Présidentielle guinéenne : la Cour constitutionnelle confirme la réélection d’Alpha Condé

La plus haute institution judiciaire de la Guinée a rejeté tous les recours déposés par les quatre candidats de l’opposition dont celui de Cellou Diallo, principal challenger d’AlphaCondé.Tout en reconnaissant le dysfonctionnement constaté dans la ville de Fria, « mais qui ne remet pas en cause les résultats finaux », la Cour constitutionnelle a invoqué le manque de preuves des opposants pour justifier le rejet de leurs dossiers.

Alpha Condé, 82 ans, est ainsi réélu pour un mandat de 6 ans à la tête du pays puisque cet arrêt de la Cour constitutionnelle n’est susceptible d’aucun recours.

Selon les resultats déjà publiés le 24 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le président sortant, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé dès le premier tour. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission. Ces chiffres ont été confirmés ce samedi par la Cour constitutionnelle.

Sur sa page Facebook, le président réélu a dit réitérer sa main tendue à toutes les compétences du pays, « indépendamment de leur origine ou de leur appartenance politique à se joindre à nous, (…), pour continuer à bâtir dans la paix, la Guinée de nos rêves ».  

Pour Alpha Condé, le moment est donc venu « de taire nos contradictions afin qu’ensemble, dans l’unité et la concorde, nous nous retrouvions pour faire face à l’essentiel : le développement socio-économique de la Guinée et par conséquent l’amélioration des conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire national ».

Mais pour le principal opposant du président guinéen, Cellou Dallein Diallo, qui a également réagi sur le réseau social Facebook, « la Cour Constitutionnelle a validé les faux résultats proclamés par la CENI. (Et) accepter cette décision, c’est se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays ». 

Tout porte donc à croire que le pays s’engage dans un avenir incertain. 

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé réélu avec 59,50% des suffrages (Cour constitutionnelle)

La Cour constitutionnelle guinéenne a confirmé samedi la réélection du chef de l’Etat Alpha Condé, crédité de 59,5% des suffrages au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 contre 33,49% pour son challenger Cellou Dalein Diallo.L’arrêt de la Cour constitutionnelle de Guinée relatif à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 donne au président sortant Alpha Condé vainqueur avec 59,50 % contre 33,49% pour l’opposant Cellou Dalein, candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD). 

Le résultat de la Cour constitutionnelle ressort pratiquement les mêmes résultats avec ceux proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  organe en charge d’organiser la présidentielle.

Un calme olympien planait sur Conakry, la capitale guinéenne, à l’annonce des résultats définitifs de la présidentielle du 18 octobre 2020. M. Cellou Diallo qui criait à la fraude, avait réclamé la victoire avec un taux de « 53,84% ».

Des échanges de tirs à un corridor à Anyama, au nord-ouest d’Abidjan, lors du transfèrement d’Affi

Des échanges de tirs sont survenus dans la nuit de vendredi à samedi au corridor d’Anyama, au nord-Ouest d’Abidjan où le CCDO, une unité spéciale de la sécurité nationale, a fait face à une résistance lors du transfèrement de Affi Nguessan, suite à son interpellation dans le département d’Adzopé (à 100 Km au Nord-Est d’Abidjan), rapporte à APA une source locale.Un contingent du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO) qui a réussi à interpeller M. Affi Nguessan, a fait face lors de son transfèrement à Abidjan, à une résistance au corridor d’Anyama, selon un riverain.

« Il y a eu des tirs dans la nuit au corridor. Le matin, quand je suis venu me renseigner, on m’a dit que c’était entre les forces de l’ordre elles-mêmes quand elles ramenaient le président du FPI, M. Pascal Affi N’guessan » explique-t-il. Ce corridor donne entrée à la commune d’Anyama, une cité située au nord-Ouest d’Abidjan.

M. Affi, recherché par les autorités judiciaires pour son rôle dans la création du Conseil national de transition (CNT), un organe parallèle qui devrait se substituer aux institutions de l’Etat après la présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition, a été interpellé avec deux proches.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan,  candidat à cette présidentielle qu’il a boycottée, et ses compagnons ont été conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST), selon des sources concordantes.

Une rencontre entre Bédié et des chefs traditionnels à Abidjan avortée

Des chefs traditionnels qui devraient échanger avec Henri Konan Bédié samedi à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, n’ont pu avoir accès à son domicile, où des policiers rapportent n’avoir « pas reçu instruction » pour cette visite.La résidence de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié est depuis le 3 novembre 2020 encerclée par un contingent de forces de l’ordre. « Nous n’avons pas reçu instruction » pour autoriser cette rencontre, a dit un policier sur place.  

Selon un officier de police dont les éléments faisaient la patrouille dans le périmètre de la résidence de M. Bédié, une quinzaine de chefs traditionnels qui faisait mouvement vers le domicile de l’ancien président, a été instruite que cette rencontre n’était pas possible. 

Cette rencontre « n’a pas été coordonnée », a-t-il laissé entendre. Seulement le personnel de maison est admis à la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), désigné président du Conseil national de transition (CNT). 

Au lendemain de la création du Conseil national de transition par l’opposition qui déclare ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un blocus a été imposé aux résidences de certaines leaders de l’opposition.   

Des leaders de l’opposition ont été arrêtés pour leur rôle dans la création du CNT, entre autres, le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué, et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, candidat à l’élection du 31 octobre 2020.

 MM Bédié et Affi ont boycotté ce scrutin présidentiel remporté par le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara à plus de 94% des voix, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI). 

Mimi Touré en taille patron à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent, pour l’essentiel, du départ mouvementé de Aminata Mimi Touré de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).« Mimi s’en va sans remercier Macky », informe Le Quotidien, qualifiant cette attitude de l’ex présidente du Cese d’« Une défiance sans cese » envers le président de la République qui l’avait nommé à la tête de cette institution. 

« A part Dieu et ses collaborateurs au Cese, Mimi Touré, malgré une déclaration de plus de 9 minutes, n’a prononcé ni le nom du président de la République qui l’avait nommé, encore moins celui de son successeur à la tête du Cese, Idrissa Seck », font remarquer nos confrères.

Pour L’AS quotidien, « Mimi snobe Macky et accélère la cadence de la rébellion ». WalfQuotidien enfonce le clou et titre : « Ça sent le divorce » entre Mimi et Macky. 

« Elle a des ambitions nationales et elle ne les cache pas. Hier, lors de sa passation de service, Aminata Touré,(…), a déclaré qu’elle va poursuivre son engagement pour le Sénégal et sa jeunesse », souligne le même journal.

Cela pousse EnQuête à s’interroger, sur l’avenir politique de l’ancienne Première ministre en ces termes : « Les germes d’une opposante ?»

Sous le titre « Les 4 bandes d’un billard politique », L’Observateur estime qu’« entre le président Macky Sall et ses ex-collaborateurs – Aminata Touré, Amadou Ba, Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye – (…), la confrontation est inévitable. Éjectés de la gestion des affaires, ces 4 ex-pontes du régime de Macky Sall devront s’affirmer pour espérer occuper le fauteuil présidentiel ».

Vox Populi relate de son côté « les vérités d’Amadou Ba, Aly Ngouille et Mimi Touré » après la formation du nouveau gouvernement. Dans les colonnes du journal, Amadou Ba déclare ainsi que « le pouvoir de décision, c’est Dieu qui l’a mis entre les mains du président Macky Sall ». Aly Ngouille Ndiaye y affirme que son départ du gouvernement « (…) ne vaut pas la peine de bruit, je suis sorti la tête haute ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’intéresse à la restitution des biens culturels au Sénégal et informe que « le Sénat français donne son feu vert ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il qualifie de choc de titans en Premier League anglaise et arbore cette Une : « Sadio et Reds prêts à assommer City ».

Interpellation de Pascal Affi N’guessan à une centaine de km d’Abidjan

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi dans un village du département d’Adzopé, à une centaine de km au Nord-Est d’Abidjan, a appris APA de sources concordantes.Selon ces sources, M. Affi a été interpelé dans le village d’Abié (Adzopé) par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu’ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Vendredi après-midi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou a annoncé que M. Affi  et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri étaient «activement recherchés».

Ces deux opposants membres du Conseil national transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne sont recherchés dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», avait expliqué M. Adou.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a souligné que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Abidjan renoue avec les embouteillages après la psychose liée à la présidentielle

Abidjan, où l’on observait un calme suite à l’appel au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 par l’opposition, a renoué avec les embouteillages après la proclamation des résultats provisoires, signe d’une relance des activités économiques.Les activités économiques reprennent progressivement dans la capitale économique ivoirienne avec la réouverture des commerces, la reprise du trafic au niveau du transport urbain.

Avant la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation de la présidentielle, les rues d’Abidjan étaient quasiment désertes, et seulement quelques taxis circulaient. 

Aujourd’hui, dans plusieurs communes, l’on peut observer des embouteillages sur certaines grandes artères du District, où les populations ont pour la plupart repris leurs activités, qu’elles soient du secteur privé formel ou informel ou encore de l’administration publique.

Dans la commune commerciale d’Adjamé, une cité située dans le centre d’Abidjan, les commerces ont rouvert. Les marchands qui ont repris avec bonheur leurs activités, affichent une relative sérénité.

« Depuis lundi dernier, c’est hier (jeudi) que j’ai ouvert mon magasin. Certes, les clients ne viennent pas pour le moment comme nous l’aurons souhaité, mais il y a la tranquillité. Nous voulons la paix pour mener nos activités», a souhaité Désiré, un jeune homme de la trentaine qui gère un magasin de vente de vêtements à Adjamé Liberté.

A Koumassi et Marcory, deux grandes communes du Sud d’Abidjan, le constat est le même. Que ce soit dans les marchés ou dans les gares de transport en commun, les activités ont effectivement repris et chacun vaque à ses occupations. 

Depuis samedi dernier où s’est tenu dans un contexte politique tendu le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens craignant une crise post-électorale, ont visiblement évité de sortir de chez eux suite aux violences qui ont émaillé le vote.  

Mais depuis lundi, cette situation qui avait créé une sorte d’arrêt des activités économiques dans le pays, donnant des allures de ville fantôme à Abidjan, s’est estompée au fil des jours avec une reprise progressive des activités économiques sur les bords de la lagune Ebrié.

Affaire complot contre l’autorité de l’État : Affi et Mabri « activement recherchés » ( Procureur)

Le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI), Pascal Affi N’Guessan et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri, tous deux membres du Conseil national transition ( CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe  (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», a annoncé vendredi à Abidjan,   le procureur de la République Richard Christophe Adou, dans une conférence de presse.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État,  cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a fait savoir que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier,  a annoncé la création du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

 En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Côte d’Ivoire: la reprise des cours dans les écoles reportée au 16 novembre

La reprise des cours dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire, après les congés de Toussaint, initialement fixée au 9 novembre 2020, est reportée au 16 novembre 2020, a annoncé vendredi le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. »En vue de preparer de façon plus efficace la reprise des cours, la date de la rentrée des classes après les congés de Toussaint, initialement fixée au lundi 9 novembre 2020, est reportée au lundi 16 novembre 2020″, indique une note de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara. 

La note enjoint les directeurs régionaux et départementaux de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de « veiller à l’ouverture de toutes les administrations scolaires à compter du lundi 9 novembre 2020 et à la mise en état de toutes les structures pour accueillir les élèves ».

Cette reprise des cours, qui intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, marque selon la note « le point de départ de l’exécution des programmes éducatifs de l’année scolaire 2020-2021, après la phase de révisions générales, du 14 septembre au 30 octobre 2020 », conclut la note.

Affaire attentat contre l’autorité de l’État : Bédié n’est ni état d’arrestation, ni assigné à résidence (Procureur)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui a été désigné président du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition créé par l’opposition ivoirienne, « n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence ».L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Richard Christophe Adou, le procureur de la République qui animait une conférence de presse sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

« Le président Bédié n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence», a indiqué M. Adou.

Poursuivant, il a fait savoir que M. Bédié  qui été a désigné comme le président du CNT de l’opposition, une institution illégale selon le pouvoir, n’est pas interpellé ni recherché également comme plusieurs leaders de l’opposition en raison de l’appréciation de «l’opportunité des poursuites» par le procureur.

« (…) Il est clair que le procureur de la République  a l’opportunité des poursuites. Avant d’interpeller quelqu’un, il faut s’assurer que cette personne eu égard à l’âge, eu égard à sa condition physique peut supporter la détention. C’est pour cela que ayant l’opportunité des poursuites, le procureur n’a pas trouver nécessaire de procéder à l’arrestation de M. Bédié », a justifié le procureur de la République.

Covid-19: le Sénégal invité à augmenter les budgets des secteurs sociaux

Pour une bonne prise en charge des enfants les plus vulnérables dans cette période de pandémie, le Gouvernement sénégalais doit augment les budgets des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation, plaident le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’ONG Save the Children dans une note conjointe parvenue vendredi à APA.Dans leur document, les deux structures demandent à l’Etat sénégalais d’augmenter les budgets des secteurs sociaux afin de se rapprocher des normes internationales, particulièrement ceux des secteurs de la Santé pour atteindre les 15 % fixée par la Déclaration d’Abuja et de la Protection de l’enfant jusqu’aux 3% fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Elles plaident également pour le renforcement de la continuité des services de santé pour éviter de mettre en danger les progrès enregistrés, par exemple, en matière d’utilisation des services de vaccination ou de baisse de la mortalité néonatale, infanto-juvénile et maternelle.

Justifiant leur plaidoyer, Kenneth Rhodes, Directeur pays de Save the Children a indiqué « les enfants sont surtout touchés par les effets cachés de la pandémie », expliquant que « la perturbation du mode de vie, la perte de revenus et la fermeture prolongée des écoles ont des répercussions qui risquent de ramener en arrière les progrès réalisés depuis plusieurs années, surtout pour les filles. Il est évident que personne ne dispose de toutes les réponses pour la gestion de cette crise mondiale et de ses conséquences. Il en va donc de notre responsabilité collective de concilier relance économique et développement social ».

De son côté, Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal a affirmé que « l’impact de la Covid-19 constitue une réelle menace sur les progrès réalisés au Sénégal en faveur des droits des enfants ». « Nous saluons les efforts de l’Etat du Sénégal et de tous les acteurs œuvrant pour l’assistance et la protection des enfants les plus vulnérables. Nous espérons que nos analyses et initiatives pourront contribuer à soutenir la mise en œuvre des actions déjà identifiées dans le cadre du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) », a-t-elle affirmé.

Suffisant pour que l’UNICEF et Save the Children demandent un soutien pédagogique renforcé pour les élèves, en particulier les filles, qui n’ont pas pu bénéficier des dispositifs d’apprentissage à distance et une attention particulière pour les élèves en difficulté scolaire et le renforcement de la prise en charge des enfants et jeunes non scolarisés ou déscolarisés sont aussi demandés par les deux organisations.

Pour mieux prendre charge les nouveaux groupes vulnérables composés en majorité d’enfants, il est suggéré l’extension du Registre National Unique pour développer des mesures de protection sociale.

Relance post-Covid-19 : la nutrition reléguée au second plan (ONG)

La prise en charge de la malnutrition reste absente de la majorité des budgets mobilisés pour la réponse contre le Covid-19, alerte l’ONG Action Contre la Faim (ACF), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA.La crise consécutive à la pandémie de la Covid-19 ne devrait pas faire oublier les autres maux dont souffre le continent africain, notamment celui de la malnutrition. En effet, selon une analyse conjointe Unicef/Pam sur les impacts combinés de l’insécurité alimentaire et de la Covid-19, le nombre d’enfants en situation de malnutrition aigüe pourrait augmenter de 20%, pour atteindre 15,4 millions en 2020 dans la région. 

Pour pallier une telle éventualité, Action Contre la Faim et ses partenaires ont organisé une rencontre de haut niveau par visioconférence pour mobiliser des parlementaires afin de maintenir la nutrition comme priorité pendant la Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Et pour cause, souligne ACF, certains financements des gouvernements et des bailleurs, préalablement destinés à la prise en charge de la sous-nutrition, ont été utilisés pour financer les réponses immédiates à la crise sanitaire.

Partant de ce constat, les experts techniques conviés à cette rencontre ont insisté sur la nécessité urgente de prioriser et d’intégrer la nutrition dans les plans de réponse Covid-19 et budgets associés, afin de garantir l’accès à des aliments sains et nutritifs, en particulier pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les autres groupes à risque. 

De leur côté, les parlementaires ont recommandé aux Etats d’investir dans des solutions durables pour la prévention et la prise en charge de la malnutrition, notamment en favorisant la disponibilité, l’accès et l’utilisation d’aliments nutritifs, sûrs et abordables. 

Par ailleurs, ils se sont engagés, à travers une déclaration signée, à renforcer la sensibilisation sur l’impact de la Covid-19 et la nécessité d’augmenter ou au moins maintenir le niveau de financement alloué à la nutrition, à améliorer la sensibilité des budgets nationaux mobilisés pour la COVID 19 aux questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en assurant la redevabilité du gouvernement sur ces enjeux.

« Le relais doit se faire au niveau de chaque hémicycle, de chaque pays de la région. Leur mobilisation, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, est plus que jamais indispensable pour un engagement fort des gouvernements envers la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire, fléau de la région Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré, pour sa part, le Représentant Régional d’Action Contre la Faim en Afrique de l’ouest et du centre, Mamadou Diop.

Macron sur l’Islam: « Comment puis-je me taire ? » (Tribune)

L’universitaire et érudit musulman mauritanien, Mohamed El Moktar Ould Bah, réagit aux récents propos du président français, Emmanuel Macron, sur l’Islam et les caricatures du Prophète.Il ne m’est pas loisible de me taire quand mon Prophète bien-aimé est en cause. Cependant, je m’exprimerai selon les préceptes du saint Coran qui m’enjoint de discuter avec les Gens du Livre de la manière la plus convenable. C’est bien dans cet esprit que je vais réagir aux récents propos du président français, et ce, quelle que profonde soit mon indignation.

Il ne m’appartient, évidemment pas, de lui rappeler son rôle de garant des intérêts supérieurs de son pays. Il aurait cependant dû mettre en balance la défense de la diffusion de caricatures particulièrement diffamatoires et volontairement insultantes et les relations historiques, culturelles et économiques avec cinquante Etats et avec près de deux milliards de musulmans, dont plusieurs millions de ses propres concitoyens, qui se sentent offensés et blessés dans ce qu’ils ont de plus cher et de plus sacré.

L’attitude et les propos du président français, Emmanuel Macron, ont été à la fois choquants et incompréhensibles pour beaucoup d’Etats et de peuples dont certains ont adopté la langue de la France, ont admiré sa culture, ses lois et son esprit. Tous s’indignent et regrettent que de tels propos soient prononcés à la face du monde par le président de la France.

Mais plus grandes encore ont été leur déception et leur colère lorsque le président français, loin d’exprimer des regrets ou, a fortiori présenter des excuses, a réitéré, sur la chaîne Al Jazeera, son soutien à la diffusion des caricatures indignes, arguant qu’il défendait ainsi la liberté d’expression.

Personne ne lui demande de ne pas la défendre. Mais cette liberté peut être encadrée comme l’a fait la loi Gayssot sur l’antisémitisme, ou encore les lois sur le négationnisme, ou même la loi qui a permis de fermer et dissoudre Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo, lorsqu’il a caricaturé de façon irrespectueuse le Général de Gaulle, tant aimé et respecté par les Français. Cette même logique ne devrait-elle pas s’appliquer au Prophète, vénéré par près de deux milliards de personnes autour de la planète ?

Le président a aussi argué de la mauvaise interprétation qui aurait été faite de ses propos, dont il a dit qu’ils ont été sortis de leur contexte. L’occasion lui a été offerte sur Al Jazeera de les expliciter, pour éviter toute équivoque. Il n’en a rien fait. Au contraire, il a donné l’impression de s’adresser plus à un électorat islamophobe qu’aux musulmans qu’il était censé apaiser.

Par ailleurs, tout en reconnaissant que plus de 80% des victimes du terrorisme sont des musulmans, le président associe invariablement celui-ci à l’Islam. Comme tout bon musulman, je condamne fermement le terrorisme et je trouve profondément injuste d’en rendre responsable ceux qui en sont les principales victimes.

Le président n’ignore pourtant pas que les causes réelles du terrorisme sont entre autres : la marginalisation, l’exclusion et surtout le mépris de la culture et des croyances des autres.

L’intervention du président français sur Al Jazeera est loin d’avoir satisfait les musulmans. Elle a, au contraire, renforcé chez eux la conviction qu’il ne se soucie point de ce qu’ils pensent ou de ce qu’ils ressentent. Cette attitude peut avoir de fâcheuses conséquences, qu’aucune personne sensée ne souhaite, sur la France et sur ses relations avec l’ensemble du monde islamique.

La sagesse et la politique bien comprise dicteraient que le président français, soucieux de servir au mieux les intérêts supérieurs de son pays et de préserver les liens de toutes sortes tissés au cours des siècles avec le monde musulman, prenne sur lui, présente ses excuses à cette immense communauté et initie une loi qui criminalise ce type de publications qui ne sert ni la démocratie, ni la laïcité et qui ne grandit en aucun cas la France.

Affaire Charlie Hebdo : l’Afrique se désolidarise de la France

La republication de caricatures du Prophète de l’Islam, dans le journal satirique français Charlie Hebdo, a provoqué une levée de boucliers en Afrique.Dans son discours d’hommage au professeur d’Histoire Samuel Paty, décapité pour avoir montré à ses élèves des dessins du Prophète Mohamet, le président Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne renoncerait pas aux caricatures religieuses.

Mais le choix éditorial de Charlie Hebdo a heurté les sensibilités des musulmans du monde entier. Partant, le ministère marocain des Affaires étrangères l’a « vigoureusement » condamné. En effet, le Royaume chérifien a fustigé « l’immaturité » des auteurs de ces actes avant de réaffirmer que « la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres ».

Le Maroc est convaincu que « la liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde ».

Dans le même ordre d’idée, le Haut Conseil Islamique (HCI) de l’Algérie s’est désolé de l’utilisation de ce principe comme « prétexte » pour porter atteinte « à l’Islam et à son Prophète ».

Au Burkina Faso, la Fédération des associations islamiques soutient que le fait d’insulter « une conviction religieuse » ne peut être assimilé à la liberté d’expression. Dès lors, le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) a en conclu que « les Français ont dépassé les bornes ».

En tout cas, pour le ministère mauritanien des Affaires étrangères, « l’acharnement » dont fait l’objet la religion musulmane « attise la haine et le racisme ». L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a martelé que si les caricatures de Charlie Hebdo constituent « une guerre contre l’Islam », elle est alors « perdue d’avance pour ceux qui comptent s’y engager ».

Enfin, le Rassemblement des Sénégalais contre l’Islamophobie (RSI) invite, ce samedi 7 novembre, les musulmans à la Place de la Nation de Dakar. Histoire de faire entendre leur voix.

« On ne peut pas vouloir la paix et attiser ce qui suscite la guerre » (chercheur)

Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB), considère que les caricatures du Prophète de l’Islam, que s’obstine à défendre Emmanuel Macron, sont tout simplement « inacceptables ».Peut-on tout dire et rire de tout ? Assurément que non ! De manière générale, on dit dans la sagesse wolof (l’une des principales langues nationales du Sénégal) : « Fu jamm am suba bo ngoon nit a fa xam lu mu waxul » (Partout où il y a la paix du matin au soir, c’est parce que quelqu’un a su taire quelque chose qu’il sait). Il faut donc qu’on revienne à une éthique de la discursion et de la discussion.

Pour les caricatures du Prophète (PSL), spécifiquement, la liberté d’expression est une liberté constitutionnelle au même titre que la liberté de conscience et de culte. Donc le déploiement de la liberté d’expression ne doit pas porter atteinte à la jouissance de la liberté de conscience et de culte.

À cela s’ajoute que les deux libertés ne s’épanouissent pas totalement dans les mêmes domaines. Le domaine de prédilection de la liberté d’expression, c’est celui de la raison ; mais dans la religion qui certes se fonde aussi sur la raison (Connaissez-moi avant de M’adorer ; Dieu parle à travers des signes à ceux qui sont doués d’intelligence), il y a aussi des aspects qui échappent à la raison, notamment les dogmes ou le sentiment de la foi vécue comme expérience intérieure.

En plus, on ne peut pas vouloir la paix et attiser ce qui suscite la guerre. Au surplus, le terrorisme ne saurait être combattu que par la force. Il faut en sus, travailler sur la culture, les mentalités et les représentations ; et sous cet angle donc manier avec délicatesse et prudence la religion et ses symboles.

Dans la lutte contre le terrorisme, j’ai publié un article où je distingue la puissance coercitive basée sur la contrainte physique et la violence militaire qui s’avèrent inadaptées, en raison même de la conflictualité terroriste, comme guerre asymétrique ; et à quoi j’oppose la puissance compréhensive, basée sur le dialogue des cultures et des civilisations, dans la tolérance pour la paix. En définitive, les caricatures du Prophète (PSL) sont inacceptables.

Car, autant on est libre de croire ou de ne pas croire (Point de contrainte en religion) ; autant on est libre de s’exprimer, autant on doit respecter la foi des autres. Sinon on tombe dans la dévalorisation et la stigmatisation, qui ne facilitent pas le vivre-ensemble. Le président de la République française doit être le premier à veiller à la paix sociale et à la concorde de la Nation, dans toutes ses composantes. Que l’Esprit de Dieu descende sur le monde et guide les pensées et les actes des humains !

Des rencontres d’affaires virtuelles entre des entrepreneurs tunisiens et de 12 pays d’Afrique

Le Centre de promotion des exportations (CEPEX) de la Tunisie à Abidjan (Côte d’Ivoire) annonce des rencontres professionnelles virtuelles entre les entrepreneurs, hommes et femmes d’Affaires de la Tunisie et leurs homologues de 12 pays d’Afrique Subsaharienne, devant se tenir les 18, 19 et 20 novembre 2020, selon une note transmise à APA.Selon le CEPEX de la Tunisie à Abidjan, initiateur de ces rencontres, ce nouveau mode d’échanges et de partenariat se justifie par le contexte de la crise sanitaire mondiale à Coronavirus (Covid-19), qui ne permet pas les rencontres en présentiel.

Ces rencontres virtuelles visent les acteurs opérant dans les secteurs de l’agroalimentaire, des matériaux de construction et travaux publics, des médicaments, des services de santé, de l’enseignement supérieur et des TIC.  Parmi les pays participants, figurent la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Cet espace dénommé « Tunisia-Africa E-Business Meetings » se veut l’événement  « matchmaking Number One » de l’année visant à rencontrer en mode virtuel à travers « la plateforme B2Match », une fine sélection de prospects africains.

Il  offre une occasion pour les opérateurs économiques de renforcer leurs relations et d’en nouer de nouvelles, par le biais du CEPEX qui planifie des agendas de rendez-vous d’affaires virtuels bien garnis au profit des entreprises tunisiennes. 

La pandémie de Covid-19 a impacté de nombreuses activités à travers le monde notamment le commerce international intra-africain, et mis à l’arrêt plusieurs pans de l’économie et des événements internationaux à caractère commercial et promotionnel et des rencontres d’affaires.  

Face à cette situation inédite, les pays  aux économies tirées par l’export n’avaient pas d’autres choix que de se réinventer. Ainsi, le business transfrontalier s’est trouvé un nouveau mode opératoire résolument digital. Et, le CEPEX veut contribuer à relancer via des solutions digitales le commerce intra-africain. 

Cette plateforme virtuelle est le premier événement d’affaires tuniso-africain en mode virtuel. Il est prévu dans le déroulé une plénière virtuelle en prélude des rencontres de matchmaking avec des intervenants de haut niveau.

Il comprendra également une participation remarquable avec plus de 300 africains sélectionnés (importateurs, distributeurs, partenaires…) par des équipes de consultants locaux rompus aux mises en relations d’affaires.

La plateforme B2Match, favorisant les relations d’affaires, est une plateforme multifonctionnelle qui permet essentiellement de gérer les différentes opérations de matchmaking en mode conférence ou B to B, en offrant à l’utilisateur une expérience aboutie au niveau de la pertinence des prospects et du déroulement de la séance.

A travers celle-ci, le CEPEX ambitionne de positionner et valoriser la marque «Tunisia Export» sur les marchés internationaux. Cette initiative cadre avec sa vision de renforcer le réseau des échanges commerciaux et optimiser l’exploitation des accords de libre-échange conclus entre la Tunisie et plus de 130 pays.

Le projet Tunisia Export est le fruit d’un effort collaboratif tuniso-allemand. Il est organisé avec l’appui du projet de « Promotion des activités d’export créatrices d’emploi vers de nouveaux marchés africains » (PEMA).

Il est initié sous le mandat du ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) et implémenté par la GIZ en coopération avec le ministère du Commerce et du développement des exportations et le Centre de promotion des exportations (CEPEX).

Côte d’Ivoire: la jeunesse du Rhdp du Bélier annonce un dialogue des jeunes après les violences électorales

La Coordination de la jeunesse du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de la Région du Bélier (Centre ivoirien) annonce un dialogue des jeunes via un forum en vue de renforcer la cohésion sociale suite aux violences liées au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 ayant occasionné des morts. »C’est au nom de cette paix et de cette cohésion sociale chères au président Alassane Ouattara que nous voudrions dans les jours à venir créer un cadre d’échanges à l’attention de la jeunesse du Bélier et du Grand centre Baoulé », a indiqué Samuel Konan, coordonnateur de la jeunesse Rhdp du Bélier, dans un communiqué.  

Selon le coordonnateur de la jeunesse du Rhdp du Bélier, ce forum devrait « permettre à cette jeunesse de jeter les bases d’un dialogue ouvert et fraternel qui conduira au maintien d’un climat de paix et de vivre ensemble entre filles et fils de la région et celle du grand centre Baoulé ».   

L’opposition a appelé au boycott actif du scrutin ayant entraîné des heurts. Vu la persistance de ces violences étant de nature à détériorer le tissu social, Samuel Konan a invité la jeunesse du Bélier à « plus de retenu » afin de maintenir la paix et la cohésion sociale dans la région.  

« Je voudrais inviter toute la jeunesse à s’approprier ce cadre d’échanges conviviaux car pour la paix, aucun sacrifice n’est trop grand », a-t-il lancé. Pour lui, le scrutin pour l’élection du président de la République, s’est déroulé « conformément aux dispositions de la Constitution ».  

Il a déploré que ce scrutin ait été entaché par de multiples violences avec des pertes en vies humaines dans plusieurs régions notamment dans la région du Bélier. Des communautés se sont malheureusement affrontées. 

« Ces violences survenues dans les localités de Tiébissou et de Toumodi qui ne se justifient nullement en raison des liens étroits, fraternels et anciens unissant les populations de notre région, des populations qui vivent en bonne intelligence depuis toujours », a-t-il poursuivi.

Le calme est revenu dans les différentes localités de la Région du Bélier. Ce forum des jeunes devrait permettre d’apaiser la situation via un dialogue qui devra être soutenu par les propos des leaders politiques afin que la paix soit traduite dans les comportements.  

Les États-Unis équipent la police sénégalaise

Cet appui en matériel d’un montant d’environ 29 millions de FCfa est destiné à la formation des forces de police, en vue de leur déploiement pour les opérations de maintien de la paix au Mali en 2021.Le matériel et la formation complémentaire qui sera fournie par une équipe du département d’État permettront de contribuer à une meilleure préparation des 270 policiers sénégalais en matière de sécurité régionale, rapporte le communiqué de l’Ambassade américaine à Dakar, parvenu ce vendredi à APA.

A travers cet appui, le Bureau de Lutte contre le Trafic international des Stupéfiants (INL) du département d’État américain, en charge de la mise en œuvre du programme international de soutien aux opérations policières de maintien de la paix (IPPOS), poursuit ainsi sa collaboration étroite avec la police nationale sénégalaise, poursuit la note.

Cette dernière informe par ailleurs que la remise de ce matériel coïncide avec la réalisation d’un volet complet de formation et de conseil à la police nationale sénégalaise. Celui-ci comprend un cours de commandement d’état-major, un cours de formation des formateurs, et un programme de formation préalable au déploiement mandaté par les Nations Unies pour encadrer les instructeurs professionnels de l’académie de formation du groupe d’intervention mobile.

Pour la représentation diplomatique américaine, ces cours témoignent de l’engagement du Sénégal et des États-Unis à envoyer, dans le cadre des opérations des Nations Unies de maintien de la paix, des soldats bien formés et bien équipés.

Ce partenariat entre les États-Unis et la République du Sénégal à travers la police continue de jouer un rôle essentiel dans la formation de policiers performants, pour soutenir les missions des Nations Unies dans toute l’Afrique, ajoute le communiqué.

L’Ambassadeur des États-Unis, Dr. Tulinabo Mushingi, a, lors de la remise du matériel le 28 octobre 2020, salué ce partenariat et déclarait que « les forces sénégalaises jouent un grand rôle dans la sécurité régionale, et nous sommes fiers de les aider dans cet effort important ».

Les sujets politiques à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, accordent la part belle aux sujets politiques sans oublier l’actualité judiciaire et sociale.« Le ralliement du parti Rewmi et de son président, Idrissa Seck, au camp du pouvoir pourrait avoir de graves conséquences sur l’avenir du Front de résistance nationale », informe Sud Quotidien. « Depuis la publication, le 1ernovembre dernier, de la liste du nouveau gouvernement et le décret portant nomination du président du Conseil économique, social et environnemental, de plus en plus de partis membres du front font des sorties aux allures des appels en vue de la formation d’un nouveau cadre », poursuit le même journal, d’où ce titre qui barre sa Une : « Idy dope l’opposition ».   

En se ralliant à la mouvance présidentielle, « Idy porte atteinte à l’image de la classe politique », estime, cependant, la coalition « JOTNA » dirigée par l’opposant Ousmane Sonko, dans les colonnes de Vox Populi.

Sous le titre « Gakou, en route vers le Macky », WalfQuotidien informe qu’« après Idrissa Seck, Malick Gakou justifie son désir de rejoindre la mouvance présidentielle par la nécessité de faire face aux effets de la crise sanitaire. Ironie de l’histoire, le président du Grand Parti a l’aval du parti pour rejoindre la coalition Benno Bokk Yaakaar et retrouver Moustapha Niasse qu’il avait quitté ».

L’AS quotidien s’intéresse au lendemain de remaniement du gouvernement et parle d’un « vent de révolte » des exclus de la nouvelle équipe. Le journal donne la parole notamment à l’ancien ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé qui déclare : « L’Etat est ingrat, on ne se souvient pas souvent des grands actes que vous posez ».

Il est également ce matin « une retentissante déclaration de Mimi Touré », présidente sortante du Conseil économique, social et environnemental, informe L’AS.

L’Observateur revient sur cette reconfiguration de la vie politique et titre : « Karim Wade, le hors-jeu politique ». Dans ses colonnes, le journal écrit : « En exil à Doha depuis 2016, Karim Wade semble aujourd’hui exclu des nouvelles retrouvailles entre le Président Sall et la famille libérale. Le candidat du Pds à la présidentielle de 2019 est le grand absent de la reconfiguration politique du pays ».

En justice, Le Quotidien signale que « La Kane s’abat sur Ousmane ». « Le magistrat Ousmane Kane, qui avait porté plainte contre son collègue Yaya Amadou Dia, s’est finalement retrouvé comme la personne poursuivie. Le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature lui a servi hier un blâme. On lui reproche d’avoir tenu une conférence de presse après les accusations du juge Yaya Amadou Dia à son encontre », écrivent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi évoque l’impact de la malnutrition au Sénégal et soutient que « plus de 70% des enfants de moins de 5 ans sont anémiés ».

Le Soleil consacre sa parution du jour au programme spécial présidentiel de modernisation des sites et cités religieux et parle d’« une œuvre d’exception ».

Éliminatoires CAN 2021: Patrice Beaumelle convoque 26 joueurs pour le match Côte d’Ivoire-Madagascar

Le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football, Patrice Beaumelle a dévoilé jeudi à Abidjan, une liste de 26 joueurs convoqués pour la confrontation Côte d’Ivoire-Madagascar prévue le 12 novembre prochain au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé au Nord d’Abidjan et comptant pour la 3è journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations ( CAN 2021).Selon le coach des Eléphants, la convocation en sélection des cadres de cette équipe comme  Yao Kouassi Gervais dit Gervinho et Serey Dié Geoffroy s’explique par les belles performances de ces derniers dans leurs clubs respectifs. 

« C’est parce que Gervinho fait de belles performances à Parmes ( Club Italien) qu’il est éligible en sélection. Je suis satisfait et je compte sur Serey Dié également. Je ne promets à personne d’avoir une place de titulaire en sélection,  c’est leurs performances qui vont dicter cela», a soutenu M. Beaumelle dans une conférence de presse. 

« Quand je regarde cette liste, je suis plutôt confiant et satisfait. Ma philosophie, c’est de donner la confiance aux joueurs. Cette équipe de la Côte d’Ivoire a fière allure aujourd’hui. Sur le papier, nous avons une équipe magnifique et il va falloir le reproduire sur le terrain », a estimé le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football.

 Poursuivant, M. Beaumelle qui a soutenu que la sélection ivoirienne peut prétendre jouer contre n’importe quelle équipe, a toutefois regretté que « l’équipe ivoirienne ne fait plus peur aujourd’hui comme avant ».  

Cet échange du coach des Eléphants avec les médias intervient en prélude à la double confrontation entre la Côte d’Ivoire et Madagascar prévue respectivement le 12 novembre prochain au Stade olympique d’Ebimpé (Côte d’Ivoire) et le 17 novembre prochain à Madagascar et comptant pour les 3è et 4è journée des éliminatoires de la CAN 2021.

La liste des joueurs convoqués

1- Sylvain Gbohouo ( TP Mazembé)

2- Ira Tapé ( FC San-Pedro)

3- Abdoul Karim Cissé ( Asec Mimosas)

4- Éric Bailly ( Manchester United)

5- Willy Boly ( Wolverhampton) 

6- Simon Deli ( Club Bruges)

7- Wilfried Kanon ( Pyramids FC)

8- Sinaly Diomandé ( Olympique Lyonnais)

9- Serge Aurier ( Tottenham)

10- Odilon Kossonou ( Club Bruges)

11- Maxwell Cornet ( Olympique Lyonnais)

12- Kalpi Ouattara ( Ostersunds FK)

13- Geoffroy Serey Dié ( FC Sion)

14- Ibrahim Sangaré ( PSV Eindhoven )

15- Max Alain Gradel ( Sivasspor)

16- Habib Maiga ( FC Metz)

17- Franck Kessié ( Milan AC)

18- Jean Daniel Akpa ( Lazio Rome)

19- Nicolas Pépé ( Arsenal)

20- Jean Évrard Kouassi ( Wuhan Zall)

21- Yao Kouassi Gervais ( Parmes)

22- Wilfried Zaha ( Cristal Palace)

23- Jérémie Boga ( Sassuolo)

24- Christian Kouamé ( Fiorentina)

25- Jonathan Kodjia ( Al Gharafa)

26- Sébastien Haller ( West Ham)

Sénégal: l’Administrateur de GAINDE 2000 vante les avantages de la dématérialisation

Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de GAINDE 2000, a vanté les avantages de la dématérialisation qui, à son avis, peut être appliquée à tous les secteurs d’activités, y compris les services de l’administration publique.Invité de l’émission digitale « Les Après-midis de la Tech », M. Diagne a échangé est intervenu sur les enjeux et les défis actuels du secteur numérique au Sénégal.

Il est revenu sur les opportunités qu’offre la dématérialisation en donnant l’exemple de la création de guichets uniques, rappelant que GAINDE 2000 a opté pour un guichet unique transactionnel qui a permis de réunir une vingtaine de formulaires en un seul.

« Depuis 2002, a indiqué Ibrahima Nour Eddine Diagne, nous sommes entrés dans l’ère où nous avons la possibilité de disposer d’un formulaire électronique répondant à toutes les exigences de toutes les administrations qui sont concernées par une formalité ».

Poursuivant, il a souligné que GAINDE 2000 a construit ce guichet unique transactionnel au niveau du commerce extérieur et de l’environnement de création d’entreprises. Ce guichet apparaît comme une fonction essentielle pour permettre, à la fois, aux entreprises et aux citoyens de façon rapide de pouvoir disposer des documents qu’il leur faut.

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, la construction de guichet est un élément accélérateur de la dématérialisation dans nos pays. Pour lui, « nous devons construire de façon solide quelques guichets uniques fondamentaux qui permettent de régler tous les problèmes, d’une part, entre les administrations et les particuliers, et d’autre part, entre les administrations et les entreprises ».

« La dématérialisation touche à tout ; il n’y a pas un seul espace de l’administration qui ne puisse être mis dans la dématérialisation. Je suis partisan du fait qu’il faut rattraper le retard que nous avons sur le plan économique à travers ces genres d’innovation comme la dématérialisation », a soutenu Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a insisté en indiquant qu’il n’y a aucun territoire sur lequel la dématérialisation n’est pas applicable, mais pour ce faire, il faut une politique volontariste, coordonnée et cohérente à l’échelle nationale.

Sur un autre registre, l’Administrateur général de GAINDE 2000 a évoqué la signature électronique qui, a-t-il précisé, n’est pas une activité rentable au Sénégal pour l’instant. Cela du fait qu’il y a très peu de dématérialisation effective.

« On assiste plutôt à une discontinuité numérique et le marché est très étriqué. Nous avons été obligés de développer la signature électronique parce que nous avons une communauté qui fonctionne avec des acteurs du commerce extérieur. Il était impératif pour nous d’investir et d’avoir une signature électronique répondant aux caractéristiques légales », a dit M. Diagne.

Il a ajouté que la loi avait imposé à ce que les certificats soient produits au Sénégal. GAINDE 2000 est dans le métier de signature électronique par obligation. Car, l’entreprise ne pouvait pas faire de la dématérialisation sans faire de la signature électronique. La signature qu’offre GAINDE 2000 à sa communauté est valable pour tous les acteurs nationaux (les banques, les assurances, les notaires, les personnes individuelles…).

Sénégal: Macky Sall dit impulser un gouvernement «d’attaque»

Le président Macky Sall a assuré, mercredi 4 novembre, que le nouveau gouvernement est une « équipe d’attaque » qui doit incarner sa vision et sa doctrine du « Fast Track ».Quatre jours après la nomination de 33 ministres et quatre Secrétaires d’Etat, le chef de l’Etat sénégalais a présidé le premier Conseil des ministres du deuxième gouvernement de son second mandat. Il a rappelé à ses nouveaux collaborateurs les grandes lignes de leurs missions, soulignant que chaque membre « est un pilier déterminant de l’action gouvernementale, un socle indispensable de l’excellence du travail gouvernemental ».

Macky Sall a dès lors invité l’équipe à « asseoir en permanence, son accessibilité, l’écoute et la prise en charge optimale des aspirations des populations ». Elle doit, selon lui, « maintenir à un haut niveau » les performances sectorielles et interministérielles dans la mise en œuvre des politiques publiques, à la satisfaction des concitoyens.

Pour ce gouvernement qualifié d’ouverture suite à la cooptation de certains opposants, le chef de l’Etat souhaite qu’il œuvre pour « une gestion axée sur les résultats ». Il entend mettre pleinement en œuvre le concept du « Fast Track », né après sa réélection en 2019 et dont l’objectif est de donner plus de rapidité à la réalisation des projets et programmes publics.

« Nous sommes, alors, plus que jamais dans le temps de la transformation et des réformes pour impulser et intensifier, dans tous les secteurs, la relance économique, et assurer la stabilité sociale durable », a soutenu le président Sall. Ainsi, il faudra plus que jamais « agir avec détermination, méthode, courage et résilience pour faire face aux défis complexes nés des incertitudes liées à la pandémie de la Covid-19 ».

Dans la perspective de la continuité de l’action gouvernementale, il a demandé en outre aux nouveaux ministres de « former sans délais leurs cabinets » qui doivent répondre aux critères de « l’assiduité, la réactivité et l’efficacité ».

Sur la gestion des affaires de l’Etat, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres « l’impératif de veiller » à l’impulsion régulière, à la supervision permanente des activités gouvernementales et à la gestion vertueuse et transparente des ressources des administrations, établissements publics, agences et sociétés placés sous leurs tutelles ou sous leurs contrôles. A cet effet, il a souligné qu’ils ont reçu des instructions pour signer des contrats de performance avec les structures relevant de leur responsabilité.

A 39 mois de la fin de son mandat, le président Sall insiste particulièrement sur plusieurs priorités. Il s’agit, entre autres, de la sécurité, la souveraineté alimentaire, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi.

Politique, sport et santé au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à la santé, en passant par la lutte traditionnelle.WalfQuotidien revient sur l’élargissement de la mouvance présidentielle suite au récent remaniement et se met « dans la tête de Macky ». Le quotidien, analysant « les vraies visées » du chef de l’Etat, estime qu’à travers ce « gouvernement très politique », le président Sall « chercherait à diversifier les possibilités et les combinaisons, eu égard à la présidentielle de 2024 et par rapport à l’épineuse question de sa succession ».

Dans les colonnes du même journal, l’enseignant-chercheur en Science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione, déclacre que « Macky Sall essaie de fidéliser ses partisans et alliés de Bby (Benno Bokk Yaakar, coalition au pouvoir) d’une part et d’autre part de s’ouvrir à l’opposition notamment aux forces libérales ».

Sud Quotidien revient sur les conséquences de cette ouverture du gouvernement aux partis de l’opposition et informe que « (…) les Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) de Dr Babacar Diop et le Front pour le socailisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj) du député Cheikh Bamba Dièye ont annoncé hier, (…), la fin de leur compagnonnage avec Idrissa Seck, promu nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ».

Selon Vox Populi, « le FNR (Front de résistance nationale) enregistre l’auto-exclusion par la démission de fait de la part de ses membres qui se sont engagés, à son insu, dans ce processus d’intégration de la majorité présidentielle ». Le Quotidien en conclut que « le Frn constate l’auto-exclusion de Idy et Cie ».  

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien accorde un entretien au désormais ex président du Comité national de gestion de la lutte communément appelé CNG et titre : « Les derniers coups de poing de Alioune Sarr ».

En sous-titres, le journal reprend ces déclarations du médecin-gynécologue : « Tous ceux qui me critiquaient n’ont jamais eu le courage de m’affronter. C’était plutôt des coups de poignard dans le dos. En 2018, Matar Ba et moi avions arrêté que c’était le dernier mandat du CNG ».

Dans un autre entretien accordé à Vox Populi, l’ancien président du CNG fait l’éloge de ses 26 ans à la tête de cette institution mis en place en 1994 et déclare : « Nous partons sans regret ; soulagés et tranquille ».

En santé, L’Observateur effectue une « immersion au cœur de la mafia des soins » dans les cabinets d’imagerie médicale et soutient que « la santé des Sénégalais (est) sous la menace » de ces structures médicales. Dans ses colonnes, le journal démontre « comment des rabatteurs utilisent les réseaux sociaux pour attirer les clients et se partager les gains ».

Le Soleil consacre sa parution du jour aux travaux d’achèvement de la Grande mosquée de Tivaouane (ouest) et informe que « Macky contribue pour un milliard ».

Côte d’Ivoire: échange téléphonique entre Laurent Gbagbo et Hamed Bakayoko

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone mercredi avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression», a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« (…) Le président Laurent Gbagbo, après 10 ans sans aucun contact avec le pouvoir en place, a appelé ce jour M. Hamed Bakayoko, en sa qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense… Le président Laurent Gbagbo a tenu à inviter le premier ministre Hamed Bakayoko à apaiser la situation en favorisant le dialogue plutôt que la répression », rapporte dans un communiqué de Me Habiba Touré, l’avocate personnelle de M. Gbagbo.

Au cours de cet échange téléphonique, souligne Me Touré, le président Laurent Gbagbo a fait part de sa vive préoccupation quant au traitement infligé à Henri Konan Bédié, ancien président de la République de Côte d’Ivoire ainsi qu’à d’autres personnalités politiques.

« Le président Laurent Gbagbo s’est ému tout particulièrement de la situation vécue par Mme Henriette Bédié, qui nonobstant son état et le fait qu’elle ne fasse pas de politique, se retrouve séquestrée à son domicile », a ajouté Me Touré.

Selon le communiqué, M. Gbagbo s’est également réjoui de la « très bonne disponibilité » du premier ministre Hamed Bakayoko « qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique».

Le climat politique est de plus en plus tendu en Côte d’Ivoire depuis la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier qui a été remporté par le sortant Alassane Ouattara selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral).

Depuis lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection, a  annoncé  la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement ivoirien a saisi la justice pour poursuivre les créateurs de cet organe de transition dénonçant un acte de sédition et un attentat contre l’autorité de l’État.

Des ambassadeurs échangent avec Bédié en sa résidence à Abidjan

Les ambassadeurs des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne ont échangé mercredi après-midi avec l’ancien président Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, dans un contexte socio-politique tendu.Cet échange « vers 17h00 », heure locale et Gmt, intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition dont M. Bédié est le doyen d’âge. Depuis mardi, la résidence de M. Bédié est selon ses avocats, imposée à un « blocus » des forces de l’ordre qui ont « encerclé » son domicile. 

Suite à l’annonce des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, donnant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle, les leaders de l’opposition, contestant sa réélection, ont créé lundi un Conseil national de transition présidé par l’ancien président ivoirien.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait mettre en place un gouvernement de transition. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir mardi après-midi pour annoncer ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Selon les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition, un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, ainsi que les opposants Affi Nguessan, Mabri Toikeusse et Hubert Oulaye, dénonçant une « séquestration ».  

 

Côte d’Ivoire: 65 morts enregistrés en octobre 2020 dans des accidents (Sapeurs-pompiers)

Le mois d’octobre 2020 s’est achevé avec 2519 interventions du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) qui ont recensé 65 morts en Côte d’Ivoire, a appris APA mercredi de source officielle.« Le mois d’octobre 2020 s’achève avec 2519 interventions au total, soit une moyenne journalière de 81,2 interventions. Le total des interventions au 31 octobre 2020 est de 26 716 contre 18 599 à la même date l’an dernier, soit une hausse de 30%. Concernant les victimes, 2409 ont été transportées en octobre 2020 et 65 décès ont été constatés», rapporte le GSPM dans une note d’information.

Selon les pompiers, les principales causes de leurs interventions restent les accidents de la circulation qui constituent à eux seuls 62,88% des sorties, suivis des transports de malades avec 9,45% et des feux avec environ 7%.

A Abidjan, précise la note, les communes de Yopougon (Ouest), Cocody (Est), Abobo ( Nord) et Adjamé (Centre) enregistrent le plus grand nombre d’interventions des pompiers dans le pays pendant le mois d’octobre dernier. Le GSPM conclut en relevant pour ce mois d’octobre 31 fausses alertes et 216 alertes motivées.

Côte d’Ivoire: un « blocus » imposé aux résidences de Bédié, Affi et Mabri (avocats opposition)

Un « blocus » a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition ivoirienne que sont notamment l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, Affi Nguessan, Mabri Toikeusse, selon un communiqué conjoint des avocats de M. Bédié et de l’opposition.Selon ce communiqué, les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition dénoncent un « blocus imposé aux résidences de Henri Konan Bédié, de l’ancien Premier ministre Pascal Affi NGuessan et des anciens ministres Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri ». 

Le domicile de l’ancien ministre Hubert Oulaye connait également cette scène, selon ces avocats qui notent que ces actes « ne rentrent dans aucun cadre législatif et règlementaire applicable en Côte d’Ivoire, de sorte qu’il doit être qualifié de séquestration ». 

Le Collectif des avocats de Henri Konan Bédié et des leaders de l’opposition politique ivoirienne dénonce de ce fait une « tentative illégale d’arrestation de Henri Konan Bédié, ancien président de la République ». 

Le texte relate que ces évènements ont débuté le lundi 02 novembre 2020, lorsque « des personnes lourdement armées, circulant à bord de véhicules des forces de défense et de sécurité ont attaqué nuitamment les résidences de M. Bédié ». 

Cette même nuit, la résidence de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et messieurs Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri, tous deux, anciens ministres et anciens députés, ont connu cette scène, souligne le collectif des avocats. 

Le lendemain, 03 novembre 2020, en début d’après-midi, un important détachement de la police nationale appuyé par un détachement du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) a « pris d’assaut la résidence de M. Bédié qu’ils ont tenté d’interpeller », poursuit le communiqué.  

« Face au refus de M. Bédié d’accepter d’être arrêté, les éléments de la police ont interpellé plusieurs cadres de l’opposition qui étaient à ses côtés », dont M. Maurice Kakou Guikahué, député à l’Assemblée nationale, ancien ministre et secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), indiquent les avocats.  

M. Ezaley George Philippe, vice-président du Pdci, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de Cabinet de Bédié, Mme Aminata N’Diaye, secrétaire exécutive du Pdci, ont été également interpellés de même que des membres de la famille de M. Bédié. 

« Toutes ces personnalités ont été conduites vers une destination jusque-là inconnue », mentionne le collectif des avicats de l’opposition, qui juge « l’interpellation illégale de M. Kakou Guikahué sans la levée préalable de son immunité parlementaire et la mise en œuvre de la procédure spéciale liée à sa qualité d’ancien ministre. 

A côté de ces personnalités, deux avocats inscrits au barreau de Côte d’Ivoire ont été interpellés à la Résidence de M. Bedié, avant d’être remis en liberté ce mercredi, « après l’intervention du bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres personnalités ». 

« A cette heure, la résidence de M. Bédié est toujours encerclée par les forces de l’ordre qui empêchent toute entrée ou sortie de ladite résidence faisant ainsi des résidents des personnes séquestrées », ont indiqué les avocats en fin de soirée de mercredi. 

« En sa qualité d’ancien président de la République, M. Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale prévue et règlementée par la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef d’Institution et d’ancien membre du gouvernement », font observer les avocats. 

Les avocats appellent le procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, en sa qualité de directeur de la police judiciaire, à « mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité », conclut le communiqué

Mariatou Koné dément sa nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a démenti mercredi sa prétendue nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition ( CNT) de l’opposition réaffirmant « son attachement à la légalité des institutions de la République et au respect de l’ordre constitutionnel».« Mon nom apparaît de façon récurrente sur les réseaux sociaux comme membre d’un gouvernement du Conseil national de transition qui serait formé par les partis politiques de l’opposition. Je tiens à rassurer tout le monde que je ne suis concernée ni de près ni de loin par de telles publications qui relèvent de la pure imagination et qui n’engagent que leurs auteurs», a indiqué Mme Koné dans un démenti transmis à APA. 

« Les Ivoiriens, appelés aux urnes, ont renouvelé leur confiance au Président de la République, Alassane Ouattara, à qui j’adresse toutes mes félicitations et mes admirations pour cette réélection qui permettra de préserver et consolider les acquis en matière de paix et de développement pour notre pays», a poursuivi Mme Koné exprimant son attachement « à la légalité et au respect de l’ordre constitutionnel ». 

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé lundi dernier la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.  

Depuis lors, bien que ce gouvernement n’ai pas été officiellement formé et présenté par les leaders de l’opposition , une liste de ministres nommés au sein  de cette équipe circule sur les réseaux sociaux et dans laquelle figurent les noms de certains ministres du président élu Alassane Ouattara dont Pr Mariatou Koné.

Electricité: renforcement des capacités à Abidjan de 120 personnes dont 14 Guinéens

Près de 120 acteurs du secteurs de l’électricité dont 14 Guinéens viennent d’achever une formation visant à renforcer leurs capacités, au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, un centre régional d’excellence, situé à l’Est d’Abidjan, dans le cadre d’un programme d’interconnexion électrique sous-régional.Cette formation a eu lieu du 5 au 30 octobre 2020 sous le pilotage du Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, par le biais du Système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain (EEEOA ou West African Power Pool  »WAPP » en anglais), selon une note transmise à APA.

Pour la mise en œuvre de ce programme de renforcement des capacités, le secrétariat général de l’EEEOA a obtenu un financement de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Projet d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Et ce, au profit des sociétés nationales d’électricité et des ministères en charge de l’Energie des pays bénéficiaires du projet. Dans cette optique, 105 collaborateurs de Côte d’Ivoire Énergies et 14 personnes en provenance de la Direction nationale de l’électricité (DNE) de Guinée Conakry, ont bénéficié de cette formation. 

Les bénéficiaires de ces formations sont notamment des ingénieurs, des chefs de service, des chefs de département et des directeurs de structure. Ils ont été formés dans les domaines du management des Partenariats Public-Privé (PPP), de la planification stratégique.

Ils ont également été instruits sur la gestion de projet appliquée aux infrastructures électriques, la gestion des pertes techniques des ouvrages électriques (Transport et Distribution), la conception et l’exploitation des réseaux de distribution électrique, la gestion environnementale et sociale ainsi que l’intégration des marchés de l’électricité.

L’EEEOA, le système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain, créé lors du 22e Sommet de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenu à Lomé le 10 décembre 1991, a pour mission de promouvoir et développer des infrastructures de production et de transport d’énergie électrique dans la région.

Il a pour objectif d’intégrer l’électricité en vue d’assurer, à moyen et long termes, un approvisionnement en énergie électrique régulier, fiable et à un coût compétitif aux populations et d’assurer la coordination des échanges d’énergie électrique entre les États membres.

Le Centre des métiers de l’électricité de Bingerville (CME, créé en 1970), structure de formation de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), contribue à la professionnalisation des acteurs du secteur de l’électricité en Afrique. Il s’est vu attribuer le statut de « centre d’excellence » le 24 mai 2017. яндекс

« Macky Sall a réalisé une grande prouesse politique » (analyste)

L’enseignant et analyste politique sénégalais, Maurice Soudieck Dione, explique dans un entretien avec APA que le président Macky Sall est le grand gagnant dans la nouvelle configuration politique du pays.Plusieurs journaux continuent de titrer sur l’entrée dans le gouvernement de plusieurs cadres du défunt régime. Peut-on parler de retrouvailles de la famille libérale ?

Il y a en effet une entrée de forces politiques libérales. Je pense à Rewmi d’Idrissa Seck. Je pense également à Oumar Sarr qui est un transfuge du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dont il a été le Coordonnateur (avant d’en être exclu en 2019). Donc quelque part, il y a tentative de regrouper la famille libérale initiée par le président Macky Sall, en plus de la fidélisation de sa coalition traditionnelle qui est Benno Bokk Yakaar (s’unir pour un même espoir).

Mais peut-on justement parler de retrouvailles de la famille libérale en l’absence du PDS de Wade ?

En réalité, il n’y a pas de retrouvailles de la famille libérale. Parce que, comme vous le savez, elle est éclatée entre Pape Diop de Bokk Guis Guis (même vision, en langue wolof), le PDS traditionnel, Rewmi (le pays, en langue wolof) d’Idrissa Seck, l’APR du président Macky Sall, Alliance Suxali Sopi (redresser le PDS, en langue wolof) d’Oumar Sarr et ses camarades. Donc tout cela montre une certaine dispersion de la famille libérale. Le président Sall a essayé de récupérer ceux-là qu’il pouvait prendre à ses côtés, notamment Rewmi d’Idrissa Seck et Oumar Sarr qui sont transfuges du Parti Démocratique Sénégalais.

Quel est l’enjeu de la nomination d’Idrissa Seck à la tête du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et l’entrée de ses proches dans le gouvernement ?

Je pense que le président Sall, dans sa perspective de capter et capturer Idrissa Seck au CESE, a réalisé une grande prouesse politique. Et cette prouesse politique ne semble pas être à la faveur d’Idrissa Seck. Parce que d’abord, il est neutralisé par le président Sall puisqu’il est nommé par décret. Le président Sall peut à tout moment le démettre de ses fonctions. En plus, il avait décrié cette institution comme étant budgétivore. Et que cet argent aurait pu être utilisé plus judicieusement et plus utilement dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Il avait dit dans son programme (de campagne) en 2019 qu’il allait supprimer le CESE. Aujourd’hui, il revient pour en être le président. C’est quand même curieux. Il est entré dans un silence assouplissant et lourd de suspicions pendant un an, bien avant la Covid-19. Donc on ne peut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Il était en négociations et en tractations depuis très longtemps avec le président Macky Sall. Il parle également d’opposition radicale, mais c’est un abus de langage. Parce que l’opposition radicale supposerait que l’on utilise des moyens autres que démocratiques. C’est possible. L’opposition est un rouage essentiel et fondamental dans le fonctionnement d’une démocratie. C’est cela qui fait qu’Idrissa Seck peine à convaincre. Sa crédibilité est déjà mise à mal là où son image était déjà écornée. On se souvient aussi de cette attitude similaire qu’il a eue en 2007 en rejoignant au dernier moment Abdoulaye Wade avec les audiences de midi.

Il faut dire également que le président Sall semble vouloir utiliser Idrissa Seck comme une carte par rapport à 2024. Mais il n’a pas totalement exclu, de mon point de vue, la troisième candidature (à la présidentielle). Étant donné que tous ceux qui, dans son camp, étaient désignés à tort ou à raison comme susceptibles de lui succéder ont été écartés. C’est comme s’il disait ‘’il ne peut y avoir d’autre candidat en dehors de moi dans l’APR et Benno Bokk Yakaar ». C’est peut-être un signal fort qu’il donne, en tout cas une perspective qu’il ouvre par rapport à la troisième candidature éventuelle de 2024.

Mais qu’est-ce qui pourrait justifier alors le ralliement d’Idrissa Seck ?

Certains parlent d’arrangement financier, d’autres de pressions d’autorités religieuses qui ont eu à faciliter le rapprochement entre les deux hommes. Mais quoi qu’il en soit, il est le seul responsable de ce revirement spectaculaire qu’il a fait. Il lui appartiendra d’en subir toutes les conséquences politiques.

Comment peut-on interpréter l’éviction du gouvernement de plusieurs figures de l’APR comme Amadou Bâ ou Aly Ngouille Ndiaye ?

Je le disais tantôt. C’est-à-dire que l’APR comme Benno Bokk Yakaar sont des instruments de réalisation des ambitions de pouvoir du président Macky Sall. Dès l’instant qu’il y a cette idée qui est claire chez le président Sall, il a refusé toute forme de dualité dans le parti, dans l’Etat ou dans la coalition. C’est ce qui fait que tous ceux qui ont tenté d’émerger ont été écartés, dans les partis forts qui l’ont soutenu comme le PS (Parti Socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces de Progrès). Il a tout fait pour qu’au sein de ces partis il ne puisse pas émerger un leadership susceptible de le concurrencer. C’est ce qui a provoqué des scissions au sein du PS mais également au sein de l’AFP. Il a aussi combattu l’émergence de toute personnalité dans l’APR ayant la compétence, la légitimité historique et charismatique. On voit que la constante chez lui est qu’il est le seul maître à bord à l’APR et dans Benno Bokk Yakaar. En écartant tous ceux qui étaient pressentis comme présidentiables, cela rend encore plus plausible cette hypothèse de la troisième candidature.

Avec cette nouvelle configuration, quel est l’avenir de l’opposition dans la perspective de la Présidentielle de 2024 ?

Il appartiendra à l’opposition de définir et construire son avenir. Aujourd’hui, elle semble être très réduite. Le président Sall disait qu’il allait « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Il a toujours été dans cette logique par la répression et la cooptation. Il est toujours dans cette dynamique, mais il est encore dans des combinaisonsd’appareil. Elles font qu’on peut être un excellent maître du jeu politicien mais il est difficile d’être le maître du jeu démocratique. Parce qu’en dernier lieu, ce sont les Sénégalais qui vont se prononcer. Et de ce point de vue-là, tout ce qui se passe actuellement est perçu comme des tractations, des arrangements politiciens qui sont étrangers aux intérêts du peuple. (…) Toute cette situation difficile, en plus des conséquences de la pandémie, va certainement peser sur la balance. Et donc, il n’est pas garanti que ce gros appareil politique soit une représentativité qui ne va s’étioler, qui ne va pas se fondre d’ici 2024.

Êtes-vous d’accord avec ceux qui disent qu’Ousmane Sonko est désormais le nouveau chef de l’opposition ?

En réalité, si on prend l’élection de 2019 comme instrument de mesure, elle est très particulière. Et je pense  qu’on ne peut pas l’utiliser comme baromètre parce qu’il y a beaucoup de candidats qui avaient été écartés. Mais ce qu’on peut dire à l’endroit d’Ousmane Sonko est qu’il a une cohérence certaine dans sa démarche et un ancrage certain dans l’opposition. Il ne fait pas partie de cette opposition de compromission et de cette opposition collaborationniste.