Politique et football, parmi les sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets portant entre autres sur les réactions de politiques sur les inondations, l’actualité internationale et le mercato des footballeurs sénégalais.Le Soleil informe de la reprise des tournées économiques du président Macky Sall qui se rend dans le Sine-Saloum (centre), du 19 au 20 septembre. Il sera respectivement dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack, selon le quotidien national.

Dans EnQuête, l’économiste Ndongo Samba Sylla dit ses « vérités » sur la monnaie Eco, la souveraineté, la crise de la Covid-19, entre autres sujets.

L’AS titre sur le « clash entre opposants », faisant remarquer que « les inondations font chavirer l’opposition ». Le journal rapporte en même temps des propos de Ousmane Sonko, en visite à Ziguinchor (sud). « Sur les montants de 21 milliards alloués à Ziguinchor, seul un projet de 5 milliards non livré a été réalisé », dénonce l’opposant.

Dans Vox Populi, l’opposant Babacar Diop fait savoir que « la banlieue est devenue un espace de souffrances et de larmes ».

Sur la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, Le Quotidien titre sur « le filtre du parrainage ». Le mécanisme, qui a été expérimenté en 2019 au Sénégal, a retenu 4 candidatures contre 41 recalées en Côte d’Ivoire. Ainsi, le sortant Ouattara et son opposant Bédié « passent » là où Gbagbo et Soro sont « bloqués ».

A propos de l’élection à la direction de l’Asecna, le journal note que le Nigérien Mohamed Moussa « rempile ».

L’Observateur livre son enquête sur le quotidien du pape du Sopi, sous le titre : « Me Wade, un président à l’isolement ». Le journal renseigne que l’ancien chef d’Etat se trouve dans sa maison sur la corniche pendant que son personnel est confiné à Fann Résidence.

Le quotidien lance par ailleurs une « alerte sur la consommation du lait caillé ». Ce produit a une « forte teneur en aflatoxine M1 », pouvant causer alors un « risque d’hépatite, de cancer ».

Vox Populi s’introduit dans « l’intimité des mariées non initiées au +Ndut+ (nid) », qui se trouve être un rituel « pour devenir une vraie femme ».

En fait divers, Libération se met « sur les traces d’un prédateur » sexuel. Il s’agit d’un professeur d’EPS à Mbour qui « couchait avec des mineurs ».

En football, Stades note que les Lions Kalidou Koulibaly, Ismaila Sarr, Mbaye Niang et Keita Baldé sont « dans l’expectative » à cause de leurs transferts longtemps annoncés mais qui ne sont toujours pas concrétisés.

Pendant ce temps, le portier Abdoulaye Diallo signe à Nottingham Forest, en Angleterre, et Stades se demande s’il pourra redevenir le numéro un des Lions au détriment d’Edouard Mendy, dont la signature à Chelsea serait imminente.

Le quotidien sportif est convaincu que le gardien de Rennes « est meilleur que Kepa sur toute la ligne », en comparant leurs statistiques portant sur les clean-sheets, les arrêts et le jeu de pieds.

Au plan local, Record informe que Teungueth FC « attend son protocole sanitaire » pour la préparation de la Ligue des champions africaine. Engagé pour sa part en Coupe CAF, le Jaraaf de Dakar lance sa préparation le 21 septembre, selon Stades.

Santé et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment le CHU de Tanger, l’autorisation accordée aux cliniques pour effectuer des tests PCR et les projets de décrets sur l’AMO et la retraite pour les indépendants.+Aujourd’hui le Maroc+ indique que le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tanger entre dans sa phase finale de construction et de l’équipement de ses différents services.

Pour pouvoir alléger la pression qui s’intensifie en ce temps de Covid-19 sur les hôpitaux de la région, les responsables de ce nouveau projet ont décidé d’accélérer, depuis le début de la pandémie, le rythme de sa réalisation en vue d’être livré dans les brefs délais et selon l’agenda nouvellement préétabli.

D’autant plus que l’entrée en service du CHU de Tanger est prévue pour le début du quatrième trimestre prochain. D’une enveloppe budgétaire de plus de 2,3 milliards de dirhams, le nouveau centre hospitalier, dont le financement est assuré en sa globalité par le Fonds Qatari, vise à répondre aux attentes de la population nordique en général et tangéroise en particulier, écrit-il.

+Le Matin+ rapporte que le ministère de la Santé vient de décider un changement majeur dans la stratégie de dépistage en accordant à plus de laboratoires privés de procéder aux tests PCR en respectant un cahier de charge dont la principale disposition est la livraison des résultats sous un délai ne dépassant pas 24 heures.

Afin de rendre le processus plus fluide et rapide, le ministère de la Santé a autorisé les laboratoires privés, qui ne l’étaient pas auparavant, à effectuer les tests de dépistage de la Covid-19.  Il s’agit d’une importante décision qui va permettre de soulager les laboratoires, notamment du public qui sont submergés par les demandes de tests, commente la publication.

+L’Economiste+ fait savoir que le Conseil de gouvernement examinera, jeudi, quatre projets de décret dont le 1er concerne l’application de certaines dispositions de la loi relative à la simplification des procédures et des formalités administratives.

Le 2e texte vise à compléter l’annexe au décret d’application de la loi relative au régime de l’assurance maladie obligatoire de base (AMO et la loi portant création d’un régime spécial de retraite pour les catégories des professionnels et travailleurs indépendants, et des personnes non salariées exerçant une activité privée.

Quant aux 3e et 4e projets de décret, ils concernent l’application de la loi sur le régime de l’AMO et la loi portant création d’un régime spécial de retraite pour les catégories des professionnels et travailleurs indépendants, et les personnes non salariées exerçant une activité privée. Respectivement les huissiers de justice et les guides touristiques.

La liste des candidats retenus et recalés à la présidentielle au menu des journaux ivoiriens

La publication de la liste des candidats retenus et recalés à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par le Conseil constitutionnel, alimente les Unes et co-unes des journaux ivoiriens parus ce mardi 15 septembre 2020.Fraternité Matin, le journal pro-gouvernemental, barre à sa Une : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Affi Nguessan et Kouadio Konan Bertin dit KKB, retenus pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, quand Générations nouvelles, un journal proche de Guillaume Soro, affiche à sa Une qu’ « Un nouveau combat commence ». 

L’ex-chef de l’Assemblée nationale dont le dossier de candidature a été rejeté, « contexte vigoureusement » une décision « injuste et infondée » prise par le Conseil constitutionnel », rapporte le confrère. 

Lundi soir, le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.  

Le journal Générations nouvelles qui rapporte avoir obtenu une interview auprès de M. Guillaume Soro cite l’ancien Premier ministre : « J’aurai à mener campagne » ; « M. Ouattara pour qui nous avons mené combat se révèle être un problème ».

Quant à Notre Voie, un journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo et de son parti le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), affiche à sa Une « Koné Mamadou valide la candidature illégale de Ouattara ».

Le journal ajoute en co-Une : Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Marcel Amon-Tanoh et Mamadou Koulibaly éliminés. Ces figures de l’échiquier politique ivoirien ont été recalés pour n’avoir pas,  selon le Conseil constitutionnel, satisfait aux exigences du Code électoral.

Le quotidien indépendant Soir Info,  lui écrit à sa Une que « les forces de l’ordre bouclent le village de Simone Gbagbo », l’épouse de Laurent Gbagbo. Il note que des jeunes ont manifesté à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, une commune populaire favorable à M. Gbagbo.

Le journal L’Expression, proche du pouvoir, affiche à sa Une qu’ après la décision du Conseil constitutionnel « Ouattara vers le 1 coup K.O » à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.

Le Quotidien d’Abidjan, un journal proche du FPI, mentionne à sa Une  que Koné Mamadou, président du Conseil constitutionnel « rejette la candidature de l’opposition, accepte Ouattara pour un 3e mandat ». 

L’Éléphant déchaîné, un hebdomadaire satirique, commente à sa Une que « Le duel Bédié et Ouattara aura lieu ».

 

Présidentielle ivoirienne: Guillaume Soro « contexte vigoureusement » le rejet de sa candidature

L’ancien président de l’Assemblé nationale ivoirienne, Guillaume Soro, « contexte vigoureusement » le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire.Cette réaction intervient après une décision du Conseil constitutionnel, déclarant éligibles quatre candidats à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 et quarante autres candidatures irrecevables. 

« Je contexte vigoureusement la décision injuste et infondée prise ce lundi 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel », écrit   M. Guillaume Soro sur les réseaux sociaux. Selon la décision du Conseil constitutionnel, ne figurant pas sur la liste électorale pour cause de condamnation, son dossier est irrecevable.  

Il « considère que c’est une décision inique, politiquement motivée, juridiquement boiteuse et qui s’inscrit dans une logique d’anéantissement de la démocratie et de l’Etat de droit ». 

Pour lui, le Conseil constitutionnel sous Mamadou Koné, président de l’institution,  « vient ainsi de cautionner et cela sans surprise la forfaiture et le parjure de M. Alassane Ouattara consacrant la soumission du droit de justice à la férule du Rhdp (pouvoir) et de son président ».

« Nous ne pouvons accepter ce coup d’Etat acté par le Conseil constitutionnel.  J’annonce que nous engageons une étape nouvelle de notre pays », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « elle sera âpres mais nous la gagnerons sans aucun doute ».

M. Soro , dans une requête, a soutenu que « le président de la  République, chef du pouvoir exécutif, s’est immiscé dans  le domaine  de compétence du législatif qui, seul, a qualité  pour légiférer en matière électorale,  et,  de ce  fait, a violé la Constitution qui  organise la  séparation  des  pouvoirs ».

« Considérant que ce moyen  ne  saurait prospérer  car l’ordonnance contestée a été  encadrée par une loi  d’habilitation et une loi de ratification émanant du Parlement, conformément aux dispositions  de l’article 106 de  la  Constitution », a fait observer M. Mamadou Koné. 

Les candidatures de l’ex-président Laurent Gbagbo ainsi que celles de grandes figures politiques telles Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly, Marcel Amon-Tanoh,  Gnamien Konan ont été rejetées pour non-conformité au code électoral.  

Présidentielle 2020: l’association des cadres catholiques se dit « en phase » avec l’avis du Cardinal Kutwa

L’Association des cadres catholiques de Côte d’Ivoire (ACC-CI) est « en phase » avec l’avis du Cardinal Jean-Pierre Kutwa sur l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi le président du Bureau exécutif national de l’organisation ecclésiastique, Martin Loba, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Nous, cadres catholiques de Côte d’Ivoire, sommes en phase avec le Cardinal lorsqu’il affirme : en vérité, la réconciliation est plus importante que les élections…Laissons-nous réconcilier les uns avec les autres ! Tout le reste ira de soi », a déclaré M. Martin Loba.

Le cardinal Jean-Pierre Kutwa avait à titre personnel, après observations et prières, estimé que la candidature de M. Alassane Ouattara, chef d’Etat sortant, « n’est pas nécessaire », dans une déclaration à la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.   

M. Kouassi Adjoumani et des ministres, se disant cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, le parti au pouvoir), avait clamé que « la prise de parole de l’archevêque d’Abidjan ne va pas dans le sens de l’apaisement du climat social ».  

L’association, dira M. Loba, comprend difficilement la « démarche de compréhension » des ministres dont le chef de file Kouassi Adjoumani et ses acolytes ont réagi dans l’enceinte de la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan. 

Le ministre Adjoumani n’est pas le porte-parole de l’ACC-CI, et ses actes et propos ne sauraient en conséquence engager cette association qui existe depuis 1980, a souligné M. Loba, qui avait à ses côtés le président du Conseil d’administration de l’association, Asseypo Hauhouot. 

« Nulle part, il n’est prévu de démembrement politique, syndical ou corporatiste (des cadres catholiques). Prétendre parler au nom des cadres catholiques Rhdp est un miroir grossissant et déformant la réalité, preuve supplémentaire de leur méconnaissance de l’ACC-CI », a-t-il poursuivi.  

Ce n’est pas la première fois que des prélats se prononcent sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire. En 1992, Bernard Cardinal Yago avait demandé « au nom de la paix la libération des opposants politiques incarcérés ».    

La conférence des évêques catholiques avait également demandé en 2019 « au nom de la paix la libération des opposants politiques incarcérés ».  En 2011, l’évêque coadjuteur du diocèse de Yopougon avait demandé le « départ du président Laurent Gbagbo afin d’avoir un climat post-électoral apaisé ».

Sénégal : une année scolaire marquée au fer rouge par le coronavirus

Au Sénégal, la tenue du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), à partir de ce lundi 14 septembre, clôt une année scolaire durant laquelle la Covid-19 a pertubé toutes les prévisions.Mame Top Bèye, en uniforme vert, a les yeux rivés sur le tableau. Elle s’emploie à décoder un sujet de dissertation. Cet élève de Troisième aux Cours Privés Seydina Mandione Laye (CPSML) de Yoff, une commune de Dakar, participe à un cours de français à deux semaines de son examen final : le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Un diplôme qui ouvre les portes du lycée.

Ce jour-là, les apprenants sont une vingtaine dans la salle. Chaque élève occupe seul une table biplace afin de respecter la distanciation physique. M. Kane, le professeur qui tient un bâtonnet de craie, explique la méthodologie de cet exercice littéraire en suscitant des interactions.

Pour pénétrer dans cet établissement créé en 1988, il faut se conformer au protocole sanitaire en vigueur dans ce contexte d’épidémie. A l’entrée, des lave-mains sont installés et un employé use d’un thermoflash pour vérifier la température corporelle. Ici, Oumar Mbengue, le directeur de l’école, se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières : « J’ai dit à tout le monde que si je croise dans l’école un élève sans masque, je le renvoie définitivement ».

Dans la classe de Djibril Ndiaye Kane, cet avertissement est pris au sérieux par les élèves ayant repris le chemin de l’école le 25 juin dernier. Au Sénégal, l’Etat a suspendu les enseignements dans les écoles et universités quatorze jours après la confirmation, le 2 mars, du premier cas de Covid-19. C’était une erreur pour M. Mbengue, selon qui « on aurait dû juste fermer les frontières. Il nous restait une semaine de cours avant d’aller en congé. Si on l’avait fait, je pense qu’on n’aurait pas eu tous ces cas ».

Un coup dur

L’arrêt brutal des cours fut « un moment difficile » pour El Hadj Fallou Opa Woilou. Toutefois, il a su tirer profit de ces vacances forcées. « Mon oncle, qui est un professeur de mathématiques, m’a beaucoup aidé surtout dans les matières scientifiques. Je n’ai pas perdu de temps », narre cet adolescent.

Durant cette période, Mame Top Bèye, dont l’ambition est de devenir « ingénieure », essayait « de garder le rythme pour être prête le jour J  ». Le quotidien de cette jeune fille a été réglé comme du papier à musique : « A mon réveil, j’apprenais mes leçons. Je faisais ensuite des exercices de mathématiques pour ne pas oublier les formules ».

Cette situation inédite a poussé le corps enseignant à explorer les réseaux sociaux afin d’entretenir le lien avec les apprenants.  « On a mis en place un groupe WhatsApp dans lequel on envoyait des exercices et des leçons aux élèves. On a constaté que sur 30 élèves, seuls 5 intervenaient régulièrement », regrette M. Kane.

Un manque de volonté aux conséquences lourdes. « Certains apprenants sont vraiment aptes à relever le défi. Pour les autres, c’est comme s’ils venaient avec la tête vide. Il y a en qui ont du mal à rejoindre le peloton. Il fallait donc faire un bref rappel des notions oubliées », raconte ce professeur de lettres.

Dans la quête du temps perdu par les classes d’examen, les Cours Privés Seydina Mandione Laye ont même « gonflé » les horaires dans quelques disciplines. « On vient à l’école six jours dans la semaine », informe Mame Top Bèye.

Avec la rigueur militaire en point de mire, les enseignements démarrent à 8 heures tapantes pour les élèves de Terminale (lycée), trente minutes plus tard pour ceux de la  Troisième (collège) et à 9 heures pour les classes de CM2 (primaire). « Nous avions deux classes de Troisième. Mais elles ont été éclatées en trois groupes. En ce qui concerne les classes de CM2, on a constitué trois cohortes avec chacune un enseignant », détaille le chef d’établissement qui a donné à la reprise « trois masques alternatifs » à chaque élève grâce notamment au soutien de taille de la municipalité.

Un programme amputé

Pour que les examens de fin d’année scolaire se tiennent à bonne date, le ministère sénégalais de l’Education nationale a allégé le programme des classes concernées par le redémarrage. Mais il y a une disparité manifeste dans la progression des enseignements. « Un schéma de progression est remis aux écoles. Cependant, l’Inspection d’académie ne vérifie pas si cela est correctement suivi », renseigne Oumar Mbengue, un pur produit de l’école publique.

Au-delà, l’efficacité des corps d’inspection est au centre du jeu dans le système éducatif. « Un enseignant voit l’inspecteur une fois dans sa carrière. C’est quand on doit le titulariser. C’est pourquoi il devient dans sa classe la projection de Dieu sur terre », se désole le septuagénaire.

Du primaire au lycée, le gouvernement a assoupli les conditions de passage en classe supérieure pour les niveaux intermédiaires. Ainsi, une moyenne de 4,5 sur 10 est fixée pour l’élémentaire là où une moyenne de 9 sur 20 est requise pour le secondaire.

A la prochaine rentrée, prévue courant novembre, le ministère de tutelle souhaiterait que les deux premiers mois soient consacrés à « la consolidation du programme de l’année précédente ». « Les examens auront lieu quand ? Car le programme que l’on peine à achever d’octobre à juillet, comment peut-on le terminer de janvier à juillet », s’interroge M. Mbengue surnommé Papa Jean.

Ce dernier est convaincu que la meilleure stratégie aurait été que « les élèves de Quatrième et de Première reprennent en même temps que les classes d’examen en prenant les mêmes précautions. Pour les classes intermédiaires, on peut chaque année grignoter sur le retard ». En clair, un rattrapage étalé sur plusieurs années. Du temps, il en faut aussi aux écoles privées pour panser les plaies causées par le nouveau coronavirus.

Un équilibre financier précaire

Les établissements privés ont payé au prix fort l’irruption du virus dans le pays. Du jour au lendemain, ils n’ont plus enregistré de rentrées d’argent. « Il y a des écoles où les frais de scolarité sont soldés en début de mois. Celles-ci ont pu payer les salaires du personnel en fin mars. Mais en avril, mai et juin, il n’y a pas eu d’encaissement », indique cet ancien professeur de mathématiques au Collège Sacré-Cœur de Dakar.

Pour s’en sortir, ce manager, dont la masse salariale dépasse « 10 millions F CFA par mois », a gelé « les investissements » et contracté « un prêt » dans une mutuelle d’épargne et de crédit. Une proactivité qui lui a permis de « payer sur fonds propres les salaires (des mois d’inactivités) ».

Dans de nombreuses écoles privées, les finances sont dans le rouge. L’Etat a décaissé un milliard F CFA et en aurait promis deux autres pour stopper l’hémorragie. Les potentiels bénéficiaires de cette aide devaient fournir des renseignements sur « le personnel permanent et vacataire, les salaires, les cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les impôts et l’inscription à une Institution de Prévoyance Maladie (IPM) », rapporte Oumar Mbengue. Etant donné qu’un millier d’écoles auraient rempli ces conditions, « nous aurions reçu moins d’un million et demi. Cela ne paye même pas notre facture d’électricité », fait-il savoir.

Pour combler les manques à gagner, le collectif des établissements privés demandait 12 à 13 milliards F CFA aux pouvoirs publics. A l’évidence, moult écoles privées se relèveront difficilement de cette crise sanitaire aux répercussions considérables.

Présidentielle ivoirienne: les candidatures de Ouattara, KKB, Affi et Bédié validées sur 44 prétendants

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.M. Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel a déclaré non recevables 40 dossiers de candidatures pour non-conformité au code électoral et jugé conformes aux dispositions électorales quatre dossiers candidatures.

Le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a été déclaré éligible, ainsi que M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Des figures politiques ont vu leurs candidatures invalidées, entre autres Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, Guillaume Soro, ancien présent de l’Assemblée nationale, Mabri Toikeusse, ex-ministre de M. Ouattara ainsi que Marcel Amon-Tanoh, ex-chef de la diplomatie ivoirienne.

Les invalidations de leurs candidatures résultent d’une non-atteinte des conditions requises. MM. Gbagbo et Soro, condamnés par contumace, ne figurent pas sur la liste électorale, tandis que  M. Mabri, Mamadou Koulibaly ou M. Amon-Tanoh, n’ont pas obtenu les parrainages citoyens requis.

M. Amon-Tanoh a obtenu 1% de parrainages dans 13 régions et Districts au lieu de 17, Mamadou Koulibaly dans 15 régions et districts au lieu de 17, M. Mabri Toikeusse dans six régions et districts au lieu de 17 et M. Gnamien Konan dans 10 régions et districts au lieu de 17.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut pas briguer un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution, jugeant sa candidature d’illégale. De son côté, le Rhdp, soutient qu’il s’agit du premier mandat de la 3e République.

« Rien  dans  la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession à l’élection  présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, tranchant sur la question.

M. Mamadou Koné a soutenu que la Constitution de novembre 2016 consacre la 3e République, avec l’institution entre autres d’un Sénat, d’un poste de vice-président, rejetant les requêtes en annulation de la candidature de M. Alassane Ouattara.

Hamed Bakayoko institue un «dialogue direct» avec les jeunes pour «capter leurs problèmes»

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l’institution d’un « dialogue direct » avec les organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire « pour mieux capter leurs problèmes » et trouver des solutions aux questions d’emplois. « Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions… J’ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous», a dit M. Bakayoko. Il s’exprimait lors d’un  « échange direct»  avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités. 

« Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d’emplois », a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser « manipuler » par les acteurs politiques. 

« Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques…On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main », a conseillé le chef du gouvernement ivoirien. 

Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à « dire non à la violence ». « Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu’ils perdent leurs temps», a soutenu le premier ministre. 

« Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d’Ivoire. Être d’un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis », a estimé M. Bakayoko. 

« Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit  de la jeunesse, ont été créés », a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes notant que malgré cela « de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives ». 

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d’insertion en faveur des  jeunes regrettant que « dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse ». 

Auparavant, des leaders d’organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. « Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n’allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien», a indiqué  Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire ( CNJCI). 

« Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes», a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l’opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce « la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d’Ivoire ».

Rentrée scolaire pour près de 7 millions d’élèves en Côte d’Ivoire

Près de sept millions d’élèves ont effectué, lundi, la rentrée scolaire 2020-2021 dans les établissements préscolaires, primaires et secondaires sur l’ensemble du territoire national ivoirien.Dans les différentes écoles, les mesures barrières continueront d’être respectées, même si le pays semble sortir de la crise de la pandémie à coronavirus (Covid-19) qui a perturbé le système scolaire au cours de l’année scolaire 2019-2020.

Cette rentrée scolaire subdivisée en deux semestres  sera marquée par un mois d’enseignement consacré à une révision complète de tous les programmes pour permettre une mise  à niveau de tous les élèves.

Le premier semestre s’étend  du lundi 14 septembre 2020 au vendredi 22 janvier 2021. L’arrêt des notes de ce premier semestre est prévu le 22 janvier 2021.

Le deuxième semestre est prévu du lundi 25 janvier au vendredi 04 juin 2021 avec l’arrêt des notes le 28 mai 2021 pour les classes d’examen, et le 04 juin 2021 pour les classes intermédiaires.

Politique, économie et football au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, allant du dialogue politique à la tension économique due par la Covid-19 en passant par les faits divers et le mercato des footballeurs sénégalais.Selon L’AS, le président Macky Sall « évoque un gouvernement élargi ». Le chef de l’Etat l’a dit « à mi-mot » lors de la conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar qu’il préside.

L’Observateur, livrant une enquête sur le fast-track, note que Macky est « à la recherche du slogan perdu ». Le chargé de communication de la Présidence, Seydou Guèye, semble en donner les raisons : « Les stratégies de développement économique ont subi un choc extérieur avec la pandémie ».

Le Quotidien titre sur la « guéguerre » de leaders politiques locaux pour les mesures d’assistance aux populations victimes des inondations. L’objectif pour ces politiciens, selon journal, est d’engranger des voix lors des prochaines municipales, d’où les « batailles locales ».

Il se susurre en outre un « nouveau report » de ces élections. Mais le Forum civil se dit « contre » toute idée de ce genre, dans EnQuête.

Sur la suppression du parrainage aux élections, Boubacar Camara semble ne pas avoir confiance à Macky Sall. Dans L’AS, il note que ce dernier veut, par cette mesure, « disperser ses adversaires » politiques comme lui.

L’Observateur fouille dans le passé et le présent de Me Madické Niang, ancien baron du régime de Wade et candidat à la dernière élection présidentielle. Dans les « secrets de (sa) nouvelle vie », le journal a débusqué son cabinet d’avocat, ses petits-enfants, ses audiences avec le khalife des mourides.

EnQuête présente un dossier sur la pêche sénégalaise, soulignant que les poissons se trouvent « en eaux troubles. Le poisson se fait « rare et coûte cher », constate le journal là où des pêcheurs, mareyeurs et vendeurs « sont inquiets et furieux ».

L’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’économie se fait plus dur, d’après Vox Populi qui note que « l’informel chope le virus de la crise ». « Nous souffrons en silence », confie Mouhamed, l’un des acteurs de ce secteur.

L’économiste Mounirou Ndiaye explique que « 146.000 emplois sont déjà perdus au Sénégal ». Mais l’ambassadeur d’Allemagne, Stephen Roken, souligne dans Le Soleil que son pays veut « aider le Sénégal à préserver des emplois dans le privé ».

Dans la découverte des cultures et terroirs du Sénégal, le quotidien national présente ce lundi le village de Ndiarogne, dans le Mbanj Fadial. Sa particularité est qu’il est « le symbole du refus sérère d’une islamisation forcée ».

Le Soleil se rappelle en même temps l’an 23 du décès de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, « l’inoubliable régulateur ».

En fait divers, Libération informe qu’un « jihadiste allemand » est arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Le journal souligne qu’il a combattu en Syrie et était sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par son pays. En provenance de Bissau, il devait transiter au Sénégal, avant de rallier le Kenya.

Libération note également que l’ancien patron des services fiscaux du Bénin tombe à Dakar. Il « avait volé 4 milliards de FCFA » et était recherché depuis septembre 2019, selon le journal qui souligne qu’il est interrogé par la Division des investigations criminelles (DIC).

En football, Stades s’attend à une « officialisation imminente » du transfert du gardien international Edouard Mendy à Chelsea où il a passé sa visite médicale. Pendant ce temps, l’attaquant Habib Diallo « dans le flou, attend Mourinho », l’entraineur de Tottenham. Le journal tente de trouver par ailleurs une « meilleure destination » pour Keita Baldé, entre Valence, Fiorentina, Sampdoria ou Marseille.

Record revient sur les matchs du week-end et note que « Sadio et les Reds l’ont échappé belle » face aux promues de Leeds pour la première journée de la Premier League. En Ligue 1 française, « Pape Guèye écœure Gana Guèye » après la victoire 0-1 de Marseille sur le Paris Saint-Germain. L’OM n’avait plus battu le PSG depuis 2011, souligne le journal.