Carbone : « le Gabon pourrait devenir une poubelle des industriels pollueurs »(Petit-Lambert Ovono)

La quantité de Carbone séquestré chaque année par la forêt gabonaise pour lutter   contre la déforestation et les changements climatiques, soumise désormais à la vente (10 000 dollars la tonne), pourrait faire l’objet d’une spéculation, sur les marchés internationaux et notamment à la Bourse de Paris, Londres, New York ou Tokyo, selon Petit-Lambert Ovono, Évaluateur certifié des politiques publiques.

 

 

« Les acheteurs de ce carbone séquestré ne sont autres que des industriels pollueurs qui paieront le volume de carbone gabonais correspondant à leur volume de pollution (…), le Gabon deviendrait, non seulement un pays déjà vendu aux spéculateurs de carbone, mais aussi une poubelle des industriels pollueurs », suppose M. Ovono.

Pour lui, « si le Gabon doit en tirer un bénéfice économique, les négociateurs Gabonais en tête desquels le Chef de l’État, doivent aussi s’assurer que le Gabon (sol, mer, et sous-sol) ne deviendra pas la poubelle des grands industriels du monde développé ».

La 26ème  Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui se tiendra à Glasgow le 1er  au 12 novembre 2021 sera déterminante, selon lui

Libreville : Petit-Lambert Ovono nouveau représentant de la société civile au sein de ITIE Gabon

Petit-Lambert Ovono président de la Société gabonaise de suivi-évaluation des politiques publiques (SOGEVAL), a été élu samedi 1er mai par ses pairs, représentant de la société civile gabonaise au sein du Groupement d’intérêt de l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE Gabon).

 L’évaluateur certifié des politiques publiques doté d’une longue expérience a obtenu 11 voix soit 78,57 % des suffrages contre 2 voix (14%) pour son challenger, Elvain Tsioba de l’Association Cri de Femmes. Me Ekomie, président de l’ONG Afrique Horizons a occupé la 3ème place avec 1 voix (7%).

Représentant de la gouvernance au sein de ITIE Gabon, Petit-Lambert Ovono qui sera avec son colistier Elvain Tsioba, aura pour mission de vérifier la façon dont l’Etat gabonais négocie les contrats, les licences avec les sociétés pétrolières, minières et gazières, et in fine faire des recommandations en cas d’incohérences.

 « La société civile qui doit être en alerte, doit non seulement travailler en synergie, travailler en dialogue avec le gouvernement et avec le privé, mais également rendre public les informations en dialoguant avec les populations. Moi en tant qu’élu, représentant pour la gouvernance, je veillerai à faire l’évaluation depuis la négociation des licences et des contrats d’exploitations jusqu’ à l’encaissement de la fiscalité et à l’évaluation des programmes de lutte contre la pauvreté qui sont mis en œuvre par le gouvernement », a dit Petit-Lambert Ovono.

Pour le président de l’Observatoire de promotion de développement durable produit et services des industries du Gabon (ODDIG), Nicaise Moulombi, par ailleurs président du Jury qui a organisé cette élection, « nous voulons dire au gouvernement que nous sommes des partenaires, pas des ennemis ;  mais nous serons des partenaires que quand ils feront de la transparence ».

Source:  gabonactu.com