compte de nombreux points qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe (de discussions) ». C’est le cas notamment des Assises nationales, de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la transition et de la Cour constitutionnelle.

En définitive, le M5-RFP voit dans cette démarche une « volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP », le Comité National pour le Salut du Peuple créé par la junte militaire ayant destitué IBK et qui dirige le pays depuis le 18 août dernier.

Le mouvement contestataire remarque que ses membres font l’objet « d’intimidations » mais entend combattre « les pratiques antidémocratiques et déloyales contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée ».

La charte de la transition a été approuvée samedi 12 septembre à l’issue de trois jours de concertations nationales au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Ce document de base fixe à dix-huit mois la durée de la transition politique et permet au CNSP de former un comité chargé de choisir « un président civil ou militaire » pour mener la transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait, lors de son dernier Sommet ordinaire tenu la semaine dernière à Niamey (Niger), exigé la désignation de deux personnalités civiles aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

Une délégation de la junte malienne doit se réunir, mardi 15 septembre, avec les dirigeants de l’organisation régionale dans le but de les convaincre d’accompagner la transition envisagée et de lever les sanctions prononcées contre Bamako au lendemain du putsch, dont la suspension des flux financiers et la fermeture de toutes les frontières des pays membres avec le Mali.

Mali : un grand pas vers l’ordre constitutionnel

Au terme de trois jours de concertation nationale, le Mali a adopté une charte pour une transition politique de 18 mois.Est-ce le bout du tunnel pour le Mali ? Rien n’est moins sûr mais ce samedi 12 septembre, clôture « des journées de la concertation nationale », une charte a été approuvée. Ce texte détermine une période transitoire d’un an et demi et octroie à la junte au pouvoir la prérogative de mettre sur pied un comité chargé de choisir un président civil ou militaire pour mener la transition.

La charte dispose également que trois organes sont essentiels durant cette période. Il s’agit du président et de son vice-président ; du Conseil national de transition où siégeront 121 personnes issues notamment du M5-RFP (Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques), les partis politiques, les journalistes, la société civile, les religieux, la diaspora, les jeunes et les femmes ; et d’un Premier ministre à la tête d’un gouvernement de 25 membres.

Dans son discours final, le colonel Assimi Goïta, le président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), s’est engagé « à mettre en oeuvre l’ensemble de ces résolutions pour le bonheur du peuple malien ».

Quelques heures plus tôt, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) a posté un message aux allures de mise en garde sur le réseau social Facebook : « Les Maliens ont opté pour une transition civile ». Une publication aussitôt suivie de nombreux commentaires de Maliens qui mettent à nu les divergences entre les défenseurs d’une transition civile et les partisans d’une transition militaire.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), lors de son dernier Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement tenu à Niamey (Niger), a réaffirmé sa position. L’organisation régionale a lancé un ultimatum à la junte militaire pour la désignation, au plus tard ce 15 septembre, de deux personnalités civiles qui occuperont les postes de président et de Premier ministre de la transition.

Ouverture à Abidjan du premier congrès ordinaire de la Centrale syndicale humanisme

Le premier congrès ordinaire de la Centrale Syndicale Humanisme ( CSH) s’est ouvert samedi à Abidjan autour du thème, «Les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la pandémie de la COVID-19: quelle riposte ? », a constaté APA sur place.Selon Mamadou Soro, le secrétaire général de cette organisation, il a été présenté à cette occasion le plan stratégique de développement  2020-2030 de cette centrale. 

«Nous sommes sans ignorer que cette pandémie de la COVID-19 a déstructuré les liens sociaux qui nous commande aujourd’hui de réfléchir pour arriver à un nouveau pacte social qui puisse permettre de relancer la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Tous les travailleurs que nous sommes, nous allons apporter nos réflexions, nos contributions pour que notre pays puisse rester debout pour amorcer à nouveau la croissance économique», a expliqué M. Soro à la presse. 

Auparavant, il a rappelé les acquis de son organisation syndicale qui compte une dizaine d’années d’existence.

 « Plus de 700 travailleurs ont été formés sur l’ensemble du territoire. Nous avons soutenu nos 170 organisations contre toutes les sortes d’abus, mais en même temps, nous avons fait la promotion du droit social et particulièrement, la promotion du nouveau code du travail. De même nous avons pu réaliser l’affiliation de notre organisation à la confédération syndicale internationale et aussi à la confédération syndicale région Afrique qui donne une aura internationale à notre centrale syndicale », a entre autres, fait savoir M. Soro. 

Les travaux en commission de ce premier congrès ordinaire de la CSH  démarreront lundi prochain autour de quatre axes qui constituent la matrice d’actions de son  plan stratégique de développement. Ce congrès s’achèvera samedi prochain par une cérémonie officielle. 

Développement local ivoirien: 2,77 milliards Fcfa au profit des régions de Tchologo et du Bounkani

Les régions de Tchologo et du Bounkani, situées dans le nord de la Côte d’Ivoire, bénéficieront dans le cadre du projet Accountability for development (A4D) d’un appui au développement local de 2,77 milliards Fcfa dont 554,6 millions Fcfa pour la lutte contre la Covid-19.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, lors du lancement du projet Accountability for development (Redevabilité pour le développement), à la direction générale de la décentralisation et du développement local.

« Ce projet est financé jusqu’au mois d’avril 2022 avec une enveloppe budgétaire globale d’environ 5 millions de dollars y compris 1 million de dollars pour lutter contre la Covid-19 », a indiqué l’ambassadeur des États-Unis, Richard Bell, dans une allocution.

Le gouvernement américain, dira-t-il, est « heureux de pouvoir appuyer les initiatives visant à accroître l’implication des populations dans la prise de décisions au niveau local », afin de prendre en compte leurs besoins de développement.

Selon M. Olivier Stanley, chef du projet, cet appui a pour but d’aider les populations rurales du Tchologo et du Bounkani à porter les préoccupations légitimes des citoyens des zones rurales de ces régions afin de renforcer la résilience socio-économique des communautés.

Le projet comporte un volet de soutien monétaire aux populations vulnérables et vise une réduction de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Il implique également un ensemble de mesures financières pour soutenir les PME rurales.

Quarante villages du Tchologo et du Bounkani sont ciblés dans le cadre de ce projet. Le directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazare Dago Djahi, a ainsi engagé les collectivités territoriales à contribuer à l’amélioration des services aux administrés.

Alexis Palé Ollo, leader de jeunesse du Bounkani, s’est félicité de l’implication des jeunes au développement de la région, estimant que ce projet est « bienvenu en vue d’accompagner les femmes et les femmes dans leurs petites activités pour le bien-être des populations ».

En termes d’attentes dont devrait combler ce projet, il a cité l’appui des activités existantes, génératrices de revenus, et le soutien aux associations qui interviennent entre autres dans le maraîcher et la fabrication de karité.

Fulgence Yao, lui, représentant des jeunes du Tchologo, a lors d’une prise de parole, relevé une « forte implication » des jeunes dans le développement de leur région à travers leurs petites activités. Toutefois, « beaucoup reste à faire ».

« Nous pensons que tout appui aux jeunes et aux femmes au développement de la région serait bienvenu», a-t-il dit, faisant remarquer que le Bounkani « est longtemps resté en marge du développement contrairement aux autres localités du pays ».

Par ailleurs, la crise socio-politique de 2000 à 2010 n’a fait qu’aggraver cette situation de vulnérabilité des populations. Mais, depuis 2013, avec les actions du gouvernement et celles des élus locaux, la région a bénéficié d’infrastructures sanitaires, éducatives et en hydraulique. 

Pour amener les jeunes de ces régions à s’engager dans la création de richesses et tourner le dos aux offres djihadistes ou de déstabilisation, le projet prévoit des campagnes ciblées de sensibilisation et de lutte contre la désinformation qui peut fragiliser le tissu social. 

Les associations villageoises et des entités de crédits ont été sélectionnées suivant un processus consultatif, en vue de permettre que cette assistance fasse émerger des activités génératrices de revenus pour favoriser une autonomie financière des populations rurales.

Le projet A4D est soutenu par plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement, Equal Access International, Action contre la faim (ACF) et l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

Ramaphosa pleure le décès de Bizos, combattant de la liberté

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu jeudi hommage au défunt avocat des droits de l’homme George Bizos, dont la mort mercredi soir marque le dernier acteur principal de l’ère Nelson Mandela des combattants de la liberté Rendant hommage à l’activiste de 92 ans, Ramaphosa a déclaré que Bizos – qui représentait plusieurs militants anti-apartheid, dont Mandela au procès pour trahison de Rivonia – avait « énormément contribué à la réalisation de notre démocratie ».

« La nouvelle du décès de George Bizos est une triste nouvelle pour nous, Sud-Africains. Il était l’un de ces avocats qui ont énormément contribué à la matérialisation de notre démocratie », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « Il avait un esprit juridique incisif et était l’un des grands architectes de notre Constitution ».

Selon le président, il y a deux jours, il a déclaré avoir parlé au fils de Bizos, Alexi, qui lui a dit que son père faisait face à de « grandes difficultés ».

« Nous inclinons la tête en l’honneur de la contribution que George Bizos a apportée à notre démocratie. Nous nous souviendrons à jamais de sa contribution », a conclu Ramaphosa.

Mozambique: Amnesty réclame une enquête sur les allégations d’exécutions sommaires

Amnesty Internationala appelé les autorités mozambicaines à lancer une enquête indépendante sur les allégations de torture et d’exécutions extrajudiciaires de civils par les forces de sécurité du pays.L’Ong de défense des droits de l’homme indique avoir disposé de preuves vidéo et photographiques montrant « la tentative de décapitation, la torture et autres mauvais traitements de prisonniers ; le démembrement de combattants supposés appartenir à l’opposition ; de possibles exécutions extrajudiciaires ; ainsi que le transport et l’élimination d’un grand nombre de cadavres dans des fosses communes ».

« Les horribles vidéos et photos que nous avons analysées sont la preuve des graves violations des droits humains et des violences choquantes qui ont eu lieu à Cabo Delgado, loin des projecteurs internationaux », a déclaré Deprose Muchena, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’est et l’Afrique australe.

Les soldats soupçonnés d’avoir commis les atrocités dans les vidéos portent les uniformes des forces armées et de la police d’intervention rapide du Mozambique.

« Le gouvernement du Mozambique doit maintenant ordonner une enquête rapide, transparente et impartiale pour traduire tous les responsables de ces crimes en justice, dans le cadre de procès équitables », a déclaré Muchena.

Ces présumées atrocités font suite à une récente flambée de violence dans le nord du Mozambique, où des combattants d’un groupe connu localement sous le nom d’Al-Shabaab ont attaqué des membres des forces de sécurité et des villageois.

Dans plusieurs vidéos, les soldats appellent leurs captifs Al-Shabaab, un nom local commun pour le groupe armé islamiste de Cabo Delgado.

Amnesty International a appelé les autorités mozambicaines à ordonner immédiatement aux forces de sécurité de mettre fin aux mauvais traitements des détenus et aux autres violations des droits humains à Cabo Delgado.

Présentation à Abidjan du programme de coopération 2021-2025 entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA

Le huitième programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) portant sur la période 2021-2025, a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un l’atelier de validation de ce « document stratégique » qui vise à améliorer les conditions de vie sociale et économique des populations vulnérables ivoiriennes.Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA, ce nouveau « programme ambitieux » de collaboration entre son institution et la Côte d’Ivoire, a entre autres pour objectifs, de mettre fin aux décès maternels évitables, réduire la mortalité infantile, promouvoir l’autonomisation de la femme et  lutter contre les violences basées sur le genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.

« Ce programme contribuera à améliorer significativement la qualité de vie des populations ivoiriennes. Nous invitons toutes les parties prenantes à faire de ce programme un cas d’école dans la sous-région», a exhorté M. Peek dans une allocution  par visioconférence.

Auparavant, il a dit sa reconnaissance au gouvernement ivoirien, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et son institution. Pour sa part, Dr Hinin Moustapha, le directeur général de l’Office national de la population ( ONP) a rappelé les efforts faits par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les VBG et les décès infantiles.

« (…) Près de 10 000 survivantes des VBG ont été prises en charge», a dit Dr Hinin, soulignant cependant que malgré ces efforts « beaucoup reste à faire ». Poursuivant, Dr Hinin qui représentait Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, a  fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le taux de mortalité des enfants de moins cinq ans reste encore élevé ainsi que le taux de fécondité.

Il a conclu en relevant l’importance qu’accorde l’exécutif  ivoirien à ce programme de coopération avec l’UNFPA. Le 8è programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA 2021-2025 dont le budget est estimé à 100 millions de dollars, vise notamment à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.

Ce programme de coopération  dont la mise en œuvre débutera en janvier 2021, a plusieurs priorités dont l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en Côte d’Ivoire.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Af’Sud : la Présidence condamne les saccages des magasins Cliks

Les manifestations violentes dans la chaîne de magasins de détail Clicks en Afrique du Sud étaient « contre l’esprit de paix et de respect des droits de l’homme qui ont forgé ce pays depuis l’aube de la démocratie », a déclaré mardi la Présidence.Ces propos du bureau présidentiel font suite aux manifestations nationales de lundi marquées par la destruction de plusieurs magasins appartenant au détaillant de produits de santé et de beauté Clicks, suite à une publicité présumée raciste affirmant que les cheveux des femmes noires étaient « ternes, secs et abîmés », tandis que ceux des femmes blanches étaient « bien, plats et normaux ».

Menés par les Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), les manifestants ont exigé la fermeture complète de la chaîne de vente au détail pendant une semaine ou le licenciement de l’ensemble de la direction impliquée dans la conceptualisation et l’affichage de la publicité controversée comme condition pour arrêter les manifestations.

Alors que la Présidence a également été troublée par « la vulgarisation raciste » de la publicité en question, les actes anarchiques, notamment de vandalisme et d’incendie des magasins Clicks, étaient préoccupants », a déclaré le Bureau.

Un comportement anarchique n’est pas un moyen responsable de résoudre les conflits, a-t-il ajouté.

En revanche, les Sud-Africains devraient résister à la tentation de se faire justice eux-mêmes, mais plutôt de rester calmes et de suivre les voies correctes et légales pour répondre à leurs préoccupations, a déclaré la présidence.

En attendant, le détaillant a obtenu une injonction du tribunal pour empêcher les manifestations d’avoir lieu.

Le tribunal a ordonné à l’EFF de « cesser d’intimider les employés et les clients de Clicks, et de cesser d’inciter à la violence contre les opérateurs de Clicks ».

L’EFF n’a pas encore répondu à l’injonction du tribunal, mais dans un communiqué publié lundi, le parti a promis de poursuivre ses protestations jusqu’à ce que Clicks révoque l’ensemble de la direction responsable de l’annonce incriminée. 

La chefferie d’Abouabou, un village dans le Sud d‘Abidjan, réclame 300 ha de terres

La nouvelle chefferie d’Abouabou, un village de la cité balnéaire de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, réclame 300 hectares de terres dont les transactions ont été opérées à l’insu du chef de terres, Nanan Joseph Mobio Yantchoué.Au cours d’une réunion du village, samedi à la place publique, le doyen d’âge, Joseph  Mobio Yantchoué, a indiqué ne pas être informé des transactions foncières des « sites d’Amon Eugène de 140 hectares  et d’Adjekè Joseph de plus de 160 ha » en 2018, lors de la gestion de la Génération Dougbo.

Nanan Mobio Yantchoué, après avoir présenté le patrimoine terrien, dont la gestion a intrigué les habitants du fait de litiges fonciers récurrents dans le village, a appelé la génération précédente, les Dougbo, à rendre compte de la gestion de ces 300 hectares.   

Le doyen d’âge, Mobio Yantchoué, qui à nouveau apporté son onction au chef d’Abouabou, Josué Mobio Agbo dans ses fonctions, lui a demandé de clarifier toutes les questions liées aux litiges fonciers du village dont le patrimoine terrien est très important.   

Le nouveau chef du village, Josué Mobio, lui, est issu de la Génération Tchagba ayant succédé à la Génération Dougbo. C’est en février 2020 qu’il a reçu du  chef de terre tous les attributs, avant la sortie le 30 mars 2020, de l’acte administratif lui conférant mandat d’agir au nom du village d’Abouabou. 

Évoquant les affaires litigieuses, actuellement sur la table de la chefferie, le chef de terre a invité l’entreprise SATCI à prendre attache avec la nouvelle chefferie à l’effet d’accorder leurs violons sur la gestion des « sites d’Amon Eugène et d’Adjekè Joseph ». 

L’adjoint au doyen d’âge, Victoire Yantchoué, a pour sa part dénoncé les villageois qui par des pratiques  contribuent à l’instabilité du village depuis plusieurs années, tout en déplorant le bravade du patrimoine foncier d’Abouabou qui s’étend jusqu’à la lisière de Grand-Bassam.  

Chez le peuple Atchan appelé Ebrié, la gestion des affaires de la communauté est attribuée par classes d’âge. Et ce, sur une période de 15 ans. La Génération Dougbo, arrivée au pouvoir en 2001, devrait achever sa gouvernance en 2016, mais certains n’ont pas vite passé les charges.   

Pour M. Victoire Yantchoué, lorsqu’un chef est choisi, il devrait avoir une cohésion autour de lui, et non des dissidentes ou des polémiques parce que le village a besoin d’évoluer en vue du bien-être des habitants. 

Aux commandes, l’homme d’Affaires Josué Mobio veut assainir la gestion du patrimoine foncier. Soutenu par ses notables, il promet utiliser la voie du dialogue. Dans cet élan, les personnes ayant des intérêts dans le village ont été invitées à se faire recenser en vue d’une mise à jour des données.        

La rencontre, tenue sur la place publique, s’est achevée par un partage de mets chez le nouveau chef du village, Josué Mobio Agbo. Des jeunes arborant des t-shirts à son effigie, laissaient transparaître une complicité avec leur nouveau dirigeant. 

France: Mariatou Koné remet 90 millions FCFA à des ivoiriens victimes de la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Mariatou Koné à remis vendredi à Paris (France) des chèques d’une valeur totale de 114 000 euros, soit environ 90 millions FCFA à des victimes ivoiriennes de la Covid-19 vivant dans ce pays, a appris APA de source officielle.Dans une note d’information, ce département ministériel  indique que l’on dénombre 550 bénéficiaires de ce geste de solidarité dont 350 étudiants, des ONG, associations et des familles endeuillées.  

Selon la clé de répartition de ce don, chaque étudiant a reçu 150 euros, 1000 euros pour chaque ONG et association et 500 euros  pour chaque famille endeuillée. 

Depuis fin mars dernier après les premiers cas de la  Covid-19 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a lancé une chaîne de solidarité pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays.

Huit morts dans un accident de la circulation sur la route de N’Dotré au Nord d’Abidjan

Une collision entre un mini-car de transport en commun et un camion survenue jeudi soir sur la route de N’Dotré après le stade Ebimpé au Nord d’Abidjan, a fait 15 victimes dont huit décès certains et sept blessés graves, a appris APA jeudi auprès du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM).Dans une note d’information, les « Soldats du feu» ont  précisé que le drame s’est produit aux environs de 18h50 minutes ( heure locale et GMT). 

La surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire où en 2019,  les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts dans le pays.

Ethiopie: des inondations font plus de 70.000 déplacés

Les fortes pluies d’hier mercredi ont provoqué des inondations dans les Etats régionaux d’Oromia et d’Afar en Ethiopie et font déplacer plus de 70.000 personnes, a indiqué un officiel éthiopien.Le responsable de la Commission de gestion des risques et des catastrophes de la région Afar, Mahi Ali, a déclaré à la presse locale que quatorze districts de la région ont été touchés par les inondations, la rivière Awash ayant débordé à la suite de fortes pluies torrentielles.

Selon le bureau de développement du bassin d’Awash, les inondations se sont produites dans les zones sud-ouest, ouest et est de Shoa ainsi que dans le district de Fentale, Adama et la ville de Metehara de l’État régional d’Oromia, qui sont tous situés dans le bassin d’Awash.

De même, Amibara, Aysaita, Defti, Gelealu, Gewane et Afambo ont été parmi les districts touchés par les inondations.

Les villes de Metehara et Wonji dans la zone orientale de la région d’Oromia ont été les plus durement touchées.

Le responsable chef du bureau de développement du bassin d’Awash, Abeje Mengesha a déclaré mercredi que les personnes touchées par les inondations reçoivent l’aide nécessaire.

Selon le chef du bureau, les inondations ont touché au moins 120.000 personnes et causé plus de 70.000 déplacés internes.

Le responsable a toutefois affirmé que les inondations en cours n’ont pas causé de perte en vie humaine.

La rivière Awash est l’une des plus importantes d’Éthiopie et son cours est entièrement contenu dans les limites du pays.

La rivière est également très irriguée sur l’ensemble de ses berges le long de la partie sud-est de l’Ethiopie.

Présidentielle: la position du Cardinal Kutwa ne va « pas dans le sens de l’apaisement » (Adjoumani)

En réaction aux propos de l’archevêque d’Abidjan sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adjoumani Kouassi, a, au nom des cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), déclaré mercredi regretter que sa position « n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social».M. Adjoumani Kobenan Kouassi, qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Promotion des PME, Félix Anoblé, a fait entendre la perception des cadres catholiques, sur « la prise de position » de Jean Pierre Cardinal Kutwa, dans une déclaration au centre culturel de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

« Force est de constater et de regretter que votre prise de parole, éminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social », a dit M. Adjoumani Kouassi, ministre des Ressources animales et halieutiques, porte-parole principal du Rhdp,  parti au pouvoir. 

Le Cardinal Kutwa, au regard de la situation socio-politique, qui selon lui aborde « un virage dangereux », a lors d’un point de presse, la veille, estimé que la candidature à ces prochaines élections de Alassane Ouattara « n’est pas nécessaire » à son humble avis. 

Le prélat a fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », dans une déclaration au centre culturel de la cathédrale d’Abidjan-Plateau.  

Pour M. Adjoumani, porte-parole des cadres catholiques du Rhdp, « il n’est donc pas juste d’affirmer que la réconciliation est plus importante que les élections (…) la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entraîner une situation chaotique ». 

« Si la réconciliation est un processus fondamental, il est encore plus fondamental de constater que les élections permettent justement de garantir la continuité et la stabilité de la République ; elles seules permettent de forger l’Etat de droit sans lequel un processus de réconciliation ne peut prospérer », a -t-il soutenu.  

Au plan du dialogue évoqué par l’archevêque d’Abidjan, M. Adjoumani rappelle que des concertations ont été menées avec la société civile et les partis politiques, ayant abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. 

« Ce processus de dialogue politique, piloté par le chef du gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long  de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi »,  a insisté M. Adjoumani. 

« Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », a poursuivi le porte-parole des cadres catholiques du Rhdp.  

En outre, dira-t-il, « de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».  

« Sauf à paraître partisan, faisons donc pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures », a-t-il souligné. 

M. Adjoumani a rappelé  que face à la fracture sociale créée par la crise post-électorale de 2010, un processus de réconciliation « approfondi et sincère a eu lieu et a permis des élections apaisées en 2015 ». 

C’est grâce à la qualité de ce processus qu’il y a eu une loi d’amnistie et la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, a-t-il fait savoir, mentionnant que c’est dans le renforcement de ce processus que des pro-Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou ont été libérés. 

M. Adjoumani a relevé que l’idée que ces cadres font de cette réaction est qu’un haut responsable de l’église est qu’ « il doit rassembler et non diviser, veiller à la crédibilité des Institutions et des gouvernants élus par le peuple souverain et non périodiquement les prendre pour cible ». 

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien ont prêté serment

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien, nommés le 18 juin 2020, notamment Mme Assata Koné Silué, Mme Rosalie Kouamé Kindoh Zalo et M. Mamadou Samassi, ont solennellement prêté serment mardi au siège de l’institution à Abidjan.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a officié la cérémonie, a fait observer que cette prestation de serment intervient ans un contexte fortement marqué par la pandémie de la Covid-19 et la prochaine élection du président de la République du 31 octobre 2020.

Commentant l’actualité ayant trait au processus électoral, M. Mamadou Koné a indiqué que l’on observe aujourd’hui, comme à la veille d’un important match de football, où « chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée ». 

Des ce fait, « tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques temps d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes, et chacun y va de son interprétation de la Constitution de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », a-t-il ajouté.

En outre, dira-t-il, « l’on observe une tendance à s’en remettre à l’interprétation du Conseil constitutionnel ». Il a fait savoir que la charge revient au Conseil constitutionnel de dresser la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et d’en proclamer les résultats. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Ces trois nouveaux membres remplacent Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, tous en fin de mandat. 

Titulaire d’un doctorat en droit, Mme Assata Koné Silué est enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny. Quant à Mme Kouamé Zalo, elle est magistrate de carrière et totalise 22 ans d’expériences, tandis que M. Mamadou Samassi, avocat de profession, totalise 32 ans de barre. 

Dr Assata, elle a été membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution du 8 novembre 2016. Assurément, pourrait-elle donner la teneur de l’esprit et de la lettre de la Constitution de 2016 qui suscite des débats autour de la limitation du mandat présidentiel.  

En marge de la prestation de serment, les conseillers sortant, Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, ont été faits commandeur de l’ordre national. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable. 

Plus de 1200 logements pour les agents de la pairie générale du Trésor ivoirien

Plus de 1200 logements seront construits par le Groupe Gandour construction et développement (GCD), une filiale du groupe Gandour, implanté en Côte d’Ivoire depuis 40 ans au profit des agents de la paierie générale du Trésor public ivoirien.La cérémonie officielle de lancement du programme de construction de ces logements a été organisée, samedi à Modeste, un site situé entre Abidjan et Bassam, par le promoteur, spécialisé dans la construction et la commercialisation de programmes immobiliers neufs, en présence des agents, membres de la Mutuelle des agents de la paierie générale du Trésor.

Il s’agit au total de 1 282 logements constitués des villas de 4, 5 ou 6 pièces ainsi que des appartements de haut standing, rapporte une note d’information transmise à APA, lundi.

Pour le directeur de cette société immobilière, Saïd Zahr, il ne s’agit pas d’un projet sur plan ou d’un simple terrain nu. Il s’agit d’un projet concret et en cours de réalisation.

«En plus de la viabilisation classique, il est prévu des bassins d’orage destinés à évacuer les eaux pluviales. Cela va permettre d’éviter toute inondation. Une école primaire de 24 classes, une salle de fête destinée aux résidents du projet, des espaces de jeux et des espaces verts sont également prévus», a-t-il expliqué.

De son côté, le chargé de la coordination du projet, N’Sah Koki, interface entre la banque partenaire au projet et les mutualistes a exprimé sa gratitude au promoteur. Pour lui, c’est le départ de la réalisation d’un rêve longtemps caressé par la mutuelle.

Une visite des villas témoins et des sites aménagés pour la construction des logements, a permis aux agents d’apprécier la qualité des travaux et des résidences qui seront mises à leur disposition. C’est tout heureux qu’ils ont exprimé leur reconnaissance aux responsables de la mutuelle d’avoir opéré le bon choix.

A Abidjan, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié le vendredi 14 février 2020.

Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, soulignait également ce rapport.

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Près de 44.000 personnes portées disparues en Afrique

En Afrique, 44.000 personnes sont portées disparues, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Les restrictions mises en place pour freiner la propagation de la Covid-19 créent de nouveaux défis dans la recherche des personnes disparues, a déclaré le CICR dans un rapport publié ce week-end à l’occasion de la Journée internationale des disparus célébrée le 30 août.

Il précise que 45% des cas sont des enfants au moment où ils ont disparu.

« Ce nombre de cas est une goutte d’eau dans l’océan à l’échelle réelle des personnes dont les membres de la famille sont sans nouvelle », a déclaré Sophie Marsac, conseillère régionale du CICR pour les personnes disparues et leurs familles en Afrique.

« Les conflits armés, la violence, les migrations et les chocs climatiques n’ont cessé de séparer les familles pendant cette pandémie, et notre travail de recherche des personnes disparues est devenu encore plus difficile », a-t-elle poursuivi.

Le Nigéria, l’Éthiopie, le Soudan du Sud, la Somalie, la Libye, la République démocratique du Congo et le Cameroun représentent 82% des cas de disparition traités par le CICR en Afrique.

Le Nigéria est le pays le plus touché, avec près de 23.000 personnes, et représente le plus grand nombre de personnes disparues sur le continent, presque entièrement à cause du conflit dans le nord-est du pays.

Les sept pays ont tous connu une augmentation du nombre de personnes disparues enregistrées auprès du CICR au cours du premier semestre 2020, indique le rapport.