«Owendo n’a-t-il plus de fils pour qu’on lui en impose un venu d’ailleurs ?»

Owendo, commune historique fondée en 1917, érigée en commune de plein exercice en 1998, est aujourd’hui au cœur d’un profond malaise démocratique. Candidat aux élections locales de septembre 2025, le mouvement Owendo Nouvelle Génération (ONG), par la voix de son porte-parole Dany David Ottong Nleme, hausse le ton et dénonce une dérive institutionnelle grave : l’imposition d’un candidat non résident et non natif à la tête de la commune d’Owendo, en violation flagrante de l’esprit même des élections locales.

« Nous avons demandé l’annulation des élections du 27 septembre dernier à Owendo, et nous maintenons cette exigence. Mais aujourd’hui, il est temps d’aller plus loin et de poser les vraies questions : comment peut-on envisager de confier les destinées de notre commune à quelqu’un qui n’en est ni un fils, ni un résident ? », s’insurge Dany David Ottong Nleme.

Le mouvement ONG ne mâche pas ses mots. Pour lui, la territorialité est un principe fondamental des élections locales. « Les élections locales ne sont pas une formalité administrative. Elles engagent l’avenir d’une communauté, d’un territoire, d’une histoire. Et Owendo a une histoire. » Et Le porte-parole de rappeller que les précédents maires d’Owendo étaient tous enracinés dans la commune : « Celui qui fût le premier Maire d’Owendo était un fils d’Owendo nonobstant qu’il était un flottant. Il y habitait du côté de Rougier où il a d’ailleurs son domicile et sa famille jusqu’à nos jours. Amvoula Romaine, qui lui a succédé, réside derrière la pédiatrie, où elle vit encore aujourd’hui. Mbagou Jeanne, elle aussi, est domiciliée après les rails de la cité SNI, où on peut la voir chaque jour. »

Face à cette tradition locale respectée, l’arrivée d’un candidat « parachuté » par le pouvoir en place, selon ONG, constitue une rupture inacceptable. « Owendo n’a-t-il plus de fils pour qu’on lui en impose un venu d’ailleurs ? Du premier arrondissement en passant par le deuxième, n’y a-t-il pas un seul enfant d’Owendo capable de conduire à bien les destinées des fils et filles de la cité pour les cinq années à venir ? », interroge Dany David Ottong Nleme, visiblement indigné.

Pour ONG, cette situation révèle une crise plus profonde : celle de la représentativité locale et du respect des communautés. Owendo, historiquement habitée par les Fang et les Myènè, a toujours su intégrer les « flottants » dans une logique de cohabitation enracinée. Mais jamais, insiste le mouvement, on n’a vu un maire imposé sans lien réel avec la commune.

Le mouvement ONG appelle donc à une mobilisation citoyenne pour défendre l’identité d’Owendo et garantir que les élections législatives et locales de 2025 soient enfin l’expression authentique de la volonté populaire.

La gestion et la réduction des risques de catastrophes : des experts de la CEEAC en séminaire à Libreville

Le représentant du Secrétariat générale de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC), Guichard Tsangou, a ouvert mardi à Libreville un atelier régional de renforcement des capacités des experts de la zone CEEAC sur la gestion et la réduction des risques de catastrophes.

L’atelier s’inscrit dans le cadre du Projet : « Formation sur la gestion des risques de catastrophes en zone CEEAC ». Il se tiendra du 3 au 6 mars prochain. Il devra renforcer les capacités de résilience des Etats de la CEEAC face aux catastrophes en Afrique subsaharienne.

L’atelier a pour objectif de développer les connaissances et les compétences en gestion communautaire des catastrophes, d’appréhender le rôle des différents acteurs pour le renforcement de la résilience aux catastrophes (entre autres, secteur privé et société civile), intégrer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans les programmes de GRC et plus généralement l’autonomisation des citoyens, mettre-en place un système de détection rapide des inondations, -Concevoir (aussi dans la perspective de leur mise en ligne successive) des modules de renforcement des capacités à la GRC, à capitaliser les leçons apprises et identifier des recommandations pour la CEEAC, les gouvernements des Pays de l’Afrique Centrale, les bailleurs de fonds, les services de GRC, ainsi que les autres acteurs concernés.

Cette importante rencontre réuni, entre autres, les acteurs de la protection civile, les services d’urgence, les pompiers, les ONG, le secteur privé et les médias des Etats membres de la CEEAC.