Côte d’Ivoire : deux élus dont Raymond N’Dohi adhèrent au Rhdp

Ces nouveaux venus ont été accueillis avec triomphe par le top management du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir).Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré ce jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.

« J’ai donc pris la décision d’adhérer au Rhdp librement et sans contrainte aucune », a déclaré le sénateur M. Raymond N’dohi, affirmant n’avoir « aucun complexe », car « le Rhdp et le Pdci (autrefois allié) sont deux pièces d’une même maison ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, Cissé Bacongo, a salué un « vétéran » de la scène politique ivoirienne. M. N’dohi entre en politique en 1980 et trois ans plus tard, il assume ses premières responsabilités en tant que président de Comité de base. En 2001, il remporte les municipales à Koumassi.    

Mme Nicole Zézé, précédemment infirmière en France, est aujourd’hui maire de Guibéroua. Son adhésion au Rhdp « est la toute première aventure politique », une décision dont « le risque systématique d’adhésion (…) était énorme » au regard des stigmatisations.  

« Nous déclarons ici et maintenant notre mise à disposition du président de la République », Alassane Ouattara, président du Rhdp afin d’assumer les charges qu’il voudra confier et « nous nous mettons à la disposition du Rhdp », a dit Mme Nicole Zézé.

M. Bacongo a assuré qu’il se tiendra à leur disposition, parce qu’une formation politique est « une clairière et aussi une jungle », promettant de veiller sur leurs premiers pas au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.

Le secrétaire exécutif du Rhdp leur a remis les règles de fonctionnement du parti, les statuts et règlements intérieurs ainsi que les actes constitutifs comprenant les signatures des fondateurs de ce parti qui se réclame de l’idéologie d’Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien.

Le président du directoire du Rhdp, Kafana Koné, a également promis d’accompagner la maire de Guibéroua, la rassurant qu’elle « ne sera pas dans une rivière de caïmans », tout en rappelant que « ce qui nous réunit, c’est la Côte d’Ivoire ».

« Ce qui nous guide tous, c’est l’avenir de notre pays. Grâce au président Alassane Ouattara, notre pays fait de grands pas », a-t-il souligné, appelant « ceux qui sont encore en dehors de la maison à nous rejoindre ».

Ces adhésions au Rhdp interviennent après celles du maire de Vavoua, l’ex-footballeur international Kalou Bonaventure, et du maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, qui a rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », un mouvement politique créé par Guillaume Soro.

Maroc: le Salon international de l’Agriculture du 2 au 7 mai prochain

Après une absence de trois ans, le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 02 au 07 mai prochain à Meknès, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable ».La prochaine édition du SIAM accueillera le Royaume-Uni comme invité d’honneur, indique le ministère de l’Agriculture  dans un communiqué. 

Déployé sur une superficie de 18 ha dont 11 ha couverts, le SIAM, qui compte parmi les plus grands événements de l’Afrique dédiés à l’agriculture et aux acteurs du secteur agricole, devrait accueillir 900.000 visiteurs, 1400 exposants et 65 pays participants, note le ministère.

Le Salon sera organisé autour de 10 pôles différents (Régions, institutionnels et sponsors, international, produits du terroir, machinisme, produits, agrofourniture, élevage, provendiers, nature et vie) et va abriter près de 40 conférences sur différentes thématiques en relation avec le thème de l’édition et avec les actualités agricoles.

 

Système éducatif sénégalais : pour une mise en œuvre effective des engagements

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a invité les acteurs à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.Au Sénégal, le premier trimestre de l’année scolaire en cours a été marqué par la longue grève des syndicats. Celle-ci s’est terminée par la revalorisation des salaires des enseignants suite à d’âpres négociations conduites entre autres par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour éviter la répétition d’un tel scénario, les membres du Conseil d’administration (CA) de la Cosydep, réunis ce jeudi 29 décembre 2022, ont invité l’Etat et les différents acteurs de l’Éducation à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords. Cela, en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.

De même, ils ont plaidé pour le soutien du dispositif anticipatoire de dialogue et de veille pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire, dans le respect des missions de chaque partie prenante.

Par ailleurs, les membres du CA de la Cosydep ont exhorté l’Etat à résorber les déficits en enseignants surtout dans les disciplines scientifiques pour un fonctionnement régulier de l’institution scolaire. « Si l’on prend en compte les effectifs pléthoriques, les classes à double flux, les 1 500 000 enfants hors école, l’on se retrouve dans des besoins énormes en enseignants au regard des exigences de l’ODD4 », notent-ils.

Les classes provisoires restent encore nombreuses sur l’étendue du territoire nationale. Ils ont ainsi demandé aux autorités de rendre disponibles des salles de classe en quantité et qualité, dans la planification de la réhabilitation des écoles, la résorption des abris provisoires et l’élargissement du réseau scolaire. Cela permettrait de faire face à la demande de scolarisation de plus en plus importante du fait d’une démographie croissante.

« Les locaux doivent être plus résilients face aux crises multiformes et répétitives (sanitaires, climatiques, sécuritaires, humanitaires), avec un dispositif de sécurité, d’hygiène et d’assainissement des écoles qui doit être adressé de façon plus rigoureuse », suggèrent-ils.

L’inadéquation entre les formations proposées et les besoins du pays a souvent été pointée du doigt par les différents acteurs. Pour y faire face, le CA de la Cosydep souhaite une accélération des réformes du curriculum et du calendrier scolaire par leur adaptation aux réalités spécifiques des régions et les crises multiformes qui impactent le système.

Enfin, il plaide pour l’instauration d’une collaboration plus franche et plus efficace entre le ministère de l’éducation et les autres acteurs du secteur. Cela, souligne-t-il, est d’autant plus important que les réformes susceptibles de transformer le système éducatif ne sont pas uniquement techniques mais comportent aussi une dimension à la fois idéologique, sociale et culturelle.

A ce niveau, il s’agira de promouvoir une gouvernance transparente et inclusive en mettant à jour, entre autres, les comptes nationaux de l’éducation.

Mali : suspension du procès des soldats ivoiriens

Les soldats ivoiriens détenus au Mali comparaissent devant la Cour d’Assises de Bamako.Le procès des 46 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat », ouvert ce jeudi 29 décembre, a été suspendu. L’audience reprendra demain vendredi 30 décembre.

Les accusés étaient arrivés ce matin à la Cour d’Appel de Bamako où ils comparaissent devant la Cour d’Assises spéciale organisée à cet effet. C’est aux environs de 9 heures (GMT) que le bus de couleur blanche les transportant est arrivé sur les lieux, escorté par un dispositif sécuritaire impressionnant.

A part, les accusés et leurs avocats, l’audience s’est déroulée à huis clos. Tous les autres visiteurs ont été déguerpis hors de l’enceinte de la Cour d’Appel de Bamako.

C’est finalement après 16 heures que l’un des avocats de la défense est sorti informer le public que les travaux ont été suspendus pour reprendre demain vendredi.

Selon l’arrêt de renvoi, les 49 soldats (dont 3 femmes qui sont libérées depuis septembre dernier) appartiennent tous à l’armée ivoirienne, alors qu’au moment de leur arrestation, circulait une rumeur selon laquelle il y a des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Le procès qui pourrait aboutir leur libération est le fruit du mémorandum d’accord signé, il y a une semaine, entre les autorités maliennes et ivoiriennes, en présence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rôle de médiateur cette crise entre Bamako et Abidjan.

Burkina : d’anciens députés sommés de remboursés leurs dettes

Les parlementaires concernés ont saisi la justice, s’insurgeant contre des « vices de procédure ».Dans deux communiqués consultés par APA, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a invité les députés des 7e et 8e législatures (2015-2021) à rembourser les prêts contractés sur le budget de l’Etat, dans un délai de huit jours.

Le premier communiqué, publié le 27 décembre 2022, concerne les députés ayant bénéficié des sommes au titre des « prêts véhicules ». Selon une source au sein du Parlement, les montants varient entre 5 millions de FCFA et plus de 20 millions de FCFA. Elle a ajouté que sur 127 députés (de la 8e législature), au moins une centaine est concernée.

« Ce n’est pas un prêt, ce sont des avances consenties sur les indemnités de session. Les sessions ordinaires étant constitutionnellement prévues pour se tenir durant 90 jours, deux fois par an, à un taux d’indemnités de 30.000 FCFA par jour, le remboursement s’étalait sur la durée du mandat qui est de cinq ans, donc en fin 2025 », a expliqué Alexandre Tapsoba, député de la 8e législature.

« Il était loin de nous imaginer que notre mandat allait s’écourter pour une année seulement », s’est plaint Achille Tapsoba, qui a dénoncé des « vices de procédures » dans la sortie du Contrôleur général d’Etat.

127 millions de FCFA de Coronathon

Le deuxième communiqué concerne l’initiative visant à lever des fonds pour lutter contre le coronavirus, intitulé Coronathon. L’SCLE-LC a indiqué que la souscription de groupes parlementaires a été financée par l’Etat, à hauteur de 126 millions de FCFA. L’ancien parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à lui seul, a emprunté 55 millions FCFA pour y souscrire. Lancé en mai 2020, le Coronathon avait permis de lever plus de 450 millions de FCFA.

Ces opérations entrent dans le cadre de l’audit de la gestion 2018-2021 de l’Assemblée nationale. Selon un auditeur qui a requis l’anonymat, « la gestion financière des députés ne respecte aucune procédure en la matière. Ils se sont servis de l’argent public ». Le contrôleur général d’Etat a menacé d’engager des procédures contre les députés qui ne s’exécuteront pas.  

Mali : focus sur l’arrêt de la Chambre d’accusation contre les soldats ivoiriens

La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a renvoyé les 46 soldats ivoiriens devant la Cour d’Assises pour y être jugés.S’achemine-t-on vers la fin du feuilleton des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ? Auditionnés ce jeudi 29 décembre par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, les accusés ont été renvoyés devant la Cour d’Assises de la capitale pour jugement.

Cette juridiction a déclaré que la prévention des divers faits reprochés aux inculpés dont celui d’avoir porté atteinte à la sûreté extérieure du Mali a suffisamment été établie.

Dans son arrêt de renvoi devant la Cour d’assises, la chambre d’accusation reproche aux militaires ivoiriens d’avoir, ensemble et de concert, formé une association, établi une entente dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés au Mali.

Selon l’acte d’accusation, les inculpés auraient aussi tenté d’attenter à la sûreté intérieure de l’Etat du Mali, notamment, en ayant tenté de commettre un attentat ou un complot dans le but de renverser par tous les moyens le gouvernement légal ou de changer la forme républicaine de l’Etat, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité.

La justice malienne les accuse aussi, étant étrangers, d’avoir porté atteinte, en temps de guerre, à la sûreté extérieure de l’Etat du Mali, notamment en ayant entrepris par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire malien, et entretenu avec des agents d’une puissance étrangère des intelligences ayant pour objet de nuire à la situation militaire ou diplomatique du Mali.

Il est également reproché à ces prisonniers d’avoir porté atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat du Mali ou à l’intégrité du territoire national par l’emploi illégal de la force armée, notamment en ayant levé ou fait lever des troupes armées, engagé ou enrôlé des soldats en leur fournissant ou procurant des armes et munitions sans autorisation du pouvoir légal.

La Cour les accuse par ailleurs d’avoir détenu, porté, transporté des armes et munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.

Enfin, elle les soldats ivoiriens en détention au Mali depuis juillet 2022 sont accusés d’être complices notamment par aide ou assistance de la commission des infractions ci-dessus spécifiées.

Tchad : Baba Laddé, l’ex-patron du renseignement tombé en disgrâce du pouvoir

Ex-chef rebelle et ancien patron des Renseignements généraux (RG), Mahamat Abdoul Kadré Oumar connu sous le nom Baba Laddé est gardé dans les locaux des RG depuis le 26 décembre 2022.Il est l’un des chefs rebelles tchadiens qui ont le plus eu maille à partir avec la justice. Et visiblement, la prison le réclame encore. Depuis le 26 décembre 2022, l’ex-chef rebelle et ancien Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), Mahamat Abdoul Kadré Oumar plus connu sous le pseudo Baba Laddé (père de la brousse en langue foulbé, surnom que lui a donné sa grand-mère) est interpellé et gardé dans les locaux des Renseignements généraux du Tchad. Officiellement, aucune raison de son interpellation n’est communiquée.

D’ethnie peule, Baba Laddé est né dans les années 1970 à Gounou-Gaya, dans le Mayo-Kebbi Est, province située à 220 Km au Sud de N’Djamena, la capitale tchadienne. Après ses études primaires et du 1er cycle (6e en 3e) effectuées à Gounou-Gaya, Baba Laddé intègre le lycée technique commercial en 1990.

Alors qu’il était en classe de Terminale, il passe en 1995 le concours d’entrée à la gendarmerie où il était reçu. Au sein de ce corps, il a exercé comme secrétaire du commandant du centre d’instruction puis archiviste de la gendarmerie.

Maréchal des Logis Chef, il devient capitaine en 1998. A la suite d’un conflit dans le Sud et dans le Chari Baguirmi entre éleveurs peuls et autorités locales, Baba Laddé crée, avec un groupe de jeunes peuls, le Front populaire pour le redressement (FPR) inspiré du Le Front patriotique rwandais (FPR).  Trahi par un des membres, Baba Laddé est arrêté le 15 octobre 1998 avec trois autres de ses camarades. Libéré en septembre 1999, « le père de la brousse » trouve refuge au Cameroun et entame une carrière de rebelle.

Avec sa troupe, il erre entre le Soudan, la République centrafricaine et le Tchad. Plusieurs fois, il a engagé des pourparlers avec les autorités tchadiennes pour déposer les armes. Grâce à un accord de paix, Baba Laddé a été nommé Conseiller chargé de mission à la Primature en 2013 puis Préfet de Maro, une ville frontalière avec la Centrafrique en 2014. Démis de cette dernière fonction, il a manqué de peu d’être arrêté par les forces tchadiennes alors que la population s’opposait à son remplacement à la tête du département.

Signalé en Centrafrique, il est arrêté par les forces onusiennes puis extradé au Tchad où il a été condamné à huit ans de prison ferme pour assassinat, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu. Il purge sa peine pour être libéré en 2020.

En 2021, Baba Laddé dépose sa candidature à la magistrature suprême au nom de son mouvement armé, le FPR. Mais la Cour Suprême le recale pour non reconnaissance de son mouvement comme parti politique. Il entre en clandestinité pour réapparaître publiquement en mars 2021 au côté du défunt président Idriss Déby Itno en campagne présidentielle à Bongor dans le Mayo-Kebbi Est. Signe d’une réconciliation avec celui qui l’a traité longtemps de coupeur de route, de bandit de grand chemin, ne lui reconnaissant pas le statut de rebelle.  

A la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2021, Baba Laddé trouve grâce aux yeux du nouveau maître du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno. Il le nomme en octobre 2021 Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), la toute puissante agence d’espionnage et de contre-espionnage, un poste stratégique.

Il est éjecté cinq mois plus tard pour être nommé Secrétaire général du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration. Il occupe ce poste jusqu’à la formation du nouveau gouvernement de transition en octobre 2022.

Depuis lors, l’ex-maquisard se fait discret jusqu’à la date du 20 décembre 2022 où il a annoncé sur Facebook qu’il est invité par un pasteur peul pour assister à la célébration de la fête de Noël dans le département de Dourbali dans le Chari-Baguirmi. Et c’est à son retour de cette ville, le 26 décembre, qu’il a été interpellé dans la soirée par les agents de la DGRI. « Baba Laddé, c’est un mystère. Difficile de le cerner. C’est un homme discret. Tu entends parler de lui que quand il a des problèmes ; et il en a toujours », résume Moussa Guedmbaye, un journaliste tchadien.

Gabon : 35 médecins spécialistes reçoivent leurs parchemins

Le doyen de la faculté de médecine, Pr Jean François Meye, a présidé la cérémonie de remise des diplômes aux 35 médecins spécialistes à l’Université des sciences de la santé (USS) à Owendo, ce mercredi 28 décembre 2022.

 

Des spécialités en pédiatrie, en gynécologie obstétrique, en chirurgie, en anesthésie et en réanimation ce sont les différentes spécialités des  35 médecins, qui viennent de recevoir  leur diplôme de spécialisation des mains du Pr Jean François Meye. Au cours de cette cérémonie de remise des diplôme, le Doyen de la faculté de médecine, Pr Jean François Meye, n’a pas manqué de féliciter les impétrants, mais aussi de rappeler leur rôle.

«Pour ces 35 impétrants qui ont reçu leur parchemins, nous leur conférons une certaine noblesse car, ce sont des diplômes importants. Être médecin spécialiste ce n’est pas rien. Les hôpitaux dans les contrées du Gabon lorsque vous les parcourez sont vides, parce qu’il n’y a pas de médecins spécialistes. Nous souhaitons contribuer, telle que la mission qui nous a été définie, à faire en sorte que les hôpitaux à l’intérieur du pays, et à Libreville bien entendu, soient des hôpitaux qui profitent des médecins spécialistes. La faculté de médecine a l’obligation justement de le faire. C’est ainsi que nous sommes heureux de vous accueillir ici et de vulgariser le travail que nous faisons », a-t-il fait savoir.

Rappelons qu’en plus des 7 années de médecine générale, ces derniers ont décidé de faire sept autres années supplémentaires en spécialité.

 

Mali : les 46 soldats ivoiriens jugés à huis-clos

Le procès des 46 ivoiriens arrêtés au Mali depuis juillet dernier, a débuté à la Cour d’appel de Bamako.Comme annoncé par APA le mercredi 28 décembre, la comparution des 46 militaires ivoiriens a débuté ce jeudi 29 décembre 2022 à 9 heures à la Cour d’Appel de Bamako. Assistés par un pool de cinq avocats, ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ». L’audience se déroule à huis clos sous un dispositif sécuritaire impressionnant du bâtiment.

Hormis les avocats et le personnel de la cour d’appel ainsi que des représentants de quelques organisations internationales, les militaires qui veillent au grain ont vidé la salle pour un procès à huis-clos. Selon de nombreux observateurs, ce coup d’accélérateur dans la procédure viserait à les libérer après la signature d’un mémorandum, il y a une semaine entre les autorités maliennes et ivoirienne en présence du chef de la diplomatie togolaise dont le pays joue le rôle de médiateur dans la crise malienne.

Après la tenue du 62e sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Abuja le 4 décembre dernier, le président de la commission de l’organisation, Omar Alieu Toureh n’avait pas exclu de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ». Cette situation avait cristallisé pendant de nombreux mois les relations entre Abidjan et Bamako puisque lors de leur arrestation, le 10 juillet, les autorités maliennes considéraient « ses soldats ivoiriens » comme des « mercenaires » alors que Abidjan affirme que ce sont des éléments de son armée régulière.

Sénégal : Macky Sall maintient le cap, l’opposition son concert

Les annonces fortes du président Macky Sall pour le développement de la région de Tambacounda (est) alors que l’opposition veut coûte que coûte maintenir la pression sur son régime après les scandales soulevés par la Cour des comptes dans la gestion des fonds de la Covid-19 préoccupent principalement les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Le Soleil indique que le président Macky Sall prévoit « 17 décisions phares » pour le programme triennal d’investissements de Tambacounda (est), financé à hauteur de 500 milliards de FCFA. L’AS explique que la mise en œuvre de ces mesures permettra « de développer la localité » où le chef de l’Etat séjourne depuis mardi dans le cadre de ses « tournées économiques » à l’intérieur du pays.

Il en a d’ailleurs profité mercredi pour présider la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres et va assister ce jeudi à la célébration de la Journée de l’élevage à Tambacounda, sachant que cette région est « une place forte du secteur », d’après Le Soleil.

Après le tollé soulevé par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion nébuleuse d’une partie des fonds publics destinés à la lutte contre la Covid-19, Le Quotidien note que « l’heure des comptes » a sonné, soulignant que « le Premier président de la Cour transmet le dossier au ministre de la Justice aujourd’hui ».

Malgré tout, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) ne lâche pas le morceau en maintenant son soutien au rassemblement de la société civile du 30 décembre et son concert de casseroles prévu le lendemain, à l’heure du traditionnel discours à la nation du chef de l’Etat, souligne Sud Quotidien, pour s’indigner encore une fois des présumées malversations soulevées dans ce rapport. « Des gens ont été emprisonnés pour moins que ça », insiste l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, un des principaux leaders avec Ousmane Sonko de la première formation de l’opposition au Sénégal, qui « durcit (toujours) le ton ».

Dans Vox Populi, M. Sonko accuse notamment les partenaires au développement de ne faire « aucun effort pour avoir le contact minimum avec cette opposition qui a fini d’avoir la confiance du Sénégal et des Sénégalais ».

Toutefois, Sud Quotidien indique que le Forum du justiciable, une des organisations de la société civile, juge « l’heure choisie (pour le concert de casseroles) inopportune » alors que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, aujourd’hui dans l’opposition, « en rajoute des klaxons » pour un meilleur écho de l’indignation de l’opposition même si ce n’est pas en faveur d’Ousmane Sonko.

Même s’il est considéré par plusieurs observateurs comme le chef de file de cette opposition, « Sonko n’est pas mon leader, ce n’est pas possible », a précisé dans Walf Quotidien et Vox Populi le premier chef de gouvernement de Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012. « Il y a des propos qui mettent à mal cette opposition, si on décide d’un coup qu’un tel est le leader de l’opposition. Il y a problème. (…) Il faut que l’opposition devienne mature dans ce pays », dit le fils du célèbre juge, feu Kéba Mbaye, regrettant « une opposition en ordre dispersé ».

Malgré son influence sur le jeu politique au Sénégal, Ousmane Sonko voit sa carrière obscurcie par l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où la jeune masseuse Adji Sarr l’accuse de l’avoir violée et menacée de mort entre 2020 et 2021. Après s’être saisie de ce dossier qualifié de « complot politique » par certains observateurs et les soutiens de Sonko, la justice, par l’entremise du nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, qui a remplacé feu Samba Sall, a bouclé l’instruction et « va incessamment rendre sa décision », d’après EnQuête. Désormais, estime le journal, « trois options » s’offrent au magistrat instructeur : une ordonnance de non-lieu, une ordonnance de renvoi ou une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi.

L’Observateur s’immerge dans « l’enfer des salariés pauvres » pour montrer les chiffres de la rémunération au Sénégal, à l’appui de « confessions déchirantes de travailleurs qui touchent moins de 100.000 FCFA par mois ». En tant qu’agent de sécurité de proximité (ASP), El Hadj Mbengue, 42 ans, par exemple, n’a « plus de voix au chapitre dans (son) couple » à cause de sa rémunération mensuelle de « 50.000 FCFA ». A l’inverse, Omar Ndoye, 30 ans, pourtant caissier dans une banque, confie que « ce n’est pas parce qu’on travaille qu’on vit bien ».

En football, le gardien titulaire des Lions du Sénégal Edouard « Mendy (se dirige) vers un hiver mouvementé à Chelsea », son club anglais qui l’a relégué sur le banc après des contreperformances lors de certains matchs au profit de son concurrent espagnol Kepa. « Chelsea ne lui montre pas assez de respect », souligne le journal sportif sénégalais Stades, ajoutant que « les Blues préparent déjà son départ » vers « la France ou l’Italie ».