La France et la Côte d’Ivoire signent un 3e C2D d’un montant de 751 milliards FCFA

La Côte d’Ivoire et la France ont signé, mardi, à Paris un troisième Contrat de désendettement et de développement (C2D) d’un montant de 751 milliards FCFA.

Le document a été paraphé par le ministre français de l’Economie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, et son homologue de la Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly.

Ce troisième contrat, dont la mise en œuvre et le suivi seront effectués par l’Agence française de développement (AFD), mobilisera des ressources d’un montant de 1,144 milliard d’euros, soit 751 milliards de Francs CFA qui s’ajoutent aux financements de 1,755 milliard d’euros déjà mobilisés lors des deux premiers contrats.

Ces ressources seront entièrement consacrées aux priorités du gouvernement ivoirien, dans le cadre du nouveau Plan national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire pour 2021-2025, souligne une note d’information transmise à APA, jeudi.

Par ce dispositif, d’importants programmes sociaux seront financés, avec une attention particulière à la jeunesse, au travers des programmes pour l’éducation, la formation et l’emploi, mais aussi le secteur de la santé.

Des projets en matière de développement urbain et d’agriculture démontrent également l’engagement commun à protéger l’environnement et à répondre aux défis de la transition écologique, tout en renforçant le développement équilibré du territoire.

Enfin, l’appui à la gouvernance des institutions publiques, notamment financière, constituera une autre priorité d’utilisation, par les autorités ivoiriennes, dans le cadre de ce contrat.

La signature de ce troisième contrat de désendettement et de développement réaffirme ainsi le soutien des autorités françaises aux priorités de développement du gouvernement ivoirien.

Elle s’inscrit aussi plus largement dans l’engagement constant de la France à mobiliser, tant au niveau bilatéral que multilatéral, les financements nécessaires aux besoins des pays en développement, en particulier en Afrique.

Mécanismes de conversion de dette en programmes de développement, gérés dans un cadre partenarial, les Contrats de désendettement et de développement illustrent depuis 2012 la richesse de la coopération économique entre la France et la Côte d’Ivoire.

Le secteur privé ivoirien contribue pour « 80% aux recettes de l’Etat »

Le secteur privé, en Côte d’Ivoire, le premier investisseur et employeur, contribue pour « 80% aux recettes de l’Etat », a indiqué jeudi à Abidjan le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à l’ouverture du forum économique Cgecy Academy 2021.

« Le secteur privé est le premier investisseur, le premier employeur et le principal contributeur avec 80% aux recettes de l’Etat », a déclaré M. Patrick Achi, qui représentait le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. 

Le forum économique Cgeci Academy, initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), a pour thème cette année   »Crises et résilience des entreprises en Afrique ». 

Selon le chef du gouvernement ivoirien, « 2/3 des entreprises en Afrique ont été impactées par la crise. (Et) en Côte d’Ivoire, près de 38% ont momentanément arrêté de travailler et 2,5% ont arrêté définitivement ». 

M. Patrick Achi a salué l’engagement des acteurs du secteur privé à cartographier les crises et rechercher des solutions pour opposer une résilience face aux chocs internes ou externes à l’entreprise. 

Le chef du gouvernement ivoirien a indiqué qu’en Côte d’Ivoire  « une croissance de 6,5% est attendue pour 2021, ceci grâce aux efforts conjugués du secteur privé » et de l’Etat. L’année précédente, le pays, affecté par la pandémie de Covid-19, a affiché une croissance de 2%.

En Côte d’Ivoire, quelque 830 entreprises et 114 000 acteurs du secteur informel ont bénéficié du soutien de l’Etat, afin de leur permettre de faire face aux impacts néfastes de la pandémie de Covid-19. M. Patrick Achi a fait observer que le secteur informel représente 80%.  

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a invité le secteur privé à être « plus audacieux et moins timide ». Un appel à s’engager pour saisir les opportunités en dépit des situations de crise.   

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a formulé le vœu que le dialogue public-privé qui est « si cher » au gouvernement continue d’être amélioré, et que s’accélère la mise en œuvre des résolutions et décisions communes. 

Après l’édition de 2018 consacrée à l’industrialisation, la Cgeci Academy a produit un livre blanc sur l’industrialisation de la Côte d’Ivoire, dont les recommandations ont été en partie intégrées dans le Plan national de développement 2021-2025. 

Pendant deux jours que durera le Forum, les participants tableront sur la résilience face aux crises. L’économiste français M. Jacques Attali, a indiqué comment assurer des ajustements ou des réorientations pour adapter son business model face aux nouveaux paradigmes ayant émergé avec la pandémie. 

La Cgeci Academy 2021 en est à sa 9e édition de ce forum, le plus important forum économique organisé par le secteur privé ivoirien. Le Ghana, un voisin à la Côte d’Ivoire, est le pays invité d’honneur de cette édition. 

 « Tout au long de ces années, nous nous sommes employés à rechercher et promouvoir les voies et moyens d’un développement accéléré du secteur privé, en insistant particulièrement sur les solutions à apporter aux préoccupations des chefs d’entreprises », a dit M Jean-Marie Ackah. 

Système d’irrigation goutte-à-goutte: l’une des clés du développement agricole en Côte d’Ivoire

Le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a visité, mercredi à Yamoussoukro, un site expérimental de production agricole utilisant le système d’irrigation goutte à goutte.

Accompagné d’une équipe d’experts, Samy Gaiji , s’est rendu à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne à l’invitation de  Leo Vinovezky, Ambassadeur de la République d’Israël en Côte d’Ivoire, rapporte un communiqué transmis à APA.

 Cette station d’une superficie de deux hectares dans l’enceinte de l’Institut Nationale Polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro constitue un centre d’incubation pour la formation pratique des étudiants et autres acteurs du monde agricole.

Entièrement financée par le gouvernent israélien, l’installation de cette station expérimentale en 2018 est le fruit de la coopération entre l’Agence Israélienne pour la Coopération internationale au développement (Mashav) et l’Ecole supérieure d’Agronomie de l’INP-HB.  Cette coopération permet également aux étudiants de la filière agricole de bénéficier d’un stage d’une durée d’onze mois en Israël.

De retour, ceux-ci sont invités à mettre sur ce site expérimental, les connaissances acquises durant le stage. En effet, l’Etat d’Israël dispose d’une expertise avérée dans les systèmes d’irrigation des cultures agricoles. Cette technique a l’avantage de la maîtrise de l’eau, de la gestion du sol, des intrants et une production indépendante des aléas climatiques.

Trois années après la mise en œuvre de ce projet, les résultats sont satisfaisants et prometteurs. Des parcelles de cultures diverses (banane plantain, cacao, piment, manioc…) ou souvent en association de cultures. Aussi, les récoltes sont disponibles durant toutes les saisons de l’année.

Selon Yoman Francois Xavier, agri preneur sur le site, sur une parcelle de 0, 25 hectares, 68 sacs de 50 kilogrammes d’aubergines chacun ont été produit en trois mois. Cette même quantité peut être produite sur les autres trimestres de l’année et approvisionner régulièrement le marché local.

Pour Siaka Koné, Directeur de l’Ecole Supérieur d’Agronomie(ESA), le système d’irrigation des parcelles peut être l’une des clés du développement du secteur agricole car garantissant une production en quantité et en qualité durant toutes les saisons de l’année.

Selon Leo Vinovezky, Ambassadeur de la République d’Israël en Côte d’Ivoire, cette parcelle expérimentale s’inscrit dans le cadre de la formation professionnelle des Elèves ingénieurs ivoiriens dans le domaine de l’agriculture, particulièrement sur la technologie de l’irrigation goutte à goutte.

« Le défi pour nous dans un futur très proche, est d’appuyer les élèves ingénieurs ivoiriens pour l’utilisation de la technologie et l’innovation dans le domaine de l’agriculture » a-t-il fait remarquer.

Sur le terrain, Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a pu apprécier le modèle Israélien d’irrigation des parcelles et mesurer les opportunités économiques qu’offre cette technologie pour le développement du secteur agricole.

« Nous repartons satisfaits de cette visite. Nous allons très rapidement renforcer notre collaboration avec l’administration de l’ESA à travers des initiatives de partenariat et la mise en œuvre de projets agricoles » a-t-il fait savoir.

Transport ivoirien: 1400 véhicules octroyés au secteur ont créé 20 000 emplois (faîtière)

Plus de 1.400 véhicules, octroyés par l’Etat ivoirien aux transporteurs, ont créé 20 000 emplois, selon Mamadou Soumahoro, vice-président et coordonnateur national de la Fédération nationale des sociétés coopératives du transport routier en Côte d’Ivoire (Fenascotra-ci).

« Le président de la République a mis plus de 1400 véhicules à nos dispositions durant les trois dernières années qui ont coûté près de 40 milliards Fcfa sans oublier des milliers de kilomètres de bitume », s’est réjoui M. Mamadou Soumahoro, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

En plus de cela, une somme de 2 millions de Fcfa a été remise aux bénéficiaires du projet pour servir comme fonds de roulement. Le projet est soutenu par le Fonds de développement du transport routier (Fdtr), dont le directeur général est Kouyaté Mohamed.  

M. Soumahoro, au nom du président de la fédération, Abou Diakité, et des membres de la Fenascotra-ci, a remercié le chef de l’Etat ainsi que le ministre de tutelle, Amadou Koné, pour ces efforts consentis au profit des transporteurs routiers.  

« En moins de trois ans, l’Etat a décaissé plus de 40 milliards Fcfa pour nous les transporteurs, ce qui a créé au total environ 20 000 emplois », a-t-il dit. Sur la base de certains critères, ces véhicules sont accordés aux transporteurs à un coût préférentiel. 

Ce projet intervient dans le cadre du renouvellement du parc automobile dans le secteur du transport routier en Côte d’Ivoire. Il est piloté par le ministère des Transports à travers ses démembrements.  

Portée sur les fonds baptismaux, le 18 septembre 2021, la Fenascotra-ci veut lutter contre l’incivisme dans le secteur routier, former les acteurs pour plus de professionnalisme et de sécurité routière.

Dans ce contexte, M. Mamadou Soumahoro a annoncé pour le mois de novembre, à l’orée des fêtes de fin d’année, une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, ce qui devrait permettre d’éviter des accidents et annihiler ces efforts. 

En Côte d’Ivoire, 90% des véhicules ont un âge de plus de 20 ans, a fait observer M. Mamadou Soumahoro, qui a salué ce projet de l’Etat ivoirien. La faîtière revendique 500 sociétés coopératives réparties dans les 31 régions du pays. 

L’Etat ivoirien veut optimiser le fonctionnement des Conseils de gestion des EPN

Dans l’optique d’optimiser le fonctionnement des Établissements publics nationaux (EPN) de Côte d’Ivoire, la direction générale du budget et des finances, a organisé jeudi à Abidjan, un séminaire de renforcement des capacités des membres des Conseils de gestion des EPN.

« Les nouvelles sessions qui démarrent aujourd’hui constituent la suite de celles de 2019. Elles concernent cette fois l’ensemble des membres des Conseil de gestion des EPN et assimilés », a indiqué le directeur général du budget et des finances, Seydou Traoré, à l’ouverture des travaux.

La population cible, insinuera-t-il, est constituée d’environ 800 conseillers de gestion répartis en huit groupes de 100 participants. De fin octobre 2021 au premier trimestre 2022, deux sessions seront organisées par mois.

Le séminaire a été ouvert par M. Adama Sall, le directeur de Cabinet, représentant du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat. Il a relevé que la mission de ces Conseils de gestion est de veiller à la bonne gouvernance et à la performance des EPN.

« Mais, force est de constater que les Conseils de gestion n’ont pas encore toujours fonctionné de façon optimale », a ajouté M. Adama Sall, faisant observer que les rapports établis trimestriellement par la direction générale du budget et des finances montrent que « plusieurs EPN n’ont pas encore de Conseils de gestion » ;

En outre, les Conseils de gestion qui existent se réunissent bien souvent de façon irrégulière, a-t-il mentionné, indiquant que cette situation impacte négativement la performance et la gouvernance des EPN.

Poursuivant, M. Adama Sall a souligné que les raisons évoquées sont, entre autres, la non-désignation des représentants des départements ministériels par les ministres de tutelle, l’inexistence d’actes réglementaires nommant les membres désignés et le non-paiement régulier des jetons de présence.  

Pour résoudre ces problèmes, le ministère du Budget a lancé un processus de régularisation en désignant ses représentants dans tous les EPN. Et ce, afin d’impulser tous les membres du gouvernement à en faire autant.

Cette session se justifie dans la mesure où les membres des Conseils de gestion désignés doivent être formés et sensibilisés au bon accomplissement de leurs missions, a soutenu M. Adama Sall, qui a invité ces mandants à se considérer comme des gardiens de la bonne gouvernance. 

Santé: opération de collecte de sang à Abidjan

Une opération de collecte de sang s’est déroulée, jeudi, à Abidjan à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration.

Organisée par la direction des ressources humaines (DRH) du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, avec l’appui technique du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), cette opération a permis de collecter une centaine de poches de sang.

Dr Noël Tahet, directeur de cabinet de Dr  Brice Kouassi, Secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration a salué cette initiative de la DRH qui épouse la vision du président de la République à faire de la Nation, un pays solidaire.

« Donner son Sang est un acte de portée sociale, mais en même temps, donner son sang pour sauver des vies, c’est aussi un acte spirituel (…) Ce matin, les agents ont répondu nombreux pour venir apporter leur contribution afin qu’à travers cet acte, beaucoup de vies soient sauvées »  a-t-il déclaré.

Commentant également à son tour cette opération qui est à sa deuxième édition, le directeur des ressources humaines M. N’Golo Coulibaly du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration  s’est félicité  de la disponibilité du personnel qui à travers cet acte d’humanisme sauve des vies.

« Aujourd’hui, quand vous allez dans les hôpitaux, vous constatez qu’il y a un réel besoin en sang, et le Secrétariat d’Etat est engagé auprès de l’action gouvernementale », a-t-il expliqué, soulignant que cette opération don de sang est un  acte civique d’une extrême importance.

Dans le même élan, Dr Assoupou Olga du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a sensibilisé les uns et les autres à emboiter le pas au personnel du Secrétariat d’Etat.

« On aura toujours besoin de sang, car nous sommes dans un pays où l’offre est inférieure à la demande. Mais plus, nous avons ce genre de séance, plus  la banque de sang peut aller vers une autosuffisance » a-t-elle affirmé.

Pour les différents donateurs, plus qu’un acte citoyen, donner son sang est une nécessité :

« Participer à une opération don de sang est une nécessité, car elle sauve des vies. Prenons l’exemple des hommes et femmes dans les hôpitaux qui ont besoin d’être transfusé. Nous devrons contribuer à cette action humanitaire de sauver des vies » a soutenu un agent du Secrétariat d’Etat après avoir donné son sang.

La Côte d’Ivoire ne produit annuellement que 160 000 poches de sang là où les besoins sont de 250 000 poches pour une population de 25 millions d’habitants.

Inauguration à Abidjan d’un centre sportif ivoiro-coréen d’un coût de 6,5 milliards Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a procédé jeudi à l’inauguration d’un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen éponyme, situé à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

« Cet édifice représente un symbole fort de l’amitié entre nos deux pays », a déclaré M. Alassane Ouattara qui a traduit toute la reconnaissance de la République de Côte d’Ivoire à l’Etat de la Corée pour « le don de ce bel ouvrage ».

Le centre devrait permettre l’éducation et l’encadrement de la jeunesse. Il comprend 1200 sièges, une salle d’exposition culturelle et se veut un espace qui accueille les rendez-vous sportifs, culturels et des TIC. 

Selon le ministre ivoirien des Sports et du développement de l’économie sportive, Claude Paulin Danho, l’ouvrage a coûté 6,5 milliards Fcfa d’investissement, soit 5,2 milliards Fcfa financés par la République de Corée et 1,3 milliard Fcfa de l’Etat ivoirien.

 Cet espace, dédié à la promotion du taekwondo, a été inauguré en présence de l’ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul. Il s’est réjoui de ce que le centre sportif, culturel et des TIC renforce les liens de coopération entre les deux pays. 

 »Nous pouvons dire désormais que le taekwondo est devenu autonome », a affirmé Me Jean-Luc Adjémel, ceinture noire 4e dan dans cette discipline, rapportant que par le passé, ils louaient des salles pour organiser des compétitions de passage de grade. 

En 1961, la Côte d’Ivoire a noué des relations avec la Corée. L’Etat ivoirien est le premier pays africain à établir avec la Corée des relations diplomatiques et cette coopération entre les deux pays dure aujourd’hui 60 ans. 

Affi appelle à un dialogue politique pour un « consensus » à la présidentielle de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé jeudi pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », a dit M. Affi qui conduisait une délégation de son parti.

Cette démarche, notera-t-il, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3 000 morts.   

Il a fait savoir que c’est une audience que le FPI a sollicitée il y a plusieurs mois, mais les conditions sanitaires liées à la Covid-19 n’ont pas permis de la rencontre. A cette occasion, il a  évoqué des sujets d’Intérêt national.

Avec le chef de l’Etat, il a déclaré avoir abordé la question de la réconciliation nationale, la paix et la stabilité, politique et sociale de la Côte d’Ivoire. A cet effet, il a plaidé pour la réintégration de camarades radiés de la fonction publique suites aux crises électorales de 2010 et 2020. 

« Des proches ont fait l’objet d’arrestation, beaucoup d’entre eux ont été libérés dont moi-même (après la présidentielle de 2020), mais quelques uns sont encore en prison », a ajouté le chef du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, aujourd’hui président du PPA-CI.

« Nous avons évoqué le sujet de ces quelques camarades fonctionnaires qui ont été radiés et comme il y a une juriste prudence qui vient d’être éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil au Ghana, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration le cas de tous ces camarades qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010 », a-t-il poursuivi. 

« S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge pour se réinsérer dans la vie économique et sociale », a ajouté M. Affi.  

Il a par ailleurs fait état de la situation de quelques planteurs d’hévéa, notamment le cas de la SAFIC de Grand-Lahou (Sud), où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards Fcfa, un dossier qui traîne sur plusieurs années.

« Les planteurs m’ont demandé expressément d’évoquer le sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait et je pense que dans les jours et semaines à venir, le Premier ministre va se pencher sur ce dossier », a-t-il rassuré.

Côte d’Ivoire: le Trésor dénonce un emprunt obligataire lancé « sans autorisation »

Le Trésor ivoirien dénonce l’emprunt obligataire de l’entreprise « Patrimoine Africa » lancé avec un taux d’intérêt de 50% par an « sans autorisation » et en « violation » des règles en la matière, dans un communiqué.

Patrimoine Africa a lancé à travers les réseaux sociaux un emprunt obligataire afin de constituer un fonds interne pour la production avicole dénommé « FIPRA-PA 2021 » aux conditions de souscription ne respectant pas les normes. 

Le montant total à mobiliser pour cet emprunt obligataire est de 100 millions Fcfa avec une valeur nominale de 10.000 Fcfa et un taux d’intérêt annuel de 50% pour une durée de quatre ans. La restitution du capital souscrit est prévue à la fin du contrat.

Selon le Trésor, « cet emprunt a été lancé sans autorisation, en violation de l’instruction relative à l’appel public à l’épargne au sein de l’Union monétaire ouest-africaine  (Uemoa) et de la mesure gouvernementale d’interdiction des placements financiers illégaux ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2020 un texte interdisant les placements financiers illégaux. Ce texte qui renforce le dispositif sur les placements financiers, a été pris à la suite de placements ayant fait plusieurs victimes. 

Prévenant les populations, le Trésor rappelle qu’elles doivent « garder à l’esprit que le taux d’intérêt de 50% qui est proposé, doublé de la restitution du capital souscrit à la fin du contrat, constituent des éléments d’alerte qui invitent à se détourner de ce type de placement ». 

Les Caisses de dépôts appelées à investir dans l’économie verte pour assurer un redressement post-covid-19

Le  Pr Daniel Ona Ondo, Président de la Commission de la Communauté économique et monétaire  des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), a au cours de la tenue à Libreville de la 6ème édition du Forum international des caisses de dépôt, invité ces institutions financières, à investir dans l’économie verte (agriculture, Énergie, NTIC…), pour assurer la croissance durable et inclusive  en Afrique.

 

« Promouvoir les investissements durables et l’économie verte, en s’appuyant sur l’expérience des Caisses de Dépôt et le besoin de projets responsables et innovants, catalyseurs de ressource ». Est le thème principal choisi pour ce forum international qui se déroule à Libreville au Gabon.

Pour le prof  Daniel Ona Ondo, « dans l’optique d’assurer un redressement post-covid-19, structuré et ordonné de la sous-région et pour trouver ainsi le chemin d’une croissance inclusive, verte et durable, les caisses de dépôts sont appelées au même titre que d’autres partenaires à faire du plan communautaire de relance économique Post-covid-19 de la CEMAC, une cause commune devant ainsi permettre une mobilisation accrue des ressources pour son financement », a-t-il suggéré.

Il sied de signaler que, plusieurs personnalité et cadres dirigeants les Caisses de Dépôts provenant du Burkina-Faso, de Côte d’Ivoire,  du Bénin, du Gabon, du Sénégal,  de Mauritanie, de Tunisie, du Niger, du Maroc, de France et d’Italie participent à cet évènement international

A en croire les organisateurs, ce Forum a pour mission de mettre en valeur et de diffuser le modèle des Caisses de Dépôt en promouvant leur rôle dans la mobilisation de l’épargne, leur capacité à accompagner les politiques publiques et leur fonction de catalyseurs d’investissements de long terme, durables et productifs.

 

 

Ouattara reçoit l’opposant Affi Nguessan au palais présidentiel jeudi

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara reçoit, ce jeudi 28 octobre 2021, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan, au palais présidentiel, selon une noté du parti publiée mercredi.

« Le président de la République, Alassane Ouattara, reçoit en audience, ce jeudi 28 octobre 2021, au palais présidentiel, au Plateau, à 12h00 (GMT, heure locale), M. Pascal Affi Nguessan », indique la note. 

L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan est le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par Laurent Gbagbo, qui a son retour au pays, après 10 ans à La Haye, a décidé de créer un nouveau parti.

Les 16 et 17 octobre 2021, M. Gbagbo et ses partisans ont porté sur les fonds baptismaux le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), marquant la rupture avec des « camarades » du FPI en raison de certaines dissensions. 

Côte d’Ivoire: OD, un cadre Rhdp, échange avec Bendjo, chargé de la réconciliation au Pdci

Ouattara Dramane dit « OD », un cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a échangé mardi avec Noël Akossi Bendjo, conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Cette rencontre, à l’allure d’une retrouvaille entre deux ex-collaborateurs, intervient quelques jours après la nomination de Noël Akossi Bendjo, comme conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale dans le Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié.   

M. Ouattara Dramane, cadre du Rhdp dans la commune du Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, était membre du Conseil municipal du Plateau, quand M. Bendjo dirigeait la cité en tant que premier magistrat. 

Ce cadre du Rhdp, qui a maintes fois été battu par l’actuel député-maire, Jacques Ehouo, entretient visiblement des rapports amicaux avec M. Bendjo, qui est rentré d’exil, en provenance de la France, il y a quelques mois. 

OD a saisi cette occasion pour informer M. Bendjo de la  création de sa Fondation pour la cohésion sociale, la démocratie et la solidarité. L’ancien maire du Plateau, son aîné a également une expérience dans la gestion de cette entité. 

Lauréat de la 1ère édition du Prix Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) pour la cohésion sociale et la paix, OD est engagé dans la thématique de la réconciliation. Il s’est naturellement montré disponible pour apporter sa contribution à la cohésion sociale au Plateau et même au-delà, si nécessaire.

L’hôte a aussi félicité l’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo pour sa récente nomination au Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié, en qualité de Conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale. 

Touché par cette marque d’attention à son endroit, M. Bendjo  qui avait son épouse à ses côtés, a remercié OD pour sa démarche et a saisi l’opportunité pour le féliciter pour son esprit fair-play lors des dernières législatives au Plateau. 

Vice-président du Pdci, M. Bendjo a répondu favorablement à l’appel à la réconciliation de son invité et l’a exhorté à poser davantage d’actions dans le sens de la cohésion au Plateau mais aussi à être un ambassadeur de paix auprès de sa formation politique.

La rencontre s’est déroulée dans une ambiance très conviviale. Elle montre ostensiblement une décrispation du climat politique auréolée d’un dialogue et d’une fréquentation entre les leaders politiques du pays. 

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis de l’Afrique débattus à Abidjan

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis des Etats africains, étaient débattus à Abidjan du 25 au au 27 octobre 2021, à l’occasion d’une Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone.Cette conférence régionale, ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, avait pour objectif de situer le rôle et les contributions de l’évaluation d’impact dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Elle a été organisée par le Clear (Centers for learning on evaluation and resultat) pour l’Afrique Francophone et le programme WACIE avec le soutien de la Banque africaine de développement  (BAD).

Durant trois jours, Abidjan était la capitale de l’évaluation d’impact en Afrique Francophone, avec des experts et professionnels de l’évaluation, autour du thème « La mise en œuvre des agendas de développement à l’aune des enjeux actuels, évaluation d’impacts au cœur de la décision ».

Les pays africains se sont engagés à réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) adoptés par les Nations unies en septembre 2015. Cette conférence vise à amener les Etats à entrer dans cette vision et celle de l’agenda 2063 de l’UA.

Pour Mme Kaba Nialé, « cela ne peut être atteint si une place de choix n’est pas faite à l’évaluation d’impacts qui est la formulation et la mise en oeuvre des programmes de développement au sein des Etats ».

L’évaluation d’impact se veut un instrument indispensable pour les politiques publiques, qui aide à la décision. Elle a pour objectif de favoriser l’amélioration des performances de l’action publique. 

En Côte d’Ivoire, d’importants efforts ont été engagés en vue de l’institutionnalisation de la gouvernance des politiques publiques et de développement, a fait savoir le ministre du Plan et du développement. 

Dans cette dynamique, poursuivra-t-elle, « notre pays, dans cadre le cadre du renforcement de la gouvernance, a inscrit dans sa Constitution de 2016 l’évaluation comme instrument de redevabilité ». 

Le gouvernement ivoirien vient d’adopter, il y a seulement quelques semaines, un projet de lois relatifs à l’évaluation des politiques publiques, a-t-elle ajouté, tout en encourageant l’institutionnalisation de la pratique évaluative qui demeure un levier majeur dans l’atteinte efficace des objectifs. 

La conférence devrait par ailleurs permette de faciliter les avancées qualitatives dans la mise en œuvre de réformes nationales en matière d’évaluations dans le pilotage stratégique et opérationnel  de l’action publique.

La pratique de l’évaluation d’impact s’est répandue en Afrique durant ces deux dernières décennies avec des disparités entre les régions en matière de nombre d’études menées ou d’utilisation de ces études.

En 2011, un rapport sur les évaluations d’impacts en Afrique subsaharienne avait révélé qu’elles se sont sensiblement développées en Afrique à partir de 2004, mais qu’elles étaient en grande partie menées dans les pays anglophones.

Dans ce contexte, le Clear pour l’Afrique Francophone a lancé en 2016 un séminaire sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone visant à combler le manque d’expertises techniques locales pour la conduite des évaluations d’impact crédibles.

Côte d’Ivoire: réouverture du service de gynécologie obstétrique du CHU de Treichville

Le service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud Abidjan), rénové à hauteur de 3,6 milliards Fcfa suite à une vétusté, a été rouvert mercredi après plus de 4 ans d’interruption.

La réouverture du service s’est faite en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a appelé les animateurs à être « sensibles » aux problèmes des patients afin de « délivrer des soins humanisés et médicalisés ».    

Le CHU de Treichville, où déjà en 1967, les soins gynécologiques obstétriques étaient pris en charge, retrouve cette vocation. Selon le Premier ministre, la santé mère-enfant représente un tiers des activités sanitaires du pays.

Le ministre de la Santé,  de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait savoir que le service gynéco obstétrique, jadis fleuron du système sanitaire du pays, a été interrompu pendant plus de 4 ans en raison de la vétusté des équipements.

La réhabilitation a coûté 3,6 milliards Fcfa. Elle permet aux populations de Treichville, de Marcory,  de Koumassi, de Port-Bouët et au-delà de bénéficier de soins sécurisés et de qualité pour une population cible de 1 million de personnes. 

La nouvelle configuration architecturale offre à cet établissement une capacité de 70 lits, avec en zone de maternité des salles d’accouchement: trois salles d’accouchement de 2 lits chacune et deux salles d’accouchement de 1 lit. 

L’interruption du service de gynéco obstétrique, essentielle dans le continuum des soins de la mère et de l’enfant, a contribué à dégrader davantage les indicateurs sanitaires, notamment pour ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. 

Concours administratifs ivoiriens: 3 présumés candidats poursuivis pour fraudes

Trois présumés candidats ayant produit des dérogations frauduleuses dans le cadre des concours administratifs session 2021, sont poursuivis, annonce le ministère ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Selon le ministère, des vérifications approfondies effectuées sur les dossiers de candidature, dans le cadre de l’organisation des concours administratifs de la session 2021, ont permis d’identifier « trois présumés candidats en possession de dérogations frauduleuses ». 

Suite aux vérifications, des dispositions ont été prises pour leur interdire l’accès aux centres de compositions et une plainte a été déposée contre eux auprès du procureur de la République.  

Nonobstant les faits de faux qui pèsent sur eux, deux parmi les trois candidats concernés, se sont présentés le samedi 23 octobre 2021 sur des centres de composition, souligne le ministère, rapportant qu’ils ont été appréhendés et mis à la disposition de la gendarmerie nationale. 

La troisième personne qui devrait prendre part aux compositions du dimanche 24 octobre 2021, ne s’est pas présentée. Toutefois, sera-t-elle poursuivie pour cette falsification de la signature du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Le ministère de la Fonction publique,  chargée d’organiser les concours administratifs, assure opérer sous le triptyque transparence, équité, célérité. Dès lors, tout acte de fraude ou de corruption sera traqué et traité selon les procédures en vigueur. 

Côte d’Ivoire: la FAO pour un accompagnement des agriculteurs

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gadji, invite l’Etat ivoirien à accompagner les agriculteurs comme des « entrepreneurs », à la cérémonie inaugurale du Centre d’études perspectives (CEP), à Abidjan.

Dans une contribution sur un panel de haut niveau autour du thème « Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disposition des ressources alimentaires sur le continent africain? « , M. Samy Gadji a soutenu que « l’agriculteur est un entrepreneur ».

Pour lui, l’Etat devrait « apporter un appui aux agriculteurs » pour une meilleure gouvernance des organisations agricoles du pays. Ce qui permettrait d’avoir des champions dans le secteur agro-industriel.

Il faut en outre « reconsidérer l’approche » du système agricole pour favoriser la transformation des produits locaux, l’agro-industrie, l’innovation agricole, et l’intégration de technologies dans les process, a-t-il dit.

Cela, poursuivra-t-il, pourra accroître la protection sociale des paysans et leur garantir une retraite, car ils constituent un tissu économique dont il faut « repenser » le modèle dans la contribution à la richesse nationale.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement. Ils ont impulsé le secteur de l’agriculture qui compte aujourd’hui plus de « 50.000 emplois créés ». Toutefois, de nombreux défis restent à relever. 

L’accès au crédit, un volet important pour soutenir le secteur, demeure délicat. Selon M. Samy Gadji « il n’est pas normal qu’un crédit agricole soit à un taux de 14% ».

En outre, fera-t-il observer, les importations augmentent de façon graduelle à hauteur de 6% sur le continent africain et les échanges intra-régionaux restent encore faibles. C’est pourquoi, la Zlecaf est une « opportunité » qui devrait être soutenue par une politique d’investissement du secteur.

« Depuis les années 80, nous sommes importateurs, nous sommes dans une situation où il faut repenser complètement le système alimentaire », déclarant qu' »il n’est pas normal que le continent soit dépendant de l’importation de certaines denrées tel le riz, les légumineuses », les volailles.

Le continent comprend plus de 60% de terres arables dans le monde, mais les pays africains ne cessent d’importer des aliments. Les panélistes ont fait remarquer qu’il faut régler la question de la sécurité du foncier.

En Côte d’Ivoire, » les zones irriguées pour la culture du riz sont à peine 4% ». Ce qui fait que le pays importe encore du riz à hauteur de 1,3 million de tonnes en moyenne. Un programme ambitieux devrait permettre l’autosuffisance à l’horizon 2025. 

Concernant les problématiques liées à la sécurité alimentaire, le représentant de la FAO a soulevé entre autres le problème de la déforestation et du travail des enfants. L’Etat devrait soutenir le secteur agricole en vue de favoriser davantage une industrie de transformation.

Côte d’Ivoire: les institutions de la République sensibilisées sur les marchés publics

Les acteurs des institutions de la République de Côte d’Ivoire ont été sensibilisés mardi sur le nouveau dispositif des marchés publics afin qu’ils en soient imprégnés pour une célérité et une performance dans son opérationnalisation.

Cette session a été ouverte par le professeur N’Galadjo Bamba, conseiller technique du ministre de l’Économie et des finances, également coordonnateur national du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef). 

Elle vise à « assurer la transparence, la viabilité, la sincérité des comptes publics et le pilotage des politiques publics  dans un souci d’efficacité », a fait savoir le professeur N’Galadjo Bamba,  dans un discours. 

Cet exercice a été soumis à des opérateurs économiques, des acteurs des collectivités du District d’Abidjan. Les acteurs des institutions de la République constituent la troisième vague des entités formées. 

Le projet a pour but de former 220 acteurs sur le nouveau dispositif des marchés publics. Les formations sont administrées autour du thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilité des acteurs ». 

« Il était prévu la formation de 220 acteurs, mais je suis en train de travailler avec mes collaborateurs pour que nous puissions au moins faire une session à l’attention des collectivités de l’intérieur », a-t-il poursuivi. 

M. N’Galadjo a soutenu que la passation des marchés est fondamentale dans la réduction des dépenses publiques. Les investissements se réalisant par les marchés publics, l’Etat veut effectuer des dépenses efficaces afin d’atteindre ses projections de croissance.  

 « C’est en fonction des prévisions de croissance qu’on prévoit les recettes qu’on pense pouvoir collecter », a fait observer M. N’Galadjo, qui a annoncé un appui en matériels informatiques à la direction générale des marchés publics. 

Le Pagef est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,455 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement  (Bad) et 2,512 milliards Fcfa de l’Etat.

Ce projet soutient essentiellement la mise en oeuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan national de développement (Pnd). 

Education: les résolutions des états généraux ne resteront pas dans les tiroirs (Ministre)

Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui se déroulent actuellement en Côte d’Ivoire « ne resteront pas dans les tiroirs», a promis, mardi à Abidjan, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof. Mariatou Koné.

La ministre Mariatou Koné s’exprimait lors du lancement d’un site internet dédié aux états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation (EGENA).

« Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ne resteront pas dans les tiroirs comme le souhaitent certains oiseaux de mauvais augure », a déclaré Prof. Mariatou Koné, ajoutant que ces résolutions seront appliquées pour le bonheur des enfants de Côte d’Ivoire. 

Poursuivant, elle a égrainé des projets et réformes initiés pour «améliorer l’école», soulignant qu’il s’agit à travers ces projets, réformes et actions de tendre vers l’objectif d’une école inclusive, d’équité, de qualité et de mérite marquée par la transparence.

Dénommé «plate-forme numérique des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA)», ce site internet permettra de recueillir les avis, les suggestions et les contributions de toutes les couches sociales, y compris celles de la diaspora.

A ce propos, Mariatou Koné a indiqué que cette plateforme numérique est une opportunité pour les uns et les autres pour faire des contributions.  « L’école est l’affaire de tous. Au-delà, du système éducatif, c’est une contribution que chacun peut apporter à la construction de l’avenir de notre pays », a expliqué la ministre.

« A travers ces assises nationales, avec la participation de tous les partenaires directs et indirects du système éducatif ivoirien, nous voulons construire un pacte social durable en faveur d’une école centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République. Il s’agit de savoir où nous sommes, d’où nous venons et où nous allons », a-t-elle ajouté. 

La Représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre a salué la mise en place de cette plateforme numérique pour les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, un «exercice démocratique», selon elle.  Par ailleurs, Mme Lemaistre a réitéré le «soutien plein et entier » du groupe local des partenaires à ces états généraux.

Auparavant, le Commissaire général des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation, Jonh Francis Biney  s’est félicité que les missions de sensibilisation des populations  et de la communauté éducative dans le cadre de ces états généraux ont été «sanctionnées par un franc succès».

Lancés le 19 juillet dernier par le Premier ministre Patrick Achi, les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation dureront six mois, à travers des consultations dans les 31 régions et 14 districts du pays.

Ils doivent contribuer à construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur l’excellence, la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République.

La Côte d’Ivoire est à son 5e « états généraux de l’éducation», après ceux de 1977, 1985, 1993 et 1994, rappelle-t-on.

L’armée ivoirienne dotée d’une centaine de matériels roulants

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a procédé mardi à la remise d’une centaine de véhicules aux forces de défense et de sécurité, lors d’une cérémonie dans l’enceinte du ministère.

« Aujourd’hui, ce sont une centaine de véhicules neufs qui viennent renforcer le parc automobile de nos armées. D’autres moyens de mobilité suivront les semaines à venir pour tenir compte des défis sécuritaires actuels », a dit M. Birahima Ouattara, dans un discours. 

La remise du matériel roulant aux forces armées de Côte d’Ivoire a eu lieu à la Place d’armes du Groupement ministériel des moyens généraux, en présence du chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia. 

Selon le ministre d’Etat, ministre de la Défense, cet acte montre « les efforts constants que le président Alassane Ouattara, chef suprême des armées, ne cesse de consentir » pour doter l’armée d’outils de défense et de moyens indispensables à la réussite de ses missions.

Il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour cette marque d’attention consentie envers ses hommes. Le président ivoirien, lancera-t-il, est « motivé par votre engagement et votre résilience face aux ennemis et aux bandes armées de plus en plus perfides et de plus en plus complexes à identifier ». 

M. Birahima Ouattara a annoncé des distinctions de certains, lors de la cérémonie de célébration de la traditionnelle fête du Groupement ministériel des moyens généraux qui aura lieu en décembre prochain.

« M. les généraux, les véhicules que vous venez de recevoir sont nos biens à tous, notre outil de travail qui doit renforcer notre capacité de défense, prenez en soin car la performance d’un véhicule dépend avant tout de son utilisation et de son entretien », a-t-il ajouté.

Le chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia, a déclaré que ces « véhicules tactiques de haute mobilité viendront renforcer le parc automobile des armées en leur apportant une capacité supplémentaire d’environ 700 personnels, soit la valeur d’un bataillon organique ». 

Ces véhicules sont destinés à l’Etat-major des armées, au commandement supérieur de la gendarmerie nationale et à l’administration centrale. Ces engins arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire est menacée par des attaques terroristes. 

Election FIF: pas de rallonge encore prévue mais « nul n’est prophète » (Dao Gabala)

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a dit mardi qu’il n’y a pas encore de rallonge prévue pour l’élection du président de la FIF, mais « nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala s’exprimait, face à la presse, à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, Alassane Ouattara, à la présidence au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. 

Répondant à une question de savoir si l’élection du président de la FIF était tenable en décembre 2021, elle a déclaré que « ce n’est pas encore prévue la rallonge, (mais) nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala a annoncé en septembre à Abidjan l’organisation de l’élection du président de la FIF « au plus tard le 20 décembre » 2021, à l’issue de la 59e Assemblée générale ordinaire de la FIF.  

A l’issue de 8 heures de travaux avec les délégués des clubs, les acteurs du secteur ont revu les textes statutaires de la FIF qui devraient être adoptés « fin octobre » avant et l’élection du nouveau président « au plus tard le 20 décembre 2021 ».  

Selon Mme Dao Gabala « les textes sont maintenant au niveau de la CAF et de la FIFA. Ce sont des textes qui ont été revus en fonction de leurs exigences » , mais aussi de la loi ivoirienne sur le sport, voté en 2014.

« Quand ils reviendront, le pense que d’ici une semaine, les textes vont repartir au niveau des clubs et nous pensons qu’au mois de novembre, nous aurons la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire pour voter le texte, et s’en suivra également en décembre les élections », a -t-elle indiqué. 

Le mandat du Comité de normalisation s’achève le 31 décembre 2021 et Mme Mariam Dao Gabala compte tenir ce délai. Elle a fait un compte-rendu de sa mission au président Alassane Ouattara.

« Il était important que nous venions lui faire le point de notre mission et lui dire un peu les défis qui nous attendent », a-t-elle ajouté, confiant avoir sollicité « une petite subvention » pour la prise en charge de l’équipe technique des Éléphants seniors,  en bon pôle dans les éliminatoires du mondial Qatar 2022.  

Mali : les raisons de l’expulsion du représentant de la Cédéao

Le chef de la diplomatie malienne accuse Hamidou Boly « d’agissements incompatibles avec le statut de diplomate. »Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à 72 heures « pour quitter le territoire national » selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, qui précise que la notification officielle lui a été envoyée lundi matin.

Le diplomate de nationalité burkinabé en poste depuis plus de deux ans à Bamako, est déclaré « persona non grata » après plusieurs mises en garde des autorités maliennes et de sa hiérarchie, renseigne le communiqué.

« Je pense que l’intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s’assumer », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accusé de « déstabiliser la transition »

Avant d’ajouter que le Mali est un pays souverain, « nous estimons qu’à un certain moment, si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission qu’elle a outrepassées, il est du devoir des autorités en place de s’assumer »

Toutefois, le patron de la diplomatie malienne « réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ».

L’expulsion de Hamidou Boly, connu pour son franc-parler, survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Mali et l’organisation régionale. Après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, la junte est en retard par rapport au processus électoral qui doit aboutir à la transmission du pouvoir aux civils dans moins de quatre mois.

Un respect du calendrier électoral qui semble difficile à envisager après que le ministre  malien Abdoulaye Diop en visite à Rabat (Maroc) le 11 octobre dernier, a soutenu que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ». Une position qui tranche nettement avec la volonté de la Cedeao. L’organisation intergouvernementale exige la tenue des élections à la date fixée dans la charte de la transition.

Cour Cedeao: renvoi à Abidjan du verdict sur la présidentielle nigérienne

La Cour de justice de la Cedeao, en audience hors-siège à Abidjan, a renvoyé lundi le verdict de l’affaire de la présidentielle nigérienne au 15 novembre 2021.

Le président de la Cour de justice de la Cedeao, Amoako Asante, après une requête de renvoi de l’audience formulée par l’opposition, a déclaré que « la Cour va procéder à l’audition des parties le 15 novembre 2021 ». 

Me Lirwanc Abdramane, avocat de l’opposant Ousmane Mahamane, candidat à la présidentielle de février 2021, a  fait état des griefs de son client à l’issue du procès.    

Dénonçant des irrégularités à la présidentielle, M. Ousmane Mahamane, ancien chef de l’Etat du Niger,  à travers son conseil a saisi la Cour de justice de la Cedeao le 26 juin 2021. 

La Cour de justice de la Cedeao a, deux jours après, communiqué la requête à l’Etat du Niger qui a reçu un mois pour produire son mémoire en défense. 

Selon Me Lirwanc Abdramane, « il s’est trouvé que conformément à l’article 35 du règlement de la Cour, lorsque le demandeur dépose son mémoire, la Cour lui signifie et impartit un  délai pour qu’il fasse la réplique ». 

Cependant, la Cour n’a pas fait cela suite à une requête de l’opposition et « nous avons saisi l’occasion pour demander le renvoi du dossier aux fins de faire une réplique », a-t-il dit.

La partie de l’opposition, ajoutera-t-il, a en même temps indiqué qu’elle va « produire à la Cour un témoin », notamment un professeur de droit à l’université régionale de Tahoua (nord-ouest), M. Zara Malam Oumarou.  

M. Oumarou a notamment « un contentieux contre la nomination d’un membre de la Cour ». L’opposition nigérienne dénonce par ailleurs des violations de droit de l’homme dans le processus du scrutin. 

« Ils ont braqué des urnes et ont pris les procès verbaux, les ont rempli et l’Etat du Niger répond que ce sont les terroristes qui ont emporté les urnes », a-t-il poursuivi.  

L’opposant Ousmane Mahamane réclame la victoire de cette élection avec 50,3% des suffrages exprimés. Il réfute le taux de 44,25% à lui attribué par la Commission nationale électorale indépendante. 

M. Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,75 % des voix, devant l’ancien président Mahamane Ousmane crédité de 44,25 %. Il succède à la tête de l’État à Mahamadou Issoufou.

La Cour de la Cedeao est en audience hors-siège à Abidjan du 19 au 29 octobre 2021. Quarante affaires sont au rôle du tribunal pour cette session.

Katinan Koné, porte-parole du parti de Gbagbo, « réintégré » à la DGI

Katinan Koné, le porte-parole du nouveau parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, rentré au pays il y a quelques mois, a été « réintégré » à la Direction générale des impôts (DGI).

Dans une note, paraphée du directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara, il est mentionné que M. Justin Katinan Koné, administrateur des services financiers, précédemment en situation d’exilé, est « rappelé à l’activité ».

Cette note portant son réintégration, souligne que M. Katinan Koné est « maintenu aux effectifs de la direction générale des impôts ». La décision, signée le 21 octobre 2021, déclare qu’il prend fonction dès la signature de cette mesure. 

L’inspecteur général des services et le directeur des ressources humaines et de la formation sont chargés de l’exécution de la présente décision, conclut la note. 

M. Katinan Koné avait été nommé par M. Laurent Gbagbo comme ministre du Budget pendant la crise post-électorale de 2010-2011, une fonction qu’il a assumée jusqu’à la chute de l’ancien président ivoirien, avant de partir en exil au Ghana.

Il a été nommé lundi par M. Gbagbo en qualité de deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), le nouveau parti de l’ancien président ivoirien.

Des experts débattent des frontières maritimes de la Côte d’Ivoire

Des acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé ont entamé, lundi, à Abidjan un atelier qui vient clore une série d’ateliers diagnostics en vue de l’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’ouverture des travaux, le Préfet d’Abidjan,   Goun Germain François, a souligné que le présent atelier régional fait suite aux trois autres déjà tenus à Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

Sa spécificité, a-t-il expliqué,  tient au fait qu’en plus des acteurs aux frontières terrestres, il réunit des acteurs frontaliers en lien avec la gestion des frontières maritimes et aériennes.

« Cette singularité, illustre assez bien, le caractère novateur de ce document de Politique de gestion intégrée de nos frontières terrestres, maritimes et aériennes », a conclu M. Goun. 

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté a rappelé que trois ateliers régionaux ont été organisés du 13 au 20 octobre à Abengourou avec les acteurs en lien avec la frontière avec le Burkina Faso et le Ghana ; à Korhogo avec ceux en lien avec les frontières avec le Burkina Faso et le Mali ; à Man avec ceux en lien avec les frontières avec la Guinée et le Libéria.

« Ces ateliers ont permis d’atteindre des résultats escomptés. C’est pourquoi, je voudrais remercier les parties prenantes ayant contribué fortement à cet excellent résultat notamment les acteurs frontaliers, le corps préfectoral et les acteurs techniques et financiers »,  a déclaré M. Konaté.

L’étape d’Abidjan qui s’achève mercredi vient clore la série des ateliers diagnostics. Elle regroupe les acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé.

« Cet atelier est donc particulier en ce sens qu’il nous permettra de recueillir les préoccupations spécifiques des populations frontalières de ces régions sur la gestion de nos frontières aérienne et maritime », a fait observer le Secrétaire exécutif de la CNFCI.

Les enjeux et défis aux frontières sont nombreux. A ce propos, M. Konaté a cité  notamment, la question de la gouvernance aux frontières, la délimitation/démarcation, la coopération transfrontalière, les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des pays ainsi que la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base pour améliorer significativement le bien-être des populations des zones frontalières et transfrontalières.

Ces ateliers régionaux feront place à un travail de « bureau d’étude » qui sera mené par des experts internationaux et nationaux  pour sortir le diagnostic stratégique. Le fruit du travail de ces experts fera l’objet d’un atelier de pré validation qui permettra d’avoir déjà les prémices de cette politique nationale.

« Après nous allons passer à un atelier de validation nationale qui va nous permettre d’obtenir le document définitif qui va enregistrer la présence de toutes les parties prenantes de ce processus d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières», a conclu Diakalidia Konaté. 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Côte d’Ivoire: 4 personnes tuées dans un accident sur la route de Tiébissou

Quatre personnes ont été tuées lundi dans un accident de la circulation sur la route de Tiébissou, dans le centre ivoirien, à environ 1 km après le « corridor Morofé ».

L’accident est survenu à la suite d’une collision entre un véhicule de particulier et un camion remorque, faisant 5 victimes dont 4 décès, rapporte les sapeurs-pompiers. Un cas grave coincé dans le véhicule, a été évacué par les sapeurs-pompiers dans une clinique après une opération de désincarcération.

La collision s’est produite tôt ce matin, selon le Groupement des sapeurs-pompiers (GSPM) qui indique avoir été alerté à 06h47 (GMT, heure locale).  Des éléments de la 5e compagnie du GSPM, située à Yamoussoukro, sont intervenus pour apporter du secours aux victimes, avec à leur côté la police et la gendarmerie. 

Côte d’Ivoire: des femmes instruites sur l’hydrocéphalie et le Spina Bifida

L’ONG ivoirienne Esperance’S Hope a entretenu, ce week-end, à Yamoussoukro, des femmes sur l’hydrocéphalie et le Spina Bifida, deux maladies invalidantes qui touchent les enfants de 0 à 2 ans.

L’hôpital catholique Saint-Joseph Moscati de Yamoussoukro, a servi de cadre d’accueil de cette session de sensibilisation. Ce 22 octobre 2021, a eu lieu une série de conférences, suivie le lendemain d’une journée de consultation et de dépistage. 

La deuxième journée a consisté notamment en des consultations pour le dépistage de maladies du système nerveux et plusieurs autres handicaps psycho-moteurs avec des enfants autistes ou atteints d’infirmités motrices cérébrales.

 Ces activités, organisées en partenariat avec l’hôpital Saint-Joseph Moscati et d’autres structures, interviennent en prélude à la Journée internationale de lutte contre le Spina Bifida et l’hydrocéphalie, prévue ce 25 octobre 2021.

Les conférences, qui se sont déroulées en présence du préfet de la région de Yamoussoukro Brou Kouamé et du vice-gouverneur du District de Yamoussoukro Koné Drissa, ont permis de mieux comprendre les handicaps issus de ces maladies.

Facteurs de risque 

La présidente de l’ONG Esperance’S Hope, le professeur Espérance Broalet, Maître de Conférence agrégée à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké et neurochirurgienne, chargée de la pédiatrie, a expliqué ces deux maladies infantiles.

Le Spina Bifida, dira-t-elle, est une « malformation, une anomalie congénitale qui va toucher la colonne vertébrale et les structures nerveuses ». Il s’agit d’une anomalie de fermeture du tube neural (système nerveux primitif du bébé qui sous forme d’un tube, au début,  va par la suite, au niveau du crâne se dilater pour donner le cerveau). 

Quant à l’hydrocéphalie, elle est une dilatation de structures contenues dans le cerceau qui contiennent du liquide. Ce liquide fabriquer va circuler et se résorber à certains endroits.

Mais, quand il y a un trop plein de fabrication et que la résorbassion ne se fait pas, ce liquide va s’accumuler dans cette cavité et entraîner une dilatation, a relevé professeur Espérance Broalet.

A la suite de ces définitions, elle a fait observer qu’il y a des facteurs de risque de ces maladies, des facteurs géographiques, familiaux, environnementaux, alimentaires et la cause la plus répandue est la carence en acide folique (vitamine B9).

Cette vitamine, selon le professeur Espérance Broalet, va rentrer dans La constitution du système nerveux. De ce fait, une carence va créer une anomalie. C’est pourquoi l’acide folique est donnée aux femmes enceintes.

« Le problème est que cette acide folique est donnée quand la femme a déjà trois mois de grossesse alors que la maladie survient au premier mois », a indiqué le professeur Espérance Broalet.

« Notre message est de faire en sorte que ce complément d’acide folique soit donné avant la conception de la grossesse » ou lors du projet de grossesse, a-t-elle poursuivi.

Prise en charge  

L’organisation fléchit sur un projet de prise en charge de ces pathologies, notamment des subventions sous forme de bourse sanitaire, où des partenaires auront à prendre part à des packs.

« On souhaiterait trouver des partenaires qui vont offrir des bourses sanitaires soit 60.000 Fcfa, 100.000 Fcfa ou 200.000 Fcfa », des montants qui devraient permettre d’assister les enfants malades.  

La séance de consultation a regroupé des enfants frappés de surdité, des enfants  sous-muets. Près d’une cinquantaine d’enfants consultés ont vu des médecins mais n’ont pas pu faire les examens prescrits pour avoir un diagnostic et faciliter la prise en charge pour défaut de moyen financier.

Parfois, fera remarquer professeur Broalet, les examens n’existent pas dans la localité où plusieurs enfants se trouvent. Les parents sont contraints à aller dans les principales villes du pays pour faire le diagnostic (scanner, échographie…).

Esperance’S HOPE, une association à but non lucratif et apolitique regroupant des patients, des parents de patients, des professionnels de santé, des non professionnels de santé, aide les enfants malades atteints d’hydrocéphalie et de malformation du tube neural, les enfants en situation de handicap et orphelins.

Ses sessions de sensibilisation ont pour but de faciliter l’accès à l’information, de permettre à toutes les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et allaitantes de dépister précocement l’augmentation du volume crânien de leurs enfants.

La ville de Bonoua, située dans le Sud-est de la Côte d’Ivoire, a accueilli ce 25 octobre 2021 l’édition 2021 de la Journée internationale du Spina Bifida et l’hydrocéphalie. 

Côte d’Ivoire: la contrefaçon, une industrie parallèle, opérée en crime organisé (thèse)

La contrefaçon, devenue une industrie parallèle en Côte d’Ivoire, est opérée en crime organisé, selon une thèse doctorale en criminologie soutenue avec brio, jeudi à Abidjan, par Mme Edwige Blé-Bony, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Mme Bony, désormais docteur en criminologie, a travaillé sur le thème de la contrefaçon des vins et spiritueux en Côte d’Ivoire. Pour mener cette recherche, l’impétrante a choisi le District d’Abidjan et ses dix communes comme terrain d’étude.

A la suite des enquêtes menées doublées d’analyses chimiques et de tests divers, Mme Edwige Bony a exposé devant le jury, et en présence d’un auditoire composé de membres de familles, de connaissances et amis mobilisés pour la soutenir.

Son enquête a porté sur les dangers de la contrefaçon de façon générale et en particulier des vins et spiritueux. L’impétrante a d’abord établi l’ampleur du phénomène qui constitue un drame pour les entreprises.

Ce phénomène crée de forte pertes en parts de marché et en bénéfice, mais aussi les manques à gagner au niveau de l’Etat, et les difficultés que cela engendre en terme d’impact sur l’économie nationale. 

Au niveau social, elle a montré le gros risque sur la santé des consommateurs et le danger de mort qu’ils encourent eu égard à la qualité des produits parfois hors normes qu’ils acquièrent à des prix défiant la concurrence et consomment à satiété.

Dans l’optique d’aider les consommateurs, dont certains, eu égard à la situation sociale, n’ont pas de choix que de s’orienter vers les produits à bon marché, elle a révélé un ensemble d’éléments permettant de distinguer les faux vins et spiritueux des vrais.

A savoir le niveau de prix, les emballages, la distribution de masse dans des points de ventes non agréés, le titre alcoométrique parfois faux, et même les goûts, arrière-goûts pour les habitués.

En termes de recommandations, l’impétrante a suggéré aux entreprises du secteur et aux structures de lutte une mutualisation des moyens dans une synergie dynamique pour faire face efficacement aux contrefacteurs.

En invitant les industriels des vins et spiritueux à investir dans l’innovation sur la présentation de leurs produits et à communiquer sur les caractéristiques distinctives, elle propose une éducation des masses à avoir le souci de l’original des choix qu’elles font sur les marchés pour la satisfaction de leurs besoins.

A l’Etat, Mme Bony, stigmatisant le manque d’emploi, l’oisiveté et la pauvreté, qui contribuent largement à l’amplification du phénomène de la contrefaçon, propose une accentuation de la politique de l’emploi des jeunes, de la lutte contre le chômage, la vie chère et la paupérisation.

Par ailleurs, elle en appelle à un renforcement du cadre juridique en matière de commerce des boissons alcoolisées en soumettant la création de point de vente à une autorisation préalable avec cahier des charges aux opérateurs du secteur.

L’impétrante n’occultera pas l’importance d’une volonté politique de lutter efficacement contre toutes les formes de contrefaçon en décuplant les moyens en termes matériels et humains.

La contrefaçon étant devenue une industrie parallèle, un crime organisée, qui tue les économies nationales, assèchent les moyens de l’Etat, et contribue même à financer des activités criminelles telles le terrorisme qui se développe dans le monde.

La mention très honorable a été attribuée à l’unanimité des membres du jury présidé par le professeur Edmond Assi, selon le verdit de la soutenance de thèse présentée par Mme Edwige Blé-Bony, sous la direction du professeur titulaire en Psychologie, Koudou Opadou.

PPA-CI: Gbagbo nomme un Conseil stratégique et politique avec SG Damana Pickass

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a nommé lundi un Conseil stratégique et politique (CSP) de sa nouvelle formation, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) avec Damana Pickass comme secrétaire général.

Les membres du Conseil stratégique et politique (CSP), nommés sur décision de M. Laurent Gbagbo, ont été dévoilés par Me Habiba Touré, lors d’une réunion au quartier général du parti, à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan.

M. Assoa Adou a été nommé président du Conseil stratégique et politique. Le président du Congrès constitutif, Dano Djédjé, est le 1er vice-président, M. Justin Katinan, 2e vice-président et porte-parole du PPA-CI.

Le directeur de Cabinet du président du parti est M. Auguste Emmanuel Aka. Me Habiba Touré, avocate personnelle de M. Laurent Gbagbo, a été nommée porte-parole adjointe du parti et porte-parole de M. Gbagbo. 

Les membres du Conseil stratégique et politique selon l’article 2 ont tous le rang de vice-président. M. Hubert Oulaye, lui, occupe la fonction de président exécutif de ce Conseil. 

En qualité de membres, sont nommés M. Laurent Gbagbo, Bamba Massani, Alphonse Douaty, Richard Kodjo, Pascal Kokora Dago, Koné Boubakar, André Kouassi Kouakou, Lida Kouassi, Lia Bi Douayoua, Odette Soyé, Lorougnon Marie Odette, Goerges Armand Ouegnin.

Le Parti des peuples africains a été porté sur les fonds baptismaux les 16 et 17 octobre 2021 à Abidjan. Il se veut une formation panafricaine et souverainiste. M. Assoa Adou a déclaré qu' »il n’y a pas de hiérarchie, (mais) il y a un bureau qui va diriger avec le président, le travail du CSP ». 

Côte d’Ivoire: 8 morts dans une collision sur l’axe Adzopé-Azaguié

Une colission impliquant un mini-car et un camion de marchandises a fait dans la nuit de dimanche 21 victimes dont 8 décès sur l’axe Adzopé-Azaguié, dans le Sud de la Côte d’Ivoire.

Selon une note du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSM), il s’agit d’une collision entre un mini-car de transport appelé « Gbaka » et un camion de marchandises. 

Le bilan établi ressort « 21 victimes dont 08 décès certains et 13 cas graves ». Les victimes ont été transportées par deux ambulances de réanimation de grande capacité.

Des éléments de la gendarmerie d’Azaguié ont été dépêchés sur les lieux à la suite d’une alerte à 22h59 sur un accident de circulation sur la route d’Adzopé, à quelque 5km après de la localité d’Azaguié. 

Afrique: des chercheurs pour la promotion des innovations agricoles

La mise à l’échelle des technologies éprouvées par les centres de recherches devrait permettre à l’Afrique d’atteindre la sécurité alimentaire.L’Afrique dispose de 60 % des surfaces arables inexploitées du monde. Un immense potentiel de production agricole. Mais le continent noir dépense, chaque année, près de 35 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires. D’ici à 2025, ce chiffre pourrait dépasser les 110 milliards de dollars.

Cette tendance pourrait toutefois être inversée par une augmentation de la production africaine. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et Technologies pour la Transformation Agricole Africaine (TAAT) co-organisent, du 25 au 29 octobre à Dakar (Sénégal), la première foire aux technologies de l’Afrique de l’Ouest vers la transformation agricole.

L’événement vise à présenter les technologies TAAT, ainsi que celles des centres de spécialisation/d’excellence du Coraf, afin d’ouvrir des voies de courtage et d’adoption. Elle est considérée comme une plate-forme pour mettre des technologies et des produits livrables éprouvés sur le marché. Le but est de créer une situation où la demande rencontre l’offre et ainsi exposer les technologies et les produits à des acheteurs potentiels.

« Nous sommes dans une région où nous importons essentiellement ce que nous consommons alors que nous avons la possibilité de le produire. Il suffit donc de déployer les technologies pour faire en sorte que cette courbe d’importation soit renversée. L’Afrique est capable de se nourrir elle-même et de nourrir le reste du monde », a déclaré le directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

Pour ce faire, les chercheurs misent sur une plus grande implication des capitaux privés. « Le sens à donner à cette foire est de mettre face à face la production agricole et le secteur privé, chaînon manquant dans l’écosystème qui permettrait de disposer d’outputs conformes aux besoins réels des populations », a fait savoir Mme Aïssa Kabo.

Pour la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal, cette foire est donc une convergence de l’offre et de la demande pour booster l’agriculture africaine afin d’en faire un secteur résilient et surtout le moteur principal devant alimenter les autres secteurs de l’économie.

De son côté, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Garba Lawaly, a relevé la place prépondérante qu’occupe le secteur privé dans la mise à l’échelle et la commercialisation des technologies agricoles. Pour lui, « cette foire constitue donc un premier pas vers l’établissement d’un partenariat solide avec le secteur privé pour le développement, l’évaluation et la mise à l’échelle de ces innovations ».

Pour inciter les investisseurs privés à soutenir ce projet, une facilité de financement dotée d’un important fonds a été mise en place par la Bad, a indiqué M. Lawaly.