Guinée: l’UFDG dénonce l’arrestation de ses dirigeants

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), par la voix de son président, Cellou Dalein Diallo, promet de « réagir par des actions à la hauteur de l’affront » suite à l’arrestation de certains de ses dirigeants.Le principal parti de l’opposition guinéenne hausse le ton face à la détermination d’Alpha Condé de « décapiter le parti ». Sur sa page Facebook, Cellou Dalein Diallo a déclaré que « l’UFDG considère l’arrestation arbitraire de ses dirigeants comme une déclaration de guerre et se réserve le droit de réagir par des actions à la hauteur de l’affront ».

A en croire le candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre dernier, le vice-président de son parti, Chérif Bah « a été kidnappé très tôt ce matin et conduit vers une destination inconnue ».

Ce dernier fait partie des responsables de l’UFDG et du Front national de défense de la Constitution (FNDC) « activement recherchées » par la justice. Ces opposants politiques sont accusés par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Souleymane Ndiaye, d’avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public » après le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.

Dans sa déclaration lue à la télévision nationale, mardi soir, M. Ndiaye a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une « information judiciaire pour détention et usage d’armes légères et de guerre » qui a donné lieu à des perquisitions. A l’en croire, « 78 personnes ont été présentées au juge » et des armes ont été saisies.

Ousmane Gaoual Diallo, conseiller politique et chargé de la communication de l’UFDG, a sur sa page Facebook, dit regretter « cette chasse aux sorcières », lancée par le procureur à leur encontre « comme s’il avait affaire à des criminels ».

Arguant que répondre à la justice est un acte citoyen pour un démocrate même sous la dictature, il a promis de se présenter, demain avec ses autres collègues et leurs avocats à la police judiciaire qui est en charge du dossier.

Côte d’Ivoire: tête-à-tête entre Bédié et Ouattara mercredi à Abidjan (présidence)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) Henri Konan Bédié qui a « accepté » de dialoguer avec Alassane Ouattara sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, rencontre ce mercredi le chef de l’Etat ivoirien à Abidjan, selon la présidence ivoirienne.La rencontre est prévue à l’hôtel du Golf, dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a indiqué à APA, un cadre de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Dans la matinée, le général Ouassenan Koné, vice-président du Pdci a fait savoir sur Radio France internationale (RFI) que la proposition de M. Ouattara d’avoir un dialogue franc avec M. Bédié a été « acceptée » par le chef du Pdci.

Selon le général Ouassenan Koné, il ne s’agira dans un premier temps que « d’une rencontre de contact », mais « le principe, lui, est acquis ». Il a souligné que M. Bedié a répondu favorablement à la proposition de dialogue faite par le chef de l’Etat ivoirien. 

Dans une allocution télévisée, M. Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a annoncé lundi sa volonté de rencontrer M. Henri Konan Bédié, en qualité de président du Pdci pour un dialogue « franc et sincère », 

Le secrétaire exécutif du Pdci par intérim, Pr Niamkey Koffi, a au nom du parti publié un communiqué posant des préalables de l’opposition, entre autres, la libération des responsables de l’opposition et de la société civile.

Côte d’Ivoire: la députée de M’Batto dément avoir armé des groupes d’autodéfense

La députée de M’Batto (centre-est ivoirien ), Véronique Aka, dément avoir armé des groupes d’autodéfense dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.Dans un communiqué publié, mercredi, Mme Véronique Aka, a exprimé sa « vive protestation » et son « ferme démenti devant les graves allégations, qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».  

Elle qualifie de « fausses » ces informations notamment « diffusées par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions ».  

S’inscrivant « totalement en faux face à ces actes répréhensibles, pour lesquels elle se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent », la députée a réaffirmé son « engagement ferme et résolu » à œuvrer à ramener la paix et la cohésion dans la circonscription de M’Batto-Assahara et dans toute la Région du Moronou. 

La députée ivoirienne a fait observer que « ce sont ces publications incendiaires successives qui ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ». 

Fille de la Région du Moronou, Mme Véronique Aka est la députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors de ces violences entre allogènes et autochtones, certains de ses biens immobiliers dont un réceptif hôtelier ont été saccagés. 

Mme Véronique Aka est une cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Son mentor, Henri Konan Bédié, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé au boycott du scrutin.  

Elle a exhorté l’ensemble des populations à « la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto ».

L’appel à la « désobéissance civile » lancé par MM. Bédié et Affi Nguessan, qui rejettent cette élection, a entraîné des heurts dans plusieurs localités du pays et à M’Batto où des actes de violences ont été perpétrés lors d’affrontements intercommunautaires. 

La politique et l’émigration se maintiennent à la Une des quotidiens sénégalais

L’actualité politique, avec la sortie de Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition), sur le nouveau Gouvernement, et l’émigration clandestine continuent d’alimenter la presse sénégalaise reçue ce mercredi à APA.« Gouvernement de marchandages politiciens-Wade crache le feu sur Macky et ses néo-alliés », titre Les Echos, dans lequel journal, l’ancien président affirme : « Une coalition politicienne, fruit de négociations secrètes, guidées par des intérêts personnels. Le dialogue politique national était une vaste tromperie ».

Ce qui fait dire à nos confrères que « Wade veut créer un large front contre Macky ».

« Appel aux patriotes-Me Wade ouvre un nouveau front d’opposition », renchérit La Tribune, à côté de Vox Populi qui note que « le Pds propose un large front pour s’opposer à Macky ».

« Retrouvailles Idy-Macky : Wade maudit l’alliance et ouvre un front », lit-on à la Une de L’As.

Dans ce journal, Oumar Sarr, animateur du courant des frondeurs du Pds et nouveau ministre des Mines et de la Géologie, dit à qui veut l’entendre : « Nous continuerons à nous battre pour qu’il y ait un maximum de partis dans le Gouvernement ».

Walf Quotidien s’intéresse au « jeu politique » et révèle « ce détournement de suffrages qui brouille les cartes ».

A propos de la lutte contre l’émigration irrégulière, Sud Quotidien note des « politiques à coup de milliards, (pour des) résultats insignifiants ! »

Pour freiner le phénomène, Mignane Diouf, Coordonnateur du Forum social sénégalais estime qu’ « il faut des paroles, des actes d’investissements et faciliter les voyages. La solution du tout contrôle policier…n’est pas une solution durable ».

« Plus de 400 victimes de l’émigration clandestine en quelques jours-Les internautes décrètent une journée de deuil nation », informe Les Echos.

Pendant ce temps, La Tribune se focalise sur ce « mardi horrible » et renseigne : « Deux enfants tués par des poteaux électriques à Khar-Yalla. Un autre blessé grave. Un corps presque décomposé repêché à Soumbédioune. Trois personnes dont un vétérinaire portées disparues à Podor. Un corps repêché à Diourbel ».

« Accident dramatique-Un poteau de Senelec tue 2 enfants à Khar-Yallah. Un autre gamin grièvement blessé », titre Vox Populi.

Les quotidiens reviennent également sur la Journée des Forces armées, célébrée hier sous la présidence du Chef de l’Etat, Macky Sall. C’est le cas du Soleil qui note : « Acquisition de patrouilles, érection de bases, stations navales et fluviales, surveillance aérienne… Les nouvelles ambitions de Macky Sall pour les Armées ».

Selon nos confrères, le président de la république a magnifié « l’engagement sans faille des Armées » et promis de renforcer la Gendarmerie dans ses missions de sécurité aérienne, maritime, fluviale et ferroviaire.

« Trafic illicite de bois, rôle des Forces armées-Les commandements du Chef suprême des Armées », rapporte L’As. Dans ce journal, Macky Sall affirme : « Le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander. Si, à ce jour, notre pays a réussi à gérer au mieux cette grave pandémie, nous le devons en partie à nos Forces de défense et de sécurité. Nous devons rester mobilisés pour mettre fin au trafic illicite de bois qui décime nos forêts du sud. Je vous y engage ».

Pour juguler les menaces émergentes, Vox Populi informe que « Macky va surarmer l’armée », pousser EnQuête à souligner « les promesses de Macky à l’Armée et la Gendarmerie ».

Côte d’Ivoire: le Conseil de Affi envisage de demander sa « mise en liberté provisoire »

Le Conseil de l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, mis sous mandat de dépôt dans l’affaire d’atteinte à l’autorité de l’Etat, envisage de demander sa « mise en liberté provisoire ou sous condition », a dit mardi à APA Me Godé Dagbo, l’un de ses avocats.Après sa première comparution, mardi, il est prévue une audition sur le fond de l’affaire, avant que le juge décide de l’envoyer devant un juge correctionnel ou pas, a fait savoir Me Godé Dagbo, un membre du collectif des avocats de M. Affi.

Quand viendra le « jugement au fond, nous en tant qu’avocats, nous allons demander une mise en liberté provisoire ou sous condition et le juge décidera sinon il l’enverra devant un juge correctionnel », a ajouté Me Godé Dagbo.

Dans la matinée de mardi, la juge qui l’avait mis sous mandat de dépôt avait rapporté qu’elle ne savait pas où il se trouvait, mais de se référer au procureur, avait indiqué à APA Me Godé Dagbo, peu après 13 heures (GMT, locale). 

Interrogé de savoir si M. Affi se trouvait à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), « elle (la juge) dit non, il sera mis dans un endroit autre que la Maca, mais dans un environnement beaucoup plus sûr », avait rapporté Me Godé Dagbo, citant la magistrate.  

Autour de 15 heures  (GMT, locale), Me Godé Dagbo, après avoir rencontré le procureur de la République, a confié avoir eu « une séance de travail très instructive », tout en assurant que « tout est rentré dans l’ordre » sans révéler où est détenu M. Affi.

Inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, un organe mis en place par l’opposition politique et visant à se substituer aux institutions de la République, M. Affi a comparu lundi et mis sous mandat de dépôt.  

Évoquant les chefs d’accusations retenues contre lui, il a cité entre autres, l' »attentat et complot contre la sûreté de l’Etat, coup d’Etat, crimes, viols, troubles à l’ordre public » dans les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Ce sont des accusations fantaisistes, car en Afrique quand on veut éliminer un opposant politique on lui donne tous les péchés d’Israël », a martelé Me Godé, qui soutient que M. Alassane Ouattara « ne doit pas faire un troisième mandat (…) ce qui est à la base de tous les problèmes aujourd’hui ».

Selon Me Godé Dagbo, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, brigue un « troisième mandat » qui « n’est pas dans la Constitution ».

MM. Affi et Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), deux candidats de l’opposition ont refusé de participer à l’élection présidentielle, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.

L’opposition qui a déclaré ne pas reconnaître ce scrutin, a créé le Conseil national de transition, présidé par M. Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Elle été interrompue dans son élan après des interpellations.

CAN 2021: la rencontre Côte d’Ivoire-Madagascar à huis clos en raison de la Covid-19

Le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021 de football, se disputera à huis clos en raison des restrictions liées à la Covid-19, annonce la Fédération ivoirienne de football (FIF).La FIF, dans une note signée de son directeur exécutif Sam Etiassé, indique qu' »en application des protocoles Covid-19 de la FIFA et de la CAF, tous les matches de la 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN Cameroun 2021 doivent se disputer à huis clos ».

De ce fait, le match Côte d’Ivoire-Madagascar, prévu le 12 novembre 2020 à 16 heures (GMT, heure locale) au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, se jouera « sans spectateurs et sans représentants d’organe de presse », souligne la FIF.

Cependant, l’équipe de production de la RTI, la télévision publique, en charge de la production et de la retransmission du match est autorisée au stade, conclut la note.

Le président de la Fédération ivoirienne de football, Sidi Diallo, a été atteint de la Covid-19, a annoncé l’organisation dans un communiqué, lundi.    

Guinée : la Cedeao félicite Alpha Condé pour sa réélection

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, adresse ses « chaleureuses félicitations » à Alpha Condé suite à sa réélection, pour un troisième mandat, à la tête de la Guinée.L’organisation sous régionale invite par ailleurs toutes les parties prenantes du processus électoral à œuvrer à la préservation de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à résoudre leur différend par le dialogue.

Elle a en outre réaffirmé sa disponibilité à accompagner la République de Guinée dans ses actions visant au renforcement de la démocratie et au développement économique et social.

Alpha Condé, 82 ans, a été réélu, dès le premier tour du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier avec 59,5% des suffrages, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette dernière a été confirmée par le verdict de la Cour constitutionnelle qui a rejeté tous les recours déposés par les opposants.

Côte d’Ivoire: la CEDEAO félicite Alassane Ouattara pour sa réélection

La Communauté économique des États de l’ouest ( CEDEAO) a adressé mardi ses « chaleureuses félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier l’exhortant « à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis ». « (…) Elle l’encourage à poursuivre ses efforts pour la consolidation et l’application des acquis de la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence et l’exhorte à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis », a  indiqué la CEDEAO dans un communiqué. 

Par ailleurs, la commission de la CEDEAO a lancé un appel à tous les Ivoiriens « afin qu’ils placent par-dessus tout la paix et la cohésion sociale et cherchent à résoudre tous les différends par le dialogue et les voies du droit».

 En outre l’institution sous-régionale a réaffirmé aux ivoiriens sa « ferme détermination » à continuer d’accompagner la Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives dédiées à la promotion de son développement harmonieux et à la consolidation de sa démocratie. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui a enregistré un taux de participation de 53,90%, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.

Amadou Toumani Touré, la chute du para

L’ancien président malien Amadou Toumani Touré est décédé mardi 10 novembre, près de deux mois après son prédécesseur Moussa Touré qu’il a renversé en 1991.ATT, 72 ans, a donc tiré sa révérence à Istanbul, la capitale turque, dans la nuit de lundi à mardi. Il s’y était rendu pour un suivi médical peu après son opération du cœur à l’hôpital Le Luxembourg de Bamako, qu’il a fondé avec son épouse Lobbo Traoré. L’ex-président malien a vécu comme il est parti. C’est-à-dire une vie pleine de péripéties surtout au plan politique.

Né le 4 novembre 1948 à Mopti, dans le centre du Mali, Amadou Toumani Touré est un parachutiste de formation alors qu’il était prédestiné pour une carrière d’instituteur. Il intègre l’école interarmes de Kati et gravit rapidement les échelons au sein du 33e Régiment des commandos parachutistes (RCP). Il en devient le commandant en 1984 après plusieurs stages en URSS et en France.

Le 26 mars 1991, il fait irruption sur le devant de la scène lors du coup d’État mené par un groupe d’officiers pour renverser Moussa Traoré. L’ancien chef d’Etat, décédé le 15 septembre 2020, tenait alors le pays d’une main de fer depuis le putsch mené contre le socialiste Modibo Keïta, en 1968.

Le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré est porté à la tête du Comité de transition pour le salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État durant la transition. Il ne s’éternisera pas toutefois au pouvoir comme c’était à la mode à l’époque.

Après une conférence nationale tenue du 29 juillet au 12 août 1991, il organise des élections législatives et présidentielle en 1992. Alpha Oumar Konaré accède au pouvoir et ATT sort avec les honneurs. Il monte au grade suprême de général et acquiert le surnom de « soldat de la démocratie ».

Ascension politique

Mais c’est en septembre 2001qu’il décide de se lancer ans la vie politique après une retraite anticipée dans l’armée. Il sort vainqueur du scrutin présidentiel de 2002 avec 64,35% des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre et actuel chef de file de l’opposition malienne, obtient 35,65% des voix.

Au cours de son mandat, des observateurs retiennent du défunt les nombreux chantiers qu’il avait ouverts pour développer le pays et la politique de consensus qu’il proposait. Il fut renversé cependant par un coup d’État en mars 2012 alors qu’il s’apprêtait à quitter le pouvoir deux mois plus tard.

Les djihadistes commençaient à s’emparer d’une partie du pays en attaquant l’armée malienne dans le nord. Depuis lors, c’est un cycle de violences ininterrompu qui a territorialement divisé le Mali.

ATT part en exil à Dakar où il vivra plus de sept ans, avant de rentrer triomphalement dans son pays le 15 décembre 2019. Même s’il était devenu un peu muet sur la vie politique, il était fréquent ces derniers mois dans les manifestations publiques. Il a notamment participé aux hommages rendus au président Moussa Traoré aux côtés des leaders du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui ont renversé le 18 août dernier son successeur Ibrahim Boubacar Keïta.

A l’annonce de son décès, l’actuel président de la transition, Bah Ndaw, a souligné dans une adresse télévisée que « son empreinte restera forte, sa voix résonnera toujours et son patriotisme sera salué à juste mesure ».

« Notre chagrin est grand et il est d’autant plus grand que nous pleurons ATT, un peu moins de deux mois après le décès de l’ancien Président, le Général Moussa Traoré. Ce moment est pénible mais telle est la volonté du Tout-Puissant », a-t-il ajouté, citant ses prédécesseurs Alpha Oumar Konaré, Dioncounda Traoré, et Ibrahim Boubacar Keïta dans les condoléances qu’il a adressées à la famille du défunt.

Outre Bah Ndaw, plusieurs de ses homologues africains, à l’image du Sénégalais Macky Sall et de l’Ivoirien Alassane Outtara, ont exprimé  leur « peine » et « grande tristesse » après le décès d’ATT.

Plus de 8000 ivoiriens ont fui la Côte d’Ivoire en raison des violences électorales, selon le HCR

Plus de 8000 ivoiriens ont quitté la Côte d’Ivoire pour se réfugier dans des pays voisins dans un contexte de tensions politiques liées à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, selon le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés ( UNHCR) dans une note d’information diffusée sur son site internet officiel consulté mercredi par APA.«Plus de 8000 réfugiés ivoiriens ont désormais fui vers des pays voisins dans un contexte de tensions politiques en Côte d’Ivoire. Ils étaient un peu plus de 3200 il y a une semaine», rapporte le HCR. 

Selon la note, au 9 novembre 2020,  plus de 7500 Ivoiriens avaient fui vers le Libéria. Plus de 60% des arrivants sont des enfants, dont certains sont non accompagnés ou séparés de leurs parents. 

Des personnes âgées et des femmes enceintes, indique, par ailleurs, l’institution,  ont également fui, la plupart transportant de rares effets personnels et peu ou pas de nourriture ni d’argent. 

Parallèlement, ajoute la note, plus de 500 Ivoiriens sont également arrivés au Ghana, en Guinée et au Togo, où ils reçoivent une assistance immédiate. 

« Le HCR est reconnaissant envers les gouvernements du Burkina Faso, du Ghana, de la Guinée, du Libéria et du Togo pour l’accès dont bénéficient les réfugiés ivoiriens à leurs territoires respectifs, et ce malgré les restrictions aux frontières dues à la pandémie de Covid-19», a conclu l’institution Onusienne. 

Des violences politiques liées à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, ont  fait plusieurs morts en Côte d’Ivoire et de nombreux dégâts matériels. En 2011, la crise post-électorale qui a causé la mort de 3000 personnes officiellement, avait forcé 300 000 autres ivoiriens à fuir leur pays et a généré plus d’un million de déplacés internes.

Côte d’Ivoire: l’ONU se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition ivoirienne après l’élection présidentielle, exhortant les parties à un dialogue constructif, dans un communiqué.Mme Bachelet a exprimé, lundi, de « sérieuses préoccupations concernant l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition dont au moins huit seraient toujours en détention et le déploiement des forces de sécurité au domicile d’autres personnes ».  

Elle a invité toutes les parties en Côte d’Ivoire à « s’abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif pour résoudre la situation difficile à la suite de l’élection présidentielle ». Un scrutin que l’opposition affirme ne pas reconnaître. 

« J’exhorte les responsables politiques de toutes les parties à travailler ensemble pour apaiser les tensions par le dialogue et non par des mesures de sécurité brutales et des arrestations », a dit Mme Bachelet, appelant à ce « que le droit à la liberté de réunion pacifique soit protégé ». 

« Il n’est dans l’intérêt de personne d’alimenter la menace d’une instabilité politique croissante », a déclaré la Haut-commissaire, rappelant les violences que de telles provocations ont entraînée en 2011. 

« J’appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s’efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l’État de droit et des droits de l’homme, par le biais d’un dialogue inclusif et constructif », a-t-elle insisté.  

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou,  a annoncé vendredi qu’il avait ouvert des enquêtes judiciaires sur les accusations portées contre certains membres de l’opposition, dont plusieurs étaient déjà détenus. 

Dans ce contexte, Pascal Affi Nguessan, candidat et président du Front populaire ivoirien (FPI), recherché, a été interpellé puis inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place. 

Le Haut-commissariat s’est dit également préoccupée par des « rapports inquiétants » faisant état d' »individus non identifiés qui ont tiré des coups de feu au domicile de certains responsables de l’opposition » politique ivoirienne.  

« Ces rapports indiquent que des convois transportant des fonctionnaires ont été attaqués par des hommes armés non identifiés dans la région centrale du pays, entre Bouaké et Béoumi, et à Toumodi, ce qui aurait fait des victimes, dont un décès », poursuit le communiqué. 

Le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 est contesté par plusieurs dirigeants et partis d’opposition qui ne reconnaissant pas à M. Alassane Ouattara la possibilité d’effectuer un troisième mandat, créant de ce fait un « Conseil national de la transition ».

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné, il y a une semaine, les violences en Côte d’Ivoire et appelé au respect de l’ordre constitutionnel dans le pays, après la création du Conseil national de transition présidé par Henri Konan Bédié. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara crédité de 94,27% des suffrages.MM. Affi et Bédié ont refusé de prendre part au scrutin estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.  

Mali : décès de l’ancien président Amadou Toumani Touré

L’ancien chef de l’Etat du Mali, Amadou Toumani Touré (ATT), est décédé, ce mardi matin en Turquie où il a été évacué samedi dernier pour des soins médicaux, rapporte la presse locale.Agé de 72 ans, le général ATT a été renversé par un coup d’Etat en 2012, avant de s’exiler à Dakar, au Sénégal. En 2019, il était rentré à Bamako.

Politique et émigration font les choux gras de la presse sénégalaise

Divers sujets liés à la politique et l’émigration clandestine avec son lot de victimes font le menu des quotidiens sénégalais de ce mardi.Se focalisant sur l’ouverture du Gouvernement à d’autres forces politiques, Sud Quotidien note que « Macky dynamite l’opposition » car, après la coalition «Idy 2019», «Jotna» d’Ousmane Sonko éclate.

Ce qui fait dire à L’As que « Macky, (est) briseur d’alliances » en installant une « crise de confiance dans la classe politique ». « Après la Ligue démocratique (Ld), l’Alliance des forces du progrès (Afp), le Parti socialiste (Ps), la coalition de Sonko vole en éclats ».

« Cascade de démissions-Macky éclate Jotna », écrit Le Quotidien dans sa manchette.

De son côté, La Tribune parle des rapports entre pouvoir et argent et de la capacité de persuasion du président de la République et titre : « Macky la star de l’opposition ».

Ce faisant, nos confrères notent que les problèmes des Sénégalais sont oubliés et que les adversaires du chef de l’Etat ne parlent que de lui. « Un véritable ingénieur politique qui sait casser ses détracteurs », conclut La Tribune.

A propos de la nouvelle majorité présidentielle, Walf Quotidien informe que « le malaise s’installe dans Benno ».

Pendant ce temps, Vox Populi donne la parole à Alioune Fall, ministre-conseiller du président de la République, qui estime que « Idrissa Seck est une réalité politique avec ou sans alliés ».

Dans ce journal, M. Fall poursuit : « Il n’y a aucune incohérence ni aucune trahison dans cette démarche de retour dans la majorité qu’il a cofondée en 2012. Ce qu’on qualifie de deal, c’est une caractéristique de la démocratie sénégalaise ».

En attendant, L’Observateur informe que dans le cadre de la reddition des comptes, « Mimi Touré, Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye, Makhtar Cissé…attendus à l’Ofnac (Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption) ».

Le quotidien national Le Soleil traite de ce qu’il appelle « drame de l’émigration clandestine » et indique « le temps du temps du remord et de l’introspection ».

Dans ce journal, Ousmane S. regrette : « Mon fils devait penser à moi avant de faire une telle chose ». « L’image de mes amis morts en mer ne me quittera jamais », confie Matar Nd., émigré rescapé.

« Candidats à l’émigration clandestine-Horizon bouché. Deuils sans fin à Mbour et Joal. Série d’arrestations de passeurs et de migrants. L’UE va renvoyer les clandestins à leur lieu de départ », détaille Le Quotidien à sa Une.

Libération rapporte « l’impossible deuil » des familles des Sénégalais morts sur la route de l’Espagne.

« En quittant la maison, mon mari s’est arrêté en me fixant du regard comme pour dire adieu », raconte Oulèye Diop, là où l’ancien capitaine de pirogue, Moussa, se rappelle : « Les gens déliraient, on était obligé de ligoter certains passagers. On avait quitté Kayar avec 162 passagers, à l’arrivée on était 85. Certains vomissaient jusqu’à la mort… »

Au même moment, EnQuête retrace l’histoire du « Barça wala Barsaq » de 2006 à 2020 et constate « 14 ans d’échec » parce qu’en 23 jours, 1765 Sénégalais ont été accueillis dans les Iles Canaries.

Côte d’Ivoire: un arbre scié par des individus s’abat sur un mini-car et fait 7 morts

Un arbre scié par des individus non identifiés s’est abattu sur un mini-car de transport communément appelé Massa faisant sept morts et plusieurs blessés sur l’autoroute du Nord, a appris APA lundi de source sécuritaire.Selon Police Secours, une plateforme numérique de la police nationale ivoirienne qui a rapporté l’information, le groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) et la gendarmerie se sont dépêchés sur les lieux après le drame.

Le mois d’octobre 2020 s’est achevé en Côte d’Ivoire avec 2519 interventions des pompiers qui ont enregistré 65 décès dont 82,04% sont dus à des accidents de la circulation.

Ouattara invite Bédié à un «dialogue franc» dans «les prochains jours »

Le président ivoirien Alassane Ouattara dont la victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a été entérinée par le Conseil constitutionnel ivoirien, a invité lundi soir Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, à une rencontre «dans les prochains jours pour un dialogue franc et sincère».M. Ouattara s’exprimait dans une adresse solennelle à la nation, la toute première après sa réélection pour un nouveau mandat.

« Je voudrais rappeler que j’avais marqué ma disponibilité pour une rencontre avec le président Henri Konan Bédié à l’initiative de la mission ministérielle de la CEDEAO. Je voudrais donc inviter mon aîné, le président Henri Konan Bédié, président du PDCI à une rencontre dans les tous prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance», a dit M. Ouattara.

Poursuivant, le chef de l’exécutif a insisté sur sa disponibilité « pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition dans le respect de l’ordre constitutionnel ».

 Par ailleurs, il a appelé les promoteurs du Conseil national de Transition (CNT), un organe de transition mis en place par l’opposition, « à mettre un terme définitif à ces initiatives ». « Je vous invite au pardon mutuel et à la tolérance pour continuer de vivre ensemble dans la paix», a exhorté M. Ouattara assurant que « je continuerai d’être le président de tous les ivoiriens ».

Auparavant, il a soutenu que les auteurs et les complices des récentes violences sociopolitiques qui ont fait plusieurs dégâts matériels et humains dans le pays  « seront recherchés, interpellés et traduits devant les tribunaux» afin qu’ils répondent de leurs actes.

« Le temps de la compétition électorale est passée. Place maintenant au temps de l’action. Et l’action pour moi c’est le projet de la Côte d’Ivoire solidaire pour lequel j’ai été élu. Je demande à tous nos concitoyens dans un élan d’apaisement des esprits et des cœurs, d’œuvrer pour maintenir et renforcer la paix et le vivre-ensemble sur toute l’étendue du territoire national», a exhorté M. Ouattara. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré « régulier » lundi, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier et a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara au premier tour de  ce scrutin avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.

L’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection de M. Ouattara, a annoncé la création d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a considéré que cette initiative de l’opposition,  est un  acte de sédition et une atteinte à l’autorité de l’État, a saisi le procureur de la République. Ce dernier a initié des poursuites judiciaires contre les promoteurs du CNT les soupçonnant de complot contre l’autorité de l’État. Ainsi, plusieurs leaders  de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué,  ont déjà été arrêtés et traduits devant la justice.

Côte d’Ivoire: Amon-Tanoh, opposé au Conseil national de transition, appelle au dialogue

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne Marcel Amon-Tanoh, déplore la création par l’opposition du Conseil national de transition, un organe né de la crise liée à la présidentielle et visant à se substituer aux institutions, appelant au dialogue entre les parties. »Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontements », déclare M. Amon-Tanoh, qui souhaite néanmoins qu’en signe d’apaisement, les personnes incarcérées soient libérées par le pouvoir d’Abidjan.  

Il a exhorté les parties en faction à préserver l’intérêt supérieur de la nation, tout en sachant entendre raison aux fins que ce qui a été construit en 60 ans d’indépendance, ne soit pas détruit, les invitant à recourir au dialogue.

« Asseyons-nous et parlons-nous en frères et soeurs, avec amour car un début de vraie réconciliation vaut mieux qu’un affrontement sanglant (pour) éviter de verser plus de sang sur la terre de nos ancêtres », a-t-il lancé.  

Selon lui, « l’heure est grave », chacun devrait éprouver un « ultime sursaut pour sauver » la Côte d’Ivoire, le bien commun des Ivoiriens. 

Pour sa part, il affirme s’engager à prendre des initiatives pour apporter sa « modeste contribution à un processus de dialogue et de réconciliation inclusif, sans préalable ni conditions, en vue d’aboutir à un compromis au seul bénéfice des Ivoiriens et de la paix ».

Il estime que l’avenir du pays est aux mains de Dieu, mais aussi des Ivoiriens qui ont une responsabilité dans l’édification de la paix. En outre, une implication des acteurs politiques permettrait de ramener un climat de confiance. 

L’opposition qui dénonce le processus électoral, a refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Une crise pre-électorale qui s’est muée en une crise post-électorale.

L’on enregistre plusieurs morts survenus à l’issue de cette « élection non consensuelle » qui laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoise et la crainte », a fait observer l’ancien chef de la diplomatie d’Alassane Ouattara.

M. Amon-Tanoh, un ex-collaborateur de M. Ouattara, a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Son dossier a été rejeté. Seulement quatre candidats ont été retenus sur 44 dossiers de candidature. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. L’opposition clame ne pas reconnaître cette élection. 

Vers une redynamisation des relations américano-africaines ?

Le 20 janvier prochain, une nouvelle page s’ouvre pour les Etats-Unis qui viennent d’élire comme président Joe Biden. Et peut-être bien pour l’Afrique, car Donald Trump n’a jamais érigé au rang de priorité les relations avec ce continent en quatre ans d’exercice du pouvoir.Les liens entre l’Afrique et les Etats-Unis devraient connaître un nouveau souffle grâce à l’arrivée de Joe Biden à la tête de la première puissance mondiale. Le prochain locataire de la Maison Blanche a, en effet, promis d’établir un « respect mutuel » avec le continent noir.

A défaut d’occuper une place de choix dans la politique étrangère américaine, l’Afrique va tout de même faire l’objet d’un peu plus d’attention. Du moins, c’est ce que laissent croire les nouvelles autorités.

L’administration Biden compte rompre avec l’indifférence affichée par Donald Trump à l’endroit de l’Afrique. C’est un nouveau départ qui va notamment se matérialiser par l’organisation, par Washington, d’un sommet avec les chefs d’Etats africains.

Les restrictions de voyages imposées aux citoyens nigérians, soudanais et somaliens à travers le « travel ban » de Trump vont également être supprimées. De même que toutes les autres lois de la politique migratoire mise en place par le 45e président des Etats-Unis.

L’ancien vice-président de Barack Obama (2008-2016) s’est également engagé à maintenir le programme Yali. Son objectif est de soutenir les jeunes leaders africains dans leurs efforts pour stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique et améliorer la paix et la sécurité sur le continent.

En outre, il est attendu de l’ancien Sénateur l’application sans entraves de la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain, sous le magistère du président Bill Clinton.

Pour l’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, la victoire de Joe Biden va marquer « un renouveau (dans les) relations entre les États-Unis et l’Afrique ». Mais en attendant la concrétisation de tous ces engagements, le continent africain peut déjà se réjouir du retour annoncé des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat.

Dès sa prise de fonction, Joe Biden entend « remettre les Etats-Unis à la pointe de la lutte contre les changements climatiques ». Pour l’Afrique, c’est une excellente nouvelle. Malgré un faible taux d’émission de gaz à effet de serre, ce continent subit – plus que n’importe quelle autre partie du monde – les conséquences néfastes du dérèglement climatique. Loin derrière les Etats-Unis qui émettent 15 % des gaz à effet de serre, et la Chine qui est le premier pollueur de la planète.

A en croire la responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat-énergie de l’ONG Enda Energie, Aïssatou Diouf, la nouvelle approche du 46e président des Etats-Unis peut permettre « d’insuffler une nouvelle phase de négociations ».

Dans le même ordre d’idée, a-t-elle indiqué, l’implication accrue des USA en faveur du climat devrait s’accompagner du déblocage d’une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars que l’administration Obama avait allouée au Fonds vert climat mais que l’équipe de Trump avait gelée.   

« Cet argent contribue à appuyer la résilience des pays les plus affectés par le changement climatique, notamment ceux de l’Afrique afin qu’ils puissent mettre en place des politiques communautaires », a expliqué cette experte.

En définitive, Aïssatou Diouf a soutenu que « la victoire de Biden ramène une lueur d’espoir pour tout le monde, et plus particulièrement, pour les peuples du sud, déjà très affectés par le réchauffement climatique ».

Pour mener à bien son projet pour l’Afrique, Joe Biden s’est entouré de plusieurs fins connaisseurs de ce continent qui ont servi dans les administrations Clinton et Obama. Dans cette nouvelle ère, Washington pourrait davantage se faire entendre sur les questions de sécurité, de bonne gouvernance et de droits de l’Homme.

Trump et l’Afrique, un désintérêt assumé

Sous Donald Trump, l’Afrique est presque redevenue un angle mort de la politique étrangère des Etats-Unis d’Amérique sauf dans le domaine militaire.Entre le 45e président des USA et l’Afrique, ce n’était pas le grand amour. Alors là, pas du tout ! Durant son premier mandat, Donald Trump n’a pas foulé le sol africain. Une première ? Non, puisque deux de ses trois prédécesseurs avaient adopté la même stratégie.

Elu en 1993 puis reconduit en 1996, Bill Clinton a effectué une tournée africaine en 1998. Celui qui était convaincu, qu’avant lui, « aucun président américain n’a fait de voyage sérieux en Afrique », s’était rendu au Ghana, en Ouganda, au Rwanda, en Afrique du Sud, au Botswana et au Sénégal.

Idem pour Barack Obama qui a attendu son dernier mandat pour venir en Afrique. En 2013, le 44e président américain, dont le père est originaire du Kenya, est allé au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Seul George W. Bush a traversé deux fois l’océan Atlantique en 2003 et 2008 pour rejoindre l’Afrique. Au total, le Républicain a visité dix pays. Il s’agit du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Botswana, de l’Ouganda, du Nigeria, du Bénin, du Liberia, du Ghana, de la Tanzanie et du Rwanda.

S’il n’y a pas eu de contact direct entre Trump et l’Afrique, c’est parce que le président sortant « n’a jamais fait mystère de son total manque d’intérêt pour le continent noir » analyse, dans une Tribune publiée par Jeune Afrique, Aminata Touré, ancienne Première ministre du Sénégal.

Par mépris ou par ignorance, l’ex-locataire de la Maison Blanche a même déformé le nom d’un pays africain. Car la Namibie est devenue « Nambia ». Plus grave, en janvier 2018, il aurait traité les Etats africains de « pays de merde » au cours d’une réunion sur l’immigration tenue dans le bureau ovale.

Cette injure, selon l’ancienne Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental du Sénégal (CESE), « a au moins eu le mérite d’être clair et de ne point entretenir d’enthousiasme débordant quant aux perspectives de coopération entre les États-Unis d’Amérique et l’Afrique durant la présidence de Trump. Et il en fut bien ainsi ».

En fait, Donald Trump a appliqué à outrance le concept de l’America First (l’Amérique d’abord) du président Woodrow Wilson en fixant cinq grands principes dans sa politique étrangère : nationalisme, unilatéralisme, militarisme, protectionnisme et développement des relations bilatérales sur la base d’affinités idéologiques, d’après l’historienne Maya Kandel.

Concrètement, le magnat de l’immobilier a inversé la hiérarchie des priorités des Etats-Unis en Afrique établie par Obama. En effet, l’administration Trump a mis l’accent sur la sécurité avec en toile de fond la lutte contre le terrorisme.  

C’est pourquoi, les militaires américains ont multiplié les frappes en Somalie. Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, les groupes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI), comme les Shebab, étaient constamment ciblés.

Dans le Sahel, les Etats-Unis sont aux côtés de la France dans le cadre de l’opération Barkhane. Le pays de l’oncle Sam apporte à son allié historique son soutien dans la logistique, le ravitaillement et la surveillance avec notamment des drones capables d’intercepter des communications.

Considérant le Niger comme un « lieu stratégique au carrefour de trois fronts terroristes dont les bases sont en Libye, au Mali et au Nigeria », le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) y compte 730 hommes. Dans sa guerre contre le terrorisme international, l’Amérique avait déjà implanté, à Djibouti, une base militaire où sont déployés des milliers de soldats.

« Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés opèrent et recrutent tous sur le continent africain, et y organisent des attentats contre des citoyens et des cibles américains. Toute bonne stratégie américaine vis-à-vis de l’Afrique doit s’attaquer à cette grave menace de manière globale », a martelé John R. Bolton, l’ex-conseiller de Trump à la Sécurité nationale. C’était lors de la présentation de la nouvelle stratégie pour l’Afrique.

Sur le plan économique, les Etats-Unis voulaient tirer profit des opportunités commerciales du continent africain. Mais le président américain, obnubilé par sa promesse de campagne – redonner sa grandeur à l’Amérique – a misé sur le protectionnisme en révisant l’Agoa (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique).

En représailles à la décision du Kenya, du Rwanda, de l’Ouganda et de la Tanzanie portant sur l’augmentation des taxes appliquées aux fripes américaines afin de protéger leurs marchés intérieurs du textile, Donald Trump a exercé une pression sur ces pays. Le Rwanda a payé au prix fort son inflexibilité puisque les USA ont suspendu, le 30 août 2018, « l’application de l’exonération des droits de douane pour tous les vêtements en provenance » du pays de Paul Kagamé.

Et M. Bolton a justifié cette démarche en ces termes : « Dans le cadre de leurs relations économiques, les États-Unis ne demandent que la réciprocité. Jamais la soumission ». Mais une telle requête est un couteau à double tranchant pour les économies africaines qui risquent d’être submergées par les produits américains. Ce qui, forcément, va pousser de nombreuses entreprises locales à mettre la clef sous la porte.

Pour l’exclusion de la Mauritanie de l’Agoa, Washington a invoqué une autre raison : « La persistance de pratiques esclavagistes ». En 2019, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique étaient évalués à 56,8 milliards de dollars. C’est une baisse de 8,7 % par rapport à l’année précédente.  Dans le but de contester la montée en puissance en Afrique de la Chine, et dans une moindre mesure de la Russie, Mike Pompeo, le Secrétaire d’État américain, a séjourné cette année au Sénégal, en Angola puis en Éthiopie.

Sans faire de la promotion de la bonne gouvernance, son cheval de bataille sur le continent, l’Amérique sous Trump veillait néanmoins « à ce que les dollars des contribuables américains au titre de l’aide soient utilisés de manière efficiente et efficace ». Ainsi, seuls quelques pays clés ont pu bénéficier de l’aide de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID).

Afrique : Joe Biden sur les traces de Barack Obama

Dr Mamadou Bodian, chercheur sénégalais et chargé de projet au Centre de recherche ouest-africain (Warc) de Dakar, explique dans cet entretien avec APA que le nouveau président des États-Unis va s’inspirer de son prédécesseur démocrate pour mener sa politique étrangère en Afrique.Avec la victoire de Joe Biden sur Donald Trump, peut-on s’attendre à une nouvelle politique étrangère des États-Unis vis-à-vis de l’Afrique ?

Oui ! Je crois que Joe Biden va, dans une certaine mesure, s’inscrire dans la continuation de ce que ses prédécesseurs ont fait. A l’exception bien évidemment de Trump qui n’avait pas de programme spécial pour l’Afrique, encore moins une politique orientée vers ce continent.

Comme vous le savez très bien, la priorité de Trump quand il est arrivé au pouvoir était de recentrer les choses autour de l’Amérique. « America first »  (l’Amérique d’abord) comme il le dit ! Avec comme objectif de rendre ce qu’il appelle la grandeur de l’Amérique. Du coup, si vous regardez son orientation politique, surtout du point de vue de la diplomatie, il s’est plus ou moins retiré de toutes les grandes organisations internationales.

Il s’est retiré de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) sur les questions d’éducation. Et même aujourd’hui la contribution des Etats-Unis par rapport à l’Otan (Organisation du traité Atlantique-nord) a considérablement diminué. Il s’est retiré de l’Accord de Paris (sur le climat) qui a été signé en 2015. Sur l’Afrique, du point de vue de la sécurité, il a retiré les troupes américaines qui étaient impliquées dans la recherche de la paix et la sécurité au Sahel. Et par rapport à d’autres programmes qui étaient précédemment mis en place, nous avons vu que Trump ne leur a pas accordés beaucoup d’importance. Il y a eu beaucoup de programmes qui ont été coupés parce que, pour lui, ils ne valaient absolument rien du tout.

Nous pensons que l’arrivée de Biden au pouvoir va remettre en selle la diplomatie américaine, mais aussi dans ses relations avec l’Afrique. Il y a des programmes qui étaient là et qui ont toujours continué, indépendamment du régime en place. L’Agoa (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique) par exemple qui est un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Afrique. Malgré les restrictions de Trump, l’Agoa a toujours existé.

Même si beaucoup de pays africains n’ont pas pris avantage de cette politique qui leur permet d’exporter leurs produits aux Etats-Unis. Je pense qu’il y a 6500 produits, si je ne m’abuse, qui peuvent entrer dans le marché américain. Mais ce sont des choses qu’il faudrait redynamiser et les pays africains doivent prendre avantage de cette opportunité.

L’autre élément, c’est surtout les instruments de la coopération entre les Etats-Unis et le reste du monde. L’USAID, qui est le bras de la coopération américaine, a toujours continué à fonctionner même si certains programmes phares pour l’Afrique ne l’ont pas été de manière optimale. Mais l’USAID a continué de renforcer les capacités de certains Etats africains sur les plans du développement économique, des infrastructures sanitaires mais aussi de l’éducation.

Par contre, ce qu’on peut observer sous Trump est qu’il n’y a pas de programme dédié à la lutte contre le Sida contrairement à Bush (son camarade et prédécesseur républicain). Ce dernier avait un programme pour l’accompagnement des pays africains à lutter contre cette maladie. Nous avons vu aussi que son successeur Obama (2009-2017) avait mis en place le programme de leadership YALI. L’objectif était de renforcer les capacités des jeunes africains. Il en a aidé beaucoup à acquérir un certain nombre de compétences (leadership économique, management, …). Jusqu’en 2016, ce programme a fonctionné à merveille. Mais l’arrivée de Trump a ralenti toutes ces initiatives.

Biden va, à mon avis, s’inscrire dans la continuité d’Obama. Puisqu’il est aussi l’hériter, en partie, de tout ce que celui-ci a fait. Il faut aussi se rappeler que Biden est un vétéran de la politique américaine. Il a fait 36 ans au Sénat et plus de 40 ans de carrière politique. Il connait les rouages de l’administration.

Il a été le vice-président d’Obama pendant huit ans. Aujourd’hui, en tant que président, il a une bonne maîtrise des dossiers. On peut s’attendre à leur reprise, et surtout s’impliquer davantage sur les questions de démocratie. Parce que c’est une ligne phare de la politique américaine sous le règne des démocrates.

Comment accompagner les processus de démocratisation ? Bill Clinton (1993- 2001) était connu pour ça parce qu’il a replacé la promotion des valeurs démocratiques comme un élément pivot de sa politique étrangère. Obama s’était inscrit aussi dans cette lancée. Quand il est venu sur le continent pour la première fois (après sa réélection), il disait que « l’Afrique a besoin d’institutions fortes mais pas d’hommes forts ».

Avez-vous noté, ces dernières années, un changement de paradigme dans la politique extérieure étasunienne pour l’Afrique malgré la posture de Trump ?

Il y a eu des changements sans continuité. En vérité, ce n’est pas seulement l’Afrique mais beaucoup de pays. Comme je vous l’ai dit, la super-priorité pour Trump est comment redynamiser l’économie américaine en résorbant le déficit commercial entre les Etats-Unis et le reste du monde. Les USA sont suffisamment autosuffisants parce qu’ils ont un marché intérieur énorme. Toute la production est destinée à la consommation du marché intérieur à 80% pratiquement. Ce qui veut dire que tout le monde vend aux Etats-Unis, mais ce qu’ils vendent au reste du monde est très minime.

L’ambition de Trump, à son arrivée au pouvoir, était comment réduire le déficit commercial avec la Chine (qui fait des bénéfices en milliards de dollars sur le marché américain), mais aussi avec l’Europe et les pays voisins. L’autre super-priorité était comment ramener les entreprises américaines délocalisées en Chine et en Mexique pour permettre à l’économie intérieure de fleurir.

(…) Il disait d’ailleurs qu’il n’allait pas s’ingérer dans les affaires étrangères. Il a fait ramener ses troupes un peu partout dans le monde, y compris en Afghanistan. Le dernier deal qu’il a eu avec les Talibans visait le retrait des troupes américaines tout en garantissant les conditions d’une paix durable dans cette partie du monde. Dans la perspective américaine, il faut tout faire pour éviter que les gros extrémistes utilisent les pays fragiles pour comploter contre les Etats-Unis.

Les richesses naturelles de l’Afrique semblent avoir fait voler en éclats le concept de « zones d’influence ». Sur le terrain, les USA se battent-ils avec leurs alliés traditionnels ?

Je crois qu’il y aura un retour des Etats-Unis en Afrique. Obama l’avait déjà fait. Pour lui, la relation entre les USA et l’Afrique doit être fondé sur le partenariat, mais pas sur l’aide. Lors de sa visite au Sénégal, il soulignait que les Etats-Unis avaient compris que l’Afrique est devenue un grand marché mais aussi un enjeu géopolitique.

Parce que la Chine est en train d’avoir une influence réelle surtout en Afrique de l’est où pratiquement toutes les infrastructures et l’exploitation du gaz sont liées à la présence de ce pays. Les Etats-Unis étaient aussi dans cette logique de garder une certaine influence en Afrique, mais surtout de sécuriser leurs intérêts stratégiques notamment dans le golfe de Guinée où ils étaient dans une logique d’exploiter le pétrole. Si vous regardez aussi, la Corne de l’Afrique est à la fois une zone d’enjeu et d’influence.

Il y a beaucoup de pétroliers américains qui sont très souvent interceptés par les pirates. Donc le fait d’être présents dans cette zone, surtout à Djibouti, leur permet aussi de sécuriser ces enjeux stratégiques. A mon avis, cette stratégie de sécurisation des intérêts économiques sera au cœur de l’agenda de Biden. Puisqu’en vérité, au-delà de la dimension sécuritaire qui est très souvent projetée, il y a toujours ces intérêts économiques.

L’exemple du Sahel est aujourd’hui une question d’enjeu pour les grandes puissances occidentales. La France avait notamment une grande influence dans son pré-carré jusqu’à ce que les Etats-Unis viennent accompagner cette dynamique de sécurisation. Mais Trump a retiré ces troupes. Ce qui veut dire qu’il faudrait s’attendre à un retour des Américains sur le plan de la sécurité.

Mais l’élément important est la continuation de tous les programmes de renforcement de capacités. C’est aussi une façon pour les Etats-Unis d’anticiper sur toutes les poches potentielles de violence et de terrorisme en Afrique. Aujourd’hui, ils ont une base militaire à Agadez (nord du Niger) qui est la première de son genre en termes d’expérimentation des drones dans les conflits. Donc, il y a un intérêt géostratégique en Afrique.

Côte d’Ivoire: au moins 30 charges retenues contre Affi, placé sous mandat de dépôt

Au moins 30 charges dont le complot et l’atteinte à l’autorité de l’Etat ont été retenues lundi contre l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, placé sous mandat de dépôt après son premier contact avec ses avocats dont Me Dagbo Godé, lors de sa présentation à un juge.M. Affi, recherché pour son rôle dans le Conseil national de transition (CNT), un organe créé par l’opposition et sensé se substituer aux institutions de la République, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à Adzopé, à une centaine de Km d’Abidjan.

Les résultats provisoires donnés par la Commission électorale indépendante (CEI), donnent M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix. L’opposition, contestant cette élection du 31 octobre 2020, a créé  le 02 novembre 2020 un Conseil national de transition dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait  mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour la mise en place de ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition, qui ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et chef de ce parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi, les candidats de l’opposition avaient refusé de participer au scrutin, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible. Ils ont appelé à une désobéissance civile qui a entraîné des empêchements de vote, des heurts et des morts. 

Le procureur de la République, Richard Adou, a fait observer vendredi, lors d’une conférence de presse, que le Conseil national de transition est constitutif d’attentat, de complot contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national.

Il a indiqué avoir saisi le doyen des juges d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire sur ces actes perpétrés et commandités par les initiateurs de cet organe qui avait pour finalité d’attenter à l’autorité de l’Etat et renverser les institutions en place.

Le juge d’instruction a ouvert l’information judiciaire avec pour charges: actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité autorité l’Etat, meurtres, vol et vol en réunion avec violences portant sur le matériel électoral et divers autres biens.

Il est reproché en outre à M. Affi, l’incendie et la destruction de véhicules appartenant à autrui, de biens immeubles, le pillage de marchandises et de propriétés immobilières, des coups et blessures volontaires.

Les charges comprennent par ailleurs, l’organisation et la participation à un mouvement insurrectionnel, à une manifestation non déclarée ou interdite, l’apologie de crime de meurtres, l’atteinte aux opérations électorales et à l’exercice du droit de vote.

Football: Sidy Diallo testé positif à la Covid-19 entre en confinement (Officiel)

Le président de la Fédération ivoirienne de football ( FIF), Augustin Sidy Diallo qui a été testé positif à la Covid-19, lundi, est entré en confinement conformément aux dispositions en vigueur, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« M. Augustin Sidy Diallo, président de la FIF informe les membres actifs et le public sportif qu’il a été testé positif à la Covid-19 ce jour. Il demande en conséquence à tous ceux qui ont eu un contact avec lui ces deniers jours, de bien vouloir procéder à leur test. Dès ce jour, il rentre en confinement conformément aux dispositions en vigueur », rapporte un communiqué de la FIF signé par son directeur exécutif, le préfet hors-grade, Jean-Baptiste Sam Etiassé. 

 A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 20 835 cas confirmés de maladie de la Covid-19  dont 20 516 personnes guéries, 126 décès et 193 cas actifs.

Présidentielle 2020: le Conseil constitutionnel confirme la réélection de Ouattara

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a fait observer que le scrutin a été « régulier », en dépit d’actes de violences et d’empêchement de vote survenus après l’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection.

Le Conseil a confirmé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) qui créditaient M. Alassane Ouattara de 94,27% des voix, 0,99% pour Affi Nguessan, 1,66% pour l’ancien président Henri Konan Bédié et 1,99% pour Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

La CEI a proclamé mardi les résultats provisoires, déclarant le président sortant Alassane Ouattara dont la candidature est contestée, vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.  

Suite à l’annonce des résultats provisoires par la CEI, donnant M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix, l’opposition, contestant sa réélection, a créé un Conseil national de transition présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait de mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour faire ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été ensuite imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition. Plusieurs opposants ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le chef du parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi Nguessan, les candidats de l’opposition avaient refusé de prendre part à ce scrutin présidentiel, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible et transparente. 

Sénégal : hausse de 0,2% de l’Indice harmonisé des prix à la consommation

Cette évolution provient d’une hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+0,5%), des services de restaurants et hôtels (+0,2%), des services de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (+0,1%), ainsi que des biens et services divers (+0,1%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 2,6% et le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,3%, souligne le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce lundi à APA.

L’inflation sous-jacente s’est quant à elle relevée de 0,1% en rythme mensuel et de 1,2% en variation annuelle. Les prix des produits locaux ont haussé de 0,2%, tandis que ceux des produits importés se sont repliés de 0,1% au mois d’octobre 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,0% et 1,5%, détaille l’ANSD.

La police disperse des manifestants de l’opposition à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan

La police ivoirienne a dispersé lundi matin des manifestants de l’opposition dans les quartiers « Palais » et « Akadjoba » de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, où un mini car de transport « Gbaka » a été brûlé, selon un habitant.Les manifestants ont érigé des barricades sur la voie publique, entravant la circulation. Dépêchés sur les lieux, des éléments de la police ont libéré la voie et dispersé les auteurs de ces actes.

Ces heurts interviennent dans le cadre de l’appel à la désobéissance civile lancé depuis le 20 septembre 2020 par les partis et groupements de l’opposition en Côte d’Ivoire pour dénoncer le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. 

Suite à l’élection, l’opposition qui clame ne pas reconnaître le scrutin, a créé un Conseil national de transition, un organe jugé constitutif d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire par les autorités judiciaires.

Dans ce contexte, des leaders de l’opposition ont été interpellés dont le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré le président Alassane Ouattara réélu avec 94,27% des suffrages. Le pays attend que le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs.

La commune de Yopougon, une cité populaire dans l’Ouest d’Abidjan, est réputée être un fief de l’opposition.

Politique, économie et religion au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, ce lundi à APA, traite de l’actualité marquée par plusieurs sujets, de la religion avec la manifestation de samedi dernier à Dakar, contre l’islamophobie et de l’économie.« Boubacar Camara reçu en audience au Palais-Macky explose la coalition de Sonko (leader de Pastef) et Cie », titre La Tribune, expliquant que c’est le journaliste Adama Gaye qui a vendu la mèche.

« Boubacar Camara essaie de se rattraper. Sonko était au courant. Bruno d’Erneville brûle Boubacar Camara », poursuivent nos confrères.

Parlant de cette audience Macky-Boubacar Camara, Le Quotidien note que « la vérité Jotna (en référence au nom de la coalition Jotna) ».

Mais selon le journal, Bruno d’Erneville, président de cette coalition n’était pas informé, tout le contraire d’Ousmane Sonko qui a été prévenu.

Dans Vox Populi, Ousmane Sonko parle de sa séparation avec Boubacar Camara qui, selon lui, « n’est ni une déchirure ni une rupture, mais seulement des options indépendantes ».

Pendant ce temps, L’As affiche un « Me Moussa Diop ivre de colère » contre son limogeage à la tête de Dakar Dem Dikk (société de transport public), le troisième mandat et le rapprochement entre Idrissa Seck et Macky Sall.

« Si je savais que Macky Sall allait donner tout le fruit de notre travail à Idrissa Seck et autres, je ne l’aurais pas soutenu. Il a fallu que je récite un verset interdit (allusion à sa sortie médiatique contre un 3è mandat de Macky Sall) pour que je sois limogé », regrette Me Diop dans L’AS.

« Politique-Khalifa tisse sa toile », titre EnQuête, soulignant que l’ex maire de Dakar ira aux élections locales sous la bannière de GLB (Guédiawaye La Bokk). Pour ce faire, Khalifa Sall était entouré, ce week-end à Guédiawaye, de six maires socialistes.

Ce journal poursuit le récent remaniement ministériel et informe que « Dagana (nord, est) mécontent du départ de Makhtar Cissé (ex ministre de l’Energie et du Pétrole) ».

« Nomination d’Oumar Sarr (maire de Dagana, nouvel allié de Macky Sall, au poste de ministre des Mines et de la Géologie) et éviction de Makhtar Cissé-Benno (coalition présidentielle) de Dagana exprime son amertume », renchérit L’AS.

« Front républicain-Large coalition en perspective : Le nouveau schéma politique de Macky Sall », titre L’Observateur.

Nos confrères font état d’un plan pour contrer les éventuelles défections du Parti socialiste et de l’Alliance des forces du progrès (Afp) et d’un renforcement de l’axe sud pour écraser Ousmane Sonko.

Analysant la crise économique, Walf Quotidien écrit que « ça fleure bon l’ajustement ». « La crise économique actuelle fait craindre un retour aux années 80. En effet, d’après le syndicaliste Mody Guiro, lors d’une assemblée générale d’informations des acteurs du comité d’Initiative pour l’annulation de la dette africaine (Iada), la situation actuelle peut conduire aux Plans d’ajustement structurels (Pas) », explique ce journal.

« Annulation de la dette publique africaine-L’Iada appelle ç une mobilisation massive du continent », rapporte L’AS.

Sud Quotidien revient sur la marche contre les caricatures du Prophète et propos « islamophobes » de Macron et lance « la fatwa de Dakar ».

« Manifestation contre les caricatures du Prophète-Des milliers de musulmans dans la rue. Dakar marche pour Mohamed, contre l’islamophobie de Macron. Macky fustigé, Macron fusillé, la France brûlée », détaille Vox Populi à sa Une.

Les quotidiens traitent également de l’élection de Joe Biden, comme 46è président des Etats-Unis d’Amérique. Sur ce sujet, le quotidien national Le Soleil titre : « Joe Biden, sacre d’un persévérant ».

Pour Vox Populi, « l’Amérique vire Trump qui refuse de partir », là où Le Quotidien note que « l’Amérique se dé-Trump ».

La police ivoirienne dément une fole rumeur sur le décès de Pascal Affi N’guessan

La police ivoirienne a démenti ce week-end une fole rumeur sur les réseaux sociaux, faisant état du décès de l’opposant Affi Nguessan, suite à une électrocution après son interpellation dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, dans un communiqué.Dans ce communiqué, la police ivoirienne dénonce cette « rumeur diffusée et entretenue sur les réseaux sociaux, (qui) fait état de ce que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan  aurait subi des tortures et serait décédé ». 

« La police Nationale  tient à informer l’opinion nationale et internationale  que monsieur Pascal Affi  N’guessan interpellé dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020 dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, se porte bien et n’a fait l’objet d’aucun acte de tortures », souligne le texte.  

Dans une vidéo présentant M. Affi, assis dans un fauteuil gris, vêtu d’un t-shirt noir et un pantalon noir, un agent des forces de l’ordre l’interroge de savoir s’il est décédé. Il répond « non, c’est faux, je suis en bonne santé, c’est de l’intoxication ».

Souriant, M. Affi déclare « je me porte bien, je ne suis pas décédé. Aujourd’hui, nous sommes le dimanche 8 novembre 2020, je ne suis pas décédé, je me porte bien ».

Il affirme n’avoir pas été torturé, « pas du tout », mais avoir été « bien reçu ». Suite à une demande de son interlocuteur de décliner le mets en face de lui, posé sur un guéridon, l’opposant ivoirien dit manger des frites, et la veille, avoir pris du petit pois avec du poulet. 

M. Affi Nguessan a par ailleurs rassuré son épouse et ses enfants sur son état, disant se porter bien et a le moral. 

La police a prévenu dans ce communiqué que « les auteurs de ces fausses informations qui n’ont dautres objectifs que de semer l’émoi au sein de la population sont passibles de poursuites judiciaires ».

M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI) et candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a été interpellé après l’annonce par les leaders de l’opposition de la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe sensé se substituer aux institutions de la République. 

Le Conseil national de transition crée par l’opposition,  qui ne reconnaît pas le scrutin présidentiel du 31 octobre 200, est présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié. Il devrait mettre en place un gouvernement de transition.

La FIF accorde son parrainage à Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF

La Fédération ivoirienne de football ( FIF) a accordé son parrainage à l’Ivoirien Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) prévue en mars 2021, a appris APA samedi de source officielle.« Le président de la FIF informe les acteurs du football ivoirien, la presse et l’opinion sportive que la FIF a décidé d’accorder son parrainage à Monsieur Jacques Anouma pour l’élection à la présidence de la CAF prévue en mars 2021», rapporte un communiqué de cette institution signé par son président Augustin Sidy Diallo.

La FIF a décidé d’accorder ce parrainage après une rencontre jeudi dernier entre MM. Sidy  Diallo et Jacques Anouma, a rappelé au par le communiqué. Agé de 68 ans, Jacques Anouma a dirigé la Fédération ivoirienne de football pendant plusieurs années.

Covid-19: l’ONG Ashoka lance une initiative pour soutenir les entrepreneurs sociaux africains

Ashoka, une ONG des entrepreneurs sociaux leader du monde, vient de lancer l’initiative « Changemakers United Africa », un effort collectif visant à soutenir les entrepreneurs sociaux africains en première ligne pour développer des solutions qui répondent aux problématiques liées à la crise de la Covid-19.Treize Ashoka Fellows (membres) et trois jeunes leaders travaillant sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé, l’éducation, la résilience économique, la protection des groupes vulnérables et la transparence, entre autres, ont été sélectionnés pour ce programme, selon une note transmise à APA, samedi. 

Ce programme devrait leur fournir un soutien adapté et une expertise visant à accroître l’impact de leurs projets dans les communautés, souligne la note qui relève à ce jour, que les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent à plus de 1,62 million selon “Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC)”. 

Selon M. Pape Samb, directeur exécutif d’Ashoka Africa « les gouvernements, les entreprises et les entrepreneurs sociaux, les jeunes et les femmes doivent penser, agir et diriger autrement dans ces circonstances incertaines et sans précédent ».

« Nous devons tous apprendre ensemble avec empathie, urgence, confiance et humilité », a-t-il dit, indiquant que Ashoka opère dans le domaine du changement systémique en Afrique afin d’accélérer et étendre les solutions tout en engageant des innovateurs sociaux.

La Covid-19 a considérablement affecté les moyens de subsistance, endommageant les opérations commerciales et les bilans des gouvernements, et a menacé d’inverser les gains de développement et les perspectives de croissance du continent.

Les prévisions avancent que la Covid-19 va déclencher une poussée de l’extrême pauvreté en Afrique. En outre, diverses études prédisent que 12 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés en dessous d’un revenu inférieur à 1,9 USD (1000 Fcfa) par jour. 

L’entrepreneuriat social se veut un modèle essentiel pour relever les défis sociaux, culturels et environnementaux les plus pressants de la société. Avec la pandémie de Covid-19, les entrepreneurs sociaux ont axé leurs stratégies et services sur les populations les plus touchées par la crise et sur la fourniture de services essentiels.

 « Nous apprenons des entrepreneurs sociaux que pour réussir dans un monde caractérisé par des changements rapides et des incertitudes comme celles causées par la pandémie Covid-19 », a déclaré Ndeye Binta Houma, directrice régionale d’Ashoka Sahel, commentant l’initiative. 

Pour lui, les dirigeants devraient « défendre des modèles d’entrepreneuriat collaboratif intersectoriel pour aider à maximiser l’utilisation des ressources, le bien commun, la justice économique, la sécurité sociale, la gouvernance responsable et réactive ».

Il a ajouté que, conformément à cette vision, un sommet visant à favoriser l’interaction entre les principaux acteurs est prévu en novembre et devrait contribuer à créer des conditions favorables à la croissance d’entreprises sociales durables en Afrique.  

Ce sommet vise à attirer davantage de soutien et d’investissements dans des projets qui inspireront des millions d’Africains à devenir des acteurs du changement qui façonnent des sociétés résilientes, durables et équitables.                                                              

Ashoka est le plus grand réseau mondial d’entrepreneurs sociaux qui proposent des solutions pour de changement systémique et qui travaillent dans différents pays et sur différents sujets. 

Il a été créé en 1981 sur la base de l’idée « Il n’y a rien de plus puissant qu’une nouvelle idée dans les mains d’un entrepreneur ». Aujourd’hui, il dispose d’un réseau mondial de 3 500 Ashoka Fellows dans 85 pays – dont plus de 500 Fellows et jeunes acteurs du changement dans 20 pays d’Afrique.

Ashoka est la cinquième Organisation non gouvernementale la plus influente au monde, selon NGO Advisor, une organisation indépendante de médias basée à Genève. 

Présidentielle ivoirienne : « des concessions fortes » de Ouattara seront un gage de paix (politologue)

Pour une paix durable en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara doit lâcher du lest devant l’opposition qui conteste sa réélection, selon l’analyste politique ivoirien Prince Netton Tawa.Le pouvoir cristallise, une fois de plus, les tensions en Côte d’Ivoire. Vent debout contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan s’étaient finalement résolus à boycotter le scrutin.

Et avant même la proclamation des résultats provisoires, ces opposants ont créé le 2 novembre un Conseil National de Transition (CNT) pour tourner la page du président sortant. Bédié, qui en assure la présidence, était chargé de former un gouvernement de transition.

Depuis, la situation se tend avec notamment l’impossibilité pour de nombreux membres de l’opposition de circuler librement dans le pays.

À ce stade, souligne Prince Netton Tawa, « le pouvoir (en place) doit négocier » au lieu d’entretenir un bras de fer.

Toutefois, soutient-il, il serait « hypothétique de penser qu’il (Ouattara) va renoncer au pouvoir ». Après une décennie de crise profonde (2000-2010), la Côte d’Ivoire a connu une embellie économique remarquable. Mais si une solution n’est pas trouvée, le gouvernement sera dans l’obligation « d’emprisonner les opposants pour avoir la quiétude ».

À en croire l’enseignant-chercheur, l’histoire de la Côte d’Ivoire a montré que la non-écoute de l’opposition n’a jamais prospéré. Prince Netton Tawa en veut pour preuve le coup d’État contre Henri Konan Bédié en 1999. Idem pour l’ex-président Laurent Gbagbo dont la légitimité a été contestée après l’élection de 2000.

Le Docteur en Sciences politiques rappelle que Gbagbo a fait l’objet, en janvier 2001, d’une tentative de coup d’État. Puis en 2002, il a dû affronter une rébellion. De ce fait, cet universitaire conseille aux tenants du pouvoir de « ne pas forcément attendre un rapport de force qui cause des dégâts importants et des pertes en vies humaines » pour nouer le dialogue.

Avant la tenue de la Présidentielle, l’opposition avait demandé une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) mais aussi du Conseil constitutionnel. Faute de réponse, elle a prôné « la désobéissance civile ». Malgré tout, Alassane Ouattara est resté ferme en affirmant qu’il n’y aura pas de report du scrutin.

Le vote du 31 octobre dernier a été émaillé d’incidents selon toutes les missions d’observation. À la lumière des faits, Prince Netton Tawa propose la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale » puisqu’une frange de l’opposition ne reconnaît pas la victoire annoncée de Ouattara.

Suivis de près

Depuis le 3 novembre 2020, des leaders de l’opposition sont retenus chez eux. En fait, leurs domiciles ont été encerclés par les forces de l’ordre qui filtrent les entrées et sorties.

Cette mesure concerne Henri Konan Bédié, président du CNT, Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), Albert Toikeusse Mabri, Hubert Oulaye et Assoa Adou. En outre, le 5 novembre, une tentative d’arrestation de M. Affi, a échoué.

Selon l’analyste politique, le gouvernement « démontre qu’il tient les rênes du pouvoir ». Pour ce faire, il sort ses muscles pour affirmer son autorité.

Ordre constitutionnel

Le respect de ce principe démocratique est menacé par la constitution du Conseil National de Transition. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi dans ce sens.

En tout cas, le gouvernement n’entend pas fléchir. Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a ainsi annoncé la saisine du procureur de la République pour arrêter « ce complot contre l’autorité de l’État ». Pour parer au plus pressé, les ambassadeurs des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont échangé, le 4 novembre, avec Bédié dans sa résidence de Cocody, à l’est d’Abidjan.

D’après certaines sources, les diplomates lui auraient demandé de dissoudre le Conseil National de Transition pour que débutent les négociations avec le gouvernement.

Mais l’ancien président ivoirien aurait exigé de Ouattara l’annulation de l’élection présidentielle. C’est donc le statu quo.

Gbagbo en rassembleur

L’ancien chef de l’État, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), a invité son successeur « à discuter, négocier et parler » avec l’opposition radicale. Laurent Gbagbo qui réside actuellement à Bruxelles, en Belgique, attend sa libération définitive. Après neuf ans de silence sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, ce dernier « cherche à se repositionner dans le jeu politique », décortique Prince Netton Tawa.

Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) joue clairement la carte de l’apaisement. C’est pourquoi, il a eu un échange téléphonique, le 4 novembre, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko. Cela fait dire à l’universitaire que Gbagbo « rappelle qu’il existe et qu’il faut faire avec lui ».

Contrairement à Gbagbo, Guillaume Soro, l’ancien allié de Ouattara qui vit en exil en France, a fait appel à l’armée pour désobéir au président sortant. Ce sont des germes d’un nouveau conflit étant donné que « la crainte (au niveau sécuritaire) peut s’inscrire dans le temps », relève M. Tawa. Et ce Docteur en Sciences politiques estime qu’il y a des signaux qui autorisent à s’inquiéter. En effet, à l’intérieur du pays, des attaques de cortèges ministériels ont déjà causé des pertes en vies humaines.

Côte d’Ivoire: Guikahué et cinq autres cadres du PDCI placés sous mandat de dépôt

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Maurice Kakou Guikahué et cinq autres cadres de ce parti soupçonnés de complot contre l’autorité de l’État, ont été placés sous mandat de dépôt, a appris APA samedi sur place dans la capitale politique ivoirienne auprès d’un avocat de l’opposition.Selon Me Suy Bi Emile, plusieurs autres responsables de ce parti dont  Ezaley George Philippe, Kamagaté Brahima et Aminata N’Diaye qui avaient été interpellés dans le cadre de la même enquête ont été relâchés.

 La plateforme de l’opposition ivoirienne dans laquelle est membre le PDCI,  a annoncé lundi dernier la création d’un Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement  ivoirien qui a dénoncé un attentat contre l’autorité de l’État avec la création de cet organe, a saisi le procureur de la République à l’effet d’engager des poursuites judiciaires contre les promoteurs de ce Conseil.

 Vendredi soir, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Christophe Adou, a estimé que l’appel à la désobéissance civile de l’opposition et la création du CNT sont constitutifs d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et de l’intégrité du territoire national.

Ainsi, il a annoncé l’interpellation de plusieurs cadres de l’opposition et indiqué que dans le cadre de cette enquête, plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne sont «activement recherchés».

Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, membre du CNT a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le département d’Adzopé, alors qu’il se rendait à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

De son côté, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Abdallah Albert Toikeusse Mabri est toujours recherché.