Côte d’Ivoire: Lida Kouassi libéré après 7h d’audition à la gendarmerie

L’ex-ministre ivoirien de la Défense, Moïse Lida Kouassi, accusé d' »apologie des crimes de guerre (et) incitation à la révolte populaire », a été auditionné mardi pendant près de 7h à la brigade de gendarmerie au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, avant d’être libéré.

M. Moïse Lida Kouassi, ministre de la Défense sous l’ère Laurent Gbagbo, était convoqué à la brigade de recherche de la gendarmerie à Abidjan pour « enquête judiciaire », le mardi 17 août 2021. 

Entré peu après 9h30 (GMT, heure locale) dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie, avec à ses côtés son avocat et son directeur de Cabinet, il sont sortis autour de 17h, soit sept heures de temps d’audition.  

Selon le directeur de Cabinet, M. Sekré, interrogé par APA, « c’était leur intention de le déférer », mais ils l’ont libéré. On lui reproche d’avoir « fait l’apologie des crimes de guerre (et) incitation à la révolte populaire », dans un post sur sa page Facebook.  

« Le ministre a fait un post sur Facebook et dit qu’il fallait qu’on libère les militaires détenus depuis dix ans (après la crise postélectorale de 2010-2011) et que ce n’était pas sérieux de les garder encore en prison, leur famille souffre alors qu’ils n’ont fait que défendre la patrie, cette Côte d’Ivoire, où est la Côte d’Ivoire », a rapporté à APA son directeur.  

Lazarus McCarthy Chakwera, président en exercice de la Sadc

Le chef de l’Etat malawite a succédé ce mardi à Filipe Jacinto Nyusi, son homologue mozambicain, à la tête de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc).Le Malawi accueille le 41e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Sadc. Cette rencontre est placée sous le thème du « Renforcement des capacités de production face à la pandémie de Covid-19 en vue de mener des réformes économiques et industrielles à caractère inclusif et durable ».

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du Malawi, Lazarus McCarthy Chakwera, a reçu du Mozambicain Philipe Nyusi « les symboles du pouvoir pour la présidence de cette organisation » sous-régionale.

Pour l’exercice 2021-2022, la République démocratique du Congo a accédé à la première vice-présidence. En outre, ce pays défend la candidature de son ambassadeur itinérant, Faustin Luanga, au poste de Secrétaire exécutif de la Sadc. Une fonction visée également par le Botswanais Elias Mpedi Magosi.

« Les travaux ministériels préparatoires n’ayant pas abouti à un consensus, il revient donc aux chefs d’État et de gouvernement de trancher cette question. Leur décision sera connue d’ici mercredi », informe sur Twitter la présidence de la RDC.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) regroupe 16 pays membres : Angola, Botswana, Comores, République démocratique du Congo, Eswatini, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

Affaire Marikina : pour des poursuites judiciaires contre Ramaphosa

Le leader du mouvement des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), Julius Malema, souhaite une poursuite judiciaire contre le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa.Pour ce pour faire, il a demandé l’Autorité nationale des poursuites (NPA) d’instruire le dossier relatif à la tragédie de Marikana survenue il y a neuf ans.

Malema s’exprimait, lundi soir, lors de la commémoration du décès des 44 mineurs tués à Marikana, dans la province du Nord-Ouest, le 16 août 2012.

« Cela fait neuf ans que nous avons ouvert l’affaire. J’ai moi-même ouvert le dossier au poste de police de Marikana. Aucun policier ne m’a jamais contacté. Aucun procureur ne m’a jamais contacté. Ce qui est très clair, c’est qu’ils se couvrent les uns les autres », a déploré M. Malema.

Il a déclaré que si la NPA ne prend aucune mesure, son parti politique agirait va intenter des poursuites privées contre Ramaphosa, qui était à l’époque le Directeur non exécutif de Lonmin, l’entreprise impliquée dans le conflit social avec les travailleurs le jour de la tragédie.

Sa société, Shanduka, était un actionnaire minoritaire de Lonmin, et il a envoyé une série de courriers qui attestent de son implication dans le massacre.

L’ancien leader de l’Alliance démocratique (DA), Mmusi Maimane, a abondé dans le même sens, soulignant qu’il n’y a toujours pas de justice pour les familles des mineurs de Marikana.

« Notre tragédie aujourd’hui, neuf ans après, indique que nous avons un leadership et un gouvernement qui se sont assis sur des promesses vides. On nous avait promis des actions. Et pourtant, rien ne s’est produit », a-t-il soutenu.

Nigéria : une entreprise suspendue pour fraude

Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a annoncé, mardi, avoir exclu de ses projets la société Sargittarius Nigeria Limited et ses filiales pour pratiques frauduleuses.La décision entre en vigueur à compter du 28 juillet 2021 et durera 18 mois. Durant la période d’exclusion, Sargittarius Nigeria Limited et ses filiales ne seront pas autorisées à participer à des projets financés par le Groupe de la Bad, informe le communiqué de la banque parvenu à APA.

En outre, ajoute le document, l’exclusion peut faire l’objet d’une application croisée de la part d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

Par ailleurs, souligne la note, à l’expiration de la durée d’exclusion, Sargittarius Nigeria Limited ne pourra de nouveau être éligible aux appels d’offres de projets financés par le Groupe de la Bad qu’à la condition d’avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque.

Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque africaine de développement, a établi que Sargittarius Nigeria Limited, une société à responsabilité limitée enregistrée en République fédérale du Nigeria, s’était livrée à des pratiques frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction d’infrastructures hydrauliques à Ibadan, dans le cadre du Projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu urbain au Nigeria.

Le Projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu urbain visait à améliorer l’accès aux services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les villes d’Ibadan et Jalingo, en République fédérale du Nigeria.

Le projet a été cofinancé par le Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, et le gouvernement du Nigeria.

Agriculture : lutte contre les ravageurs au Sénégal et en Mauritanie

Les pays du Sahel sont touchés par les effets du changement climatique et certaines mutations hydro-agricoles qui modifient en profondeur les écosystèmes.Cela a poussé l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Belgique à soutenir les populations en Mauritanie et au Sénégal pour leur permettre de faire face aux risques d’une infestation à grande échelle de ravageurs.

Intitulé « Actions intégrées d’anticipation, de prévention et de contrôle contre la pullulation des ravageurs dans les périmètres agricoles en Mauritanie et au Sénégal », le projet est financé par la Belgique pour un montant de 300.000 dollars US. Il a pour objectif de soutenir 5.000 ménages (2.500 par pays) à travers la mise en œuvre d’actions de prévention contre les ravageurs et le renforcement des capacités des agents gouvernementaux.

Selon la FAO, la gestion des rongeurs et des ravageurs de cultures, constitue un enjeu majeur pour la sécurité et l’autosuffisance alimentaires des populations, mais également pour la santé publique.

Au Sénégal et en Mauritanie, des évaluations d’urgence de la situation ont confirmé l’abondance de rongeurs, avec notamment 1,1 million de personnes touchées en Mauritanie, directement ou indirectement, en particulier au niveau des cultures rizicoles pour les deux pays (24 824 ha, soit 22,2 pour cent des superficies emblavées ont été infestées, avec jusqu’à 29,2 millions d’USD de dommages en Mauritanie et 5,7 millions d’USD au Sénégal).

En outre, la FAO a réalisé une évaluation rapide dans la vallée du fleuve Sénégal, pour les deux pays, qui a relevé une abondance particulièrement élevée de rongeurs en mars 2021, puis une reprise de l’activité reproductive de ceux-ci dans les périmètres irrigués des bas-fonds avec quatre mois d’avance sur le calendrier habituel.

Serge Nouho nommé DG du journal public ivoirien Fraternité Matin

Serge Abdel Nouho, l’intérimaire de Venance Konan, a été nommé directeur général de la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire (SNPECI), structure éditrice du journal pro-gouvernemental Fraternité Matin, selon une note.

Le Conseil d’administration de la SNPECI, au terme d’une résolution prise en sa séance extraordinaire, le 12 août 2021, a décidé « à l’unanimité » de procéder à la nomination de M. Serge Abdel Nouho au poste de directeur général de la SNPECI.

Il remplace M. Venance Konan, appelé à de nouvelles fonctions. Pour la qualité du travail et les résultats obtenus pendant la décennie à la tête de l’entreprise de presse, le Conseil d’administration a décerné de vives félicitations à M. Konan.

Selon une source interne, le journaliste-écrivain Venance Konan, quitte le poste de directeur général de la SNPECI après avoir demandé son départ de la tête de Fraternité Matin, une requête que le Conseil d’administration a approuvé à la suite d’une réunion. 

61ème anniversaire de l’indépendance du Gabon : Ali Bongo s’est félicité de sa politique de promotion de la Femme

Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, a dans son adresse à la nation à l’occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance de son pays, s’est félicité du succès de sa politique de promotion de la femme.

 

« Premier ministre, Président du Sénat, Président de la Cour constitutionnelle, Maire de Libreville, Gouverneurs, Directeur général de fonds d’investissement, etc. Tous ces postes, parmi les plus prestigieux de la République, sont occupés, chez nous, par des femmes », a-t-il rappelé pour s’en réjouir.

Jamais depuis l’indépendance du Gabon une femme n’avait occupé les fonctions de Premier ministre. C’est Ali Bongo qui a brisé ce signe indien en nommant à ces hautes fonctions, Rose Christiane Ossouka Raponda en 2020.

Initiateur d’une politique de la parité entre l’homme et la femme, Ali Bongo a fait réviser le code civil gabonais désormais expurgé des dispositions sexistes. « C’est une chance, mais également une force pour notre pays. La parité est une question de Justice sociale, d’égalité, d’équité », a-t-il indiqué.

Rappelons tout de même qu’en 2009, le Gabon a été dirigé par Rose Francine Rogombé en qualité de président de la République par intérim après la mort au pouvoir du président Omar Bongo Ondimba.

 

Nigeria : promulgation d’une loi sur l’industrie pétrolière

Afin de relancer l’industrie pétrolière mal en point, Muhammadu Buhari a promulgué une nouvelle loi pour attirer les investisseurs.Dix ans après avoir été soumise aux Parlementaires, la nouvelle loi pétrolière est enfin promulguée par le président nigérian. Ce dernier, revenu du pays après des examens médicaux à Londres, a apposé sa signature sur le texte final censé réguler le secteur pétrolier et gazier.

Le projet de loi qui a mis du temps à être adopté, a fait l’objet de plusieurs amendements en raison des désaccords entre le gouvernement nigérian et les compagnies qui opèrent sur son territoire. Son adoption permettra de définir un cadre légal et fiscal et d’assurer une meilleure redistribution des richesses.

 Le pays le plus peuplé d’Afrique (210 millions d’habitants) est le premier producteur du continent avec 1,9 million de barils par jour. Les ressources issues du pétrole et du gaz représentent l’essentiel des devises et constituent près de la moitié du budget de l’Etat.

Soucieux de préserver cette richesse stratégique dans un contexte économique très difficile, le président nigérian mise sur cette nouvelle loi pour relancer l’industrie pétrolière

Le Nigeria, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), peine à attirer les investisseurs étrangers dans un secteur gangrené par la corruption, la vétusté des installations et l’insécurité dans certaines provinces du pays.

Certains experts énergétiques et financiers estiment que la nouvelle loi pétrolière pourrait déclencher des protestations et perturber les activités de production pétrolière dans la région du Delta du Niger, riche en pétrole, car elle n’est pas équitable pour la région.

Selon les médias, la nouvelle loi prévoit 3% des revenus générés par les opérations pétrolières aux communautés productrices de pétrole, tandis que 30% des revenus ont été alloués au développement des bassins intérieurs frontaliers qui se trouvent principalement dans le nord du pays.

Selon le Parti démocratique des peuples (opposition), la signature de la loi en dépit du rejet public généralisé équivaut à « une approbation de l’imposition, un manque de respect pour le peuple et les principes de la démocratie en tant que système de gouvernement ».

Les responsables de cette formation politique estiment que sa promulgation n’était pas dans l’intérêt des communautés productrices de pétrole, en particulier face aux défis auxquels elles sont confrontées en raison de l’exploration pétrolière.

 

Gabon : l’opposant Jean Ping prend acte du départ de Jean Eyeghe Ndong de la CNR

Le président Jean Ping a annoncé lundi 16 août, dans un discours solennel qu’il prend acte de la décision de son ancien allier Jean Eyeghe Ndong de quitter sa coalition politique pour rejoindre le PDG du président  Ali Bongo Ondimba.

« J’en prends acte », a déclaré  l’opposant  Jean Ping ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA). Le président Ping reconnait tout de même le rôle joué par M. Eyeghe Ndong à ses côtés lors de l’élection présidentielle de 2016.

« L’ancien Premier Ministre Jean Eyeghe Ndong (…) fait partie du cercle très restreint des personnalités, qui ont particulièrement porté leur choix sur ma personne pour propulser ma candidature, assurer mon élection et poursuivre la lutte », a-t-il avoué avait de regretter : « Mais, mais, il a décidé, le 11 août dernier, de quitter les rangs de la CNR (Coalition pour la nouvelle République).

Jean Ping qui n’a pas voulu faire les commentaires à ce sujet, a tout de même indiqué  qu’il reste fidèle à son engagement de conduire son combat pour la libération du Gabon « jusqu’au bout ».

Et d’ajoute : « quoi qu’il se passe, quoiqu’il arrive autour de moi, je ne m’inscris nullement dans aucune autre démarche », a-t-il insisté.

« Le combat pour la libération du Gabon que j’ai engagé avec la majorité des Gabonais, au péril de nos vies, se poursuit et se poursuivra jusqu’à la victoire », a-t-il cogné démentant par la même circonstance les rumeurs selon lesquelles la démarche de Jean Eyeghe Ndong de se rapprocher du pouvoir s’est faite avec sa complicité.

 

Zambie : le président élu promet « une meilleure démocratie »

Large vainqueur de la présidentielle du 12 août, Hakainde Hichilema a déclaré que son élection au-delà de sa personne était une victoire de tous les Zambiens.Dans un discours diffusé par plusieurs médias, le tombeur d’Edgar Lungu, président sortant, a salué une élection historique. « C’est avec beaucoup d’honneur, d’humilité, de gratitude, que je me tiens devant vous aujourd’hui pour dire : le changement est là », a réagi le président élu Hakainde Hichilema.

Le nouveau président a dénoncé les six années du « régime brutal » de Lungu en promettant une « meilleure démocratie » aux Zambiens. « Nous n’avons pas l’intention d’occuper une fonction publique, de remplacer ceux qui ont été très violents à l’encontre de notre peuple, et de lancer une nouvelle vague de violence. Nous n’avons pas l’intention d’être cela » rassure-t-il.

Cette sortie du nouveau président intervient quelques heures après la déclaration d’Edgar Lungu qui a reconnu sa défaite devant son rival. « Je voudrais féliciter mon frère, le président élu, son excellence M. Hakainde Hichilema. Je me conformerai aux dispositions constitutionnelles pour une transition pacifique du pouvoir», a déclaré le président sortant.

Hakainde Hichilema devient le septième président de ce pays enclavé de l’Afrique australe après la validation de sa victoire par la Commission électorale de Zambie (ECZ). L’organe électoral a confirmé l’élection du leader du Parti uni pour le développement national (UPND) avec 2.810.777 voix contre 1.814.201 pour le candidat du Front Patriotique Edgar Lungu, arrivé deuxième parmi les 17 candidats à la présidence.