Maroc/Elections : Fin de l’ère du PJD, une nouvelle carte politique se dessine

Par Hicham Alaoui — Les élections législatives, communales et régionales au Maroc ont infligé une défaite cuisante au parti Justice et Développement (PJD, parti au pouvoir), qui a dirigé la coalition gouvernementale durant deux mandats consécutifs. Une autre reconfiguration de la scène politique dans le Royaume se profile. Décryptage de politologues marocains approchés par APA.Les premiers résultats provisoires des élections législatives et locales qui se sont déroulées mercredi 8 septembre, donnent le Parti de la justice et du développement (PJD) du chef du gouvernement sortant, Saad Eddine El Othmani, largement perdant.

Selon Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels, « les élections générales du 8 septembre n’ont pas été seulement l’expression des voix des citoyens et du corps électoral mais elles étaient porteuses de messages politiques profonds ».

« Il parait que le PJD qui a toujours œuvré pour s’imposer en tant que force politique a obtenu des résultats imprévus », a-t-il constaté, relevant que le PJD, est le parti dont la puissance électorale s’est évaporée de même que sa popularité s’est affaiblie de façon « dramatique ».

Il va sans dire que le PJD qui est apparu comme une puissance politique en 2011 est devenu épuisé politiquement après 10 ans, a fait remarquer l’académicien, estimant que que la majorité des électeurs se sont prononcés pour un vote sanction du PJD à travers le soutien exprimé au trio Rassemblement National des Indépendants (RNI), Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et dans un moindre degré l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Pour M. Bouden les causes principales de l’échec retentissant du parti au pouvoir est le fait que cette formation politique « n’a pas grand-chose à présenter après avoir été épuisé par 10 ans au pouvoir ». Aussi, le parti a failli dans ses sorties médiatiques en manquant de coordination et de concertation au sein même de ses structures organisationnelles.

Cette véritable déroute du PJD est attribuée également au contexte régional dans lequel la position de l’islam politique est affectée et il y a eu des doutes en la capacité du parti de mener pour la troisième consécutive le paysage politique, a-t-il expliqué.

Selon lui, les élections ont fait ressortir une autre carte politique et un paysage politique marqué par la triple polarité qui a des dénominateurs communs et dispose de spécificités qui la distingue.

« J’estime que le parti Justice et Développement n’a pas pu se présenter aux élections sans l’aide de sa génération fondatrice et de ses dirigeants de la première ligne, et il n’a pas travaillé pour créer une nouvelle génération de jeunes ».

Et d’ajouter que le PJD devrait commencer à construire une nouvelle génération. L’actuelle génération a atteint sa limite. Parmi les constats, on peut citer aussi la défaite du secrétaire général du Parti et la montée des noms les plus en vue du parti dans certaines circonscriptions sur la base du quotient électoral.

D’après le politologue Mohamed Bouden, le parti de la lampe « doit faire de l’autocritique et ne pas aller vers les solutions les plus faciles liées à la contestation des élections ».

« Il y a des raisons objectives à cette défaite ou ce qu’on peut l’appeler la fin du miracle du Parti, dont les acquis se sont évaporés, donnant ainsi naissance à une nouvelle carte politique au Maroc », a-t-il décrit.

Pour sa part, le professeur de droit public à l’Université Mohammed V de Rabat Abdelhafid Adminou, a souligné que les élections générales au Maroc ont débouché à une reconfiguration différente de la scène politique.

« On peut dire que les résultats reflètent cet effort, qui est principalement lié aux candidats présentés par les trois partis politiques arrivés du scrutin (RNI, PAM et PI) et qui ont mené une importante campagne de communication et présenté des programmes électoraux réalistes notamment via les réseaux sociaux afin d’atteindre un plus grand nombre d’électeurs », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de l’échec spectaculaire du Parti de la Justice et du Développement, l’académicien l’a attribué au fait que cette formation politique a été victime de sa gestion au niveau gouvernemental pendant 10 ans. Cette gestion a été souvent critiquée par les citoyens et même de la part des partis formant la coalition gouvernementale », a-t-il fait observer.

Une panoplie de mesures prises par le PJD n’a pas été du goût de la population notamment celles ayant affecté le pouvoir d’achat du citoyen telle que la levée des subventions sur certains produits de base, ce qui a entraîné une hausse des prix, ainsi qu’un ensemble de mesures qui touchait la classe moyenne, notamment la réforme du régime de retraite, a précisé M. Adminou.

Ceci a été à l’origine ce vote punitif. Aussi, il ne faut pas oublier la nature des candidatures présentées par le secrétariat général du PJD. Ce dernier a validé des noms pour briguer un troisième mandat ou qui ont déjà géré les affaires gouvernementales, ce que l’électeur marocain n’a pas « apprécié ». Paradoxalement, le trio vainqueur de ces élections (RNI, PAM et PI) ont présenté de nouveaux candidats qui, pour séduire les électeurs, ont proposé des programmes qui proposent des solutions aux problèmes vécus par les citoyens, selon le professeur Abdelhafid Adminou.

Pour rappel, le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a remporté les élections législatives au Maroc en remportant 102 sièges, selon les résultats complets communiqués jeudi soir par le ministère de l’Intérieur.

La deuxième place est revenue au Parti authenticité et modernité (PAM) avec 86 sièges, suivi par le parti de l’Istiqlal (PI) avec 81 sièges, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 35 sièges, le Mouvement populaire (MP- 29 sièges), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 21 sièges, l’Union constitutionnelle (UC) avec 18 sièges, et le Parti de la justice et du développement (PJD) avec 13 sièges.

Le Mouvement démocratique et social (MDS) remporte 5 sièges, le Front des forces démocratiques (FFD) 3 sièges, l’Alliance de la fédération de gauche 1 siège et le Parti socialiste unifié (PSU) 1 siège.

Ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Le scrutin a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit l’importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre de l’Intérieur, Abdelouahed Laftit, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du vote.

Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement des voix en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

Putsch en Guinée : la délégation de la Cédéao à Conakry

Cinq jours après le coup d’Etat contre Alpha Condé, les émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent rencontrer la junte militaire et le président déchu.Attendus jeudi dans la capitale guinéenne, les membres de la mission diplomatique de l’organisation régionale sont arrivés ce vendredi à bord d’un avion du Ghana. Sur le tarmac de l’Aéroport international de Conakry-Gbessia, la délégation de la Cédéao, conduite par président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, a été accueillie par des éléments du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD) à la tête du pays.

Réunis mercredi dernier en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao ont suspendu la Guinée de toutes leurs instances avant d’exiger la libération d’Alpha Condé et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Les discussions avec le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, patron du Groupement des Forces Spéciales (GFS), l’unité d’élite de l’armée guinéenne ayant commis le coup de force, pousseront la Cédéao à prononcer ou non des sanctions notamment économiques à l’encontre de la Guinée.

Covid-19 : les variants prolongent la 3e vague en Afrique

Les contaminations connaissent une « très forte tendance à la baisse » mais la circulation active des variants, en particulier Delta, allonge la phase critique de la troisième vague sur le continent noir.La semaine dernière, les infections ont diminué de près d’un quart, soit 23 % d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « C’est la plus forte chute en l’espace de huit semaines depuis le pic de juillet », a affirmé, ce vendredi, Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Toutefois, les nombreux variants du virus originel localisés en Afrique sont « préoccupants » pour cette spécialiste en Santé publique. A en croire Matshidiso Moeti, il est essentiel de savoir quels mutants circulent et où.

Car seules les réponses à ces questions permettent, a-t-elle indiqué, d’ « élaborer des opérations de riposte efficaces ». La Botswanaise a informé, en outre, que « c’est la raison pour laquelle, avec SANBI (Institut national sud-africain de bioinformatique), l’OMS en Afrique lance un nouveau Centre régional d’excellence pour la surveillance génomique au Cap ».

Le centre, a précisé Matshidiso Moeti, aidera à développer le séquençage et la bioinformatique sur le continent pour la Covid-19 et d’autres maladies. Selon la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, la troisième vague a démontré que les variants peuvent « contrecarrer les efforts de contrôle de la pandémie ». De ce fait, « les pays doivent intensifier la surveillance parce que sans informations sur les génomes, les variants peuvent se propager sans être détectés ».

Disparition d’un Mi-24 de l’armée ivoirienne dans le Nord du pays

Un hélicoptère de type Mi-24 de l’armée ivoirienne, en mission de reconnaissance dans le Nord de la Côte d’Ivoire, où opère à la frontière des bandes armées terroristes, a disparu des radars, selon des sources sécuritaires.

La Côte d’Ivoire fait face à des attaques terroristes dans l’extrême nord du pays. Selon des données de l’État-major général des armées, depuis 2020, trois soldats ivoiriens ont été tués à Kafolo et Kolobougou et cinq à Tougbo et Togolokaye, dans le nord ivoirien.

La base aérienne militaire qui est sans nouvelle de ce Mi-24 depuis quelques heures, recherche l’appareil depuis sa tour de contrôle. Des éléments au sol sont aussi alertés pour retrouver dans la zone cet hélicoptère d’attaque. 

La base aérienne militaire qui est sans nouvelle de ce Mi-24 depuis 01h00 du matin (heure locale et Gmt) , recherche l’appareil depuis sa tour de contrôle. Des éléments au sol sont aussi alertés pour retrouver dans la zone cet hélicoptère d’attaque.

La politique en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, se font l’écho de la formation d’une nouvelle coalition dans l’opposition pour les élections locales du 23 janvier 2022.Le Témoin informe que l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) « tient sa coalition ». Ce journal souligne que le fin stratège a finalement obtenu ce qu’il voulait : « constituer une locomotive et ne jamais être à la remorque d’une quelconque formation politique ».

L’AS, pour sa part, dévoile l’identité des alliés du pape du Sopi (changement, en langue wolof). Il s’agit notamment de l’ex-maire de la ville de Dakar Pape Diop, du député Mamadou Diop Decroix, de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall et de l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye.

A en croire Vox Populi, c’est une « méga-coalition » qui devrait opposer une « rude concurrence » à la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) et à l’autre coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof).

WalfQuotidien renseigne que Khalifa Ababacar Sall « manœuvre » également pour « l’élargissement » de Yewwi Askan Wi. La nouvelle coalition d’Abdoulaye Wade n’a pas encore de nom, de logo et de couleurs.

Toutefois, un comité sera créé pour tomber d’accord sur les signes distinctifs qui « vont correspondre au projet de société (proposé) aux Sénégalais », précise Mamadou Djigo, un membre de l’alliance dans L’Observateur. 

Le bloc constitué par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) entend présenter « des listes de candidats dans tous les départements, toutes les villes et communes sur toute l’étendue du territoire national », rapporte Sud Quotidien.

Dans EnQuête, la coalition a engagé « sans délai les militants et sympathisants des partis et mouvements membres, partout à travers le pays, à se mettre ensemble pour travailler à la mise en place d’équipes gagnantes aussi bien au plan départemental que communal ».

Abdoulaye Wade et ses soutiens promettent dans Le Quotidien de « conduire les changements nécessaires à l’amélioration indispensable de la gouvernance des collectivités locales et des conditions de vie des populations ».

Pendant ce temps, dans la mouvance présidentielle, on se demande encore qui sera aux manettes à Dakar. A côté d’Abdoulaye Diouf Sarr, maire de Yoff, d’autres personnalités comme l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, sont citées.

En attendant un arbitrage, le mouvement Ndawi Ndakaru (Les jeunes de Dakar, en langue wolof) a porté son choix, d’après  Le Soleil, sur l’actuel ministre de la Santé et de l’Action sociale considéré comme « un modèle de bonne gouvernance, de leadership, d’engagement, de fidélité et de loyauté ».

Sécurité : 27,8 des 84 milliards de FCFA, serviront à la réhabilitation des prisons

 27,8 des 84 milliards de francs CFA prévus  par le gouvernement pour assurer l’ordre et sécurité publics au Gabon en 2021, serviront à la réhabilitation des prisons à l’intérieur du pays.

 

Le gouvernement a prévu 84 milliards de francs CFA en 2021, pour assurer l’ordre et sécurité publics. Ce qui permettrait notamment l’assainissement du climat des affaires et le retour des investisseurs au Gabon.

Il faut dire que, garantir la sécurité des biens et des personnes par l’impartialité de la justice, renforcer le dispositif sécuritaire et endiguer le phénomène de la délinquance juvénile ; sont le trois préalables pour l’assainissement du climat des affaires et le retour des investisseurs au Gabon.

Pour atteindre ces  objectifs, le gouvernement a prévu 84 millions de francs CFA pour assurer l’ordre et sécurité publics’ en 2021, rapporte le ‘’Document de cadrage macroéconomique et budgétaire’’ 2021-2023, qu’à consulté le journal du Gabon.com. La même source indique que, la fonction « ordre et sécurité publics », s’articule autour de deux missions : une  ministérielle (justice) et une autre interministérielle (sécurité).

«Le gouvernement mettra l’accent sur la réhabilitation des prisons à l’intérieur du pays. De ce fait, la dotation de la mission justice sera de 27,8 milliards de francs CFA, 33,1% de la fonction». En revanche, la dotation budgétaire allouée à la mission sécurité sera de 56,2 milliards de francs CFA, soit 66,9% de la fonction. Une enveloppe qui permettra au gouvernement de «poursuivre la mise aux normes des camps, casernes et commissariats, la construction d’une taillerie centrale des forces de défense». Detaille le ce document.

Il faut souligner ici que, l’assainissement du climat des affaires et le retour des investisseurs au Gabon ne sauraient être acquis par les seules garanties de la sécurité des biens et personnes par l’impartialité de la justice, renfort du dispositif sécuritaire. Mais aussi par la création d’entreprises, raccordement à l’électricité, commerce transfrontalier, octroi du permis de construire, transfert de propriété.

 

PJD : Démission de tous les membres du bureau politique du parti

Suite à la déroute spectaculaire du Parti Justice et Développement (PJD) , le Secrétaire général du parti Saad Eddine El Othmani, ainsi que les membres du secrétariat général de cette formation politique ont présenté, jeudi, leur démission collective. Cette décision a été prise suite à une réunion extraordinaire du secrétariat général consacrée à l’examen des résultats du scrutin de mercredi.Dans un communiqué, le secrétariat qui affirme assumer l’entière responsabilité politique de sa gestion de cette étape, a également décidé de poursuivre la gestion des affaires du parti conformément aux dispositions de l’article 102 de son règlement intérieur.

Le secrétariat du parti a aussi décidé de convoquer une session extraordinaire du Conseil National du PJD, samedi 18 septembre, afin de procéder à une évaluation globale des échéances électorales et la prise des décisions qu’il juge opportunes.

Les premiers résultats du scrutin du 8 septembre chamboulent de fond en comble la carte politique du Maroc. Et c’est surtout un véritable crash pour le PJD, à la tête du gouvernement depuis 10 ans, qui passe de 125 sièges à seulement 13 sièges. Il faut dire que les observateurs de la scène politique marocaine s’attendaient à une perte de terrain du PJD avec l’adoption du quotient électoral, mais pas à une telle chute.

Le parti de la lampe a ainsi cédé sa place au Rassemblement national des indépendants (RNI). Avec les 102 sièges obtenus, le RNI domine désormais le paysage politique, affichant ainsi une montée en puissance en faisant plus que tripler son score de 2016 (37 sièges seulement).

Côte d’Ivoire: décès de l’ex-ministre de la Construction Kakou Tiapani

L’ancien ministre ivoirien de la Construction et de l’urbanisme, Albert Claude Kakou Tiapani, a tiré jeudi sa révérence, selon une note de sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

M. Aimé Henri Konan Bédié, président du Pdci a « la profonde douleur d’informer, les militants et l’ensemble de la communauté ivoirienne, du rappel au créateur, ce jour jeudi 9 septembre 2021, de M. Albert Claude Kakou Tiapani », indique la la note. 

L’ancien ministre de la Construction et de l’urbanisme Albert Kakou Tiapani était coordonnateur de l’Inspection du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique Africain (PDCI-RDA).

« Fils du pays Adioukrou (Sud ivoirien) », il a « servi la nation dans la pleine expression de ses valeurs fondatrices (et) apporté une part significative et positive au développement de la Côte d’Ivoire », loue le parti. 

Côte d’Ivoire: l’UNICEF dote les radios de proximité de matériels de production

L’UNICEF Côte d’Ivoire a offert jeudi des matériels de production aux 60 radios conventionnées, dans le cadre du projet « Radio amie des enfants », lors d’une cérémonie au siège de l’institution à Cocody Riviera Golf, dans l’Est d’Abidjan.Les matériels, composés entre autres, d’ordinateurs, des enregistreurs numériques, ont été réceptionnés par l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), en présence du directeur de Cabinet du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Martial Adou.

M. Adou, qui représentait le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, président de la cérémonie de remise de matériels aux radios de proximité, a exprimé la gratitude de l’Etat à l’UNICEF pour ces dons. 

Le directeur de Cabinet du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a relevé que les radios de proximité ont une grande importance dans l’écosystème de communication, soulignant qu’elles sont « des médias de proximité ».  

 Réparties sur l’ensemble du territoire national, elles sont plus proches des communautés. Ce qui leur donne d’être de puissants relais et de véhiculer des messages auprès de populations, souvent en langues locales.  

Dr Sophie Léonard, la représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a fait observer que l’information est devenue pro mondiale, en cette période marquée par la pandémie de Covid-19 et les différents risques auxquels sont exposés les enfants. 

« Informer ne signifie pas que les gens ont compris et vont adopter un autre comportement. Ce que nous voulons, c’est le changement de comportement pour que les parents, les enseignants, les responsables des services sociaux dans les centres de santé prennent mieux en charge nos enfants », a dit Dr Sophie Léonard. 

Les radios de proximité, ajoutera-t-elle, sont un « outil formidable pour parler aux gens dans leurs langues » et l’UNICEF espère que les informations qui y seront portées changeront les comportements et des pratiques plus favorables aux enfants.

Le président de l’URPCI, Eric Gohou s’est dit « heureux » de ces équipements qui permettront de produire des émissions de qualité en vue d’un changement de comportement des populations.  

« L’une de nos missions est de faire en sorte que nos radios puissent avoir des équipements et nous sommes heureux de recevoir ces équipements de la part d’un partenaire traditionnel », a-t-il déclaré.

Ces matériels de production visent à permettre aux reporters d’être très efficaces sur le terrain. Dans cette veine, le président de l’URPCI annonce « dans deux ou trois mois », du matériel qui devrait être remis par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP). 

« Nous avons pour ambition d’équiper 150 radios, mais pour cette année, ce sera 50 radios », a dit Éric Gohou, indiquant l’année prochaine 50 autres seront équipées et l’année d’après 50 radios de proximité afin qu’elles aient le minimum de matériels pour faire des productions de qualité.

Côte d’Ivoire: vers l’exigence d’un pass sanitaire Covid-19 dans les lieux publics

La Côte d’Ivoire qui enregistre une vague de contamination à la Covid-19, compte « en fonction de l’évolution de l’épidémie », interdire les espaces publics aux personnes non vaccinées ou ne disposant pas d’un test PCR négatif de moins de 72 heures.

« En fonction de l’évolution future de l’épidémie dans notre pays, des mesures plus contraignantes seront prises, notamment l’interdiction de l’accès aux restaurants, maquis, bars, cinémas, stades, établissements hôteliers, bâtiments administratifs publics et privés, universités et grandes écoles, aux personnes non vaccinées ou aux personnes ne disposant pas d’attestation de test antigénique ou PCR négatif datant de moins de 72 heures », indique une note du Conseil national de sécurité  (CNS), présidé jeudi par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara. 

Le chef de l’Etat a exhorté, à nouveau, les populations vivant en Côte d’Ivoire à se faire vacciner, à porter les masques dans les espaces et lieux publics ainsi que les transports en commun, à se laver régulièrement les mains et à respecter la distanciation physique.

Au 7 septembre 2021, 1 477 179 doses de vaccins ont été administrées avec 272 126 personnes ayant reçu les deux doses dans le pays, selon le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle. 

Le ministre de la Santé, Pierre Dimba a porté à la connaissance du Conseil National de Sécurité que la Côte d’Ivoire a  reçu le 20 août 2021, 1 180 530 doses du vaccin Pfizer dans le cadre de l’initiative COVAX et le 02 septembre 2021, 100 800 doses du vaccin Johnson and Johnson dans le cadre de l’initiative AVATT.

Le Conseil national de sécurité a décidé de l’intensification de la sensibilisation sur le respect des mesures barrières, qui associera le Corps préfectoral, les élus, la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels, les guides religieux, les associations et les ONG.

Il a aussi requis l’intensification du dépistage de la COVID-19 à travers les tests rapides antigéniques gratuits dans les établissements sanitaires publics et privés. Ces tests permettent d’identifier les cas suspects dans un délai de 15 minutes.

Les membres ont adopté la réduction de 5 à 3 jours (72h), à partir de la date de prélèvement, du délai de validité des tests PCR pour les passagers arrivant en Côte d’Ivoire par voie aérienne, à compter du lundi 13 septembre 2021.

Ensuite, a-t-il été adopté, à compter du lundi 20 septembre 2021, du « pass sanitaire » à QR code pour les voyageurs, en vue de réduire les fraudes sur les attestations de tests PCR et les carnets de vaccination.

La moyenne du taux de positivité est de 7%, au-dessus du seuil d’alerte de 5%, contre  moins de 3% depuis le début de la pandémie en Côte d’Ivoire. Le pays a enregistré 112 décès, ce qui représente 25,4% du nombre total de décès depuis le début de la pandémie. La totalité des personnes décédées, en ce mois d’août, n’étaient pas vaccinées.

Selon le Ministre en charge de la Santé, l’accroissement des cas positifs et des décès est dû à l’intensité des interactions sociales enregistrées pendant les vacances scolaires, à l’arrivée, comme dans plusieurs pays de la sous-région, de la troisième vague de l’épidémie en Côte d’Ivoire avec le variant Delta, et à un relâchement dans le respect des mesures barrières.

Le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre ivoirien à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le démarrage, le plus rapidement possible, de la production locale de vaccins anti-COVID-19.