Journaux ivoiriens: une «réflexion approfondie» annoncée sur la distribution

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la francophonie Amadou Coulibaly a annoncé, lundi à Abidjan, une «réflexion approfondie» sur la distribution des journaux en Côte d’Ivoire.

M. Coulibaly, également porte-parole du gouvernement s’exprimait lors des festivités de la 28è Journée mondiale de la liberté de la presse autour du thème «l’Information comme bien public ».

« La question de la distribution de la presse fera l’objet d’une réflexion approfondie afin d’apporter une réponse plus adaptée (…) » a déclaré le ministre en répondant aux préoccupations soulevées  par les journalistes et les hommes de médias dans leur déclaration lue par Sam Wakaboué.  En Côte d’Ivoire, certains acteurs de la presse, expliquent la mévente des journaux par la distribution qui ne couvre pas tout le territoire national.

Dans le même élan, Amadou Coulibaly a rassuré les acteurs de la presse sur sa volonté à faire aboutir des projets entamés par ses prédécesseurs, car, a-t-il expliqué, «l’administration est une continuité».

A ce propos, le porte-parole du gouvernement a promis d’œuvrer pour que Fonds de développement et de soutien à la presse (FSDP) prenne en compte « les médias audiovisuels et numériques », appelant dans la foulée « à une bonne gouvernance au sein des entreprises de presse ».

L’un des temps forts de cette célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse a été la marche des journalistes et acteurs des médias ivoiriens dans les rues de Cocody avant de se rassembler dans la cours de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) dans l’Est d’Abidjan.

 « La liberté de la presse assure la liberté du citoyen à avoir une information qui lui permette d’assumer pleinement son rôle d’acteur social de premier plan»,  a dit le ministre de la Communication, des médias et de la francophonie.

 Selon lui, la notion de liberté de la presse doit être intimement liée à celle de responsabilité.  Et cette liberté doit s’exercer «dans le respect des lois de nos pays », a-t-il soutenu.

Poursuivant, M. Coulibaly qui s’est félicité de ce que la presse ivoirienne est  « de plus en plus responsable  »  a souligné l’engagement du gouvernement à soutenir les acteurs des médias dans le pays.

La présidente du Conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) Naminata Sangaré, la Représentante et Cheffe de Bureau de l’UNESCO à Abidjan Anne Lemaistre, l’Ambassadeur des Pays-Bas en Côte d’Ivoire Yvette Daoud et l’Ambassadeur des Etats-Unis  en Côte d’Ivoire, Richard Bell se sont succédés à la tribune.

«La liberté de la presse exige la liberté de l’Internet », a soutenu dans son intervention l’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell.

Avant lui, Jean-Claude Coulibaly, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a indiqué qu’il est  « impérieux pour chaque membre du métier d’informer, de rester vigilant, d’être jaloux de sa liberté et se garder de tomber dans les compromissions ».

« Brisons ensemble nos chaînes tout en gardant à l’esprit que toute liberté comporte la responsabilité  », a indiqué Jean Claude Coulibaly à ses confrères.

Rappelant les actions du gouvernement ivoirien en faveur de la presse, Sam Wakouboué, le porte-parole des organisations professionnelles des médias en Côte d’Ivoire, a regretté que malgré des efforts,  « la liberté de la presse reste toujours en danger » dans le pays.

De son avis, le chemin est  « encore long  » pour que les journalistes exercent leur métier en Côte d’Ivoire  « dans des conditions de sécurité requises ».

Pour améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes en Côte d’Ivoire, M. Wakouboué a ainsi égrené une série de doléances à la tutelle au nombre desquelles, l’octroi aux médias dans leur ensemble de 0,1% du budget de l’Etat de Côte d’Ivoire pour leur fonctionnement.

Organisée le 03 mai de chaque année depuis 1993, la Journée mondiale de la liberté de la presse offre l’occasion de discuter des nouveaux défis qui s’opposent à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes et de travailler à l’identification des solutions.

Côte d’Ivoire: des restrictions imposées à Pulcherie Gbalet

Le juge d’instruction en charge de l’affaire Pulcherie Gbalet, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), a notifié lundi sa mise en « liberté d’office » assortie de la condition de ne pas sortir du pays et de se présenter au greffe tous les mois.

Libérée mercredi et mise en « liberté provisoire », Mme Pulcherie Gbalet, incarcérée en août 2020 après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, s’est rendue lundi au tribunal d’Abidjan-Plateau avec son conseil, pour recevoir une notification du juge d’instruction.

« En réalité je suis sur contrôle judiciaire et on nous a signifié deux points, ne pas sortir des limites du territoire national et se présenter tous les mois au greffe du tribunal d’Abidjan-Plateau », a dit à APA la présidente de l’ONG de défense des droits de l’Homme Alternative citoyenne ivoirienne.

Interrogée, Me Rosine Aka Sérikpa, l’un des avocats de Pulcherie Gbalet, a déclaré « nous avons été reçues par le juge d’instruction ce matin, il nous a notifié la liberté d’office de ma cliente, (mais) la procédure d’instruction suit son cours ».  

« La liberté d’office veut dire que le juge ne trouve pas pour l’heure opportun de la garder en détention préventive, toutefois l’enquête suit son cours », a expliqué Me Sérikpa, insistant que l’affaire est toujours en instruction et à travers l’enquête, le juge pourra justifier sa poursuite.

Me Rosine Sérikpa s’est dite « contente » sur le fait que le droit à la liberté de Mme Pulcherie Gbalet a été respecté et qu’on lui a accordé la liberté, car « elle n’est pas quelqu’un qui est en fuite, donc il n’y a pas lieu de la mettre en détention pour mener une enquête ». « Je suis satisfaite de ce que le droit ait été appliquée », a-t-elle ajouté.   

Après sa mise en liberté, Pulcherie Gbalet avait face à la presse insinué que sa priorité réside dans le bien-être du peuple à travers l’instauration d’un Etat de droit et une meilleure gouvernance des ressources, laissant entendre qu’ elle ira « jusqu’au bout de ce combat ». 

Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques.

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ».

« Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle poursuivi. 

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été libérée dans la nuit de mercredi à 23h (GMT), un peu plus de huit mois de détention. Sa libération intervient quelques mois après celle de responsables de l’opposition politique, incarcérés à la suite du boycott électoral de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Covid-19 : 500 millions de doses de Moderrna à Covax

Les premières doses de ce vaccin d’ARN messager devraient être livrées au quatrième trimestre 2021.C’est une bouffée d’oxygène pour Gavi, l’Alliance du vaccin, confrontée à une rupture de doses. Gavi a annoncé aujourd’hui avoir signé un accord d’achat anticipé avec Moderna pour son vaccin RNA contre la COVID-19.

Les premières doses de ce vaccin à ARN messager devraient être livrées au quatrième trimestre 2021, « avec un total de 34 millions de doses disponibles en 2021 et jusqu’à 466 millions de doses en 2022 », a indiqué Gavi dans un communiqué publié ce lundi. Covax, dont le principal fournisseur reste AstraZeneca, a déjà expédié plus de 49 millions de vaccins à 121 pays et territoires participants.

L’Alliance du vaccin était confrontée ces derniers mois à une rupture de doses à cause de l’interdiction d’exportation du vaccin AstraZeneca par l’Inde, son principal fournisseur. Ce pays fait face à une flambée épidémiologique qui l’a poussé à réorienter l’intégralité de sa production vers sa propre population.

Jeune Afrique : décès du fondateur Bachir Ben Yahmed

Le journaliste franco-tunisien et homme d’affaires qui avait lancé le magazine panafricain en 1960 est décédé des suites de la Covid-19 à l’âge de 93 ans.Béchir Ben Yahmed est décédé dans la soirée du dimanche 2 mai 2021 à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le défunt a succombé au nouveau variant indien du coronavirus.

Bachir Ben Yahmed avait lancé Jeune Afrique au début des indépendances de plusieurs pays africains et garda la direction du magazine jusqu’en octobre 2007, date à laquelle François Soudan lui succède. Il s’est imposé comme une source d’information sur l’ensemble du continent africain.

Ben Yahmed a également fondé les Éditions du Jaguar. En 2006, il crée aussi La Revue dont il est le directeur et le rédacteur en chef.

Son épouse Danielle et ses fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent aujourd’hui des postes clés au sein du groupe Jeune Afrique.

Gabon : usurpation d’identité de Guelor Kanga : la FEGAFOOT a expédié ses preuves à la CAF contre les allégations fallacieuses de la FECOFA

L’affaire Guelor Kanga secoué les responsables de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), qui ont fait parvenir à la Confédération africaine de football (CAF), ses arguments sur l’affaire du joueur accusé d’une prétendue usurpation d’identité par la Fédération congolaise de football Association (FECOFA).

« La FEGAFOOT qui bénéficie d’un délai de réponse jusqu’au 4 mai 2021, informe l’opinion nationale et internationale, qu’elle a transmis à la CAF  samedi 1er mai 2021, son mémoire responsif pour ladite affaire », a annoncé la fédération gabonaise dans un communiqué dont une copie est parvenue à notre rédaction.

« Ce mémoire responsif a apporté toutes les « preuves irréfutables et formelles » du parcours sportif en clubs et de l’éligibilité du joueur Guelor Kanga Kaku au sein de la sélection nationale A du Gabon, conformément aux dispositions réglementaires de la CAF et du Code civil gabonais, battant ainsi en brèche toutes les allégations « fallacieuses », sans preuves, de la FECOFA au sujet d’une prétendue usurpation d’identité, falsification et fraude de la FEGAFOOT pour son joueur Guelor Kanga Kaku »,  a dit  Pierre Alain Mounguengui, président de la FEGAFOOT.

La Fédération congolaise de football (FECOFA) a saisi la CAF pour contester la nationalité gabonaise de Guelor Kanga Kaku, milieu offensif des Panthères du Gabon. Il est d’origine congolaise né à Kinshasa. Or dans son passeport gabonais, il est né à Oyem dans le nord du Gabon.

La FECOFA accuse le Gabon d’avoir falsifié et de faux et usage de faux. La RDC à travers cette saisine,  demande la disqualification du Gabon pour fraude.

Niger : 16 soldats tués dans une embuscade

Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté disparu, à la suite d’une embuscade tendue samedi 1er mai par des hommes armés à l’ouest du pays.Cette attaque contre une patrouille de la Garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, prouve encore l’insécurité qui règne dans cette zone.

Elle s’est déroulée samedi dans la région de Tahoua, dans l’ouest du pays, à proximité de la région des « trois-frontières », territoire partagé entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali

«Nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de 16 morts, 6 blessés et un porté disparu», a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua.

Il a salué la mémoire des victimes. «Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main», a-t-il déclaré lors de l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée.

Au mois de mars dernier, une série d’attaques dans les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, avait fait un bilan officiel 141 personnes.

Face à cette insécurité, l’armée tchadienne avait déployé 1500 soldats dans cette zone des trois frontières dans le cadre du G5 Sahel. Cette alliance entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad appuyée par la France, s’est donnée pour mission de combattre les bandes armés et les organisations terroristes qui opèrent dans ces régions.

Af’Sud : sécurité renforcée avant l’arrivée du vaccin Pfizer

Les mesures de sécurité ont été renforcées, à la veille de la livraison du premier lot de 325.260 doses de vaccins Pfizer contre le coronavirus.Ce vaccin fabriqué aux Etats-Unis devraient arriver par fret aérien en Afrique du Sud dimanche à minuit, a déclaré le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

Ce lot de vaccins américains fait partie d’un total de 1,3 million que Pretoria a obtenu de Pfizer par lots pour compléter l’approvisionnement en vaccins de Johnson & Johnson, dont la distribution a couvert la première phase du programme de vaccination lancée dans le pays il y a deux mois.

Selon le ministre qui s’exprimait dimanche, l’Afrique du Sud obtiendrait 4,5 millions de doses du médicament Pfizer d’ici de juin, alors que le pays entamait le 17 mai dernier, sa deuxième phase du programme de vaccination dont la première phase avait débuté en février.

« Suite à cette livraison initiale de Pfizer, nous nous attendons à ce que le même nombre de doses arrive sur une base hebdomadaire, pour un total de plus de 1,3 million de doses d’ici la fin du mois de mai », a expliqué le ministre.

« Par la suite, l’offre de vaccins augmentera à une moyenne de 636.480 doses par semaine à partir du 31 mai, ce qui nous permettra d’accumuler près de 4,5 millions de doses d’ici la fin du mois de juin », a poursuivi Mkhize.

Au sujet des mesures nécessaires pour assurer la sécurité des médicaments tant recherchés, le ministre a déclaré que « la structure nationale conjointe des opérations et du renseignement a examiné tous les arrangements de sécurité – depuis le moment où le vaccin atterrit à l’aéroport international OR Tambo de Johannesburg jusqu’au moment où il est transporté vers les sites de vaccination ».

Par ailleurs, Mkhize a indiqué : « Nous avons engagé toutes les agences de sécurité pour veiller à ce que toutes les procédures de sécurité nécessaires soient en place pour une livraison sûre des vaccins et avons pris les dispositions nécessaires avec la police ».

A l’arrivée, le lot entier sera initialement transporté vers un entrepôt central pour être conservé, tandis que des échantillons des vaccins seront envoyés au laboratoire national de contrôle pour l’assurance qualité, a-t-il déclaré.

Après autorisation, les vaccins devraient être distribués aux différentes provinces pour le programme de vaccination, a-t-il ajouté.

Le programme de vaccination contre la Covid-19 en Afrique du Sud cible 46 millions de personnes sur les 50 millions d’habitants du pays pour créer une immunité collective qui devrait ralentir la pandémie qui a éclaté dans le pays en avril 2020.

Gabon : deux leaders revendiquent la présidence de Rassemblement héritage et modernité (RHM)

Hugues Alexandre Barro Chambrier et Michel Menga M’Essone, revendiquent la présidence de la formation politique Rassemblement héritage et modernité (RHM).

Il sied de noter qu’une ordonnance du juge des référés du tribunal de première instance de Libreville datant du 16 avril dernier, a débouté la requête introduite par l’opposant Alexandre Barro Chambrier au sujet de la mutation de son Parti, Rassemblement héritage et modernité (RHM) au Rassemblement pour la Patrie et Modernité (RPM).

Signalons que pour le tribunal, le RPM n’a pas encore une existence juridique. Barro Chambrier est condamné donc à rester président du RHM dont le leadership est aussi revendiqué par Michel Menga M’Essone.

« Statuant par ordonnance contradictoirement, par matière civile et en premier ressort, sisons que le parti politique le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité n’a pas encore d’existence juridique ; en conséquence, déclarons irrecevable, pour défaut de droit d’agir, l’action émise par monsieur Hugues Alexandre Barro Chambrier ; mettons les dépens à sa charge », indique l’ordonnance du tribunal.

Pour rappel le parti politique RHM, qui a été créé en 2017, a connu la dissension interne suite à l’entrée au gouvernement en mai 2018 de Michel Menga en qualité du Ministre d’État chargé de l’Éducation nationale.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Politique, éducation et agriculture au menu des quotidiens marocains

La question du Sahara, le secteur de l’enseignement et la campagne agricole sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce lundi.+L’Opinion+ souligne que la décision de l’Administration Biden de ne pas revenir sur l’historique proclamation annoncée le 10 décembre 2020 par l’ex-Président Donald Trump, a dû résonner comme une énième claque venue s’ajouter à la batterie de gifles diplomatiques reçues durant les dernières années par les séparatistes et leurs mentors.

Le plus intéressant dans cette décision très attendue du côté marocain, c’est son timing car elle intervient après le bouclage des 100 premiers jours d’une Administration Biden au faîte de sa popularité et donc de sa puissance, explique Le quotidien.

« C’est donc une Administration forte qui n’a nul besoin de s’encombrer de convenances diplomatiques ou autres qui vient de décider du maintien d’une décision historique en faveur du Maroc », assure-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’université marocaine a encore une grande marge de progression comparée avec les standards mondiaux.

« Non pas en termes de qualité de l’enseignement dispensé et de solidité des cursus mais en termes de business model », relève la publication, appelant à arrêter définitivement de penser que l’enseignement et le business sont antinomiques.

« Si l’enseignement supérieur peut être considéré comme un service public, il n’est pas forcément voué à être dépendant des seules subventions et fonds publics », assure le journal, soulignant que dans certains pays, les universités même publiques ont pu depuis longtemps générer des revenus d’autres sources tout en gardant leur vocation sociale et sociétale.

Au Maroc, il existe des expériences réussies d’établissements d’enseignement supérieur dans le public comme dans le privé et parfois aussi d’un mélange entre les deux, conclut-il.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ cite une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita qui a affirmé que le Maroc attend toujours « une réponse satisfaisante et convaincante » de la part du gouvernement espagnol au sujet de sa décision d’autoriser le chef du polisario Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour des crimes de génocide et de terrorisme, d’entrer à son territoire.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole « Efe », publié samedi, Bourita a relevé que le Maroc n’a toujours pas reçu de Madrid les réponses aux interrogations légitimes qu’il a soulevées dans le communiqué publié dimanche dernier.

+Bayane Al Yaoum+ relève que la production prévisionnelle des trois céréales principales au titre de la campagne 2020/21 est estimée à 98 millions de quintaux (Mqx), soit une hausse de 54,8% en comparaison avec la moyenne de cinq ans (63,3 Mqx) et de 206% par rapport à la campagne précédente.

Selon le ministère de l’Agriculture, cette production résulte d’une superficie céréalière semée au titre de cette campagne de 4,35 millions d’hectares, dont l’état végétatif est à 75% bon à très bon. Par espèce, la production céréalière prévisionnelle a atteint 48,2 Mqx de blé tendre, 23,4 Mqx de blé dur et 26 Mqx d’orge, précise le ministère.