En Afrique francophone, les FinTechs ont besoin d’un coup de pouce pour se développer (Etude)

Les entreprises FinTechs en Afrique francophone ont besoin d’un coup de pouce pour booster leur développement et combler leur gap par rapport à leurs paires anglophones, rapporte une étude parvenue ce mardi à APA.« Le marché est mûr pour l’innovation, mais il faudra un effort collectif pour remédier aux lacunes actuelles, qui comprennent les contraintes réglementaires, la faiblesse des systèmes juridiques, le manque de connaissances financières et numériques et l’absence d’antécédents de crédit, pour exploiter le marché potentiel », souligne l’étude. 

Cette dernière qui a porté sur l’activité encore embryonnaire mais néanmoins stratégique des FinTechs (entreprises axées ou fondées sur la technologie, qui utilisent ou fournissent des technologies modernes et innovantes dans le domaine financier) a montré que beaucoup d’entre elles ont du mal à atteindre la maturité en raison du manque de compétences managériales de leurs fondateurs et de leur incapacité à trouver un soutien approprié.

Par ailleurs, ajoute le document, compte tenu de la nature informelle de ces entreprises sur plusieurs marchés, les opérateurs historiques sont peu enclins à nouer des partenariats en raison des risques encourus. Ce qui fait qu’il existe peu ou pas de possibilités de financement à un stade précoce. Celles disponibles étant limitées dans le cadre de concours d’innovation et de subventions accordées par des bailleurs de fonds. 

Ces concours débouchent sur de très bonnes solutions proposées par de jeunes entrepreneurs, mais elles sont souvent incapables d’atteindre le marché faute de financement durable, fait remarquer le document.

A ces divers constats s’ajoute le fait que pour les opérateurs historiques, les FinTechs ne sont pas encore susceptibles de jouer un rôle déterminant dans leurs stratégies commerciales ou de les aider à faire progresser la centralité du client.

Et pour pallier ces difficultés, il est nécessaire, selon les auteurs de l’étude, de procéder à des incitations fiscales, faciliter l’accès équitable pour l’USSD (fonctionnalité pour les services mobiles de type sous forme de codes), renforcer la collaboration et les partenariats entre acteurs existants et FinTechs, et trouver des solutions alternatives à leur financement.

Cette étude menée par le cabinet MicroSave Consulting, en collaboration avec la Fondation Mastercard concernait six pays que sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, la RDC, le Sénégal et le Togo.

Convention investiture candidat Pdci: KKB dit ne pas être « un mercenaire à la solde de Ouattara »

Kouadio Konan Bertin dit « KKB », un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a dit mardi ne pas être « un mercenaire à la solde de Alassane Ouattara » à la suite de sa candidature à la Convention d’investiture du Pdci en vue de la présidentielle d’octobre 2020.« Je ne veux pas qu’on me fasse l’injure pour me faire passer pour un mercenaire à la solde de Alassane Ouattara », a déclaré KKB lors d’une conférence de presse à Abidjan, esquivant les soupçons d’un jeu qu’il fait de la part du pouvoir pour déstabiliser le Pdci.  

Plusieurs militants du Pdci, qui observaient son retour auprès de Henri Konan Bédié, le président du Pdci, après un froid, s’interrogeaient de l’intérêt de la candidature de KKB à la Convention d’investiture du candidat du parti pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2019. 

M. KKB, qui, très récemment avait soutenu la candidature de M. Bédié à la Convention d’investiture du Pdci et clamé qu’ il ne se présenterait pas si le chef de l’ex-parti unique, qui considérait comme « candidat naturel », était candidat, a subitement retourné sa veste. 

Évoquant les raisons de sa candidature au sein du Pdci, KKB a indiqué avoir pris cette décision « après avoir longtemps et mûrement réfléchi avec (son) équipe, avec (ses) proches. Mais c’est avant tout, quand il s’agit de briguer la magistrature suprême, une décision personnelle ». 

« Ce qui m’a fondamentalement conduit à cette décision, c’est d’abord et surtout l’état de notre pays. Des succès ont certes été remportés. (…) Mais, force est de constater que notre population souffre et les fruits de la croissance sont dramatiquement et inégalement répartis », a-t-il soutenu. 

 « Je suis candidat parce que je crois que notre pays n’a nul besoin d’un pauvre remake des affrontements passés. Le même pauvre film avec le même scénario et les mêmes acteurs, les mêmes dialogues et les mêmes jeux de rôle », a-t-il poursuivi.  

Pour lui, « ce ne sont pas les hommes ou les femmes qui sont en cause. Ce n’est pas tel ou tel dirigeant qui est en cause. Le coupable, c’est le système » de gouvernance de la Côte d’Ivoire et il veut « radicalement le changer ».  

La cellule électorale en charge des candidatures a rejeté le dossier de KKB, soutenant qu’il contient des « pièces fausses ». En outre, il a marqué son refus de s’engager sur l’honneur à ne pas se présenter s’il n’était pas élu lors de cette convention d’investiture du cheval du Pdci.

Dès lors qu’il y a au moins deux candidats, il aurait fallu, pour assurer sa neutralité qu’il soit paritaire, chaque candidat choisissant son représentant pour siéger dans ce comité électoral. D’autant plus que le PDCI et tous les partis politiques l’exigent pour la CEI, la commission nationale électorale, a-t-il estimé. 

A partir du moment où tous les membres du Comité des candidatures ont été désignés par l’un des candidats, ils ne peuvent être ni indépendants, ni impartiaux, a-t-il fait observer, ajoutant que certains des membres de ce comité électoral ont fait partie de la délégation qui a demandé à M. Bédié de se porter candidat.  

« Il apparaît donc clairement que le comité électoral qui a rendu la décision d’invalidation de ma candidature pour n’avoir pas su faire preuve de neutralité est disqualifié et cette invalidation pour moi est sans effet », a déduit KKB.  

« La décision prise par ce comité aux ordres, est un attentat contre la démocratie. Elle est l’œuvre d’un escadron servile uniquement motivé par la préservation de ses propres intérêts. C’est un mauvais coup porté à l’image du parti et à la confiance des militants », a-t-il martelé. 

Toutefois, soulignera-t-il, qu’il s’abstient de toute interférence judiciaire dans les affaires internes du PDCI. C’est pourquoi il a demandé à ses conseils de ne pas exercer de recours devant un organe qu’au demeurant, il conteste. 

Il a annoncé avoir introduit auprès de M. Bédié sa démission en qualité de conseiller. A ses détracteurs, il répond qu’il n’a jamais été un soldat perdu, mais plutôt un soldat éclairé, qui a de tout temps combattu pour les idéaux du Pdci.

« Ma candidature, on veut la faire passer pour la solde de Alassane Ouattara,  écoutez, je ne mange pas de ce pain, je suis militant du Pdci (…) je ne ressemble pas à un mercenaire, je suis un militant du Pdci qui a des convictions et qui se donne les moyens de les défendre », a-t-il insisté.

Cette candidature, fera-t-il entendre qu’elle a été invalidée seulement qu’ hier (lundi) et a 48 heures pour faire appel, mais a décidé de ne pas faire appel. Il a fait savoir que son « projet présidentiel est à maturité ». 

« Si le Pdci me refuse la parole en son sein, nous prendront rendez-vous avec le peuple », a-t-il laissé entendre. Dans cet élan, Kouadio Konan Bertin compte se présenter son la bannière de candidat indépendant, comme en 2015, où il est arrivé en troisième position.  

M. Kouadio semble ne pas avoir été porté à un ascenseur social par M. Bédié, son mentor. Hamed Bakayoko, actuel ministre de la Défense, dira-t-il, lui a à l’époque suivi M. Ouattara, et est aujourd’hui le seul ministre d’Etat, par contre lui, n’a pas atteint un rang institutionnel élevé.  

Côte d’Ivoire: Huawei équipe une ONG pour former des jeunes filles en TIC

Le Groupe chinois Huawei, un géant mondial des technologies, a apporté mardi à Abidjan, un soutien matériel et financier à «Dynamiques et excellentes d’Afrique» (DNEXAFRICA), une ONG qui forme des jeunes filles en Technologies de l’information et de la communication ( TIC), a constaté APA sur place.Ce don est constitué de quatre ordinateurs de bureau, une imprimante Laser couleur et une enveloppe d’un million FCFA. «L’éducation et la formation bien assurées peuvent permettre de réduire la fracture numérique», a estimé Loïse Tamalgo, le représentant de Huawei à cette cérémonie de remise de don. Pour lui, l’éducation des jeunes filles et des femmes peut propulser le développement. 

« DYNEXAFRICA cumule la cause de la jeune fille et des femmes. Cette ONG porte également la cause d’une élite scientifique dans les TIC. C’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes avec vous. Nous croyons avec vous. C’est un début de partenariat », a assuré M. Tamalgo. 

Auparavant, il a dit l’intérêt que sa société porte à l’éducation et la recherche car elle investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires dans ces deux domaines. 

Avant lui, Maïmouna Koné, la directrice générale de DYNEXAFRICA a dit la gratitude de son ONG au donateur pour sa contribution dans le domaine de l’éducation en Côte d’Ivoire. Selon elle, pour avoir un développement inclusif, il faut donner une « formation adéquate»  aux femmes. 

Créée en 2018, l’ONG DYNEXAFRICA vise à former les jeunes collégiennes et lycéennes des quartiers défavorisés de Côte d’Ivoire aux programmes de Science-Technology-Engineer-Mathematic ( STEM). Environ un millier de jeunes filles  ont déjà bénéficié des formations de cette organisation depuis sa création.

Sénégal: un ancien parlementaire de la Cedeao exclu du parti de Macky Sall

La Commission de discipline de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a annoncé lundi « l’exclusion définitive » de ses rangs du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Cissé Lo, pour injures sur des camarades de parti.Dans un enregistrement vocal fortement relayé dans les médias sociaux, des propos injurieux salaces attribués à l’ancien président du Parlement de la Cedeao (2016 – 2020) sont adressés au député Farba Ngom et au directeur général du quotidien national Le Soleil, Yakham Mbaye, tous trois membres de l’APR. 

Moustapha Cissé Lô, 66 ans, qui n’a pas contesté être l’auteur de la bande sonore, avait même annoncé sa démission hier dimanche de son poste de deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et des instances de l’APR. Il disait rester simple député, militant et membre fondateur du parti présidentiel.

Cependant sur instruction de son président, Macky Sall, un jury de sept personnes a délibéré « à l’unanimité » pour prononcer cette lourde décision. Il estime que les propos du camarade Cissé Lô étaient « empreints d’une indécence que récusent la morale et la bienséance sociale » et « ont fini de heurter la conscience des populations ». 

La commission de discipline constate également « la propension de camarades du Parti à s’épancher dans les médias par des propos injurieux ou calomnieux » et qui « entachent gravement l’image » de l’APR. Par conséquent, elle « avertit fermement tout camarade qui adopterait des comportements et des propos à même de ternir l’image du parti ou de jeter le discrédit sur les institutions de la république ».

L’APR est créé le 1er décembre 2008 par Macky Sall suite à sa brouille avec son prédécesseur et secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade (2000 à 2012). Il avait à l’époque abandonné tous les postes qu’il occupait grâce à ce parti avant de conquérir le pouvoir trois ans plus tard.

KKB évoque sa «probable» candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain

L’ancien député ivoirien Kouadio Konan Bertin dit KKB a évoqué lundi à Abidjan sa probable candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain si le Parti démocratique de Cote d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), formation politique dont il est membre, ne reconsidère pas sa décision de rejet de sa candidature à la convention de ce parti.L’ancien leader de la jeunesse du PDCI s’exprimait dans une conférence de presse en ligne sur la plateforme Whatsapp de l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire ( APECI). La semaine dernière, le comité des candidatures du PDCI a déclaré éligible Henri Konan Bedié, le président de ce parti, rejetant le dossier de  son adversaire KKB pour la convention d’investiture du candidat de cette formation politique pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. 

« En cas de refus définitif de ma candidature, je n’exclus rien. Mais en accord avec mes amis nous déciderons de la suite à donner. Mais je pense qu’une candidature indépendante,  c’est la chose la plus probable. Une candidature indépendante n’est pas à proscrire», a dit KKB estimant que la décision du comité électoral (Comité des candidatures du PDCI)  est « nulle et sans effet». 

« Je ne reconnais pas ce comité électoral parce qu’il est loin d’être impartial. Ma requête,  c’est mettre en place un Comité paritaire pour réexaminer sérieusement les dossiers des deux candidats ( lui et le président Bédié) dans l’impartialité et dire la vérité», a poursuivi l’ex-conseiller d’Henri Konan Bédié, affirmant n’avoir jamais fourni de faux documents. 

« Ce comité est tout sauf un comité électoral. C’est un Comité de campagne du candidat Bédié. Ce n’est rien d’autre qu’un comité de censure », a-t-il dénoncé. 

« Je n’entends pas prendre mon indépendance vis-à-vis du PDCI. Le président Bédié lui-même en 2000 alors que la convention du parti avait choisi Emile Constant Bombet comme le candidat du PDCI,  Henri Konan Bédié a maintenu sa candidature indépendante face à celle de Bombet. Donc je ne serai pas le premier à ouvrir le bal des candidatures indépendantes au PDCI», a rappelé l’ex-député. 

Répondant dans la foulée à ceux qui estiment que sa candidature pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle au détriment de M. Bédié est suscitée et financée par le parti au pouvoir, M. KKB s’est inscrit en faux.

 « En 2013,  quand j’étais candidat au congrès du PDCI il a fallu payer 18 millions FCFA, j’ai payé. Bédié et le PDCI étaient avec Alassane Ouattara. En 2015, j’étais candidat contre Alassane Ouattara, j’ai du payer là encore 20 millions FCFA. Ouattara était avec Bédié. Qui a donc payé mes 20 millions FCFA en 2015? Il faut arrêter ça. Le but c’est de décrédibiliser ma candidature en la faisant passer pour un instrument d’Alassane Ouattara contre le PDCI», s’est offusqué M. KKB.

 Le 02 juillet dernier, le comité des candidatures du PDCI a rejeté le dossier de candidature de M. KKB  pour la convention d’investiture du candidat de ce parti pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne, estimant ce dernier a fourni des « fausses pièces et des fausses informations ».

 Son adversaire Henri Konan Bédié, le président du parti, par ailleurs, ancien président ivoirien, a été déclaré éligible par ce Comité électoral. M. Bédié qui est âgé de 86 ans est donc  en pole position pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Sénégal: FariFima ou quand le coronavirus booste une start-up

Une start-up sénégalaise, spécialisée dans les produits cosmétiques, a su profiter de l’épidémie du coronavirus pour doper ses ventes.La preuve par les chiffres. Rien que pour le premier trimestre de 2020, la petite entreprise dakaroise, FariFima, a réalisé son chiffre d’affaires de l’année précédente, soit près de 15 millions de francs CFA. Une percée en cette période creuse pour cette société dont le cœur de métier est la confection de produits cosmétiques.

Aux commandes de FariFima (l’exaltation de la peau noire en langue bambara), Mariane Ouattara et Birama Thiam ne manquent pas d’audace. En peu de temps, leur start-up s’est lancée avec bonheur dans le business du désinfectant et du gel hydroalcoolique.

Au départ, la promotrice a produit une faible quantité de cette solution efficace sur le nouveau coronavirus, avant de la présenter à une amie pharmacienne. Cette dernière ne tarit pas d’arguments pour convaincre Mariane de s’engager dans une production industrielle.

De deux litres de gel par jour, FariFima est aujourd’hui capable de conditionner 100 litres quotidiennement. Le succès, découlant de la mise sur le marché, persuade les deux associés à élaborer un désinfectant à partir de l’infusion de feuilles de kinkéliba (Combretum micranthum) et de mangue.

Le pari est immédiatement gagnant : 180 litres produits par semaine au commencement, 5000 litres actuellement. Depuis, le carnet de commandes est bien rempli. D’ailleurs, l’un des groupes de presse les plus importants du Sénégal a fait confiance à Farifima pour la protection de ses employés.

« Ça fait trois mois que je ne dors que deux heures par jour. Birama et moi travaillons nuit et jour. A 8 heures, je suis à la boutique pendant qu’il gère d’autres choses. Notre production a explosé. Aujourd’hui, les gens nous appellent de partout », se réjouit Mariane Ouattara.

Une consécration qui n’éloigne pas Farifima de son essence : prendre soin de la peau noire. « FariFima évolue dans tout ce qui est aromathérapie ou phytothérapie », explique M. Thiam.

« Là où le médecin prescrit des comprimés pour guérir une infection, on peut utiliser des huiles essentielles pour soigner une peau infectée par les champignons », ajoute cet ingénieur en microbiologie, faisant visiter le laboratoire de l’entreprise.

Quelques formules chimiques sont inscrites sur le mur. Par-ci par-là, l’on aperçoit une microbalance, un émulsificateur, des échantillons de divers produits finis ou en phase test et des intrants en tout genre.

La salle sert à la fois d’espace de production, de recherche et de développement. « Venez voir, on est en train de fabriquer du gel », dit Mariane à l’autre bout de la pièce. Dans un langage technique simplifié, la directrice de FariFima détaille le processus de fabrication des produits. « De la conception à la concrétisation, il faut tabler sur au minimum un an », fait-elle savoir d’une voix altérée par le vrombissement du gélificateur.

Avec des prélèvements effectués durant toutes les étapes de la confection des produits cosmétiques, Farifima qui place la sécurité au cœur de ses préoccupations, a mis en place des processus de contrôle ultra poussés. De la formule chimique au conditionnement, tout est passé au peigne fin.

Un échantillon dans chaque lot de produits finis fait l’objet de contrôles portant notamment sur l’odeur, la couleur, la texture… et « si un produit ne passe pas l’un des tests, c’est tout le lot qui sera retiré de la chaîne », assure Birama Thiam.

La beauté ébène

FariFima concocte ses produits à partir de ressources naturelles présentes sur le continent africain. Pour le bien-être de la peau, l’huile de baobab, le beurre de karité ou de mangue, le sel et la boue du Lac rose ou encore l’huile de palme sont exploités. Ces différentes matières premières constituent des intrants incontournables.

Il y a aussi les huiles essentielles issues des plantes qui, malheureusement, « ne sont pas très accessibles en Afrique et coûtent très chères », regrette Mariane, non sans préciser que l’« avantage est qu’elles sont utilisées en très faible quantité ».

Grâce à un travail de longue haleine, la start-up a maintenant à son actif 150 gammes de produits allant de la parfumerie à l’eau de toilette, en passant par les savons, les huiles, les soins antitaches et anti acnés.

Au Sénégal où la dépigmentation a la vie dure, FariFima propose des produits pour réparer les dégâts manifestes sur la peau. « L’un de nos produits phares utilisés par les gens qui se dépigmentent, c’est notre gamme anti vergeture. 80 voire 85 % de ces produits sont achetés par les femmes qui se dépigmentent. Cette clientèle cherche les meilleurs produits et utilise tous nos laits de corps et nos produits d’hydratation », explique la patronne de FariFima.

Selon dette docteure en Chimie, son entreprise a développé, avec l’aide d’un dermatologue, une gamme « qui sera bientôt lancée » pour régénérer, hydrater et protéger la peau des personnes désirant arrêter la dépigmentation.

Mariane et Birame pensent aussi à l’environnement : FariFima fabrique d’autres produits à base de matières recyclées. L’entreprise compte, parmi ses divers articles, des savons à base de résidus de café infusé ou de poudre de riz.

« FariFima, ce n’est pas juste le naturel. C’est aussi redonner une nouvelle vie pour participer à la sauvegarde de l’écosystème », soutient Mariane.

Un avenir prometteur

Après l’obtention du baccalauréat au Sénégal, la jeune femme au teint foncé s’est rendue en France puis au Canada pour effectuer des études supérieures qui lui permettront de se spécialiser en Chimie.

Désormais, celle qui voulait être médecin compte diversifier davantage ses offres afin de tirer le maximum de profit des « 7000 milliards F CFA » que représente le marché de la cosmétique en Afrique.

Avec une renommée grandissant, FariFima est sollicitée par d’autres entreprises pour fabriquer des produits en leurs noms. « On est à 20 projets. On a aussi décliné des offres parce que tout simplement nos moyens ne permettent pas de les satisfaire », confie Mme Ouattara.

La start-up s’apprête à étendre ses tentacules sur le continent avec l’ouverture prochaine de deux boutiques en Côte d’Ivoire et au Rwanda. Deux pays à fort potentiel économique et où les produits cosmétiques naturels sont « très prisés ».

Pour partager son immense expérience, Mariane a bénéficié de l’appui du ministère sénégalais de la Formation professionnelle et de la Banque Mondiale (BM) afin de mettre sur pied une école de formation en fabrication cosmétique naturelle. L’objectif est d’aider les jeunes à « devenir des acteurs de leurs vies, de les envoyer vers des pharmacies et des usines pour mieux conseiller la clientèle », explique t-elle.

L’insertion socioprofessionnelle des personnes à mobilité réduite est également prise en compte dans ce projet pour participer à l’autonomisation de cette frange de la population.

La presse sénégalaise à fond sur la crise à l’Apr

Les quotidiens sénégalais reçus, ce lundi à APA, mettent l’accent sur la sortie du député Moustapha Cissé Lô, ancien président du Parlement de la Cedeao et membre de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir), qui insulte ses camarades militants, le député Farba Ngom et le journaliste Yakham Mbaye. »Vice-président de l’Assemblée nationale: Cissé Lô déborde et annonce sa démission », écrit Le Quotidien dans sa manchette.

« Déballages, insultes au haut sommet de l’Etat: Le peuple sous le choc », titre L’As, expliquant que Macky actionne la commission de discipline et que Cissé Lô démissionne de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale.

« Audios avec insultes et accusations contre des responsables du régime-Macky exclut Cissé Lô, la commission de discipline (de l’Apr) se réunit aujourd’hui », titre Les Échos, rappelant que cette commission est composée d’Abdoulaye Badji, d’Abdoulaye Daouda Diallo, de Mbaye Ndiaye, de Benoît Sambou, d’Abdou Mbow, d’Oumar Guèye et d’Awa Guèye.

Le journal rappelle que « dans ses audios, Cissé Lô a copieusement insulté Farba Ngom et Yakham Mbaye ». Ce qui pousse l’ancien ministre de l’Apr, Mbagnick Ndiaye, à dire dans Source A: « On ne peut pas emprisonner Assane Diouf (qualifié d’insulteur public) et laisser libre Cissé Lô ».

Parlant de « l’activation de la commission de discipline de l’Apr après ses insultes publiques », Vox Populi titre que « Macky envoie Cissé Lô à la guillotine ». Selon ce journal, « l’Apr exprime son effroi et son indignation après les propos d’une extrême gravité de Cissé Lô ».

« Incontestablement, cela constitue une brutale agression contre la République, ses institutions et nos valeurs sociales », estime Vox Populi, poussant Libérationà écrire: « L’Apr ou le parti des insanités: Les Sénégalais révoltés et scandalisés ».

« Cissé Lô, Farba Ngom et Yakham Mbaye: La République dans toute sa laideur », titre Lii Quotidien, à côté de La Tribune qui écrit que « Cissé Lô déchire le Macky ».

A propos de ces « injures, insanités et accusations au sommet de l’Etat », EnQuête note que « la République (est) indisposée ».

« Entretien-réplique: Yakham Mbaye, toutes griffes dehors », titre Walf Quotidien, dans lequel journal, M. Mbaye affirme: « Tout se passe comme si l’honneur de la Première dame vaut plus que celui de ma mère. Cissé Lô devait être arrêté depuis longtemps; il urge de trouver les moyens de l’arrêter. Moi, le Zorro défendant tête baissée du camp auquel il appartient contre les ennemis dedans, c’est fini ! »

Dans son dossier du jour, EnQuête s’intéresse à la campagne agricole et pose « l’équation des intrants » agricoles. Selon le journal, l’hivernage s’installe, les prévisions pluviométriques sont bonnes et les intrants font défaut. Pourtant, souligne EnQuête, « le budget alloué à la campagne agricole s’élève à 60 milliards de francs cfa ».

« Inondations de 2000 à nos jours: Des milliards dans les égouts », titre Sud Quotidien, pendant que L’Info s’entretient avec Baïdy Agne, président du Conseil national du patronnat (Cnp), qui affirme que: « Les baisses des chiffres d’affaires (à cause du coronavirus) vont de 10 à 100% ».

Charles Blé Goudé prend part aux obsèques de sa sœur à Paris

L’Ivoirien Charles Blé Goudé, qui attend une décision, en appel, de la Cour pénale internationale (CPI) sur son acquittement définitif ou non, a séjourné du 2 au 4 juillet 2020 à Paris, où il a pris part aux obsèques de sa sœur, indique une note de son Cabinet.M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition) a séjourné à Paris du 02 au 04 juillet 2020, après que les autorités françaises ont accédé à sa demande à se rendre en France pour prendre part  aux obsèques de sa sœur.

 Après avoir accompagné sa sœur à sa dernière demeure le vendredi 03 juillet, au cimetière de La Courneuve où elle repose désormais en paix, le président du Cojep, Charles Blé Goudé, a regagné La Haye sain et sauf, indique la note.

Encore à La Haye, pour des besoins de procédures judiciaires, M. Blé Goudé,  « président de la voix du peuple » au regard de son combat politique,  a effectué de déplacement, strictement familial et douloureux, en France.

Il a traduit sa gratitude aux autorités françaises et au greffe de la Cour pénale internationale pour avoir facilité ce voyage, le premier du genre depuis son acquittement et la levée des mesures de restrictions qui pesaient contre lui.

La CPI a levé le mercredi 28 mai 2020 les mesures restrictives dans l’affaire Laurent Gbagbo et  Blé Goudé, ordonnant qu’ils ne se déplacent en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil à moins d’en avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Ces deux personnalités devront se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Ces mesures viennent assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Blé Goudé, suite à leur acquittement en janvier 2019.

MM. Gbagbo et Blé Goudé, attendent la décision,  en appel, de la Cour pénale internationale, sur leur acquittement définitif ou non. Le procureur demande à la Cour d’infirmer la décision d’acquittement. Les juges de la Chambre d’appel décideront de la suite à donner à cette requête. 

Côte d’Ivoire: début des épreuves écrites du concours de CAFOP avec 60 000 candidats pour 5000 places

Quelque 59 624 candidats ont entamé dimanche sur l’ensemble du territoire national ivoirien les épreuves écrites de la session 2020 du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) à l’issue duquel seront recrutés 5000 instituteurs adjoints, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les résultats de l’admissibilité à ce concours qui se tient dans 2388 centres de composition dans le pays, sont prévus le 1er août 2020. Quant aux  tests psychotechniques, ils sont fixés au 09 août prochain et les résultats définitifs seront proclamés le 25 août prochain.

Le concours du CAFOP se fait notamment en deux tours, une phase d’épreuve écrite et un test psychotechnique pour les admissibles.

Arrêt des déguerpissements au quartier Abattoir Port-Bouët d’Abidjan

La ministre ivoirienne de la Salubrité et de l’assainissement, Anne Ouloto, a demandé samedi l’arrêt des déguerpissements au quartier Abattoir de Port-Bouët (Sud d’Abidjan), initié par la municipalité à la suite d’une recolonisation d’un site réquisitionné par l’Etat.« Moi, je vous demande de me faire confiance, on n’a qu’à tout arrêter », a déclaré Mme Anne Ouloto, indiquant que le maire qui évoque une reconstruction sur le site, est « d’accord pour arrêter le déguerpissement. Donc, de part et d’autre, on va laisser tout tomber pour le moment ». 

Devant les populations,  visiblement en détresse, elle a assuré que la semaine prochaine, il allait être trouvé un jour, afin que le porte-parole des victimes, les députés, le maire, le District et le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables Abdourahmane Cissé, un « fils » de la cité, «regardent au fond du problème ». 

« Ce que nous allons trouver comme solutions, je suis sûr que ça sera dans votre intérêt, mais ça ne sera pas à vos conditions », a relevé Mme Anne Ouloto, ajoutant tout le monde va être toutefois «content à la fin », car on ne peut pas mettre des familles à la rue du jour au lendemain.

Elle a fait savoir que « tout ce que le gouvernement fait, c’est pour les populations et non contre les populations ». Pour ce faire, les parties prenantes vont, autour d’une table, discuter en vue de trouver des solutions idoines. En attendant, elle a invité les populations à une opération de nettoyage du site.

« Palabre de terrain, ça ne finit pas dans la famille et ça peut diviser une famille gravement. Or le président Ouattara ne veut pas de palabre entre les Ivoiriens et les populations qui vivent en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit. 

« Vous avez bien fait de m’appeler M. le ministre (Abdourahmane Cissé) », a lancé Mme Anne Ouloto qui veut également associer le ministère de la Construction et le District d’Abidjan, notamment impliqué dans ce déguerpissement, pour chercher la solution.

Surnommée « Maman bulldozer » pour ses opérations de déguerpissement, la ministre Anne Ouloto, a dit « sachez que mon bulldozer, il a un cœur. C’est le bulldozer d’Alassane Ouattara, il a un cœur, il a des yeux et des oreilles pour écouter. Donc, on ne casse pas les choses au hasard ». 

« Je casse avec le cœur dans l’intérêt des populations », a-t-elle laissé entendre, avant d’ajouter qu’actuellement, son département se « concentre sur les zones à risques », où les inondations peuvent causer des dégâts et tuer.

Selon la mairie, via son représentant, il y avait « des tentatives de morcellement pour venir reconstruire ». C’est pourquoi des forces de l’ordre ont été déployées sur le site pour déguerpir les populations revenues sur le site.

En 2018, le District d’Abidjan a engagé une opération de déguerpissement sur le site situé à proximité du cimetière de Port-Bouët, obligeant certaines familles à y trouver refuge, entre temps. Et ce, afin que l’Etat récupère cet espace public.

Bandé Karamoko, conseiller municipal et président des déguerpis du quartier Abattoir, estime que «tous les arguments avancés par le District étaient en réalité des arguments fallacieux utilisés pour venir exproprier une population pour ses terres », vu la présence d’opérateurs économiques sur le site. 

Le District d’Abidjan a fait irruption en 2018, sur des arguments selon lesquels le site serait une zone inondable et les populations habiteraient sur les canalisations d’eaux usées et les populations habiteraient sous des pilonnes à haute tension, a-t-il rappelé. 

Pour ce faire,  « nous avons donné de la voix et dénoncé cette forfaiture » et pris attache avec les autorités, parce que « c’est un site qui date des années 60, nos parents y étaient, et nous avons des titres de propriété », a soutenu M. Bandé. 

« Nous avons été déguerpis par le District d’Abidjan, cependant on ne sait pas en quoi le maire réclame la propriété du site. », a affirmé M. Bandé qui note qu’à maintes reprises, le maire a fait irruption dans la commune avec des corps habillés et un opérateur économique sur le site.

« Il est illégal parce que ces déguerpisseurs n’étaient munis d’aucun mandat et les corps habillés ont été réquisitionnés de façon frauduleuse », juge-t-il, rapportant qu’il y avait pratiquement quatre cargos de militaires et « à chaque fois le maire envoie des corps habillés et nous nous opposons ».

Des populations, revenues sur le site, « abritent dans des abris de fortune que le maire veut déguerpir de force, manu militari et nous nous opposons », a lâché M. Bandé,  faisant savoir que le maire, lors des campagnes, avait « écrasé des larmes ici », et « après son élection » c’est lui-même qui se transforme en bourreau de ces populations. 

Selon le porte-parole des déguerpis du quartier Abattoir de Port-Bouët, cité balnéaire située dans le Sud d’Abidjan, « on a au total 6 872 personnes impactées par ce déguerpissement ». Pour cette rencontre avec la ministre, des chefs de communautés étaient présents. 

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Côte d’Ivoire: poursuite de la 3è opération gratuite d’identification et de recensement des médias en ligne

La troisième opération gratuite d’identification et de recensement des médias en ligne de Côte d’Ivoire initiée par le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour mettre à jour les données statistiques de ce secteur, se poursuit jusqu’à lundi à minuit, a appris APA samedi sur place.Selon le président du REPPRELCI, Lassina Sermé, cette opération totalement gratuite qui a démarré depuis le 22 juin 2020, se poursuit sur le site www.repprelci.ci et prendra fin le lundi 06 juillet 2020 à minuit. Elle s’adresse notamment aux promoteurs de journaux en ligne, de radios en ligne et de télévisions en ligne.

L’objectif de cette 3è opération après la deuxième qui remonte à 2016, explique-t-il, est de « mettre à jour les données statistiques sur le secteur des médias numériques en Côte d’Ivoire en vue d’aller vers la labellisation des sites web, un projet cher au REPPRELCI qui a déjà identifié les critères de cette labellisation». 

Sur l’intérêt et les enjeux de cette opération, M. Sermé, ajoute qu’avec une vingtaine d’indicateurs, elle  permettra d’avoir « une bonne cartographie du secteur des médias numériques de Côte d’Ivoire en prenant en compte les médias identifiés et recensés dans la base des données, mais également dans l’élaboration des projets».

Pour cette édition, le REPPRELCI bénéficie de l’accompagnement institutionnel du ministère de la Communication et des médias, et du ministère de l’Economie numérique et de la poste, de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP), de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), du Fonds de Soutien et Développement de la Presse (FSDP) et de l’UNESCO Bureau d’Abidjan.

Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) et l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) sont partenaires de cette opération. 

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Football: l’ex-ministre des Sports René Diby élu président de la Commission électorale de la FIF

L’ex-ministre ivoirien des Sports, René Djedjemel Diby a été élu, samedi, président de la Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football (FIF) à l’issue des travaux de la 58e Assemblée générale ordinaire de l’instance fédérale à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays.Pharmacien de formation, M. Diby qui connait bien le football ivoirien conduira le processus électoral pour l’élection d’un nouveau président à la tête de la Fédération ivoirienne de football lors de l’Assemblée générale ordinaire élective prévue le 05 septembre prochain.

Sur le terrain, Sory Diabaté, Yacine Idriss Diallo et Didier Drogba ont déjà exprimé leur intention de candidature à la présidence de l’instance fédérale du football ivoirien.

Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont remporté leur première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football en 1992 au Sénégal pendant que René Djedjemel Diby était le ministre ivoirien des Sports.

Après avoir obtenu le quitus des délégués au cours des travaux de cette 58e Assemblée générale ordinaire, le président sortant de la FIF, Augustin Sidy Diallo s’est félicité de repartir du «milieu du football en ayant eu de nouveaux frères et de nouveaux amis», après deux mandats.

Côte d’Ivoire: une solution prometteuse permet d’économiser au moins 30% d’énergie

Une solution qui permet d’économiser au moins 30% de la consommation d’énergie s’avère très prometteuse pour la Côte d’Ivoire où à l’horizon 2040, les projections indiquent que le pays aura besoin de trois à quatre fois plus d’énergie électrique qu’aujourd’hui, a constaté APA, jeudi, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.Cette solution trouvée par la Petite et moyenne entreprise (PME) Lynays a été présentée au ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, en visite au siège de cette entreprise.

A cette occasion, le ministre Cissé a signé un contrat avec Lynays, qui devrait lui fournir des solutions en vue de réaliser des économies sur ses factures d’électricité à domicile.

« Nous avons signé aujourd’hui un contrat entre M. Cissé Abdourahmane que je suis et l’entreprise Lynays pour voir comment est-ce que je peux économiser sur mes factures d’électricité à domicile », a indiqué à la presse le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables lors d’une rencontre avec l’équipe de Lynays. 

Le faisant, le ministre  Abdourahmane Cissé, veut encourager cette jeune entreprise à devenir une entreprise forte. C’est pourquoi, il a déclaré que « nous allons voir à travers sa solution ce qu’ il est possible de faire ».  

Emmanuel Yéo, le promoteur de cette solution, assure que son invention permet d’économiser au moins 30% d’énergie, soit un tiers des charges d’électricité. Aujourd’hui, le chiffre d’affaires de cette PME connaît une bonne progression. Il est passé de 500 millions FCFA         en 2018 à 750 millions FCFA en 2019.

M. Abdourahmane Cissé se félicite de ce résultat, impulsé par le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables qui a lancé un Prix de l’innovation en décembre dernier, à l’issue duquel, ont été enregistrées 401 candidatures dont deux candidatures sélectionnées :  l’une  dans le secteur de l’énergie et l’autre dans le secteur des hydrocarbures.

Dans le secteur de l’énergie,  c’est l’entreprise Lynays qui a remporté le Prix de l’innovation, avec une solution de maîtrise de l’énergie permettant de réduire les factures d’électricité.

Le Prix de l’innovation  a été doté de 10 millions Fcfa et « nous avions pris l’engagement de pouvoir donner un accompagnement pour permettre à l’entreprise de pouvoir bien se développer », a indiqué M. Abdourahmane Cissé, qui suit le projet afin de le porter à maturité.

« Six mois après, on est venu voir comment les choses ont évolué et quelles sont les perspectives. Nous voyons que l’entreprise se développe bien, ces 10 millions de Fcfa ont servi à acquérir des équipements qui permettent d’avoir de nouveaux clients », s’est-il réjoui. 

Pour M. Cissé « c’est une entreprise très innovante », d’ailleurs dirigée par un jeune Ivoirien, brillant ingénieur diplômé de l’École supérieure d’électricité de Bingerville (située à l’Est d’Abidjan).

« Il a décidé d’être entrepreneur et ça fait partie de la vision du chef de l’Etat et du Premier ministre de permettre aux jeunes de pouvoir monter des entreprises »,  a poursuivi le ministre, mentionnant qu’il emploie 30 jeunes ayant une moyenne d’âge de 25 ans.

Avec cette solution d’économie d’énergie les clients peuvent réduire leurs factures jusqu’à 30% d’économie. M. Cissé fait observer que non seulement il y a un impact positif sur chacun des ménages mais aussi un impact bénéfique sur l’ensemble du pays.

Le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des énergies renouvelables, a-t-il  annoncé, va lancer dans quelques jours une campagne de maîtrise d’énergie. Cette jeune entreprise pourrait devenir une entreprise majeure en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. 

Selon Emmanuel Yeo, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est auto suffisante en matière d’énergie, compte tenu du développement économique du pays qui est très rapide. Dans ce fait, « il faut maintenir cette autosuffisance en énergie ».

« Économiser au moins 30%, soit un tiers de l’énergie qu’on utilise actuellement, si on arrive à cela, on va non seulement augmenter le pouvoir d’achat des uns et des autres, les ménages auront un peu plus d’argent et les entreprises seront plus compétitives du point de vue dépense énergétique », a soutenu M. Yeo. 

Cela devrait aider à électrifier les zones non électrifiées sans avoir besoin de créer de nouveaux barrages et de nouvelles centrales,  a fait remarquer M. Yéo pour qui « c’est la solution la plus moins chère pour amener un pays vers l’autosuffisance en énergie à moindre coût et réduire les coûts d’énergie pour tout le monde ».

« Nous avons des coffrets intelligents d’une gamme assez variée en fonction du besoin. On a même une solution à travers le portable économiseur d’énergie, et nous allons encore plus loin en utilisant les gestions d’énergie des mouvements d’eau potable visant à aider à régler les problèmes de pénuries d’eau », a fait savoir M. Yéo. 

L’entreprise, lauréate du Prix d’excellence 2018 de la meilleure PME,  affirme en outre pouvoir passer également installer son dispositif à un niveau des systèmes d’énergie solaire.

Après Lynays à Cocody-Angré, le ministre a mis le cap sur la société Polynova Green & Industry, vainqueur dans la catégorie Hydrocarbures, située à Yopougon Kouté Extension Petit Toits Rouges, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dirigée par Lambert Asman Kouadio, cette entreprise est la porteuse du projet FlexiFirelight qui a été primé à hauteur de 10 millions FCFA également. FlexiFirelight est un projet relatif à une cuisinière éco-énergétique à combustible liquide avec brûleur sans mèche.

Dans cette structure, le ministre Abdourahmane Cissé a également fait le bilan de ce projet avec le promoteur, avant de passer en revue ses différents produits et les perspectives.

Convention d’investiture du Pdci: Bédié déclaré éligible, le dossier de KKB rejeté

Le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié a été déclaré jeudi éligible à la Convention d’investiture de sa formation pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, face à Kouadio Konan Bertin dit « KKB », un cadre du parti, dont le dossier a été jugé irrecevable par le Comité des candidatures.Selon le Comité des candidatures, chargé de recueillir les dossiers des militants du parti pour la Convention d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, seules deux candidatures ont été enregistrées, celles de Henri Konan Bédié et de Kouadio Konan Bertin « KKB ». 

Rendant publiques les délibérations face à la presse, au siège du Pdci, Mme Elisabeth Atoubé, vice-présidente du Comité des candidatures, a dit que l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, a satisfait tous les critères requis par le bureau politique, réuni en sa session extraordinaire les 4 et 5 juin 2020.

Le Comité des candidatures, a décidé à l’unanimité que M. Henri Konan Bédié qui remplit toutes les exigences, est « éligible » à la Convention de désignation du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle d’octobre 2020. 

Dans son intention de candidature, M. Bédié a livré les raisons motivant cette candidature, indiquant qu’ elle a été sollicitée par des militants de base du Pdci des six zones politiques et il se devait d’y répondre favorable, fortifié par son esprit citoyen à servir sa nation.   

Militant du Pdci depuis 1949, il devient membre du Bureau politique en 1965. Ancien chef de l’Etat de 1993 à 1999, son élan est écourté suite à un coup d’Etat en 1999. Il contribue à un retour à la paix après la crise post-électorale de 2010-2011, et se veut un catalyseur de la réconciliation nationale.  

Cette candidature, déclare M. Bédié, se veut « comme garante de la sauvegarde de l’héritage de feu Felix Houphouët-Boigny (premier président ivoirien) en lui renouvelant son infini remerciement pour ses hauts sacrifices pour son pays». Il a déposé son dossier le 23 juin 2020. 

Concernant KKB, la cellule électorale de candidatures a fait observer que pour la mise à jour de ses cotisations annuelles, il fait l’achat d’une carte de membre de militant et acquitté le paiement de sa cotisation pour 2019 et 2020.   

Cependant, « il n’a pas servi au Comité des candidatures, ni l’ensemble des cartes de militant des cinq dernières années, ni une attestation délivrée par le secrétaire exécutif en chef du Pdci », ce que la cellule électorale n’a pas négligé, a dit Mme Blessy Chrysostome, l’un des membres ayant délibéré.   

En sa présence, la cellule électorale des candidatures, lui avait notifié qu’il manquait aux pièces servies, en mentionnant sur le récépissé de candidature, le défaut de cotisation au titre des années 2016, 2017 et 2018. Toutefois, la direction financière a fait savoir qu’il est à jour de ses cotisations.

Le Comité des candidatures a relevé que M. Kouadio Konan Bertin ne s’est pas engagée sur l’honneur de ne point être candidat indépendant s’il n’est pas élu comme candidat du Pdci, et ne s’est pas engagé sur l’honneur de ne pas quitter le Pdci s’il n’est pas élu comme candidat du parti.

Pour la cellule électorale des candidatures, la déclaration sur l’honneur n’est pas un engagement qui résulte d’un texte de loi, seulement il procède d’un acte d’une portée hautement moral qui engage l’honneur et la probité de celui qui le prend. 

Pour ce faire, le Comité des candidatures a considéré l’absence de l’engagement sur l’honneur comme « un défaut substantiel » dans les conditions  de candidature prescrites. En plus, il dit militer depuis 2019 dans la délégation de Bocanda 3, des affirmations contradictoires avec les inscriptions contenues sur la quittance de 25 millions Fcfa qui indique qu’il est militant de la délégation de Port-Bouët. 

Le Comité des candidatures qui dénonce des « pièces fausses » et des « informations fausses », a jugé irrecevable le dossier de candidature de M. Kouadio Konan Bertin, ancien leader de la jeunesse du Pdci qui s’était rapproché ces derniers mois de M. Bédié. 

Selon le calendrier du déroulement du choix du candidat pour l’investiture du Pdci, il est prévu le 3 juillet, la publication de la liste provisoire des candidats retenus, suivie le 4 juillet de la réception des dossiers de contentieux.

Du 6 juillet au 7 juillet 2020, a lieu le traitement du contentieux par le Comité des candidatures. Le lendemain, 8 juillet, il sera publié la liste définitive des candidats, avant la campagne électorale qui se déroule du 10 au 24 juillet.

Les conventions locales, elles, se tiennent du 25 au 26 juillet. Et, le 29 juillet, la Comité des candidatures fait la proclamation des résultats définitifs. 

Les 14 soldats ivoiriens tués dans une attaque terroriste décorés à titre posthume

Quatorze soldats ivoiriens tués le 10 juin dernier à Kafolo dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire lors d’une « attaque terroriste», ont été faits chevaliers dans l’Ordre national jeudi à Abidjan au cours d’une cérémonie d’hommage national en présence de plusieurs personnalités dont le chef de l’État Alassane Ouattara, a constaté APA sur place.Cet ultime hommage de l’armée et de la nation à ces soldats dont les dépouilles ont été exposées pour l’occasion à la place d’armes Ouattara Thomas d’Acquin du camp Gallieni d’Abidjan, s’est fait dans la sobriété en présence de leurs familles respectives ainsi que de leurs amis et collègues.

«Ils ont consenti le sacrifice suprême de leur vie pour sauver la Côte d’Ivoire de la barbarie. Mourir pour la Côte d’Ivoire, c’est vivre à jamais dans le coeur des ivoiriens et des ivoiriennes», a dit dans une oraison funèbre, le Général de brigade, Dem Aly Justin.

 « Héros de Kafolo, la République gardera de vous des hommes de conviction. Votre mort n’aura pas été inutile. Elle suscite en chacun de nous une introspection », a ajouté l’officier supérieur appelant ses « frères d’arme « à faire barrage à tous ceux qui terrorisent cette nation».

 La pose d’une gerbe de fleur par la président ivoirien Alassane Ouattara sur la stèle aux morts du camp Gallieni a clôturé cette cérémonie d’hommage national. Dans la nuit du 10 au 11 juin dernier, une position de l’armée ivoirienne a été attaquée par des «terroristes» à Kafolo dans le Nord-Est du pays, faisant 14 morts (13 militaires et 1 gendarme) et 05 blessés. 

La semaine dernière, les autorités ivoiriennes  ont annoncé l’arrestation de plusieurs terroristes impliqués dans cette attaque dont le burkinabé Ali Sidibé dit Sofiane, le «coordonnateur» de l’attaque.

Signature d’une convention pour l’insertion professionnelle des étudiants de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire

Pour faciliter l’insertion professionnelle de ses étudiants, l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI, publique) a signé à Abidjan, une convention avec la Fondation Expérience Pour Tous (EPT), rapporte une note d’information transmise mercredi à APA.Cette collaboration permettra entre autres, de faire bénéficier aux apprenants et aux startups de l’UVCI de programmes de formation, de coaching dans les domaines de l’insertion professionnelle, de la création et du développement d’entreprise.

Selon la note d’information, à travers ce partenariat, les deux entités ont formalisé leur volonté d’apporter aux étudiants de l’UVCI l’accompagnement nécessaire pour faire d’eux des futurs champions dans leurs secteurs d’activités respectifs.

Cette convention de partenariat a été paraphée par Mamadou Kouyaté, le président de la Fondation Expérience Pour Tous et le professeur Tiemoman Koné, le directeur général de l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire.

A l’issue de cet accord, conclut la note,  M. Kouyaté, a réitéré l’engagement de son organisation à faire profiter aux étudiants, son expertise dans les domaines de l’accompagnement, de la restructuration d’entreprises, du recrutement, et de l’insertion professionnelle.

Créée en 2015, la Fondation Expérience Pour Tous (EPT) est une initiative citoyenne de Jely Group, un cabinet de conseil dédié aux PME. Elle œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

Côte d’Ivoire: policiers et gendarmes formés pour une meilleure sécurisation du processus électoral

Un atelier de formation des forces de sécurité intérieure s’est ouvert mercredi à Abidjan en vue de renforcer les capacités des policiers et gendarmes ivoiriens pour une meilleure sécurisation du processus électoral en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette session de formation co-organisée par le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) et le ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile vise à former des officiers de police et de gendarmerie qui formeront à leur tour leurs « frères d’arme» sur l’ensemble du territoire ivoirien pour une meilleure gestion du processus électoral dans le pays. 

« Notre grand challenge demeure l’organisation d’élections transparentes, crédibles, inclusives et surtout acceptées de tous. Pour une sécurisation parfaite du processus électoral, nous devons agir sur l’équipement des forces, leur mobilité mais aussi et surtout leur formation. C’est en formant de façon continue les policiers et autres acteurs de la sécurité que nous pourrons avoir des forces efficaces et respectueuses des droits de l’homme», a estimé le général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un discours à l’ouverture de cet atelier. 

Selon lui, le contexte électoral peut devenir délétère si les forces de l’ordre n’agissent pas avec fermeté et responsabilité. « Nous sommes conscients que la paix et la sécurité en période électorale contribueront à crédibiliser davantage les élections», a indiqué le général Vagondo assurant de la détermination de la son département ministériel « à prendre toutes les dispositions pour la sécurisation du processus électoral avant, pendant et après les élections ». 

Avant lui, Jonas Mfouatie, le Représentant résident adjoint du PNUD en Côte d’Ivoire a soutenu que cet atelier vient « à point nommé » dans la mesure où il permettra aux experts de la sécurité de s’approprier les différents textes réglementaires sur la préservation de l’ordre public, notamment, le cadre légal du maintien de l’ordre, le rôle et les responsabilités des forces de l’ordre en période électorale.

 « A l’approche de la période cruciale de l’élection présidentielle, votre mission est devenue beaucoup plus complexe», a déclaré M. M’Fouatie aux forces de sécurité. Il a conclu en appelant à leur « professionnalisme habituel » afin que le guide de sécurisation des élections qui sortira de cet atelier soit « un instrument moderne, adapté au contexte et tenant compte des standards internationaux». 

De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, l’organe électoral ivoirien) a dit la gratitude de son institution aux organisateurs de cet atelier. 

« Il s’agit d’assurer la volonté de l’électeur depuis sa volonté de participer à une élection. Protéger son corps, protéger son mental pour ne pas que cette volonté soit affectée de quelque façon que ce soit», a dit à son tour,  M. Coulibaly aux forces de sécurité. Les prochaines échéances électorales ivoiriennes devraient débuter le 31 octobre prochain avec l’élection présidentielle.

Immersion en entreprise: partenariat entre Olam Côte d’Ivoire et le secrétariat d’Etat chargé de la formation professionnelle

Le Groupe agro-industriel Olam a signé mercredi à Abidjan un protocole d’accord-cadre et de convention avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, en vue de l’immersion en entreprise des apprenants des filières techniques.Le partenariat a été officialisé, d’une part, par un protocole d’accord-cadre entre Olam représenté par son directeur pays Théodore Patheeban, et le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi. 

D’autre part, il a été signé une convention-cadre de partenariat entre le directeur des ressources humaines du groupe pour la Côte d’Ivoire et le Sénégal,  Alliman Yves-Roland et le Centre ivoirien pour le développement de la formation professionnelle (CIDFOR), représenté par sa directrice Brigitte Agnissan.    

La convention de partenariat s’inscrit notamment dans le cadre du Programme immersion en entreprise des enseignants et inspecteurs des filières techniques et professionnelles, et du concept nouveau « Rencontre école-entreprises », lancé récemment.

 

Cet accord devrait permettre, en outre, le renforcement des capacités et le perfectionnement des enseignants et une immersion des apprenants, via des stages et des ateliers de formation, au sein du groupe agro-industriel. 

Selon M. Alliman, le groupe donne la possibilité aux élèves,  une application pratique de leurs connaissances théoriques acquises lors de la formation dans les établissements professionnels et techniques, à travers un stage de trois mois renouvelable. 

Les stages sont notamment offerts aux trois meilleurs élèves des cycles Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ; le Brevet d’étude professionnelle  (BEP) et le Brevet de technicien  (BT), soit un total de 150 stagiaires dans les filières industrielles, a-t-il ajouté. 

Le Groupe ouvre également ses portes pour des sessions de recyclage d’un mois destinées à 15 professeurs qui devraient être sélectionnés par le CIDFOR. Il se dispose aussi à faire animer des conférences par ses cadres à des journées spécifiques.

Le secrétaire d’Etat Brice Kouassi s’est félicité de ce partenariat qui vise à accroître l’employabilité des jeunes apprenants et diplômés en Côte d’Ivoire, via cet acte qui intervient dans le cadre du partenariat École/entreprise conclu avec le secteur privé en 2009.

« En 2009, notre système d’enseignement technique et professionnel, peu adapté aux besoins de l’économie, contribuait fortement à l’accroissement du taux de chômage (17% selon RESEN), d’où la nécessité de rapprocher le milieu de la formation du milieu productif », a-t-il dit.

M. Kouassi a par ailleurs salué cet accompagnement citoyen du groupe dans la quête de l‘Etat à rechercher des solutions pour les questions d’emplois et de la formation, surtout le renouvellement des stages avec possibilité d’emploi pour les meilleurs élèves.

Selon, le directeur pays de la multinationale, Théodore Patheeban, l’entreprise veut à travers ce partenariat contribuer, en amont, à « développer un pipeline de talents », car il est primordial d’investir dans le capital humain. 

Le Groupe Olam, présent dans 64 pays, opère en Côte d’Ivoire depuis 26 ans. Il emploie plus de 5 000 personnes dans les activités de transformation et approvisionne en cacao, noix de cajou, café, coton et hévéa auprès de plus de 330 000 exploitations familiales.  

Ghana : Décès d’Alfred Kotey, ancien champion du monde de boxe

L’ancien champion du monde de boxe (WBO) des poids coqs, Alfred ‘Cobra’ Kotey, du Ghana, est décédé à New York au Etats-Unis à l’âge de 52 ans, des suites d’une longue maladie.Kotey a représenté le Ghana aux JO de de Séoul en 1988 et à régné en tant que champion de la World Boxing Organisation (WBO) entre 1994 et 1995. Il l’était l’un des boxeurs les plus habiles du Ghana.

Selon les médias locaux, Kotey a battu Rafael DalValle de Porto Rico le 30 juillet 1994 pour remporter le titre WBO à Londres et a aussi remporté le titre Inter Continental Lightweight de la Fédération mondiale de boxe (WBF).

S’exprimant sur la mort de l’ancien champion, Yoofi Boham, qui a conduit Kotey à son triomphe au titre mondial en 1994, a déclaré que l’ancien champion était l’un des meilleurs combattants de sa génération.

M. Boham a déclaré au Graphic Sports du Ghana que le défunt boxeur était sous assistance respiratoire dans un hôpital de New York ayant perdu la mémoire et étant resté sans voix pendant un certain temps.

Il a expliqué que Kotey était un boxeur exceptionnel dont la paresse l’empêchait de rester au sommet du sport pendant sa carrière aux Etats-Unis.

« Alfred était un boxeur fantastique, qui aurait pu atteindre de plus hauts sommets, n’eût été sa paresse à un moment donné de sa carrière. Il était concentré et travaillait plus dur jusqu’à ce que je le déménage aux Etats-Unis.

« Il a réussi à devenir un champion du monde, mais je pense qu’il aurait pu régner longtemps s’il était resté le combattant travailleur et concentré que je connaissais quand il était boxeur amateur », a déclaré M. Boham.

Né à Bukom à Accra le 3 juin 1968, Kotey a représenté son pays aux Jeux olympiques d’été de 1988 avant de devenir professionnel en novembre de la même année.

En juillet 1994, le défunt boxeur est devenu le cinquième champion du monde ghanéen, après sa victoire sur Rafael Del Valle de Porto Rico.

Il a également détenu les titres ouest-africains et du Commonwealth des poids mouche en 1989 et 1990 respectivement.

Sommet de Nouakchott : le G5 Sahel s’engage à combattre «avec détermination» le terrorisme

Les pays du G5 Sahel, réunis hier mardi dans la capitale mauritanienne, ont affiché leur ferme volonté de ne pas céder du terrain aux groupes jihadistes opérant dans leur région.C’est l’une des déclarations fortes issues du communiqué final du Sommet de Nouakchott. La Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Maliet le Burkina Faso veulent restaurer à tout prix la paix dans le Sahel où sévissent des extrémistes.

« La lutte contre le terrorisme se poursuit avec détermination et une meilleure cohérence d’ensemble », lit-on dans le document.Face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région, les chefs d’Etat sahéliens ont souligné « l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer ». 

Tout en se félicitant de « la dynamique positive enclenchée », ils ont indiqué le besoin d’intensification du combat sur tous les fronts des forces nationales et internationales contre les groupes terroristes et ont appelé à la poursuite de la mise en oeuvre de la Feuille de route de Pau et du Plan d’action de la Force conjointe du G5 Sahel. 

A cet égard, les présidents ont renouvelé leur engagement « à ne tolérer aucune violation des droits de l’Homme, et au respect du droit international humanitaire ». C’est pourquoi, ils se sont engagés à renforcer la judiciarisation des champs des opérations, notamment en poursuivant la montée en puissance de la composante prévôtale des armées nationales et de la Force conjointe, et l’adhésion de l’ensemble des forces de défense et de sécurité au cadre de conformité en matière des Droits de l’Homme.

Pour triompher du jihadisme, le G5 Sahel a plaidé pour « un engagement militaire accru de la Communauté internationale dans la lutte globale contre le terrorisme au Sahel » et exprimé sa reconnaissance à la France, aux Etats-Unis, ainsi qu’à la Minusma pour « l’appui crucial » apporté à la Force conjointe du G5 Sahel.

Dans leurs discussions, les chefs d’Etat ont salué le renouvellement et le renforcement du mandat de la Minusma, les perspectives de déploiement des premiers soldats de la Force Takuba à l’été 2020, d’une brigade de la Grande Bretagne en appui à la Minusma en 2020, et d’un contingent de 3000 hommes de l’Union Africaine (UA). 

La situation sécuritaire au Mali a été au cœur des discussions lors du Sommet de Nouakchott durant lequel les présidents sahéliens ont réitéré « leur soutien à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ». 

De plus, ils se sont félicités de « la reprise du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), et du retour des premières unités des Forces armées maliennes reconstituées (Famar) au nord, qui reste cependant à finaliser à Kidal ». 

Ces dernières semaines, une vague contestataire exige la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Pour apaiser les esprits, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a dépêché une mission ministérielle au Mali. Le G5 Sahel a condamné « toute violence et exhorte les parties au dialogue (et) encourage la Cedeao à poursuivre les efforts en vue d’aboutir à un apaisement social indispensable à la mise en oeuvre des réformes et à la lutte contre le terrorisme ».

Les chefs d’Etat ont salué « l’engagement des effectifs supplémentaires de la Force Barkhane au cours du dernier semestre et l’opérationnalisation du Mécanisme de Commandement conjoint facilitant la coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Barkhane ».

En outre, le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et ses hôtes se sont félicités de « la reprise d’opérations soutenues dans la zone des Trois frontières, des succès enregistrés par les forces nationales, la Force conjointe et les forces internationales. Ils ont (aussi) salué la neutralisation du chef d’Aqmi (Abdelmalek Droukdel) le 3 juin 2020 dans la région de Tessalit par la Force Barkhane et ses alliés ».

Les présidents sahéliens ont également apprécié « le succès de l’opération éclair Colère de Boma dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Haram qui imposent un autre front au Tchad et au Niger ».

Dans l’évaluation de leurs forces, les chefs d’Etat se réjouissentde « l’adoption par la Cedeao d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme (dans l’espace communautaire), encouragent sa mise en oeuvre effective et saluent les concertations avec les parties prenantes ». 

Justement, dans le cadre de ce plan d’actions, ils ont magnifié « la mise à disposition du Mali, du Burkina Faso et du Niger, d’un soutien en vue de participer à la sécurisation des trois frontières de la Zone Liptako ».

Toutefois, les présidents sahéliens ont noté « la persistance d’un second front dans la zone du Lac-Tchad au Niger et au Nigeria et un renforcement des capacités terroristes locales dans ces zones, remettant en cause les résultats obtenus lors de l’opération Colère de Boma », non sans signaler « l’extension de la menace terroriste en direction de la Côte d’Ivoire suite à l’attaque récente de la garnison ivoirienne de Kafolo ». 

Pour plus d’efficacité sur le terrain, le G5 Sahel compte poursuivre le renforcement des capacités militaires des Etats membres. Partant de là, les Chefs d’Etat ont remercié l’Union Européenne (UE) pour « (son) engagement et (son) rôle déterminant en matière de conseil, de formation, d’équipement et d’infrastructures. Ces efforts sont valorisés et mis en cohérence dans le cadre du Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel (P3S) ».

Dans le même ordre d’idées, ces pays du Sahel ont salué« l’engagement et les apports des autres partenaires, notamment des Etats-Unis », tout en insistant sur la nécessité de poursuivre et de renforcer l’appui en équipements des Forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel et de la Force conjointe. 

Toujours sur ce volet, les présidents sahéliens ont encouragé l’élargissement et la diversification des activités de soutien de tous les partenaires à tous les pays membres du G5 Sahel, y compris en matière de formation, en fonction des besoins et spécificités de chacun.

Conscient que le retour de l’Etat et des administrations dans les zones fragiles est un acte majeur dans la guerre contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel a pris note du « redéploiement progressif des administrations et du retour de certains déplacés dans leurs localités d’origine à la faveur des opérations de sécurisation ».

Néanmoins, ont reconnu les chefs d’Etat, des efforts restent à faire, non seulement pour le retour effectif des populations, mais aussi pour la mise en oeuvre de programmes de développement entravée ou retardée avec la survenue de la pandémie du coronavirus.  

Par ailleurs, ils ont souligné « l’importance de mener à bien, dès que possible, des initiatives à l’échelle régionale, nationale et locale, en faveur du dialogue intercommunautaire, de la réconciliation et du traitement des questions de fond sur le partage des ressources ou les litiges fonciers ».

Pour nombre de spécialistes du jihadisme au Sahel, la pauvreté d’une importante frange de la population est un facteur qui facilite le recrutement des groupes jihadistes. C’est la raison pour laquelle, « la mobilisation des ressources pour le développement de (cet) espace se poursuit ».

Ainsi, les chefs d’Etat ont rappelé « l’importance du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) pour les populations du Sahel et pour la lutte contre le terrorisme et (ont invité) la Communauté internationale à libérer l’ensemble des fonds promis lors du Sommet de Nouakchott du 6 décembre 2018 ». 

Ces dirigeants sont satisfaits de la mise en place d’une approche territoriale intégrée en cohérence avec le Cadre d’Actions Prioritaires Intégré (Capi) du G5 Sahel, adopté lors du Sommet de février 2020 à Nouakchott, avant d’appeller à sa mise en oeuvre diligente.

La crise au Sahel, étant aussi une question de développement, les présidents de cette immense zone ont salué la tenue, le 16 juin 2020, de la réunion des ministres en charge du développement des pays membres du G5 Sahel qui s’est penchée sur l’exécution du PIP. Mais, ils ont instruit lesdits ministres d’accélérer « la mise en oeuvre des programmes de développement, en coordination avec les partenaires du G5 Sahel ». 

Sur invitation de Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, les chefs d’État des pays membres de cette organisation et le président de la France, Emmanuel Macron se sont réunis ce 30 juin 2020 à Nouakchott. 

L’objectif était de faire le point sur la mise en oeuvre de la feuille de route convenue lors du Sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier 2020 et aussi d’évaluer la situation au Sahel. 

Les présidents Idriss Déby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et le chef du gouvernement de l’Espagne,Pedro Sanchez ont pris part à la rencontre.

En sa qualité de président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat était également convié, de même que Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Par visioconférence et par vidéo enregistrée, Charles Michel, le président du Conseil européen, Angela Merkel, la Chancelière allemande, Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres de l’Italie et Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) ont participé à ces moments d’échanges. Le prochain sommet se tiendra courant 2021 dans un pays du G5 Sahel. 

 

Football : la prochaine Can se jouera en janvier 2022

Le Cameroun devra encore patienter pour organiser la Coupe d’Afrique des nations décalée d’une année à cause du nouveau coronavirus.Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf), qui s’est réuni hier mardi par visioconférence, a pris cette décision. 

« Après consultation des différentes parties prenantes et compte tenu de la situation mondiale actuelle, le tournoi phare continental a été reprogrammé en janvier 2022. Les dates de la phase finale et des matchs restants des éliminatoires seront communiquées en temps opportun », lit-on sur le site de l’instance faîtière du foot africain.

L’Algérie, championnne d’Afrique en titre, devait remettre son trophée en jeu du 9 janvier au 6 février 2021.

Par conséquent, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) est reporté à janvier 2021. Prévue aussi au Cameroun, cette compétition mettant aux prises des sélections composées de joueurs locaux devait se dérouler du 4 au 25 avril 2020 avant que la pandémie ne survienne.

Le Comité exécutif de la Caf se dit « satisfait des autorités camerounaises pour leur engagement dans l’accueil des deux compétitions ».

En outre, l’édition 2020 de la cérémonie des Caf Awards, au cours de laquelle sont récompensés les meilleurs acteurs du football continental, est annulée. De même, la structure dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad a fait une croix sur la Coupe d’Afrique des nations féminine 2020 « en raison de la situation sans précédent ».

Par ailleurs, une réunion avec les commissions d’organisation des Coupes d’Afrique des nations des moins de 17 et des moins de 20 ans a été proposée « afin de finaliser les dispositions pour les tournois zonaux qualificatifs ». 

Les joutes interclubs, à savoir la Ligue africaine des Champions et la Coupe de la Confédération, reprendront en septembre prochain sous le format Final Four. Et « chaque demi-finale sera disputée en un match unique », précise la Caf.

Pour la Ligue des Champions, le lieu devant abriter le tournoi du Final Four n’est pas, pour le moment, déterminé. Par contre, c’est au Maroc que se tiendra le Final Four de la Coupe de la Confédération.

Enfin, la 42e Assemblée Générale Ordinaire de la Caf a été reportée à décembre 2020 à Addis-Abeba, en Éthiopie.

« Conformément aux recommandations du Comité de Gouvernance de la CAF, l’Assemblée Générale Élective se tiendra le 12 mars 2021 », indique le communiqué.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet

Le prix du carburant est en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet 2020 en Côte d’Ivoire, a appris APA, mardi, de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Le prix maxima de détail des produits pétroliers, arrêté par la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 31 juillet 2020, montre une légère hausse des coûts du carburant. Le super sans plomb passe de 580 Fcfa le litre à 600 Fcfa/litre. Le prix du gasoil affiche également 600 Fcfa/litre contre 580 Fcfa/litre pour le mois de juin 2020.

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Ce produit, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages. 

Les prix du gaz butane, pour le mois de juillet 2020, enregistrent également une légère augmentation. Mais, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6), elle, demeure stable à 2 000 Fcfa, alors que toutes les autres bouteilles connaissent un relèvement de prix.

La bouteille de gaz de 12,5 Kg (B12,5) passe de  4 750 Fcfa à 5200 Fcfa, en hausse de 450 Fcfa, la B15 Kg de  5 700 Fcfa à 6 275 Fcfa, en hausse de 575 Fcfa, la B17,5 Kg de 6 650 Fcfa à 7325 Fcfa, en hausse de 675 Fcfa, la B25 Kg de 9 500 Fcfa à 10 450 Fcfa, en hausse de 950 Fcfa. 

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’explosion d’un dépôt de gaz à Abidjan cause d’énormes dégâts et fait deux blessés graves

Une forte explosion d’un dépôt de gaz sur un site « clandestin », au milieu d’habitations à Yopougon Koweït, un quartier populaire à l’Ouest d’Abidjan, a causé d’énormes dégâts, faisant deux blessés graves.Au regard de l’ampleur des dégâts matériels, le directeur de Cabinet du ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Jean Baptiste Aka, s’est rendu sur le lieu du sinistre, où il a fait un « constat triste et amère ».

Il a déploré le fait que le dépôt de gaz ayant explosé soit érigé sur un site illégal, notant qu’il est interdit de manipuler dangereusement le gaz sans agrément. L’incident s’est produit lors d’un transvasement du gaz butane. 

Deux personnes, dira-t-il, ayant subi « une brûlure à un niveau élevé, ont été transférées » au centre des grands brûlés d’Abidjan. Malheureusement, on rapporte que le propriétaire du magasin de gaz est à Man, la métropole de l’Ouest ivoirien.    

Patrice Depo Ayé, dont la maison était contiguë au dépôt de gaz,  a cramé dans l’explosion. Cet homme à la retraite, a perdu tout dans les flammes. Sa compagne, elle, une couturière, indique que les tissus et habits de ses clients ont brûlé. 

Selon M. Ayé, l’explosion a eu lieu ce marin, entre 9h et 10h (GMT). Alors qu’il était chez lui, il a entendu une forte détonation et sortant de sa maison, il voit un attroupement autour du magasin, en feu. Il s’affaire à sauver son petit fils de deux ans et sa fille de 16 ans, avec succès. 

L’explosion, raconte-t-il était indescriptible et même les pompiers ne pouvaient pas s’approcher des bouteilles de 12 Kg qui se sont éparpillées dans le quartier, assistant « impuissant » ses affaires brûler jusqu’à ce que tout soit calciné. 

Le dépôt de gaz qui existe depuis à peu près quatre mois est une activité qui n’était pas réglementaire. M. Aka a fait savoir qu’il y a un danger lorsque le gaz sort de son cadre d’utilisation approprié, regrettant que par des « agissements irresponsables » des gens mettent en danger la vie d’autrui.  

Le gaz est un produit pétrolier et est dangereux quand on l’utilise dans des circonstances qui ne sont pas adéquates, a insisté M. Aka qui a rappelé qu’en 2019, le ministère a organisé une tournée sur Abidjan pour sensibiliser les femmes sur l’utilisation appropriée du gaz butane. 

Il « ne faut pas faire de transvasement hors des dépôts qui sont autorisés », a-t-il conseillé,  avant d’ajouter que le gaz butane ne devrait pas être utilisé comme carburant automobile, une pratique de certains chauffeurs de taxis en Côte d’Ivoire.     

Un vaste plan de régularisation des dépôts et stations services a d’ailleurs été entrepris pour permettre à tous les dépôts dans ce cadre de venir régulariser leur situation, a fait savoir M. Aka, annonçant que passée la phase de sensibilisation, il y aura bientôt une phase de répression. 

Il a en outre invité les populations à signaler ce genres de dépôts gaz installés illégalement. L’installation d’un magasin de depôt de gaz requiert plusieurs démarches. Le site doit être autorisé par les services compétents et doté d’extincteurs.  

BAD: l’avocat Souley Amadou nommé conseiller et directeur juridique par intérim

Souley Amadou, avocat spécialisé dans les transactions, a été nommé conseiller juridique général et directeur du Département des services juridiques par intérim de la Banque africaine de développement (BAD), avec effet au 1er juillet 2020, annonce une note de l’institution.Avocat spécialisé dans les transactions, Souley Amadou est titulaire d’un doctorat en droit bancaire et financier de l’université de Clermont-Ferrand (France). Il possède plus de 24 ans d’expérience dans le domaine juridique, dont 20 ans passés au sein du Groupe de la BAD.  

Au sein de la Banque, Souley Amadou a également assumé, de 2015 à 2018, les fonctions de secrétaire général et de directeur des services juridiques par intérim d’Africa50. Praticien chevronné des questions juridiques, il occupe un poste dont il connaît déjà les rouages. 

Reconnu pour son leadership stratégique et ses compétences managériales dans des environnements multiculturels, cet avocat est un soutien juridique à la Banque, et jouit d’une solide expérience en matière de conseil dans le secteur public que privé. 

Précédemment, chef de la division des opérations du secteur privé au sein du Département des services juridiques, poste qu’il occupe depuis 2009, Souley Amadou a mené avec efficacité l’ensemble des activités portant sur les aspects juridiques de toutes les opérations non souveraines de la Banque.

 Selon l’institution bancaire, il a fait preuve d’innovation en matière de gestion du personnel et de mentorat, avec le soutien appuyé d’une solide équipe de juristes qu’il a mise en place, démontrant sa capacité à relever les défis opérationnels et à concevoir des solutions pratiques.

Il s’affichait comme le conseiller juridique principal de la Banque, en charge des opérations des secteurs public et privé, fonction qu’ il assumera de 1999 à 2019. Il a contribué à mobiliser des financements extérieurs auprès d’entités souveraines et d’institutions non souveraines. 

Avant d’être recruté par la BAD en 1999, Souley avait occupé différents postes dans le domaine de la réglementation des marchés à terme à Washington DC et à Paris, en tant qu’avocat et consultant pour la Commodity Future Trading Commission (CFTC) et pour Euronext, en France.  

Juriste d’entreprise senior dans de grands cabinets d’avocats, tels que le Cabinet Tonini, Souley Amadou a mené des activités axées principalement sur le soutien juridique dans le domaine des privatisations, des titrisations et des opérations de financement de projets d’infrastructures. 

M. Amadou a décroché son doctorat en droit des affaires à l’Université d’Auvergne, Clermont-Ferrand I (1993), en France. Il est titulaire d’un DEA en fiscalité et droit des affaires, de la même Université (1990) et du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) obtenu en 1995 au Centre de formation du Barreau d’Auvergne.

Inondations: l’Etat ivoirien approuve un prêt de 188,7 milliards Fcfa pour des projets d’assainissement

Le gouvernement ivoirien a adopté mardi, en Conseil des ministres extraordinaire, un décret portant ratification d’un accord de prêt d’un montant de 188,7 milliards Fcfa en vue du financement d »un Projet d’assainissement et de résilience urbaine dénommé «PARU».Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, cet accord de prêt d’une valeur de 188,7 milliards Fcfa a été conclu le 19 juin 2020 entre l’Association internationale de développement et l’Etat de Côte d’Ivoire en vue du financement du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU).

Ce projet vise d’une part, à réduire les risques d’inondation dans les zones vulnérables du District autonome d’Abidjan ainsi que les principales villes de l’intérieur du pays et d’autre part, à améliorer la gestion des déchets solides dans les municipalités, a-t-il indiqué. 

Il comprend notamment la construction de nouveaux systèmes de drainage primaires et secondaires et la réalisation de ceux existant, ainsi que la réalisation de travaux routiers associés au drainage et le réaménagement de certaines zones de rétention d’eau.   

La projet « PARU » devrait permettre également de développer et de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de réduction de déchets, de recyclage et d’économie circulaire. Il vise aussi à élaborer un programme de formation afin de développer des compétences des PME portant sur des outils et techniques de recyclage. 

La Côte d’Ivoire traverse actuellement une saison de pluie. De fortes averses ont fait ces dernières semaines au moins une vingtaine de morts. Le chef de l’Etat a ordonné la destruction « par la force publique » de toutes les constructions installées sur les bassins d’orage. 

Abidjan produit chaque jour plus de 288 tonnes de déchets plastiques (Entreprise)

La capitale économique ivoirienne produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent dans les canalisations et dans la lagunes, a-t-on appris mardi auprès de la société agroalimentaire « Nestle Côte d’Ivoire».Dans un communiqué transmis à APA, cette entreprise qui s’est engagée à accompagner les communes d’Abidjan avec des industries de recyclage des déchets plastiques,  indique que selon le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF),  la ville d’Abidjan produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent  dans les canalisations et la lagune.

«Seulement 5% de ces déchets sont recyclés. Ce sont des facteurs de pollution et d’inondation. Le défi qui se pose est d’arriver à une gestion optimale des déchets plastiques à travers la mise en place d’une industrie de recyclage et une campagne de sensibilisation sur le tri des déchets», a estimé le communiqué. 

Poursuivant, cette société qui dit vouloir contribuer à la « qualité de vie» des populations abidjanaises, s’est déjà engagée auprès de plusieurs communes d’Abidjan dont Yopougon, Treichville et Port-Bouët pour la gestion des déchets plastiques.  Ainsi , à Treichville et Yopougon depuis 2019, rapporte le communiqué,  le projet « Au marché je trie mon plastique » collecte les déchets plastiques auprès des commerçants dans les marchés. 

Ces derniers sont sensibilisés au préalable au tri des déchets. Quant à la commune de Port-Bouët au sud d’Abidjan, le projet «Plastock» permettra l’installation d’une dizaine de box destinés à recevoir les déchets plastiques des riverains. Cette société agro-alimentaire « ne compte pas s’arrêter là» puisque qu’elle entend investir, au-delà d’Abidjan,  toute la Côte d’Ivoire « afin d’insuffler ce même dynamisme dans la gestion des déchets plastiques», conclut le communiqué.

Listing électoral ivoirien: l’enrôlement prorogé à nouveau jusqu’au 5 juillet 2020

Le gouvernement ivoirien a prorogé mardi, à nouveau, la période d’inscription sur la liste électorale, du 30 juin au 5 juillet 2020 à 12 heures, a annoncé son porte-parole Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire.Le Conseil des ministres, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), a décidé de proroger à nouveau la période de révision de la liste électorale jusqu’au dimanche 5 juillet 2020 à 12h, pour permettre aux Ivoiriens de s’inscrire massivement sur le listing électoral, a dit M. Sidi Touré.  

Vu que de nombreux Ivoiriens ne s’inscriront pas sur la liste électorale si cette opération s’arrêtait définitivement le 30 juin 2020, le Conseil a adopté un décret de prorogation, au moment où arrive à échéance le deuxième délai accordé aux populations, a ajouté M. Sidi Touré. 

Cette prorogation de l’inscription sur le listing électoral intervient en outre, à la demande des parties prenantes au processus électoral, en vue d’une participation accrue à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a fait remarquer le porte-parole du gouvernement. 

La première période fixée par l’Etat de Côte d’Ivoire sur proposition de la CEI, pour la révision de la liste électorale, était du 10 au 24 juin 2020, avant que le délai ne soit repoussé au 30 juin 2020. Ce report se justifie aussi par les récentes pluies diluviennes qui ont créé des inondations notamment à Abidjan.  

Le gouvernement annonce la «destruction immédiate» des maisons construites sur les voies d’eau à Abidjan

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi au terme d’un Conseil des ministres extraordinaire, la destruction «immédiate par la force publique» des maisons et infrastructures installées sur les voies d’eau, notamment à Abidjan où plusieurs personnes ont trouvé la mort récemment dans des inondations.« Le chef de l’État a instruit les ministres concernés à l’effet de procéder à la destruction par la force publique de toutes les infrastructures qui persistent sur les voies d’eau. Il y a un minimum de procédures qui seront respectées pour les destructions, mais pour les cas les plus flagrants, nous procéderons par une destruction immédiate», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue de cette réunion extraordinaire de l’exécutif ivoirien.

Poursuivant, M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias a regretté que certaines personnes usant de leur qualité font de la résistance ou profitent de la faiblesses des procédures judiciaires pour faire perdurer leur incivisme. 

« Il faut définitivement arrêter ces actes d’incivilité et enjoindre ces personnes qui ont des maisons sur les voies d’eau à les faire détruire où elles seront détruites par la force publique », a-t-il prévenu, ajoutant que les propriétaires de ces maisons installées sur ces voies d’eau  ont été « certainement» déjà informés de leurs destructions. 

Les fortes précipitations qui ont arrosé ces derniers jours, le district d’Abidjan ont fait une vingtaine de morts, plusieurs disparus et de nombreux dégâts matériels.

Sommet G5 Sahel : Macron en vedette à Nouakchott

Le président français se rend ce mardi 30 juin dans la capitale mauritanienne pour faire le bilan de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec ses homologues de la région. Les succès militaires enregistrés ces derniers mois sur le terrain sont menacés par les abus des armées locales et la fragilité des pouvoirs locaux. Éclairage.Emmanuel Macron a bonne mémoire, dit-on. Si cela est vrai, dans l’avion qui le conduira mardi 30 juin à Nouakchott, pour une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali,Burkina Faso, Niger et Tchad), le président français se souviendra sans doute que son dernier séjour en Mauritanie ne s’était pas franchement bien passé. 

C’était du 1er au 2 juillet 2018. A l’époque, invité par Mohamed Ould Abdelaziz, alors au pouvoir en Mauritanie, le chef de l’Etat français devait assister au sommet annuel de l’Union Africaine (UA) que son hôte organisait. Mais accueilli sans enthousiasme par nombre de ses pairs africains, le président français avait vu sa présence jugée « inopportune » par une partie d’entre eux. Macron qui devait surtout prendre part à une « importante » rencontre de haut niveau consacrée au Sahel et à la menace jihadiste dans la région, avait aussi été contraint de voir le dossier, objet majeur de sa visite, traité de manière expéditive et marginale lors d’une discrète session dont rien n’était d’ailleurs sorti d’important.

En retournant à Nouakchott deux ans après ce fameux sommet, Emmanuel Macron risque t-il un déplacement pour rien ?

« Ce sommet est important pour tout le monde. Macron, les Sahéliens mais aussi leurs partenaires étrangers. Il s’agit de faire le bilan des opérations menées sur le terrain depuis les décisions prises lors du sommet franco-sahélien tenu début janvier dernier à Pau, en France. En raison des succès militaires importants réalisés depuis cette rencontre sur le terrain, ce sommet de Nouakchott sera justement l’occasion de se réjouir des résultats importants obtenus ces derniers mois face aux groupes jihadistes », explique Ibrahim Yahaya, chercheur spécialisé sur le Sahel au bureau ouest-africain de l’ONG International Crisis Group (ICG). 

Lors de leur dernière rencontre à Pau, Macron et les présidents sahéliens avaient décidé de renforcer et d’accélérer le rythme de la guerre lancée depuis 2013 contre les groupes jihadistes qui semble alors s’enliser. A l’époque, en dépit de quelques coups portés aux groupes jihadistes, parmi lesquels l’élimination de certains chefs, l’armée française et ses alliés africains paraissent en grande difficulté. Les armées locales et les 4500 éléments français de l’opération « Barkhane » lancée durant l’été 2014 pour succéder à « Serval » qui avait réussi en 2013 à chasser les islamistes des villes du nord du Mali qu’ils occupaient, collectionnent les revers. Les critiques fusent. Les capitales de la région sont le théâtre de manifestations publiques régulières réclamant le départ des militaires tricolores, pourtant accueillis avec une grande ferveur quelques années avant. Paris voit aussi ses soldats subir des pertes parfois importantes, comme en novembre dernier où 13 militaires de Barkhane sont tués lors d’un accident d’hélicoptère. 

Censées progresser et monter en puissance pour remplacer à terme les soldats français, après avoir théoriquement subies des restructurations et mises à niveau, les armées locales font preuve d’une pitoyable incapacité à tenir le moindre rôle, surtout au Mali et au Burkina. 

Dans ces deux pays, maillons faibles dans la crise sahélienne, mais aussi au Niger voisin, les armées locales essuient régulièrement de lourdes défaites, parfois sans même combattre, avec souvent des dizaines de morts lors de chaque attaque jihadiste. Selon des statistiques américaines, entre 2018 et 2019, les attaques jihadistes ont augmenté dans le Sahel de plus de 250 %. 

Au nord et au centre du Mali, mais aussi au Burkina-Faso, ce sont surtout des groupes liés à Al-Qaïda à travers sa filiale locale du GSIM ( Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans) qui sont à l’œuvre. Dans la zone des « trois frontières », qui réunit des portions des territoires malien, burkinabè et nigérien, c’est l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui donne du fil à retordre aux Français et à leurs alliés locaux. Alors en pleine montée en puissance, l’EIGS se montre si dangereux qu’il paraît imposer son propre agenda à ses adversaires dont la supériorité technologique est pourtant évidente. 

A défaut d’admettre publiquement ce qui est aux yeux de nombre d’observateurs comme un enlisement manifeste, l’état-major des armées françaises est brusquement contraint de revoir ses plans. Les groupes armés touaregs locaux sur lesquels Barkhane s’appuient jusqu’à alors dans certaines zones sont mis à l’écart. Une réflexion est menée à Paris et des discussions avec les plus hautes autorités militaires de la région sont conduites au pas de course, parfois, par le chef d’état-major français en personne. 

Le résultat est sans appel : la France et ses alliés sahéliens doivent changer de méthode et…vite. 

Le sommet de Pau, « convoqué » par Macron le 13 janvier 2020, est l’occasion d’entériner la nouvelle stratégie. 

Ce jour-là, le président français et ses homologues sahéliens décident de réorganiser l’ensemble du dispositif militaire en regroupant Barkhane et la force militaire du G5 Sahel sous un commandement conjoint basé à Niamey, au Niger. Un renfort de quelques 220 soldats français est aussi immédiatement annoncé, avant d’être relevé dès février à 600 hommes pour porter les effectifs de la force Barkhane à un total de près de 5100 éléments. 

A Pau, Macron et les cinq chefs d’Etat du Sahel décident aussi de concentrer les efforts militaires sur les « trois frontières » que les combattants de l’Etat islamique ont transformé en bastion après en avoir chassé les armées locales à l’issue d’opérations souvent aussi audacieuses que meurtrières. 

Encouragés par les premiers résultats obtenus par le nouveau dispositif sur le terrain, les français et leurs alliés s’engagent dans une course contre la montre pour inverser le rapport de force avec les jihadistes. 

L’État islamique, qui doit aussi se battre contre ses anciens alliés liés à Al-Qaïda avec lequel il est depuis peu en guerre ouverte, essuie ses premiers revers. Des zones entières sont arrachées à son emprise. Dans le nord et le centre du Mali, terrain d’action privilégié du GSIM, la filiale locale d’Al-Qaïda, la nouvelle stratégie arrêtée à Pau porte aussi ses fruits. 

Plusieurs chefs islamistes de premier rang sont éliminés. Parmi eux un des hommes les plus recherchés au monde : Abdelmalek Droukdel. Ce vétéran algérien du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980, puis de la guerre civile déclenchée au début des années 1990 en Algérie, était l’émir général d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce titre, il fait figure de chef suprême de tous les groupes jihadistes maghrébins et sahéliens affiliés à l’organisation fondée par Oussama Ben Laden.

Officiellement réfugié depuis le début des années 2000 dans les montagnes de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, Droukdel est surpris début juin par un commando des forces spéciales françaises dans le désert malien, non loin de la frontière algérienne. 

« Sa mort est un succès indéniable dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Mais elle ne peut justifier que le sommet de Nouakchott se termine par un jet de fleur entre chefs d’Etat », avertit Ibrahim Yahaya en allusion aux nombreux « ratés » qui ont accompagné la montée en puissance epuis le sommet de Pau dans la lutte contre les groupes jihadistes. 

En janvier dernier, Macron et ses hôtes avaient annoncé la création d’une Coalition pour le Sahel censée rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l’insécurité dans cette région parmi les plus démunis du monde. En dehors d’un lancement officiel en avril et une première conférence ministérielle par vidéoconférence le 12 juin, la nouvelle entité n’a pas à ce jour réalisé grand chose. 

L’accélération promise à Pau de la mise en place de la task force Takuba (sabre en langue touarègue), annoncée par Paris depuis juin 2019 et qui doit être composée d’éléments d’élite des armées européennes, n’a pas non plus eu lieu. 

L’atmosphère générale dans les différents pays du Sahel ne s’est pas améliorée aussi. Au Mali, l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les principaux groupes armés non jihadistes du nord du pays traîne. Abus, exactions et exécutions extrajudiciaires attribués aux forces armées et de sécurité locales ou à des milices pro-gouvernementales, y sont régulièrement recensés. Plus de 200 civils auraient été tués illégalement dans le centre du pays par l’armée ou ses milices alliées selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). 

Pire, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face à un large mouvement de contestation qui exige son départ. 

Au Burkina, où l’Etat a perdu depuis longtemps le contrôle d’une grande partie du territoire, les violences contre les civils attribuées par les organisations des droits humains aux forces régulières se poursuivent aussi. Au Niger, où l’armée est pourtant réputée plus professionnelle que chez les voisins malien et burkinabè, les mêmes forfaits sont dénoncés alors que « la crédibilité du pouvoir est désormais sapée par un scandale de corruption dans l’achat de matériels et équipements militaires », rappelle Ibrahim Yahaya. 

Autant d’écarts sur lesquels le président français est aussi attendu à Nouakchott, mais que ses pairs sahéliens concernés voudraient sans doute bien passer sous silence.