Humanitaire : l’Onu lance un appel record de 35 milliards de dollars

Pour faire face aux « ravages » causés par la pandémie de la Covid-19, l’Organisation des Nations unies (Onu) et ses partenaires ont lancé, mardi, un appel humanitaire record de près de 35 milliards de dollars américain pour 2021, a appris APA.Jamais, dans l’histoire récente de l’humanité, les besoins humanitaires n’avaient atteint un tel niveau. Les nécessiteux aussi. En effet, selon le rapport « Global Humanitarian Overview » de l’Onu 235 millions de personnes dans le monde auront besoin d’une assistance humanitaire en 2021.

Pour la plupart, souligne le document, ce sont des millions de personnes, parmi les plus vulnérables, qui sont confrontées à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie de Covid-19.

« Les budgets de l’aide humanitaire font face à des coupes terribles alors que l’impact de la pandémie mondiale continue de s’aggraver », a constaté, pour s’en émouvoir, le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres. Il appelle donc le monde à « se tenir aux côtés des populations dans les moments les plus sombres de leur vie ». Il s’agit ainsi, d’après lui, de se mobiliser pour éviter la famine, lutter contre la pauvreté et maintenir les enfants vaccinés et scolarisés.

En 2020, fait remarquer le document onusien, la pandémie de la Covid-19 a modifié le paysage de la réponse humanitaire en rendant 235 millions de personnes tributaire de l’aide internationale. Il s’agit d’une augmentation de 40 % par rapport à la même période l’année dernière (160 millions), renseigne le document.

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus à 600 Fcfa/litre

Les prix à la pompe de l’essence super sans plomb et du gasoil, en Côte d’Ivoire, ont été respectivement maintenus à 600 FCFA le litre sur la période du 1er au 31 décembre 2020.Le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 31 décembre 2020 affiche des coûts stables. Le prix du super sans plomb à l’ambiant reste à 600 Fcfa/litre, de même que le prix du gasoil, fixé à 600 Fcfa/litre. 

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Et ce, depuis quelques années. Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste à 2.000 Fcfa/litre. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg, une bonbonne très utilisée dans les ménages, qui demeure inchangé à 5.200 Fcfa.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.   

Justice, Politique et santé au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce mardi sont revenus largement sur le procès de Souleymane Teliko et d’autres sujets liés à la politique et la santé.Sur l’audition de Souleymane Teliko, Walf Quotidien retrace « les minutes d’un procès houleux » et informe que le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) « écope d’un blâme ». Le journal note que c’est « le deuxième degré de sanction administrative après l’avertissement ».

EnQuête révèle « qu’il a fallu douze heures de débats acharnés pour arriver à la sanction du président de l’Ums ». Le journal indique que Teliko s’en sort avec « un blâme pour violation du droit de réserve ». Le président de l’Ums a été défendu selon le journal par « onze magistrats et dix avocats lors de son audition ».

L’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara Mbacke revient dans Vox Populi qui s’est penché sur ce dossier. Le journal informe que le marabout « bride ses disciples » avant d’ajouter que le leader du Parti de la vérité et du développement (PVD) a ordonné le « silence total » à ses hommes. « Chaque chose à son temps, j’ai voulu aller en prison, mais Serigne Touba n’a jamais accepté. Tous ceux qui sont en prison, y sont pour moi » confié-t-il à son entourage dans des propos rapportés par le journal.

Sud Quotidien dans le sillage de l’affaire Kara, consacre un dossier sur « l’organisation de milices privés » au Sénégal et indique que « l’Etat (est) pris en défaut ». Dans les colonnes du journal, Me Assane Dioma Ndiaye, de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) soutient qu’il appartient à « l’Etat de veiller à ce que tout comportement social soit conforme aux exigences de État de droit ». Le journal estime que face « aux développements de l’affaire des centres d’éducation de Serigne Modou Kara (…), la nécessite d’une dissolution ou d’encadrement de ces groupes «armés s’impose »

L’AS consacre sa Une sur le « calvaire sans fin des sidéens » partagés entre la rupture des antirétroviraux, les impacts de la Covid-19 et la stigmatisation. Le journal souligne même un fait inquiétant avec le décès des malades sous traitement légèrement à la hausse, informant qu’entre « 2008 et 2018, 38,9% des malades ont disparus».

Toujours au chapitre santé, Le Soleil lance un cri d’alerte sur la montée en flèche des cas de Covid-19 au Sénégal ces derniers jours. Le journal donne les « raisons d’un rebond des contaminations » qui peuvent s’expliquer par le relâchement, les conditions climatiques et la familiarité avec le nouveau coronavirus.

En politique, Walf Quotidien informe qu’après sa destitution au poste de numéro deux de Rewmi (Le Pays, parti de la mouvance présidentielle), « Dethié Fall risque d’être à l’étroit » dans le parti. Selon l’analyste politique Mamadou Seck, le désormais ex-numéro de Idrissa Seck « ne sera plus à l’aise s’il continue d’avoir cette posture. Mamadou Seck d’ajouter que : « la destitution de Dethié Fall doit pousser à réfléchir sur le fonctionnement des partis politiques où les chefs font la pluie et le beau temps »

L’Observateur reste sur le deuil qui frappe le football sénégalais avec le décès de Pape Bouba Diop dimanche à Paris. Le journal donne la parole à son ami et confident Henri Camara. L’ancien attaquant des Lions ouvre l’album souvenir et révèle « qu’entre lui et moi (Pape Bouba) il y avait un truc divin ». L’ancien numéro 7 des Lions explique « qu’il est tombé sous le charme de Bouba Diop dès le premier jour de leur rencontre au Jaaraf»

Stades revient sur le parcours d’un Lion qui a marqué son époque. « La discrétion, l’autre terrain de Bouba Diop » relate le journal qui évoque « sa dernière apparition en public en 2016 et le début de la maladie en 2017 ». Son frère qui s’est exprimé dans le journal révèle que « tout dépend du gouvernement pour le rapatriement de son corps ».

Record se veut plus précis et informe que « la dépouille de Pape Bouba Diop arrive à Dakar au plus tard vendredi ». La levée du corps aura lieu à Lens et la prière mortuaire aux Hlm de Rufisque.

En sport, Stades et Record sont revenus sur la cinquième journée de la Ligue des champions qui débute ce mardi. Record barre à sa Une que « Sadio Mane et les Reds (sont) à une victoire des 8emes ». Stades de son côté, évoque un double défi pour Liverpool et le Real Madrid : « gagner pour se qualifier les 8emes de finale ».

Des étudiants ouest-africains formés à Abidjan pour faciliter leur insertion professionnelle

Des étudiants et travailleurs ouest-africains, tous lauréats du programme de bourse PDWA de la Fondation allemande Konrad Adenauer, ont été formés à Abidjan, par Jely Group et la Fondation expérience pour tous ( EPT) sur les outils pratiques de rédaction de CV et de valorisation de leurs compétences.Selon une note d’information transmise lundi à APA, ces sessions de formation tenues par visioconference avaient pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques en vue de faciliter leur insertion professionnelle, et de favoriser l’évolution de leurs carrières respectives.

Ces deux formations qui ont été animées par Mamadou  Kouyaté, managing partners de Jely Group, ont porté sur les thèmes  « Comment rédiger un bon CV, une lettre de motivation et réussir son entretien d’embauche ? » et « Comment valoriser ses compétences et donner une image positive de soi ? ».

 « Il est important de savoir que ce n’est pas la quantité des candidatures envoyées, mais leur qualité qui fera la différence », a soutenu M. Kouyaté dans sa communication sur le premier thème relatif à la recherche d’emploi. 

« A la fin de la journée, ce qui intéresse le recruteur, ce n’est pas forcément votre diplôme, mais ce que vous avez comme compétence. Pour valoriser sa compétence, il faudrait au préalable en développer une ou plusieurs », a ajouté M. Kouyaté parlant du second thème concernant la valorisation des compétences.

L’auditoire était principalement composé de jeunes étudiants et de professionnels africains exerçant pour la plupart au sein de programmes internationaux, d’organismes d’Etats ou d’Organisations non Gouvernementales. Tous ces auditeurs sont originaires de plusieurs pays ouest africains (Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Guinée, Niger, etc.). Ils sont tous bénéficiaires de bourses offertes par la fondation Konrad Adenauer.

La Fondation Expérience pour tous (EPT) est une initiative citoyenne qui œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

Depuis sa création, plus de 10 000 jeunes ivoiriens ont bénéficié gracieusement de programmes de ladite Fondation. Jely Group est le premier cabinet de conseil dédié aux PME, et propose à ses clients une approche globale allant de la restructuration au financement en passant par le recrutement.

La Suisse alloue plus de 5 milliards f cfa aux petits agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest

L’accord de partenariat, paraphé ce lundi entre le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et la coopération suisse, vise à aider les petits agriculteurs du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à accéder aux innovations et aux technologies agricoles améliorées.Les innovations technologiques sont de plus en plus utilisées pour une meilleure résilience face aux effets du changement climatique. Et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) ne compte pas rester en marge de ce mouvement. En effet, le centre de recherche vient d’obtenir de ses partenaires suisses un nouveau financement pour doter les producteurs de technologies agricoles améliorées.

« Nous voulons faire de la technologie un levier du développement au niveau communautaire. Il ne s’agit plus d’échanger les technologies entre pays mais, de faire en sorte qu’une technologie disponible dans un pays puisse aller immédiatement au niveau des communautés », a expliqué le directeur exécutif du Coraf, Abdou Tenkouano.

Ce premier appui de la coopération suisse permettra de financer principalement le Plan Stratégique 2018-2027 du Coraf. Il couvre la période 2020-2024 et constitue la première phase d’un engagement de 12 ans entre la représentation diplomatique helvétique et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles. L’enveloppe globale de ce partenariat s’élève à 18 milliards FCFA.

« Concrètement, cette contribution vise la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique de plus de 10 millions de personnes (bénéficiaires directs et indirects) dont 50% de femmes et 60% de jeunes en Afrique de l’Ouest », a fait savoir l’Ambassadrice de la Suisse au Sénégal, Madame Weichelt Krupski Marion.

A en croire cette dernière, cette contribution permettra à environ 2 millions de producteurs dont 50% de femmes et 60% de jeunes d’utiliser plus d’innovations et technologies pour augmenter les rendements dans leurs champs de maïs, mil, riz, manioc, tomates et dans leurs entreprises agricoles.

Poursuivant, elle a indiqué que les innovations seront développées de manière participative afin qu’elles soient adaptées aux besoins des populations. Ces dernières seront aussi informées et formées pour une bonne connaissance et une bonne utilisation de ces innovations.

Cette première phase de partenariat qui s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique du Coraf vise les agriculteurs de cinq pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger.

Côte d’Ivoire: le Rhdp engage les préparatifs pour les législatives après la présidentielle

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a engagé lundi les préparatifs pour les législatives, un mois après l’élection présidentielle ayant consacré la réélection de Alassane Ouattara.Ces « élections doivent permettre au président Alassane Ouattara de reposer sur un socle institutionnel fort qui devra lui permettre de mettre en oeuvre son projet de société », a déclaré Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp, face à la presse.

M. Bictogo s’exprimait à l’issue d’une réunion de la direction exécutive du Rhdp, élargie aux ministres et aux coordonnateurs régionaux. Une réunion qui intervient un mois après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, boycottée par l’opposition.  

 

Il a annoncé des missions de ces cadres du parti qui permettront d’exprimer la gratitude de la formation politique à l’endroit des différentes populations, d’apporter leur compassion à l’ensemble des Ivoiriens qui ont été victimes du boycott actif de l’opposition. 

En outre, dira-t-il, cette rencontre avec la base permettra d’apporter le soutien aux familles qui ont perdu des membres lors des violences électorales, situation survenue « du fait du boycott actif de l’opposition ».  

Le Rhdp, après ces différentes missions, qui auront deux volets, un volet de compassion puis un autre qui permettra aux différentes sections et comités de base de se mobiliser et de commencer à préparer les législatives, occupera le terrain pour ces législatives, a-t-il assuré.  

« Les mois à venir, seront pour nous des mois pendant lesquels le Rhdp devra occuper l’ensemble du territoire pour traduire la majorité telle que nous l’avons exprimé lors des présidentielles du 31 octobre 2020 », a renchéri M. Bictogo. 

Il a annoncé qu’à cette réunion, « le Rhdp a décidé la date du 17 au 19 décembre 2020 pour se rendre à Korhogo (nord) pour rendre hommage à la mémoire de feu Gon Coulibaly, ex-Premier ministre, le candidat du Rhdp désigné, décédé des suites d’une crise cardiaque le 8 juillet 2020.

Le Rhdp se veut « le moteur de la réalisation du projet de société de Alassane Ouattara, mais surtout gagner les élections législatives à venir avec une majorité très très confortable pour le bonheur des Ivoiriens » et le « succès de son projet de société », a-t-il poursuivi.  

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, après sa réélection pour son premier mandat de la IIIe République, a dédié sa victoire à feu Gon Coulibaly. Il a été élu avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%.

Le PNUD prévoit mobiliser 40 milliards Fcfa au profit de la Côte d’Ivoire de 2021-2025

Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan prévoit mobiliser 40 milliards de Fcfa sur la période 2021-2025 pour les projets de développement au profit de la Côte d’Ivoire contre 28,44 milliards de Fcfa levés de 2017 à 2020.Cette mobilisation de fonds s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération du PNUD en Côte d’Ivoire (CPD). Un atelier regroupant des acteurs ministériels et le PNUD s’est ouvert lundi à Grand-Bassam en vue de faire le bilan du CPD 2017-2020 et la programmation 2021-2025. 

Selon la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, le programme 2021-2025 comprend « un budget estimé à 73 millions de dollars Usd (40 milliards Fcfa) contre 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) pour le cycle 2017-2020 ».

« Notre ambition est de doubler le cycle précédent et d’arriver à mobiliser au moins 100 millions de dollars (54,74 milliards Fcfa) pour le bénéfice de la population de la Côte d’Ivoire », a déclaré la représentante résidente du PNUD. 

Le cycle 2021-2025 devrait s’articuler autour de trois piliers programmatiques contre deux pour le précédent. Il concernera la gouvernance inclusive, l’Etat de droit et la qualité des institutions (1), la croissance inclusive, la résilience et la réduction des inégalités (2), la gestion durable des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique (3).

Le programme 2017-2020 a porté notamment sur les axes du développement durable inclusif et la gouvernance démocratique. Le PNUD a mobilisé 52,3 millions de dollars UDS (28,61 milliards Fcfa) contre une enveloppe budgétaire de 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) attendue.

« Je tire un bilan satisfaisant » du Programme de coopération du gouvernement de Côte d’Ivoire avec le PNUD sur la période 2017-2020, a dit le ministre ivoirien du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé.

Le bilan de ce programme ressort 1,3 million de personnes bénéficiaires des interventions, 45 projets exécutés, 70% des ressources affectées au portefeuille gouvernance et a permis de mettre à niveau 900 fonctionnaires de police et de protection civile.

Il a en outre permis à 92 000 personnes d’avoir accès à une assistance juridique ou judiciaire, à 30 institutions et structures publiques de bénéficier d’appuis techniques ainsi qu’ à 21 000 personnes dont 60% de femmes d’avoir un emploi dans les domaines de la production agricole, de la petite transformation et du commerce.

L’atelier, ouvert ce lundi, s’achève le 1er décembre 2020. Il vise aussi à intégrer les priorités des Objectifs de développement (ODD) dans le programme en vue d’un développement inclusif et soutenu du pays.

Législatives burkinabè : pas de majorité absolue pour Roch Kaboré

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) du président Roch Marc Christian Kaboré, réélu pour un second mandat, n’a obtenu que 56 des 127 sièges à pourvoir, soit 8 sièges de moins que les 64 nécessaires pour contrôler l’hémicycle.Roch Marc Christian Kaboré devra recourir au jeu des alliances pour mener à bien son second mandat à la tête du Burkina Faso. En effet, son parti n’a pas été en mesure d’obtenir les 64 sièges qui lui auraient conférés une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Cela ne devrait pas poser problème car le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) de l’actuel ministre des Transports, allié du président élu, est arrivé 3ème des législatives. Le NTD de Vincent Dabilgou, qui a soutenu la candidature de M. Kaboré est crédité de 13 sièges.

Ces joutes électorales ont été l’occasion pour le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), de l’ancien président déchu Blaise Compaoré, de marquer son retour en force. Le CDP, avec 20 sièges, représente désormais la deuxième force politique du pays.

Selon les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les douze autres partis ont obtenu dans l’ordre : Union pour le Progrès et le Changement (12 sièges) ; Union pour la Renaissance/Parti sankariste (5 sièges), Mouvement pour le Burkina du Futur (4 sièges), Rassemblement Patriote pour l’Intégrité (3 sièges), Parti pour le Développement et le Changement (3 sièges), Alliance pour la Démocratie et la Fédération / Rassemblement Démocratique Africain (3 sièges), Convention National pour le Progrès (2 sièges), Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso (2 sièges), Alliance Panafricaine pour la Refondation – Tiligré (1 siège), Convergence pour le Progrès et la Solidarité / Génération 3 (1 siège), Parti pour la Démocratie et le Socialisme (1 siège), Progressistes Unis pour le Renouveau (1 siège).

Le monde entier rend hommage à Papa Bouba Diop

Les hommages continuent de pleuvoir après le décès, dimanche, à 42 ans de l’ancien international sénégalais Papa Bouba Diop.A l’annonce de son rappel à Dieu, beaucoup de personnes se sont remémorées cette phase du match inaugural de la Coupe du monde 2002 qui le rendra célèbre à jamais. Sur une déboulée du gauche, El hadji Diouf, le meilleur joueur des Lions de l’époque, élimine Franck Leboeuf avant de délivrer une passe décisive, au milieu de la défense française, à son coéquipier de Lens.

Le colosse bute une première fois sur le gardien Barthez avant de parfaire une seconde fois son tir alors qu’il était à terre. C’était à la trentième minute. Dakar et plusieurs villes africaines exultent de joie pendant que le buteur sénégalais, entouré de ses coéquipiers, les visages sereins, s’en va célébrer au poteau de corner où il étale son maillot.

Ce but contre la France « marquera à jamais l’histoire du football sénégalais, africain et mondial aussi ! Il est rentré dans toutes les têtes », a déclaré sur RFI El hadji Diouf, « très touché » par le décès de son « frère » Papa Bouba Diop.

« Je me souviens de l’entraînement à la veille du match contre l’équipe de France. On se disait que le but pouvait venir de lui. Il était adroit dans la surface. Il était très fort », a témoigné le double Ballon d’or sénégalais, aujourd’hui membre du staff technique de l’équipe nationale entraînée par le capitaine de la génération 2002, Aliou Cissé.

Auteur de 63 matchs et 11 buts en sélection, l’ancien joueur de Fulham était selon Diouf « un joueur hors norme, une personne qui partageait, quelqu’un qui avait à cœur de travailler pour son Sénégal natal et son Afrique natale. C’était facile de jouer avec lui, parce qu’il était généreux dans l’effort comme dans la vie de tous les jours ».

« Solide comme un Baobab »

A l’image de Diouf, plusieurs autres anciens Lions ont rendu hommage, dans les réseaux sociaux, à leur coéquipier terrassé par la maladie de Charcot. « Ta mission a été accomplie avec Bravoure, Humilité et Discrétion. Je suis triste et sans parole, je ne verserai pas des larmes, car tu mérites plutôt nos applaudissements », note Salif Diao, qualifiant Bouba Diop d’« emblème de notre Nation ».

Peiné également par la disparition de son « frère », Khalilou Fadiga parle de son « courage » et de sa « force » qui leur rendaient « heureux ».

Au-delà de la « tristesse » de l’annonce de son décès, écrit son cadet de la sélection Demba Bâ, Papa Bouba fut « un modèle pour les jeunes sénégalais de ma génération ».

Il était « un géant » qui a « soulevé nos cœurs en 2002 », mentionne Habib Bèye, son coéquipier de 2002 devenu consultant à Canalplus.

L’ancien international malien, Frederick Oumar Kanouté, n’est pas en reste dans les hommages, se disant « peiné par le décès de son frère, la légende du football sénégalais Papa Bouba Diop ».

Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, note que c’est « grâce à lui et sa Génération 2002 (que) le monde entier a découvert le Sénégal, terre de Téranga (hospitalité en wolof) et de football ».

Des personnalités de divers domaines ont dit également leur peine, à l’instar du réputé économiste sénégalais Dr El Hadji Abdourahmane Diouf, Rufisquois comme le défunt milieu de terrain : « Tu t’es révélé au monde un vendredi 31 mai 2002. Tu as porté ton pays par ton talent et ton efficacité. Tu as fait connaître le Sénégal dans les coins les plus reculés de la planète. Tu as fais honneur à ta patrie. Ta vie aura été utile Pape Bouba Diop ».

Ainsi pour toute son œuvre, Diomansy Kamara note que son aîné de la sélection « mérite un hommage national ». Le chef de l’Etat Macky Sall n’a encore rien dit à ce sujet mais souligne que « le décès de Pape Bouba Diop est une grande perte pour le Sénégal ». Il rend du coup hommage « à un bon footballeur, respecté de tous pour sa courtoisie et son talent, nous rappelant fièrement l’épopée des Lions en 2002 ».

Sénégal: repli du nombre d’employés dans le secteur moderne

Au deuxième trimestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés au Sénégal, recevant une rémunération de leur employeur, dans le secteur moderne hors administration publique est passé à 304 003 contre 341 347 à la même période de 2019, soit une baisse de 10,9%.Cette évolution est en relation avec la diminution des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs, notamment ceux de l’hébergement et de la restauration, de la construction, des activités extractives, des activités de fabrication, du transport et entreposage et du commerce, explique l’Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD).

Plus en détails, l’ANSD précise que le fléchissement de l’effectif dans la construction est imputable à l’achèvement de certains gros chantiers. Tandis que les baisses enregistrées dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, du transport et de l’entreposage ainsi que du commerce, sont essentiellement liées aux mesures prises par l’Etat pour limiter la propagation de la nouvelle maladie à coronavirus.

Dans cette étude intitulée « Enquête sur l’Emploi, la Rémunération et les Heures de travail (EERH) », l’ANSD révèle par ailleurs que sur le premier semestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique s’est contracté de 7,5% par rapport à celui enregistré à la même période de 2019.

De même, souligne l’ANSD, à l’instar du nombre moyen d’employés, la rémunération dans le secteur moderne s’est repliée de 9,4% par rapport au deuxième trimestre 2019. La masse salariale est ainsi ressortie à 306,3 milliards de FCFA au deuxième trimestre 2020 contre 338,0 milliards de FCFA un an plutôt.

Selon les experts de l’Agence National de la Statistique et de la Démographie, cette évolution est consécutive à la baisse de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs suite à la réduction de leurs nombres d’employés.

Sur les deux premiers trimestres de 2020, la rémunération dans le secteur moderne s’est contractée de 5,2% par rapport à celle de la même période de 2019, note l’Agence.

En outre, fait remarquer l’ANSD, le nombre moyen d’heures travaillées par semaine s’est établi à 40,9 heures au deuxième trimestre 2020 contre 41,1 heures au même trimestre de l’année précédente, soit une diminution de 1,4%.

Cette situation est imputable principalement à la réduction des heures moyennes hebdomadaires travaillées dans le secteur du commerce, de la construction, du transport et l’entreposage, de l’hébergement et la restauration, de l’information et de la communication ainsi que dans les activités spécialisées scientifiques et techniques. Cependant, dans le secteur de la santé, il est noté un redressement de 29,8% des heures hebdomadaires moyennes travaillées.

Sur les six premiers mois de 2020, le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a aussi régressé (-0,8%) relativement à celui de la période correspondante de 2019, conclut l’étude.

Ouverture à Abidjan de la 52è réunion des DG des loteries nationales des pays du Conseil de l’entente

La 52è réunion annuelle des directeurs généraux des loteries nationales des États membres du Conseil de l’entente s’est ouverte lundi à Abidjan pour préparer le tirage de la Tranche commune entente (TCE) prévue en juillet 2021 en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les États membres du  Conseil de l’entente sont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. « La Tranche commune entente (TCE)  est un tirage tournant entre les États membres du Conseil de l’Entente destinée à célébrer l’intégration sous-régionale.

 A l’occasion de chaque tirage, une oeuvre communautaire financée conjointement par toutes les loteries nationales est réalisée au profit du pays d’accueil », a expliqué Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances dans un discours d’ouverture de ces assises. 

Selon lui, les loteries nationales constituent des leviers très importants dont disposent les gouvernements dans la lutte contre la pauvreté car elles contribuent notamment à la mobilisation de l’épargne volontaire en vue d’une redistribution directe et indirecte.

 « Nos loteries nationales contribuent également à la réalisation d’investissement à caractère social et économique au profit de la communauté», a ajouté M. Coulibaly appelant à une « saine gestion » de ces institutions.

Avant lui, Dramane Coulibaly, le directeur général de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (LONACI), a fait savoir que le 27è tirage de la TCE prévue en juillet prochain en Côte d’Ivoire sera l’occasion pour les loteries nationales du Conseil de l’Entente d’offrir à la Côte d’Ivoire une œuvre communautaire.

 « Pour l’édition 2021 de la TCE, l’intention de la LONACI est d’offrir une réalisation à Abobo qui est la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire. Les besoins sont énormes et la nature de cette future œuvre communautaire sera déterminée de concert avec les autorités municipales d’Abobo dans les meilleurs délais », a révélé le DG de la LONACI.

 La Tranche commune entente met en jeu les parieurs de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin, du Niger et du Togo. Sa création vise à satisfaire non seulement, le client à travers le gain qu’il recevra, mais surtout le réinvestissement du bénéfice dans une œuvre sociale, culturelle, économique ou sportive. Cette réunion des dirigeants des loteries nationales des États du Conseil de l’Entente s’achèvera mercredi prochain.

Nigeria : 110 civils tués dans une attaque attribuée à Boko Haram

Au moins 110 civils ont été tués, samedi 28 novembre, par des Jihadistes présumés de Boko Haram dans un champ du nord-est du Nigeria, a appris APA dans un bilan communiqué dimanche par l’Organisation des Nations unies (Onu).Cette attaque est considérée comme l’une des plus meurtrières dans cette région, devenue la cible des Jihadistes. « Au moins 110 civils ont été cruellement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque » a déclaré le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon.

Initialement chiffré à 43 morts, le bilan est passé dans la matinée de dimanche à 110 morts selon les autorités locales.

Cette attaque s’est produite dans une rizière située à moins de 10 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno qui abritait les premières élections locales depuis le début de l’insurrection de Boko Haram dans cette région en 2009. Cette attaque meurtrière est attribuée par les autorités locales à Boko Haram qui opère dans cette région avec l’autre groupe dénommée Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO, ou ISWAP en anglais). Toutefois, l’Onu n’a pas précisé le nom du groupe Jihadiste dans son communiqué.

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a « condamné » samedi soir « le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes », dans un communiqué. « Le pays entier est blessé par ces assassinats insensés », a-t-il déploré.

En octobre, les combattants de Boko Haram avaient égorgé 22 agriculteurs qui travaillaient dans des champs situés non loin de Maiduguri dans deux attaques séparées.

Depuis l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, on dénombre plus de 36 000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

La presse sénégalaise salue la mémoire de Pape Bouba Diop

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce lundi, ont tous salué la mémoire de Pape Bouba Diop, décédé, dimanche à Paris.« Pape Bouba Diop à jamais le premier ! » titre Stades dans sa Une. Le quotidien sportif revient sur la riche carrière de l’international aux 63 sélections et 11 buts. Stades rappelle aussi qu’il a été « le premier sénégalais à figurer dans le top 30 du ballon d’or mondial avec (El Hadji) Diouf ».

« Le héros de Séoul n’est plus » indique Record. « Adieu Pape Bouba » lance le journal qui informe le Lion a été emporté par « la maladie de Charcot », une maladie « neuro-dégénérative qui atteint progressivement les neurones et entraine une faiblesse musculaire puis une paralysie».

Décès de Pape Bouba Diop, le « bourreau des Bleus » s’est éteint informe Le Quotidien qui s’arrête sur l’hommage de la Fifa au premier buteur de Mondial 2002 contre la France en match d’ouverture. « Un jour héros du Mondial, toujours héros du Mondial » salue l’Institution mondiale dans un Tweet. Le journal rapporte aussi la « grande tristesse » qui a habité Demba Bâ qui cite le défunt comme « un modèle pour les jeunes sénégalais de (sa) génération ».

L’Observateur évoque les « derniers volontés de Bouba Diop ». « Sur une chaise roulante, il devait être rapatrié au Sénégal cette semaine » informe le journal qui revient sur « les démarches de El Hadji Diouf et l’avion médicalisé de Macky Sall. L’Observateur ajoute que « sa famille tient à rapatrier son corps au Sénégal pour faire des funérailles à Rufisque là où sa carrière a démarre (…) »

Le Soleil rend hommage à « l’homme qui a terrassé la France » et rappelle qu’il rejoint au ciel d’autres « acteurs indirects » des Lions de 2002 comme Bruno Metsu, Jules Bocandé, Mansour Wade, et le Dr Fallou Cissé. Toujours dans le quotidien national, Matar Bâ, ministre des Sports salue la mémoire du disparu qu’il définit comme « un exemple à offrir à la jeune génération ».

Au chapitre politique, Sud Quotidien revient sur les remous au parti de Rewmi (le Pays, parti de la mouvance présidentielle) qui oppose son président Idrissa Seck et son numéro deux Dethié Fall. Ce dernier est « limogé » de son poste de vice-président après « ses critiques contre la politique agricole du président Macky Sall »

Alliance Macky – Idy « Dethié, premier dindon sacrificiel » ajoute Walf Quotidien qui informe ironiquement que Idrissa Seck vient de « créer le délit d’opinion dans sa formation politique ».

Dans le journal EnQuête, « Idy s’explique » sur les raisons de la colère de son désormais ex-numéro 2. « La cause première est (sa)  non sélection (du vice-président du parti Rewmi) pour rejoindre (le gouvernement) » soutient Idrissa Seck devant ses collaborateurs. Un argument démenti par Dethié Fall dans le même journal. Ce dernier précise « qu’il n’a jamais été demandeur ni d’un poste de député ni d’un poste de ministre auprès de qui que ce soit » avant de marteler que « son engagement politique reste exclusivement orienté au service du peuple sénégalais ».

Toujours en politique, Walf Quotidien réserve sa Une à Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Dans un large entretien, l’opposant radical au régime de Macky Sall revient sur le budget 2021, l’émigration clandestine, le train de vie de l’Etat et la fiscalité entre autres sujets.

Sur tout autre registre, Le Quotidien parle du démantèlement « d’un réseau de trafic d’êtres humains » et indique que « (Serigne) Modou Kara (marabout et leader du Parti de la vérité pour le développement PVD) est au centre de la polémique ».

Vox Populi évoque aussi cette affaire et parle « d’horreur dans les daaras de Kara ». Le journal révèle que « dans les lieux, les gendarmes ont trouvé des individus âgés de 17 à 42 ans placés sous haute surveillance et victimes de séquestration, de maltraitance, voire de torture ».

Ce qui pousse L’Observateur a parlé de « la vie de bagnard dans les centres de redressement de Serigne Modou Kara Mbacké ». Le journal informe que les « pensionnaires sont soumis à un régime de rigueur ». Une diète « drastique » qui a fait sombrer dans une « démence latente les plus fragiles ».

Caf : Ahmad Ahmad, une descente aux enfers express

Trois ans seulement après sa surprenante victoire devant le dinosaure Issa Hayatou, le Malgache tombe de son piédestal. Récit d’une chute pour le moins prévisible.Le patron du foot africain était sur le fil du rasoir. Le coup de grâce est porté dans la matinée du 23 novembre par la chambre de jugement de la Commission d’éthique indépendante de la Fédération internationale de football amateur (Fifa). 

La justice interne de l’instance faîtière du foot mondial interdit au président de la Confédération africaine de football (Caf) d’exercer, durant cinq ans, toute activité relative à ce sport. Une peine assortie d’une amende de 200.000 francs suisses, soit 121 milliards F CFA.

Ahmad Ahmad (60 ans) est jugé coupable d’avoir enfreint les articles 15 (devoir de loyauté), 20 (acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages) et 25 (abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la Fifa ainsi que de l’article 28 (détournement de fonds) de sa version 2018.

 « Il n’y a pas une grosse surprise. C’était dans les tuyaux. D’autant plus que les présidents des fédérations sénégalaise et mauritanienne de foot, proches  d’Ahmad, ont annoncé leur candidature à la présidence de la Caf », commente Salif Diallo de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

L’équipe de communication de l’ancien homme politique malgache soutient que la sentence « n’a pas été rendue de façon juste et impartiale ». C’est la raison pour laquelle, les conseils d’Ahmad ont introduit, dans la foulée, un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Mais pour M. Diallo, journaliste sportif, « il n’y a pas de fumée sans feu ». En tout cas, la déchéance de ce dirigeant, qui promettait il y a peu « de changer (le) mode de gouvernance » de la Caf, est éclair.

Dans son enquête, la Commission d’éthique de la Fifa a notamment affirmé qu’Ahmad a organisé un pèlerinage à la Mecque (Oumra) aux frais de la Caf. Ce voyage, ayant eu lieu durant le Ramadan 2018, aurait nécessité un peu plus de 100 mille dollars (54 milliards F CFA) d’après la presse sportive. La délégation était composée du Malgache, de deux membres de son cabinet et de quinze présidents de fédérations africaines. « Est-ce qu’on doit utiliser l’argent public à des fins privées ? », s’interroge Salif Diallo.

Bien sûr que non ! Mais dans la sphère footballistique, la rumeur d’un complot ourdi par Gianni Infantino, le patron de la Fifa, se répand à la vitesse d’un ballon. « Les juges sont partis des faits. Jusqu’à la preuve du contraire, la Commission d’éthique de la Fifa est indépendante. C’est elle qui avait sanctionné Michel Platini et Sepp Blatter », rappelle ce membre de l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS).

A l’ère du foot business, les confédérations gèrent des budgets mirobolants grâce notamment à la cession des droits TV pour les compétitions internationales que s’arrachent surtout les chaînes spécialisées. « Dans un passé récent, ceux qui s’occupaient du sport au Sénégal avaient du temps. Car ils ne travaillaient pas. Maintenant, il y a des milliards en jeu. Et cela attire forcément d’autres profils », explique Salif Diallo.

En effet, l’âpreté de la concurrence dans les élections au niveau des instances nationales et internationales est un indicateur de l’attractivité exponentielle de ces postes. « Il y a de plus en plus d’argent. Si l’on ne met pas en place des mécanismes qui permettent de bien gérer ces fonds, il y aura toujours des suspicions », prévient M. Diallo. 

Ahmad Ahmad a été élu président de la Caf lors de l’Assemblée générale tenue le 16 mars 2017 à Addis Abeba (Ethiopie). A la surprise générale, le président de la Fédération Malgache de Football (FMF) avait récolté 34 voix contre 20 pour Issa Hayatou. « A un mois du vote, j’ai discuté avec Hayatou en marge de la Can U20  à Lusaka (Zambie). Il n’était pas inquiet pour sa réélection. Pour lui, il allait gagner largement. La victoire d’Ahmad a été une vraie surprise », se souvient ce journaliste chevronnée. 

Sauf un rebondissement dans cette affaire, une nouvelle page s’ouvre pour le foot continental. M. Ahmad aura quand même mis en œuvre de profondes réformes à la Caf : « Tout n’a pas été négatif sous son magistère », note le journaliste de l’APS.

Caf : les signes avant-coureurs de l’effondrement d’Ahmad

La suspension du président de la Confédération africaine de football (Caf), avant même le terme de son mandat, est la résultante des nombreuses casseroles qu’il trainait.S’il ne semblait craindre rien au départ, Ahmad Ahmad a été rattrapé par les accusations de corruption et de détournement de fonds. Au plan interne et externe, les lanceurs d’alerte ne se cachaient plus en continuant de dénoncer le mode de gouvernance du Malgache. Parmi plusieurs autres observateurs, ils voyaient venir depuis octobre la sentence de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa. Prononcée le 23 novembre dernier, elle sonne comme un coup de grâce pour le tombeur du tout-puissant Hayatou.

Beaucoup de dirigeants voyaient en Ahmad l’homme du renouveau qui pouvait redresser l’instance africaine. Le Malgache pouvait se targuer de quelques réformes majeures dans l’organisation des compétitions comme le passage de la Coupe d’Afrique des nations à 24 équipes depuis 2019 et la création d’une Ligue africaine féminine. A son actif aussi, un bilan financier honorable et une bonne gestion des conséquences de la Covid-19.

Mais derrière ce tableau, se cachent des zones d’ombre. Car les quatre ans passés par l’ancien Secrétaire d’Etat aux Sports malgache à la tête de la Caf n’ont pas été un long fleuve tranquille. Sa gestion a souvent été pointée du doigt par certains dirigeants à l’instar de Manuel Nascimento Lopes, le président de la Fédération bissau-guinéenne. « Je n’ai rien contre la personne d’Ahmad mais c’est sa gestion de la Caf qui me pose problème. Il monopolise les choses. Les gens le savent mais ils n’osent pas à en parler. Même quand il commet des erreurs, ces derniers l’applaudissent », s’insurgeait-il.

Quand Pape Diouf alertait…

Avant lui, le défunt président sénégalais de l’Olympique de Marseille (France), Pape Diouf, s’était carrément démarqué d’Ahmad. Dans une tribune publiée au journal Le Monde le 17 janvier 2020, il avait plaidé pour « l’arrivée d’un homme fort à la tête de la Confédération africaine de football ». Il avait qualifié la décision de la Caf de retirer la Can 2019 au Cameroun au profit de l’Égypte de « fumisterie ».

En coulisses, l’organisation procède au licenciement spectaculaire de son Secrétaire Général, Amr Fahmy à deux mois de la Can 2019 au pays des Pharaons. Ce dernier avait adressé une lettre à la Fifa dans laquelle il accuse le patron du football africain « de harcèlement sexuel » et de « corruption ».

En juillet 2019, la BBC en remet une couche, mettant en cause l’ancien homme politique malgache dans une autre affaire financière. Le média britannique révèle que, contrairement à sa promesse faite à son arrivée en 2017 de ne pas percevoir de salaire, le président déchu de la Caf avait bel et bien touché 40.000 dollars mensuels. Ce qui correspond à 480.000 dollars par an sans compter la prime annuelle de 80.000 dollars.

Après deux ans de mandat, Ahmad sollicite la Fifa pour un « audit » de la Caf. Une décision qui crée des remous au sein même du Comité exécutif qui y voit une mise sous tutelle de l’institution mondiale, dont il est pourtant un des vice-présidents.

« Ahmad Ahmad, on a vu ses limites, ses incompétences. Après deux ans de mandat, voilà que, par son incompétence, son ignorance des textes, il amène aujourd’hui la Fifa à mettre son nez dans les affaires de la Caf qui devient néocolonisée », déplorait encore Pape Diouf, décédé en mars dernier de la Covid-19.

Le lâchage de la Fifa

Gianni Infantino, très impliqué dans l’élection d’Ahmad, avait prévenu la Caf dans une lettre au ton assez menaçant en juillet 2019. « Compte tenu des circonstances actuelles, l’administration de la Fifa a déjà recommandé qu’un audit central soit effectué sur tous les fonds avancés de la Fifa alloués à la Caf afin de s’assurer que les fonds ont été, et sont, utilisés correctement et qu’il n’y a pas de preuve de malversation ou de mauvaise gestion ».

Six mois plus tard, la déléguée générale pour l’Afrique, Fatma Samoura Ndiaye qui avait pris ses quartiers au Caire (Égypte) pour s’imprégner des dossiers, est priée de retourner à Zurich (Suisse) suite à une décision du Comité exécutif de la Caf de ne pas prolonger l’expérience. Une décision qui ne serait pas du goût d’Infantino, accusé dès lors par des proches d’Ahmad d’avoir torpillé la candidature de celui qu’il a grandement soutenu pour déboulonner l’inamovible Hayatou.

Après s’être tiré d’affaire dans son audition en France en juin 2019, qualifiant de « fausses, malveillantes et diffamatoires » les accusations de « corruption » et « d’abus de confiance » dont il fait l’objet, le président de la Caf n’a pas échappé aux griefs de la Fifa. Cette instance l’accuse d’avoir « enfreint le Code d’éthique » la veille de l’officialisation de sa candidature le 29 octobre.

Ironie du sort, c’est le patron du football africain qui a fait appel à la toute puissante Fifa pour se donner bonne conscience. Certainement, Ahmad n’imaginait pas sa défenestration quelques mois plus tard par l’un de ses organes.

Un feuilleton dont la prolongation se jouera au Tribunal arbitral du sport (Tas). Tout compte fait, cette affaire plonge l’instance africaine dans un tourbillon.

Caf : une mauvaise gouvernance systémique ?

Bien avant la suspension du président Ahmad Ahmad pour notamment détournements de fonds, les accusations de corruption ont longtemps miné la gestion de la Confédération africaine de football (Caf).La bonne gouvernance, un voeu pieux au sein de l’instance faîtière du foot continental ? En tout cas, certaines pratiques ont la vie dure à la Caf. Pourtant, Ahmad Ahmad avait comme challenge de « lutter efficacement contre la corruption » dans le football africain avant que celle-ci ne précipite sa destitution. En juillet 2018, à l’île Maurice, le Malgache déclarait que ce phénomène existe « partout dans le monde et tout le monde essaie de (le) combattre ».

Avant lui, Issa Hayatou qui a dirigé pendant 27 ans l’institution a maintes fois été accusé d’avoir reçu des pots-de-vin en échange d’avantages. Mais la preuve n’avait jamais été établie selon certains observateurs interrogés par APA. Ce n’était que des « allégations », estime Babacar Khalifa Ndiaye, un des doyens du journalisme sportif sénégalais. Durant sa longue carrière, il n’a « pas souvenance de corruption avérée » contre l’ex-dirigeant camerounais.

En revanche, on qualifie souvent Hayatou de personnage « secret et tortueux », s’entourant « d’affidés » qui lui ont assuré des réélections à la pelle. Il était aussi considéré comme un « protégé » de Joseph Sepp Blatter, l’ancien homme fort du foot mondial emporté par la Fifagate en 2015. En ce sens, il fut tout le contraire d’Ahmad que beaucoup considéraient comme très proche de l’actuel président de la Fifa, Gianni Infantino, avant que leurs relations ne deviennent « tendues » ces derniers mois.

« Au nom de la Caf »

En 2010, suite à des révélations de la BBC, Issa Hayatou a reconnu avoir reçu la somme de « 25.000 francs suisses »… mais « au nom de la Caf ». Ce versement avait été effectué par International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui avait obtenu l’exclusivité des droits pendant plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001.

« Je ne vois pas en quoi nous sommes concernés par ce que la BBC raconte. C’est quelque chose qui date de 16 ans. Pourquoi la BBC n’avait pas révélé ça depuis 16 ans si elle avait la preuve que c’était de la corruption ? Je n’ai rien à craindre. J’ai le soutien de Joseph Blatter », déclarait-il dans les médias français.

Épargné par la vague d’arrestations dans l’immense affaire de corruption révélée au sein de la Fifa en 2015, l’ancien patron de la Caf avait été rattrapé par la justice égyptienne deux ans plus tard après des accusations d’abus de pouvoir. Issa Hayatou avait été suspecté d’avoir attribué des droits de retransmission de plusieurs compétitions à la société Lagardère Sports. Au final, les deux parties avaient nié l’ouverture d’une quelconque procédure.

Dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, il a aussi été accusé de corruption après que la Caf a reçu 1,8 million de dollars en janvier 2010. Il expliquait que les Qataris leur avaient donnés ce montant « pour exposer leur projet (de candidature) lors du Congrès » afin de désigner les pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022.

Début de la fin

A l’inverse, le Malgache Ahmad n’a pas connu le même sort face aux accusations et soupçons. En avril 2019, le défunt Secrétaire Général de la Caf, l’Égyptien Amr Fahmy, envoie une lettre à la Fifa dans laquelle il accuse son supérieur de corruption et de harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs salariées. Il sera licencié plus tard. Mais cette dénonciation semble avoir déclenché la procédure de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa, menant une enquête sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf couvrant la période 2017-2019.

Sur cette question, Ahmad, placé brièvement en garde à vue à Paris (France) en juin 2019, avait sollicité la supervision de l’instance continentale par la Fifa. C’est ainsi que la Secrétaire Générale, la Sénégalaise Fatma Samoura, a effectué un séjour de six mois au Caire (Égypte) en tant que « déléguée générale pour l’Afrique ». Mais la mission de la numéro 2 de la Fifa n’a pas été renouvelée à son terme en février dernier. Dès lors, plusieurs soupçons n’ont pu être levés.

Lundi 23 novembre dernier, la chambre de jugement a établi qu’Ahmad a « manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la Caf ». Les griefs portaient notamment sur l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités. En conséquence de quoi, il a été suspendu cinq ans de toute activité liée au football même s’il a déposé mercredi un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Nouvelle ère ?

En outre, la Caf et plusieurs proches d’Ahmad, comme le Sénégalais Augustin Senghor, se préparaient déjà à cette sentence de la Fifa. Candidat à l’élection du président de la Caf du 12 mars 2021 à Rabat (Maroc), le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) affirmait récemment qu’il était prévu « de prendre le maximum de précautions pour les risques ». Ainsi, « des voix se sont élevées pour dire que j’étais l’homme de la situation pour gagner l’élection et redresser la Caf », poursuivait-il devant une équipe de campagne dans laquelle on reconnait déjà le Media Officer de la Caf, le journaliste sénégalais Aliou Goloko.

Dans un passé récent, le maire de Gorée disait à qui veut l’entendre qu’il ne se présenterait jamais contre Ahmad, candidat à sa propre succession, pour trois raisons : « la loyauté, le souci d’une certaine stabilité et la continuité ». Mais aujourd’hui, « le contexte actuel au sein de l’institution » l’a poussé à prendre cette décision, en plus de « différents facteurs ».

Membre du Comité exécutif de la Caf, Augustin Senghor note des avancées dans la gestion du Malgache bien que tout ne fut pas rose :« Je dois, cependant, à la vérité dire que ces dernières années, malgré toutes les clameurs et rumeurs colportées ici et là sur la gestion de la Caf, des avancées notables ont été réalisées dans beaucoup de domaines par les dirigeants en place. Il me plaît ici de saluer et de rendre hommage au président Ahmad et à mes collègues du Comité exécutif sortant ».

Aujourd’hui, l’intérim à la tête de la Caf est assuré par le vice-président congolais Constant Omari. Non moins président de la Fédération congolaise de football (Fecofa), ce dernier a été placé en garde à vue, en avril 2018, à Kinshasa (RD Congo), en compagnie de trois autres dirigeants sportifs pour de « présumés détournements d’un million de dollars destiné à l’organisation de quatre matchs de football ».

Sénégal : décès de l’ancien international Pape Bouba Diop

L’ancien international des Lions du Sénégal, Pape Bouba Diop (42 ans) est décédé ce dimanche en France des suites d’une longue maladie, a appris APA de sources médiatiques.Pape Bouba Diop, était une figure marquante de la glorieuse épopée de l’équipe nationale du Sénégal des années 2000. Une génération dorée, qui avait atteint la finale de la Can 2002 au Mali avant de se hisser la même année en quart de finale de la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon.

L’ancien milieu de terrain de Lens avait notamment inscrit le but de la victoire (1-0) en match d’ouverture à Séoul face à la France de Zinedine Zidane. Il avait ensuite réussi un doublé contre l’Uruguay lors de la dernière rencontre  des phases de poule.

Meilleur buteur sénégalais en coupe du monde

Durant cette campagne asiatique, le colosse sénégalais s’était illustré en marquant trois buts, faisant de lui, le meilleur buteur sénégalais en phase finale de coupe du monde.

Avec les Lions, l’ancien joueur de Fulham et Portsmouth a connu 63 sélections pour 11 buts entre 2001 et 2008. Il a disputé quatre phases finale de CAN entre 2002 et 2008.

Retraité depuis 2013 après un bref passage à Birmingham City, Pape Bouba Diop vivait en France avec sa famille.

Prière oecuménique des femmes du Grand Abidjan pour la paix en Côte d’Ivoire

Des centaines de femmes du Grand Abidjan, issues de différentes religions, ont prié samedi pour la paix en Côte d’Ivoire, et salué le tête-à-tête entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié qui a baissé la tension socio-politique après la présidentielle du 31 octobre 2020 était émaillée de violences. »Nous estimons que le Tout-puissant a opéré pour nous un miracle, le fait que MM. Ouattara et Bédié aient accepté de se retrouver, de laisser tomber chacun leur égo pour se parler », a déclaré à la presse la présidente du Comité d’organisation, Mme Faber Maïmouna Koné.

Selon elle, depuis le 11 novembre 2020, date de leur rencontre, « on a plus entendu parler de tueries, de destruction de biens publics et privés ». Et, si Dieu n’avait pas opéré ce miracle pour la Côte d’Ivoire « on ne sait pas où chacun serait aujourd’hui ».

Cette rencontre, qui a eu lieu à l’espace Canal au bois de Treichville, dans le Sud d’Abidjan,  insistera-t-elle, vise à  « dire merci au Tout-puissant, à l’invoquer et le glorifier à travers cette prière oecuménique » et encourager ces leaders politiques « à tout faire pour que ça ne rechute pas ».

Elle a souhaité qu’ils « ne reculent plus » et fassent tout pour garder le cap, car on doit aller de l’avant qu’elle que soit la situation; parce que « la haine a été créé de toute pièce par la politique », rendant les coeurs insensibles à la mort en cette période électorale.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, parrain de cette prière oecuménique, a félicité les organisatrices pour cette initiative qui a regroupé des femmes de diverses religions et partis politiques pour prier en faveur de la paix en Côte d’Ivoire.

« Après ces prières, je pense que chacun jouera sa partition pour que le pays demeure en paix », a-t-il lancé tout en rappelant qu’à la suite de la mort de Félix Houphouët-Boigny, le premier chef d’Etat, la Côte d’Ivoire a connu une succession de crises. C’est pourquoi la paix devrait être préservée.

Dans l’histoire du pays, l’on enregistre deux crises majeures, notamment la rébellion de 2002 qui a divisé la Côte d’Ivoire avec un Sud gouvernemental et la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3 000 morts dans le pays.

« Nous devons tout faire pour qu’à travers nos propos, nos actes et nos pensées, ce pays demeure sur le chemin de la paix, de l’union, de la fraternité, de la cohésion et de la stabilité sociale et économique » et ne « rebascule pas dans ces travers », a-t-il lancé.

Au cours d’une exhortation, l’évêque Jonathan Gba de l’église évangélique Tabernacle des vainqueurs, a relevé que « ce qui produit la guerre est le manque de la crainte de Dieu ». De ce fait, « un pays qui ne croit pas en l’Eternel, va vers la catastrophe ».

Il a ensuite prié afin que Dieu ait sa faveur sur la Côte d’Ivoire et préserve la nation de toute guerre.  Toutefois, les femmes ont un rôle à jouer, en conseillant leur conjoint et en éduquant leurs enfants.

Pour sa part, l’imam Diomandé Vako, qui a officié le sermon, en présence du ministre Adama Diawara, a appelé à ce que les Ivoiriens et les leaders politiques oeuvrent pour le triomphe de la justice et de la paix.

« Dieu ne change jamais l’état d’un peuple tant que ce peuple n’a pas changé ce qui est en lui-même,  tant qu’on a pas nous-même changé notre coeur, le débarrasser de la haine et de la jalousie, de la méchanceté », a-t-il dit, avant d’ajouter « si on change notre intérieur, la paix va revenir ».

L’imam Vako a invité tous les acteurs politiques à « s’asseoir pour faire la paix », et « qu’on dise que ça va, ça suffit,  car tôt où tard on sera obligé de s’asseoir pour discuter pour la paix, et pourquoi ne pas commencer par le dialogue ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, était au rang des fidèles musulmans qui ont prié pour la paix. Toute chose qui montre que les autorités et les populations sont conscientes de ce que Dieu est la source de la paix.

Des parents d’élèves annoncent une campagne pour promouvoir l’assurance scolaire en Côte d’Ivoire

Le Conseil national des parents d’élèves de l’enseignement privé laïc de Côte d’Ivoire (CNAPEL), une association qui a dévoilé, samedi à Abidjan, sa matrice d’actions 2020-2021, a annoncé une campagne de sensibilisation pour promouvoir l’assurance scolaire dans toutes les écoles en Côte d’ Ivoire.« Nous nous invitons les fondateurs d’écoles à insérer dans les frais d’inscriptions, les frais de l’assurance scolaire. Que ça soit automatique. Nous allons mener une campagne de sensibilisation dont le lancement est prévu à Daloa le 04 décembre prochain et après ça il y aura une tournée de sensibilisation dans toutes le écoles », a indiqué Emmanuel Yapi Séka, le président du CNAPEL lors d’une réunion dite de rentrée scolaire 2020-2021.

 « L’assurance scolaire a toujours existé. Et c’est d’ailleurs l’élément fondamental dans l’éducation. Un enfant qui se déplace de la maison à l’école, sur le chemin, il y a beaucoup de risques. Donc après l’inscription de l’enfant, prioritairement devait venir l’assurance scolaire», a estimé M. Yapi.

Énumérant les autres points saillants de la matrice d’actions de son organisation, le président du CNAPEL a cité plusieurs actions dont la sensibilisation des parents à jouer pleinement leur partition dans l’éducation de leurs enfants. 

«Nous allons travailler sur la sensibilisation des parents d’élèves relativement aux fléaux qui minent le secteur. Nous allons mettre un point d’honneur sur tout ce qui est discipline et rigueur à l’école», a, entre autres fait savoir M. Yapi.

Avant lui, Mme Augustine Bro, la porte-parole des fondateurs d’établissements scolaires privés a dit l’engagement de ses pairs à œuvrer pour la réussite des élèves de leurs établissements respectifs.

 « Le CNAPEL est pour nous un allié incontestable. Nous restons donc très disponible pour une étroite collaboration», a assuré Mme Bro.

Le CNAPEL est association regroupant des parents d’élèves de l’enseignement privé laïc de Côte d’Ivoire. Cette organisation, qui entend promouvoir le mérite et la discipline en milieu scolaire, veut contribuer aux côtés de l’Etat au rayonnement de l’école ivoirienne.

La presse sénégalaise à fond sur l’agriculture

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement de questions agricoles avec en toile de fond la commercialisation de l’arachide.L’AS renseigne que le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Idrissa Seck, « se fait coacher par Aminata Tall », l’une de ses devancières à la tête de cette institution. A en croire ce journal, les deux politiques trouvent leur compte dans ce pacte car l’ancienne maire de Diourbel (centre) « ne s’épanouit guère dans le parti présidentiel ».

Dans Le Quotidien, Déthié Fall, le vice-président de la formation politique Rewmi (Le pays, en langue wolof) créé par le nouvel allié de Macky Sall, a déclaré que « le chômage (surtout des jeunes) doit impérativement être réglé par l’agriculture. Il faut donc que cette vision quitte Diamniadio (périphérie de Dakar) et rejoigne la vallée du fleuve Sénégal (nord) pour que ces terres soient exploitées ».

Déthié Fall, par ailleurs député, s’exprimait hier vendredi à l’Assemblée nationale lors du vote du budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. 

Cité par Vox Populi, ce dernier a fait savoir que « ces dix dernières années, à part celle-ci, la facture des importations céréalières (du Sénégal oscille) entre 200 et 300 milliards (F CFA). Partant de là, M. Fall a incité le gouvernement à miser davantage sur ce secteur pour transformer cette somme en « chiffre d’affaires » pour les jeunes en quête d’emplois.

De son côté, Moussa Baldé, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a indiqué dans Le Soleil que « la convention » signée entre l’Etat du Sénégal et la Chine pour l’exportation des graines d’arachide a été renouvélée « jusqu’en 2024 ». L’année dernière, cet accord a permis au Sénégal de générer « un chiffre d’affaires de 111 milliards F CFA », a souligné le ministre dans le quotidien national.

Toutefois, annonce L’Observateur, « les députés (lui) ont demandé de prioriser la Suneor (société locale d’huilerie) dans la commercialisation de l’arachide dont la campagne est lancée depuis le 23 novembre ».

Sur la question de l’autosuffisance en riz, Moussa Baldé a affirmé dans EnQuêtequ’ « en 2012, le Sénégal produisait 400.000 tonnes. (En 2020), on est à un million de plus. Numériquement, on n’a pas atteint l’autosuffisance mais il faut relativiser ». 

Car même si la denrée est disponible sur le marché, « il y a encore des Sénégalais qui pensent que pour préparer (le riz au poisson), il est préférable d’avoir le riz importé », a regretté le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

En sports, Sud Quotidien se fait l’écho du « grand chelem » de l’équipe nationale masculine de basketball lors du tournoi de Kigali (Rwanda) qualificatif à l’Afrobasket 2021. En effet, les Lions ont réalisé « un carton plein » avec trois victoires en autant de sorties. 

S’exprimant dans Stades, Boniface Ndong, le sélectionneur national tire un bilan satisfaisant: « L’objectif était de gagner nos trois matchs. (Les joueurs) ont suivi le plan (de jeu) à la lettre. (Cela) veut dire qu’on a des (athlètes) hyperintelligents. Ce sont des jeunes qui (me donnent) beaucoup d’envie et d’ambition pour le futur ».

Logés dans le groupe B de ce tournoi, les Lions ont dominé le Kenya (92-54), le Mozambique (53-60) et l’Angola (66-51). Le Sénégal est en pole position pour assurer sa qualification lors de la fenêtre de février prochain. 

Alassane Ouattara a quitté Abidjan pour un séjour privé en France

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan vendredi pour un séjour en France, a rapporté la présidence ivoirienne dans une note d’information parvenue à APA.

Cette visite de M. Ouattara en France est sa première sortie du pays depuis sa réélection pour un nouveau mandat à la tête de Côte d’Ivoire.  La présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier a été remportée au premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

Ce scrutin qui a été boycotté par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les deux candidats de l’opposition, a enregistré un taux de participation de 53,90.  M. Ouattara dont le retour en Côte d’Ivoire n’a pas été précisé par la présidence ivoirienne, sera investi  le 14 décembre prochain. 

L’ex-président de la FIF, Sidy Diallo inhumé dans l’intimité familiale à Abidjan

Le désormais ex-président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) Sidy Diallo a été inhumé, vendredi après-midi, dans l’intimité familiale au cimetière de Williamsville d’Adjamé, au centre d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.C’est après la prière musulmane de vendredi que M. Sidy Diallo a été porté en terre au cimetière de Williamsville en présence des membres de sa famille. A la veille de cette inhumation, le défunt a reçu un hommage public des acteurs du football ivoirien au siège de la FIF à Treichville, dans le sud d’Abidjan.

Testé positif à la maladie à Coronavirus (Covid-19) le 09 novembre 2020, il est décédé le samedi 21 novembre 2020 à l’âge de 61 ans dans une clinique d’Abidjan.

Feu Augustin Sidy Diallo était également un homme d’affaires et Président directeur général (PDG) d’Ivosep, la principale société de pompes funèbres en Côte d’ Ivoire.

Inhumation à Abidjan du journaliste ivoirien Mamadou Doumbia dit Doumbes

Le journaliste ivoirien Mamadou Doumbia dit Doumbès, sous-directeur de la communication et des relations publiques au ministère de la communication et des médias, a été inhumé vendredi au cimetière de Williamsville au centre d’Abidjan.

Journaliste de renom et membre-fondateur de l’Union des journalistes et communicateurs musulmans de Côte d’Ivoire (UJCOMCI), El Hadj Mamadou Doumbia a été conduit à sa dernière demeure en présence de plusieurs personnalités, des membres de sa biologique et professionnelle. 

Décédé dimanche dernier des suites d’une longue maladie selon son en entourage, Doumbes était également le président du Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), une organisation associative regroupant des professionnels de la communication et des personnes sensibles à la cause des enfants.

Mali: la CPI annonce de nouvelles mesures en faveur des victimes

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, ce vendredi, de nouvelles mesures devant répondre aux préjudices des victimes des violences dans le centre et le nord du Mali.« A l’issue d’une mission à Bamako, le Fonds au profit des victimes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé de nouvelles actions de réhabilitation en faveur des victimes au Mali. Ces mesures devront répondre aux préjudices des victimes dans le centre et le nord du pays, en complément de celles déjà engagées à Tombouctou et du processus déployé par l’État malien », rapporte un communiqué de presse  de la CPI.

Il souligne que les crimes relevant du droit international se sont multipliés au Mali au cours des dernières années, en particulier dans le centre et le nord-est du pays.

C’est pourquoi, « en attendant que la justice se fasse, nous avons décidé de mettre en place des mesures pour réhabiliter les victimes dans ces régions. Beaucoup d’entre elles se trouvent aujourd’hui dans une situation extrêmement précaire et certaines ont perdu tous leurs biens ».

« Avec cette décision, nous voulons permettre aux survivants d’aller de l’avant et contribuer ainsi au processus de justice transitionnelle », a déclaré Mme Mama Koité Doumbia, présidente du Fonds au profit des victimes citée par le communiqué.

Pour ce faire, le Fonds au profit des victimes mettra en œuvre ce nouveau programme en partenariat avec des organisations implantées au Mali. Les victimes éligibles à ces nouvelles mesures pourront ainsi bénéficier, entre autres, de traitements médicaux, de réhabilitation psychologique, y compris dans le cadre de consultations en cas de traumatisme, et d’appui matériel, notamment pour développer des moyens de subsistance.

Ces mesures, qui devraient être mises en œuvre dès 2021, compléteront les réparations judiciaires décidées par la Cour pénale internationale à l’issue de la condamnation d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour la destruction des mausolées et de la porte de la mosquée Sidi Yahia.

La décision des juges de la CPI prévoit des réparations judiciaires individuelles, collectives et symboliques, pour la communauté de Tombouctou mais également pour la communauté malienne et la communauté internationale, pour compenser le préjudice subi par la destruction d’un patrimoine mondial de l’humanité.

Notre source précise que les premières mesures, qui sont en passe d’être exécutées, doivent également compléter le dispositif national de justice transitionnelle et de réconciliation.

« Au cours d’une mission à Bamako qui a permis de rencontrer les autorités gouvernementales, le Fonds au profit des victimes a pu mesurer les efforts engagés par l’État malien pour permettre aux victimes d’obtenir des réparations. Le projet de Politique nationale de réparation, actuellement à l’examen, prévoit ainsi la mise en place d’une Commission d’administration des réparations aux victimes. Cette commission pourrait prendre le relais de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, dont le mandat prendra fin en 2021, et qui a déjà entendu près de 18.000 victimes sur l’ensemble du territoire », note le texte.

Il souligne que cette commission pourrait alors proposer des indemnisations et compléter les initiatives de justice transitionnelle adoptées dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger de 2015, qui prévoit également la poursuite des auteurs des crimes les plus graves.

Côte d’Ivoire: partenariat entre le gouvernement et un opérateur de téléphonie pour digitaliser la filière riz

Le ministère ivoirien de la Promotion du riz a signé, vendredi à Abidjan, un accord-cadre avec un opérateur de téléphonie mobile en vue de digitaliser la filière riz et accroître la plus-value du secteur.

« Cette plate-forme automatisera l’ensemble des activités de la filière tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologique », a indiqué le ministre de la Promotion du riz, Gaoussou Touré, lors de la cérémonie de signature de cet accord avec Orange Côte d’Ivoire.

Elle permettra également de donner des informations météorologiques et la gestion globale des acteurs et des partenaires aux applications sur divers supports électroniques ainsi que le paiement électronique, a-t-il dit.

En outre, soulignera-t-il, cet accord vise « la transparence au niveau de la chaîne de valeur », grâce au développement de cette plateforme électronique utilisant les outils de dernière génération en matière de TIC.

Le directeur général de Orange Côte d’Ivoire, M. Mamadou  Bamba, s’est félicité de ce partenariat. Il a fait savoir que des équipes locales ivoiriennes mettront en place cette solution digitale.

L’accélération de la digitalisation de la filière riz, soutiendra-t-il, favorisera une augmentation de la richesse des acteurs grâce à cet outil qui se veut un levier de transformation et un support de développement.

La plate-forme permettra  par ailleurs de donner au ministère d’avoir des données statistiques sur la filière riz et aux acteurs de gérer leurs importations et leurs stocks.

L’autosuffisance en riz constitue un défi majeur pour l’Etat ivoirien. Le pays continue d’importer le riz, entre 1 à 1,5 million de tonnes par an pour 300 à 350 milliards Fcfa.

La production locale de riz ne couvre que 60% de la demande nationale. Selon le ministère, « chaque Ivoirien consomme en moyenne 83 Kg de riz par an ».

Burkina : Roch Kaboré se pose en rassembleur

Aussitôt après l’annonce de sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré a tendu la main à tous ses concitoyens pour construire ensemble un Burkina « de sécurité, réconcilié et de développement ».Le président du Faso mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend durant les cinq prochaines années. En effet, le pays des hommes intègres doit faire face à d’importants défis notamment celui de la lutte contre les groupes jihadistes qui gagnent du terrain. C’est pourquoi le vainqueur du scrutin du 22 novembre dernier veut se « mettre immédiatement au travail ».

Dans l’intérêt supérieur de la nation, Roch Marc Christian Kaboré (RMCK) se dit « profondément attaché à la concertation et au dialogue permanent » pour une prise en charge diligente des « priorités » du Burkina.

Le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) accueille « avec humilité et émotion » le résultat des urnes. Au-delà des clivages politiques, RMCK entend être « le président de tous les Burkinabè sans exclusive, dans un esprit de service, de respect et de tolérance ». Pour donner corps à cette promesse, ce père de trois enfants s’engage à « prendre en compte les attentes des électeurs (même ceux) qui ont fait un choix différent ».

Pour l’ancienne Haute-Volta, dont l’histoire a été jalonnée de coups d’Etat, cette élection présidentielle avait une saveur toute particulière : « Elle consacre l’ancrage de la démocratie à travers l’organisation réussie et successive, depuis 2015, de deux scrutins et par la tenue exemplaire de la campagne électorale dans la paix », soutient le chef de l’Etat.

Ce rendez-vous démocratique est d’autant plus marquant que « pour la première fois dans l’histoire » de cette ex-colonie française, la diaspora a participé au choix du président de la République. Tout heureux, Roch Marc Christian Kaboré affirme que son pays a montré « à la face de l’Afrique et du monde, la maturité, la résilience et l’amour pour la patrie du peuple burkinabè ».

Le taux de participation à cette consultation électorale est de 50,7 %. Dans quinze communes, les électeurs n’ont pu se rendre dans leurs bureaux de vote à cause d’un contexte sécuritaire délétère. Malgré tout, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a mené à bien le processus grâce au déploiement massif des forces de l’ordre. 

« Je rends hommage à nos forces de défense et de sécurité qui ont œuvré avec efficacité à la sécurisation des élections. Je salue également la remarquable contribution des volontaires pour la défense de la patrie », a twitté le président réélu. Ce dernier a reçu, hier jeudi, les candidats malheureux Tahirou Barry, Yeli Monique Kam, Ablassé Ouédraogo et Gilbert Ouédraogo qui l’ont félicité pour son triomphe.

Des règles définies à Abidjan sur la charte graphique et l’identité visuelle de la CEDEAO

Des règles sur la charte graphique et l’identité visuelle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) viennent d’être définies à Abidjan à travers un atelier régional de l’organisation.Cet atelier, dont les travaux ont eu lieu du 25 au 27 novembre 2020, a pour objectif d’amener les chargés de communication des institutions, Agences spécialisées et Représentations de la Commission de la CEDEAO à « s’approprier la nouvelle Charte graphique et l’identité visuelle de l’institution sous régionale en vue d’une harmonisation des outils de communication ».

Organisé par la direction de la communication de la Commission de la CEDEAO, avec le soutien du bureau de l’Agence de Coopération Internationale Allemande pour le Développement (GIZ) à Abuja, il a permis de mettre en place un document sur les normes de la charte graphique et l’identité visuelle de l’organisation. 

 Rappelant le parcours de la CEDEAO en matière de visibilité, la directrice de la Communication  de l’institution, Sandra Oulaté, a fait savoir que « depuis sa création, la CEDEAO n’a jamais disposé d’une charte graphique ».  

« Certes, le logo et les couleurs de l’institution sous régionale avait été esquissés mais aucun document officiel n’a été conçu et validé pour définir les règles, normes et code de leur utilisation », a souligné Mme Sandra Oulaté.  

Elle a indiqué que c’est à partir de ce constat que l’institution a « sollicité et bénéficié en 2016 de l’appui de la GIZ, l’Agence de Coopération Internationale Allemande pour le Développement, pour concevoir le document officiel de la charte graphique de la CEDEAO; et surtout pour définir les normes et procédures élémentaires pour une utilisation rationnelle et efficiente de l’identité visuelle, c’est-à-dire les couleurs, polices et logo de la CEDEAO».

L’ambassadeur Babacar Carlos Mbaye, représentant résident de la CEDEAO en Côte d’Ivoire a, au nom de Jean Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO, relevé l’importance de l’harmonisation des outils de la communication de la CEDEAO. 

« Le recours à des outils et des méthodes plus appropriés aurait favorisé une connaissance plus claire des missions et domaines d’intervention de la CEDEAO et aurait contribué à éviter à celle-ci les nombreuses critiques dont elle fait l’objet, comme c’est le cas ces derniers temps en rapport avec les processus électoraux de certains Etats membres.», a dit l’ambassadeur Babacar Carlos M’baye. 

Après sa validation le 03 août 2020 à Abuja, le président de la Commission  de la CEDEAO a donné des « instructions fermes » en vue de la mise en œuvre urgente de la Charte graphique, aux fins d’harmoniser la communication et l’identité visuelle de la CEDEAO dans toutes les institutions, agences spécialisées et représentations dans les Etats membres, a-t-il précisé.

« Aucune politique de développement ne saurait être efficace sans la prise en compte d’une communication de qualité qui puisse d’une part créer des changements de comportement de nos populations à la base, mais aussi et surtout les amener à apprécier les nombreux programmes, infrastructures et actions déployés au plan régional pour leur bien-être, d’autre part.», a déclaré M. Gbatto Félicien Bagui, chef de Cabinet du ministre de l’Intégration Régionale et des Ivoiriens de l’Extérieur. 

Côte d’Ivoire: démarrage d’une étude sur le modèle économique des entreprises de presse numérique

Une étude sur le modèle économique des entreprises de presse numériques en Côte d’Ivoire, commanditée par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), et pilotée par le Cabinet américain Dalberg Advisors, a démarré jeudi à Abidjan.Une équipe du Cabinet a échangé avec des responsables du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), dont le président de cette faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, M. Lassina Sermé.

« On a été mandaté par le FSDP pour mener une étude sur les axes sur lesquels on peut jouer pour assurer une rentabilité des entreprises de presse numérique », a dit M.  Guihon Kpessou, chef de projet à la représentation du Cabinet en Côte d’Ivoire.

L’étude, dira-t-il, a pour objectif de donner des outils nécessaires aux entreprises de presse numérique pour « pérenniser leurs activités », mais également voir dans quelle mesure le FSDP, structure mise en place par l’Etat, puisse les accompagner.

Cet exercice devrait conduire le Cabinet à effectuer par la suite des missions au sein des différentes entreprises de presse numérique, membres de la faîtière. Des focus groupes seront organisés avec des entreprises de presse numérique pour des discussions à bâtons rompus. Le calendrier de l’étude prévoit également des rencontres avec des organes et des clients.

Il s’agit de « capter les difficultés et les challenges » dans l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire au regard du marché. Une démarche qui vise à « intégrer » les médias en ligne dans le dispositif d’aide publique au secteur de la presse.

Selon le président du REPPRELCI, la faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, créée en 2006, la presse en ligne n’était pas prise en compte dans l’appui de l’Etat à la presse conformément au régime juridique du secteur d’alors, adopté en 2004. En 2017, la nouvelle loi adoptée prend désormais en compte la presse numérique.

Toutefois, les médias numériques ne peuvent pas bénéficier d’aide pour défaut d’un décret d’application sur le dispositif légal. Cette étude donnera à la tutelle d’adresser les problématiques liées au secteur.

Les entreprises de presse numérique en Côte d’Ivoire connaissent des difficultés. Selon M. Sermé, plusieurs promoteurs entrent dans le secteur sans « la moindre maîtrise de l’environnement des affaires » et « sans aucun modèle économique viable ».

« Beaucoup de promoteurs occultent cette étape », a-t-il ajouté,  évoquant le besoin de formation des gérants des médias numériques ainsi que des équipes rédactionnelles en vue de professionnaliser davantage le secteur.

Cela devrait permettre aux organes de presse en ligne de se structurer et se stabiliser afin de rentabiliser leur business. Les entreprises de presse numérique légalement constituées, aujourd’hui dans le pays, sont estimées à plus de 40.

M. Sermé a insisté sur la fiscalité qui grippe l’évolution des médias numériques. Pour lui, il faut une « fiscalité spécifique » qui pourrait par exemple « exempter le secteur de certaines charges fiscales » afin de permettre une rentabilité des activités.

Aujourd’hui, peu d’entreprises de presse numérique ont un siège. M. Bakayoko Adama, secrétaire général en charge du patronat au REPPRELCI, a appelé à un « appui spécifique de sorte que les entreprises puissent se structurer ».

Il a en outre suggéré « un appui logistique, des formations des gérants » des entreprises de presse numérique grâce à des subventions au profit des entreprises numériques.

Par ailleurs, les réseaux sociaux se présentent comme une menace pour le secteur. Mais pour le président du REPPRELCI, Lassina Sermé, si les web journalistes restent professionnels, les médias en ligne auront « toujours droit de cité ».

L’étude, exécutée par ce Cabinet en stratégies, présent dans 30 pays avec neuf bureaux en Afrique et implanté en Côte d’Ivoire depuis deux ans, mènera ses travaux du 18 novembre 2020 au 18 février 2021.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

La Covid-19 revient à la Une de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de la hantise d’une deuxième vague du coronavirus et de ses effets dévastateurs sur l’économie.Le Soleil informe que le président de la République a profité du Forum du numérique, hier jeudi à Diamniadio (périphérie de Dakar), afin de lancer un appel à l’ensemble de la population pour dire que « le virus circule encore » et que la bataille « n’est pas tout à fait gagnée ». Partant de là, Macky Sall a appelé, dans le quotidien national, les citoyens au « respect strict des gestes barrières » parce qu’une deuxième vague serait « insupportable » pour le pays.

Selon Le Quotidien, le chef de l’Etat « redoute une deuxième vague ». Dans ce journal, Macky Sall fait savoir que « nous avons aujourd’hui (jeudi) 33 contaminations alors que nous étions souvent en dessous de 10 (cas). (Cela) veut dire que le virus est (toujours) parmi (nous) ».

A en croire L’Observateur, il y a « une deuxième vague de peur au sommet de l’Etat ». Dans les colonnes de ce journal, l’expert financier Mohamed Dia tire la sonnette d’alarme : « Si on fait face à une deuxième vague, qu’on doit fermer nos frontières et confiner les populations, l’Etat sera impuissant face à ses responsabilités. Il ne pourra plus lever des fonds importants dans l’immédiat pour (les) secourir ».

En tout cas, « le Sénégal (est déjà) dans la psychose d’une seconde vague », note WalfQuotidien. Ce journal rapporte, qu’avec la baisse considérable du nombre de cas quotidiens, les gens avaient repris leurs habitudes « en jetant le masque, en se serrant la main, en s’embrassant et en (s’agglutinant) comme des sardines dans les transports ».

Dans Vox Populi, Macky Sall a fait un plaidoyer pour l’accès universel au vaccin contre le nouveau coronavirus : « Nous discutons avec nos partenaires, principalement du G20, sur la nécessité de partager le vaccin à travers le monde. Toute l’humanité doit avoir accès au vaccin ».

Sur un tout autre sujet, le président sénégalais a déclaré, dans EnQuête, que « nous devons apprivoiser la science, les nouvelles technologies, tout ce qui est intelligence artificielle et l’Internet des objets. Que ce soit le Chinois, l’Américain, l’Européen ou l’Africain, nous partons tous du même starting-block. Pour cette génération, la jeunesse africaine n’a pas besoin de tout parcourir pour rattraper le retard » du continent.

De son côté, Sud Quotidien indique que « Mouhamadou Lamine Kébé (est le) lauréat de l’édition 2020 (du) Grand Prix du président de la République pour l’innovation numérique ». En outre, précise ce journal, « son projet (porte sur) l’e-agriculture utilisant l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, des capteurs électroniques et des images satellitaires pour une gestion intelligente de l’eau, un contrôle et un suivi de la santé des plantes ».

Co-fondateur de la start-up Toll-bi (le champ, en langue wolof), Mouhamadou Lamine Kébé, cité par L’AS, a déclaré que « (ce) prix est une grande motivation (pour) faire de l’agriculture sénégalaise une agriculture intelligente, durable et efficace ».

Côte d’Ivoire: les ajustements à l’annexe fiscale 2021 présentés au patronat

Le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a présenté jeudi, au patronat, le projet de l’annexe fiscale 2021 assortie de quelques ajustements afin d’apporter des éclairages sur les motivations du gouvernement.M. Moussa Sanogo a échangé, à son Cabinet, avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), les organisations professionnelles et consulaires du secteur privé.  

La Cgeci et d’autres faîtières avaient saisi le ministère sur les mesures de l’annexe fiscale 2021. Selon M. Moussa Sanogo, « le projet d’annexe fiscale a été élaboré en associant étroitement le secteur privé qui a fait des propositions ». 

Cette rencontre vise à profiler les différents aménagements avant que le texte final sur l’annexe fiscale 2021, qui intervient dans un contexte lié à la crise sanitaire de Covid-19, ne soit proposé au Conseil des ministres et transmis à l’Assemblée nationale.   

Il a fait savoir que cette démarche s’inscrit dans le cadre du renforcement de la prévisibilité de la loi fiscale qui permet aux entreprises de s’organiser et d’élaborer leurs budgets et programmes d’investissements en fonction de l’évolution de la loi fiscale.  

Pour cette année 2021, l’annexe fiscale ivoirienne a été élaborée dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 dont les effets se ressentent encore au plan économique et social et entraîneront une décélération de la croissance.

La pandémie à Coronavirus a conduit le gouvernement a adopté des mesures fiscales et douanières spécifiques à travers la prise d’ordonnances en vue de soutenir les entreprises et ménages affectés par cette crise sanitaire et de relancer l’économie.

Une pression fiscale autour de 12,6% 

Le dispositif de mobilisation des ressources fiscales de l’annexe fiscale 2021 comporte diverses mesures de politique fiscale dont la mise en œuvre devrait permettre d’améliorer le niveau de pression fiscale, actuellement autour de 12,6% suite au rebasage du produit intérieur brut (PIB).

Ce taux de pression fiscale, soutiendra-t-il, est en deçà de la norme communautaire de l’Uemoa, fixée à 20% et ne correspond pas à l’ambition du pays de se hisser au rang des pays pré-émergents. 

Il a relevé que les objectifs du gouvernement sont axés sur le relèvement du niveau de mobilisation des recettes fiscales. Et ce, afin de réduire le financement du développement du pays par des ressources extérieures, tout en veillant à une répartition équilibrée de la pression fiscale.

Après la session de travail, le ministre du Budget a dit à la presse qu’ils ne se sont « pas séparés fâchés ». Le président de la Cgeci n’a pas voulu faire de déclaration à la presse. Un décret d’application devrait donner les dispositions de la loi fiscale.   

Le ministre a insisté que des mesures accommodantes sont prises pour soutenir le secteur privé, tout en relevant que « le volume des exonérations fiscales en Côte d’Ivoire excèdent depuis toujours 300 milliards Fcfa ».

Sur la période 2011-2019, l’Etat ivoirien a adopté 150 mesures de politiques fiscales dont 70% ont consisté en des mesures de soutien au secteur privé (précisément 104 mesures et 46 pour les mesures de renforcement des ressources publiques).

Ajustements 

Des mesures de politiques fiscales ont été proposées à cette annexe fiscale. Ces mesures de politique fiscale portent notamment sur l’assujettissement du riz de luxe à la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) au taux de 9%, l’assujettissement de la viande importée à la TVA au taux de 9%.

Elles portent également sur l’institution d’un droit d’accises sur les produits cosmétiques. En outre, il a été proposé le relèvement du taux du droit d’enregistrement sur les exportations de cacao qui passe de 1,5% à 3%.

Un plan de rationalisation adopté en Conseil des ministres le 27 mars 2019 consacre le principe de l’instauration d’une TVA au taux réduit sur des produits alimentaires importés, considérés de luxe, en ligne avec la règlementation de l’Uemoa, a rappelé M. Sanogo. 

« Il s’agit de mesures dont les effets induits de la taxation n’impacteraient pas significativement les ménages vulnérables », a indiqué le ministre du Budget, ajoutant que « ce plan prévoit également la réduction progressive du nombre d’exonérations prévues par le dispositif fiscal actuel ». 

Il a en outre fait observer que cette annexe fiscale contient des mesures d’allègements fiscaux prises pour soutenir certains secteurs d’activités de l’économie, notamment le secteur pharmaceutique et celui de l’assurance. 

Ces mesures d’allègements fiscaux portent sur l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, sur les commissions perçues par les grossistes et les pharmacies dans le cadre de la distribution des médicaments de la Nouvelle Pharmacie de la santé publique aux bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU).

Elles comportent aussi l’exonération de la taxe spéciale d’équipement sur le chiffre d’affaires réalisé par les grossistes et les pharmacies dans le cadre des opérations de distribution des médicaments de la Nouvelle pharmacie de la santé publique aux bénéficiaires de la CMU, l’exonération de l’impôt sur le revenu des créances sur les intérêts des rémunérations versés aux souscripteurs des contrats d’assurance-vie.

Depuis 2011, l’Etat a aménagé d’importantes mesures de soutien aux entreprises. Soixante-dix  (70%) des mesures de politique fiscale sont constituées de dispositions de soutien au secteur privé.  Le coût fiscal de ces mesures traduites dans les différentes annexes fiscales est évalué à plus de 50 milliards Fcfa par an, soit environ 500 milliards depuis 2011.