Audiovisuel: les régulateurs africains en conclave à Marrakech

La 10ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, a ouvert, mercredi, ses travaux à Rabat, avec la participation de nombreux pays africains anglophones, lusophones, francophones et arabophones représentés à cet
évènement multilatéral qui constitue une relance et une redynamisation des activités du Réseau des Instances
Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) après l’interruption imposée par la pandémie de la Covid-19. »Les grands bouleversements connus par les médias et la communication au niveau global et dans chacun de nos pays, et les défis que ces changements accélérés imposent à nos sociétés, nous engagent, non seulement à capitaliser sur l’action de notre de notre réseau mais à dynamiser davantage la force de proposition du RIARC par l’expertise et le partage d’expériences et des bonnes pratiques », a souligné Latifa Akharbach, présidente de la HACA, le régulateur marocain de l’audiovisuel. L’ambition est de « voir le RIARC assumer de manière optimale sa mission en matière de promotion et d’amélioration de la régulation des médias sur le continent ».

Par ailleurs, la patronne de la HACA a passé en revue les défis auxquels le paysage audiovisuel africain fait face, appelant à mettre à niveau ce secteur et à le considérer comme une priorité de politique publique. Cela revient, dit-elle, à adopter de « vraies visions stratégiques afin que le modèle économique de la radio et de la télévision évolue et intègre les nouvelles conditions de production des contenus ».

Akharbach s’est également arrêtée sur les lacunes du secteur public. Pour elle, la transformation numérique est indispensable pour prévenir « le déclassement » de l’offre publique.

Placé sous le thème « L’audiovisuel africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux », cette 10ème Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique s’étale sur trois jours. Point d’orgue de cette conférence, le séminaire thématique fournira aux  participants une occasion propice pour croiser leurs perspectives et  enrichir leur réflexion commune autour des enjeux économiques,  culturels, technologiques et professionnels liés à la transformation et  au développement de l’audiovisuel africain dans un contexte de mutations  multiples et profondes de l’écosystème global des médias et de la  communication. 

Centrés sur les réalités africaines et l’évolution des  attentes des sociétés et des médias du continent, les travaux du  séminaire seront aussi ouverts sur les expériences et les analyses  internationales du fait même de la globalisation de la communication.

Les trois sessions du séminaire thématique seront consacrées par  ailleurs à des questions d’une grande acuité pour l’audiovisuel africain  telle que la recherche d’un nouveau modèle économique, les mutations  des pratiques et des standards professionnels ou encore les stratégies  numériques à mettre en place pour assurer le développement de ce secteur  dans le contexte des transformations profondes apportées par les  technologies digitales.

Le RIARC dont la HACA assure actuellement la vice-présidence, constitue le cadre multilatéral de coopération et de concertation de référence entre les instances de régulation des médias du continent africain et contribue à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de ses 36 instances membres.

Son objectif premier est de renforcer la contribution des régulateurs des médias à la consécration d’un paysage audiovisuel africain pluraliste, promoteur de la diversité des sociétés africaines, respectueux des principes des droits humains et vecteur des
valeurs démocratiques et humanistes.

Sénégal : Macky Sall prend la défense de l’Afrique à l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’intervention du président Macky Sall à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux Etats-Unis, où il a notamment pris la défense de l’Afrique devant les leaders du monde.Le Soleil met en exergue le « discours de liberté » de Macky Sall à la 77e session de l’assemblée générale des Nations unies. Selon le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), « il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus adaptée aux réalités de notre temps ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire, elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités », a déclaré Macky Sall, précisant que « nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire », rappelle le président sénégalais dans Les Echos où il « dit ses vérités aux dirigeants du monde ». « Il est temps de déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles de décision. Il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a-t-il insisté à la tribune des Nations unies où il a été le deuxième intervenant d’après Le Quotidien.

« Macky Sall a eu le privilège de parler à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en deuxième position grâce aux Etats-Unis, qui ont décidé de permuter avec le Sénégal dont le passage était prévu aujourd’hui. Pour Washington, c’est une façon de montrer qu’il tient à faire passer les priorités du continent en premier et aussi de courtiser ces différents États dans sa bataille contre Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine », explique le journal.

L’Observateur s’invite dans « les petits secrets » du séjour de Macky Sall à New York où, après avoir délivré un « plaidoyer pour l’Afrique », il a rencontré le président Iranien avant de « déjeuner avec Emmanuel Macron », son homologue français.

En politique, le journal note que la protection sociale et le soutien aux ménages constituent le « premier gros dossier du nouveau gouvernement » de Macky Sall. Ce dernier a donné des directives pour « la rallonge de plusieurs centaines de milliards FCFA », un montant qui aura un « impact sur la santé financière du pays », selon L’Observateur.

Cependant, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), « Adama Lam, crache ses vérités » dans Walf Quotidien, notant que « les entrepreneurs sont fatigués ». « Les entreprises sont confrontées à une trésorerie exsangue. Les meuniers n’en peuvent plus d’attendre les compensations. Il faut appliquer la vérité des prix », préconise M. Lam.

10ème Conférence du RIARC: l’audiovisuel africain s’invite à Rabat

Les régulateurs comme les acteurs médiatiques professionnels sont de ce fait appelés à renforcer leur veille et leur capacité à anticiper les évolutions futures de l’écosystème des médias et de la communication. la 10ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, qui se tiendra à Rabat, tentera de réfléchir à cette question de grande acuité et de grand intérêt pour les sociétés africaines.La 10ème Conférence des  Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, sera tiendra, du 21 au 23 septembre à Rabat, sous le thème « l’audiovisuel  africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux » avec la participation de responsables des autorités de communication de pays africains ainsi que des experts, de professionnels et chercheurs dans le domaine la communication.

Au menu de cette rencontre, qui sera présidée par Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du Conseil National de la  Communication (CNC) du Cameroun et président en exercice du RIARC, sera scindée en trois sessions traitant de « l’audiovisuel africain à la recherche d’un nouveau modèle économique », des « mutations des pratiques professionnelles dans les médias audiovisuels » et des « stratégies numériques pour l’audiovisuel africain ».

Focer est de constater que l’audiovisuel africain a connu, ces dernières décennies, une série de transformations d’une ampleur inédite. Les profonds bouleversements connus par l’écosystème global de la communication ont certes changé la réalité des médias et impacté les sociétés dans tous les pays du monde. Mais les effets de cette transformation des médias ont de toute évidence eu une envergure particulière sur le continent en raison des dynamiques propres à l’évolution des sociétés et des systèmes démocratiques africains, lit-on dans une note de présentation des organisateurs de cette conférence.

En effet, l’accélération technologique, les progrès en matière d’accès à l’information et à l’expression, la transformation des usages médiatiques, les processus de libéralisation politique et économique, l’avènement d’un nouvel espace public virtuel, sont autant de facteurs qui ont concouru à l’émergence de nouveaux défis dans l’agenda aussi bien des responsables publics que des acteurs de l’écosystème médiatique. Les responsables publics doivent désormais trouver des réponses à des questions pressantes en rapport avec l’évolution des systèmes de valeurs des sociétés africaines et avec le développement de nouvelles formes d’engagement politique et idéologique favorisés par la grande appétence des publics pour l’offre de contenus de plateformes numériques globales et hégémoniques, ajoute-t-on.

A l’ère numérique, les enjeux de souveraineté culturelle sont en outre devenus légion : comment sauvegarder l’authenticité et la richesse de la création africaine face aux logiques commerciales des plateformes ? Comment renforcer les acteurs audiovisuels face aux acteurs d’internet pour qu’ils continuent à assurer leur mission en matière de promotion de la cohésion sociale, de la solidarité nationale, de la diversité et du vivre-ensemble? Pour les médias classiques, les défis à relever sont multiples également. Face à la fragilisation de leur modèle économique du fait de la transformation numérique de la communication, ils doivent répondre à plusieurs exigences : comment intégrer les ruptures intervenues dans les habitudes de consommation des contenus médiatiques et y répondre par des stratégies de production innovantes et efficientes ? Comment soutenir la création de contenus audiovisuels de proximité et en rapport avec la réalité africaine? Comment s’adapter à la nouvelle donne publicitaire ?etc. 

La conduite du changement dans le contexte de transformation numérique des médias exige aussi la mise en place de véritables stratégies de formation au sein des institutions et entreprises audiovisuelles. En effet, pour les radios et télévisions, l’enjeu n’est pas uniquement d’accéder à la technologie et d’acquérir des compétences techniques numériques mais de repenser leur organisation, leurs méthodes de production, de programmation et de marketing pour rassembler des communautés de public qui évoluent désormais dans un environnement ultra-connecté et marqué par une offre de contenus pléthorique et transnationale. 

C’est ainsi que les particiupants à ce conclave tenteront de réfléchir sur les moyens pour permettre l’adaptation et la résilience de l’audiovisuel africain mais aussi son développement et sa transformation pour régénérer son lien au public et relever le défi de devenir un producteur de contenus compétitifs face à l’offre des plateformes globales et des réseaux socio-numériques.

Le Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) constitue le cadre de concertation et de coopération multilatéral de référence entre les instances de régulation des médias du continent. Créé en 1998 à Libreville, il contribue par la synergie des échanges à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de chacune des 36 instances membres. 

Pleinement engagé dans la promotion et l’ancrage sur le continent d’un paysage audiovisuel pluraliste basé sur la liberté d’expression et l’indépendance des médias, le RIARC permet notamment de développer et organiser, entre les instances membres, d’étroites relations de coopération en matière de formation et d’assistance technique. Le réseau se réunit tous les deux ans en Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique abritée par l’instance qui assume la Vice-Présidence et qui prend le flambeau de la Présidence pour une durée de deux ans. 

Les différentes feuilles de route organisant l’action de ce réseau panafricain permettent d’approfondir la réflexion commune des régulateurs africains sur des questions aussi importantes que la garantie dans les contenus audiovisuels du pluralisme et de la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la parité et de l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les discours de haine et de désinformation, la protection du jeune public, l’éducation aux médias et la régulation à l’ère du numérique.

Sénégal : la recette d’Amadou Ba face aux défis fixés par Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement de Macky Sall, à moins de deux ans de la fin de son deuxième mandat.L’Observateur note que le nouveau Premier ministre Amadou Ba arrive dans une période de « crises et pressions sévères », avec des « urgences » dans la santé, l’éducation, la justice, la pêche et le sport.

Walf Quotidien liste les « forces et faiblesses » du chef de gouvernement qu’il qualifie de « dauphin » du chef de l’Etat. « Nommé Premier ministre samedi dernier, Amadou Ba devrait conduire le gouvernement pour les 15 derniers mois restant du mandat du président Macky Sall. Même si c’est loin d’être le cas, l’inspecteur des Impôts et Domaines pourrait être un potentiel successeur de Macky Sall », affirme le journal.

Dans ce nouveau gouvernement, EnQuête souligne que le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall (IMF) constitue « l’énigme ». « Malgré les deux défaites à Rufisque lors des (élections) locales et législatives, IMF revient aux affaires », note le journal qui indique que le procès en appel du maire de Dakar Barthélémy Dias et l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko font partie des « dossiers les plus brûlants qui l’attendent ».

« Barthélémy Dias va-t-il retourner en prison », s’interroge Tribune, rappelant que l’opposant est poursuivi dans l’affaire du meurtre en 2011, un an avant la chute du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, du nervi Ndiaga Diouf, près de sa mairie de Mermoz Sacré-Cœur, à Dakar.

« 10 ans et 9 mois, Barth joue son avenir politique », note Vox Populi, précisant que « le délibéré de tous les dangers » est prévu demain. Mais les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) comptent politiser l’affaire pour soutenir leur camarade. Ils prévoient d’envahir le palais de justice ce mercredi « en écharpe ».

Sud Quotidien évoque la répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition à l’Assemblée nationale et note que « la quatorzième législature (fait face) au défi du consensus ». « On va irréversiblement vers des blocages », assure l’ancien parlementaire Abdou Sané. « Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus », clarifie Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire.

Alors que la coalition présidentielle dispose d’une majorité fragile, L’Observateur note que neuf députés de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) « quittent définitivement l’Assemblée nationale ». Nommé ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo a demandé la « suspension de son mandat » de député qui sera « sans conséquence », d’après le journal.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Sénégal : Macky Sall met en place un « gouvernement de combat »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le remaniement ministériel avec les nouveaux défis que le président Macky Sall a fixés à son gouvernement, sous la direction d’Amadou Ba.Le Soleil titre sur « ces défis qui attendent l’équipe d’Amadou Ba », nommé samedi à la tête d’un gouvernement de 38 membres. Sa nomination comme Premier ministre est « saluée par beaucoup d’acteurs politiques ».

Pour Le Quotidien, « Macky débute par le Ba » et met en place un « gouvernement de combat », avec « des profils taillés pour la confrontation ». En effet, la demande sociale et la lutte contre les inondations sont parmi les principaux points inscrits dans la feuille de route des nouveaux ministres.

« Macky Sall opte pour le combat » contre l’inflation, la spéculation et la détresse des ménages, entre autres, note EnQuête, soulignant qu’Amadou Ba est « un choix qui fait sens ». Le journal revient en même temps sur les profils d’Oulimata Sarr, Doudou Ka, Dr Annette Seck qui viennent d’être nommés dans le gouvernement.

Vox Populi note un « difficile accouchement  du gouvernement » à cause de « jeux d’ombres, d’ego et de chaises musicales ». « Annoncé à midi, il ne naîtra qu’au forceps vers 22 heures », remarque le journal qui note un « remaniement ministériel en profondeur ».

« Macky renforce son armature » en mettant en place une « équipe de ComBa », relèvent Bés Bi et Walf Quotidien. Ce journal voit en « Amadou Ba l’homme providentiel » et remarque qu’Ismaïla Madior Fall « retrouve son rôle » au département de la Justice. En même temps, le journal note que le quota des alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) reste « intact ».

Sénégal : les nouveaux députés installés ce lundi

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’installation des députés de la quatorzième législature et la visite du président Macky Sall dans la cité religieuse de Touba.EnQuête note qu’on va assister à « une partie d’échecs » dans l’installation de la quatorzième législature prévue ce lundi. La bataille « s’annonce rude à l’Hémicycle avec au moins quatre candidats pour le fauteuil de président ». Dans la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), un responsable affirme que « personne n’est au courant de la décision prise par Macky (Sall) qui ne sera partagée que demain (aujourd’hui) ». Néanmoins, le journal note que « le Premier ministre sera connu dans les toutes prochaines heures ».

Walf Quotidien relève plusieurs candidatures dans les deux camps pour le perchoir, notant que ce sera « l’élection de toutes les incertitudes ». Si dans le camp présidentiel les candidatures d’Aminata Touré, Abdoulaye Daouda Diallo et Aly Ngouille Ndiaye sont annoncées, le journal précise que « tout risque de se jouer au second tour ».

Les Echos notent tout de même que l’ex-Premier ministre Aminata Touré est la « favorite » pour diriger l’Assemblée nationale même si BBY « cache son jeu ». Toutefois, les divisions sont plus visibles dans l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) avec Ahmed Aïdara, Barthélémy Dias et Lamine Thiam qui « maintiennent leur candidature ». Ces trois responsables de l’opposition feront « face au candidat du pouvoir », insiste Vox Populi qui note que ce lundi est « le jour de toutes les incertitudes » à l’Assemblée nationale.

L’installation des nouveaux députés se tient, en outre, à trois jours de la tenue du Magal de Touba, l’événement phare de la communauté soufie mouride commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. A cette occasion, le chef de l’Etat Macky Sall a été reçu samedi dans la cité religieuse située au centre du pays par le khalife général Serigne Mountakha Mbacké avec qui il entretient une « relation de confiance », d’après L’Observateur.

« Serigne Mountakha adoube Macky Sall » qui a effectué une « visite de courtoisie » auprès du guide religieux, note Le Soleil qui relève le « renouvellement » du pacte du chef de l’Etat avec Touba. « Les commérages ne vont en rien influencer le travail que je fais à Touba et dans le reste du pays », a dit Macky Sall. « Lorsque je quitterai le pouvoir, je veux laisser un Sénégal prospère. Je veux laisser un Sénégal meilleur que celui dont j’ai hérité », a-t-il ajouté dans Les Echos.

Côte d’Ivoire: alphabétisation de commerçantes via le smartphone

La phase 5 de ce projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes par les technologies de l’information et de la communication, piloté par le Bureau de l’Unesco à Abidjan et la filiale ivoirienne du groupe agro-alimentaire Nestlé, a été lancée vendredi par le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné.Le professeur Mariatou Koné a lancé officiellement la phase 5 de ce projet à la clôture de la célébration de la 55e Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est déroulée les 8 et 9 septembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié. Le thème retenu pour l’édition 2022 de cet événement est «Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation  ».  

A travers le pays, le groupe agro-alimentaire travaille avec 20.000 commerçantes de ses bouillons. Sur l’ensemble de ces marchandes appelées Mamies «4 sur 5 n’ont jamais été scolarisées », a fait observer le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, M. Thomas Caso, mentionnant que depuis 2017 que le Programme d’alphabétisation fonctionnelle par les technologies de l’information et de la communication a est en cours, plus de 1.500 ont été initiées à l’écriture, la lecture, et les calculs complexes. 

L’entreprise s’illustre également à travers sa raison d’être: Contribuer au bien-être des populations. Dans cette optique, elle s’est engagée auprès des commerçantes de marchés afin de leur faire bénéficier d’un programme d’alphabétisation sur mesure, en partenariat avec l’Unesco et le ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation. 

« Chaque année, on augmente l’ampleur du projet, (car) la vision est d’aller à l’échelle et de pouvoir impacter le maximum de Mamies avec qui nous travaillons depuis des années », a-t-il poursuivi. A l’occasion de cette Journée internationale de l’alphabétisation, Nestlé Côte d’Ivoire,  la filiale du groupe agro-alimentaire a été invitée par l’Unesco pour partager son expérience lors d’un panel de haut niveau.

M. Thomas Caso a fait savoir qu’aujourd’hui, le projet se déroule principalement dans les alentours d’Abidjan; et se fait par une méthode pragmatique qui utilise une technologie simple à travers un smartphone et une application qui parle à la Mamie. En outre, celles-ci sont encadrées dans une salle non loin du marché avec des formateurs qui les enseignent.

Mme Angèle Lath, une Mamie au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, témoigne que grâce à ce projet d’alphabétisation numérique, aujourd’hui « on sait lire et écrire, on sait même calculer et comment épargner ou faire le bilan », souhaitant « bon vent à ce projet ». Elle a bénéficié d’une assistance éducative qui selon elle a duré neuf mois, cette année.

Pour sa part, Rokia Ouattara, une autre mamie exerçant également au Grand marché de Marcory, déclare que « ce projet est bien venu pour nous, parce qu’avant pour vendre, c’était difficile et je n’arrivais pas à déchiffrer les listes de marché, mais aujourd’hui avec le projet, j’arrive à lire, à écrire et à calculer ».      

« En Côte d’Ivoire, en dépit des actions considérables entreprises en matière d’alphabétisation fonctionnelle, des efforts restent à faire pour atteindre des objectifs de qualité, d’équité et d’inclusion », a dit Mme Mariatou Koné, laissant entendre que « dans ce sens, des mesures sont prises non seulement pour faire correspondre des offres de formation au besoin des apprenants, mais aussi pour l’accès aux nouvelles technologies dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ». 

 Le représentant résident de l’Unesco en Côte d’Ivoire, M. Oumar Diop, s’est félicité de ce projet d’alphabétisation innovant, conduit dans un partenariat public-privé avec le groupe agro-alimentaire. Une application est notamment installée sur le téléphone, intégrant des méthodologies pédagogiques des adultes pour les amener vers les compétences élémentaires de lecture, d’écriture et de calculs.

M. Oumar Diop qui juge le « bilan positif » rapporte que chaque phase s’étend sur un an. Par conséquent, l’implémentation en Côte d’Ivoire est « un exemple à mettre en échelle à court terme »; l’idée étant de donner au gouvernement ivoirien les outils pour développer  ce projet afin qu’il puisse bénéficier à beaucoup plus de personnes. 

Florence Fadika, représentante du ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, au panel sur « l’alphabétisation pour l’Afrique : Partenariats », a assuré que le gouvernement a mis en place un programme d’inclusion sociale en rapport avec l’alphabétisation et la formation. 

Le ministère la Communication et de l’économie numérique agit comme un « partenaire technique » dans ce projet qui comprend des plans d’actions qui adressent, en particulier, les problématiques liées aux femmes, a exprimé Mme Florence Fadika, dont le département ministériel s’attèle à garantir l’accès aux services numériques.  

« On a aussi un grand programme de développement des capacités des éducateurs communautaires », a annoncé Mme Florence Fadika, soutenant qu’« il ne s’agit plus aujourd’hui simplement de savoir lire et écrire, il faut savoir utiliser un minimum de services numériques et cela va se faire à travers une nouvelle direction qui s’appelle la direction du développement des compétences ».  

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Sénégal : pouvoir et opposition manœuvrent en direction du 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur les manœuvres de l’opposition et du pouvoir avant l’installation de la quatorzième législature, prévue le 12 septembre, et le décès du célèbre imam Alioune Badara Ndao.Le Quotidien se fait l’écho de « la nouvelle de Dias », en parlant de Barthélémy Dias, le maire de Dakar qui veut briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’opposant « tente d’obtenir le désistement de Ahmed Aidara », le journaliste maire de la ville de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Poursuivi dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, M. Dias « met sa liberté et celle de (Ousmane) Sonko sur la balance », affirme le journal.

Alors qu’une bataille autour du perchoir se mène au sein de l’opposition, L’Observateur note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) a concocté un plan « pour ferrer ses 82 députés ». Ils seront en conclave ce week-end même si des « germes d’un malaise » sont déjà relevés.

Selon Walf Quotidien, c’est « le temps du chantage » dans la coalition présidentielle. Le journal relève en effet une « velléité de rébellion » du Parti socialiste (PS, allié), ce qui devrait être « un affranchissement salutaire pour Macky Sall ».

Par ailleurs, plusieurs journaux ont titré sur le décès, hier, à l’âge de 62 ans, de l’imam Alioune Badara Ndao, rendu célèbre par son accusation et son procès pour terrorisme avant d’être acquitté. Après une courte maladie, il a rendu l’âme à l’hôpital Fann de Dakar avant d’être inhumé à Kaolack (centre).

Bés Bi parle de « la mort d’un juste ». Sa famille a notamment refusé « de le faire évacuer en France », selon L’Observateur qui revient sur « le dernier projet de imam Ndao ». Le religieux, qui a consacré sa vie à l’enseignement de l’islam et à l’agriculture, avait rédigé un « projet de 13 milliards de FCFA » pour le développement de sa localité et l’autonomisation des daaras, confie le journal.

Côte d’Ivoire : baisse de l’excédent commercial au 1er semestre 2022

L’économie ivoirienne enregistre, au premier semestre 2022, un excédent commercial de 256,7 milliards de Fcfa, inférieur à celui de juin 2021 qui s’établit à 873,3 milliards de Fcfa.Selon une communication adoptée mercredi en Conseil des ministres relative à l’évolution de la situation économique et financière du pays, au premier semestre 2022, les réalisations économiques témoignent toutefois de la « bonne orientation de l’activité économique » par rapport à l’année précédente.  

En dépit de l’environnement international marqué par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, l’économie nationale enregistre une bonne dynamique dans les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi qu’une bonne orientation du marché de l’emploi formel, soutient le gouvernement.  

La situation révèle notamment « une détérioration des termes de l’échange (-7,9%) pour les échanges extérieurs hors biens exceptionnels et un excédent commercial de 256,7 milliards, inférieur à celui de juin 2021 établi à 873,3 milliards Fcfa ».

Le point des finances publiques, à fin mai 2022, fait ressortir également « une bonne mobilisation des recettes totales et dons qui progressent de 9,5%. En outre, les dépenses totales et prêts nets sont en hausse de 9,3%, principalement en lien avec la hausse des dépenses d’investissement et des intérêts dus sur la dette publique ».

De cette situation de l’économie ivoirienne, il en résulte « un déficit du solde budgétaire de 469,8 milliards Fcfa, plus prononcé que le niveau enregistré à la même période en 2021 ». Le gouvernement estime que sur le reste de l’année, l’activité économique devrait continuer d’évoluer favorablement.

Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en vue d’accroître, notamment, l’offre des produits alimentaires, de renforcer la surveillance des prix sur les marchés et d’accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.

Macky Sall, porte-voix de l’Afrique sur le changement climatique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par l’intervention du président Macky Sall au sommet de l’adaptation climatique de Rotterdam et les enjeux politico-économiques de la fin de son deuxième mandat.Le Soleil titre sur l’intervention de Macky Sall au sommet de Rotterdam, aux Pays-Bas, sur l’adaptation climatique. « L’Afrique a déjà pris le chemin de la vertu », a déclaré le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA). Il appelle, dès lors, les partenaires du continent « à se mobiliser » face au changement climatique.

Walf Quotidien s’intéresse aux « liaisons suspectes » entre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 et l’exploitation imminente du pétrole et du gaz découverts au Sénégal. En effet, le journal s’appuie sur un rapport d’Alioune Tine, président du think tank « Africa Jom », membre éminent de la société civile sénégalaise, pour expliquer que « l’hypothèse des liens entre la modification de la Constitution le 23 juin liée à la découverte du pétrole au Sénégal et la possibilité de son exploitation n’est plus une vue de l’esprit ».

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais devra s’attendre à un « blocage inévitable » de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale où sa coalition compte une majorité relative, selon L’Observateur. Le journal explique comment le mode de calcul pour la répartition des membres de ce bureau « va en compliquer le fonctionnement ».

Mais de toute façon, « les dames (seront) à l’offensive » dans cette quatorzième législature, relève EnQuête. Elles « restent majoritaires avec 73 sièges mais visent le perchoir », note le journal. « Nous n’avons jamais été aussi proches du but », indique Safiétou Diop, présidente d’un réseau de défense des intérêts des femmes.

L’installation des nouveaux députés, prévue le 12 septembre prochain, coïncidera en outre avec un contexte économique national difficile, selon Libération qui note « une flambée des prix inquiétante ». Citant des statistiques fournies par les autorités économiques, le journal souligne que « le niveau général des prix a progressé de 7,8% au deuxième trimestre de 2022 ». À la même période, « le déficit commercial s’est établi à 725,8 milliards de FCFA ».

Cette conjoncture a eu comme conséquences « une hausse des dépenses alimentaires pour la majorité des ménages et une augmentation des prix à la consommation ». Concernant les dépenses en électricité, « 58,8 % des familles interrogées ont noté une hausse entre les deux dernières factures », rapporte le journal.

Le Sénégal se réveille de nouveau sous les eaux

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bilan macabre des fortes pluies qui se sont abattues le week-end dans le pays et les résultats de l’audit du ministère de la Santé sur le décès polémique d’une femme en couches à l’est du pays.« Trois morts et 208 sites inondés », titre Le Soleil, indiquant qu’il s’agit des conséquences des fortes pluies du week-end au Sénégal. En visite en Arabie Saoudite, le président Macky Sall « exprime sa compassion aux familles victimes ».

Selon Les Echos, « les eaux font trois morts et des centaines de sinistrés ». Le journal souligne qu’un garçon de deux ans est décédé dans l’effondrement d’un pan de mur alors qu’un autre de sept mois est mort noyé dans les eaux. Au même moment, des véhicules sont engloutis, amenant « les charrettes et les pirogues » à assurer le transport des personnes dans certains quartiers dakarois où « maisons et structures sanitaires sont inondées ».

L’Observateur note « des drames à n’en +pluies+ finir » après les nouvelles inondations qui ont mis « le Sénégal sous les eaux », particulièrement dans la banlieue dakaroise. Les trois morts ont été enregistrées à Dakar et à Matam, dans le nord du pays, précisent Tribune et Libération.

Face à cette situation, « Macky Sall annonce un nouveau plan décennal de lutte contre les inondations qui sera validé avant la fin de l’année ». Mais pour Moussa Niang, responsable politique dans un parti de l’opposition, « les inondations démontrent l’incompétence de Macky Sall ».

Sur le décès de Doura Diallo en couches ayant conduit à l’arrestation de trois agents d’une structure sanitaire de Kédougou, à l’est du pays, Les Echos indiquent que le rapport d’audit du « ministère de la Santé dément le procureur » de cette région proche de la frontière guinéenne. « Près de six facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l’accouchement décelés chez la patiente », affirment les autorités sanitaires.

Le procureur Baye Thiam évoquait de son côté « une négligence médicale et un manquement manifeste aux règles de la médecine » ayant causé la mort de Doura Diallo et de son nouveau-né.

Toutefois, Vox Populi note que « le rapport du ministère de la Santé prend le contrepied du procureur ». Face à la polémique, la ministre de la Santé Marie Khémesse Ngom Ndiaye « manifeste son soutien aux personnels de santé et les exhorte à persévérer dans les soins humanisés ».

Malgré tout, « les médecins décrètent 48 heures de grève et menacent de durcir le ton » si leurs camarades ne sont pas libérés. « Travailler dans une maternité est synonyme de passer la nuit en prison, ça ne doit pas continuer », a dit le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), qui reproche au procureur de Kédougou sa « précipitation » dans cette affaire.

Côte d’Ivoire : plus de 46 millions d’abonnés à la téléphonie mobile

Sur un peu plus de 46 millions de cartes SIM enregistrées, le pays, qui dénombre 24,5 millions de personnes ayant des comptes Mobile money, veut développer le système de paiement numérique.A l’ouverture, vendredi, de la 3e édition du Forum ivoirien du digital (FID), prévue du 2 au 3 septembre 2022 à Abidjan, M. Abraham Djekou, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique, a salué ces assises dédiées aux paiements digitaux.

Le thème retenu pour cette 3e édition du FID est « Cryptomonnaie, e-Banking et Mobile money ». Pour la première journée, les participants ont échangé sur la cryptomonnaie, « un système de paiement numérique qui ne s’appuie pas sur les banques pour les transactions ».

Selon M. Noël Kouassi, expert des questions de paiements digitaux, «il s’agit d’un système de partage B to B (dans un espace virtuel) », une sorte de « deal » sans passer par une banque centrale, où l’on peut recevoir ou envoyer de l’argent, voire effectuer des paiements.

Aujourd’hui, l’on a « près de 17 à 18 cryptomonnaies » qui peuvent se convertir dans n’importe quelle devise, a-t-il fait observer, renseignant que le titulaire d’un compte détient une « clé » lui permettant de faire des transactions via une blockchain, une base de données.  

Les « exchanges (marché du crypto) », préviendra-t-il, peuvent être piratés. En outre, en cas d’erreur, il n’y a aucun remboursement. Pour utiliser la cryptomonnaie, il faut nécessairement s’assurer que son interlocuteur accepte ce système de paiement en ligne.

Pour le mobile money, la Côte d’Ivoire revendique un taux de pénétration de 83% sur son territoire. M. Abraham Djekou a déclaré que l’Etat fait « beaucoup d’efforts pour encadrer au mieux les paiements digitaux afin d’accentuer cette adhésion ».

« La cryptomonnaie, monnaie numérique, va être une réalité mondiale », a-t-il poursuivi, indiquant que le ministère va s’appuyer sur les acteurs et les réseaux de professionnels du secteur de sorte que la Côte d’Ivoire puisse pleinement profiter de cette révolution.

M. Lebel N’Goran, le directeur exécutif de la 3e édition du forum, a expliqué que cette session vise à faire comprendre les enjeux de ce nouveau système ainsi que les changements qui arrivent dans le monde du paiement et surtout amener les populations à « compétir dans ce secteur porteur ».

« Les échanges vont être de plus en plus dématérialisés », a-t-il fait remarquer, appelant le gouvernement à promouvoir le digital, revoir les programmes scolaires et permettre aux jeunes de pouvoir se former ; et surtout mettre en place des législations.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a une population estimée à plus de 29,3 millions d’habitants.  Trois sociétés de téléphonie mobile opèrent dans le pays.  

Sénégal : Macky Sall met fin au « débat malsain » sur le pétrole et le gaz

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie du président Macky Sall sur la gouvernance « transparente » du pétrole et du gaz sénégalais.Le Soleil indique que « les acteurs (sont) invités à s’unir et à diversifier » leur offre sur la place du contenu local dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. Le président Macky Sall appelle en effet à une « gestion responsable, maîtrisée et inclusive du gaz ».

L’Info note que « Macky siffle la fin de la récréation » autour de la polémique sur la gestion des ressources énergétiques. « Tout est clair. On doit arrêter ce débat malsain sur la gouvernance des ressources. Le Sénégal a mis en ligne des informations toujours plus nombreuses sur le secteur de l’extraction », a précisé le chef de l’Etat.

« Tout est clair », a-t-il insisté dans L’AS qui précise que Macky Sall « tranche le débat autour de la gouvernance du pétrole ». « Ce qu’on a fait est transparent, on n’a rien à cacher et il faut que cela soit accessible à tous nos compatriotes », a-t-il dit.

Le Quotidien note de son côté que « Macky Dégaz les préjugés » autour de la gestion des hydrocarbures, regrettant un « débat malsain (…) alors qu’on n’a pas extrait le moindre mètre cube de gaz ou de pétrole ». Sud Quotidien retient pour sa part « le cours magistral de Macky aux scientifiques et universitaires » autour du débat sur la transition énergétique.

En politique, Le Témoin titre sur la présidence de l’Assemblée nationale et note un « tour de chauffe autour d’un fauteuil ». Malgré la déclaration de candidature de nombreux députés de l’opposition, le journal affirme que « le candidat de l’opposition au perchoir sera connu le 9 septembre », trois jours avant l’installation des nouveaux députés.

Walf Quotidien assimile la multiplication des candidatures dans l’opposition à un « grand reniement » de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal). Pour le journal, ce désaveu est le fruit d’un « bal des égos qui trahit le message des urnes » du 31 juillet 2022.

Abu Dhabi se prépare à accueillir le Congrès mondial des médias

La capitale des Emirats arabes unis, Abu Dhabi, va accueillir en novembre prochain le Congrès mondial des médias (GMC), un événement phare pour certains des géants mondiaux de l’industrie des médias.Événement permettant aux principaux acteurs du monde des médias de se pencher sur le fonctionnement et les tendances du secteur, le congrès entend être à la hauteur de sa réputation en attirant des journalistes, des professionnels du marketing numérique, des créateurs de contenu, des géants du streaming, des responsables du divertissement et des régulateurs, entre autres.

Quelque 200 délégués sont attendus à la rencontre, qui verra également la participation de quelque 200 PDG de sociétés de médias et des conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de sessions de réflexion et de débats.

Des produits dérivés indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux, seront présentés aux participants.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa, Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, Directeur général de MediaCity Mauritius seront parmi les intervenants.

Dans un communiqué publié sur un site Web consacré à la préparation de l’événement, les organisateurs affirment que le GMC est conçu pour « exploiter d’innombrables possibilités de mise en réseau » afin que les participants puissent partager « des idées novatrices et des solutions de pointe qui façonnent l’avenir du secteur ».

Le GMC contribuera également à faciliter les échanges de connaissances et à créer une atmosphère propice à l’établissement de partenariats commerciaux entre les professionnels des médias du monde entier.

En mettant l’accent sur les perturbations, les sessions de la conférence porteront sur l’intelligence artificielle et les données, les technologies perturbatrices, l’upkilling (amélioration des compétences) et les besoins humains futurs, le comportement des consommateurs, la création de contenu, les principales tendances et prévisions en matière de médias, indiquent les organisateurs.

L’événement est organisé en partenariat avec l’Emirates News Agency et l’Autorité de régulation des télécommunications et du numérique (TDRA) qui en sont les principaux sponsors.

Sénégal : le projet de plusieurs groupes parlementaires ne fait pas l’unanimité

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur l’impossible entente des coalitions de l’opposition à former un groupe parlementaire unitaire, au risque d’accroître les dépenses de l’Assemblée nationale.Le Quotidien affirme que « les députés touchent le fonds » en raison de leur « projet de plusieurs groupes parlementaires ». Dans ce cas de figure, la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie « aura trahi son programme en créant plusieurs groupes, aggravant ainsi les dépenses de l’Assemblée », note Birahim Seck de la société civile.

Pour l’ancien député Thierno Bocoum, « l’Assemblée ne doit plus être un lieu de partage du gâteau ». Dans Vox Populi, il soupçonne un « calcul politicien » et un « enrichissement sur le dos du peuple » face à la « probable prolifération des groupes parlementaires  dans les camps de l’opposition et du pouvoir ».

« Le groupe parlementaire coûte cher au contribuable, ce sont des centaines de millions qui sont dépensées pour encadrer son existence légale », a ajouté le membre de la coalition Aar Sénégal (préserver le Sénégal) qui a obtenu un député aux élections législatives du 31 juillet dernier.

L’Observateur évoque les convoitises autour de la présidence de l’Assemblée  nationale et remarque les « prémices d’un clash » entre Yewwi Askan Wi et la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal). Le journal revient sur « la candidature +irrévocable+ de Ahmed Aïdara, les arguments de ses proches et le choix porté par Wade sur Lamine Thiam », un des principaux responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président de la République. En outre, « des analystes dressent le profil idéal pour le perchoir ».

Concernant le PDS, L’AS indique que son « avenir (est) en pointillés » à cause de la cascade de départs en son sein et son absence de leadership s’expliquant surtout par l’exil de sa « tête de file », en l’occurrence Karim Wade. Toutefois, « Karim sera bientôt au Sénégal et nous allons le porter à la tête du pays en 2024 », assure Bassirou Ndiaye, membre du comité directeur du parti libéral.

Sur les « démissions en cascade » au PDS, dont la dernière en date est celle du Dr Cheikh Dieng, responsable dans la banlieue dakaroise, Walf Quotidien parle de « jeux troubles » avant de se demander s’il n’y aurait pas de « cas Karim ».

De son côté, EnQuête met l’ex-maire de Dakar « Khalifa (Sall) en questions » à propos de sa participation à la présidentielle de 2024. Condamnés avec Karim Wade pour malversations financières par la justice sénégalaise, les deux hommes politiques avaient en même temps perdu leurs droits civiques.

Selon le journal, le socialiste Khalifa Sall « a perdu beaucoup de terrain » entre 2017 et 2022, mais « son rôle dans les succès des Législatives a fait remonter sa cote ». Ainsi, la prochaine élection « pourrait être sa dernière chance de réaliser son ambition présidentielle.

Par ailleurs, Sud Quotidien affiche un « Macky (Sall qui) se cherche », évoquant notamment le « projet supposé de troisième mandat et la dynamique unitaire de Benno » Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition qu’il dirige depuis son accession au pouvoir en 2012. « Accusé à tort ou à raison de vouloir briguer un troisième mandat en 2024, le président Macky Sall ne semble pourtant plus être le maître du jeu autour de ce projet », note le journal.

Sénégal : le jeu du pouvoir et de l’opposition en direction de 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la configuration et les manœuvres politiques au sortir des élections législatives du 31 juillet dernier et à 18 mois de l’élection présidentielle de 2024.Sud Quotidien titre sur la fin de quinquennat du président Macky Sall et note qu’il est « entre deux feux ». « À quelques dix-huit mois qui lui restent à la tête du pouvoir exécutif, le président de la République se retrouve tenaillé, contre toute attente, entre le bouillonnement d’un front social qui s’élargit de plus en plus et les incertitudes d’une majorité parlementaire qui ne tient qu’à un député », remarque le journal.

Walf Quotidien s’arrête pour sa part sur « ce qui guette le Conseil constitutionnel » s’il devrait se prononcer sur une éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. En effet, « Macky n’a pas le droit de sacrifier les membres du Conseil constitutionnel », indique l’opposant Abdourahmane Diouf.

Face à ce sujet qui tient en haleine de nombreux Sénégalais, EnQuête voit « une opposition difficilement réconciliable » malgré les 82 sièges qu’elle a obtenus sur 165 lors des dernières élections législatives.

« Les accusations d’Ousmane Sonko pendant la campagne électorale (sont) toujours brandies » par une partie de l’opposition parlementaire, à l’image des soutiens de Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, des « députés non-inscrits », pour justifier sa mésentente avec l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), affirme le journal.

Par ailleurs, Le Quotidien note un « choc des ambitions à YAW » pour le poste de président de l’Assemblée nationale. En effet, le journaliste Ahmed Aidara, député et maire de Guédiawaye, populeuse ville de la banlieue dakaroise, « se juge le plus légitime des candidats », d’après le journal.

Sur la préparation du Magal de Touba, grand événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, le guide de la communauté mouride, une importante confrérie implantée au centre du Sénégal, Vox Populi note que le khalife général « Serigne Mountakha Mbacké fixe la conduite à tenir » par les fidèles.

« Les résidents de Touba doivent pouvoir se suffire de Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) en toute chose et être des dignes représentants. Ceux qui n’habitent pas à Touba ne doivent y venir que pour Serigne Touba », a-t-il recommandé.

Dans Bés Bi, le chef religieux appelle à une « introspection » en prélude à la célébration du 18 Safar, la date du Magal de Touba correspondant au 15 septembre dans le calendrier grégorien de cette année. « Nous devons nous remettre en cause », a dit Serigne Mountakha Mbacké.

Politique, économie et religion au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’économie et la religion.La Tribune continue le débat sur les retrouvailles de la famille libérale, en s’interrogeant: « Wade-Macky: Impossible réconciliation ? » Selon nos confrères, « les contacts sont maintenus, les blessures violentes et mal cicatrisées ».

« Le président Macky Sall n’a pas dit son dernier mot », lit-on à la Une de Rewmi Quotidien, qui révèle qu’en fin stratège politique, le chef de l’Etat a concocté dans le secret les nominations du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

« Certaines nominations vont faire grincer des dents au niveau (de la coalition présidentielle) Benno Bokk yakaar. Le président a totalement rajeuni la nouvelle équipe gouvernementale. Selon certains de ses proches qui se confient, Macky Sall (est) candidat incontournable à l’élection présidentielle contre toute logique », détaille Rewmi.

« Assemblée nationale-Macky, la hantise de la trahison », note Walf Quotidien, alors que le journal EnQuête se focalise sur l’installation de la 14e législature et décortique « les enjeux du 12 septembre ». 

Le journal souligne que chaque partie manœuvre pour sortir victorieuse du duel épique qui s’annonce dans l’antre de la place Soweto. « Le contrôle du budget de plus de 17 milliards et du fonctionnement de l’Assemblée sont en jeu. Le contrôle du bureau, de la conférence des présidents et de certaines commissions est essentiel pour le chef de l’Etat », analyse EnQuête.

En économie, Sud Quotidien s’intéresse à la « hausse des prix et dynamique inflationniste sur le marché », déplorant « le silence coupable de l’État ». Le journal donne la parole à l’économiste Meissa Babou qui estime que « rien ne justifie la hausse des prix de certains produits locaux ».

Parlant du marché du ciment en Afrique, nos confrères informent que « les prix prennent la tangente ».

« Regain d’activités du secteur-Tourisme, des ténèbres à la lumière », écrit L’Observateur à sa Une.  Dans ce journal,  le directeur de la réglementation touristique renseigne que « nous sommes à 1172 établissements d’hébergement ».

Pour Lii Quotidien, les banques centrales africaines envisagent de plus en plus la création de monnaies numériques.

Pendant ce temps, Le Quotidien met l’accent sur la reconstruction de l’hôpital Le Dantec dont certains services sont transférés à Dalal Jam. « Passation de maladies », indique le journal, alertant sur des risques de congestion avec l’afflux des patients.

« Réfection de l’hôpital Le Dantec-73 médecins internes en chômage technique », ajoute Walf Quotidien.

Vox Populi met en exergue les « 173 mesures pour le bon déroulement du Magal (de Touba) ». Selon le gouverneur de Diourbel, 29 mesures sont déjà réglées, 48 sont en cours et les 60 ne sont pas encore réglées.

« Réunion préparatoire du grand Magal de Touba-Dispositif sanitaire, évacuation des eaux, électricité…, au cœur de la rencontre », note L’Info.

Dakar dresse le bilan à mi-parcours de Macky Sall à la tête de l’UA

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réalisations du président en exercice de l’Union africaine (UA), six mois après son élection.Le Quotidien titre sur le bilan à « mi-mandat » de Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA). Six mois après son élection comme président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sénégalais a réalisé des « exploits diplomatiques », selon Aissata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères.

« Au nom de l’Afrique, il fallait aller voir le président russe » sur l’approvisionnement en céréales, explique-t-elle dans L’AS avant d’ajouter qu’une « place de l’Afrique au G20 est plus qu’une nécessité » même si « le Sénégal choisira ses positions sans complexe » en matière de diplomatie.

Par ailleurs, « le chef de l’Etat a demandé au colonel Goïta (du Mali) de libérer les 49 soldats ivoiriens », a signalé la cheffe de la diplomatie sénégalaise. « Après le Mali, le président Sall est annoncé en Guinée et au Burkina », deux autres pays de la région ouest-africaine dirigés par des juntes militaires, indique Bés Bi qui note aussi que « ATS (Aissata Tall Sall) ouvre la valse diplomatique ».

En plus d’un « sommet sur les questions identitaires » prévu dans les prochains mois à Dakar, Macky Sall ira « défendre la candidature de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) ». L’objectif de toutes ces actions du président en exercice de l’UA, pour Walf Quotidien, est « d’impulser une Afrique résiliente » à travers la sécurité, le financement, la gouvernance mondiale, etc.

Plus loin, le journal aborde la production agricole nationale et note que « l’inflation contredit les chiffres officiels ». En effet, « les statistiques ne sont pas conformes à la réalité », précise l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

En revanche, Le Soleil affirme que la modernisation de la station d’épuration de Cambérène, dans la banlieue dakaroise, est en bonne voie. Les travaux de construction d’un « émissaire marin », d’un coût de 42 milliards de FCFA, ont été lancés en effet hier par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. A terme, l’ouvrage, long de 5,2 km, permettra de « rejeter les eaux usées au large », précise le quotidien national.

Le Sénégal veut récolter 4 millions de tonnes de céréales

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des objectifs de la présente campagne agricole à la situation controversée dans certains hôpitaux en passant par l’actualité politique et la grève des contrôleurs aériens.Le Soleil indique que « 4 millions de tonnes de céréales sont visées » pour la campagne agricole 2022-2023. En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la première phase du suivi de la campagne agricole.

A propos de la polémique sur la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, Le Quotidien revient sur « le fonds du dossier ». Pour le journal, les projets de reconstruction de cet hôpital et les montages financiers « ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus ».

L’Observateur se rend pour sa part dans les « hôpitaux secoués par des scandales » et remarque une « vie après les drames ». C’est le cas à l’hôpital Maguette Lô de Linguère (nord) qui, bien ayant « fait peau neuve », voit sa « surveillance renforcée ». Cependant, l’hôpital de Tivaouane « peine à faire son deuil et étouffe Thiès » là où l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) « corse ses procédures ».

En politique, Bés Bi note que Karim Wade « annonce son retour après sa candidature » pour l’élection présidentielle de 2024. Exilé au Qatar depuis sa libération de prison en 2016, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a appelé les députés de la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) à la suite des élections législatives du 31 juillet dernier, selon le journal. « Je suis satisfait de vos résultats. Tenez-vous prêts, animez les bases », a-t-il recommandé.

Par ailleurs, Walf Quotidien note des « lenteurs dans la formation du nouveau gouvernement ». Notant un « Fast-track au ralenti », le journal se demande si ce retard n’est pas dû à un « tâtonnement au sommet ».

En revanche, L’AS indique que « Macky Sall désamorce une bombe à fragmentation », à savoir la grève des contrôleurs aériens. Ils ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève après une rencontre avec le chef de l’Etat qui « travaille à ce que des solutions pérennes soient réservées aux revendications » portant sur les conditions de travail et la gestion du plan de carrière.

Sénégal : le secteur social en ébullition avec des crises multiformes

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des mouvements d’humeur dans les collectivités locales à la probabilité de nouvelles inondations à Dakar en passant par la crise dans le secteur de la cimenterie et les problèmes d’exportation de la mangue sénégalaise.Vox Populi note une « paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours ». Révoltés par leurs conditions salariales, les agents ont prévu une marche nationale ce matin qui sera suivie d’une grève de 72 heures. « Nous n’accepterons pas d’être les agneaux du sacrifice. La hausse des salaires est un point non négociable », indique Sidya Ndiaye de l’intersyndicale.

Sur les risques de nouvelles inondations avec « l’annonce de nouvelles pluies et de crues » à Dakar, Le Quotidien signale que « l’Etat se prépare au pire pour la fin août et septembre ». Par ailleurs, Libération note que le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « annonce un renforcement des dispositifs » pour le pompage des eaux de pluie à Saint-Louis (nord), Touba et Diourbel (centre), des localités frappées par de fortes inondations le week-end passé.

A propos des industries extractives au Sénégal, Sud Quotidien note qu’on va « vers la faillite des cimenteries » après que Dangote a envoyé « tout son personnel en congés collectifs ». En outre, « Sococim et Cimenterie du Sahel sont au bord du gouffre ».

Libération s’intéresse aux activités des sociétés d’hydrocarbures et d’électricité du pays et explique comment « la Société africaine de raffinage (Sar), la Senelec et Petrosen se sont +extirpées+ du Code des marchés ». « Comme le Réseau gazier du Sénégal, elles peuvent désormais faire des achats +sans appliquer les procédures prévues par le Code des marchés+ », fait remarquer le journal.

Le Soleil fait focus sur les « dégâts de la mouche des fruits sur la mangue sénégalaise » et indique que « les exportations vers l’Europe sont affectées ». Le quotidien national souligne que les exportations chutent à 12.000 tonnes alors qu’elles étaient plus de 24.000 tonnes en 2021.

En politique, EnQuête se remémore la troisième année du décès du leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, gauche), Amath Dansokho. Le journal note que le militant gauchiste a laissé un « grand vide » dans la scène politique. « Tout autant qu’il était capable de s’opposer fortement à certains régimes, il était capable de réunir des personnalités très différentes », confie son fils Alcaly Dansokho.

Après les législatives, Macky Sall remobilise ses troupes

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la longue réunion du président Macky Sall avec les députés de son camp, au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022.En audience avec les députés de la mouvance présidentielle, « Macky Sall dope sa troupe », indique L’AS. La rencontre s’est tenue de seize heures à deux heures du matin, précise Le Quotidien qui parle de « salle des gages » avant de noter que « le gouvernement (sera) formé au lendemain de l’installation de l’Assemblée ».

Vox Populi parle de son côté de « neuf heures d’audience entre Macky Sall et ses députés » au palais de la République. Le journal  rapporte le « long procès des ministres et directeurs généraux qui n’ont pas mouillé le maillot » aux élections législatives du 31 juillet. Le camp présidentiel s’est retrouvé avec une majorité relative de 82 députés sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale.

Pour le président Macky Sall, cette situation est due à un « manque de solidarité, un vote-sanction et la manipulation de la jeunesse par l’opposition », entre autres. En outre, « je suis attaqué, critiqué mais ma position ne me permet pas de répondre », a-t-il fait constater  aux 82 députés dans L’Observateur qui note aussi que le « conclave » a duré neuf heures.

La coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) a manqué de solidarité et de générosité. Je ne tolérerai plus que des ministres et directeurs généraux ne mouillent pas le maillot », a menacé Macky Sall dans Bés Bi.

EnQuête s’intéresse pour sa part aux « nouveaux combats de l’UMS », l’Union des magistrats du Sénégal. Ses membres « crient leur grand dénuement » en raison de la vétusté des juridictions, leur statut et les voitures de fonction, entre autres. « Pour le budget 2022, aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions », indique Ousmane Chimère Diouf, le président de l’UMS.

Décès à Abidjan du journaliste Thomas Makaya

Le journaliste de renom Thomas Makaya, d’origine congolaise (Brazzaville), est décédé vendredi à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne.Dans une note d’hommage, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) dirigée par l’Ivoirien Noël Yao, témoigne qu’ il était « une légende de l’audiovisuel », présentant ses condoléances à la grande famille de la presse en Côte d’Ivoire, au Congo (Brazaville) et en Afrique. 

Ce féru de l’audiovisuel est arrivé en Côte d’Ivoire dans les années 80, où il a intégré la radio nationale. Il est également passé à Nostalgie, l’ex-radio onusienne Onuci-fm, et est toujours demeuré dans l’écosystème de la communication avant de tirer sa révérence.

Le Sénégal répond à la polémique sur l’hôpital Aristide Le Dantec

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les clarifications du ministère de la Santé face à la polémique née de la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar pour une reconstruction qui doit commencer dans une dizaine de jours.Alors que la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar « prend des proportions inquiétantes », EnQuête indique que la ministre de la Santé « Dr Khémesse Ngom monte au créneau » pour clarifier certaines questions. Elle note que « les travaux vont commencer le 1er septembre ». Concernant la polémique sur la vente d’une partie du foncier de l’hôpital pour financer sa reconstruction, la ministre interpelle les nouveaux députés : « Faites vos enquêtes parlementaires, c’est votre droit le plus absolu ».

Par ailleurs, « aucun malade ne sera laissé en rade », assure Marie Khémesse Ngom Ndiaye dans Le Soleil. « Ce sont les experts de l’hôpital Le Dantec qui ont proposé le plan de déménagement. Tout a été fait dans la concertation. Ce plan est humain et dynamique. Il n’est pas statique », a indiqué l’ancienne directrice générale de la Santé.

En politique, Walf Quotidien aborde l’élection présidentielle de 2024 sur laquelle Pastef, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, nourrit des « craintes ». En revanche, l’ex-président Abdoulaye « Wade (2000 – 2012) n’a aucun intérêt à collaborer avec Sonko », note Farba Senghor, ancien dignitaire du régime libéral et actuel membre de la coalition présidentielle.

Malgré tout, Ousmane Sonko « fait cap sur 2024 » en déclarant officiellement sa candidature à la prochaine présidentielle. « Nous irons convaincre les zones rurales qui nous avaient échappé lors des législatives », a-t-il dit.

Face à la presse, il a aussi lancé des piques aux députés de l’opposition qui ont décidé d’être des « non-inscrits » dans la formation des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. « Seuls les hommes sournois ont des positions de neutralité », désapprouve-t-il avant de promettre que les 80 députés de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) ne feront « aucune compromission législative avec le pouvoir » de Macky Sall.

Sur les affaires sociales, Vox Populi note une « spéculation et une flambée » du prix de l’oignon. A Dakar, cette denrée est « quasi introuvable » alors que des commerçants ont commencé à vendre le kilogramme à 1000 FCFA. « Il faut batailler dur pour qu’un fournisseur accepte de vous en donner. Si j’arrive à décrocher une tonne, je vais la vendre à prix d’or », affirme Thierno Diallo, un boutiquier au marché central de Rufisque.

Le journal note que le Service du Commerce a saisi des « dizaines de tonnes » avant de les revendre sur place, à Touba (centre), où le prix est passé à « plus de 2000 francs ». Interrogé sur le sujet, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés (ARM), Amadou Abdoul Ly, explique que « ce renchérissement (du prix de l’oignon) est dû à de mauvaises récoltes, une rotation lente des bateaux et un coût de fret élevé ».

Sénégal: la coalition présidentielle prépare l’installation de ses députés

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les calculs politiques en cours avant l’installation des nouveaux députés de l’Assemblée nationale et la sortie de l’ancien président Abdoulaye Wade sur la nouvelle dimension de son parti.En prélude à l’installation de la nouvelle législature, EnQuête affirme que « les grandes manœuvres » ont commencé. Ce samedi au palais, le président Macky Sall rencontre les députés de sa coalition et « va devoir trancher pour le poste de président de l’Assemblée nationale », indique le journal, avant de souligner que « des questions stratégiques autour de la composition du bureau, des commissions et autres » seront également au menu des discussions.

Par ailleurs, Sud Quotidien cite l’inflation, la bérézina de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) aux dernières législatives, le regain de l’opposition et le nouveau gouvernement comme les « défis de fin de mandat » de Macky Sall. De son côté, Walf Quotidien indique que « le Sénégal (est) sans gouvernail » lorsque le chef de l’Etat est en déplacement. Cette situation est due à « l’absence d’un Premier ministre et la fin de mandat du président de l’Assemblée », note le journal.

Plus loin, Vox Populi affirme que l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), « revigoré par les performances » du Parti démocratique sénégalais (PDS) aux élections législatives du 31 juillet, proclame le PDS « première force de l’opposition parlementaire ». L’accent doit être mis désormais sur la « vente des cartes » et le « renouvellement », une condition pour doter le parti « d’un appareil performant et prêt pour remporter l’élection présidentielle de février 2024 », invite-t-il.

S’il proclame le PDS « première force de l’opposition », l’ancien chef de l’Etat tient aussi au maintien de l’alliance Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) et Yewwi Askan Wi (libérer le peuple). Ces deux formations, parties ensemble aux dernières législatives, ont remporté 80 des 165 sièges de l’Assemblée nationale. « Nous ne devons pas nous laisser divertir par ceux qui veulent casser l’inter-coalition », a dit Abdoulaye Wade.

En football, Samuel Eto’o, ancien international camerounais et actuel président de la fédération de son pays, est présent au Sénégal depuis le 16 août pour évoquer la participation africaine à la prochaine Coupe du monde Qatar 2022, d’après Le Soleil.

L’objectif du Sénégal, du Cameroun, du Maroc, du Ghana et de la Tunisie est de permettre à une nation africaine d’atteindre pour la première fois le carré d’as alors les quarts de finale du Sénégal (2000) et du Cameroun (1990) sont les meilleures performances du continent dans l’histoire du Mondial. Mais cette année, « les cinq représentants de l’Afrique feront tout pour remporter la Coupe du monde », promet le Lion indomptable, nommé ambassadeur de la Coupe du monde Qatar 2022.

Zimbabwe : un film sur le chef de l’opposition interdit de diffusion

La production consacrée à Nelson Chamisa est « susceptible d’être contraire à l’ordre public et d’inciter à la violence » selon le Conseil de censure du Zimbabwe, organisme chargé de contrôler la production des médias.Camilla Nielsson, une journaliste danoise, a signé un film documentaire intitulé « Président ». Le personnage principal, l’opposant politique Nelson Chamisa, a été suivi lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2018.

Dans cette production, le leader de l’opposition au Zimbabwe dénonce « le truquage, l’intimidation, la fraude et la violence politique » de l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir).

Ainsi Oscar Mugomeri, directeur adjoint du Conseil de censure du Zimbabwe, a prononcé une interdiction de diffusion du film documentaire pour violation de la loi sur la censure et le contrôle des divertissements dans une lettre datée du 16 juin et adressée à Chris Mhike, l’avocat de la productrice.

Pour Angela Quintal, Coordinatrice du programme Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, aux États-Unis, cette décision « semble moins vouloir mettre fin à l’incitation à la violence que s’assurer qu’un leader politique de l’opposition ne bénéficie pas d’une publicité gratuite avant un scrutin crucial ».

En effet, le Zimbabwe s’achemine en 2023 vers des élections générales dont la date n’est pas encore connue. « Les autorités doivent immédiatement revenir sur cette décision apparemment irréfléchie et faire respecter le droit à la liberté d’expression », a déclaré M. Quintal, non sans plaider pour la non utilisation de la censure à des fins politiques.

L’avocat Chris Mhike a fait appel auprès du ministère de l’Intérieur et du Patrimoine culturel et n’exclut pas de saisir la Cour constitutionnelle. Sa cliente Camilla Nielsson avait demandé, le 1er avril, au Conseil de censure du Zimbabwe d’autoriser la diffusion du film documentaire « Président ».

Mais la structure de régulation a estimé que la production comporte des scènes qui violent la loi sur la censure sans clairement désigner les passages incriminés. « Le film pourrait inciter à la violence alors que le pays se prépare à aller aux élections en 2023 », a justifié M. Mugomeri.

Sénégal : le HCCT, une institution « utile » au bilan « élogieux »

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur une diversité de sujets dominés par le casse-tête de la nomination d’un Premier ministre et l’importance du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) expliquée par ses responsables.L’Observateur aborde la nomination du futur Premier ministre, un sujet « casse-tête » pour Macky Sall. Le journal explique « pourquoi le choix est difficile ».

Le Témoin parle de son côté de « gestation de presque neuf mois ». Après l’avoir supprimé au lendemain de sa réélection, le président Sall a restauré le poste de Premier ministre en novembre dernier. Mais il semble peiner toujours à trouver le successeur de Mahammad Boun Abdallah Dione à la Primature. En l’absence de chef de gouvernement, le journal affirme que « certains décrets (deviennent) nuls et de nul effet ».

Si Macky Sall essaie de résoudre ce problème, Le Quotidien indique qu’il a réussi à « libérer les Jambaars (soldats) » sénégalais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), après son passage à Bamako lundi dernier. Bloqués par le pouvoir de transition malien « à cause des différends géopolitiques et diplomatiques », « les premiers éléments ont atterri hier à Dakar », affirme le journal.

Walf Quotidien s’arrête sur la forte personnalité qu’incarne le chef de l’Etat sénégalais au niveau mondial depuis son élection à la présidence en exercice de l’Union africaine (UA), en février. Malgré qu’il soit « adoubé à l’étranger », le journal note qu’il est « contesté au pays ».

Concernant l’élection du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) prévue en septembre et boycottée par l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), les deux principales formations de l’opposition, l’institution a apporté sa « réplique » dans Le Soleil. Pape Maël Thiam, premier vice-président du HCCT, regrette « les déclarations erronées et les jugements hâtifs sur l’utilité du Haut conseil des collectivités territoriales ». En cinq ans, l’institution affirme avoir produit « cinq rapports dont quatre annuels et un quinquennal ».

Alors qu’elle veut porter le projet de dissolution du HCCT à l’Assemblée nationale, « l’opposition (a été) mise à niveau » hier par les responsables de l’institution, selon Sud Quotidien. Pape Maël Thiam dégage un « bilan élogieux » et s’en prend aux détracteurs de l’institution qui la qualifient de « budgétivore » et d’ « inutile », note Vox Populi.

En dehors des rapports produits, le HCCT dit avoir réalisé quatre contributions, six études et 26 avis répartis en 548 recommandations. Tout ce travail a été « mis à la disposition du président de la République et du gouvernement », précise-t-il. A sa suite, le ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Saidou Sow, par ailleurs maire de Kaffrine (centre), raille l’opposition en estimant qu’elle « n’a pas boycotté (l’élection du HCCT), (mais) elle a fui ».

Partant du Mali, Macky Sall tente d’éteindre les incendies en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la visite officielle du président Macky Sall au Mali pour aborder avec le chef de la transition plusieurs questions dont l’affaire des 49 militaires ivoiriens accusés d’être des « mercenaires » avant d’être inculpés et écroués.« Dakar-Bamako sur les rails », indique Bés Bi à propos de la visite de Macky Sall hier au Mali, notant une convergence de points de vue avec le colonel Assimi Goïta sur les « échanges commerciaux, la transition et les militaires ivoiriens » détenus au Mali depuis le 10 juillet et inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’état ».

Le Soleil note pour sa part que Macky Sall a fait un « appel à la communauté internationale » pour lutter contre le terrorisme au Mali. Ce pays « mérite le soutien de toute la communauté africaine », a dit le président en exercice de l’Union africaine (UA) avant de poursuivre sa mini-tournée africaine qui doit le mener au Tchad et au Gabon. Suffisant pour que L’AS le surnomme « le nouveau pompier africain » pour son activité pour la libération des soldats ivoiriens au Mali et ses succès diplomatiques dans le dossier du Sud Soudan, entre autres.

En politique, Pape Diop, le député qui a rejoint récemment la majorité présidentielle pour lui permettre d’obtenir la majorité parlementaire absolue, se livre dans une « grande séance d’explications » dans L’Observateur. Il revient notamment sur « ce que Macky Sall lui a dit au téléphone », « le rapprochement infructueux de Yewwi » Askan Wi (libérer le peuple), l’une des principales formations de l’opposition, et « le SMS envoyé à Karim Wade », l’ex-ministre du régime libéral exilé au Qatar depuis 2016.

Par ailleurs, « l’opposition et le pouvoir sont obligés de dialoguer », indique Ibrahima Sène, leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), membre de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). « Le peuple a montré sa volonté d’en finir avec les majorités monolithiques », analyse le responsable politique de ce parti de gauche.

A propos du « déménagement chaotique » de l’Hôpital Aristide le Dantec (HALD) de Dakar, Le Quotidien dit « HALD au mauvais traitement » avant de publier la liste des structures de recasement des services. Toutefois, « il n’y a pas lieu de stresser ni pour les malades ni pour le personnel », rassure Dr Babacar Thiandoum, directeur de cet hôpital dont la reconstruction va démarrer au mois de septembre pour un investissement de 60 milliards FCFA.