L’allègement de l’état d’urgence, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de la nouvelle approche du gouvernement dans le cadre de sa gestion de l’épidémie du coronavirus.« La dynamique d’assouplissement des mesures de l’état d’urgence se poursuit. Du transport interurbain à l’ouverture des restaurants en passant par les salles de sport et l’allègement du couvre-feu, d’importantes décisions ont été prises et expliquées hier (jeudi) par les ministres de l’Intérieur et des Transports terrestres », informe Le Soleil.

Le quotidien national en déduit que « l’Etat desserre l’étau ». Dans ses colonnes, Gora Khouma, le Secrétaire Général du Syndicat des transporteurs routiers estime que la levée de l’interdiction du transport interurbain « est une décision qui soulage tous les Sénégalais. Le secteur du transport ne supporte pas les restrictions ».

« Ça tombe à pic », indique Le Quotidien. Pour ce journal, « le gouvernement cède devant les manifestants » puisqu’il a décidé de « rouvrir les gares routières, les restaurants, les salles de sports, d’autoriser les réunions dans les endroits publics et privés et de (fixer) l’heure du couvre-feu de 23h à 5h ».

A en croire Sud Quotidien, « Macky décode le message de la rue » parce que ce « nouveau desserrement s’explique, à bien des égards, par la pression exercée par des jeunes excédés par les restrictions ».

Cela fait dire à L’AS que « l’Etat ouvre la voie ». Poursuivant, ce journal rapporte que « les images de chauffeurs en liesse circulent dans les réseaux sociaux. (Car) après trois mois d’arrêt, le transport interurbain pourra reprendre à partir de dimanche (prochain) ».

« Le virus à tout vent », met en exergue Vox Populi. Dans ce quotidien, Lamine Dramé, un responsable de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) à Ouakam (commune de Dakar) déclare : « Je voudrais demander à tous les Sénégalais de se ranger derrière (Macky) Sall et de le soutenir pour que nous puissions sortir victorieux de cette guerre. (C’est) un président qui est à l’écoute de son peuple ». 

En tout cas, d’après EnQuête, c’est « un tournant vers l’inconnu » parce que « la rue prend le pouvoir ». Ce journal signale également que « de l’état d’urgence, il ne reste plus que des mesurettes ».

« Macky (Sall) est en feux de recul » selon L’Observateur. Cité par ce journal, Cheikh Saad Bou Sokhna, épidémiologiste met en garde : « Qu’on le dise ou pas, l’Etat nous a laissés avec le virus. On peut penser que cela peut évoluer vers la catastrophe, mais il faut attendre 14 jours pour faire une évaluation ».

Djouba dément l’autorisation d’une base militaire égyptienne en Ethiopie

L’ambassadeur du Soudan du Sud en Ethiopie, James Pitia Morgan, a rejeté les rapports selon lesquels son pays avait accepté la demande égyptienne de construire une base militaire dans la ville de Pagak.L’ambassadeur a déclaré jeudi aux journalistes que son pays ne fera rien qui puisse nuire à l’Ethiopie.

 Le démenti de M. Morgan fait suite à une information diffusée sur les réseaux sociaux selon laquelle le Soudan du Sud avait accepté de fournir un terrain à l’Egypte pour la construction d’une base militaire dans le comté de Pagak afin de lancer des attaques contre le méga barrage que l’Ethiopie construit sur le Nil.

 « Cette information est complètement fausse »  a-t-il martelé lors d’une conférence de presse.

 « Cette information est partagée par des groupes qui trouvent un intérêt à saper la coopération existante entre les deux pays », a déclaré l’ambassadeur.

L’Éthiopie est toujours solidaire du  Soudan du Sud, même dans les moments difficiles, a déclaré l’ambassadeur, ajoutant que « nous, le peuple sud-soudanais, n’oublierons jamais cette contribution ».

 « Si une force quelconque a l’intention d’attaquer l’Éthiopie via le Soudan du Sud, elle devra d’abord faire face au peuple sud-soudanais », a indiqué l’ambassadeur.

 Il a déclaré que Djouba respecte pleinement les droits de l’Éthiopie à utiliser ses ressources naturelles sur son territoire.

 L’ambassadeur Morgan est convaincu que l’Éthiopie abordera son problème par le biais du dialogue. Dans tous les cas, le Soudan du Sud se ralliera derrière l’Éthiopie, a-t-il déclaré.

 Dans un communiqué publié mercredi, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Soudan du Sud a également rejeté l’information, déclarant qu’elle « est catégoriquement infondée et sans fondement ».

Le Maroc plaide pour une mobilisation accrue de la coalition anti-Daesh en Afrique de l’Ouest et au Sahel

Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, a pris part, jeudi, à la réunion ministérielle du Groupe restreint de la coalition anti-Daech, co-présidée par le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo et le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.Intervenant lors de cette réunion, qui a connu la participation de 30 pays, le ministre marocain a attiré l’attention sur le fait que Daech cherche à tirer profit de la situation créée par la pandémie de Coronavirus, pour tenter d’orchestrer son retour, en intensifiant des actes de violences observés dans plusieurs régions du monde, y compris au Sahel et en Afrique de l’Ouest, lit-on sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères.

Dans ce sens, le ministre a appelé à redoubler d’efforts pour assurer la défaite globale et durable de ce groupe terroriste, en le privant à la fois du temps, de l’espace et des ressources nécessaires au soutien de ses actions violentes.

Il a particulièrement souligné l’importance d’endiguer la menace terroriste en l’Afrique, relevant, à cet égard, que les efforts collectifs de la coalition ont permis d’anéantir l’ambition territoriale de Daech au Moyen Orient.

Tout en partageant avec les membres de la coalition l’évaluation que le Maroc fait de la situation sur le continent africain au cours des derniers mois, le responsable gouvernemental a indiqué, notamment, que les combattants terroristes affiliés à Daech en Afrique utilisent des armes sophistiquées – dont des drones, et nourrissent l’ambition de contrôler des communautés locales, tout en s’employant à attirer des combattants d’autres branches terroristes.

Il a précisé, également, que les combattants terroristes affiliés à Daech en Afrique étaient estimés à environ 6.000 combattants et que le continent connaissait, aujourd’hui, une forte augmentation des attentats en Afrique centrale et au Sahel.

En renouvelant le plaidoyer du Maroc pour une plus grande attention sur l’évolution de la dynamique terroriste en Afrique, Bourita a appelé à mobiliser davantage de soutien aux efforts des Etats africains et à leurs mécanismes sous-régionaux de lutte contre le terrorisme.

À cet égard, le ministre a rappelé les conclusions issues des concertations tenues lors de la session régionale sur la menace de Daech en Afrique, tenue à Skhirat, au Maroc, en juin 2018.

La réunion ministérielle du Groupe restreint de la coalition anti-Daech a été sanctionnée par l’adoption d’une Déclaration ministérielle réaffirmant, notamment, l’engagement des membres à coopérer dans tous les domaines d’action de la Coalition, afin d’assurer une défaite globale et durable de Daech.

Yasmina Ouégnin appelle à des primaires «ouvertes » pour désigner le candidat du PDCI à la présidentielle ivoirienne

La parlementaire ivoirienne Yasmina Ouégnin issue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a appelé jeudi à l’organisation de primaires «ouvertes, équitables transparentes» pour désigner le candidat de son parti à l’élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain.«…Pour ma part l’organisation de primaires ouvertes, équitables et transparentes devraient se présenter comme la voie privilégiée pour retenir le candidat qui soumettra notre projet de société aux suffrages de nos compatriotes», a souhaité Mme Ouégnin dans une contribution transmise au président de son parti et dont APA a reçu copie. 

Ce plaidoyer de la députée Yasmina Ouégnin intervient alors que le PDCI a ouvert depuis ce jeudi un bureau politique extraordinaire visant à choisir son candidat à la présidentielle d’octobre prochain et à organiser la convention d’investiture. 

De son avis, l’intégrité du processus, depuis la définition des critères d’éligibilité jusqu’à l’investiture du candidat en passant par des procédures indiscutables d’organisation et de fonctionnement de la convention « devrait nous permettre d’éviter toutes contentions internes qui pourraient fragiliser notre projet commun en ces moments où l’unité dans l’action et le concours de tous et de chacun, sont activement recherchés ». 

Poursuivant, Mme Ouégnin a estimé que le porte-étendard du PDCI à la prochaine élection présidentielle ivoirienne « devrait recevoir l’onction de l’ensemble des militants».  

Avant cette réunion du bureau politique, des critères d’éligibilité ( non encore officiels) du candidat du PDCI à l’élection présidentielle ivoirienne avaient été divulgués sur les réseaux sociaux. 

Au nombre de ces critères démentis par le Secrétaire exécutif en chef du parti Maurice Guikahué, l’on notera par exemple que pour être candidat du PDCI, il faut  « être militant actif du PDCI, être de bonne moralité, avoir été membre du Bureau politique pendant au moins 10 ans, être à jour de ses cotisations, le paiement de la somme de 25 millions de FCFA non remboursable comme ‘contribution  à l’organisation de la convention devant désigner le candidat… ».

Le président du PDCI Henri Konan Bédié a ouvert dans la matinée de ce jeudi une session extraordinaire du bureau politique de son parti. Mme Ouégnin qui est membre de cette instance de son parti  est absente à ces assises qui visent à désigner le candidat parti à la présidentielle d’octobre prochain. 

La date et le lieu de la convention d’investiture du candidat du Pdci devraient être connus vendredi, à la clôture de cette session extraordinaire du Bureau politique.

Maroc: La Cour suprême d’Espagne désavoue le Polisario

Le chercheur marocain Abdelhak Bassou analyse, en exclusivité pour APA, l’importance de la récente décision de la Cour suprême espagnole d’interdire les symboles du Polisario dans les lieux publics en Espagne.C’est une très bonne pour le Maroc : la décision de la Cour suprême espagnole d’interdire au Front Polisario l’usage de ses emblèmes dans les lieux et manifestations publics est une victoire nette pour le royaume chérifien dans ses efforts en faveur de la marocanité du Sahara.

« La décision fait partie de toute une série d’autres mesures prises par des pays ou organisations internationales, et qui réaffirment la justesse de la position marocaine ; à savoir la conformité au droit international », explique Abdelhak Bassou.

Pour ce chercheur marocain, la décision confirme également le déclin de plus en plus constaté du mouvement « séparatiste qui veut mettre le monde devant un fait accompli, en imposant frauduleusement des symboles imaginaires et sans socle légal partout où ils trouvent du laxisme juridique ou de la connivence politique. Une thèse empreinte de versatilité et d’inconstance qui tente de soumettre au chantage la communauté internationale », note ce Senior Fellow au Policy Center of the New South (PCNS), un réputé think tank à vocation panafricaine basé à Rabat.

Selon ce spécialiste des relations internationales, la décision de la plus haute instance judiciaire espagnole « remet aussi les pendules à l’heure concernant des comportements qui nuisent à la crédibilité des Etats et bousculent le droit et les coutumes internationales ».

Poursuivant, il souligne que « les fanions sont des expressions d’entités politiques reconnues par la communauté internationale ; une reconnaissance qui génère des droits et des devoirs vis-à-vis des autres Etats. Lorsque des symboles qui ne renvoient à aucune entité responsable côtoient ceux des entités sujets du droit international et par conséquent responsables, il ne peut régner que de l’anarchie. Un Etat n’interagit qu’avec des Etats ou entités reconnus par les Nations-Unis ».

Selon M. Bassou, « beaucoup de pays et surtout européens et africains doivent prendre exemple sur l’Espagne pour éviter qu’un système parallèle de constructions fantomatiques et frauduleuses ne vienne cohabiter avec le monde officiel, légal et légitime ».

En définitive, il est convaincu que « les instances officielles ne doivent, dans tous les pays, traiter qu’avec des entités officielles et reconnues. Ces entités parallèles, sans responsabilité vis-à-vis du droit international, sont une menace pour la cohésion que le monde cherche à retrouver ».

Polisario: la presse marocaine se réjouit de la décision de la justice espagnole

Les journaux marocains apprécient l’arrêt de la Cour suprême de Madrid (Espagne) interdisant au Front Polisario l’usage de ses emblèmes dans la sphère publique espagnole.Le 360 indique que « la justice espagnole assène un coup fatal au Polisario ». Ce site marocain fait noter que les indépendantistes « cumulent les revers sur (leur) terrain de prédilection : l’Espagne ». Le média en ligne rappelle que « c’est dans ce pays que les séparatistes, poussés par leurs commanditaires algériens, ont constitué un lobby qui s’étend à l’intérieur de l’Union Européenne (UE) et mène une propagande mensongère contre le Maroc ».

Mais, « après plusieurs années d’hérésies politique, juridique et diplomatique, la Cour suprême espagnole a décidé de mettre de l’ordre. Il est désormais interdit pour les Polisariens d’utiliser leur drapeau non officiel dans l’espace public », se félicite Le 360.

Enfin, ce portail d’informations se fait l’écho de la déclaration de Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol lors de la 74e Assemblée Générale des Nations Unies : « L’Espagne va maintenir son soutien aux efforts du Secrétaire Général de l’Onu pour trouver une solution politique, juste, durable et acceptée par les deux parties, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ».

Dans Libération, Moussaoui El Ajaloui, spécialiste des affaires africaines explique que, sur la base de l’arrêt rendu par la Cour suprême espagnole, « tout citoyen a le droit de dénoncer devant les tribunaux (de ce pays) le comportement de certaines entités territoriales qui traitent le Polisario comme s’il s’agissait d’un Etat ».

A en croire M. Ajaloui, il y a probablement au sein de la coalition gouvernementale espagnole « une position consensuelle » sur la question du Sahara marocain selon laquelle il faut réduire au maximum l’influence du Polisario dans la péninsule ibérique. Poursuivant, le chercheur marocain souligne qu’en Espagne, « c’est la raison d’Etat qui prime sur les intérêts des partis politiques ».

Selon Le Reporter, « le Polisario n’affichera plus ses couleurs en Espagne ! », avant d’en conclure que la chimérique « RASD » n’a jamais été aussi faible depuis sa création. Ce site rapporte également que « les dernières résolutions de l’Onu ont appuyé l’initiative marocaine d’autonomie ». Celle-ci est considérée comme « une approche sérieuse et crédible pour parvenir à une solution définitive ».

Port-Gentil : le conseil municipal a adopté un budget annuel à 10 milliards de FCFA

Le conseil municipal de Port-Gentil, a adopté mercredi 3 juin dernier, le budget annuel de la ville plafonné à 10 milliards de FCFA contre 18 milliards de FCFA en 2019 soit une lourde chute de 8 milliards de FCFA.

Le maire de Port-Gentil Gabriel Tchango, qui a dirigé la réunion du conseil municipal a indiqué que cette lourde chute est la conséquence de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus à l’origine de l’arrêt de plusieurs secteurs économiques.

L’édile de la 2ème plus grande ville du pays a prévenu que malgré cette baisse, il ne sera pas question d’arrêter les grands projets entamés pour la modernisation de la ville.

Gabriel Tchango a en effet lancé un vaste projet d’assainissement de Port-Gentil dont les routes étaient très défoncés, les canalisation bouchées depuis des années.

Sous le concept POG-2VP, le maire procède au réaménagement des voiries, au ramassage d’ordures ménagères et à la réhabilitation des écoles.

Ce programme audacieux et ambitieux a limité les inondations dans la ville située au niveau zéro de la mer et soulagé les populations.

Vers des discussions bilatérales sur le barrage éthiopien

Le ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’Energie, le Dr Selesh Bekele, s’est entretenu avec son homologue soudanais, le professeur Yassir Abbas Mohammed, sur les moyens de reprendre la négociation trilatérale du controversé barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil.Les deux ministres et leur délégation respective ont échangé mercredi leurs points de vue sur les aspects procéduraux de la reprise des négociations trilatérales et sur d’autres préoccupations essentielles de chaque pays. 

Les deux parties ont en outre convenu de tenir de fréquentes réunions bilatérales en vue de la reprise des négociations trilatérales dès que possible. 

Les tensions se sont accrues entre l’Éthiopie et l’Égypte au sujet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) après que l’Égypte a rejeté la nouvelle proposition de l’Éthiopie sur le remplissage du barrage. 

L’Éthiopie a réaffirmé qu’elle commencerait à remplir le réservoir du GERD en juillet prochain lors d’une réunion ministérielle présidée par le Premier ministre Abiy Ahmed il y a trois semaines.

La stratégie de remplissage du barrage a longtemps été la question la plus controversée et pourtant non résolue dans les pourparlers sur le Nil entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan. 

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sammy Shoukry, a soumis une lettre de plainte au Conseil de sécurité des Nations unies par l’intermédiaire de Mohammed Endris, l’ambassadeur égyptien auprès de l’ONU. 

Selon la nouvelle proposition de remplissage de l’Éthiopie, le barrage contiendra 4,9 milliards de mètres cubes d’eau au cours des deux premières années et 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires au cours de la troisième année pour atteindre 595 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

Lors d’un briefing avec les hauts fonctionnaires, le ministre de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a déclaré que le remplissage du barrage sera géré sans causer de dommages aux pays en aval, et que l’Éthiopie respecte les directives de gestion de l’eau équitables et rationnelles.

Présidentielle 2020: ouverture d’un Bureau politique extraordinaire du Pdci visant à choisir le candidat du parti

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a ouvert jeudi à Abidjan une session extraordinaire du Bureau politique, visant à choisir le candidat de la formation et à organiser la convention d’investiture.L’ordre du jour, comportait un point unique, les préparatifs de la convention d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Cette session devrait permette de définir les critères de candidature, la date et le lieu de la convention.

Sous les regards d’un huissier, s’est ouverte cette sous session extraordinaire du Bureau politique du parti. Selon le président du Pdci, il est prévu quatre sous sessions qui s’étendront sur deux jour à raison de deux sessions par jour.

Pour cette première sous session élargie au Comité des sages, marquant notamment l’ouverture du Bureau politique extraordinaire, l’on pouvait observer qu’il n’y avait pas de grosses figures du Pdci, tel Jean Louis Billon ou Thierry Tonah,  jugés présidentiables.  

A cette sous session, a pris part Jacques Mangoua, un fidèle à Henri Konan Bédié, incarcéré pour détention illégale d’armes puis relaxé provisoirement, ainsi que le maire de Port-Bouët, Sylvestre Emmou, Rémi Allah Kouadio, Guy Alain Gauze.   

M. Bédié a ouvert les débats à l’effet d’écouter les membres du Bureau politique en vue de l’orientation des actions du Parti pour la reconquête du pouvoir d’Etat à la présidentielle de 2020, dont les hostilités s’annoncent épiques.  

Pour soutenir le parti, il a lancé l’idée de création d’une plate-forme politique non idéologique regroupant les formations politiques de l’opposition dénommée Coalition pour la démocratie et la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire (Cdrp).

En outre, le Pdci a signé un accord cadre de collaboration avec le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti fondé par Laurent Gbagbo. Et ce, pour contrer le parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), dont le candidat est le Premier ministre Gon Coulibaly.

Plusieurs voix se sont déjà levées au sein du Pdci pour désigner Henri Konan Bédié comme candidat de l’ex-parti unique pour la future convention qui devrait se tenir dans les jours à venir. Selon KKB, un cadre du parti, M. Bédié est le « candidat naturel » de cette convention selon l’esprit du parti.

La date et le lieu de la convention d’investiture du candidat du Pdci devraient être connus vendredi, à la clôture de cette session extraordinaire du Bureau politique, présidée par l’ex-président Henri Konan Bédié (86 ans).

La presse sénégalaise se fait l’écho de la grogne sociale

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement des heurts constatés ces derniers jours dans des villes du pays où la prolongation de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu agace certains jeunes.EnQuête indique que « le virus embrase la rue » avec des manifestations contre les restrictions dans le transport interurbain. Ce journal ajoute qu’ « après les populations de Touba (centre), Diourbel (centre), Mbacké (centre), Thiès (ouest)…, c’était hier au tour de celles de Dakar de sortir dans les rues. Ça a chauffé (dans la soirée) à Grand-Yoff, Niarry Tally et Grand-Dakar ».

Pendant ce temps, EnQuête rapporte que « les auditions se poursuivent à Mbacké, Touba et Diourbel où des jeunes (ayant) manifesté pour la levée du couvre-feu ont été interpellés. Ils seront déférés au parquet ».

Cité par Sud Quotidien, Thierdo Mouride Sadikh de l’Association islamique pour servir le soufisme déclare : « Ce qui s’est passé à Touba est un fait inédit. (Dans) cette ville (religieuse), les gens ont l’habitude d’encaisser beaucoup de choses. Il faut vraiment que le chef de l’Etat puisse revoir, avec ses techniciens de la santé et son ministre de l’Intérieur, leurs (décisions) et les mesures d’accompagnement qui vont permettre aux gens de reprendre leurs activités ».

L’AS souligne que « la révolte gagne la capitale ». En effet, fait savoir ce quotidien, « l’état d’urgence imposé par les autorités gouvernementales n’est plus du goût de (certains) Sénégalais. Dans plusieurs quartiers de Dakar, les jeunes sont descendus dans les rues en brûlant des pneus ».

« Dakar (est) en feu », s’exclame Vox Populi. Dans quelques communes, « les jeunes (ont contraint) les forces de l’ordre à des courses-poursuites sans fin, à user de grenades lacrymogènes et même à jouer aux (sapeurs) pompiers pour (dégager) des routes en éteignant (les feux) ».

En tout cas, « le feu couve », renchérit Le Quotidien, non sans mentionner que cette « situation montre la défiance qui escorte de plus en plus les décisions des autorités ». Pour sa part, L’Observateur annonce que « le garçon heurté par une voiture de la Police (à Kaolack, centre) est dans un état critique ».

Dans les colonnes de ce journal, Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord) met en garde : « l’Etat doit adapter (sa) stratégie à certaines réalités, de manière à alléger cette pression sociale qui pèse sur la population. Si on ne désamorce pas la bombe, ça risque d’imploser socialement et on (peut) avoir une situation incontrôlable ».

Pour calmer les manifestants, Le Soleil renseigne qu’on se dirige « vers la levée des restrictions » sur les transports. Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, le président de la République Macky Sall, « confirmant la stratégie d’assouplissement graduel des mesures restrictives, a instruit le ministre des Transports terrestres et aériens en relation avec le ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir ».

Sur un tout autre sujet, le quotidien national fait un focus sur « les raisons de la libération de (Seydina Fall) Bougazelli ». Le Soleil précise que « le juge Samba Sall est convaincu par les arguments de la défense selon lesquels, la détention de leur client n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité. Il s’y ajoute que le responsable (de l’Alliance Pour la République, parti au pouvoir) a une santé fragile ».

« La sixième demande a été la bonne puisque le Doyen des juges lui a accordé la liberté provisoire, conformément au réquisitoire du parquet. (Toutefois), l’ex-député fait l’objet d’un contrôle judiciaire puisque la procédure pour laquelle il a été écroué, va suivre son cours », précise Le Soleil.

Bougazelli a été arrêté le 14 novembre dernier, à la station d’essence de Ngor (commune de Dakar), par des éléments de la section de recherches de la Gendarmerie avec 32 millions en faux billets.