Lancement à Abidjan de l’Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique

Une Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique), initiée par de jeunes Ivoiriens, a été lancée samedi à Abidjan, en vue de fournir des informations fiables et stratégiques, à temps, aux États et aux entreprises.

Selon le président de AIE-Afrique, Sourou Zié Koné, cette institution internationale vise à faire en sorte que « l’Afrique et la Côte d’Ivoire qui ont pris du retard par rapport aux autres continents puissent amorcer leur décollage par rapport à l’intelligence économique ».

L’AIE-Afrique vient accompagner les entreprises et les Etats africains à « rattraper leur retard de façon plus efficace et plus affûtée », a-t-il ajouté, expliquant que l’intelligence économique est le recueil d’informations fiables destinée à une meilleure prise de décisions.   

Pour réussir, l’académie s’est donnée pour mission de cultiver et promouvoir le savoir-faire en intelligence économique et stratégique, fondé sur des besoins concrets des États et des entreprises, en travaillant avec les principales organisations internationales. 

L’institution s’est ensuite engagée à explorer les futurs possibles du monde contemporain, les enjeux majeurs de la grande transformation actuelle, à court, moyen et long terme, ainsi que les choix et les stratégies pouvant être adoptés face aux défis. 

Les initiateurs de AIE-Afrique envisagent par ailleurs, d’instaurer un forum professionnel permanent, où pourront être exposés les points de vue sur les évolutions possibles des politiques publiques et stratégiques des États et des entreprises. 

Dans l’optique d’appuyer ses missions, ils ont créé des programmes thématiques consacrées à l’intelligence économique et stratégique, dont l’un des plus grands programmes est le Forum économique international des Afriques (Afrique des peuples, Afrique des Nations…). 

L’AIE-Afrique veut au travers du Forum économique international des Afriques, construire « l’Afrique des économies ». Ce forum se veut un haut lieu de rencontres et d’échanges annuels sur l’intelligence économique autour d’ateliers scientifiques. 

Le second programme dénommé « Week-end des intelligences économiques » vise à mettre le point sur la pratique de l’intelligence économique et d’en faire un « outil privilégié et prioritaire » des États et des entreprises. 

Le troisième programme, lui, est appelé « École de l’entrepreneuriat social et solidaire (EESS) » et à pour but d’inspirer les futures générations d’entrepreneurs. Et enfin, le programme « Save climate future » qui vise à accentuer la lutte contre le changement climatique.

Représentant le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, M. Bieffo Akré, le directeur de la planification, des études et de la statistique, a salué cette initiative.

M. Akré a fait savoir que le Cepici pratique la démarche de l’intelligence économique, qui permet de capter des informations utiles, de les traiter et de développer des stratégies pour attirer les investisseurs privés en Côte d’Ivoire. 

Il a souligné la nécessité de renforcer les approches et les offres de l’intelligence économique pour ne pas être à la traîne dans un contexte de « guerre économique », observées parfois entre les Etats et des lobbyings, tout en assurant la disponibilité du Cepici à « accompagner » l’AIE-Afrique.   

Cela montre que l’information est un enjeu stratégique, pas seulement pour la sûreté des États, mais aussi pour la compétitivité des États et des entreprises, avec aujourd’hui l’évolution de la technologie qui est en plein essor.   

Les enjeux de l’intelligence économique ont été élucidés lors d’un panel ayant regroupé des experts de ce domaine, à l’occasion du lancement de l’Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique). 

Blanchiment d’argent : l’Ouganda menacé de sanctions

L’Ouganda risque d’être placé sur la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI).En matière de lutte contre le blanchiment d’argent, l’Ouganda doit faire des efforts. Il figure sur la liste des pays qui présentent des lacunes importantes dans ce domaine, révèle le Directeur exécutif de la Finance Intelligence Authority, Sydney Asubo.

« L’Ouganda a été placé sur la liste grise en 2020. Cela signifie que le pays a été identifié mais qu’il s’est engagé auprès du Groupe d’action financière (GAFI) à traiter les problèmes spécifiques dans un délai bien défini », a déclaré M. Asubo, hier jeudi, devant la Commission des finances.

Il a ajouté que le GAFI a écrit au ministre ougandais des Finances qui lui a répondu en s’engageant à résoudre les problèmes identifiés d’ici janvier 2022, mais que cet engagement a ensuite été repoussé à mai 2022 en raison de l’impact de Covid-19.

« Malheureusement, un certain nombre de problèmes restent en suspens. Le GAFI est donc préoccupé et a écrit que si ces problèmes ne sont pas résolus, le pays sera placé sur la liste noire », a-t-il averti.

Selon M. Asubo, les conséquences sont terribles car le fait d’être sur la liste grise signifie que le monde entier est conscient du fait que le pays a des difficultés à lutter contre le blanchiment d’argent.

« Certaines personnes ont déjà commencé à en ressentir l’impact, en particulier les transactions internationales qui devaient prendre un jour ou deux, prennent maintenant une semaine ou deux. Ce processus d’examen va au-delà de l’examen normal », a précisé le Directeur exécutif de la Finance Intelligence Authority, Sydney Asubo, soulignant que l’Ouganda a été jugé largement en conformité avec cinq des 40 recommandations du GAFI.

Il a indiqué qu’au cours de l’exercice 2020/2021, l’Autorité a reçu et analysé 2.419 Déclarations de transactions suspectes (DTS).

« Sur les 2.419 DTS reçues et analysées, 76 rapports de renseignement ont été générés et diffusés à divers organismes d’application de la loi pour des enquêtes supplémentaires », a expliqué Asubo.

Il a exhorté les législateurs ougandais à allouer 12,2 milliards de shillings pour répondre aux priorités non financées, qui comprennent le personnel, les technologies de l’information et de la communication et la sensibilisation du public, entre autres, pour permettre à l’Autorité de mener à bien son mandat.

Le Maroc préside le Conseil d’administration du Forum international des fonds souverains

Le fonds souverain marocain Ithmar Capital a été élu, à une large majorité, à la présidence du Conseil d’administration du Forum international des fonds souverains (IFSWF) lors de sa 13ème assemblée annuelle et ce, pour un mandat de 3 ans. Cette élection est une première pour un fonds souverain africain, comme l’indique un communiqué de Ithmar Capital.Lors de son mandat, Ithmar Capital compte appuyer notamment les thématiques ayant trait à l’économie verte et de manière plus générale promouvoir le rôle de l’investissement comme levier d’accélération d’un développement durable et inclusif.

Créé en 2011, Ithmar est un fonds d’investissement stratégique avec pour vocation première l’accompagnement du développement économique du Maroc. Fonds multisectoriel, Ithmar vise à promouvoir l’investissement dans tous les secteurs stratégiques nationaux en développant des projets structurants et transformationnels avec un fort impact.

Congo: 3.200 collaborateurs de Bolloré vaccinés contre la Covid-19

La vaccination contre la Covid-19 au sein de Bolloré Transport & Logistics se poursuit.Du 21 août au 18 décembre 2021, Bolloré Transport & Logistics a mené une campagne de vaccination auprès de ses collaborateurs à Pointe-Noire et Brazzaville, en République du Congo. En quatre mois, plus de 3.200 personnes (en incluant les salariés, les membres de leurs familles et les entreprises sous-traitantes) ont accepté de se faire vacciner contre la Covid-19 pour contribuer à l’effort collectif et lutter efficacement contre l’épidémie.

Dans ce but, un point de vaccination a été ouvert dans chacune des deux villes pour accueillir les volontaires de toutes les entités du Groupe Bolloré (Bolloré Transport & Logistics Congo, Canal+, Congo Terminal, Group Vivendi Africa et Terminaux du Bassin du Congo), rapporte l’entreprise dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon le document, les participants ont pu notamment choisir leurs vaccins entre tous ceux qui étaient disponibles : Sinopharm (deux doses), Spoutnik light (unidose) ou Janssen (unidose).

« Nos équipes ont pris conscience que la lutte contre la Covid-19 passe également par la vaccination qui est essentielle pour se protéger et protéger les personnes les plus vulnérables contre les formes graves de la maladie. Grâce au travail de sensibilisation que nous initié en amont, nous avons pu compter sur la participation de plus de 70 % de nos collaborateurs », a déclaré Christophe Pujalte, Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo/République Démocratique du Congo.

Deux séances de sensibilisation en visio-conférence et six en présentiel ont précédé cette campagne de vaccination. Elles ont permis de rappeler l’importance de la vaccination, d’aborder avec simplicité l’ensemble des inquiétudes du personnel et de prévenir la désinformation.

Afrique/Meilleurs ministres des Finances: le Zimbabwe distingué

Le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, est classé parmi les cinq premiers meilleurs argentiers en Afrique pour l’année 2021, selon un classement de Financial Afrik.Sur la liste, il y a aussi le Béninois Romuald Wadagni, le Congolais Nicolas Kazadi, le Mauritanien Ousmane Kane et la Nigériane Zainab Ahmed.

« Je suis très heureux d’avoir été élu et classé dans le top 5 des ministres des Finances en Afrique en 2021 par la publication française Financial Afrik », a tweeté Mthuli Ncube.

Le ministre des Finances du Zimbabwe a précisé que ce classement est basé sur « un vote populaire et une analyse qualitative des candidats, sous la supervision d’un jury ».

Les ministres ont été également jugés sur la base des succès enregistrés dans la mise en œuvre de politiques économiques transformatrices.

M. Ncube a toutefois essuyé les critiques de ses détracteurs, qui affirment que ses succès n’existent que sur le papier et que ses politiques n’ont pas réussi à transformer la vie des Zimbabwéens ordinaires, qui continuent de vivre dans une grande pauvreté.

Maroc: les détails du programme « Awrach » pour créer 250.000 emplois

Les bénéficiaires du programme « Awrach », lancé la semaine dernière par le gouvernement pour créer quelque 250.000 emplois dans les chantiers publics bénéficieront d’un pack d’avantages, bien que les postes soient à titre temporaire.Le ministre de l’Intégration économique, Younes Sekkouri, qui répondait mardi à une question orale à la Chambre des Conseillers sur la politique du gouvernement en matière de mise en œuvre du programme gouvernemental de « Awrach », a souligné que les bénéficiaires des chantiers publics temporaires bénéficieront d’un revenu mensuel au moins égal au salaire minimum pendant la durée du chantier.

« Ils bénéficieront également de la couverture sociale, y compris les allocations familiales, conformément aux lois et règlement en vigueur, ainsi que d’un encadrement, dans le but de développer les compétences et aptitudes, outre l’obtention, au terme du chantier, d’un document de l’employeur afin d’augmenter les chances d’intégration ultérieure dans des activités économiques similaires », a-t-il expliqué.

Le premier volet principal concerne les chantiers publics temporaires dédiés à environ 80% du total des bénéficiaires dudit programme, a précisé Sekkouri.

Ce volet sera supervisé par le secteur des associations et des coopératives, dans le cadre d’un partenariat avec les conseils provinciaux et d’un comité provincial incluant les départements ministériels qui seront chargés d’orienter ces mêmes chantiers.

Par ailleurs, le ministre a relevé que la gestion de ces multiples chantiers se fera à travers un partenariat avec un secteur associatif qualifié qui répond à des critères bien précis à même d’assurer la transparence, notant, à cet égard, que l’employeur sera l’association ou la coopérative.

Il a, en outre, fait savoir que « Awrach », auquel le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 213 millions d’euros (2,25 milliards de dirhams) au titre de l’année 2022, concernera 10 provinces dans sa première phase, avant sa généralisation progressive dans toutes les provinces du Royaume.

Quant au second volet, a poursuivi Sekkouri, il concerne l’appui à l’inclusion durable et s’adresse à près de 20% des bénéficiaires du programme.

Dans ce cadre, chaque entreprise ou association auto-créée qui sera sélectionnée par le comité régional, sera accompagnée pendant une durée de 18 mois à travers une subvention incitative pour stimuler l’emploi, a-t-il indiqué.

Rappelons-le, le programme « Awrach » bénéficiera à près de 250 mille personnes durant sa période d’exécution entre 2022 et 2023 et ce, dans le cadre de contrats « Awrach » qui seront signés par des associations de la société civile, des coopératives et des entreprises, à travers des candidatures et contrats de travail, en particulier au profit des personnes ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire liée au covid-19 et celles en difficulté d’accéder au marché du travail, sans conditions d’éligibilité.

Le FSA et le FGPME signent une convention visant à garantir les prêts des PME ivoiriennes

Le Fonds de solidarité africain (FSA) et le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGPME) de Côte d’Ivoire, ont signé mercredi à Abidjan, une convention visant à garantir les prêts bancaires des PME ivoiriennes.

Le FSA était représenté par son directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo, tandis que le président du Comité de gestion du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGPME), M. Marcellin Zinsou, a signé la convention pour le compte de son institution.

M. Marcellin Zinsou s’est félicité de ce que cette convention vienne renforcer les mécanismes d’appui aux PME ivoiriennes, qui dira-t-il, sont placées au cœur du programme du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.  

Pour sa part, le directeur général du FSA, a assuré que l’institution financière multilatérale est prête à apporter son expertise au FGPME afin d’accompagner les PME à consolider leurs activités et leur donner la possibilité d’explorer d’autres marchés.

« Nos marchés nationaux peuvent paraître étriqués, par conséquent, il faut aller plus loin », a-t-il lancé, assurant que le FSA est disposé à soutenir l’entrepreneuriat privé ivoirien, en particulier « le segment le plus fragile, qu’est le segment des PME ». 

Vu le caractère des deux fonds, M. Ahmadou Diallo a déclaré « nous pouvons faire de la co-garantie, du co-refinancement et même faire de la co-bonification du taux d’intérêt pour les projets publics ». 

M. Ahmadou Diallo a rappelé que « ce combat est assigné » par les chefs d’Etats des pays membres du Fonds de solidarité africain qui comprend 15 pays du continent africain, dont la Côte d’Ivoire. 

Le FSA se penche sur la question de financement des PME et les accompagne dans leurs décisions de levée des capitaux ou d’emprunt. Et ce, afin que les PME d’aujourd’hui deviennent les grandes entreprises de demain. 

Un fonds de garantie de 60 milliards Fcfa au profit des PME ivoiriennes

Le Groupement ivoirien du bâtiment et des travaux publics (GIBTP) a signé mercredi à Abidjan un accord-cadre de coopération avec le Fonds africain de solidarité (FSA), permettant aux PME du GIBTP de bénéficier d’un fonds de garantie de 60 milliards Fcfa.

Le paraphe du protocole de cet accord-cadre de coopération s’est fait, dans un hôtel à Abidjan, entre le directeur général du Fonds africain de solidarité, Ahmadou Diallo, et du président du GIBTP, Philippe Eponon.

« Le FSA a décidé de mettre à la disposition des PME, 60 milliards de Fcfa de garantie financière; et si les 60 milliards sont consommés, nous allons mettre aussitôt en place une ligne de 100 milliards Fcfa » additionnels, a déclaré M. Ahmadou Diallo.

Plusieurs entités, ayant signé en Côte d’Ivoire un protocole avec le FSA, une institution financière multilatérale regroupant 15 États membres africains, devront selon M.  Ahmadou Diallo se « mettre ensemble » pour indiquer les modalités de financement.

« Nous, nous sommes prêts à signer toutes les conventions de domiciliation de ces 60 milliards Fcfa au niveau des banques et les entreprises vont fournir les projets qui vont faire l’objet de financement », a-t-il poursuivi.

Le président du GIBTP, Philippe Eponon, a fait observer que le FSA existe depuis bien d’années, et l’organisation a fait la recherche et s’est rendue compte qu’ elle n’utilise « pas assez les ressources de ce fonds panafricain ».

« Aujourd’hui, la mission que le GIBTP se donne, c’est de former mieux les entreprises à connaître le mécanisme de financement de sorte à pouvoir bénéficier très rapidement des 60 milliards Fcfa et même les obliger à mettre les 100 milliards en place », a-t-il dit.

M. Eponon fait remarquer que « le problème le plus marquant, c’est la rareté du financement à long terme ». Une étude récente de la Banque mondiale a montré d’ailleurs que « les prêts accordés au secteur du BTP a décru entre 2019 et 2020 ».

« Les 60 milliards Fcfa seront logés dans les banques et établissements financiers qui ont une grande réceptivité aux requêtes de financement des PME », a mentionné le directeur général du fonds. 

Les discussions entre le GIBTP et le FSA qui offre, entre autres, la garantie de prêts bancaires, la garantie de levée de ressources, la garantie de portefeuille et la couverture des marchés publics, a lieu depuis 2017.

La Côte d’Ivoire veut couvrir 70% de sa consommation de poissons en 2025

La Côte d’Ivoire qui importe aujourd’hui plus de 90% de sa consommation de poissons, veut atteindre un taux de couverture d’environ 70% de ses besoins à l’orée 2025.

Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a adopté mercredi deux programmes, la première, relative à la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire qui va s’étendre sur la période 2022-2026.

Le deuxième, lui, est dénommé Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire en abrégé (PSTACI). Tous ces deux programmes ont été adoptés en Conseil des ministres. 

« De façon spécifique, le Programme national de développement de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture en Côte d’Ivoire a un coût global de 1049,44 milliards Fcfa », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il vise trois objectifs stratégiques, à savoir l’amélioration de la compétitivité des filières animales et halieutiques en cohérence avec les principes de protection environnementale, l’amélioration de la gouvernance du secteur et des moyens d’existence des acteurs. 

La Côte d’Ivoire, a-t-il fait savoir le porte-parole du gouvernement, « n’a pas d’école vétérinaire » et tout cela est prévu dans ce programme afin que les vétérinaires locaux achèvent leur formation sur place. 

Avec ces deux programmes, « il s’agit de lever les contraintes majeures du secteur des ressources animales et halieutiques en vue d’atteindre un taux de couverture d’environ 70% des besoins de consommation des populations à l’orée 2025 », a-t-il indiqué. 

La Côte d’Ivoire importe au moins 90% de ses ressources halieutiques. Ce programme prévoit la création de zones de développement de productions animales et halieutiques regroupant sur un même site tous les maillons de l’activité aquacole. 

Un projet pilote pour la création de fermes est prévu sur la lac de Koubi, le lac de Loka et à Grand Lahou et devrait être lancé « dès le premier trimestre 2022 », a annoncé le porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« Pour ce qui est du Programme stratégique  de transformation de l’aquaculture, il vise à faire du secteur aquacole un instrument majeur de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de sécurité alimentaire et de création d’emplois », a-t-il poursuivi.  

La mise en œuvre de ce programme devrait permettre à la Côte d’Ivoire de produire environ 500.000 tonnes de poissons à l’horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards Fcfa.  

Cela devrait aussi permettre de réduire la dépendance extérieure du pays en matière de ressources animales et halieutiques. La contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5.000 tonnes.

Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects. Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant. 

La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays. Les importations de produits halieutiques, par an, entrainent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa. 

Côte d’Ivoire: « application obligatoire » des normes de classement aux restaurants et hôtels

Les restaurants et hôtels, en Côte d’Ivoire, sont désormais soumis à des normes de classement, selon un décret adopté mercredi en Conseil des ministres, portant « application obligatoire de la norme de classement des hôtels et des restaurants ».

« Le Conseil a adopté un décret portant application obligatoire de la norme de classement des hôtels et de la norme de classement des restaurants dits maquis en Côte d’Ivoire », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Il a relevé que depuis 1985, les établissements hôteliers et les restaurants dans le pays n’ont pas été classés et quand on aspire à être la cinquième destination africaine en termes de tourisme avec comme objectif plus de 5 millions de touristes, c’est important d’avoir des normes. 

Ces normes de classification de ces différents réceptifs sont élaborées selon les standards et schémas d’harmonisation des activités, d’accréditation et de certification de l’Uemoa qui s’appliquent à tout établissement d’hébergement touristique et des restaurants, a-t-il ajouté. 

« Cela va permettre de classifier nos restaurants et nos maquis, de créer un label et nous pensons que cela pourra contribuer à l’atteinte des objectifs de notre politique en matière de tourisme », a-t-il poursuivi.   

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a lancé en décembre l’opération d’estampillage des écriteaux classant les hôtels et restaurants selon les normes et standards internationaux de qualité.

Désormais, les hôtels et restaurants de Côte d’Ivoire se verront estampillés des panonceaux indiquant leurs étoiles (1*, 2*, 3*, 4*, 5* et +…). L’opération concerne les hôtels battant pavillon aussi bien d’enseignes internationales que de marques africaines qu’ivoiriennes.

Les panonceaux, en fonction du niveau des prestations qualitatives d’hébergement, de gastronomie et autres commodités des établissements, seront apposés au frontispice de chaque établissement de tourisme.   

Sénégal : PAPS lève 4,5 millions $ sur le marché international

Grâce à ces fonds, la jeune pousse sénégalaise spécialisée dans le transport et la logistique compte accélérer sa croissance et poursuivre son expansion en Afrique et dans le monde, informe le communiqué parvenu mercredi à APA.Un début d’année faste pour les start-ups africaines. Après la levée de fonds de 35 millions de dollars en financement de série D de l’entreprise de technologie de la santé ghanéenne, mPharma, c’est au tour de PAPS de récolter 4,5 millions de dollars, soit 2,6 milliards de FCFA auprès de grands groupes d’investisseurs.

Cette opération a été codirigée par 4DX Ventures et Orange-Sonatel avec la participation d’autres investisseurs, souligne le document. Il précise que ces fonds permettront à des milliers d’entreprises africaines d’utiliser la technologie de PAPS pour avoir accès à une logistique globale et intégrée de niveau mondiale.

« Je suis fier du travail abattu par l’ensemble des équipes qui nous a permis de concrétiser cette levée de fonds aujourd’hui. Notre ambition est claire : devenir la première structure panafricaine de logistique aux standards internationaux. Nous nous sommes donnés pour mission d’aider nos clients à être plus productifs et performants. Je me réjouis également de la confiance des investisseurs de renoms qui nous rejoignent pour construire la logistique de demain », a réagi le cofondateur et CEO de PAPS, Bamba Lô, cité par le communiqué.

Selon la note, cette opération offre de réelles opportunités aux investisseurs qui ont accepté d’accompagner PAPS dans sa phase d’expansion.

Se disant « impressionné » par le dévouement et le courage de l’équipe PAPS et les progrès qu’elle a réalisés, le Co-Fondateur et General Partner à 4DX Ventures, Walter Baddoo, a indiqué que « le manque d’infrastructure logistique de bout en bout à grande échelle sur le continent, présente une opportunité unique pour PAPS et nous sommes ravis de faire partie de leur parcours pour trouver la solution à ce problème. »

Pour le Directeur Général du groupe Sonatel, Sékou Dramé, « cette prise de participation confirme la volonté de Sonatel d’être le partenaire privilégié de l’écosystème en soutenant le développement de jeunes entreprises africaines. »

« Nous avons donc mis en place un tiers lieu solidaire, Orange Digital Center, qui regroupe l’ensemble de nos initiatives en faveur de l’inclusion numérique des Sénégalais (formation, employabilité des jeunes et des femmes, financement, etc.). Ainsi, depuis plus de dix ans, ces programmes d’accompagnement tels que Orange Fab, notre accélérateur de startups à fort potentiel, permettent à Sonatel de renforcer sa contribution au dynamisme de l’employabilité. Nous espérons que c’est le début d’une grande aventure PAPS », a-t-il ajouté.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Côte d’Ivoire: appel à candidature aux postes de DG du FER, de la NPSP et du VITIB

L’Etat de Côte d’Ivoire annonce le recrutement au poste de directeur général de sociétés publiques, le Fonds d’entretien routier (FER), la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP) et le VITIB, le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie.

Cet appel à candidature est initié par le Cabinet du Premier ministre de Côte d’Ivoire, qui porte à l’attention de tous les Ivoiriens résidents dans le pays ou à l’étranger, l’avis de recrutement au poste de directeur général de ces sociétés d’Etat, indique une note. 

Pour faire acte de candidature, les postulants sont invités dès ce 17 janvier 2022 à adresser une lettre de motivation, un CV et leur prétention salariale, ainsi que leurs diplômes à un Cabinet en charge du recrutement. La date de clôture étant fixée au 31 janvier 2022.

Ces recrutements interviennent dans un contexte où le gouvernement ivoirien, à la suite d’investigations dans les structures publiques, a mis fin aux fonctions de certains directeurs généraux pour malversations.

Le changement de management à la tête de ces entités publiques répond par ailleurs, à la vision de l’actuelle équipe gouvernementale qui veut, outre la bonne gouvernance des affaires publiques, booster certains leviers du développement. 

Le Sénégal continue de garder la confiance des créanciers

Dakar a levé, ce vendredi, 40 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).La capacité du Sénégal à payer ses créances à date ne fait aucun doute auprès des investisseurs. En effet, lors de son émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor portant sur un montant de 37,5 milliards de FCFA, Dakar a reçu des soumissions de 180 milliards de FCFA, soit un taux de couverture de 479%.

A l’issue de l’opération, un montant de 40 milliards de FCFA, d’une durée de maturité de 05 ans, a été retenu avec un taux d’intérêt de 4,29%, soit le taux le plus bas de l’Union, informe le ministère des Finances et du Budget.

« Ces résultats confortent la qualité de la signature du Sénégal et l’appréciation positive des politiques publiques, par les investisseurs », s’est félicité le ministère.

Cette intervention a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Ghana : le taux d’inflation a atteint 12,6% en décembre

Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles ont tiré l’inflation en décembre 2021 au Ghana.Le statisticien du gouvernement ghanéen, le professeur Samuel K. Annim, a déclaré que le taux d’inflation en glissement annuel du Ghana a légèrement augmenté pour atteindre 12,6% en décembre 2021, contre 12.2%  enregistré en novembre 2021.

Le professeur Annim a confié aux journalistes à Accra que l’augmentation de l’inflation en décembre dernier avait été influencée par la hausse des prix de la nourriture et du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz.

Selon lui, pour le sixième mois consécutif, les prix des biens et services ont augmenté de façon constante, de 4,8 points de pourcentage entre juin 2021 (7,8%,) et décembre 2021 (12,6%).

Il a expliqué que 14 des 15 sous-classes de produits alimentaires ont enregistré une inflation positive en glissement mensuel, le café et ses substituts ayant enregistré une déflation de -0,3%.

Pour les produits non alimentaires, l’inflation a augmenté de 12,5% par rapport aux 11,6% enregistrés en novembre.

« Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles ont enregistré l’inflation la plus élevée en décembre 2021 », a déclaré le professeur Annim, cité vendredi par les médias locaux.

Concernant les articles produits localement, il a déclaré que l’inflation était de 13,3%, tandis que celle des articles importés était de 10,4%.

Af’Sud : le mix énergétique pour booster l’économie

La Nation arc-en-ciel dépend à 75% du charbon pour sa production d’électricité.L’Afrique du Sud mise sur le mix énergétique pour tirer sa croissance économique. Dans un avenir proche, ce pays d’Afrique australe continuera à rechercher un mix énergétique tout en respectant ses engagements en matière de faibles émissions de carbone, a promis le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

« Nous ne pouvons pas arrêter la production de charbon du jour au lendemain », a déclaré M. Mantashe lors d’un discours devant le Conseil économique de la jeunesse sud-africaine à Johannesburg.

Il a expliqué que le choix d’un mix énergétique découle d’un besoin de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et de poursuivre la croissance de l’économie.

« Nous continuerons à investir dans les technologies d’énergie propre afin de parvenir à des émissions nettes nulles », a-t-il indiqué.

A ce jour, son ministère a achevé l’acquisition de 6.422 mégawatts d’énergie renouvelable par le biais de quatre appels d’offres. « A la fin du mois de juin 2021, au moins 5.422 mégawatts provenant de ces fenêtres d’appel d’offres étaient déjà connectés au réseau pour fournir de l’énergie à la nation », a poursuivi le ministre.

Selon lui, son pays est également en train d’acquérir au moins 6.800 mégawatts d’énergie auprès de producteurs d’énergie indépendants. En outre, des plans sont en cours pour prolonger de 20 ans la durée de vie de la centrale nucléaire de Koeberg.

« A cet égard, comme l’a approuvé notre cabinet, nous allons procéder à la mise en œuvre des 2.500 mégawatts d’énergie nucléaire, à une échelle et à un rythme abordables pour l’Afrique du Sud », a conclu le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

Ghana : lancement du système panafricain de paiement et de règlement

L’opération commerciale du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) a été officiellement inaugurée à Accra, au Ghana, par le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.En lançant le système de paiement régional jeudi, le Président Akufo-Addo, qui était représenté par le vice-président Mahamudu Bawumia, a noté que le PAPSS est ce que l’Afrique a fait de plus proche de l’adoption d’une monnaie commune, ajoutant qu’il s’agit de l’une des réalisations les plus importantes depuis le voyage vers l’intégration des économies africaines.

Il a expliqué que la motivation sous-jacente du programme d’intégration de l’Afrique est de générer des bénéfices socio-économiques pour les citoyens et que « la production de biens au niveau national et sous-régional est un meilleur moyen d’obtenir plus de bénéfices ». Selon les rapports du Ghanaian Times de vendredi, le Président Akufo-Addo a exhorté les banques centrales d’Afrique à connecter leurs commutateurs de paiement au PAPSS afin d’assurer la bonne mise en œuvre du programme.

Tout en félicitant la Zleca et Afreximbank pour avoir été le fer de lance du nouveau système de paiement régional, il a noté que le programme peut permettre au continent africain d’économiser cinq milliards de dollars par an en frais de paiement. Dans son discours, le président et président du conseil d’administration d’Afreximbank, le professeur Benedict Oramah, a déclaré qu’Afreximbank était fière de participer au développement et au lancement commercial du PAPSS, qui contribuera à stimuler le commerce en Afrique et à réduire le coût des affaires sur le continent.

S’exprimant lors de la cérémonie, le Secrétaire général de la Zleca, Wamkele Mene, a déclaré que le PAPSS était une étape importante dans l’intégration du continent africain et que « le rêve de l’intégration de l’Afrique devient une réalité de notre vivant ». Selon lui, le PAPSS a le potentiel de stimuler le commerce de l’Afrique ainsi que les obstacles au commerce et la Zleca travaille pour s’assurer que le cadre réglementaire approprié est mis en place afin que le PAPSS soit bien intégré dans l’arrangement juridique de la Zleca.

Il a révélé qu’un dispositif de règlement et de résolution des différends a été mis en place pour régler rapidement les différends commerciaux qui surviennent dans le cadre de la mise en œuvre de l’AfCFTA.

Selon les médias locaux, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, et son homologue nigérien, l’ancien président Mahamadou Issoufou, ainsi que le Directeur général du PAPSS, Mike Ogbalu, ont assisté à la cérémonie d’inauguration, entre autres dignitaires.

Côte d’Ivoire: 725 millions Fcfa pour renforcer le cadastrage d’Abidjan

Une opération de renforcement du cadastrage dans le District d’Abidjan, d’un coût de 725 millions de Fcfa, a été lancé jeudi dans le cadre d’un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien.

Le projet a été officiellement lancé au Cabinet du ministre de l’Économie et des finances, en présence de responsables de l’administration publique, des autorités municipales et coutumières des dix communes ciblées de l’opération.

 M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Économie et des finances, a indiqué que cette initiative qui intervenant dans le cadre du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise à « accroître les recettes budgétaires ». 

Pour sa part, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a d’abord relevé que sur les questions foncières, les élus et les collectivités locales sont des « partenaires obligés avec une communauté de destin ». 

Ce projet a pour objectif d’améliorer de façon significative le cadre de vie et la gouvernance foncière notamment à Abobo, Adjamé, Attecoubé, Bingerville, Cocody, Marcory, Koumassi, Plateau, Treichville et Yopougon qui constituent les cibles pilotes.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire qui compte plus de 322.000 Km carrés, est cadastrée selon le directeur général des impôts, à moins d’un quart du territoire national ivoirien, soit un taux de moins de 25%. 

La Côte d’Ivoire a adopté en 2014 un schéma directeur des réformes des finances publiques qui constitue le cadre de référence de l’intervention des partenaires techniques et financiers. Cela a motivé la mise en place du Pagef en mars 2017.

Le Pagef, d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,5 milliards Fcfa par l’Etat ivoirien, a pour but de de moderniser la gestion des finances publiques. 

Maroc: lancement d’un nouveau programme destiné à créer 250.000 emplois directs pour 213 millions d’euros

Créer un total de 250.000 emplois directs dans le cadre des chantiers publics temporaires. Tel est l’objectif du programme « Awrach », dont la circulaire de lancement a été signée ce mercredi par le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch.Ces emplois devront être créés durant 2022 et 2023, précise un communiqué du département du chef du gouvernement. Dans le détail, le programme « Awrach » comprend deux volets, dont un volet principal relatif aux « chantiers généraux temporaires » et le deuxième concerne les chantiers visant à promouvoir l’inclusion durable à l’échelle nationale, précise le communiqué. Et d’ajouter que près de 250.000 personnes bénéficieront de ce programme tout au long de la période de sa mise en œuvre en 2022 et 2023.

Ces contrats seront conclus par des associations, des coopératives et des entreprises, à travers des candidatures et des contrats de travail, notamment en faveur des personnes ayant perdu leur travail à cause de la pandémie du Covid-19 et celles ayant des difficultés d’accéder au marché du travail, sans conditions d’éligibilité.

Le programme « Awrach », auquel le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 213 millions d’euros (2,25 milliards de dirhams) au titre de l’année 2022, s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du programme gouvernemental 2021-2026 en ce qui concerne l’accompagnement des personnes ayant perdu leur emploi et trouvent des difficultés pour accéder aux opportunités d’emploi.

L’idée est asussi de permettre aux bénéficiaires d’ateliers d’appui à l’inclusion durable d’une intégration d’une durée d’au moins de 24 mois avec un revenu au moins égal au SMIC, de bénéficier de la couverture sociale y compris les allocations familiales conformément aux lois et règlement en vigueur, d’acquérir une expérience professionnelle, relevant que l’Etat va accorder aux employeurs une subvention incitative pour stimuler l’emploi d’un montant de 142 euros (1.500) dirhams par mois pendant une durée de 18 mois pour chaque bénéficiaire.

Le Maroc et le Portugal signent un accord sur le recrutement des travailleurs marocains

Le Maroc et le Portugal ont signé, mercredi, un accord sur l’emploi et le séjour des travailleurs marocains au Portugal, qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation des instruments de partenariat entre les deux pays.Paraphé à l’issue d’un entretien par visioconférence entre le ministre marocain des Affaires Étrangères, Nasser Bourita et son homologue portugais Augusto Santos Silva, cet accord vise à répondre de manière efficiente à la demande croissante des travailleurs marocains de bénéficier des opportunités de travail offertes au niveau du tissu économique portugais.

L’accord vise à définir les procédures d’admission et de séjour applicables à des citoyens marocains pour l’exercice d’une activité professionnelle au Portugal, et aussi à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la gestion des flux migratoires réguliers.

De ce fait, un certain nombre de dispositions sont stipulées par cet accord, notamment le processus de sélection et de recrutement des travailleurs, les conditions générales de travail et de formation, le regroupement familial et la sécurité sociale et l’imposition.

En vertu de cet accord, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et son homologue portugais l’IEFP seront chargées de la mise en œuvre de ses dispositions, sous la supervision des autorités gouvernementales concernées.

Deuxième du genre signé par le Portugal (le premier avec l’Inde), l’accord prévoit l’instauration d’une Commission mixte composée de représentants des autorités compétentes des deux parties (Emploi et Services consulaires) en vue d’assurer le suivi et l’échange d’informations régulières.

A noter que lors de leurs entretiens par visioconférence, Bourita et Augusto Santos Silva se sont accordés à faire de la 14ème session de la Réunion de Haut Niveau, prévue au Portugal, une occasion pour donner aux relations bilatérales une impulsion à la hauteur des ambitions partagées, à travers l’exploration de nouvelles opportunités et la création des synergies en termes de chaines de valeurs, promotion des investissements et coopération triangulaire.

Dans le domaine économique, le Maroc et le Portugal ont renforcé leurs relations par la création en novembre dernier d’un conseil d’affaires qui s’assigne pour objectif de recentrer les priorités, de consolider les acquis et d’explorer de nouvelles pistes novatrices pour un partenariat économique avancé.

Maroc: la Banque mondiale appelle à la mode en œuvre d’un programme de réformes « ambitieux »

La mise en œuvre soutenue d’un programme de réformes diversifié et ambitieux sera essentielle pour l’économie marocaine afin de parvenir à une croissance généralisée et à la création d’emplois, recommande un rapport de la Banque mondiale publié ce mercredi sur la situation économique au Maroc.Le rapport analyse les performances de croissance de l’économie marocaine au cours des dernières décennies.

 » Jusqu’à présent, l’accumulation de capital fixe a été le principal moteur de la croissance, avec des gains de productivité limités et une contribution insuffisante de la main d’œuvre malgré une situation démographique favorable », constate la Banque mondiale. 

Le rapport présente des simulations reflétant l’impact de diverses options politiques sur la croissance économique au Maroc. Selon ces simulations, la mise en œuvre soutenue d’un vaste programme de réformes, visant à fortifier le capital humain, la participation économique et la productivité des entreprises, sera cruciale pour atteindre les de croissance ambitieux fixés par le Nouveau Modèle de Développement. 

Pour l’institution financière, un tel programme favorisera le déblocage du potentiel de productivité du Maroc, et permettra aux jeunes et aux femmes d’accéder au marché du travail, en plus d’améliorer le profil de formation des travailleurs. 

Le rapport analyse également la performance de l’économie marocaine en 2021 qui a montré un taux de croissance projeté de 5,3 %. Une performance exceptionnellement forte du secteur agricole marocain, un recul temporaire de la pandémie, la relance de la demande extérieure en matière d’exportations industrielles et agricoles, ainsi que des politiques macroéconomiques favorables constituent les principaux moteurs d’une reprise marquée mais inégale après la crise de la Covid-19. 

Selon la Banque mondiale, la reprise en cours commence à inverser l’impact social de la pandémie. Le rebond cette année de la production agricole a entraîné une baisse rapide du chômage dans les zones rurales, alors que dans les zones urbaines, les indicateurs du marché du travail n’ont commencé à rebondir qu’au troisième trimestre 2021, peut-on lire dans le document. 

Après avoir culminé à environ 6,4 % en 2020, les taux de pauvreté pourraient attendre jusqu’à 2023 avant de revenir aux niveaux de 2019, et ce, malgré les effets des programmes de transferts monétaires du gouvernement initiés pendant le confinement, ajoute la Banque mondiale. 

Mais la Banque mondiale se montre moins optimiste pour l’année 2022. « Après des récoltes exceptionnelles en 2021, la production agricole devrait se contracter légèrement à l’avenir, contribuant à un ralentissement de la croissance du PIB à 3,2 % en 2022, avant une reprise progressive attendue », a-t-elle conclu.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.

Guinée – Mali : les limites d’une alliance frontalière

Le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) qui dirige la Guinée depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021, a signifié dans une déclaration qu’il gardait ses frontières ouvertes avec le Mali prenant ainsi le contrepied de la Cedeao.La Guinée dans le viseur de la Cedeao, ignore les sanctions prises par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest envers le Mali. Le CNRD dirigé par Mamady Doumbia motive sa décision par le fait que son pays était déjà suspendu des instances de l’institution sous-régionale lors du sommet de la Cedeao du 8 septembre 2021.

Partant de là, la Guinée ne se sent pas concernée par ces mesures contre le Mali car selon le communiqué signé du Colonel Sadiba Koulibaly, chef d’Etat-major général des Armées guinéennes, la République de Guinée n’a pas été associée aux décisions. En conséquence, « le CNRD souligne que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de la Guinée restent ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste », martèle le communiqué.

La Guinée réitère sa volonté de « respecter et d’appliquer les conventions, accords et traités bilatéraux et multilatéraux auxquels elle est partie ». Pays côtiers, Conakry pourrait se positionner durant cette crise comme le nouvel et principal allié du Mali. La frontière entre les deux pays s’étend d’ouest en est sur 858 kilomètres. Mais cette large zone minière riche en or, fait souvent l’objet d’affrontements meurtriers entre Guinéens et Maliens. 

Conflits communautaires à la frontière

Il s’agit de la résurgence d’un vieux conflit frontalier datant des années 70 qui oppose les villages de Siradiouba (Mali) et Dalakan (Guinée Conakry). En 2017, un différend au sujet de la paternité de la zone minière de Niaouleni située entre un village guinéen et malien avait viré en affrontements faisant 22 morts dont l’adjoint au commandant de la compagnie de Kati. Le projet de la matérialisation de la frontière entre les deux pays, longtemps annoncée, pourrait être réactivé au grand bonheur de la partie malienne qui en aura besoin pour ses activités de transit en vue d’éviter l’étouffement. Mais cette supposée alliance frontalière peut-elle prospérer si les pays de la Cedeao durcissent leurs sanctions contre Conakry à l’avenir ?

Pour le Mali qui importe 70% de ses besoins alimentaires, le corridor routier Dakar – Bamako reste un axe stratégique. Si conséquences économiques risquent aussi de toucher Dakar, il est important de noter que 80% du fret malien passe par le Sénégal et le Port de Dakar ravitaille en grande partie Bamako. Dans ce cas de figure, la Mauritanie pourrait être une porte de sortie pour le Mali qui n’a pas accès à la mer. Toutefois, la République arabe comme le Sénégal devront trouver un compromis avec la Cedeao pour adopter une position qui ne la fragilisera pas dans cette crise malienne.

Les « sanctions économiques et financières » prononcées par l’organisation intergouvernementale ouest-africaine mise sur pied en 1975, bien que reposant sur un éventail de mesures très large, ne concernent toutefois pas les denrées alimentaires, les produits de premières nécessités comme les médicaments ou encore les produits pétroliers.

Le Maroc plaide pour un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre l’UE et l’Afrique

Le Maroc a plaidé, lundi, pour un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre l’Union européenne (UE) et le continent africain, au moment où la France prend pour six mois la présidence tournante du Conseil de l’UE. »Il est nécessaire de définir ensemble un pacte commercial et industriel commun basé sur les atouts de l’Europe en tant que puissance industrielle renouvelée et innovante et l’Afrique qui offre des relais de compétitivité décarbonnée en termes de production, d’innovation et de services », a affirmé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, dans une intervention par vidéo, à l’ouverture d’une conférence internationale sur le thème « Relations commerciales Union européenne-Afrique : vers de nouveaux partenariats », tenue lundi sous format hybride à Paris et qui a donné le coup d’envoi de la présidence française du Conseil de l’UE.

Le responsable marocain a insisté également sur la nécessité de revoir les accords d’association conclus entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée ont plus de 25 ans.

Selon Mezzour, il est indéniable que ces accords ont favorisé l’accroissement des relations commerciales et les investissements entre l’Afrique et l’Europe, comme il est indéniable que l’UE est un partenaire majeur du développement du continent. « Cependant, nous constatons aujourd’hui une accélération de la tectonique mondiale industrielle et commerciale, accompagnée du resserrement des chaines de valeur, de nouveaux enjeux de souveraineté ou encore de la mise en application de mesures visant à atteindre la neutralité carbone ».

Il a relevé dans ce contexte que dans le cadre de l’agenda 2063, la zone de libre- échange continentale (AZLECAF), illustre la volonté du continent à promouvoir les relations commerciales intercontinentales et à stimuler son développement industriel. Mais, « pour réussir à décarboner, renforcer le tissu industriel, améliorer la compétitivité des entreprises africaines et créer des emplois de part et d’autre de la Méditerranée, nous devons construire un nouveau partenariat gagnant-gagnant », a estimé le ministre marocain pour qui « la coopération Nord-Sud-Sud se doit d’être plus ambitieuse ».

Et d’ajouter que cette coopération Nord-Sud-Sud doit aussi s’inscrire dans une approche conjointe et complémentaire avec notamment le maintien et le développement des industries européennes installées en Afrique, une relocalisation des chaînes de valeur asiatiques dans l’espace euro-méditerranéen -Afrique capitalisant sur la proximité géographique, les coûts logistiques réduits, un gain en compétitivité, ainsi que la réduction de l’empreinte environnementale.

Toujours dans le cadre de cette coopération Nord-Sud-Sud, il faudra aussi veiller à la mise en place de filières industrielles innovantes conjointes favorisant notamment l’industrie 4.0, la mobilité durable et la transition énergétique et à assurer un meilleur accès au marché européen pour les produits africains à travers une harmonie entre les cadres juridiques régissant les échanges commerciaux, une intégration verticale Europe-Afrique et un accompagnement pour la mise en conformité des produits africains aux réglementations techniques.

La zone industrielle de Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, sera réhabilitée

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a annoncé lundi la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, étendue sur 120 hectares, dans le Sud l’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba s’exprimait, à l’occasion du lancement des premiers minibus Made in Côte d’Ivoire, montés dans l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco, de Sotra Industries, une filiale de la Société des transports abidjanais (SOTRA). 

« Étant à Koumassi, je voudrais me féliciter de la bonne collaboration que nous avons avec les équipes du maire Cissé Bacongo dans le cadre de nos activités dans la zone industrielle de Koumassi », a dit le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie. 

Cette zone industrielle a une « contenance globale de 120 hectares avec environ 300 entreprises en activité », a-t-il renseigné, soulignant que « les études techniques de la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, d’un coût de 22 milliards Fcfa sont désormais disponibles ». 

« Nous sommes actuellement dans la phase de recherche financement », a-t-il poursuivi, indiquant que la Côte d’Ivoire ambitionne, selon son Plan national de développement (PND 2021-2021) », de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30%. 

Le Premier ministre, Patrick Achi, a dit que le gouvernement travaille en vue de la « réalisation rapide de zones industrielles dans plusieurs villes majeures de l’intérieur du pays au plus près des ressources, des bassins d’emplois et des impératifs de développement territorial équilibrés ». 

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être une puissance industrielle régionale, veut offrir plus de potentiels au secteur industriel afin de répondre aux défis de la compétitivité, selon les standard internationaux.   

Maroc/Gaz: Des « résultats encourageants » du forage Anchois- 2 (ONHYM)

L’Office marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a fait état lundi de « résultats encourageants » du forage Anchois- 2. »Suite aux résultats encourageants des études géologiques et géophysiques, il a été décidé de forer le puits dénommé Anchois – 2, celui-ci est situé à 38 Km au large de la ville de Larache et à 87 Km de la ville de Kenitra », indique l’Office dans un communiqué, notant que les travaux de forage ont démarré le 17 décembre 2021 pour atteindre la profondeur finale de 2.512 m le 31 décembre.

L’Office précise également que l’interprétation préliminaire des données confirme « la présence d’une accumulation de gaz au niveau du puits Anchois – 2 » sur une épaisseur nette totale de 100 m, répartie sur 6 zones, dont l’épaisseur varie de 8 à 30 m pour chacune.

En effet, les permis Lixus offshore, situés au large de Larache, ont été octroyés à l’ONHYM et à la société Britannique Chariot Oil & Gas le 30/05/2019, souligne la même source.

D’autres analyses plus approfondies seront entreprises afin d’affiner l’évaluation du potentiel gazier découvert, souligne l’Office.

Lancement à Abidjan des premiers minibus made in Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé lundi à Sotra Industries, à Abidjan, les premiers minibus de l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco Daily Ivoire, ce qui fait de la Côte d’Ivoire un pays, officiellement, constructeur automobile.

« C’est la première fois que les véhicules produits ici seront estampillés Made in Côte d’Ivoire du fait du haut niveau d’assemblage réalisé sur les chaînes de montage », a dit le Premier ministre dans un discours. 

M. Patrick Achi, qui a révélé avoir été « ouvrier à la Sotra (Société des transports abidjanais) »,  en 1977, dans le cadre de son « premier stage ouvrier », s’est félicité de ce que cette unité soit devenue un véritable hub logistique industriel sous régional.  

Cette chaîne d’assemblage de véhicules a été lancée en août 2018. « Totalement opérationnelle » aujourd’hui, elle fait de la Côte d’Ivoire avec ce véhicule baptisé « Daily Ivoire », un constructeur automobile (Code constructeur: AJ9). 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé que son département engagera des études, prévues cette année, en vue de la réalisation, à l’horizon 2025, d’une zone industrielle de grande envergure à San-Pedro, dans le sud-Ouest ivoirien, destinée à l’industrie automobile. 

Le directeur général de la Sotra, Méïté Bouaké, a précisé que cette chaîne d’assemblage de minibus Daily Ivoire est « entièrement montée à la Sotra à travers sa filiale Sotra Industries », qui bénéficie de l’expertise technique de la société Iveco via un contrat de partenariat.

« L’unité de montage d’une capacité de 1.000 minibus par an est dotée de technologies de dernières générations et permettra la création de 500 emplois directs dans nos ateliers », a-t-il ajouté. 

Le minibus Daily de Iveco, le Daily Ivoire, qui est de 26 places, peut être décliné en plusieurs modèles selon l’utilisation que l’acquéreur souhaite en faire: véhicule de transport de personne, véhicule de chantier ou d’ambulance. 

Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que l’ambition de la Côte d’Ivoire, selon le Programme national de développement 2021-2025, est de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30% à l’instar des pays émergents. 

A cette cérémonie d’inauguration de la chaîne d’assemblage de véhicules de type minibus, 39 acteurs du secteur des transports ont été élevés au grade de commandeurs, officiers et chevaliers dans l’Ordre du mérite ivoirien. 

La Côte d’Ivoire qui a enregistré, grâce aux réformes hardies entreprises par le gouvernement depuis 2017 dans le secteur des transports, une croissance historique de 57% de vente de véhicules neufs en 2021, se prépare à accueillir d’autres constructeurs automobiles. 

Impôt ivoirien: bientôt une taxe fiscale sur les services de covoiturage

Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, a annoncé vendredi l’instauration d’une taxe, pour bientôt, sur les services de covoiturage opérés via les plateformes électroniques, lors de la présentation de l’annexe fiscale 2022.

Évoquant la taxation sur les plateformes de vente en ligne et des services numériques, M. Abou Sié Ouattara a assuré que l’administration fiscale a mis en place un système de taxation et est à sa première année.  

« Il y a d’autres choses qui sont en laboratoire et qui ne vont même pas atteindre l’année fiscale 2023 », a confié M. Abou Sié Ouattara, déclarant qu’il y a des « transports (opérés via des applications) qu’on ne maîtrise pas et les gens pensent qu’on dort, mais on ne dort pas ».  

« Je dis, il y a des transporteurs qui paient des impôts et il y a des transporteurs qui ne paient pas les impôts et qui ont un autre mode de fonctionnement », a-t-il ajouté, en allusion à des chauffeurs transportant des personnes suite à des commandes via une application. 

Il a assuré que la direction générale des impôts « ne va même pas attendre 2023 » pour appliquer des taxes aux services de covoiturage. Le commerce électronique prenant de plus en plus de proportion, l’administration fiscale compte capter des ressources via les opérations électroniques.  

Pour dénoncer « la pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber, l’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), a observé un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021.  

Les taxis intercommunaux se plaignent notamment de ce qu’ils sont soumis au paiement de charges fiscales et d’assurances auxquelles les véhicules personnels opérant via l’application de Yango et Uber parviennent à se soustraire. 

L’association trouve « inacceptable que des personnes exerçant la même activité ne soient pas assujetties aux mêmes obligations ». Elle a invité ces entités à « respecter » les conditions requises pour faire le transport de taxis compteurs ou cesser de faire la concurrence déloyale. 

Un décret a été ensuite adopté en Conseil des ministres, portant réglementation des transports publics particuliers » et regroupant « des activités de mise en relation des usagers avec les conducteurs ou transporteurs, de covoiturage, de service de transports d’utilités sociales et de Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) ».  

Le Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) est généralement soutenu par un réseau numérique de réservation. A Abidjan, plusieurs véhicules particuliers opèrent à partir des applications de ce réseau.  

Côte d’Ivoire: un syndicat de distributeurs de gaz suspend sa grève prévue lundi

Le Syndicat national des distributeurs de gaz de Côte d’Ivoire (Synadigaz) annonce avoir décidé de suspendre son préavis d’arrêt de travail, appelant Petroci à « respecter son contrat » de fourniture de gaz butane.

Suite à une rencontre jeudi avec le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, le Synadigaz a décidé de la « suspension provisoire » de son préavis d’arrêt de travail, indique le président de l’organisation syndicale, M. Kouamé-Bezeme, dans une note.  

« On demande à notre partenaire (Petroci, la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire) de respecter son contrat. S’il respecte, tant mieux, s’il ne respecte pas, nous allons aller au tribunal », a dit M. Kouamé-Bezeme à APA. 

« Petroci doit respecter le contrat comme nous le respectons jusqu’à aujourd’hui. Il nous donne le gaz et c’est à nous de le distribuer (sur toute l’étendue du territoire), faute de quoi il résilie le contrat », a-t-il martelé. 

Selon le président du Synadigaz, la société pétrolière n’arrive plus à lui approvisionner correctement le gaz butane, depuis quelques années. Le syndicat fait observer que cette fourniture a baissé de « 40% à 8% » aujourd’hui.  

Une importante découverte de pétrole et de gaz a été faite en 2021 en Côte d’Ivoire. Ce gisement nommé « Baleine », devrait entrer en production, dès 2023, ce qui permettra d’augmenter la production de pétrole et de gaz du pays. 

« Pas de fiscalisation » sur le « poisson garba » en Côte d’Ivoire

Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, a dit vendredi qu’il n’y a « pas de fiscalisation particulière » sur le faux thon appelé « poisson garba », dont le gouvernement a récemment plafonné le prix au Kg.

Le faux thon, consommé avec l’attiéké, semoule de manioc, un met très prisé en Côte d’Ivoire, « n’est pas soumis à une fiscalisation particulière », a déclaré M. Abou Sié, lors de la présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022, à la presse. 

 Le gouvernement ivoirien a « plafonné le prix du Kg du poisson garba, toute taxe comprise, appliquée par les détaillants de « garbadrome » à 850 Fcfa dans le District autonome d’Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà ».  

Suite à cette décision, le président des mareyeurs importateurs du port d’Abidjan, Touré Mamadou, a appelé le gouvernement à « revoir » la mesure de plafonnement du prix du Kg de thon, au risque de « tuer » les opérateurs.  

Le thon vendu en Côte d’Ivoire, relèvera-t-il, vient des Îles Seychelles, du Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire ou du Sénégal. Une fois au port d’Abidjan, ce thon subit « trois taxes » et si cette décision est maintenue il pourrait avoir une pénurie. 

Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, M. Abou Sié Ouattara, « il faut regarder au niveau des opérateurs du secteur, s’ils ne tirent pas un peu trop sur la corde » en terme de prélèvements.   

La mesure du gouvernement « n’est pas une disposition à caractère fiscal (et) il n’y a aucune incidence des impôts sur le thon garba », a-t-il ajouté, précisant que c’est le thon Saupiquet qui est transformé et mis en conserve qui est taxable, mais « le thon garba, lui n’est pas taxable ».   

« C’est au moment de la consommation qu’on va le taxer », quand on le mange dans un restaurant, en termes de service, a-t-il poursuivi, faisant savoir que « le seul impôt qui peut avoir une incidence sur les prix, c’est la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Mais, elle suppose qu’on joue franc jeu ».