Electricité : le Zimbabwe se tourne vers ses voisins

Le Zimbabwe va importer de l’électricité du Mozambique et de la Zambie pour mettre fin aux coupures de courant dans le pays.Le ministre de l’Energie, Zhemu Soda, a déclaré que l’importation va porter sur un total de 280 mégawatts d’électricité afin d’augmenter la disponibilité de l’énergie suite à la réduction de la capacité de production.

« Nous sommes actuellement en négociation avec le Mozambique pour 180 mégawatts supplémentaires et avec la Zambie pour 100 mégawatts », a expliqué M. Soda aux membres du Parlement.

Le Zimbabwe importe actuellement plus de 35% de ses besoins en électricité du Mozambique et de l’Afrique du Sud.

La décision de se tourner vers ses voisins fait suite à la réduction de la capacité de production des deux principales centrales électriques, Kariba South et Hwange, qui font l’objet de travaux de réhabilitation.

La Zimbabwe Electricity Supply Authority a annoncé des coupures de courant quotidiennes pouvant aller jusqu’à huit heures par jour dans la plupart des régions.

Belle moisson de l’Afrique à la réunion annuelle de la BID

Trois Etats africains ont obtenu de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) des accords d’investissement de plusieurs millions de dollars.La 46ème réunion annuelle de la Banque Islamique de Développement (BID) tenue à Tachkent (Ouzbékistan) a été un franc succès pour le Burkina Faso, la Mauritanie et l’Union des Comores. Les trois pays vont bénéficier de l’assistance de l’ITFC pour financer plusieurs secteurs de leurs économies.

Ainsi, pour renforcer la coopération entre l’ITFC et l’Union des Comores, le directeur général de l’ITFC, M. Hani Salem Sonbol, et le gouverneur suppléant de cet archipel, M. Fouady Goulame, ont signé un accord-cadre de 330 millions d’euros sur trois ans.

L’objectif est de soutenir la sécurité alimentaire et énergétique du pays par l’importation de produits stratégiques tels que les produits pétroliers, le riz et d’autres denrées alimentaires, conformément aux projets de développement national des Comores.

L’accord fournira également un soutien au secteur de la santé et au financement des PME et proposera des projets d’assistance technique pour soutenir les objectifs de développement national du pays.

Par ailleurs, M. Mohamed Lemine Ould Dehbi, ministre des Finances de Mauritanie, et M. Sonbol ont signé un accord de financement commercial Murabaha pour soutenir le secteur de la santé du pays.

La « Murabaha » est un terme de finance islamique qui signifie intermédiation. Dans une opération de ce genre, l’institution financière (la banque) va servir de médiateur entre l’acheteur (l’emprunteur) et le vendeur du produit.

Dans le cadre de cet accord, l’ITFC fournira 10 millions de dollars à la Camec, l’entité gouvernementale chargée de la distribution des médicaments dans le secteur public, et 20 millions de dollars supplémentaires à la SNIM, la société qui effectue l’exploration, la production et la commercialisation du minerai de fer.

Un accord de renouvellement auprès de la Somelec, une entreprise publique chargée d’assurer la sécurité énergétique du pays (production d’électricité), a également été signé pour soutenir l’objectif de développement national dans le secteur de l’énergie.

En outre, le directeur général de l’ITFC et M. Lassane Kabore, ministre de l’Économie, des Finances et du Développement du Burkina Faso ont signé un addendum à l’accord-cadre révisé. Ce dernier, d’un montant de 1,5 milliard de dollars et d’une durée de cinq ans, a été initialement signé en octobre 2018.

L’ITFC contribuera à travers cet accord au financement de projets prioritaires au Burkina Faso dans le secteur agricole, le secteur de la santé et le secteur privé, notamment l’exportation de produits agricoles et l’importation de produits énergétiques, mais aussi de médicaments et d’équipements de santé, et la mise en œuvre de programmes d’assistance technique pour les secteurs stratégiques de l’économie nationale.

Lors de ce 46ème sommet, l’ITFC a signé au total dix accords majeurs de financement du commerce d’une valeur de plus de 1,2 milliards de dollars, ainsi que des accords de développement du commerce avec ses pays membres d’Asie et d’Afrique.

Les accords-cadres, qui permettent de financer les secteurs public et privé, ainsi que des programmes d’assistance technique liée au commerce pour le développement des exportations et les initiatives de développement des PME, ciblent les industries à forte croissance, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie et soutiennent l’achat d’équipements médicaux essentiels.

« Nous sommes fiers d’avoir signé 10 accords de financement et de développement du commerce lors de la 46e réunion annuelle de la BID. L’impact de ces accords sera significatif pour les populations et améliorera considérablement la prospérité économique de nos pays membres », a déclaré le directeur général de l’ITFC.

« Cette étape importante réaffirme la confiance mutuelle entre ceux-ci et les équipes de l’ITFC et notre engagement à soutenir la croissance économique des pays membres de l’OCI, en particulier pendant la période difficile de la pandémie du Covid-19 », a-t-il ajouté.

Afrique : le succès de la Zlecaf exige un nouvel état d’esprit

Les Africains doivent préférer les produits locaux si on veut réussir la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), soutient un haut fonctionnaire sud-africain.S’exprimant lors d’une réunion avec la Communauté des affaires sud-africaine au Cap, Oluranti Doherty, Responsable du développement des exportations de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a déclaré que le déblocage du marché de la Zlecaf nécessiterait un changement de mentalité.

« Il faudra du courage de la part des commerçants pour rechercher de nouvelles opportunités de marché sur le continent, plutôt que la convention actuelle consistant à sauter dans un avion pour la Chine et d’autres pays d’outre-mer », a dit M. Doherty.

Selon lui, la prochaine foire commerciale intra-africaine (IATF), qui se tiendra dans la ville portuaire sud-africaine de Durban en novembre 2021, offrira une plateforme au secteur privé africain pour évaluer le niveau des opportunités offertes par la Zlecaf.

« Nous pensons que l’IATF jouera un rôle important en faisant du commerce intra-africain une réalité, soutenant ainsi la mise en œuvre de la Zlecaf en fournissant une plateforme pour les acheteurs et les vendeurs, les investisseurs et les gouvernements, afin de se connecter, d’échanger des informations sur le commerce, les investissements et le marché et de conclure des accords commerciaux », a poursuivi M. Doherty.

Afreximbank, l’Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf vont organiser une tournée de promotion de l’IATF-2021, qui se déroulera du 15 au 21 novembre.

La tournée du Cap a donné lieu à un débat, hier mercredi, sur le thème : « Débloquer les chaînes de valeur régionales et mondiales par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine ».

Coopération : un partenariat signé entre le Groupe EM Gabon-Université et les universités d’Arabie Saoudite

 Le Pr Daniel Franck Idiata, Président du Groupe EM Gabon-Université, a annoncé ce jeudi 16 septembre au terme de son entrevue avec Abdulrahman Salam Aldahas, l’Ambassadeur d’Arabie Saoudite au Gabon.

 

A en croire le professeur Daniel Franck Idiata, son établissement privé d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et de formation professionnelle va bientôt nouer des partenariats avec les universités Saoudiennes, pour accroitre la qualité de son offre de formation.

« L’ambassadeur nous offert cette opportunité de pouvoir nouer des partenariats avec des universités en Arabie Saoudite, pour nous aider, pour renforcer qualitativement l’offre de formation au Gabon et plus largement dans les pays de la sous-région, et évidemment pour soutenir cette dynamique des cours en ligne », a indiqué le prof Daniel Franck Idiata.

Le diplomate saoudien  a au terme de l’entrevue visité les locaux abritant cette école de Management construit il y a 11 ans. Les différentes composantes du groupe lui ont été présentées, à savoir : EM-Gabon Business School (EMG-BS), l’Institut Philippe Maury de l’Audiovisuel et du cinéma (IPMAC), l’Ecole de santé de Libreville (ESL) et l’Institut d’études juridiques et de science politique (IEJSP).

L’établissement supérieur dispose d’une plateforme de cours en ligne et d’une application performante permettant aux étudiants, même en restant chez eux de pouvoir suivre les cours. « Nous avons apprécié cette université et nous souhaitons qu’elle ait davantage le succès ». a dit Abdulrahman Salam Aldahas.

 

L’Etat islamique au Grand Sahara perd son chef

Le président Emmanuel Macron a confirmé jeudi la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui considéré comme responsable de la plupart des attaques jihadistes dans la zone des trois frontières à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina.L’élimination de l’émir de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) constitue, pour le chef de l’Etat français, « un nouveau succès majeur dans le combat contre les groupes terroristes au Sahel ».

S’exprimant sur Twitter, dans la nuit de mercredi à jeudi, Emmanuel Macron n’a pas indiqué la date de la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui mais a tout de même précisé que celui que l’on surnomme Awas « a été neutralisé par les forces françaises » présentes au Sahel depuis août 2014 dans le cadre de l’opération Serval devenue Barkhane.

Pour sa part, Florence Parly, la ministre française des Armées, a expliqué sur Radio France Internationale (RFI) que le chef de l’Etat islamique au Grand Sahara a perdu la vie dans « une attaque qui a eu lieu il y a quelques semaines
et nous sommes aujourd’hui certains qu’il s’agit bien du numéro un de l’EIGS ».

Plus tôt sur Twitter, elle a salué ce « coup décisif contre ce groupe terroriste » qui est l’une des principales organisations jihadistes contre lesquelles la France et ses partenaires luttent au Sahel.

L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, avait en fait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel depuis 2020. Adnane Abou Walid al-Sahraoui, nom de guerre de Lehbib Ould Ali, est né dans les années 1970 au Sahara occidental.

Membre de la grande tribu nomade des Reguibat, il a adhéré dans plusieurs mouvements armés dont Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Après la mouvance armée islamiste lors de la guerre civile algérienne, il rejoint le Front Polisario avant d’apparaître dans le nord Mali en 2010. Il participe ainsi à la fondation du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste proche d’Al-Qaida.

Plusieurs observateurs estiment que sa mort s’inscrit dans un contexte où l’organisation terroriste est fortement affaiblie par la neutralisation, ces derniers mois, de plusieurs de ses hauts cadres.

En juin dernier, la France affirmait encore avoir tué l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel. Une mort qui était qualifiée de « coup psychologique pour le jihadisme » par le professeur de Relations internationales marocain à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane, Djallil Lounna, dans un entretien avec APA.

Felwine Sarr parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020

L’universitaire sénégalais et sa collègue française Bénédicte Savoy figurent dans la catégorie des « Pionniers » du classement annuel établi par Time, le célèbre magazine américain.C’est la consécration du travail des auteurs du « Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle ». Le document, commandité par le président Emmanuel Macron, est censé préparer le terrain pour « des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain ».

Sur Twitter, Felwine Sarr, qui enseigne actuellement à l’Université américaine de Duke, a accueilli la nouvelle avec humilité : « Notre contribution au débat sur la restitution du patrimoine africain nous vaut avec Bénédicte Savoy d’être dans le TIME 100 ».

L’idée de rendre à l’Afrique des objets culturels, conservés dans des musées de l’Hexagone, a germé dans la tête du chef de l’Etat français à la suite de son discours prononcé à l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 28 novembre 2017. 

Le jeune président s’était alors fixé un délai de cinq ans pour l’entame du processus de restitution. Le 17 décembre 2020, l’Assemblée nationale française a adopté, en lecture définitive, le projet de loi portant sur la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal.

En conséquence, Emmanuel Macron a décidé de restituer 26 œuvres réclamées par les autorités béninoises. Ces artefacts sont des prises de guerre du général Dodds dans le palais de Béhanzin en 1892.

Il s’agit de sculptures royales anthropomorphes, de trônes et sièges, de la porte du palais royal d’Abomey, d’autels portatifs, de récades (bâtons de danse guerrière) et d’autres objets.

Outre Felwine Sarr, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice Générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et la chanteuse béninoise Angélique Kidjo font partie des 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020 respectivement dans les catégories « Leaders » et « Titans ».

Zimbabwe : vers l’importation d’électricité du Mozambique et de la Zambie

A cause de sa faible capacité de production d’énergie, le Zimbabwe est actuellement confronté à des coupures intempestives pouvant durer huit heures dans certaines zones.L’ancienne Rhodésie du Sud, devenue le Zimbabwe, consomme principalement du courant produit par les pays voisins. Car les deux principales centrales électriques du pays, Kariba South et Hwange, font l’objet de travaux de réhabilitation.

A ce jour, plus de 35 % de l’électricité consommée au Zimbabwe provient du Mozambique et de l’Afrique du Sud. « Nous sommes en négociation avec le Mozambique pour 180 mégawatts supplémentaires et avec la Zambie pour 100 mégawatts », a fait savoir mercredi Zhemu Soda, le ministre zimbabwéen de l’Energie.

Politique, environnement et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent nombre de sujet notamment les tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement, les conséquences du changement climatique, la tendance baissière des cas de contamination au Covid-19 et la validation du pass vaccinal marocain en Europe.+Le Matin+ écrit que le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, poursuit ses consultations pour former sa majorité gouvernementale. Après le PAM, l’Istiqlal, l’USFP, le MP et l’UC, le nouveau Chef de l’Exécutif a reçu le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, le secrétaire général du MDS, Abdessamad Archane, ainsi que celui du FFD, Mustapha Benali.

Le Chef du gouvernement a également reçu les responsables de la Fédération de la Gauche démocratique. Le PJD a, quant à lui, décliné l’invitation du Chef du gouvernement. En tout cas, Aziz Akhanouch s’est montré optimiste à l’issue de ce premier round, indiquant que les contours du nouveau gouvernement seront tracés la semaine prochaine.

+Aujourd’hui le Maroc+ se fait l’écho nouvelle édition du rapport Groundswell dans lequel la Banque mondiale estime que, si les responsables ne prennent aucune mesure en faveur du climat, 1,9 million de Marocains seraient amenés à migrer à l’intérieur du Royaume à l’horizon 2050.

Le rapport met en exergue trois scénarios concernant la migration climatique interne : le scénario pessimiste (émissions élevées de gaz à effet de serre combinées à des trajectoires de développement inégales), le scénario de développement plus inclusif (émissions toujours élevées mais combinées à des trajectoires de développement améliorées) et le scénario plus favorable au climat (émissions de gaz à effet de serre réduites).

Selon le rapport, dans les deux premiers scénarios, les migrants climatiques vont constituer à l’horizon 2050 respectivement 21%, 52% du total des migrants internes au Maroc. Dans le cas du 3ème scénario, ils représentent 10% du total des migrants internes.

+Libération+ relève que le nombre des cas positifs de Covid-19 a poursuivi sa baisse pour la cinquième semaine consécutive.

« L’étude des indicateurs relatifs au suivi de la situation épidémiologique, du 31 août au 13 septembre, montre que la tendance baissière se poursuit depuis cinq semaines en ce qui concerne les cas positifs de Covid-19 », a déclaré le chef de la division des maladies transmissibles au ministère, Abdelkrim Meziane Bellefquih, cité par la publication.

+Bayane Al Yaoum+ rapporte que la Commission européenne a décidé, mercredi, d’établir l’équivalence des certificats Covid-19 délivrés par le Maroc avec ceux de l’Union européenne (UE).

« Aux fins de faciliter l’exercice du droit à la libre circulation au sein de l’Union, les certificats Covid-19 de vaccination et de test délivrés par le Royaume du Maroc conformément au système SGC’Cov sont considérés comme équivalents à ceux délivrés conformément au règlement (UE) 2021/953», lit-on dans le texte de la décision européenne.

Sénégal : Simon et Kilifeu, des activistes dans de beaux draps

Ces membres fondateurs du mouvement citoyen Y’en a marre sont placés sous mandat de dépôt depuis mercredi après leur inculpation dans une affaire de trafic de passeports.Les activistes sénégalais traversent une zone de turbulence. Avant cette affaire, Guy Marius Sagna a été arrêté dimanche pour la énième fois après avoir participé à une marche non autorisée contre la cherté de la vie.

Assane Diouf, souvent qualifié d’« insulteur public numéro un », est également alpagué dans la même semaine pour destruction de biens appartenant à autrui.

Mais l’affaire qui défraie la chronique ces temps-ci est bien le trafic de passeports et de visas dans laquelle deux membres fondateurs de Y’en a marre sont mis en cause. Ce mouvement s’est fait remarquer depuis sa création en janvier 2011 dans ses combats citoyens contre la corruption, la mauvaise gouvernance et pour un « Nouveau Type de Sénégalais ».

Suffisant pour que plusieurs observateurs disent que Simon Kouka et Landing Mbessane Seck, à l’état civil, ont prêté le flanc au vu de toutes les valeurs qu’ils défendaient. Les deux rappeurs ont en effet été inculpés pour trafic de migrants, faux et usage de faux et association de malfaiteurs, entre autres.

Après les avoir écoutés, le juge d’instruction du deuxième cabinet a décidé de leur sort dans l’après-midi du mercredi. Il a également prononcé le mandat de dépôt pour Thierno Amadou Diallo, l’« ami de longue date » qui aurait filmé Kilifeu en train de recevoir une somme d’argent pour lui faciliter l’obtention de visas. Il purge déjà une peine de deux mois pour vol, selon le quotidien sénégalais EnQuête.

Par ailleurs, deux députés de la majorité présidentielle sont aussi cités dans ce dossier de trafic de documents de voyage. Le journal Libération rapportait mardi que « Mamadou Sall, Boubacar Biaye et Sadio Dansokho ont +épousé+ 14 clientes de Kondé », présenté comme le cerveau de cette affaire, en vue de leur permettre avec leurs statuts de parlementaires de bénéficier facilement de passeports diplomatiques ou de visas.

« Ils étaient informés et percevaient leurs pourcentages », a confessé Kondé dans un Procès-Verbal exploité par le journal qui note qu’« ils sont mouillés jusqu’à la moelle ».

Pour sa part, L’Observateur s’indigne ce jeudi de la « série d’affaires à retentissement » qui salit « l’image » de l’Assemblée nationale. Ce journal rappelle l’histoire du trafic de faux billets de banque qui avait coûté la prison, pour quelques temps, à Seydina Fall Bougazelli, un député de la majorité parlementaire.

Dénonçant dans ce nouveau dossier « le silence intrigant du président de l’institution », Moustapha Niasse, L’Observateur soutient de toute façon que cette treizième législature est « un mandat qui fait tâche ».

Centrafrique : les casques bleus gabonais accusent d’exploitation et abus sexuels à Bangui

Les casques bleus gabonais présents en Centrafrique doivent rentrer précipitamment et sans honneurs au pays suite à des « allégations » d’exploitation et d’abus sexuels, annonce le ministère de la Défense nationale dans un communiqué dont une copie est parvenue à notre rédaction.

 

D’après le communique du ministre gabonais de la défense, les faits seraient commis par des éléments des bataillons gabonais N°6 et N°7 qui opèrent au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

« Suite aux nombreux cas d’allégations, d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les nations unies ont décidé ce jour du retrait du contingent gabonais de la MINUSCA », précise le communiqué.

Et d’ajoute : « Au-delà des faits rapportés et en attendant les conclusions de l’enquête, le bataillon gabonais est rappelé ».  Le gouvernement gabonais, annonce par ailleurs qu’une « enquête a été ouverte par le Gabon au sujet des faits allégués ».

« S’ils sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur », averti le ministère gabonais de la Défense.

Pour rappel, le pays d’Ali Bongo, est engagé dans le conflit inter-centrafricain depuis 25 ans sans interruption. Il a assuré à plusieurs reprises le commandement des forces de l’ONU dans ce pays.