Guerre en Ukraine : pénurie de pétrole au Nigeria 1er producteur africain

Bien qu’il soit le premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe paradoxalement la quasi-totalité de son kérosène.Le transport aérien est le premier secteur touché par cette pénurie de carburant au Nigeria. Plusieurs compagnies aériennes du pays ont annulé leurs vols faute de kérosène. Les prix mondiaux du combustible ont atteint leur plus haut niveau depuis près de 14 ans à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Plusieurs avions sont cloués à l’aéroport de Lagos et Abuja à cause du manque de kérosène. « Pour l’instant, nous ne savons pas quand le problème sera résolu, mais nous travaillons avec les autres compagnies aériennes et les fournisseurs de carburant pour trouver une solution », a déclaré un responsable de la compagnie aérienne Ibom Air.

Dana Air et Air Peace, deux autres compagnies sont confrontées à de réelles perturbations de leur trafic et un manque à gagner important. Ces deux compagnies ont reprogrammé plusieurs de leurs vols à cause de la pénurie de kérosène. L’essence et le gasoil pourraient aussi connaître une pénurie si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ses réserves pétrolières, le Nigeria importe du carburant à tour de bras. La facture d’importation pétrolière du pays entre 2013 et 2017 était de 36,6 milliards dollars. Une situation qui s’explique par la vétusté des raffineries du pays notamment la compagnie nationale du pétrole, le Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) acteur majeur de l’industrie pétrolière nigériane.

Cette situation réduit le Nigeria à un producteur de brut vers l’étranger. Le pays exporte son pétrole vers l’étranger à cause du manque de raffineries locales capable de l’exploiter pour en extraire les différentes composantes dont le kérosène.

Les engagements de Bamako après les « disparitions de Mauritaniens »

Après un entretien avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé l’ouverture d’une enquête après de supposés « crimes récurrents » de l’armée malienne contre des ressortissants mauritaniens.« Troublant » ! Le gouvernement malien a utilisé cet adjectif pour qualifier la « survenance » de ce genre d’incident qui a poussé le gouvernement mauritanien à hausser le ton. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’Ambassadeur du Mali pour lui signifier « sa vive protestation ».

Nouakchott a accusé en effet mardi l’armée malienne de crimes « récurrents » sur son sol contre des citoyens mauritaniens. Plusieurs dizaines d’entre eux sont portés disparus depuis plusieurs jours et des sources locales affirment qu’ils auraient été tués par des soldats maliens.

En réponse mercredi dans un communiqué, Bamako a « condamné énergiquement ces actes criminels », tout en soulignant qu’à « ce stade, aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes (FAMa) qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».

A la suite de cet incident, le colonel Assimi Goïta s’est entretenu avec le président Ghazouani pour détendre rapidement la situation et préserver « l’excellente qualité des relations » avec ce « pays frère et ami » qui sert d’échappatoire face à l’embargo des pays de la Cedeao. A travers le port de Nouakchott notamment, la Mauritanie « apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes qui subissent les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa », a rappelé Bamako.

Conscient de tous ces enjeux, les autorités maliennes s’engagent à « rechercher et retrouver les coupables de ces crimes odieux pour les traduire devant les juridictions compétentes ». D’ores et déjà, le président de la transition « a instruit d’ouvrir une enquête pour élucider la situation et a décidé d’envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott, dans les plus brefs délais, afin d’engager des actions vigoureuses pour raffermir davantage la fraternité et la coopération entre nos pays notamment dans le domaine de la gestion de nos frontières communes, de la défense et de la sécurité des personnes et des biens », selon le communiqué du gouvernement malien.

Discours à la nation: Ali Bongo a décidé de lever toutes les mesures contre le Covid 19 au Gabon

Le président de la République Ali Bongo Ondomba, a décidé de lever toutes les mesures contre la pandémie de coronavirus  au Gabon. ci-dessous l’intégralité de son discours à la nation.

Le 31 décembre dernier, dans mon discours des vœux à la Nation, je vous ai fait cette promesse : les mesures restrictives, mises en œuvre pour freiner la propagation de l’épidémie de la Covid-19, seront levées, avais-je précisé, entre le mois d’avril et le mois de juin.

A condition, tout naturellement, que l’épidémie soit sous contrôle. Car mon premier devoir, en tant que Président de la République, en tant que Chef de l’Etat, est de vous protéger. De prendre mes responsabilités, toutes mes responsabilités, quand bien même les décisions prises ne sont pas toujours populaires. C’est

cela avoir le sens de l’Etat. C’est -à -dire, la protection avant tout de l’ensemble du corps social.

Au moment où je vous parle, l’épidémie de la Covid- 19 a nettement reflué et diminué dans notre pays. Nous sommes passés d’environ huit cents contaminations détectées quotidiennement au plus fort de la troisième vague, à un taux de contamination de moins d’une dizaine par jour.

Ce résultat, je tiens à le souligner, nous le devons à votre civisme et à votre sens des responsabilités.

Les mesures mises en place pour lutter contre l’épidémie ont, globalement, été respectées. Je tenais à vous féliciter encore une fois.

Mais surtout, si l’épidémie de la Covid-19 ralentit autant, c’est en raison de la progression constante du taux de vaccination au sein de la population. Le vaccin est la meilleure arme dont nous disposons pour lutter contre la Covid-19. Il permet non seulement de se protéger efficacement contre les formes graves ou sévères du virus qui peut entrainer la mort, mais il permet également, de protéger ses proches et ses compatriotes en réduisant la probabilité de les contaminer.

Aujourd’hui, au Gabon, le taux de vaccination contre la Covid-19 au sein de la population cible est d’environ 25%. Il s’agit de l’un des taux les plus élevés sur le continent. C’est certes satisfaisant, mais nous devons, comme je l’ai régulièrement souligné, apprendre à vivre avec le virus.

Et pour maintenir l’épidémie sous contrôle, le seul moyen efficace réside dans la vaccination.

C’est pourquoi, mes chers compatriotes, j’appelle toutes celles et tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à se faire vacciner dans l’un des nombreux centres de vaccination. C’est notre seule garantie d’un retour irréversible à la vie normale. Vous devez dès lors, respecter le schéma vaccinal prescrit par les autorités sanitaires.

Je compte donc sur vous. Sur chacun d’entre vous.

En attendant, conformément à mon engagement pris le 31 décembre dernier, et même avec un peu d’avance, je vous annonce la levée de la majorité des mesures restrictives en vigueur pour freiner l’épidémie de la Covid-19. Compte tenu de la situation sanitaire, celles-ci ne sont plus justifiées.

Aussi, j’ai instruit le Gouvernement de faire diligence pour que la levée de ces mesures et restrictions soit effective dans les meilleurs délais. Une communication gouvernementale aura lieu rapidement en ce sens. Elle contiendra l’ensemble des précisions nécessaires.

Cette levée est le fruit de notre engagement commun, collectif, de notre capacité tous ensemble, à nous transcender pour le bien collectif et d’efforts inédits de l’État au bénéfice des populations.

Je tiens à réitérer à nouveau ma profonde gratitude et celle de l’ensemble de la Nation à l’attention du Personnel soignant , des Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement constant dans cette crise sanitaire.

Cette victoire conforte cette maxime que je ne cesserai de vous répéter « ensemble, on est plus fort ».

L’union, première composante de notre devise nationale, est une valeur cardinale de notre pays que nous nous devons de chérir, de protéger et de pérenniser.

Elle est le socle de toute vie en société et une condition sine qua non au bon développement de notre pays.

Gabonaises, Gabonais,

Vous le savez, la Covid-19 n’est pas un virus banal ni anodin. C’est un virus extrêmement virulent, qui se propage à grande vitesse, et il peut être particulièrement meurtrier. Depuis mars 2020, l’épidémie de la Covid-19 a fait au Gabon plus de trois cents victimes. Elle a endeuillé des centaines de familles. Je ne l’oublierai jamais, vous ne devez jamais l’oublier et vous devez toujours avoir de l’empathie pour celles et ceux qui ont été victimes de cette pandémie.

Je tiens d’ailleurs à réitérer aux familles éplorées mes

condoléances les plus attristées.

Enfin, pour que la levée des mesures restrictives soit définitive et irréversible, ce qui est notre souhait à tous, la solution, j’insiste, réside dans la vaccination. Elle offre une protection fiable pour être immunisé contre la Covid-19.

Je le répète donc à celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait: faites-vous vacciner !Pour vous-même ; pour vos proches ; pour votre pays.

Se faire vacciner, c’est faire preuve de responsabilité et de patriotisme.

Et surtout, la vaccination nous permettra à toutes et tous, de revivre sur les plans économique et social.

Je vous remercie.

Le président de la République Ali Bongo Ondimba

L’Afrique doit sortir grandie de la Covid-19 (Paul Kagame)

Le président rwandais estime que le moment du sursaut économique est venu pour le continent noir.Le nouveau coronavirus a mis à nu le retard de l’Afrique. À l’occasion de la 8e session du Forum régional africain sur le développement durable, tenue récemment à Kigali, le chef de l’État rwandais a invité ses pairs du continent à tout faire pour atteindre les objectifs du programme 2030 de l’Organisation des nations unies (Onu) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).

À en croire Paul Kagame, l’Afrique doit s’approprier ces deux documents stratégiques pour relever les défis du futur. Malgré l’impact de la Covid-19 sur l’économie et la santé du continent noir, le développement durable n’est pas une utopie, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Pour arriver à bon port, « l’Afrique doit nouer des partenariats et renforcer les capacités de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Kagame persuadé que les pays africains sont maîtres de leurs destins.

De son côté, Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe de l’Onu, a indiqué que l’Afrique doit mobiliser des ressources internes pour financer son développement avec notamment la modernisation des systèmes de santé.

La Représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest en visite à Abidjan

La Vietnamienne Thi Hoang Mai Tran est dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire dans le but d’expliquer la méthode de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour financer des projets au profit des populations.La 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) réunit l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine. En marge de ce rendez-vous culturel majeur, Thi Hoang Mai Tran a été reçue par Bernise N’Guessan.

Selon une note d’information, une rencontre entre la Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie  pour l’Afrique de l’Ouest et la Secrétaire Générale par intérim de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) a eu lieu vendredi dernier.

Celle-ci a permis à l’OIF d’exposer ses stratégies de financement de projets. Après quoi, Bernise N’Guessan a marqué l’entière disponibilité de la CNF à s’y conformer dans une approche participative.

Au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de la Francophonie et des Médias, porte-parole du gouvernement, la Secrétaire Générale par intérim a remercié son hôte pour sa visite.

La 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a officiellement été ouverte samedi dernier par le Premier ministre Patrick Achi. Elle s’achève ce vendredi 12 mars 2022.

Sénégal : Papa Amadou Sarr limogé

Le Délégué général à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ) subit les conséquences d’un dérapage verbal.Le couperet est tombé très vite pour tenter d’éteindre la polémique. Dans un communiqué, publié mercredi soir, Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, a annoncé la nouvelle matérialisée par un décret du président Macky Sall.

La veille, c’était la Journée internationale des droits des femmes. La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), dirigée par Papa Amadou Sarr depuis octobre 2017, en a profité pour fêter ses quatre ans d’existence. 

Au cours de la cérémonie, M. Sarr a totalement remis en cause certaines règles musulmanes notamment la part qui revient à la femme dans l’héritage.

Ligue arabe : adoption d’une résolution marocaine contre l’enrôlement des enfants dans les conflits armés

Le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères a adopté, mercredi au Caire, une résolution présentée par le Maroc sur la lutte contre l’enrôlement militaire des enfants dans les conflits armés.Le Conseil ministériel arabe a, ainsi, chargé le Secrétariat général de la Ligue arabe de coordonner avec les Conseils ministériels et les instances arabes concernées, afin d’élaborer un document annexe qui sera inséré dans le « Plan global pour la lutte de l’enrôlement des enfants dans les conflits armés et terroristes ».

L’annexe, dont un projet sera soumis à la prochaine session du Conseil, doit se pencher sur les dimensions juridique, humaine et celle des droits de l’homme en matière de la lutte contre le recrutement des enfants dans les conflits armés.

La décision est fondée sur l’appel lancé par la Ligue arabe, en novembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant.

Le Conseil s’est également félicité de l’établissement au Maroc du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique (ONUCT), ainsi que de la co-présidence du Royaume, avec le Canada, du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme.

Maroc: une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale en gestation (Banque centrale)

La Banque centrale du Maroc a annoncé, mardi, le lancement, dans le cadre de ses initiatives pour la promotion de l’inclusion financière, du processus de conception d’une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale, en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).Le lancement de ce processus intervient suite à une analyse approfondie de la situation socio-économique de la femme rurale au Maroc, réalisée par la banque centrale, avec le soutien de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et de l’institut international Fletcher School, indique la Banque dans un communiqué.

Le projet entre désormais dans la phase de formulation dont l’objectif est de construire une politique nationale centrée sur les besoins et les aspirations des femmes dans le monde rural. 

Dans ce cadre, précise le communiqué, l’institution monétaire marocaine a organisé, mardi 8 mars, un premier workshop qui a permis de dresser l’état des lieux de l’inclusion financière et économique de la femme rurale, d’identifier les défis à relever et la politique à mettre en place, de déterminer les piliers potentiels pour l’autonomisation économique de la femme rurale et de convenir de l’approche à adopter pour la conduite des prochaines étapes du projet.

Maroc/Agriculture: les exportations ont le vent en poupe

Les exportations de produits agroalimentaires et maritimes ont poursuivi leur progression durant la campagne 2021-2022. La valeur des exportations de ces produits a atteint 68,4 milliards de DH (1 euro = 10,6 DH) en 2021, soit un bond de 9% par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Agriculture. Parallèlement, les exportations des produits maraîchers ont atteint un volume de 773.000 tonnes lors de cette campagne (septembre 2021-février 2022), un chiffre en hausse de 18% par rapport à la même période de la campagne 2020-2021. Concernant les ventes d’agrumes, elles ont atteint 566.000 tonnes, en progression de 37% par rapport à la précédente campagne.

Quant aux exportations des produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations), elles ont atteint un volume de 525.000 tonnes en 2021, soit une croissance de 14% par rapport à 2020. Cette tendance à la hausse est maintenue durant le début de 2022, avec un taux de croissance à fin février dernier, de 11% en volume et 43% en valeur par rapport à la même période de 2021.

La communication, l’écrin du bonheur de l’Ivoirienne Alice Begnulu

Le spectre médiatique, un rêve de Alice Begnulu (53 ans), est aujourd’hui effectif pour cette secrétaire de direction de formation, devenue par son abnégation, chef de service au ministère ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie.Issue d’une famille modeste, Alice Begnulu passe une enfance heureuse mais aussi difficile. Elle est éduquée, en campagne, par son grand-père et sa grand-mère, qui la scolarisent, en dépit de sa mobilité réduite. 

La situation de handicap, rapporte-t-elle, a été « vraiment difficile » pour elle à son enfance. Jusqu’à trois ans, Alice a les jambes fermes, mais la polio survenant, son pied gauche se « retrouve paralysée ». Et ce, jusqu’à l’âge de sept ans. 

Sa grand-mère et des membres de la famille la portent au dos pour aller l’installer en classe, un exercice quotidien, alors que l’Ecole primaire publique Kotokouassikro, l’établissement qu’elle fréquente, se trouve à 1 Km de Djékanou (centre).       

Suite à des soins intensifs dans un établissement hospitalier, à Abidjan, à partir de la classe de CE1, Alice commence à faire usage de ses jambes. En 1982, elle obtient le CEPE à l’EPP Kotokouassikro, mais pas l’entrée en sixième. 

Stigmatisée, souvent, elle garde son sang-froid. Un jour, après un pugilat avec un autre enfant, la génitrice de cette dernière la qualifie d' »enfant serpent » et s’interroge ce qu’Alice va d’ailleurs faire à l’école, mais en réplique, la grand-mère d’Alice déclare « l’avenir nous dira ce qu’elle va devenir ». 

 Pour les études secondaires, son père l’inscrit au Collège moderne mixte de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan. Là, elle fait les classes de 6e jusqu’à la 3e et décroche son Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), avant d’intégrer le Collège d’enseignement technique commercial de Treichville. 

Aujourd’hui, Alice remercie son professeur d’anglais qui l’a encouragée à embraser dans ce collège, l’enseignement technique au regard de sa mobilité réduite. Elle est orientée dans la filière de secrétariat. 

Dans son cursus, Alice obtient de 1990-1991, au Lycée professionnel et commercial de Yopougon, le Brevet de technicien (BT). Avec ce sésame, elle intègre le secrétariat d’une entreprise privée, où elle subit, en raison de son handicap, « une frustration » durant six ans.  

Cela l’amène à passer le concours de la fonction publique, en 97, un test qu’elle réussit. Depuis son enfance, Alice rêve de faire la communication audiovisuelle. La jeune dame est affectée le 1er septembre 1997 au ministère de la Communication.  

Arrivée dans le milieu de la communication « par amour », Alice est épanouie. Au ministère de la Communication, son handicap est ignoré. Le 16 décembre 2021, ses qualités professionnelles sont couronnées par la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite de la communication. 

 « Je voulais travailler là où on communique et cette médaille est venue couronner ce choix que j’ai fait. C’est vrai, ça n’a pas été toujours facile de regagner mon lieu de travail, mais dans la vie quand on a un travail, il faut le faire avec joie; et donc je le fais avec joie », confit-elle.   

Depuis 98, Mme Alice Begnulu a en charge des questions liées à la presse étrangère. En 2019, elle est nommée chef de service des relations avec la presse étrangère à la Direction des partenariats et du développement des médias, au ministère de la Communication. 

M. Guillaume Beda, actuel directeur des partenariats et du développement des médias dudit ministère, remarque à son arrivée, en 2018, la qualité du traitement des dossiers relatifs aux journalistes de la presse étrangère. 

Assistante de direction de la directrice en charge des Affaires juridiques, Mme Alice Begnulu est détachée par M. Beda auprès de sa direction, où elle est promue chef de service chargée des relations avec la presse étrangère. 

« J’ai trouvé vraiment une femme engagée et concentrée sur son sujet », relève le directeur des partenariats et du développement des médias, M. Guillaume Beda, tout en affirmant « c’est mon meilleur agent ». 

Mme Aka Desquith, directrice des Affaires juridiques et de la coopération internationale, affectée en octobre 2018, a eu pour assistante Mme Begnulu qu’elle qualifie d' »une femme très discrète », qui a « le sens du service ».

« Elle est aussi très aimable », poursuit-elle, en parlant de Mme Alice Begnulu, « la doyenne dans sa direction, quelqu’un sur qui elle s’est beaucoup appuyée pour pouvoir démarrer (son) service », car « elle avait tout le fond documentaire nécessaire pour faire un bon travail ». 

« Sociable », Mme Aka l’appelle affectueusement « Maman Bceao », parce que « toujours joyeuse, avec une bonne humeur qui est naturelle en toute circonstance ». Pour elle, Mme Alice Begnulu est une dame qui « apprend vite et est très rigoureuse dans le travail ».    

Aujourd’hui, mariée (le 8 avril 1995), Alice Begnulu est mère d’un enfant. Elle va ensuite adopter trois enfants dans la grande famille. Epanouie, Alice Kouassi Begnulu dispose d’un permis de conduire.

Le placali, un mets local, fait à base de manioc est son plat préféré. Outre cela, elle consomme beaucoup de fruits. Dans les relations humaines, Alice Begnulu « n’aime pas l’hypocrisie » et ou qu’on lui montre qu’on est plus intelligent.  

Secrétaire de direction, Mme Alice Kouassi épouse Begnulu-Adinlin est par son savoir-faire chef de service. Chaque emploi a un profil, et le dernier grade de sa carrière est l’attachée de direction, un niveau qu’elle envisage d’atteindre avant son départ à la retraite, en 2028.